Conseils et idées pour notre mobilité - routeRANK
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Conseils et idées pour notre mobilité 1 Bouger au quotidien 2 La mobilité durable en jeu 3 Nous déplacer autrement 4 Au travail autrement 5 À l’école autrement 6 Nos achats autrement 7 Nos loisirs autrement 8 Une mobilité pour chacun-e 9 Proche de chez nous
« Se rendre au travail en bus ou en métro, aller à pied à l'école en suivant une ligne Pédibus, se déplacer à vélo au fitness, se faire livrer ses achats à domicile... la Ville nous offre une palette de moyens de transport, selon nos besoins et nos envies. Effectuer le bon choix de mobilité, c’est adopter un principe de liberté, en accord avec soi et avec les autres, en respectant l’environnement. » Olivier Français Municipal, Directeur des Travaux, Ville de Lausanne La manière dont une personne ou un En mettant l’accent sur ce domaine groupe utilisent le champ du possible en clé qu’est notre manière de bouger et avec matière de déplacements quotidiens condi- son plaidoyer pour espaces piétons, pistes tionne largement la qualité de notre vie et cyclables, bus, métros, tram, autopartage, de notre temps. Nous sommes passés, au covoiturage, dénonçant les fausses croyances siècle dernier, d’une ville à mobilité restrein- tout en offrant les bonnes idées, ce guide de te, largement pédestre, à une ville à mobi- l’éco-mobilité met le piéton et sa marche lité facilitée, mais redéployée, fragmentée et au centre de nos pratiques urbaines. Qu’il même éparpillée liée à l’évolution des goûts s’agisse du rapport au travail, à l’école, aux résidentiels facilités par l’essor des technolo- achats ou de nos loisirs, aussi précis qu’in- gies et de l’automobile. On en a aujourd’hui formé et pratique, il se présente comme un découvert les limites et largement mesuré les manifeste pour une nouvelle manière de effets pervers. Sur de nombreux plans, médi- vivre la ville, dont il montre bien les enjeux cal, économique, social, culturel, voire moral en termes de santé, de relations sociales, de et politique, cette évolution s’est révélée aussi pollution. Ses conseils se donnent comme coûteuse que dangereuse et contre-produc- une véritable promesse, celle d’un nouveau tive. Or, en moins de dix ans maintenant, ne bonheur d’être en ville, de la voir et de l’ai- voilà-t-il pas que le processus tendrait à se mer, de se laisser infiltrer par elle, de s’y at- retourner, que le retour en ville s’est amorcé tacher et de s’attacher à ceux qui l’habitent. et que d’autres ambitions, d’autres besoins, d’autres représentations de l’urbanité, ont Jean-Bernard Racine, pris corps tant chez nos élus que dans la so- Professeur honoraire ciété civile, valorisant et combinant simulta- à l’Université de Lausanne nément densité, mixité, diversité, proximité et mobilité, nouveaux types d’habitats et de comportements, écologiquement et sociale- ment durables…
1 L’urbanisation croissante, les changements clima- tiques et la pollution de l’air représentent aujourd’hui des enjeux de taille qui conditionnent notre mobi- lité. Flâneur-euse, cycliste averti-e, automobiliste convaincu-e, pendulaire, jeune en formation, retrai- té-e, etc ., nous sommes tous et toutes concerné-e-s ! Préserver notre qualité de vie, notre environnement et notre santé en repensant nos comportements de dé- placement en milieu urbain, telle est la proposition du guide « En ville autrement », publié dans le cadre de la Semaine de la mobilité 2009. Solutions Ludique et non-moralisateur, ce vade-mecum pro- Face au défi de la mobilité, il n’y pose à chacun-e des conseils et idées sur la mobilité a pas de recette unique, mais un durable ( marche, vélo, transports publics ), en présen- ensemble de solutions et d’ac- tant des alternatives à la voiture pour aller au travail, tions concrètes. Incitatives ou se rendre à l’école, faire des achats et se déplacer dans restrictives, ces mesures sont le cadre des loisirs. Adapté à la situation suisse, son d’ordre organisationnel, techno- contenu met en avant des services disponibles dans logique, urbanistique, pédago- l’agglomération Lausanne-Morges, en collaboration gique, participatif et financier. avec les collectivités publiques, ainsi que les institu- Adoptons des méthodes et astu- tions et les associations régionales. ces cohérentes qui, multipliées, Trois rubriques clés ponctuent le guide d’informa- ont un impact significatif sur nos tions pratiques : comportements de déplacement ! Bon à savoir Fausses croyances Des recommandations utiles et Coût élevé, perte de temps, des références thématiques sti- manque de sécurité… Autant mulent notre réflexion à propos des de fausses croyances que les diverses problématiques de dépla- automobilistes associent aux cements. Les exemples choisis modes de transport alternatifs. confirment la nécessité d’adopter S’affranchir de la voiture, c’est une mobilité responsable et nous possible ! Grâce à la mobilité renseignent sur une utilisation durable, nous rendons notre envi- pertinente des transports. ronnement plus vivant, accessible et respirable.
