DE / FROM The 80th Anniversary of the Dieppe Raid
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De Dieppe à Juno, une nouvelle exposition temporaire en préparation pour le 80e anniversaire du raid sur Dieppe Le Centre Juno Beach prépare une nouvelle exposition intitulée De Dieppe à Juno : 80e anniversaire du Raid de Dieppe. L’exposition, réalisée en partenariat avec le War Heritage Institute à Bruxelles, Belgique, ouvrira ses portes le 12 mars 2022 au Centre Juno Beach dans la salle des expositions temporaires du musée. L e Centre Juno Beach (CJB) est le musée canadien de la Seconde Guerre mondiale en Normandie. Il présente l’effort de guerre civil et militaire au Canada et sur les différents fronts durant la Seconde Guerre mondiale. Il rend hommage aux 45 000 Canadiens qui ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, les plus de 900 Canadiens qui ont trouvé la mort suite au tragique raid de la Seconde Guerre mondiale. Le War Heritage Institute (WHI) est l’institution scientifique fédérale belge chargée de la préservation et de la présentation du patrimoine militaire. En 2017, le WHI de Bruxelles a organisé une exposition de 400 m2 sur le thème de Dieppe qui a rencontré un vif succès. L’exposition présentait l’angle européen de l’événement, avec un contenu qui mettait également l’accent sur l’aspect international du raid, avec la présence des Canadiens, des Britanniques, des Français, des Belges et des Américains. En 2022, à l’occasion du 80e anniversaire du tragique anniversaire du 19 août 1942, le CJB et le WHI s’associent pour présenter une exposition sur 150 m2 « De Dieppe à Juno ». Le raid sur Dieppe a constitué le premier grand combat de l’Armée canadienne contre l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Stimulés par la réussite des précédentes opérations de commando sur Saint-Nazaire et Bruneval en février et mars 1942, les Alliés programment l’opération Jubilee. Ils projettent un raid sur Dieppe le 19 août 1942, afin d’évaluer - et si possible détruire – la défense côtière allemande. L’opération d’un jour est menée principalement par les troupes canadiennes avec le soutien terrestre, aérien et naval des troupes britanniques et américaines. Les forces aussi dans leurs rangs diverses autres nationalités : des Australiens, des Belges, des Français, des Néo- zélandais, des Norvégiens, des Polonais, des Tchèques... et regroupent les trois armes (terre, air, mer). DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 2
Le bilan de l’opération est très lourd : près de 1 200 morts ou disparus, près de 1 500 blessés et quelque 2 000 prisonniers, dont la plus grande partie dans les rangs des Canadiens. En moins de 10 heures de combat, les deux tiers d’une force de 4 963 Canadiens ont été blessés, fait prisonniers ou tués. Au total, plus de 900 Canadiens ont été tués au combat ou sont morts de leurs blessures, dont plus de 700 sont enterrés au cimetière de guerre canadien de Dieppe à Hautot-sur-Mer, en France. Une sous-estimation des défenses allemandes, la faiblesse du soutien aérien et naval, l’emploi de matériel inadapté, la carence des communications, la rigidité excessive d’un plan d’action axé presque entièrement sur l’effet de surprise expliquent cet échec. Les états-majors alliés en tireront d’ailleurs certains enseignements pour le débarquement de Normandie, notamment en évitant l’attaque frontale d’installations portuaires trop bien défendues. Aujourd’hui encore, l’objectif officiel du raid reste entouré de mystère nourrissant une certaine mythologie et de nombreuses controverses. DE DIEPPE À JUNO C ette exposition présentera l’empreinte profonde du raid de Dieppe dans la mémoire collective canadienne de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’une exposition sur le traumatisme, mais aussi sur la guérison et les nombreuses conséquences du raid depuis ce jour d’août 1942. Il s’agit également d’une exposition expliquant pourquoi Dieppe occupe toujours une place particulièrement importante dans notre compréhension de l’expérience du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire de Dieppe, considérée comme un échec tragique depuis 1942, est aussi complexe que nuancée. L’événement a fait l’objet d’études approfondies au cours des décennies par des historiens et continue d’être débattu parmi les chercheurs et les amateurs d’histoire. Pour les visiteurs qui découvrent le sujet pour la première fois, De Dieppe à Juno se veut une présentation accessible et factuelle de la planification du raid lui-même et de ses conséquences. Pour les visiteurs qui connaissent mieux l’histoire de Dieppe, l’exposition abordera également des facettes peu explorées du Raid. Le raid sur Dieppe demeure l’un des événements les plus marquants de l’histoire canadienne de la Seconde Guerre mondiale, à tel point qu’il a occupé pendant de nombreuses décennies une plus grande place dans la mémoire collective des Canadiens que le Débarquement en Normandie le Jour J en 1944. Ce n’est qu’au cours des dernières années que les événements de Juno Beach ont rattrapé Dieppe dans la mémoire canadienne. Cette nouvelle exposition tentera de mieux expliquer comment et pourquoi des conclusions ont souvent été tirées à la hâte au fil des ans - notamment l’idée que la catastrophe a permis de sauver des vies le Jour J, et explorera comment le mythe liant l’horreur de Dieppe au succès des Canadiens le Jour J a évolué au fil du temps. DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 3
