CONSULTATION DE SANTÉ CANADA - RÉDUIRE L'ACCESSIBILITÉ ET L'ATTRAIT DES PRODUITS DE VAPOTAGE POUR LES JEUNES - Réponse de l'AMC : CMA PolicyBase

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Réponse de l’AMC :

CONSULTATION DE SANTÉ CANADA -
RÉDUIRE L’ACCESSIBILITÉ ET
L’ATTRAIT DES PRODUITS DE
VAPOTAGE POUR LES JEUNES

Le 24 mai 2019
L’Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. Fondée en
1867, l’AMC a pour mission de donner le pouvoir aux patients et de les soigner, et pour vision, de soutenir une
profession dynamique et une population en santé.

L’AMC joue un vaste éventail de rôles pour ses quelque 85 000 membres, ainsi que pour la population
canadienne. Ses rôles clés consistent notamment à se porter à la défense de politiques et de stratégies de
promotion de la santé et de prévention des maladies et des blessures, à promouvoir l’accès à des soins de santé
de qualité, à faciliter le changement au sein de la profession médicale et à guider et orienter les médecins pour
les aider à agir sur les changements de la prestation des soins de santé, à les gérer et à s’y adapter.

L’AMC est une organisation professionnelle à participation volontaire qui représente la majorité des médecins du
Canada et regroupe 12 associations médicales provinciales et territoriales et plus de 60 organisations médicales
nationales.
L’Association médicale canadienne (AMC) est heureuse de répondre à la consultation de Santé Canada visant à
Réduire l’accessibilité et l’attrait des produits de vapotage pour les jeunes : Les mesures réglementaires
possibles1.

Les médecins du Canada, qui sont témoins des effets dévastateurs du tabagisme tous les jours dans l’exercice
de leur profession, travaillent depuis des décennies pour un Canada sans fumée. L’AMC a diffusé sa première
mise en garde publique sur les dangers du tabac en 1954 et préconise encore les mesures les plus rigoureuses
possible pour en contrôler l’usage.

L’AMC a toujours appuyé, et continue de le faire, une loi robuste et complète pour réglementer le tabac, adoptée
et appliquée par tous les ordres de gouvernement. Cette réglementation inclut la cigarette électronique. Notre
façon d’aborder les produits du tabac et de vapotage repose sur une politique de santé publique. Nous sommes
d’avis que pour réduire la prévalence du tabagisme, il incombe à tous les ordres de gouvernement du Canada de
continuer à travailler à des stratégies antitabac intégrées, coordonnées et efficaces qui visent aussi les produits
de vapotage.

L’AMC a présenté clairement au gouvernement fédéral sa position sur la cigarette électronique et le vapotage au
cours des dernières années2,3. Dans le mémoire sur le projet de loi S-5 que nous avons présenté en avril 2017
au Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, nous avons
recommandé que les restrictions visant la promotion des produits et des dispositifs de vapotage soient les
mêmes que celles qui s’appliquent aux produits du tabac2. Nous avons soutenu aussi que le gouvernement
devrait suivre, à l’égard de la cigarette électronique, la même stratégie relative aux emballages banalisés et
normalisés que celle qui vise maintenant les produits du tabac2.

Dans notre mémoire le plus récent, nous avons abordé les deux grandes questions présentées dans l’avis
d’intention du gouvernement en ce qui concerne les produits de vapotage : la place de la publicité et l’utilisation
des mises en garde sur la santé3,4. Nous avons affirmé que la réglementation proposée laisse aux fabricants de
produits de vapotage trop de marge de manœuvre pour promouvoir leurs produits, en particulier auprès des
jeunes. De plus, nous avons réitéré notre position, soit que les mises en garde sur la santé dans le cas des
produits de vapotage devraient ressembler à celles qu’on envisage pour les emballages de produits du tabac.

Ce mémoire porte sur les questions qui préoccupent le plus l’AMC en ce qui concerne le vapotage et les jeunes,
ce qui inclut le marketing, les arômes, les concentrations de nicotine et la réduction du vapotage et de l’usage de
la cigarette électronique chez les jeunes.

Introduction
Le Conseil des médecins hygiénistes en chef s’inquiète de la montée du nombre de jeunes Canadiens et
Canadiennes qui vapotent, jugeant cette tendance « très troublante »5. L’Association médicale canadienne
accepte cette évaluation et demande au gouvernement fédéral d’agir de toute urgence face à cette importante
question de santé publique.

À mesure que nos connaissances relatives aux risques posés par l’utilisation de la cigarette électronique
prennent de l’ampleur, il devient encore plus urgent de dissuader les jeunes de s’y habituer. C’est important,
parce que les jeunes « qui croient que la cigarette électronique n’est pas nocive ou l’est moins que la cigarette
sont plus susceptibles d’utiliser la cigarette électronique que les jeunes qui ont une opinion plus négative de
celle-ci »6.