1 | Bouger au quotidien Notre mobilité en chiffres > En Suisse, nous nous déplaçons majoritairement Répartition des distances OFS / SCRIS 2005 pour nos loisirs ( 45% ), notre travail ( 23% ), nos selon le moyen de transport achats ( 11% ) et notre formation ( 4% ). Nous par- ( OFS, 2005 ) courons 67% des distances en voiture, 16% en train, 6% à pied, 4% en transports publics et 2% à vélo. loisirs 45% > Au cours des 20 dernières années, la mobilité a progressé de 30% et la durée quotidienne des dé- placements est passée de 70 à 98 min ( +41% ). travail 23% > Dans le canton de Vaud, la mobilité journalière moyenne par personne se situe à 30,3 km en véhi- cules individuels motorisés ( voitures et motocycles ), achats 11% à 6,7 km en transports publics et à 2,2 km à pied ou à vélo. formation 4% Comment se déplacer durablement ? > Diminuons le nombre et la longueur de nos dépla- Rue de l’Avenir 2009 cements réguliers. > Planifions nos trajets sans devoir recourir aux véhi- Répartition des distances cules motorisés et polluants ( voiture, avion ). selon le motif de déplacement > Privilégions la mobilité douce ( marche, vélo, trot- ( OFS, 2005 ) tinette, roller ). > Utilisons les transports publics si la mobilité voiture 67% douce est impraticable ( longue distance ). > Adoptons l’autopartage ou le covoiturage quand l’utilisation des transports publics est difficile ( horai- train 16% res incompatibles, faible desserte de la destination ). marche 6% Plein gaz ou éco-mobile ? Réduire nos déplacements en voiture, au profit d’un Bougez autrement / TCS 2009 moyen de locomotion plus doux, c’est économiser du transports publics 4% temps, de l’énergie et de l’argent : > Jusqu’à 5 km de distance, le vélo est plus rapide qu’un véhicule motorisé et supprime les problèmes vélo 2% de stationnement. > Les bus émettent 2 fois moins de CO2 que la voiture et le métro consomme 7 fois moins d’énergie. > Les frais fixes d’une voiture s’élèvent à plus de CHF 7'000.– par an et les frais variables peuvent dé- passer CHF 4'500.– supplémentaires. Le coût total est 20 fois supérieur à celui lié aux transports publics et 60 fois plus élevé que celui lié au vélo.
2 Enjeu qualité de vie La politique des transports est au cœur des projets actuels d’urbanisation et d’agglomération. La mobilité durable constitue un mode de dépla- cement compétitif, notamment dans les zones à forte densité de population. Son potentiel de crois- sance permet de penser à long terme la résolution de questions essentielles : le désengorgement des routes très fréquentées et des places de station- Solutions nement, la réduction de la charge écologique ( air, 5 exemples de réseaux poussières fines, bruit, CO2 ) et la promotion de de mobilité la santé publique. > pour la vie quotidienne : les iti- Pour être performante, la mobilité est tribu- néraires de transports publics taire de réseaux de transports sûrs, efficaces, bien > pour les pendulaires : les cir- signalisés et combinés entre eux. Il est nécessaire cuits ferroviaires et l’offre Mobi- d’aménager des voies de circulation en fonction des lity CarSharing besoins d’un grand nombre d’usagers-ère-s, en par- > pour aller à l’école : les lignes ticulier les pendulaires, les enfants, les seniors et les de Pédibus personnes à mobilité réduite. Les axes de transports > pour faire des achats : les zo- publics les plus adaptés sont des itinéraires courts nes piétonnes des quartiers du qui relient directement les lieux d’habitation, de centre-ville loisirs, la place de travail ou de formation et les es- > pour les loisirs : les pistes cy- paces commerciaux. clables et les chemins pédestres Bon à savoir La Suisse entretient un réseau de transports pu- CFF 2009 blics unique au monde par sa densité, ses inter- connections et la fréquence de ses départs. En tout, ce sont 24'500 km de lignes exploitées par des en- treprises privées, publiques ou mixtes. Les 3'000 km du réseau ferré des Chemins de fer fédéraux ( CFF ) sont, proportionnellement à la taille du pays, ceux en Europe qui voient passer le plus de voyageur-euse-s et de marchandises.
2 | La mobilité durable en jeu Bon à savoir Enjeu pollution WWF / TCS 2009 > En Suisse, un tiers des Les changements climatiques se sont fortement émissions de CO2 provient du accélérés au cours des dernières décennies. Consé- trafic routier. quence avérée, le réchauffement de la planète s’ac- > Les véhicules privés en- centue avec l’augmentation du trafic et du gaz à gendrent, par personne et effet de serre. Le flot de voitures en circulation fait par kilomètre, 4 fois plus de gonfler la consommation d’énergie et le taux de CO2 gaz à effet de serre que les dans l’atmosphère. transports publics. Les véhicules motorisés sont responsables d’émis- > En ratifiant le Protocole de sions de particules fines et d’oxydes d’azote ( NOx ). Kyoto qui vise à limiter les gaz Ces substances, rejetées principalement par des voi- responsables de changements tures à moteur diesel, représentent une catastrophe climatiques, la Suisse s’est en- sanitaire et écologique. En comparaison, la marche et gagée à ramener d’ici à 2010 ses le vélo n’ont pas d’impact sur l’environnement, excepté émissions de CO2 à un niveau in- celui lié à la construction des trottoirs et l’entretien férieur de 8% à celui de 1990. des pistes cyclables. Solutions > Le filtre à particules et le catalyseur DeNOx pu- ATE / Eco-Drive / étiquetteEnergie / E’mobile / SIL 2009 rifient les gaz d’échappement. Ils équipent la plupart des nouvelles voitures diesel et les bus des trans- ports publics. > La conduite Eco-Drive permet de rouler de ma- nière plus sûre et respectueuse de l’environnement, en économisant jusqu’à 10% de carburant. > L’étiquetteEnergie évalue la consommation de carburant, les émissions de CO2 et le rendement énergétique de toutes les voitures de tourisme vendues en Suisse. Fausse croyance > E’mobile fait la promotion des véhicules électri- La Revue Durable n°18 « Les motos et les scooters ques et efficients aux réelles performances énergé- sont plus écologiques que les tiques. voitures. » > La Ville de Lausanne et les Services industriels > Les deux-roues à moteur font 2 encouragent l’achat de voitures au gaz naturel fois plus de bruit et rejettent 2 à carburant ( GNC ), qui contribuent à la diminution 16 fois plus de gaz toxiques que de la pollution, en accordant une subvention de les automobiles. CHF 1'000.– à l'acquisition d'un véhicule neuf.
