Denis Martin - Galerie Convergences
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D.M. 21 On ne sait jamais vraiment sur quoi reposent les affections immédiates, instantanées, qu’il nous arrive d’éprouver pour l’œuvre d’un artiste, ou ce qu’il nous en laisse deviner. Et je soupçonne, si on le savait, que ce « mouvement vers » perdrait aussitôt de son élan, que les remous intimes qu’il provoque – jusqu’au saisissement, parfois – n’auraient pas la même intensité. Un émoi sans titre, pour reprendre celui que Denis Martin donne systématiquement à chacun de ses travaux, quel qu’en soit le support. Voici maintenant près d’une vingtaine d’années que m’accompagne une petite huile sur papier acquise en son temps, alors que j’ignorais tout de son auteur, dans une galerie sur cour de la rue Vieille-du-Temple. Et dont le mystère, chaque fois que mon regard se pose (et se repose) sur elle, demeure entier – même si le mot « mystère » n’est sans doute pas le plus approprié. Car rien ne devrait être moins mystérieux. C’est la matière qui s’exprime là, au moins autant que la couleur. Et ce que le peintre donne à voir, c’est le point d’équilibre, d’une force et d’une fragilité extrêmes, que leur rencontre permet chaque fois d’atteindre, et qui semble tenir à parts égales du tourment et de son exorcisme, de la conjuration de l’un par l’autre ou d’un pacte noué entre eux. « Prison montrée n’est plus une prison », pour citer un poète qui fut également peintre et dessinateur – et quel. Combat mené n’est plus combat. Paix dans les brisements plutôt, pour reprendre le titre d’un recueil, cette fois, du même Henri Michaux. S’il y a des tempêtes miniatures dans chacun des travaux de Denis, on y perçoit aussi bien le calme qui les suit. Des arêtes de lumière rédiment la noirceur qui les entoure et les assiège. On peut y voir, selon le cas, des herbes folles ou des bourrasques, des formes ramassées sur elles-mêmes ou flottant entre deux eaux, des éclaboussures ou des étamines, des embarcations immobiles et des corps qui chutent ; on peut aussi croire reconnaître, ici et là, un lit ou une simple chaise, une aile, un œil ou un rostre, ou encore l’équivalent d’une croix éponyme sur une fosse commune. Il s’agit, dans tous les cas, des épisodes d’une lutte à l’issue par nature incertaine, et qui procède elle-même d’une attention aiguë, douloureuse, au réel et à ses épiphanies. À ceci près que les traces laissées, et désormais fixées, disent assez (à mi-voix, sur le ton de la confidence) que la lutte est à la fois sans fin et maintenant consommée, et qu’il nous appartient de rebaptiser certaines défaites, celles-là mêmes que la peinture de Denis Martin s’attache, et parvient, à rendre obsolètes. Gilles Ortlieb 6
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 13 x 13 cm Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 17 x 9 cm 8
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 13 x 9,5 cm Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 15 x 17 cm 10
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 22 x 17,5 cm 11
Denis Martin – Frêle esquif « Le poète s’accroche à son mot, rien qu’à son unique mot, comme un homme qui se noie à un espar. » 1 Virginia Woolf Frayant avec le fond gris clair tourmenté qui recouvre la feuille, un fil de fusain faseye jusqu’à faire giter l’épaisse masse sombre posée sous lui. À l’aplomb, une autre ligne, coup de fouet celle-ci, en désigne le profil, depuis le plat-bord jusqu’à l’étrave, tandis qu’un sillage noir s’écoulant du bas-côté se disperse dans l’écume du papier. Vague silhouette voguant sans voiles ni vents ni flots et voguant cependant, brisant lames, telle serait la nef amenuie, de souvenirs extenuée, où viendrait se résumer tout un pan de l’art de Denis