Construisons une communauté planétaire qui prend soin de toute vie sur Terre: Contributions à la COP26
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Contributions à la COP26 Construisons une communauté planétaire qui prend soin de toute vie sur Terre: Alliance des Réseaux Ecclésiaux pour l’Ecologie Intégrale (ENA)
Introduction Que ces voix soient une contribution pour rendre visibles les visages concrets, qui peuvent Il est urgent de développer un espace de dialo- aider tous les dirigeants, civils et ecclésiaux, à gue créatif dans un environnement approprié comprendre ce qui est en jeu dans ce sommet. pour répondre aux appels de l’encyclique du pape François - Laudato Si, et pour mener à bien les transformations structurelles qu’il pro- Un appel de l’Alliance des Ré- pose. Le Synode de l’Amazonie, et l’expérience seaux Ecclésiaux pour l’Ecologie concrète du REPAM (Réseau Ecclésial Pan-amazonien), ainsi que les processus en Intégrale à la COP26 cours de développement dans d’autres territoi- En novembre de cette année, aura lieu à Glas- res et biomes, y compris le Bassin du Congo gow, au Royaume-Uni, le prochain 26ème (REBAC), la région Asie et Océanie (RAOEN - Sommet mondial sur le climat, appelé «Confé- Réseau Ecclésial du Fleuve sur l’Océan), la Mé- rence des Parties 26» (COP 26). C’est dans cet soamérique (REMAM), le Gran Chaco et le terri- espace que jusqu’à 190 dirigeants se réuniront toire de l’Aquifère Guarani, ainsi que ceux d’Eu- et discuteront des politiques qui pourraient ré- rope (ELSiA et CIDSE) et d’Amérique du Nord pondre à notre crise mondiale actuelle du (Canada et États-Unis), avec l'aide de l'Institut changement climatique. À la lumière de ce de recherche Laudato Si' (LSRI) et du Dicastère contexte critique, l’Alliance des Réseaux Ecclé- pour la promotion du développement humain siaux pour l’Ecologie Intégrale – qui représente intégral, offrent l’occasion d’unir leurs espoirs et les structures et les communautés de l’Église leurs forces pour accompagner certains des avec des représentants des communautés et processus territoriaux clés qui servent les réfor- des territoires de diverses régions de notre mes menées par le Pape François pour répon- planète – a décidé d’exprimer nos préoccupa- dre aux cris des pauvres du monde et de notre tions concernant l’urgence climatique dont maison commune. souffre notre monde. Pour répondre à cette mission, une plateforme (en voie d’élaboration) appelée Alliance des « [J’espère qu’au sommet de la COP26] des Réseaux Ecclésiaux pour l’Ecologie Intégrale a réformes structurelles et constitutionnelles été créée, qui cherche à intégrer les différents seront menées pour accorder l’autonomie et réseaux ecclésiaux territoriaux pour générer des l’autodétermination, les mécanismes de dia- réflexions et des actions en commun, et renfor- logue seront renforcés afin qu’aucune action cer le travail particulier de chacun des réseaux gouvernementale ou privée ne soit unilatéra- qui le composent. En ce sens, nous présentons le, mais avec les communautés des peuples une contribution simple mais significative, dans d’origine ; l’économie extractive (exploita- laquelle nous offrons les voix concrètes des re- tion minière à ciel ouvert, exploitation pétro- présentants des communautés, des peuples ou lière non conventionnelle) des territoires au- des organisations ecclésiales dans les diffé- tochtones puisse être éliminée. rents biomes et territoires de la planète, en Alvaro Salgado, Mexique (région mésoamé- cherchant à contribuer avec des témoignages ricaine – REMAM) qui apportent aux réflexions et décisions urgen- tes qui auront lieu lors de la prochaine COP26. 1 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