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Marketing
Le marché de la cigarette électronique évolue rapidement avec l’apparition de nouveaux produits. L’industrie
utilise habilement les médias sociaux pour promouvoir ces produits en profitant du fait que certains croient qu’ils
constituent un substitut plus sécuritaire que la cigarette7. Les fabricants ont aussi fait la promotion « d’arômes
innovateurs et insisté sur l’évolution publique du vapotage »7. Il n’est pas étonnant que la Food and Drug
Administration (FDA) des États-Unis considère le vapotage chez les jeunes comme une « épidémie » qui
constitue pour elle « un des plus grands défis de la santé publique auquel fait actuellement face la FDA »8.
Comme l’ont signalé les National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine des États-Unis, « les
jeunes qui commencent à utiliser la cigarette électronique sont plus susceptibles de passer à la cigarette
combustible et de devenir des fumeurs qui risquent de souffrir des effets connus qu’a sur la santé la cigarette de
tabac combustible »9.

Or, certains des efforts déployés pour convaincre les jeunes d’adopter le vapotage sont particulièrement
troublants. Comme l’ont signalé les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, « un
élève sur cinq à l’école secondaire et un élève sur 20 à l’école intermédiaire (aux États-Unis) ont déclaré avoir
utilisé la cigarette électronique au cours des 30 jours précédents en 2018 », ce qui représente une montée
importante du nombre d’élèves du secondaire qui l’ont fait entre 2011 et 201810. Les campagnes lancées dans
les médias sociaux qui recourent à des « influenceurs » pour saisir une plus grande part du marché des jeunes et
des jeunes adultes ou orienter leurs choix démontrent qu’une vigilance particulière s’impose11. Pour essayer de
contrer cette influence, un groupe de plus de 100 organisations de lutte contre le tabagisme et de santé publique
de 48 pays « demande à Facebook, Instagram, Twitter et Snap « d’agir rapidement » pour limiter la publicité sur
les produits du tabac diffusée sur leurs plateformes »12.

Même si l’industrie fait de gros efforts pour attirer ou influencer des clients par la publicité, ce sont peut-être les
jeunes eux-mêmes qui détiennent la clé qui permettra de contrer cette pression. Une étude menée récemment
aux États-Unis a révélé que « les adolescents ont en général une opinion assez négative de leurs pairs qui
utilisent la cigarette électronique. L’exploitation de cette attitude négative peut constituer une orientation
productive à donner aux efforts de prévention et les cliniciens peuvent jouer un rôle important en se tenant au
courant des produits que leurs patients adolescents utilisent en diffusant de l’information au sujet des effets sur la
santé pour appuyer les opinions négatives ou éviter l’apparition d’attitudes plus positives »13. Santé Canada peut
jouer un rôle de premier plan en encourageant et en animant des discussions entre pairs au sujet des risques
associés au vapotage, et aider à contrer les influenceurs des médias sociaux 14.

Nous réitérons les préoccupations que nous avons exprimées dans notre récent mémoire au sujet des mesures
qu’il serait possible de prendre pour réduire la publicité des produits de vapotage et aider à atténuer l’attrait qu’ils
exercent sur les jeunes. L’AMC a signalé que les dispositions les plus problématiques pour l’Association sont
celles qui portent sur les endroits publics, les médias audiovisuels et les domaines de publication3. Les annonces
sur le vapotage devraient être interdites dans tous ces espaces sans exception 3. Il est urgent d’aborder ces
aspects.

Arômes
En 2013, plus de 7 000 arômes avaient été commercialisés aux États-Unis15. Les données indiquent « qu’environ
85 % des jeunes qui ont utilisé la cigarette électronique au cours des 30 jours précédents ont adopté des arômes
autres que le tabac, comme les arômes de fruits, de friandises et de desserts »15. Les arômes aident à attirer les
jeunes, en particulier lorsqu’ils sont jumelés à des affirmations relatives aux préjudices moins importants 13. Les
fabricants sont parvenus à leur but, comme en témoigne la montée des taux de vapotage chez les jeunes 8, 16.

L’ajout d’un vaste éventail d’arômes disponibles dans les capsules leur donne un goût plus agréable qui
ressemble moins au tabac combustible16,17,18. On craint que la cigarette électronique « incite davantage les
jeunes à faire l’essai de la cigarette électronique et accroisse son influence sur l’augmentation du risque de fumer
la cigarette chez les jeunes »15. Il y a plus inquiétant : les cigarettes électroniques aromatisées « incitent les
femmes et les personnes dont le profil de risque de tabagisme est faible à essayer la cigarette ordinaire »19.

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Il faudrait envisager de limiter la disponibilité des « arômes attirants pour les enfants » afin de réduire l’attrait que
les produits de vapotage exercent sur les jeunes19. Dans une annonce récente, la FDA des États-Unis a proposé
de resserrer les ventes de cigarettes électroniques et de « retirer du marché un grand nombre des arômes
fruités… qui attisent les taux « épidémiques » d’utilisation chez les adolescents »20. Comme nous l’avons déjà
signalé dans des mémoires, l’AMC préférerait l’interdiction des arômes afin de réduire le plus possible l’attrait du
vapotage pour les jeunes, position que d’autres groupes d’experts ont adoptée2,3,21.