Martin. Quoiqu’elle s’apparente aux autres embarcations qu’il peint (comme elles gréées de lacs détachés de leur base profonde, comme si le dessin n’échappait à la peinture qu’en refusant de faire le poids avec elle), elle en diffère par son allure et sa position. D’abord, parce que le peintre a, pour ainsi dire, arraisonné ses autres bateaux, réduisant leur mouvement à l’indéfinition de leurs contours qui leur confère cette densité mêlée d’instabilité caractéristique des photographies anciennes sur lesquelles la lumière et le temps tardaient à se déposer. Ensuite parce que leur arraisonnement les installe entre deux eaux qu’ils partagent, leurs masses se situant chaque fois à la limite de deux plages chromatiques comparables en dépit de leurs disparités de tonalités et de superficies. Dans ces conditions, leur position intermédiaire résulte moins d’un principe compositionnel a priori que d’un travail a posteriori, au cours duquel, avec une négligence méticuleuse, Denis Martin laisse reposer sur le sol taché de son atelier des feuilles de papiers, la plupart coréens, que l’on dit nuageux en raison de leur irrégularité. Ils s’y imprègnent de salissures et d’éclats avant que le peintre n’entreprenne de les embuer d’huile et de les couvrir de pigments. À l’embu du papier succède l’estompe des couleurs dont il tire une patine qui les absorbe sans les engloutir intégralement. Là encore, Denis Martin compose moins son coloris qu’il ne l’implique, suivant une méthode où l’enduit induit ses propres dessous colorés 2. En dépit de ses nouveaux reliefs et de ses accidents, le lit ainsi obtenu conserve une certaine homogénéité d’aspect, ou à tout le moins une planéité qui rappelle encore le papier 12
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 68 x 57 cm 13
à l’origine de l’élaboration. C’est à ce stade qu’intervient ce qu’on pourrait provisoirement désigner du nom de « figure ». Non qu’elle soit systématiquement identifiable comme telle, mais parce que, soit par empâtement, soit par rehaut, la blancheur de la caséine rompt l’obscurité de la gamme et en indique une possible cime. L’élément ainsi marqué prend, vis- à-vis de son champ d’apparition, la valeur d’un repère. Chez Denis Martin, la « figure », pourtant, se distingue difficilement du fond qui, de tous côtés, mord sur elle. Indistinction qui a valeur de signal, en tant qu’elle se présente comme l’indice rétrospectif d’un processus d’écrasement spatial au cours duquel le peintre substitue à l’espace représenté, réputé perspectif, une série d’écrasis. Leur succession institue progressivement un lieu pictural qui se révèle pour partie étranger à la notion même de « figuration ». Dans une certaine mesure, on pourrait même soupçonner Denis Martin de chercher à épuiser ce qu’il y a de notionnel dans la figure. En lui ôtant sa profondeur et en effrangeant ses limites, il la met à nu, retranchant d’elle tout ce qui la rend lisible une fois détourée, une fois munie de ce glacis protecteur qui certes garantit son intelligibilité, mais dont, à l’usage, la nécessité picturale s’avère inférieure à celle de l’entremêlement, y compris s’agissant de recevoir des éléments extérieurs à la peinture ; on y reviendra. D’où l’aspect paradoxalement dépouillé des accumulations sur lesquelles le peintre fonde sa pratique, et la vulnérabilité des « figures » qu’il y insère – d’où, aussi, la versatilité de leur statut iconographique. En forçant quelque peu le trait, on pourrait soutenir que, sous le rapport à la ressemblance, l’allégeance d’une figure est toujours double. Ou bien elle ressemble à l’objet qu’elle imite, en sorte que l’on peut, à travers elle, l’identifier, voire illustrer, par l’entremise de symboles et d’allégories, des idées sans équivalents plastiques ; ou bien, au contraire, elle a la peinture pour semblance, et alors la trajectoire de reconnaissance qu’elle initie ramène immanquablement celui qui l’emprunte à son point de départ, c’est-à-dire au fait pictural qu’établit la figure avant de figurer autre chose que ce fait-là. L’habitude veut qu’un tel parcours relève du domaine de l’abstraction, quand l’expérience enseigne, comme chez Denis Martin, qu’il est le plus souvent semé d’allusions à consonances figuratives. Pour autant, ce problème catégorique ne concerne pas directement la peinture, seulement l’interprétation qui s’est donnée pour tâche d’en rendre compte en cherchant à discerner sous l’objet pictural le sujet qui lui préexisterait. En se cramponnant à cette 14
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 54 x 76 cm 15
prééminence du sujet, fût-ce pour la contester, pareille opération d’élucidation tourne ordinairement à la confusion en surestimant l’intention de l’artiste – sa subjectivité – au détriment de la puissance formatrice de la peinture elle-même – de son objectivité formelle. Afin d’embrasser ces deux dimensions de l’acte de peindre sans les réduire à un face-à-face ou à une alternative, peut-être vaut-il de recourir à un tiers terme : celui de motif. Là où le sujet réclame une forme sous laquelle, tout bien pesé, la matière pourrait s’effacer et passer par perte à son seul profit à lui, le lien étroit qu’à l’inverse le motif entretient avec la matérialité n’atteint son plein développement qu’au moment où la forme menace précisément de se diluer dans leur mélange. Aussi le risque de dilution est-il inhérent au motif en ce que celui-ci est foncièrement impur, ménageant toujours à la matière sa part d’espace, quelquefois même une vacance, apparaissant aux yeux du peintre sous les dehors d’un potentiel réservoir de formes. Car s’il arrive qu’un motif l’obsède, c’est moins, en définitive, par les sujets qu’il est susceptible de contenir que par les possibilités de peinture qu’il contient effectivement. Dire, par conséquent, de Denis Martin qu’il a pris des bateaux pour sujets ou soutenir, à l’opposé, qu’ils ne sont pas le sujet de sa peinture, c’est, dans les deux cas, n’indiquer qu’une seule des dimensions qu’en tant que motifs ils déploient. Ni figuratifs, ni abstraits, pas même informes, sauf à considérer qu’ils dérivent de leurs formes initiales, les bateaux de Denis Martin reproduisent les structures muables de l’imaginaire. À travers eux, les trois modalités de l’image que pourraient être le vu, le visible et l’imprévisible 3, s’articulent en effet à la triple temporalité de l’imagination : celles du souvenir, de l’actuel et du virtuel. Pris dans les rets de la transformation picturale, le motif tout à la fois refigure son modèle, se figure matériellement, et préfigure les autres motifs contenus en lui. Cette faculté d’appariement du divers qui est, pour la peinture, de l’ordre de l’évidence, pose à l’écriture une difficulté qu’elle ne surmonte qu’en essayant d’atteler malgré tout ce qu’elle doit séparer. Témoin de cette tentative, un court texte du poète Mathieu Bénézet, intitulé « Le rêve blanc de Denis Martin », où il décrit plusieurs de ses motifs antérieurs comme « des personnages-fleurs-squelettes » 4. De fait, les figures qui peuplent l’univers du peintre depuis une vingtaine d’années, qu’elles soient ou non animées, possèdent chacune quelque chose de floral et de spectral tout à la fois ; et réciproquement : ses fleurs pourraient être des têtes, ses crânes des bourgeons, ses barques des carcasses. Mais si la chaîne de 16
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 57 x 76 cm 17
