Coronavirus : les employeurs sont-ils obligés de protéger leurs salariés ? 4 mars
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Coronavirus : les employeurs sont-ils obligés de protéger leurs salariés ? 4 mars 2020 Face à l'épidémie, beaucoup d'entreprises prennent des mesures pour éviter une contamination massive de leurs salariés. Une façon, également, de se prémunir contre d'éventuelles poursuites. Les explications de Sabrina Kemel, avocate spécialiste du droit du travail Alors que l'épidémie de coronavirus touche désormais l'Europe de plein fouet, les entreprises s'organisent pour protéger leurs salariés d'une contamination. Mais pour se prémunir d'éventuelles poursuites, elles doivent respecter certaines règles. Quelles sont les obligations des entreprises ? Les entreprises ont une obligation de sécurité en vertu de l'article L.4121-1 du Code du travail, et doivent donc veiller à protéger la santé et la sécurité de leurs salariés. Dans le cas du coronavirus, il convient par exemple d'interdire les déplacements dans des zones à risques, d'écarter les salariés susceptibles d'avoir été exposés (car ils rentreraient d'une zone à risque), d'avoir recours au télétravail si cela est possible, ou de mettre à disposition des salariés des masques et des solutions hydroalcooliques. Les entreprises sont aussi susceptibles d'afficher des notes rappelant les précautions que chacun doit prendre (se laver les mains régulièrement, se signaler en cas de suspicion ou de retour d'une zone à risque, numéros d'urgence, etc.). Je conseille également aux employeurs d'adapter le document unique d'évaluation des risques et de réunir les représentants du personnel et le médecin du travail, pour les informer des mesures prises. L'objectif étant, pour l'employeur, de faire le nécessaire afin de ne pas voir sa responsabilité engagée. Quels sont les risques en cas de poursuites ? Il existe plusieurs types de risques. Au civil, l'employeur peut être assigné devant un Conseil de prud'hommes pour manquement à la sécurité du salarié. Il n'est pas nécessaire ici que les salariés aient été contaminés : leur exposition ou l'absence de mesures de protection prise par l'employeur suffisent. En revanche, l'existence d'un préjudice doit être démontrée. Au pénal, un comportement négligent ou imprudent pourrait lui valoir des poursuites pour mise en danger de la vie d'autrui. Dans ce cas, les sanctions prévues peuvent aller jusqu'à 15.000 euros 1
d'amende et un an de prison pour les personnes physiques, et jusqu'à 75.000 euros pour les personnes morales. Voir reconnaître le coronavirus en maladie professionnelle est un troisième risque, même s'il est très limité dans le cas présent. Pour être reconnue d'origine professionnelle, il faut en effet que la maladie ait été causée par le travail habituel de la victime et qu'elle entraîne son décès ou une incapacité permanente d'un taux de 25 %. Or prouver que la maladie est « essentiellement » et « directement » causée par le travail est une tâche ardue lorsque l'on sait que le virus est dans l'air ! Quels sont les droits et obligations des salariés ? Tout salarié, quelle que soit son activité, peut exercer son droit de retrait dès lors qu'« il a un motif raisonnable de penser » qu'une situation « présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ». Si les entreprises prennent toutes les mesures nécessaires, il sera compliqué de légitimer un droit de retrait exercé de bonne foi. A l'inverse, si aucune mesure n'est prise ou de façon insuffisante, le droit de retrait pourrait être utilisé. Mais les salariés ont, eux aussi, des obligations puisque chacun est tenu de prendre soin de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celle de ses collègues. Concrètement, dans ce contexte, cela passe par un certain devoir de transparence, notamment se signaler si on a été exposé à un risque ou, plus simplement, se laver les mains lorsqu'on arrive au sein de l'entreprise après avoir été dans les transports en commun. Un salarié qui violerait son obligation ou ne respecterait pas les règles d'hygiène mises en place par son employeur commettrait une faute pouvant le conduire jusqu'au licenciement. Droit d'alerte des salariés Le droit de retrait n'exonère en effet pas l'employeur de ses responsabilités en matière de santé au travail, où il a une obligation de résultat. Ce n'est donc pas un hasard si le droit de retrait accompagne un droit d'alerte des salariés. Le Code du travail précise que « le travailleur alerte immédiatement l'employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ». Et « dans la mesure où un risque existe, l'employeur est tenu de procéder à son évaluation et de prendre les mesures pour sinon le supprimer, le réduire au plus bas niveau pour offrir au salarié des conditions de travail normales », explique Jean- Paul Teissonnière. Dans l'entourage de Muriel Pénicaud, on considère que si un employeur respecte les consignes données par les pouvoirs publics, le droit de retrait ne pourra pas s'appliquer, ce que le ministère du travail s'apprête à confirmer par écrit. Pas sûr, cependant, que cela suffise en cas de contentieux. Coronavirus : La Confédération des PME souhaite que l’état de “catastrophe naturelle sanitaire” soit décrété. 4 mars 2020 AFP Les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas épargnées par le coronavirus selon une étude publiée le 4 mars. Pour soutenir les entreprises, la Confédération des PME a demandé au gouvernement d'étudier la mise en place de l'état de "catastrophe naturelle sanitaire". Elles ne sont pas installées en Chine mais les petites et moyennes entreprises (PME) françaises ressentent aussi l’impact du coronavirus Covid-19. Mercredi 4 mars, la Confédération des PME a publié une étude sur le sujet après avoir interrogé 940 chefs d’entreprise*. Pour aider ces sociétés, l’organisation patronale “souhaite voir étudiée la mise en place d’un état de ‘catastrophe naturelle sanitaire’.” Réforme des retraites : Geoffroy Roux de Bézieux dénonce "deux ans de consultation qui n'ont servi à rien" 5 mars 2020 BFM TV Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ce vendredi, a dénoncé "deux ans de consultation qui n'ont servi à rien", alors que le gouvernement a décidé d'utiliser le 49.3 pour passer en force le texte sur la réforme des retraites. 2