La mobilité durable en jeu | 2 Enjeu santé Solutions Outre la contamination de l’air qui a une réper- > Faire de l’exercice au quo- Ligues de la santé / La Suisse bouge 2009 cussion sur la santé, l’absence de mouvement est tidien diminue les risques de néfaste. En Suisse, deux tiers de la population ne maladies cardiovasculaires de bougent pas assez et un cinquième de celle-ci est moitié et de diabète d’un tiers. totalement inactif ( OFS 2002 ). Abandonner une > La recommandation bien-être partie de ses habitudes sédentaires au profit d’un correspond au moins à 30 min mode de vie plus rythmé entraîne des résultats po- d’activité physique modérée, 5 sitifs sur la condition physique. Une activité régu- jours par semaine. Cette demi- lière a un effet protecteur contre les problèmes de heure d’exercice peut être frac- santé fréquents, tels que les maladies cardiovascu- tionnée en épisodes de 10 min, laires et respiratoires, les douleurs dorsales, le stress, voire davantage. la dépression et certains types de cancers. > L’action La Suisse bouge en- Le bruit en ville, imputé au trafic routier, pré- courage les villes et communes à sente aussi des inconvénients pour le bien-être. Un réaliser une foule d’activités phy- tiers de la population est exposé durant la journée siques sous forme de défis, du- à des nuisances dues à la circulation. Et un quart rant la Semaine sportive suisse. souffre de pollution sonore supérieure aux valeurs limites adoptées par l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit.
3 Bon à savoir Se déplacer en milieu urbain autrement qu’en véhi- > Le métro lausannois m2, mis cule individuel motorisé est aujourd’hui une nécessité. tl 2009 en service le 27 octobre 2008, Les villes consacrent des zones toujours plus étendues est le premier métro automati- à des réseaux de transports publics performants. Les que de Suisse. En reliant Ouchy systèmes se modernisent, les itinéraires se multiplient ( 373 m ) à Epalinges ( 711 m ), et des abonnements à un prix attractif sont propo- il est la colonne vertébrale des sés. Espaces piétons, pistes cyclables, bus, tram, mé- transports publics de l’agglomé- tro, autopartage, covoiturage, etc. Divers moyens de ration. Parmi ses points forts, transport s’offrent à nous. Savoir les coordonner est la ce moyen de transport bénéficie clé d’une mobilité responsable. d’une connexion privilégiée avec Arriver à destination plus vite, plus écologique- les CFF et les principales lignes ment et plus confortablement, est chose possible régionales desservant l’ensemble grâce à la mobilité combinée, appelée aussi multimo- du canton de Vaud. dalité : LA solution. Seule la combinaison de tous les > En moins d’une année d’activi- modes de déplacement doit permettre aux transports té ( d’octobre 2008 à août 2009 ), de se développer durablement dans l’espace public. le m2 a dépassé la barre des 16 Vivre en ville, marcher, faire du vélo, adopter les millions de passager-ère-s et tra- transports en commun et les alternatives à la voiture, vaille à augmenter sa cadence. privilégier l’autopartage et, finalement, réduire nos déplacements en conséquence, telles sont les mesures qui favorisent la multimodalité. Solutions > L’outil internet www.routerank.com permet de routeRANK 2009 combiner habilement ses déplacements, tout en mesurant leur impact sur l’environnement. Grâce à cet instrument intelligent, il est possible de déter- miner le coût et la quantité de CO2 engendrés par notre mobilité d’un point à un autre. Ce programme se concentre sur le trafic routier, ferroviaire et aérien en Suisse et en Europe. Choisissons notre route en fonction de préférences liées au prix, au temps et à la consommation d’énergie, en coordonnant les modes de transport !
Nous déplacer autrement | 3 La mobilité combinée, c’est : > toute situation de déplacement d’un point A à un point B impliquant plusieurs modes de transports > des prestations de transport quasi ininterrompues et de porte à porte > une nécessité écologique et économique Bon à savoir > une diminution des coûts financiers > Le Projet d’agglomération Lausanne Région / Agglomération Lausanne-Morges 2009 > une amélioration de la santé et de la sécurité Lausanne-Morges ( PALM ) pré- > un gain en qualité de vie voit la réalisation, d’ici à 2020, d’un réseau d’axes forts de 3 exemples de mobilité transports, articulés entre trois combinée dans modes : les transports publics, l’agglomération lausannoise : les véhicules individuels motori- > voiture + parking relais + métro ou bus sés et la mobilité douce. > vélo + train + autopartage > Objectif numéro 1 : la réintro- > bus + métro + vélo en libre service duction du tramway dans l’ag- glomération avec la construction d’une ligne Flon-Renens et de Solutions plusieurs tronçons de trolleybus. OFROU / TCS / CFF 2009 > Des plates-formes d’échange ou plates-formes Ce réseau sera complété par un multimodales entre mobilité douce, transports pu- prolongement des itinéraires du blics et véhicules motorisés individuels, idéalement tram vers le Nord lausannois et aménagées dans des lieux centrés, couverts et sé- Renens-Ouest. curisés, permettent de coordonner les modes de dé- > Le Conseil d’Etat vaudois placement. La planification des horaires à ces points développe actuellement le Ré- d’intersection détermine le bon fonctionnement de la seau express régional ( RER ), en mobilité combinée. construisant une gare à Prilly- > Les parkings relais ( P+R ) présents dans toute Malley. la Suisse, mettent à disposition des places de parc > Avec la priorité d’accroître de pour voiture, motos et cars, à proximité d’arrêts de 44% la fréquentation des trans- transports publics. ports en commun, ce concept de > Dans les gares CFF, les services de parcs à vélo déplacement vise une complé- Bike&Rail et de location de voitures Click&Drive, mentarité avec l’offre ferroviaire avec la collaboration de Mobility CarSharing, facili- ( CFF, LEB, BAM ) et les transports tent la combinaison du train avec d’autres moyens publics de la région lausannoise de locomotion. ( tl ) et morgienne ( TPRM ).