L’héritage laissé par le raid de Dieppe s’étend au-delà des frontières nationales et temporelles. En racontant cette histoire, le CJB et le WHI exploreront les impacts de cet héritage à travers le vécu de témoins de tous horizons. LES COLLECTIONS D ans le cadre de la collaboration entre le Centre Juno Beach et le WHI, un ensemble unique d’objets et de documents sera présenté pour contribuer à un nouvel éclairage sur cette épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale tout en sensibilisant les jeunes générations au travail de mémoire. Parmi les points forts des présentations se trouveront des artefacts rassemblés par le WHI exclusivement pour l’exposition ainsi que des objets venus du Canada et présentés pour la première fois en Europe. Les deux institutions se sont tournées vers plusieurs associations et collectionneurs belges et français, ainsi que des familles, régiments ou musées canadiens qui ont œuvré à préserver l’histoire de ceux qui combattu à Dieppe. Plusieurs associations ou musées de régiments canadiens ayant participé au Raid ont également contribué par des dons ou prêts. QUELQUES PIÈCES DE COLLECTIONS EN AVANT-PREMIÈRE Casque canadien MkII arborant le flash du Royal Regiment of Canada, Dieppe, 19 août 1942. Le seul casque connu à ce jour du Royal Regiment of Canada a été trouvé à Bracquemont, à 3 km de Puys, en 1993. Il appartenait au Private Arthur Clifford Woodbury, originaire de Toronto, affecté au 1er bataillon du Royal Regiment of Canada. Sur les 4963 Canadiens engagés, seuls 2211 rentrent en Grande-Bretagne, laissant derrière eux 866 morts et 1886 prisonniers. Malheureusement, le Private Woodbury, âgé de 21 ans, fait partie de ses victimes. Il a été inhumé au cimetière militaire canadien, au lieu-dit « Les Vertus » à Hautot-sur-Mer, près de Dieppe. DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 4
Décorations, et album photo, du capitaine de vaisseau (Hre) George Depoorter (1908-1980), officier canonnier à bord du transporteur de troupes HMS Queen Emma. George Depoorter, un ancien commissaire maritime belge s’engage à la Royal Navy en janvier1942 et sert, à partir de juin 1942, comme officier canonnier à bord du transporteur de troupes HMS Queen Emma. Le 19 août 1942, ce navire doit débarquer une partie du Royal Regiment of Canada sur la plage de Puys. Cette plage étroite, bordée de falaises et fermée par un mur, se situe à deux kilomètres de Dieppe. Le Lieutenant George Depoorter, RNR participe également aux débarquements d’Afrique du Nord, de Sicile et de Normandie (Juno Beach). Après-guerre, il rejoint la marine belge jusqu’à atteindre le grade de capitaine de vaisseau. Le magazine britannique Picture Post , du 5 septembre 1942, consacre sa couverture et un article qui mettent en valeur les exploits des commandos durant l’opération Jubilee. Le Private Mason, du N° 3 Commando, en couverture du magazine a impressionné le photographe par son bandage, illustrant la violence des combats. Mason est l’un des hommes du groupe du Major Young qui attaqua la batterie « Goebbels » de Berneval avec succès. Picture Post était le magazine classique de photos illustrées de l’époque. Il a été publié d’octobre 1938 à juin 1957. Béret noir de tankiste canadien avec cap badge (officier) du 14th Canadian Army Tank, The Calgary Regiment, Dieppe, 19 août 1942. Le 19 août 1942, les chars Churchill de cette unité ont pour tâche d’appuyer les troupes débarquées et d’aller ensuite soutenir celles qui doivent s’emparer de l’aérodrome de St-Aubin-sur-Scie. 29 chars sont engagés durant le raid sur Dieppe, aucun ne rentrera en Angleterre. DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 5