Retraites: Édouard Philippe passe en force, l’opposition s’offusque Le Fig. Eco. 1 er mars 2020 Droite, gauche et syndicats sont vent debout contre le recours au 49-3 annoncé samedi. Le texte sur les retraites devrait prochainement être examiné par les sénateurs. Ils l’ont voulu, ils l’ont eu. Au sein de l’exécutif, on ne s’émouvait guère dimanche des réactions outragées de l’opposition à l’utilisation de l’article 49-3 par le premier ministre pour faire passer la réforme des retraites. À droite comme à gauche, personne n’avait pourtant ménagé ses mots pour dénoncer l’annonce surprise d’Édouard Philippe samedi soir dans l’hémicycle. Au sein de l’exécutif, la décision de recourir à l’article 49-3 était prise depuis la semaine dernière. Mardi, Édouard Philippe avait indiqué à l’Assemblée nationale qu’il ne s’interdisait pas de l’utiliser. Mais c’est samedi matin à l’occasion d’un Conseil des ministres convoqué sur le coronavirus qu’elle a été formellement actée. Dans la foulée, le premier ministre recevait un amical message de soutien de la part de Manuel Valls, dernier premier ministre à avoir utilisé le 49-3 pour faire passer les lois Macron en 2015 et El Khomri en 2016. -LE-49-3-UNE-AUBAINE-POUR-LA-CFDT-ET-L-UNSA. 02/03/2020 site Politologue.com Alors qu'Édouard Philippe a annoncé utiliser l'article 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites, ce pourrait être une belle opportunité à saisir pour les syndicats réformistes : la CFDT et l'UNSA.... Les deux Laurent (Berger et Escure : CFDT et UNSA) se sont appelés ce weekend, pour mettre au point leur stratégie. Ils pourraient même être amenés à signer une tribune en commun dans les prochains jours. Le 49.3 est une aubaine pour eux... Les deux syndicats peuvent imposer leur desiderata et sortir du conflit en disant qu'ils ont amélioré le texte grâce au dialogue. C'est en tout cas ce que Berger et Escure aimeraient qu'on retienne à l'issue de cette réforme : il y a ceux qui discutent et ceux qui s'opposent. Et ils ont pu faire avancer certaines de leurs idées, car le texte qui va passer au 49.3 est un texte "amendé", ça veut dire que ce n'est plus la première version incomplète. En tout, il y a eu plus de 180 modifications dont toute une série écrite en violet ou en bleu et qui reprennent certaines des demandes de la CFDT et de l'UNSA, des demandes qui passent sans faire l'objet de discussions. Avec ce 49.3 amendé, le gouvernement respecte les engagements qu'il avait pris auprès des syndicats réformistes lors des réunions à Matignon. Ça redonne de la valeur à ces rencontres et ça valide la stratégie de dialogue des syndicats réformistes. Recours au 49-3 : plusieurs élus de la majorité prennent leurs distances. Media Services, le lundi 02 mars 2020 à 11h50 L'utilisation de la disposition constitutionnelle est loin de faire l'unanimité au sein de la majorité. 3
Deux élus marcheurs du Parlement ont exprimé publiquement leur désaccord avec le recours du gouvernement à l'article 49-3 de la Constitution sur le projet de loi sur les retraites. Du côté de la Chambre haute, le sénateur Michel Amiel a annoncé ce 1er mars qu'il quittait La République en Marche, après la décision de l'exécutif. "Il y a eu une succession de maladresses très défavorables à une action gouvernementale fluide", a expliqué l'élu des Bouches-du-Rhône. Le fin du fin, c'est le 49-3, un samedi soir en pleine période d'épidémie de coronavirus, presque en catimini", a-t-il poursuivi. "A un moment donné, la forme est indissociable du fond et ça crée un véritable malaise entre l'exécutif et les gens", fait valoir l'élu, également candidat aux municipales aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), dont il a été le maire jusqu'en 2017. "C'est une décision qui traduit chez moi une profonde déception d'un certain nombre de choses", souligne-t-il. "Un bon débat parlementaire" aurait, selon lui, permis d'améliorer le projet de réforme des retraites. Dans un communiqué mis en ligne, il dénonce par ailleurs une décision qui relève "du cynisme et de l'incompétence politique". Le 49-3 ne doit pas être la fin du débat démocratique" A l'Assemblée nationale, la députée des Alpes-de-Haute-Provence Delphine Baggary a publié pour sa part un communiqué où elle fait part de ses "regrets" publics quant à l'utilisation du 49-3. L'élue de la majorité avait signé une tribune avec d'autres de ses collègues marcheurs, "invitant le gouvernement à chercher d'autres solutions". "Je suis favorable à la réforme des retraites et malgré les points d'avancées sur le texte qui nous sera soumis cette semaine, certains m'interpellent encore", explique-t-elle, évoquant les débats sur "la prise en compte de la pénibilité, des carrières longues et la sauvegarde des pensions de la fonction publique". "Le 49-3 ne doit pas être la fin du débat démocratique. Le gouvernement a repris certaines avancées proposées par les parlementaires et les partenaires sociaux, mais ça reste insuffisant", estime t-elle. "Nous aurons besoin d'un véritable débat à l'Assemblée nationale", poursuit-elle, évoquant des prochaines semaines "décisives (...) à la fois pour l'Assemblée, son image auprès de ceux qu'elle représente et l'avenir même de l'exercice démocratique en France. J'y prendrai ma part et mes