4 Solutions En Suisse, les trajets domicile-travail en véhicule > Le principe de vélos en libre individuel motorisé sont responsables d’une satu- Suisse Roule 2009 service ( VLS ) est particulière- ration des axes de circulation, d’une dégradation de ment adapté à la pratique du l’environnement et d’une pression sur l’aménagement deux-roues pour aller au travail du territoire. Pour une majorité de pendulaires, ces sans problème de circulation ni déplacements quotidiens sont synonymes de coût, de de parking. Ce système met à stress et de retard. En adoptant les transports publics disposition des vélos dans plu- ou la petite reine, il est aisé d’éviter les routes engor- sieurs stations à travers l’agglo- gées, les kilomètres de bouchons et les problèmes de mération. stationnement. > Le premier réseau suisse de vélos en libre service, lancé en Enjeu qualité de vie été 2009 par Suisse Roule bike Nombreuses sont les villes qui développent une sharing, est disponible à Lau- politique cyclable adaptée aux besoins des usager- sanne, à Morges et sur le campus ère-s de la route. Avec l’aménagement de voiries et UNIL-EPFL. d’infrastructures spécifiques, les services de prêt de vélos rencontrent un véritable succès et favorisent la mobilité douce. Fausse croyance « En pédalant jusqu’au bureau, nous arrivons NewRide 2009 fatigués et en sueur. » > Un vélo à assistance électrique ( VAE ) permet de remédier à ces inconvénients en réduisant l’ef- fort et en maintenant l’activité physique. A l’achat d’un VAE, certaines villes offrent un subside de CHF 300.– ( Lausanne ) ou proposent une parti- cipation de 20% sur sa valeur, avec un plafond de CHF 1'000.– ( Morges ). > SuisseEnergie a créé le programme NewRide pour la promotion des deux-roues électriques, au rendement énergétique particulièrement favorable puisqu’ils affichent une consommation de 1 décilitre d’essence pour 100 km.
Au travail autrement | 4 Enjeu pollution Solutions La fin du pétrole bon marché et le réchauffement > Le covoiturage s’adresse à ATE/Mobility CarSharing 2009 climatique nous incitent à rationaliser l’automobile à des employé-e-s qui effectuent usage individuel sur le chemin du bureau, qui entraîne les mêmes trajets pendulaires. des pics de pollution majeurs aux heures de pointe. Chacun-e son tour utilise son Parmi les possibilités de mobilité durable, le covoitu- véhicule personnel pour amener rage et l’autopartage sont particulièrement appropriés au travail les autres membres de aux déplacements professionnels. l’équipe et économiser des frais de transport. > L’autopartage, de l’anglais Bon à savoir carsharing, consiste à acquérir > Un plan de mobilité d’entreprise est un outil pour et utiliser un véhicule à plusieurs, ATE / Ville de Lausanne 2009 gérer les déplacements des collaborateur-trice-s en partageant le coût d’exploi- d’une entreprise dans le respect des principes du tation dans la sphère privée ou développement durable. Il s’agit de mettre en place professionnelle. Tel que proposé un éventail de mesures qui incitent à l’utilisation de par Mobility Business CarSha- moyens de transport autres que la voiture individuel- ring, l’autopartage permet aux le : abonnements de transport à prix préférentiel, na- entreprises de disposer de voi- vettes d’entreprise, parcs à vélo sécurisés, limitation tures sur réservation en cas du stationnement sur le lieu de travail, voitures de de déplacement. service ou Mobility Business CarSharing, et encoura- gement au covoiturage. > Le plan de mobilité de l'administration lausan- Solutions noise ( PML ) vise à limiter l'utilisation de la voiture, > Pour les personnes actives qui CGN 2009 depuis le 1er juillet 2009. Il œuvre concrètement pour relient Evian à Lausanne quo- la promotion de la mobilité douce, offre de nombreux tidiennement, traverser le lac rabais sur les abonnements de transports publics et Léman en bateau, au lieu de le met à disposition du personnel communal une qua- contourner en voiture, est un ges- rantaine de véhicules Mobility CarSharing. te écologique et économique. Non seulement le trajet sur l'eau coûte 8 fois moins cher, mais les émis- sions de CO2 par passager sont inférieures à celles émises par les automobilistes pendulaires.
4 | Au travail autrement Solutions Enjeu santé > Sur le chemin du travail, adop- Aller en voiture au travail nous oblige à rester im- Ligues de la santé 2009 tons les transports publics et mobile des heures durant, provoquant une augmen- descendons 1 à 2 arrêts avant tation des risques de surpoids et de maladies cardio- la destination pour terminer le vasculaires, tandis qu’emprunter des infrastructures trajet à pied. piétonnes et cyclables améliore l’état de santé général. > Dans l’entreprise, empruntons Laisser notre voiture au garage et choisir la mobilité l’escalier à la place de l’ascen- douce pour nous rendre au bureau permet de prati- seur. quer une activité physique quotidienne. En outre, > En rentrant du travail, prenons faire de l’exercice à la pause de midi ou après le travail le temps de flâner pour dimi- facilite l’évacuation des tensions, en opérant une cou- nuer le stress accumulé pendant pure bienfaisante entre les domaines professionnel et la journée. privé. Bon à savoir > Grâce à l’action nationale « À vélo au boulot », PRO VELO 2009 organisée par PRO VELO chaque année en juin, plu- sieurs milliers d’employé-e-s suisses enfourchent leur vélo pendant un mois pour se rendre au tra- vail. En 2009, 51'005 participants ( contre 45'581 en 2008 ) ont représenté 1'098 entreprises. > L’effet de cette action sur la santé se révèle lar- gement positif, puisque la pratique régulière du vélo réduit l’absentéisme pour des raisons de maladie, rend les collaborateur-trice-s conscient-e-s de leur condition physique, engendre un climat plus sain sur le lieu de travail et offre une meilleure image de l’entreprise.