Nous faisons face à la plus grande crise plané- en communion avec la doctrine sociale de taire que notre monde n’ait jamais connue. Le l’Église et avec l’appel du pape François à une rapport du Groupe d’experts intergouverne- conversion socio-écologique urgente. mental sur l’évolution du climat (GIEC-PIECC) publié en août de cette année l’a confirmé. Les données scientifiques ont établi la nature hu- « En tant que communautés ecclésiales et or- maine sans équivoque à la source de la crise du ganisations qui accompagnent les peuples changement climatique: notre monde est en autochtones, le changement climatique nous feu, il fond, il est inondé, souffrant de sécheres- affecte au plus profond de nos cœurs. Ces ses extrêmes et d’impacts sur de multiples deux cris, les cris de la Terre Mère qui vien- sphères de la société. La responsabilité de l’hu- nent de la destruction des territoires, des manité dans le changement climatique de terres, des forêts, de la mort des abeilles, des notre planète est maintenant une évidence. Le animaux des montagnes, du pétrole, du système qui soutient notre mode de vie sur lithium, des mines, des eaux polluées, fra- Terre rend notre planète malade. Si nous ne ppent tout le monde durement. changeons pas radicalement les politiques et Fr. Francisco Nazar, Argentine (aquifère les pratiques responsables de cette crise, mais Guarani et Gran Chaco) aussi les injustices les plus terribles qui se pro- duisent dans notre monde, notre planète n’a pas d’avenir possible. Les gouvernements et les - Nous pensons que la COP26 offre une oppor- entreprises doivent écouter profondément les tunité unique de changer de cap et d’entre- gens et la planète. prendre la transition vers un nouveau système social, économique et culturel qui met fin à nos formes et structures injustes envers les person- « Il n’y a pas de planète B, nous n’avons pas nes et la nature. d’alternative. Nous devons agir maintenant. - Nous le voyons tous les jours dans le sort de Pour moi, penser à une transition plus juste nos communautés et territoires qui souffrent de et équitable signifie que toutes les commu- première main des injustices sociales et clima- nautés, en particulier les plus défavorisées, tiques. L’humanité et tous les courants de vie sur doivent participer à la prise de décision; les notre planète sont interconnectés et souffrent paysans, les femmes et les peuples autochto- de profondes menaces existentielles. Les graves nes, qui souffrent de première main des con- impacts sociaux et écologiques de cette injusti- séquences des impacts environnementaux. ce structurelle secouent notre planète et nos Yanina Justet, province d’Entre Ríos, Argen- communautés. tine (aquifère guarani et Gran Chaco) Pour passer de la relation actuelle d’exploita- tion de la Terre à une relation de réconcilia- - Nous, en tant que communautés et structures tion, de renouveau et de régénération, nous ecclésiales dans les territoires du monde entier espérons qu’il sera reconnu que les peuples réunis dans le cadre de l’Alliance des Réseaux autochtones comprennent les lois de la Ecclésiaux pour l’écologie intégrale, entrete- nature, que leurs visions du monde sont im- nons une espérance réaliste de changement, 2 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
portantes pour comprendre la réciprocité de « Le territoire pour nous, c’est la vie (...) Nous la terre, que toutes choses sont connectées et vivons grâce à l’eau, au vent, au feu, aux que tout ce que nous faisons affecte les sept montagnes. Tout ce qui appartient au terri- prochaines générations. Que les peuples au- toire que nous utilisons pour le bien de tous, tochtones soient pleinement consultés sur parce que si quelqu’un tombe malade, nous l’utilisation, la protection et le rajeunisse- cherchons des plantes, des médicaments, ment de toutes les terres et de toutes les des herbes. Pour le feu, nous recherchons du eaux, et que les connaissances, la sagesse et bois de chauffage, des bâtons secs. Le terri- le lien profond des peuples autochtones avec toire est toujours respecté : le respect la terre fassent partie de la voie à suivre. mutuel, comme nous le respectons, il nous Donna Naughton, Canadá respecte aussi (...) Nous seuls savons spiri- tuellement combien nous avons besoin du Nous souffrons des impacts violents causés par territoire, et comment il a besoin de nous... les extrêmes du changement climatique à la c’est pourquoi nous ne voulons pas que nos spirale des inégalités économiques. montagnes, l’eau, le sol soient détruits, nous ne voulons pas que nos animaux ou nos gens disparaissent. « [Du point de vue de notre Église, nous sou- Chef indigène, Pérou (Amazonie et région haitons] que ceux qui dirigent puissent rée- inter andine. REPAM) llement prendre des décisions avec des ac- tions simples mais énergiques alignées sur - Nous subissons la