responsabilités", conclut-elle. Retraites : les motions de censure rejetées, le projet adopté par l'Assemblée Par l'équipe parlementaire de l’AFP | 04/03/2020 "La majorité réaffirme son soutien franc et massif au gouvernement", ont estimé plusieurs "marcheurs" après le rejet des motions. Les oppositions, vent debout, dénoncent quant à elles un passage en force, faisant allusion au recours au 49-3. Le chef de file de La France insoumise a pour sa part, appelé à la poursuite d'une "guérilla populaire et parlementaire pacifique", tandis que le combat se poursuit aussi dans la rue. Sans surprise, l'Assemblée a rejeté, mardi soir, les motions de censure de droite comme de gauche, opposées à Édouard Philippe et son recours au 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, adoptée de facto en première lecture. La motion de LR a recueilli 148 voix et celle des trois groupes de gauche (PCF, PS et LFI) 91 voix, loin de la majorité absolue de 289 suffrages nécessaires pour faire tomber un gouvernement. Seules les voix favorables à la motion sont comptabilisées. Le Premier ministre avait dénoncé plus tôt à la tribune les "combines procédurales" maniées par la gauche de la gauche pour faire de "l'obstruction" sur ce projet emblématique visant à créer un système "universel" par points. Après 13 jours d'un parcours hors norme à l'Assemblée en première lecture, Édouard Philippe avait signé samedi la fin de la partie avec le recours surprise au 49-3, cet outil constitutionnel permettant de faire adopter le texte sans vote, en engageant la responsabilité du gouvernement. 4
Aussitôt, LR et les trois groupes de gauche avaient déposé leurs motions. Le chef de file des députés LR Damien Abad a critiqué mardi un "fiasco parlementaire sans précédent" sur une réforme qui fera des Français les "grands perdants". Les Insoumis notamment ont soutenu cette motion pour "dire non au gouvernement", malgré un "désaccord complet" avec la droite sur le fond, a expliqué François Ruffin. Défendant la motion de gauche, le communiste André Chassaigne a fustigé un "désastre démocratique" avec le recours à l'arme "funeste" du 49-3 qui "parachève la chronique du fiasco annoncé de cette réforme". "Calembredaines" "Vous avez fracturé le pays", a renchéri la socialiste Valérie Rabault, tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) taclait un 49-3 "décidé sournoisement", promettant la poursuite d'une "guérilla populaire et parlementaire, pacifique". Le RN de Marine Le Pen a soutenu la motion de gauche, mais pas celle de droite, pour marquer son opposition au report à 65 ans de l'âge de départ à la retraite. Gilles Le Gendre (LREM) a lancé sous des huées à la gauche de la gauche, à l'origine de milliers d’amendements : "le 49-3, c'est vous !". Le Premier ministre a lui insisté sur une réforme de "justice sociale": "ceux qui défendent le statu quo [...] racontent bien trop souvent des calembredaines". Récusant tout "coup de force", il a observé qu'il aurait fallu "8 semaines", week-end compris, pour arriver au bout. Avoir une minorité qui "bloque systématiquement les questions de fond" n'est pas à l'"honneur du débat parlementaire", a ajouté Édouard Philippe, en vantant un "texte de compromis" avec l'intégration de 180 amendements issus des différents bancs et des discussions avec les partenaires sociaux. "La majorité réaffirme son soutien franc et massif au gouvernement", ont estimé plusieurs "marcheurs" après le rejet des motions. Pour les opposants, le combat continue Dans la rue, les opposants à la réforme, mobilisés depuis le 5 décembre, continuent le combat: ils ont manifesté à nouveau mardi à Paris et en province contre ce "passage en force". Au sein des cortèges clairsemés, les slogans clamaient "Macron traître et retraites" ou "49-3, on n'en veut pas". Chez les avocats, une des professions les plus hostiles à la réforme, le barreau de Paris a voté la poursuite de la grève "jusqu'au mercredi 25 mars inclus". La séquence se déroule dans un climat déjà tendu pour l'exécutif, entre coronavirus et élections municipales. En interne, la majorité est aussi confrontée à un enjeu de cohésion, avec des départs au compte-gouttes qui se poursuivent. La députée encore apparentée LREM Albane Gaillot a d'ailleurs voté la motion de censure de la gauche pour protester contre le 49-3. Les députés ont au menu à partir de mercredi le projet de loi organique accompagnant la réforme et objet de 1.800 amendements. La réforme poursuivra ensuite son parcours au Sénat à majorité de droite en avril, avant de revenir à l'Assemblée, le gouvernement visant toujours une adoption définitive avant l'été. Entre-temps sont attendues les conclusions de la "conférence de financement", dont la CGT et FO ont claqué la porte. Égalité professionnelle : Muriel Pénicaud rend publique la liste des mauvais élèves. 5 mars 2020 Les 1 250 plus grandes entreprises devaient actualiser leur index femmes-hommes au 1er mars. Globalement, la situation s’est améliorée. Alors que la loi avenir professionnel de 2018 les y oblige, seuls les deux tiers des 40.000 entreprises de plus de 50 salariés ont publié, depuis le 1er mars, leur index de l’égalité professionnelle, affichant une note moyenne de 84 sur 100. Cet outil cerne les origines des inégalités selon quatre ou cinq critères, en fonction de la taille de la structure : écart de salaires, réparation des augmentations, promotion et fonctions dirigeantes. Un exercice auquel 83 % des 1 250 sociétés de plus 1 000 salariés, qui avaient l’obligation d’actualiser leur note de 2018, se sont pliées cette année. Si des améliorations tangibles sont à noter, il reste encore des marges de progression. Alors qu’en 2018 la note moyenne qu’elles avaient obtenue était de 83 sur 100, celle-ci grimpe à 87,4, la note minimale sur l’index ayant été fixée 5