5 Chaque écolier-ère effectue 8 à 16 trajets par se- Solutions maine pour se former. Le chemin de l’école est un lieu > Grâce au Pédibus, les éco- Pédibus / ATE 2009 de rencontre important qui permet aux élèves de faire lier-ère-s ont la possibilité de se connaissance avec leurs camarades et d’apprendre à se déplacer à pied en sécurité. Ce déplacer sans leurs parents. Ce parcours, nécessaire au projet est né en 1999 à Lausanne développement de l’enfant, doit être expérimenté et ( avant d’être appliqué dans toute apprivoisé. l’Europe ) sous la forme d’une dé- marche participative d’accompa- Enjeu qualité de vie gnement des enfants à l’école par Les écoles se trouvent en moyenne à moins de des parents piétons qui montrent 1 kilomètre du domicile des élèves et sont facilement la voie. Dans chaque quartier, les accessibles à pied ou à vélo. En choisissant la mobilité trajets, rapides et sécurisants, douce, les enfants apprennent à se diriger de manière suivent des arrêts matérialisés autonome dans la rue, dans leur quartier et en ville. par des panneaux distinctifs à Les transports publics ou le bus scolaire favorisent des horaires fixes. également l’indépendance et la socialisation des éco- > Aujourd’hui, on compte plus de lier-ère-s sur de longs trajets. 250 lignes à travers la Suisse ro- mande et 35 à Lausanne. Et pour créer une ligne dans son quar- tier ? Il suffit de s’adresser au bureau de coordination Pédibus de la Ville ou au bureau-conseil Fausse croyance de l’ATE. « C’est dangereux de laisser les enfants aller à > Partout où le Pédibus a été ATE / BPA 2009 l’école à pied . » introduit, le nombre de voitures > Le chemin qui mène à l’école est balisé de façon autour des établissements sco- à pouvoir l’emprunter à pied ou à vélo, seul ou en laires a diminué. groupe. Tandis que les voitures de parents d’élève ne font qu’augmenter l’insécurité routière sur ce même trajet. > A titre préventif, les écolier-ère-s sont sensibilisé- e-s aux dangers de la route dans le cadre scolaire. > Des itinéraires à l’écart de la circulation sont pla- nifiés par des associations de parents pour veiller à la sécurité des enfants piétons ou cyclistes et des patrouilleurs scolaires aident les élèves à traverser la chaussée.
5 | À l’école autrement Bon à savoir Enjeu pollution > Dès la rentrée 2010, les écolier- Plusieurs parents accompagnent leurs enfants en tl / Ville de Lausanne 2009 ère-s lausannois-es qui habitent voiture à l’école en voulant les protéger. Résultat : les à plus de 1 km de leur établisse- accès aux établissements scolaires sont saturés par ment scolaire auraient droit à la des véhicules qui engendrent une pollution locale, un gratuité des transports publics, gaspillage d’énergie et des risques d’accident accrus. et ce dès la 3e année primaire. Pour éviter ces désagréments, il est recommandé de Les autres élèves, dès la 5e année ne pas habituer les écolier-ère-s au « tout-voiture » et tous les jeunes jusqu’à 20 ans, et de leur enseigner à devenir responsables de leurs pourraient obtenir un abonne- propres déplacements. ment Mobilis à moitié prix. Le Conseil communal de Lausanne Enjeu santé doit se prononcer en automne Les enfants jouent, courent, sautent… Pourtant, 2009 sur ces propositions. certains ne sont pas à l’abri du manque d’activité phy- sique et de ses conséquences. En Suisse, le surpoids touche 15% à 20% des écolier-ère-s et l’obésité 5% Solutions à 8%. La sédentarité, l’attrait des loisirs passifs, le > Des cours de conduite cycliste grignotage et le temps passé devant un écran sont PRO VELO 2009 offrent aux enfants dès 6 ans les clairement identifiés comme des facteurs de risque. connaissances de base pour pé- De plus, la contamination de l’air engendrée par le daler en toute sécurité sur le che- trafic routier autour des écoles peut provoquer une min de l’école, mettre en pratique gêne respiratoire pour les asthmatiques. Aller à pied le code de la route de manière à l’école dès le plus jeune âge, c’est contribuer à rester ludique et adopter un moyen de en bonne santé, en effectuant quotidiennement la part locomotion écologique. d’exercice recommandée ! Bon à savoir > La campagne « bike2school » PRO VELO 2009 assure la promotion du vélo pour les élèves et le corps enseignant de Suisse sur les thèmes du mou- vement et de la santé pendant un mois dès la rentrée scolaire.