pollution continue de notre les différentes dimensions prophétiques, où terre, de l’eau et de l’air par le plastique, les non seulement la vie humaine est pleine- combustibles fossiles et le gaspillage de ment prise en compte, mais aussi la vie ani- l’hyper-consumérisme. male, végétale, minérale, la vie même de la Terre Mère [qui est maltraitée] tant de fois - Nous souffrons de la divinité constante des et personne ne confesse l’avoir tuée. » marchés, des profits immédiats et de la cupidi- Gricelda De la Cruz Luciano, Tabasco, Mexi- té, au détriment de la justice sociale et écologi- que (région Mésoamérique – REMAM) que. Bref, nous subissons aujourd’hui tous les conséquences d’une maladie systémique qui n’est ni naturelle ni normale. Notre «mode de - Nous entendons les cris étouffants des pau- vie» dominant, expression d’une «culture du je- vres et des plus vulnérables qui luttent pour sur- table», tue la vie sur notre planète. vivre à la faim et à l’exclusion sociale, et qui ont maintenant aussi du mal à respirer alors que la pandémie de Covid-19 a un impact indescripti- Que la COP26 contribue à une ble sur notre monde. nouvelle communion entre les - Nous subissons les cris d’extinction de tous peuples et la planète nos écosystèmes et créatures vivantes, gran- des et petites, qui disparaissent rapidement de À la lumière de cette crise systémique, en tant nos forêts, de nos océans, de nos rivières. qu’Alliance des réseaux ecclésiaux pour l’écolo- gie intégrale, avec les communautés territoria- lement présentes dans différents biomes du 3 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
monde: Nous appelons nos dirigeants mon- calement à une crise planétaire enracinée dans diaux à se réveiller et à relever ce défi dans un l’injustice sociale. esprit de renouveau. Dans cette urgence clima- tique, il ne suffit pas d’appliquer les approches « « Aller vers une -transition juste- pour notre comme toujours ». Nous devons tenir les gou- maison commune signifie simplement de vernements et les entreprises responsables de l’écouter. Unci makha, la terre de l’énorme rôle qu’ils jouent dans la génération grand-mère, donne tellement pour que nous des tonnes de CO2 qui ont rendu cette crise in- soyons ici, et pourtant nous avons toujours soutenable. un manque de respect flagrant pour son sa- crifice. Il n’est pas nécessaire de se deman- « Les grandes entreprises ne regardent que der si nous allons sauver la planète, la ques- ce qu’elles peuvent nous enlever ; ils ne pen- tion est de savoir quand nous allons com- sent pas à nous accompagner dans le main- mencer avant qu’il ne soit trop tard. J’espère tien du monde vivant dont nous sommes donc que ce sommet se limitera à l’écoute. Co-dépendants. Ils ont une vision très étroite Nous passons une grande partie de notre de la vie qui ne tient pas compte du bien-être temps à nous disputer et à être en désaccord de la prochaine génération. (...) Il est difficile les uns avec les autres, mais maintenant de parler de réconciliation pour les fautes nous n’avons plus qu’à écouter les gens qui passées quand on voit nos communautés ma- essaient de sauver le monde. (..) Nous avons nipulées et divisées par des intérêts exté- des connaissances sur ce monde et nous vou- rieurs. Nous devons renforcer notre solidari- lons qu’on nous fasse confiance. Ce que j’at- té en tant que communauté afin de ne pas tends du sommet, c’est qu’ils fassent confian- être complètement écrasés par des géants ce aux communautés autochtones du monde corporatifs et commerciaux. La sécurité de entier. Tout ce que nous voulons, c’est que nos terres, de nos ressources naturelles, de notre planète soit en sécurité et utilise nos notre nourriture et de notre eau est en jeu. » perspectives uniques pour commencer à la Jason Menaling, Pulangiyēn Culture, Philip- guérir. » pines (région Asie et Océanie - RAOEN) Paisley Sierra, culture Oglala Lakota, États-Unis (région nord-américaine) - Nous appelons fermement nos dirigeants - Nous exigeons des actions ambitieuses et ur- mondiaux à inclure les diverses voix mondiales gentes, qui incluent une participation réelle et des communautés dites marginalisées à tra- significative des peuples dans les territoires, et vers le monde, qui sont dans la plupart des cas dans un but qui permette de