à 75. Pour autant, une entreprise sur 25 reste encore en « alerte rouge », selon le terme employé par Muriel Pénicaud, contre 1 sur 5 l’an dernier. Egalité femmes/hommes dans les grandes entreprises : la France championne d’Europe. 4 mars 2020 AFP Les entreprises françaises du CAC 40 font mieux que leurs homologues européennes. Mais il reste encore beaucoup à faire. Encourageant. Les entreprises françaises de l'indice vedette CAC 40 font mieux en matière de lutte contre les inégalités entre les sexes que leurs homologues européennes, mais il y reste aussi beaucoup à faire, selon une étude parue mercredi. Le nombre de femmes au conseil d'administration, parmi les directeurs et les cadres supérieurs, les écarts de salaires, les stratégies de recrutement, la politique de congés parentaux font partie des critères examinés par le cabinet Equileap dans 255 entreprises qui composent les principaux indices boursiers dans dix pays européens. Au classement général, la France, avec 52 points sur 100, devance la Suède (49), l'Espagne (46), l'Allemagne (44) et l'Italie (42). « Un des plus gros problèmes est le manque de transparence des sociétés en matière de mesure des inégalités entre les sexes », a expliqué à l'AFP Diana van Maasdijk, cofondatrice et directrice générale d'Equileap, qui oeuvre pour l'égalité des sexes sur le lieu de travail. 9 entreprises sur 10 n'ont pas de stratégie Le cabinet, qui bénéficie de financements européens, consulte tous les documents publiés par les sociétés (rapports annuels, rapports sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, tous documents mis en ligne...) avant d'appeler les entreprises pour demander les informations manquantes. « Pour 90% des sociétés européennes que nous avons examinées, nous n'avons pas trouvé de stratégie pour réduire les écarts de salaires », regrette Diana van Maasdijk. « En Europe, seule une entreprise sur dix a une stratégie pour réduire les écarts salariaux. En France, c'est quatre entreprises sur 10 », ajoute la responsable d'Equileap. La position relativement bonne de la France s'explique notamment par l'existence d'un quota de 40% de femmes dans les conseils d'administration, ainsi qu'un taux d'activité des femmes plus élevé que dans les autres pays européens. Mais « il reste beaucoup à faire » en France, selon Diana van Maasdijk qui se dit « déçue » que le pays ne fasse pas mieux. L'égalité entre les deux sexes est désormais « une question financière de première ordre », car « nos données sont de plus en plus utilisées par la finance pour être incluses dans des stratégies d'investissement » Le raisonnement est que « le talent est distribué de manière égale entre les femmes et les hommes, mais pas les opportunités ». Donc « si une entreprise recherche les meilleurs employés à recruter dans seulement la moitié de la population (...) alors qu'une autre société les cherche dans 100% de la population », la deuxième « aura la meilleure équipe », affirme Diana van Maasdijk. Pour l'OCDE, le monde est à la merci d'une récession si la crise du Coronavirus perdure. 2 mars 2020 à 19h51 L'OCDE projette une croissance mondiale de seulement 2,4 % cette année, si la crise du coronavirus ne s'étend pas davantage. L'extension de la crise sanitaire pourrait plonger le Japon et l'Europe dans la récession et les Etats-Unis dans une stagnation. 6
Déjà peu vaillante en début d'année, la croissance mondiale se trouve maintenant sérieusement compromise par l'épidémie de coronavirus. En présentant ses nouvelles prévisions, lundi à Paris, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) donne une première évaluation des effets de cette crise sanitaire. Tout en se montrant prudente face à une situation qui évolue rapidement de jour en jour. Comme l'a souligné Laurence Boone, économiste en chef de l'organisation, les calculs ont été arrêtés à partir des données disponibles en début de semaine dernière. Le recul des marchés financiers, ces derniers jours, n'a pas été pris en compte, ni les cas de coronavirus apparus depuis une semaine. Or, chaque jour apporte son lot d'informations inquiétantes où l'épidémie semble s'étendre de plus en plus. Deux scénarios envisagés A cette réserve près, l'OCDE estime dans son scénario de base que la croissance mondiale atteindra 2,4 % cette année et non 2,9 % comme espéré en novembre dernier. Laurence Boone : « Le coronavirus amputera la croissance mondiale 2020 d'un demi-point à un point et demi » La crise sanitaire due au coronavirus devrait ramener la croissance mondiale à 2,4 % cette année, estime l'économiste en chef de l'OCDE. Si le virus s'étend beaucoup plus en Asie et dans l'hémisphère nord, la hausse du PIB ne serait plus que de 1,5 %. Avec un risque de récession aux Etats-Unis, au Japon et dans la zone euro. La zone euro devrait croître de seulement 0,8 %, et l'Allemagne de 0,3 %. En France, Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a longtemps tablé sur un dixième de croissance en moins. Il s'attend désormais à un impact « beaucoup plus significatif ». L'OCDE prévoit effectivement trois fois pire, à savoir une amputation du PIB de trois dixièmes qui %. En France, Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a longtemps tablé sur un dixième de croissance en moins. Il s'attend désormais à un impact « beaucoup plus limiterait sa progression à 0,9 % cette année. Quant à l'Italie, elle devrait stagner sur l'année après une contraction au premier trimestre. Aux Etats-Unis, l'économie devrait progresser de 1,9 %. Ces chiffres prennent pour hypothèse le fait que l'épidémie restera principalement contenue en Chine avec quelques foyers maîtrisés en Corée, au Japon, en Italie et en France, notamment. Si d'aventure l'épidémie venait à s'étendre à l'ensemble de la zone Asie-Pacifique et à l'hémisphère nord, la croissance mondiale n'atteindrait plus que 1,5 % en 2020. Une épidémie de grande ampleur pourrait provoquer une récession au Japon et dans la zone euro et une stagnation aux Etats-Unis. Le pire scénario serait une extension concomitante dans les hémisphères sud et nord. « Si cela devait arriver, nous abaisserions encore nos prévisions », a reconnu Laurence Boone. Appel à des mesures coordonné Pour l'heure, l'OCDE appelle les gouvernements à agir pour contenir au maximum le coronavirus. « Une réponse de politiques sanitaire, budgétaire et monétaire du G20 n'enverrait pas seulement un message fort de confiance mais multiplierait aussi les effets des actions nationales », indique Laurence Boon 7