6 Les grandes surfaces en périphérie des centres ur- Solutions bains attirent une clientèle qui n’hésite pas à utiliser > Des jardins maraîchers, entre- WWF / Jardins du Flon / Fédération suisse des jardins familiaux 2009 sa voiture. Ces déplacements prennent du temps, coû- tenus selon un système d’« agri- tent de l’argent et sont générateurs de pollution. Or, culture contractuelle de proxi- les commerces de proximité et les marchés nous of- mité », proposent de s’abonner frent la possibilité de renoncer à parcourir de longues à la distribution d’un panier de distances pour faire des courses. légumes cultivés près de chez nous. Enjeu qualité de vie > Les Jardins du Flon, Les Jar- Faire nos achats de manière raisonnée sans recou- dins d’Ouchy et Le Jardin Po- rir à un véhicule motorisé réduit les déplacements, les tager permettent à près de 630 dépenses et la consommation d’énergie. Se rendre une coopératrices et coopérateurs fois par semaine en voiture dans un supermarché situé à lausannois de s’approvisionner plusieurs kilomètres de chez soi pour profiter de réduc- une fois par semaine en produits tions sur le prix d’un produit n’est pas forcément renta- de saison issus de l’agriculture ble lorsqu’on comptabilise le coût et le temps du trajet. régionale. > Partout en Suisse, les jardins familiaux sont des surfaces Fausse croyance publiques de jardinage où faire « C’est plus cher de faire ses achats au marché pousser des produits frais. Marchés Paysans 2009 que dans les grands magasins. » > Les aliments vendus au marché par les produc- teurs locaux sont souvent moins chers que dans les grandes surfaces. Acheter des produits du pays et de saison garantit leur fraîcheur et l’absence d’intermé- diaires coûteux. A titre d’exemple, 1 kg de pommes acheté au marché revient en moyenne à CHF 3.– / kg contre CHF 4.– / kg au magasin. Pommes Pommes CHF 4.– / kg CHF 3.– / kg
6 | Nos achats autrement Bon à savoir Enjeu pollution > La consommation de produits Par réflexe, nous choisissons souvent la voiture pour WWF 2009 acheminés par avion hors saison déplacer des choses légères sur de courtes distances. entraîne une pollution dispropor- Pourtant, 80% de nos achats pèsent moins de 5 kilos tionnée : 1 kg de fraises d’Israël et nous pouvons les transporter sans difficulté à vélo vendues en mars pèse 4,9 l de ou à pied à l’aide d’un chariot, en diminuant l’impact pétrole, contre 0,2 l pour 1 kg de de nos trajets sur l’environnement. Renonçons par fraises suisses commercialisées ailleurs aux fruits et légumes cultivés hors saison et en juin. acheminés par avion, dont l’empreinte écologique est catastrophique. Solutions > Les services de livraison, proposés par une ma- Vélocité / Parking Riponne / Migros / Coop 2009 jorité de supermarchés, nous permettent de recevoir 80% de nos achats pèsent moins de 5 kg nos achats à domicile gratuitement ou pour quelques francs, en évitant les déplacements superflus en vé- hicule motorisé individuel. > À Lausanne, les coursiers à deux-roues de Vélo- cité transportent les achats avec l’offre Dring Dring. Tandis que Riponnexpress organise gratuitement l’acheminement des courses depuis trois grands Bon à savoir magasins du centre-ville jusqu’au Parking de la Ri- > Peu de fruits et de légumes, ponne. Ligues de la santé 2009 des goûts définis par l’industrie > En Suisse, faire des courses sur Internet livrées agro-alimentaire, des aliments à domicile est devenu incontournable. Les sites des vidés de leur teneur en vitamines, deux plus grands distributeurs du pays LeShop et moins de connaissance du cycle coop@home affichent une fréquentation record. des saisons... nous tendons à oublier les bienfaits des produits Enjeu santé frais. Dans un tel contexte, cuisi- Acheter des produits frais de proximité en laissant ner des denrées locales, planifier sa voiture au garage, c’est privilégier deux gestes pour soigneusement ses achats, varier la santé. D’abord, une nourriture saine se fonde sur les recettes et respecter le temps des aliments de bonne qualité. Ensuite, faire réguliè- et la durée de cuisson des ali- rement 1 ou 2 kilomètres de marche ou de vélo en ments permet de retrouver leur allant aux commissions est un exercice idéal pour se authentique saveur. maintenir en forme.
7 Les loisirs constituent le principal motif de dé- Bon à savoir placement et représentent près de 45% des distan- > Voyager avec un petit budget CFF 2009 ces parcourues en Suisse ( OFS 2005 ). Pendant nos toute l’année, c’est possible ! moments de détente, le week-end ou à l’occasion des > L’abonnement demi-tarif des vacances, nous nous déplaçons essentiellement au CFF offre une réduction de 50% moyen de véhicules motorisés ou du transport aérien. sur le prix des billets, valable un, C’est pourquoi, il est important de repenser nos iti- deux ou trois ans sur tous les néraires, en fonction du lieu de destination et de la réseaux ferroviaires et de trans- durée du trajet, dans le but d'éviter le stress et une ports publics en Suisse. consommation d’énergie excessive. > Avec la Carte Junior des CFF, au prix de CHF 20.–, les enfants Enjeu qualité de vie de 6 à 16 ans accompagnés d’un Profitons de notre temps libre pour explorer notre parent se déplacent en train toute environnement en vadrouillant près de chez nous ! Il l’année sans frais supplémentai- n’est pas nécessaire de partir loin pour être dépaysé : res. marcher dans son quartier et voyager en Suisse peut > Des Cartes journalières com- être synonyme de découvertes. Pour réaliser des ex- mune sont distribuées 365 jours cursions en nous relaxant, privilégions les modes de par an dans les communes ou transport qui permettent de voyager sereins. offices du tourisme de Suisse pour circuler à une date fixe en bénéficiant d’un tarif avantageux. Solutions A Lausanne, 25 cartes sont ven- > Comment réduire à néant notre temps de déplace- dues chaque jour au prix de CHF CFF / CGN 2009 ment ? Transformons-le en loisirs ! Un trajet en train 40.–. A Morges, 4 cartes sont dis- offre la possibilité de lire ou de regarder le paysage, ponibles quotidiennement pour sans la tension que provoque la conduite d’un véhi- CHF 30.–. Réservation conseillée. cule. Sur de longs parcours, les trains de nuit per- mettent d’économiser une nuitée à l’hôtel. > Le bateau est idéal pour une mobilité respec- tueuse de l’environnement en savourant de vérita- bles moments de détente. En été, pas moins de 40 débarcadères accueillent les plaisanciers sur le lac Léman.