faire face à l’am- les véritables gardiens des écosystèmes, y pleur de l’urgence comme l’indique la science. Il compris les peuples autochtones, les commu- ne suffit pas de revendiquer et de promettre des nautés paysannes, les défenseurs de l’environ- objectifs d’émissions nettes nulles, et des politi- nement et des droits de l’homme et les exclus ques qui continuent de glisser des actions rée- sociaux, les pauvres, dans les espaces déci- lles jusqu’en 2050, et au-delà, en s’appuyant sur sionnels qui façonnent les politiques à l’intérieur de simples ajustements basés sur la technolo- et à l’extérieur de la COP26. Nous devons tous gie. Des objectifs clairs et précis pour 2030 sont écouter profondément le cri des pauvres et le essentiels pour faire en sorte que la prochaine cri de cette Terre afin d’agir et de répondre radi- 4 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
décennie puisse apporter le changement de « Une transition juste est une compensation paradigme dont nous avons tous besoin. adéquate pour les efforts de protection des forêts ; un accès équitable et transparent aux - Nous appelons à la construction d’une nouve- minerais utiles à la transition énergétique ; lle culture basée sur la solidarité, la justice et la paix et un soutien sincère aux efforts des des solutions fondées sur la nature, inspirée par pays dans leurs aspirations à la démocratie les témoignages de nombreuses communau- et à la bonne gouvernance, sans torpiller tés, dirigeants, représentants d’églises et autres, leurs processus électoraux pour le contrôle qui travaillent intensément pour changer les et l’accès à l’énergie, au développement et à structures pour le bien commun. Un change- la lutte contre la pauvreté, qui est dangereu- ment de modèle économique est nécessaire se pour les forêts, la biodiversité et l’eau. pour un « Oikos » équilibré qui soutient les systè- C’est aussi la responsabilité des multinatio- mes écologiques. nales qui dévastent les forêts, polluent l’eau, s’emparent des terres. Le bien-être des com- « Il y a un vieux dicton qui dit que si vous ne munautés vivant dans les forêts et dépen- changez pas de direction, vous risquez de dant des activités forestières; le respect des vous retrouver là où vous allez. Des généra- engagements pris par les pays pour lutter tions de processus d’exploitation des terres contre les changements climatiques; l’accès nous ont conduits à un endroit où la vie des à l’énergie propre pour réduire la pression générations futures est en danger. L’une des sur les forêts; un accès responsable aux mi- principales responsabilités qui nous ont été néraux utilisés pour la transition énergéti- confiées par le Créateur est d’être de bons que et le développement des communautés intendants de notre maison commune. Par- touchées par les projets miniers. fois, pour aller de l’avant, nous devons regar- Communautés ecclésiales du bassin du der en arrière et nous appuyer sur une sa- Congo en Afrique (REBAC) gesse profondément enracinée. Partout dans le monde, les peuples autochtones sont por- - Nous soulignons la nécessité de créer des po- teurs de cette profonde sagesse sur la façon litiques en matière de changement climatique de bien vivre sur cette terre qui est notre inspirées d’une responsabilité commune claire maison. Le moment est venu de donner la mais différenciée, dans laquelle une attention priorité à l’écoute des voix de ceux qui peu- sérieuse est également accordée aux plus vul- vent nous aider à trouver une bonne voie à nérables et aux exclus. suivre. " Mgr Donald Bolen, Canada (région de l’Amé- « Une transition juste pour moi, mes enfants rique du Nord) et mes amis se résume à une chose : l’accès à la terre, pour vivre dessus, pour en vivre et vivre avec. Nous avons besoin de change- - Nous appelons à des solutions de finance- ments drastiques dans les lois de l’urbanis- ment appropriées pour la protection de l’envi- me afin que ceux qui le souhaitent soient sou- ronnement qui s’attaquent aux principales tenus et encouragés à vivre d’une manière causes de notre crise climatique. juste, éthique et simple qui respecte toute vie. Il doit également être abordable. Nous 5 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