. « Il importe d'accroître les ressources dédiées à la santé et de soutenir les plus vulnérables tout en veillant à ne pas ajouter une crise financière à une crise de santé publique », ajoute-t- elle. Les dégâts sont déjà là et la reprise sera longue à se dessiner. « La désorganisation des chaînes de valeurs internationales va empêcher tout rebond rapide. Nous n'attendons pas de reprise en forme de V », souligne-t-elle. Il faudra s'armer de patience. Les entreprises du CAC 40 ont dégagé près de 80 milliards d'euros de bénéfices en 2019. AFP 5 mars 2020 C'est une baisse de 11,27% par rapport à l'année dernière. Total qui arrive en tête de classement. Les entreprises du CAC 40 ont dégagé près de 80 milliards d'euros de bénéfices net cumulés l'an dernier, un chiffre en léger recul par rapport à 2018, selon un décompte réalisé vendredi par l'AFP. En intégrant les résultats d'Essilor, dernier groupe du CAC 40 à avoir publié son bilan financier, le bénéfice cumulé des plus grosses entreprises françaises a atteint très précisément 79,5 milliards d'euros. Cela représente une baisse de 11,27% par rapport au chiffre de l'année précédente (88,37 milliards d'euros) et de 17,65% par rapport au pic atteint en 2017 (96,54 milliards d'euros). Malgré cette baisse, les bénéfices enregistrés par les grands groupes français sont restés «solides», souligne auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud France, qui évoque des résultats «de très bonne facture». Le chiffre d'affaires cumulé des fleurons français a ainsi atteint 1.387 milliards d'euros. C'est 46 milliards de plus qu'en 2018 (1.341 milliards) et 95 milliards de plus qu'en 2017 (1.292 milliards). Comme en 2019, Total arrive en tête du classement, avec 10 milliards d'euros de bénéfice, devant BNP Paribas (8,17 milliards) et LVMH, qui a connu une nouvelle année faste avec 7,17 milliards de bénéfice et 53 milliards de chiffre d'affaires. Au-delà de LVMH, «le secteur du luxe s'est très bien comporté», avec «des résultats supérieurs à ceux dégagés par leurs concurrents étrangers», détaillé Frédéric Rozier. Le marché des banques et des assurances a lui aussi contribué aux bons résultats du CAC 40: en ajoutant Axa, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, les bénéfices du secteur financier ont atteint 20,1 milliards d'euros. Dans la filière énergétique, outre Total, la plupart des poids lourds ont également enregistré des résultats solides, à l'image d'Air Liquide (2,24 milliards de bénéfice), Engie (1,03 milliard) ou Schneider Electric (2,41 milliards). Les entreprises automobiles, en revanche, ont connu une évolution contrastée : PSA a engrangé 3,2 milliards de bénéfice, quand Renault a plongé dans le rouge, avec 141 millions d'euros de perte nette. Outre l'entreprise au losange, une dizaine de grands groupes ont vu leur résultat chuter l'an dernier, dont TechnipFMC (perte de 2,15 milliards d'euros) et ArcelorMittal (perte de 2,1 milliards), qui a été pénalisé par la baisse des prix de l'acier. Les familles Arnault et Bettencourt Meyers, premiers actionnaires du CAC 40. Les héritiers du fondateur de L’Oréal pèsent plus que l’État actionnaire. La famille est une valeur qui monte à la Bourse de Paris. La part de l’actionnariat familial dans le CAC 40 a grimpé à 14,5 % à fin 2018, contre un peu plus de 11 % un an avant, selon Euronext. Les familles arrivent en deuxième position après les fonds d’investissement (sicav, FCP…), qui détiennent près de 25 % de l’indice. 8
Cette montée de l’actionnariat familial s’explique par « l’entrée au CAC 40 d’Hermès et de Dassault Systèmes *, deux sociétés à l’actionnariat familial fort», mais aussi par «la surperformance des grands groupes de luxe», estime Nicolas Rivard, responsable de l’innovation d’Euronext et auteur de l’étude. Chine Coronavirus : la pollution au dioxyde d'azote en chute libre . 01/03/2020 Les échos, le Point. Des images satellites publiées ce week-end par la Nasa et l'Agence spatiale européenne illustrent la paralysie de l'économie chinoise avec la propagation du virus. Les niveaux de concentration de dioxyde d'azote sont jusqu'à 30 % inférieurs à la normale dans certaines régions. C'est une conséquence de la mise en quarantaine des populations en Chine, avec l'épidémie liée à la nouvelle souche du coronavirus Covid-19. Sur son site Earth Observatory, la Nasa rapporte que les taux de dioxyde d'azote (NO2, gaz nocif émis par les véhicules à moteur, les centrales électriques ou encore les industries) dans l'air sont en chute libre depuis le début de l'année en Chine . Ainsi, selon des observations effectuées par les satellites de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne (Esa), les taux de NO2, surtout dans le nord-est du pays et du côté de la région de la capitale Pékin, sont passés de plus de 500 μmol/m² par endroits début janvier à moins de 125 μmol/m² un mois plus tard. « C'est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi large pour un événement spécifique », indique Fei Liu, chercheuse sur la qualité de l'air à la Nasa. Une baisse du dioxyde d'azote avait été constatée aussi en 2008, avec