Concentrations de nicotine
Un des dispositifs de vapotage les plus populaires est celui de JUULMC, qui a fait son apparition sur le marché
américain en 201522. Les capsules de nicotine de JUULMC contiennent une solution saline de nicotine à 5 %, soit
59 mg/mL dans des capsules de 0,7 mL17. Les concurrents de JUULMC offrent des capsules contenant des
concentrations encore plus élevées (6 % et 7 %)17.

La montée des concentrations de nicotine disponibles par vapotage, et les nouveaux systèmes d’apport de
nicotine en particulier, préoccupent énormément l’AMC. Ces dispositifs fournissent « de fortes concentrations de
nicotine et offrent peu des éléments dissuasifs inhérents à d’autres produits du tabac. Les cigarettes
électroniques traditionnelles utilisent des solutions contenant des formulations de nicotine épurée dont les
concentrations plus élevées de nicotine peuvent causer des effets indésirables aux utilisateurs »23.

La nicotine « affecte le cerveau en développement en augmentant le risque d’accoutumance et les troubles de
l’humeur, abaissant le contrôle des impulsions et causant des troubles cognitifs, notamment15,24. Outre les
arômes, et pour faciliter l’apport de nicotine et rendre le goût plus agréable, les fabricants ajoutent des sels de
nicotine pour rendre le liquide électronique « moins âcre et amer » et « plus agréable au goût en dépit des
concentrations plus élevées de nicotine »17.

Pour contrer la montée du vapotage chez les jeunes
De nombreux facteurs incitent les jeunes à faire l’essai du vapotage et de la cigarette électronique. Dans certains
cas, c’est simplement la curiosité et dans d’autres, c’est la disponibilité de différents arômes tandis que d’autres
encore considèrent que le vapotage est « cool » surtout lorsqu’ils peuvent utiliser la vapeur pour réaliser des
« trucs avec la fumée »25. Les dispositifs à capsule eux-mêmes (p. ex., JUULMC) donnent plus d’allure à cause de
« l’attrait esthétique sans pareil de ces dispositifs, de leur apport de nicotine à des concentrations élevées et de
leur commodité qui permet de les utiliser rapidement et avec discrétion »26.

Comme la popularité du vapotage continue de prendre de l’ampleur, il ne sera pas facile d’enrayer
l’enthousiasme que le vapotage suscite chez les jeunes. Il s’agit toutefois d’une question de santé publique trop
importante pour qu’on n’intervienne pas. Il faut pousser les recherches sur la façon dont les jeunes perçoivent le
vapotage et la cigarette électronique, car ils n’ont pas d’opinion universellement positive sur l’habitude7,13. En
outre, des éléments de preuve indiquent que beaucoup de jeunes commencent à considérer que le vapotage
n’est « pas cool » et que l’utilisation continue pourrait avoir des répercussions sur leur santé 25.

Étant donné la constante évolution des éléments de preuve au sujet de l’innocuité du vapotage et de la cigarette
électronique, des campagnes de communications stratégiques et efficaces sur la santé qui démystifient le produit
et dissipent les conceptions erronées au sujet de l’usage de la cigarette électronique s’imposent »25. De plus, « si
l’on veut réduire l’attrait auprès des jeunes, les efforts de réglementation doivent viser notamment à restreindre la
disponibilité des arômes dans la cigarette électronique, ainsi que les vapeurs visibles »25. Une autre approche à
envisager est celle de l’État du Colorado qui a produit récemment un « avis sur la santé recommandant que les
professionnels de la santé soumettent tous les jeunes à un dépistage du vapotage en plus du tabagisme parce
qu’il se peut que les jeunes n’associent pas nécessairement le tabac au vapotage »27.

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Recommandations
    1. L’AMC préconise de limiter rigoureusement toute publicité sur le vapotage. Les restrictions imposées
       quant à la promotion des produits et des dispositifs de vapotage devraient être les mêmes que celles qui
       s’appliquent aux produits du tabac.
    2. L’AMC recommande de limiter le nombre d’arômes disponibles afin de réduire l’attrait que le vapotage
       exerce sur les jeunes.
    3. Santé Canada devrait chercher à restreindre les concentrations de nicotine disponibles dans les produits
       de vapotage afin d’éviter que les jeunes s’y accoutument.
    4. Santé Canada doit jouer un rôle de premier plan en encourageant et en facilitant les discussions entre
       pairs au sujet des risques associés au vapotage et aider à contrer les influenceurs des médias sociaux.
    5. Santé Canada doit lancer des campagnes de communication qui s’adressent directement aux jeunes,
       aux parents et aux professionnels de la santé afin de démystifier le vapotage et la cigarette électronique
       et d’établir un lien entre le tabac et le vapotage.

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