7 | Nos loisirs autrement Fausse croyance Enjeu pollution « C’est trop compliqué de voya- En Suisse, une personne parcourt en moyenne SuisseMobile 2009 ger à la montagne en trans- 4'500 kilomètres par an en avion, que ce soit pour ses ports publics. » loisirs ou son travail. Pourtant, la majorité des destina- > Il est aisé de planifier ses ex- tions choisies se situent dans les pays voisins où circule cursions sans voiture grâce à le train en provoquant moins de nuisances environ- SuisseMobile, réseau national nementales. Ce mode de transport est champion de destiné à la mobilité douce dans l’efficacité énergétique et peut facilement être combiné le domaine du tourisme et des avec la location d’un vélo ou d’un véhicule motorisé loisirs. Plusieurs itinéraires régio- sur la route des vacances. naux sont découpés par étapes en fonction des transports pu- blics et associés à des possibili- tés d’hébergement et de transfert de bagages. Solutions > A la sortie des 14 stations du Ligues de la santé 2009 métro m2 à Lausanne, les Li- gues de la santé proposent aux usager-ère-s des plans piétons Bon à savoir Métro-Maison, le premier kilo- Sous le nom de slowUp, les journées sans voiture slowUp 2009 mètre, indiquant les principales coordonnées par la fondation La Suisse à vélo fêtent destinations dans un environne- 10 ans de succès populaire. Depuis le lancement de ment immédiat, selon des trajets l’initiative en 2000, autour du lac de Morat, plus de de maximum 15 min à pied ou 60 slowUp ont été programmés à l’échelle nationale 8 min à vélo. et ont déjà attiré près de 2 millions de participants.
Nos loisirs autrement | 7 Enjeu santé Bon à savoir Fitness, centres sportifs, piscines, clubs et associa- > Plusieurs villes proposent gra- Les Baladeurs / Ville de Lausanne / Balades insolites en Suisse 2009 tions… L’offre pour faire du sport durant notre temps tuitement des promenades gui- libre est riche. Les activités de la vie quotidienne per- dées à pied ou à vélo, qui com- mettent également de nous dépenser selon la recom- binent loisirs et activité physique, mandation en matière de santé de 30 minutes d’exer- en encourageant le tourisme de cice journalier. Nous déplacer à pied ou à vélo, rire proximité. avec des enfants, jouer d’un instrument, faire l’amour > Le site des Baladeurs fournit et même passer l’aspirateur entraînent une dépense des itinéraires numériques à té- physique significative. lécharger en MP3, PDF ou MMS pour effectuer des visites théma- tiques dans la région lausannoise de manière indépendante. > La Carte Vélo, rééditée en 2009 par le Service des routes et de la mobilité de la Ville de Lausanne, présente les axes recommandés pour les déplacements à vélo dans l'agglomération. > L’écrivain et géographe Pierre Corajoud conduit toute l’année Solutions des balades insolites à travers > Aller à pied ou à vélo au fitness permet au corps la Suisse romande, à la décou- Ligues de la santé / Fondation Parcours Vita 2009 de s’échauffer avant l’effort physique. verte de l’Ouest lausannois, en > Plus de 500 parcoursvita en Suisse offrent un suivant le cours des rivières vau- terrain d’entraînement en pleine nature et accessible doises ou sur la piste de jardins gratuitement pour pratiquer la marche, la course ou potagers en ville. le footing en toute liberté. > Un podomètre, dispositif accroché à la ceinture qui enregistre le nombre de pas, témoigne de la distance parcourue à pied. En moyenne, nous effec- tuons entre 6'000 et 7'000 pas par jour. Alors que la recommandation en matière de santé préconise, au quotidien, un total de 10'000 pas pour un adulte et jusqu’à 14'000 pas pour un enfant.
8 De nos jours, réconcilier urbanisme, vie sociale et Bon à savoir santé communautaire s’impose, en repensant l’amé- Human Powered Mobility / BPA 2009 > La philosophie HPM, de l’an- nagement de l’espace public et des réseaux de trans- glais Human Powered Mobility, port, dans le respect de la sécurité et de l’environne- encourage les déplacements par ment. Il existe plusieurs initiatives et infrastructures la seule force musculaire, que ce qui stimulent la mobilité douce en milieu urbain. La soit à pied, à vélo, en roller, en mixité et la proximité des lieux résidentiels, com- bateau, etc. merciaux et récréatifs doit, par exemple, favoriser les > Les « engins assimilés à des déplacements et les rencontres de chaque habitant-e véhicules », soit des moyens de de la collectivité. locomotion à roues ou à roulettes mus par la force musculaire : pa- tins à roulettes, roller, planches Solutions à roulettes, trottinettes et vélos > Les Jardins de poche, de l’anglais pocket gar- Jardins de poche/Rue Jardin/Pro Senectute 2009 d’enfants, ont leur place dans les dens, sont de petits espaces verts en ville, aménagés zones réservées aux piéton-ne-s. pour redonner vie à l’espace public. Des bancs, des Idéal pour bouger à l’air libre arbres et un brin de verdure renforcent ainsi notre sans polluer ! lien avec la nature en milieu urbain. En Suisse, le premier jardin de poche est né à Genève à l’initiative d’equiterre. Fausse croyance > Les zones de rencontre sont d’anciennes rues ré- « Les personnes âgées sont sidentielles destinées aux piéton-ne-s qui stimulent Rue de l’Avenir / OFS 2007 dangereuses sur la route. » la cohésion sociale dans les quartiers, les espaces > Les aîné-e-s sont surtout en publics et commerciaux. A Lausanne, le groupe d’ha- danger : comparé au groupe des bitant-e-s Rue Jardin a créé la zone de rencontre 40 à 64 ans, les seniors de 75 à des Fleurettes pour permettre une cohabitation 79 ans encourent un risque 4 fois conviviale des usager-ère-s de la rue, comme les plus élevé de blessures graves enfants et les personnes âgées. ou mortelles sur la chaussée et > Pro Senectute Vaud et la Fondation Leenaards ont 8 fois plus élevé dès 80 ans. élaboré la méthode « Quartiers solidaires » pour > Dans 72% des accidents sérieux faciliter l’intégration des aîné-e-s dans la commu- impliquant des piéton-ne-s âgé-e- nauté lors de forums de discussion avec les gens du s, l’automobiliste est seul fautif. quartier.