la récession économique, mais elle avait été beaucoup plus progressive. De plus, en Chine, les taux baissent avec le Nouvel An lunaire (fin janvier), mais remontent ensuite. Cette année, rien de tel : la baisse est bien plus durable et importante, selon Fei Liu. Jusqu'à - 30 % Même si les niveaux globaux de NO2 sont moins importants en Chine en 2020 en comparaison avec les autres années en raison d'une nouvelle réglementation environnementale dans le pays, les comparaisons avec les données de la période 2005-2019 montrent que les concentrations de NO2 dans l'est et le centre de la Chine sont en baisse de 10 % à 30 % par rapport à la normale observée en cette période de l'année. La situation est probante à Wuhan. Depuis le 23 janvier 2020, cette ville du centre de la Chine est coupée du monde. Il s'agit du foyer de l'épidémie. C'est dans cette région que les premières baisses ont été constatées, comme l'indiquent les images ci-dessus, qui montrent la baisse traditionnelle que connaît la ville lors du Nouvel An, puis la remontée. Vietnam : Les syndicats vietnamiens se félicitent du nouveau code du travail. 3 mars 2020 IndustriALL Global L'adoption du nouveau code du travail consacrant le principe de la liberté syndicale au Vietnam est une étape décisive que saluent les affiliés vietnamiens d'IndustriALL Global Union, même si la lutte pour les droits des travailleurs doit continuer. En décembre 2019 l'Assemblée nationale du Vietnam a adopté un nouveau code du travail qui entrera en vigueur en janvier 2021. Il permet aux travailleurs de constituer des syndicats indépendants sur leur lieu de travail ; les salaires seront négociés entre les minimum; les heures supplémentaires sont plafonnées employeurs et les salariés avec leurs à 40 heures par mois et 200 heures par an , quoique représentants, mais les employeurs devront se pour le textile, l'habillement, la chaussure et conformer à la politique nationale de salaire l'électronique, c'est 300 heures par an; l'âge de départ 9
à la retraite est porté de 60 à 62 ans pour les hommes et de 50 à 55 ans pour les femmes; le harcèlement sexuel est interdit ainsi que la discrimination dans l'emploi fondée sur la race, la nationalité, l'appartenance ethnique, le sexe, l'état civil, la grossesse, les conceptions politiques, le handicap, le VIH. Pour Tran Quang Huy, le Président du Syndicat national vietnamien des travailleurs de l'industrie et du commerce : "Ce code du travail est très progressiste et donne l'occasion aux syndicats de stimuler son processus de réforme, en promouvant les fonctions des syndicats et leur rôle dans la protection des travailleurs." La Secrétaire régionale d'IndustriALL, Annie Adviento, a rendu hommage à cette décision audacieuse d'aligner la législation du travail vietnamienne sur la Convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. "Le fondement de la liberté syndicale est de faire en sorte que des travailleurs aient le droit d'organiser des travailleurs sans interférence superflue." USA : Les limites du modèle de santé des Etats-Unis face à la propagation du coronavirus. 5 mars 2020 AFP/le monde Pour les 27,5 millions d’Américains sans assurance, le coût des examens et des soins est prohibitif L’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis a, à la date du 5 mars, fait onze morts et, selon des chiffres officiels, touché plus de 150 personnes, mais elle provoque déjà des débats inédits. Comment assurer un accès aux soins à tous les Américains, quel que soit leur niveau de protection sociale ? Face aux menaces de propagation du virus, même les partisans les plus convaincus d’un système de santé individualisé et privé semblent découvrir les limites du modèle américain. Ainsi de Ted Yoho, élu républicain de Floride et l’un des plus ardents contempteurs de l’Obamacare, le système d’assurance-santé mis en place par les démocrates il y a dix ans pour garantir une protection au plus grand nombre, qui préconise désormais de tester et de traiter gratuitement les quelque 27,5 millions d’Américains sans assurance. « Vous pouvez y voir une médecine subventionnée, mais face à une épidémie, quelles sont les autres options ? », s’est-il interrogé. Pour l’heure, l’administration Trump a évoqué un possible recours aux fonds d’urgence débloqués en cas de catastrophes naturelles, ce qui permettrait de payer directement les hôpitaux et les professionnels de santé. Mais aucune décision n’a été prise. Aussi la déclaration du vice-président, Mike Pence, chargé par Donald Trump de superviser la gestion de cette crise sanitaire, assurant, mardi, que « tous les Américains qui le souhaitent peuvent se faire tester », a-t-elle laissé sceptiques les experts. Factures faramineuses Mercredi, la Chambre des représentants a adopté un texte débloquant une aide d’urgence de 8,3 milliards de dollars pour soutenir les Etats dans leur lutte contre la pandémie et financer les recherches sur un vaccin. Le Sénat devait l’adopter jeudi, avant de le présenter pour signature au président. Le gouverneur (démocrate) de New York a d’ores et déjà demandé aux assureurs privés et au dispositif public Medicaid, la couverture santé des plus pauvres, de prendre en charge les soins liés à l’épidémie. « La question du coût ne peut pas être un frein pour accéder au test sur le coronavirus », a- t-il défendu. D’autres Etats pourraient suivre son exemple. En attendant, les personnes non (ou mal) assurées potentiellement touchées par le virus ont deux options : retarder leur prise en charge en espérant que la maladie recule ou, si leur état se dégrade, se rendre aux urgences d’un hôpital, sans connaître le montant de la facture qui leur sera ensuite adressée. 10