LES TÉMOIGNAGES D e Dieppe à Juno présentera des témoignages de personnes ayant participé au raid ou qu’il a affectés. La parole sera donnée à des voix moins souvent entendues : Les mères, les épouses, les citoyens de Dieppe et les prisonniers de guerre. Nous voulons immerger nos visiteurs dans les événements de cette journée historique en particulier, mais aussi leur permettre de comprendre pourquoi Dieppe est si important pour les Canadiens d’hier et d’aujourd’hui. UNE SCÉNOGRAPHIE DURABLE L’ exposition est composée de 5 zones dans lesquelles se déploient 5 thématiques construites en suivant deux axes : l’un ascendant, l’autre descendant. Lorsqu’il pénètre dans la salle d’exposition temporaire, le visiteur est naturellement guidé par un jeu de panneaux vers la zone 1 (le contexte en 1942). De là, il aperçoit la zone 2 (le raid) et le mur du fond de la salle où se trouvent une carte à grande échelle ainsi qu’une chronologie qui résument et expliquent les événements de cette tragique journée du 19 août 1942. Le visiteur chemine ainsi jusqu’à ce point à travers les différentes étapes qui ont conduit à l’opération (contexte, les raids, préparation, etc.) Arrivé en zone 2, où le raid est expliqué en détail, la visite se continue en sens inverse. Commence alors symboliquement le lent et long retour vers la liberté, la guérison et pour finir la mémoire et la commémoration. Ainsi, le visiteur prend un parcours parallèle au premier en passant par la propagande (zone 3), la captivité (zone 4) pour terminer par la zone 5, qui évoque le Jour J sur Juno, la libération de Dieppe en septembre 1944 et la mise en place du travail sur la mémoire du Raid. DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 6
Au sein de ce parcours chaque différent type d’information se voit attribuer un support particulier. Les textes historiques sont placés sur des modules qui définissent le cheminement général et les zones. A l’intérieur même de chaque zone, les biographies viennent en appui sur des mobiliers situés sur un plan différent, afin de mettre en avant l’aspect humain. De même, des citations fortes, les voix de ceux qui ont participé de manière directe ou indirecte ainsi que celles des historiens viennent se placer sur de grands kakémonos qui rythment chaque étape et créent un appel d’un espace à l’autre. Enfin, les cartes et autres données statistiques font l’objet d’un mobilier propre. L’ensemble est accompagné par des voilages d’ambiance. Ainsi, trois cheminements complémentaires permettent de tisser des contenus informatifs et descriptifs, des synthèses visuelles et des temps d’appel à l’émotion. Un des défis à relever pour l’équipe de scénographie est d’inscrire l’exposition dans la démarche de développement durable du CJB. Pour cela, un certain nombre de principes écoresponsables sont mis en œuvre, à commencer par une optimisation de la durée de l’exposition (2 années) et la collaboration avec des prestataires historiques du musée implantées localement La réalisation de la scénographie s’applique à réemployer le mobilier de la précédente exposition en l’adaptant à ses besoins. L’apport d’éléments supplémentaire se limite au strict minimum et veille à utiliser principalement des matériaux recyclables et/ou provenant du recyclage (PVC et carton). Pour la fabrication le choix se portera sur un imprimeur ayant le label Imprim’Vert, ainsi que, dans la mesure du possible, sur l’usage d’encres végétales. Par ailleurs, l’approche graphique est pensée pour être respectueuse, notamment en terme de consommation d’encre (usage autant que possible des textures naturels et des fonds bruts des matériaux). La charte graphique a d’ailleurs été élaborée en ce sens en choisissant des typographies dont le dessin est pensé pour être peu consommateur en encre. L’ensemble de cette réflexion se fait en accompagnement d’une démarche plus générale sur la charte graphique du Centre Juno Beach. Pour en savoir plus (infos, photos…) www.junobeach.org/fr/de-dieppe-a-juno-80e-anniversaire-du-raid-sur-dieppe/ DE DIEPPE À JUNO :: DOSSIER DE PRESSE :: 22 SEPTEMBRE 2021 7
Commissariat de l’exposition Marie Eve Vaillancourt Dominique Henrard directrice des expositions chargé de projet pour du Centre Juno Beach le War Heritage Institute Scénographie et graphisme Michel Cousin & Frédérick Turgis Partenaires financiers (à date) Association des Amis du Centre Juno Beach Association Westlake Brothers Souvenir Association Compagnie F des Fusiliers Mont Royal Le Centre Juno Beach a été créé en 2003, en tant Le War Heritage Institute (WHI) gère et conserve que site de commémoration permanent pour tous les d’importantes collections militaires historiques, Canadiens qui ont participé à la victoire des Alliés lors du Moyen Âge à la Guerre froide. Ces collections de la Seconde Guerre mondiale, et pour la transmission sont présentées au public sur les six sites du WHI : de cette mémoire aux générations futures grâce à le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire au Parc des actions pédagogiques. Près de 20 ans et plus d’un du Cinquantenaire à Bruxelles, le Mémorial national du million de visiteurs plus tard, le Centre est considéré Fort de Breendonk, Bastogne Barracks, le Boyau comme lieu d’importance historique nationale pour de la Mort à Dixmude, le bunker de commandement le Canada. Il est détenu et géré par la Juno Beach du Mont Kemmel et Gunfire à Brasschaat. Centre Association, un organisme de bienfaisance enregistré basé à Burlington, ON, Canada. Pour en savoir plus, veuillez visiter www.junobeach.org.
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