Une mobilité pour chacun | 8 Mobilité réduite : un défi Bon à savoir La ville développe de nombreux équipements, > Pro Infirmis Vaud a développé Pro Infirmis, 2006 infrastructures et réseaux de transports. Or, les usa- un plan de ville de Lausanne et ger-ère-s de la route les plus vulnérables ont souvent d'Yverdon-les-Bains qui permet été négligé-e-s dans la planification urbaine, notam- aux personnes à mobilité réduite ment lorsqu’il s’agit de personnes à mobilité réduite d’anticiper leurs déplacements en ( PMR ) : les enfants, les personnes âgées, celles en milieu urbain. Sur ce document, fauteuil roulant ou déambulateur, avec des béquilles des pictogrammes colorés indi- ou une canne, les malvoyant-e-s ou malentendant-e-s, quent la difficulté des itinéraires, les parents avec une poussette, les femmes enceintes et des valeurs chiffrées montrent et, enfin, les personnes portant des sacs de commis- l'inclinaison des pentes, les pas- sions ou des bagages. sages étroits, etc. Adapter la ville à la mobilité de chacun-e, c’est redonner vie à l’espace public, en reliant les princi- Bon à savoir paux pôles de l’agglomération et en optimisant l’accès > Pour se mouvoir en sécurité, EnergieEnvironnement / BPA 2009 aux centres urbains depuis les secteurs périphériques. à pied ou à vélo, il est nécessaire Grâce à la collaboration des autorités, des spécialistes d’appliquer certaines règles d’or : et des habitant-e-s de la collectivité, une requalifica- > voir et être vu. Pour les cyclis- tion des circuits de déplacement et des lieux de ren- tes, il est recommandé d’équiper contre est possible, ainsi qu’une meilleure intégration l’avant et l’arrière du vélo de pha- des usagères et des usagers ! res et de catadioptres de couleur rouge et blanche. Les enfants piétons, eux, reçoivent des bau- Bon à savoir driers à utiliser sur le chemin de Les caractéristiques d’un environnement l’école. Rue de l'Avenir / equiterre 2009 piéton favorable? > adopter du bon matériel. Une > un revêtement de qualité paire de chaussures de taille > une signalisation adéquate adéquate permet de marcher sur > un éclairage suffisant plusieurs kilomètres sans avoir > des trottoirs larges et rabaissés mal aux pieds. Quant au port du > des passages protégés et des îlots intermédiaires casque à vélo, il réduit de 70% le > des rampes d’accès et des mains courantes risque d’accidents graves. > des bancs publics tous les 100 m > garder une distance de sécurité du bord de la chaussée et respec- ter la signalisation routière. > éviter les zones à forte densité de trafic.
9 Association transports Communauté d’intérêts et environnement ( ATE ) pour les transports publics www.ate-vd.ch | info@ate-vd.ch ( CITRAP ) tél. 021.323.54.11 www.citrap-vaud.ch L’ATE s’investit depuis trente ans en secretariat@citrap-vaud.ch faveur d’une mobilité intégrant l’être hu- tél. 021.693.26.39 main, la protection de l’environnement et du Forte de plus de 2'000 membres au niveau climat. Elle offre à ses membres une large national, la CITRAP compte deux sections palette de prestations, allant des assurances en Suisse romande : Genève et Vaud. Cette au magazine, en passant par des escapades association se distingue par la diversité de à petits prix ou des réductions sur de nom- ses activités. Elle s’engage à représenter breux articles de sa boutique. Pour mener les usager-ère-s auprès des entreprises de une politique des transports réellement transports en commun et des autorités en durable, l’ATE préconise une mobilité com- proposant des solutions concrètes d’amé- binée, soit l’utilisation des différents modes lioration des modes de déplacement qui de transport. Elle travaille aussi au dévelop- se substituent à la voiture. En cherchant le pement des infrastructures de transports dialogue avec différents intervenant-e-s, la publics et de mobilité douce, ainsi qu’à une CITRAP-Vaud se trouve souvent consultée amélioration de la sécurité routière. par les pouvoirs publics à propos de projets liés à la mobilité : le retour du tram à Lau- Bikes2fold sanne, les transports publics de nuit dans le www.bikes2fold.com canton, la troisième voie ferroviaire Lau- contact@bikes2fold.com sanne-Genève et l’avenir de la grande vitesse tél. 022.548.09.79 en Suisse. Bikes2fold vend et met à disposition des vélos et véhicules qui peuvent aisément Droit de Cité ( DDC ) remplacer les voitures et les deux-roues à www.droitdecite.ch | ddc@droitdecite.ch essence. Ce service s’adresse à une clientèle tél. 078.660.11.91 urbaine et pendulaire, qui s’intéresse aux DDC est un groupe de réflexion et d’ac- mesures limitant la pollution, favorisant tion qui réunit des compétences variées l’activité physique et permettant d’oublier pour élaborer des propositions constructi- les embouteillages, les amendes et les par- ves, au niveau du développement urbain ré- kings. Son matériel est également destiné gional, de la politique des déplacements, de aux voyageurs, avec comme objet-phare le l’aménagement des quartiers et des espaces vélo pliant ( ou pliable ), une solution idéale publics à Lausanne et dans son aggloméra- pour une mobilité combinée et réfléchie. tion. Il oriente ses actions et ses réflexions prioritairement vers la qualité de vie dans
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