mots choisis par Mathieu Bénézet consonne bel et bien avec l’œuvre de Denis Martin, elle a ceci d’intrigant qu’en parallèle elle résonne aussi avec un autre texte, et que cette résonance met au jour la densité historique blottie dans le jeu des motifs qu’il met en œuvre. Dans sa célèbre préface au catalogue de l’exposition Alberto Giacometti qui s’est tenue en 1948 à la galerie Pierre Matisse de New York, Jean-Paul Sartre paraît hésiter à définir d’un mot ces sculptures d’un genre nouveau quoique très ancien qu’avec ses contemporains il découvre. S’il comprend qu’« à ces corps-ci, quelque chose est arrivé », il ne sait pas quoi, « sortent-ils d’un miroir concave, d’une fontaine de Jouvence ou d’un camp de déportés ? », se demande le philosophe, qui poursuit sans conclure : « Au premier regard, nous croyons avoir affaire aux martyrs décharnés de Buchenwald. Mais l’instant d’après nous avons changé d’avis : ces natures fines et déliées montent au ciel, nous surprenons tout un envol d’Ascensions, d’Assomptions ; elles dansent, ce sont des danses, elles sont faites de la même matière raréfiée que ces corps glorieux qu’on nous promet. Et quand nous sommes encore à contempler cet élan mystique, voici que ces corps émaciés s’épanouissent, nous n’avons plus sous les yeux que des fleurs terrestres. » 5 Des corps, donc, qui sont des spectres qui sont des fleurs qui sont des figures de plâtre et de métal comme les « personnages-fleurs-squelettes » de Denis Martin sont de papier, de toile, d’huile, de fusain et de caséine… par associations d’idées, de souvenirs et imbrications de matériaux. Envisagée sous l’angle de l’histoire des formes, cette logique agrégative aurait dû amener le peintre sur le terrain de l’allégorie, et révéler sa propension à la mélancolie. Le mélancolique d’autrefois était ce contemplatif que ses méditations conduisaient à échafauder des figures pleines d’imagination 6. Dans ce cas, pareil artiste aurait imaginé, par exemple, une figure humaine tenant dans une main un bouquet et dans l’autre un crâne, si bien qu’en la regardant chacun aurait saisi sans difficulté qu’il avait affaire à une vanité de type memento mori. La mémoire qu’évoque Denis Martin, de même que le type de mort(s) qu’elle convoque, sont plus difficiles à saisir. Ses motifs manquent d’un verbe qui opérerait, autour de la figure, une claire répartition de ses attributs afin de les distinguer les uns des autres, et de rendre aisément discernable, sous le souvenir, sa signification. 18
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 57 x 73 cm 19
Sans titres. Caséine, crayon et huile sur toile, 2020/2021 – 65 x 54 cm 20
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Or son imaginaire à lui n’est pas allégorique, il n’en a pas la plénitude de sens ; il est allusif, et comme troué d’allusions. C’est pourquoi la mélancolie perceptible dans l’œuvre de Denis Martin est d’une teneur mémorielle autre que celle d’avant – d’avant les camps. Aussi l’éveil d’un sens sinon supérieur, du moins extérieur à l’œuvre, ne constitue-t-il pas son prolongement naturel, mais fait au contraire retomber sur elle tout le poids d’une mémoire historique par laquelle, pour peu qu’on s’en souvienne, dans l’imaginaire d’aujourd’hui, la fleur voisine nécessairement avec le déporté puisqu’il n’est pas de mot pour les discerner. Par quoi on comprend, d’une part, que l’épuisement de la notion de figure procède de celui de la notion d’allégorie, transformant du même coup celle de mélancolie, et que, d’autre part, cet épuisement résulte d’une certaine conscience historique, qu’elle en est l’agent trouvant littéralement dans l’œuvre sa matérialisation. De là la physionomie éminemment allusive et – jusqu’à un certain point – commémorative, de la peinture de Denis Martin. Un point, cela dit, qui n’a pas vocation à être fixé, mais qui, en réalité, s’appréhenderait