avons besoin de plus de lois comme la « One sources marines et les prises accessoires, Planet Policy » du Pays de Galles, qui fait nous ont rendu la vie dure et difficile en exactement cela. Sans un héritage important raison de la nécessité de se relocaliser vers ou sans une dette invalidante, c’est impossi- des terrains plus élevés, réduire la qualité et ble à réaliser pour beaucoup de ceux qui le la quantité des cultures vivrières, etc. Mon veulent. » rêve pour ma communauté et mon pays en Ciaran Foulds, Belgique (région européenne) général est d’avoir des leaders qui aiment et se soucient de notre environnement et qui inculquent cette discipline aux jeunes géné- Les solutions au changement climatique com- rations. » mencent avec nous-mêmes. Par conséquent, Septembre Kelokelo, Papouasie-Nouve- ces solutions doivent refléter nos liens fraternels lle-Guinée (région Asie-Océanie) communs avec toute l’humanité, en particulier avec les plus vulnérables, et avec la nature, Le changement climatique signifie changer les considérée par beaucoup comme une « vraie » cœurs et les esprits (une véritable métanoïa en mère vivante. Nous devons aborder des politi- termes de foi), changer les politiques et les pra- ques qui englobent la justice sociale, la solidari- tiques vers une mentalité de « changement de té et les solutions inspirées de la nature, et pour système ». La COP26 doit prendre les premières cela, nous devons écouter les communautés, mesures radicales pour établir un nouveau les personnes qui vivent dans les territoires contrat planétaire inclusif et socialement juste, comme de véritables gardiens et propriétaires au-delà des objectifs matériels de « profit ». originaux de bon nombre de ces biomes. Les solutions à cette crise ne passent pas seule- - Réveillons-nous afin de mener de nouveaux ment par la réduction des tonnes de CO2, mais types d’actions axées sur l’intégration du social commencent par un engagement collectif à aux besoins écologiques de toutes nos com- changer radicalement nos modes de vie et à munautés marginalisées. arrêter toutes les activités qui nuisent à l’envi- ronnement et à ceux qui le défendent. La solu- « Cette transition juste doit impliquer tout le tion devrait inclure la reconnaissance et le sou- monde. Ainsi, cette transition juste doit tien des solutions fondées sur la culture (CbS) écouter le cri de la planète et le cri des plus et le paiement des services verts. pauvres et doit promouvoir dans ses actions l’inclusion sociale des plus pauvres de la « Je mène un style de vie insulaire, simple et planète. durable. Travailler dans le jardin, pêcher et Pbro Msc David Solano Chaves, Costa Rica plonger sont les activités habituelles que (región de Mesoamérica - REMAM) nous faisons pour gagner notre vie. Au- jourd’hui, en raison de l’évolution des condi- - Construisons une nouvelle culture inspirée par tions météorologiques, du changement cli- une écologie intégrale qui est une boussole matique, du manque de communication et éthique, morale et spirituelle soutenue dans d’informations appropriées de la part des au- l’amour et la justice pour les gens et la nature, torités compétentes, en particulier à des mo- avec des actions pour prendre soin de toute vie ments tels que le déclenchement de la pandé- sur notre planète. Nous croyons que nous le mie de Covid-19, la collecte illégale de res- pouvons et que le moment est venu. 6 Construyamos una comunidad planetaria que cuide de toda la vida en la Tierra
« Les peuples autochtones et leur relation avec la Terre Mère nous enseignent à toute la société, au monde entier, à prendre soin de notre maison commune. Malheureuse- ment, ce sont les personnes qui souffrent le plus des conséquences de la crise climati- que et celles qui y contribuent le moins, car ce ne sont pas les peuples qui génèrent les déchets, ce ne sont pas les peuples qui provoquent la déforestation ou les activités ex- tractives. Par conséquent, nous pensons et croyons fermement que nous centrer sur le mode de vie durable des peuples autochtones nous aiderait à apprendre à prendre soin de notre terre-mère. » Sœur Rosita Silasmed, Formose, Argentine (aquifère guarani et Gran Chaco) Pour plus d'informations, écrivez à: mlopez@caritasecuador.org Agradecemos al CELAM por la animación de este proceso.
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