Même assurés, nombre d’Américains sont traditionnellement enclins à reporter les soins faute d’assurance ad hoc. Des compagnies privées et des laboratoires académiques ont été poussés à développer et valider leur propre dépistage. USA : Pour le dépistage du coronavirus, un Américain a payé 3.270 dollars. Miami Herald (USA) 03/03/2020 Le système de santé des États-Unis accroît la vulnérabilité du pays à l'épidémie. À son retour de Chine en janvier, le Floridien Osmel Martinez Azcue s'inquiète de ses symptômes grippaux. Redoutant une possible contamination par le coronavirus, il se rend au Jackson Memorial Hospital de Miami. Après les tests, Osmel est finalement déclaré négatif –il s'agissait d'une banale grippe. Mais deux semaines plus tard, il reçoit une facture de 3.270 dollars (près de 2.943 euros) pour le dépistage. D'autres vont suivre. Selon l'hôpital, il ne devra payer que 1.400 dollars (1260 euros) de sa poche, le reste étant pris en charge par son assurance (personnelle privée s’il en a une). Mais pour cela, Osmel devra produire trois ans de dossiers médicaux pour vérifier que sa grippe n'est pas issue d'un « trouble médical préexistant ». En 2018, l'administration Trump a mis fin à un certain nombre de règles de l'Affordable Care Act, (Loi sur les soins abordables), mis en place par Obama en 2010, sur les assurances-santé. Cette dérégulation a permis la mise en place de contrats d'assurance «low-cost» (Junk plans). Selon le Miami Herald, les personnes qui recourent à ces contrats pensent être mieux couvertes que sans assurance du tout. Mais en réalité, la différence est minime, comme l'a appris à ses dépens M. Azcue. Un problème de santé publique « Lorsqu’une personne présente des symptômes grippaux, il faut qu'elle puisse demander des soins médicaux », déclare Sabrina Corlette, professeure à l'université de Georgetown et codirectrice du Center on Health Insurance Reforms (du Centre sur les réformes de l'assurance maladie) « S’ils ont un de ces contrats d'assurance-santé médiocres et savent qu'ils risquent de se retrouver dans le rouge à cause de ces soins, beaucoup d'entre eux ne les demanderont tout simplement pas. C'est un problème de santé publique », poursuit-elle. M. Azcue, qui gagne 55.000 dollars par an en travaillant pour un fabriquant de matériel médical, bénéficiait autrefois de l'Affordable Care Act et payait 278 dollars par mois pour son assurance, qui couvrait les «troubles médicaux préexistants». Avec la dérégulation de Trump, elle est passée à 400 dollars par mois. M. Azcue a alors résilié son contrat et opté pour un « Junk plan » de National General Insurance, à 180 dollars par mois. « Comment veulent-ils que des citoyens normaux contribuent à éliminer le risque de contamination si les hôpitaux nous facturent 3.270 dollars pour un simple test sanguin et un prélèvement nasal ?», interroge-t-il. Une question à laquelle il devient urgent de répondre. Commentaire : Quoiqu’en pense tout un chacun, le système de protection social en France obtenu grâce à l’action des syndicats à la sortie de la guerre, ne laisse aucun citoyen français voir aucun être humain sur le territoire national sur le carreau, face à une telle épidémie telle que celle que nous connaissons actuellement. Le dépistage du corona virus est gratuit sur le territoire national étant entendu qu’il y a des règles à respecter dans les démarches à suivre en cette crise exceptionnelle, ce qui peut aisément se comprendre face à l’amplitude du phénomène dont il est difficile d’être maître. Tous ceux (politiques, patrons etc. ; ) qui décrient en permanence pour des raisons économiques, notre sécurité sociale, notre système de soins parce qu’ils estiment qu’ils coûtent trop chers, que les cotisations sont trop élevées, que les charges sont trop lourdes devraient s’interroger sur le bienfondé de leurs remarques et critiques. 11
Fort heureux que nous ayons notre système de santé même s’il n’est pas parfait, même s’il est un peu onéreux face à cette période virale fulgurante. Si non qu’elle serait les conséquences humaines ? D’autant qu’à ce jour il paraît prématuré de prévoir l’issue finale. Grande-Bretagne : le gouvernement modifie en urgence la loi sur les congés maladie suite au coronavirus Planet Labor, 5 mars 2020, Alors que le droit du travail britannique prévoit le versement d’indemnités maladie à partir du 4e jour d’absence, les conservateurs ont annoncé que le « Statutory Sick Pay » (SSP) – qui s’élève à £94.25/semaine (108,87 E) – serait désormais versé par les employeurs dès le 1er jour pour les personnes contraintes à la quarantaine à cause du coronavirus. Les entreprises seront chargées d’évaluer si l’absence de l’employé est justifiée. « Personne ne doit être pénalisé pour avoir fait ce qu’il faut faire », a lancé le Premier ministre Boris Johnson selon lequel jusqu’à 20% des salariés pourraient être touchés par cette épidémie. Ce changement législatif temporaire, qui prendra fin dès que possible, répond à une requête du patronat et des syndicats qui en attendent cependant encore plus. Ils exigent le versement du SSP à tous les employés devant s’isoler, y compris les travailleurs occasionnels, sous contrat zéro heure, ou n’atteignant pas le cap salarial des 118 livres hebdomadaires (132,12 E) nécessaires à l’ouverture du droit aux congés maladie. 