plutôt sous l’espèce d’une ligne, pour ne pas dire une lignée, que Denis Martin remonte en compagnie d’autres peintres de l’allusion et de la commémoration, dont Zoran Music et Miklos Bokor pourraient être quelques-uns des principaux jalons. Leurs passés respectifs (le premier fut déporté à Dachau sous un prétexte politique, le second à Auschwitz-Birkenau parce qu’il était né Juif) ont laissé, sur leurs œuvres postérieures, une empreinte évidemment profonde, ce qui ne signifie pas qu’elle y paraisse de manière évidente. Ce paradoxe se vérifie y compris lorsqu’en 1969, avec la série Nous ne sommes pas les derniers, Zoran Music reprit ses dessins de cadavres réalisés au moment de la Libération qui l’avaient alors frappé « en raison de leur espèce de beauté, de beauté tragique » 7, comme s’il les avait toujours regardés en peintre – comme des motifs. En comparaison, l’œuvre de Miklos Bokor est certainement plus allusive, lui qui recommandait, pour peindre, d’« abdiquer de soi-même, abdiquer de tout vouloir ; se rendre ouvert, disponible, n’être qu’une caisse de résonances » 8 à même « d’exprimer le rapport des hommes à leur temps » – à ce temps marqué du fait qu’« il s’est passé à Auschwitz quelque chose qui reste tapi dans la société comme une béance, une blessure qui ne se referme pas. » À cet égard, concluait Miklos Bokor, « il n’y a eu que Giacometti pour donner une image, tenter une définition de l’homme déchiré, de l’homme amoindri de notre siècle. » 9 22
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 57 x 76 cm 23
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Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 57 x 76 cm 25
Une image, toutefois, qui dit aussi quelque chose de sa grandeur, comme si, en recherchant l’échelle de représentation appropriée à la figure humaine, Giacometti était parvenu à doter ses figures d’une forme dont la justesse les rend effectivement mesurables à leur époque, là où lui ne cherchait apparemment qu’à les mesurer à leur espace 10. Une partie de l’indécision sémantique dans laquelle se tenait Sartre découle de cette contradiction entre les moyens et les fins. Contradiction que l’identification d’un sujet ou celle de son absence permet certes de résoudre, mais pas nécessairement de comprendre comment une œuvre déliée de son temps lui revient, fût-ce sur ce mode allusif où le motif d’une histoire passée s’accorde au présent de la matière. Sa présence avant toute autre considération confère à la matière la primauté d’une donnée immédiate de l’art à laquelle Denis Martin n’envisage certainement pas de déroger. Elle serait, en quelque sorte, son premier « sujet » à partir duquel un motif émerge pour la continuer en s’y incorporant jusqu’à quelquefois s’y enfouir. Ce travail d’ensevelissement, néanmoins, ne vise pas tant à celer un motif comme on défend un sujet qu’à le préserver, à sauvegarder ses harmoniques passées et ses affinités à venir, dans l’éventualité, par exemple, où les temps s’obscurcissant, les rivages s’éloignant, ne reste à vue qu’un frêle esquif pour espar. Paul Bernard-Nouraud 1 / WOOLF, Virginia, « Lettre à un jeune poète », 1931, in L’Art du roman [1979], tr. de l’anglais par R. Celli, Paris, Seuil, coll. « Points Signatures », 2009, p. 200. 2 / Cf. ESCOUBAS, Éliane, « Enduire-induire ou la physionomie de la peinture. À propos des peintures “noir sur noir” de Pierre Soulages », in L’Espace pictural [1995], Paris, Les Belles Lettres, coll. « encre marine », 2011. 3 / Cf. BENHAMOU, Maurice, Le Visible et l’imprévisible. Essai, Paris, L’Harmattan, coll. « Espaces littéraires », 2006. 4 / BENEZET, Mathieu, « Le rêve blanc de Denis Martin », Le Préau des collines n° 13, 1er mai 2012, p. 3. 