2 millions de travailleurs n’ont pas accès au SPP, selon la confédération syndicale TUC. « Il est essentiel de faire en sorte que la peur de ne pas être payé ne fasse pas ignorer les consignes », a souligné Josh Hardie, directeur général adjoint de la confédération patronale CBI. Le gouvernement a pour l’instant botté en touche sur ce point en invitant les travailleurs précaires concernés à percevoir d’autres prestations sociales. Espagne : l’isolement préventif pour éviter la propagation du coronavirus sera traité comme un congé maladie Planet Labor, 3 mars 2020 Le ministère de la Sécurité sociale a annoncé que l’isolement préventif pour prévenir la propagation du coronavirus sera considéré comme un congé maladie, donc couvert par les indemnités journalières. Il fixe un critère clair pour résoudre les divergences entre les entreprises et leurs salariés et indique que « les périodes d’isolement préventif auxquels seront soumis les travailleurs comme conséquence du virus SARS-CoV-2, seront considérées comme situation d’incapacité temporaire dérivée d’une maladie commune ». Italie : inégalités devant le télétravail, précaires plus impactés, employeurs zélés, comment le Covid-19 bouscule le monde du travail Planet Labor, 4 mars 2020 La progression de l’épidémie de Covid-19, dont l’impact s’annonce dévastateur pour l’économie italienne, transforme la vie dans les entreprises. On constate certes un coup d’accélérateur pour le smart working , mais le travail à domicile crée aussi de nouvelles inégalités et est loin de résoudre toutes les incertitudes. Entre des employeurs qui font du zèle, violant allègrement les normes sur la vie privée des salariés, et les milliers de travailleurs précaires qui se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, le travail au temps du coronavirus est un parcours d’obstacles. COMMUNIQUE DE PRESSE Confédération FO29 février 2020 à 20 h:17 Retraites : l’annonce du gouvernement sur le 49.3 est une attitude inacceptable Nous venons d’être informés que le gouvernement entendait recourir au 49.3 ce jour pour terminer les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi sur les retraites. Cette attitude est incompréhensible et inacceptable. 12
La situation de crise, relative à l’épidémie de coronavirus, exige au contraire la plus grande solidarité nationale et par voie de conséquence l’apaisement, a fortiori sur un sujet aussi controversé, où le gouvernement est de plus en plus isolé. FO en appelle en conséquence à stopper le processus parlementaire. Alors qu’après trois ans, le gouvernement n’a su ni expliquer, ni convaincre, et présente un projet aux projections lacunaires, incertain tant juridiquement que constitutionnellement, l’urgence n’est pas sur ce dossier, « composante majeure du contrat social », à l’arbitraire entraînant des conséquences pour les décennies et générations à venir. C'est le plus mauvais signal qui pouvait être donné au monde du travail et aux salariés massivement mobilisés. FO ne peut que dénoncer une telle attitude de la part du gouvernement. FO, sûre de ses analyses, maintient son refus de ce projet, en demande l’abandon et le retrait. Sa détermination ne faiblira pas. Il va de soi que cette décision interroge d'autant plus sur le sens de la conférence dite de l'équilibre et du financement dont FO avait déjà dénoncé la nature et les contraintes ! Retraites : « Malgré le 49.3, nous nous battrons jusqu’au bout », affirme Laurent Berger. 29 février 2020 à 21h52 Après l’annonce d’Edouard Philippe d’utiliser le 49.3, le secrétaire général de la CFDT se dit inquiet pour le débat démocratique et espère que la réforme des retraites évoluera vers plus de justice sociale avant d’être adoptée. Mais comme nous l'a confirmé Laurent Berger, ils s'y attendaient. Le secrétaire général de la CFDT, pourtant favorable à un système universel des retraites, regrette surtout le manque de précision sur « plusieurs points clés » et le manque de « justice sociale ». Il attend notamment du Premier ministre qu'une réelle prise en compte de la pénibilité soit intégrée dans le texte. Comment réagissez-vous face à la décision du gouvernement de recourir au 49.3 ? LAURENT BERGER. Même si on le pressentait, qu'on ne puisse pas, sur un sujet aussi fondamental que la réforme des retraites, mener le débat à terme est désastreux pour la démocratie. J'ajoute que les citoyens, eux, n'y comprennent plus rien. Maintenant, il nous faut trouver d'autres moyens pour que cette réforme intègre les éléments de justice sociale que nous réclamons. Du fait de ces 40 000 amendements déposés, le débat s'enlisait… Oui, il y avait enlisement, et le 49.3 répond, justement, à la volonté d'en finir avec le fait de passer des heures pour revoir un point de détail ou une virgule. Mais qu'on soit incapable de mener un débat serein ou de fond sur un sujet aussi essentiel n'est pas un bon signal en termes de démocratie. A ce stade, quels sont les points qui, selon vous, restent inacceptables dans cette réforme ? Le texte n'est pas assez précis sur plusieurs points clés. Tout d'abord, pour les nombreux agents publics, souvent de catégorie C et travaillant notamment dans les collectivités locales, qui n'ont pas ou peu de primes (moins de 20 %) dans leur rémunération. Dans le texte actuel, le nouveau calcul des pensions à venir pour les agents publics intègre les primes, qui représentent souvent une part non négligeable du traitement des fonctionnaires. Mais pour les agents publics qui touchent peu de primes, la CFDT revendique qu'il y ait une clause de sauvegarde leur garantissant à terme un niveau de pension au moins égal à ce qu'il est aujourd'hui. Et en ce qui concerne la pénibilité ? Ce texte ne donne pas non plus suffisamment d'éléments sur la réparation des pénibilités subies, qui doivent selon nous donner lieu à une possibilité de départ anticipé sur la base des quatre critères de pénibilité reconnus afin de répondre aux inégalités d'espérance de vie causées par le travail. Pour l'heure, le texte est trop évasif, même si je note qu'il y a eu des avancées sur la prévention et la reconversion, et même si le Premier ministre a dit qu'il n'était pas fermé à ce que ces points évoluent. Qu'en est-il des pensions de réversion ? Nous demandons notamment que les droits de réversion soient accordés aux couples non mariés mais aussi pacsés. 13
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