5 / SARTRE, Jean-Paul, « La recherche de l’absolu », 1948, in Situations, III, lendemains de guerre, Paris, NRF Gallimard, 1949, p. 302- 303. 6 / Cf. sur ce point : KLIBANSKY, Raymond, PANOFSKY, Erwin, SAXL, Fritz, Saturne et la Mélancolie. Études historiques et philosophiques : nature, religion, médecine et art [1924-1964], tr. de l’anglais et d’autres langues par F. Durand-Bogaert et L. Évrard, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires », 1989. 7 / PEPIATT, Michael, Zoran Music. Entretiens 1988-1998, Paris, L’Échoppe, 2000, p. 13. 8 / « Dans l’atelier de Miklos Bokor. Entretien avec Yves Bonnefoy », 1996, in Miklos Bokor, Paris, galerie Lambert Rouland, 1998, p. 9. 9 / Ibid., p. 13. 10 / Nulle part, dans ses écrits ou ses propos, Alberto Giacometti n’évoque explicitement les sources historiques de son œuvre postérieur à 1945, seules des allusions plus ou moins voilées permettent d’en soupçonner la prégnance. Soupçons auxquels la plupart de ses commentateurs n’ont pas donné suite, sinon sur un mode purement biographique, y compris quelqu’un comme Yves Bonnefoy dans l’ample monographie qu’il lui a consacré et dont certaines observations sont communes à celles qu’à l’occasion de nombreuses expositions il formula à propos de l’œuvre de Bokor. Cf. GIACOMETTI, Alberto, Écrits [1990], Paris, Hermann, coll. « Savoir : sur l’art », 2004 ; et BONNEFOY, Yves, Alberto Giacometti. Biographie d’une œuvre [1991], Paris, Flammarion, coll. « Les grandes monographies », 2012. 26
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 57 x 76 cm 27
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 28 x 38,5 cm 28
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 57 x 76 cm 29
Sans titre. Huile sur bois, 2021 – 19 x 24 cm Sans titre. Huile sur bois, 2021 – 28 x 20 cm 30
Sans titre. Huile sur toile, 2021 – 46 x 27 cm 31
Sans titre. Huile sur toile, 2018 – 89 x 130 cm 32
Sans titre. Huile sur toile, 2018 – 130 x 89 cm 33
Sans titres. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 18 x 14 cm 34
Sans titres. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 18 x 14 cm 35
Sans titres. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 18 x 14 cm 36
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 56 x 74 cm 37
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 30 x 21,5 cm 38
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 33 x 25 cm 39
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 28 x 17 cm Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 28,5 x 19,5 cm 40
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 12 x 22,5 cm 41
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2021 – 36 x 27,5 cm
Sans titre. Huile sur toile, 2020 – 146 x 97 cm 43
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 20 x 30 cm 44
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 23,5 x 33 cm 45
Sans titre. Caséine, crayon et huile sur papier, 2020 – 24 x 16 cm 46
Sans titre. Huile sur toile, 2019 – 50 x 65 cm 47
Sans titre. Huile sur toile, 2018 – 30 x 24 cm 48
Sans titre. Huile sur toile, 2017 – 65 x 92 cm 49
Sans titre. Huile sur toile, 2017 – 89 x 130 cm 50
Denis Martin. Né à Boulogne-Billancourt le 2 juillet 1964 expositions personnelles 1992 Galerie Perrine Masselin, Paris 1998 L’Art dans les Chapelles, chapelle de Moustoir Remungol, Morbihan Exposition à la galerie Sabine Puget, Paris Cahier, préface, Colette Brunschwig 1999 Galerie J.-E. Bernard, Avignon 2000 Galerie Art / Espace, Thonon-les-Bains 2001 Galerie Sabine Puget, Paris Cahier d’Itzhak Goldberg 2004 Galerie Vieille du Temple, Paris 2006 Galerie Art / Espace avec Sophie Melon, sculpteur 2007 Galerie Vieille du Temple, Paris, plaquette, textes, Philippe Crépin, Guy de Malherbe 2011 « Art à La Guerche », exposition dans les greniers et la prison du Château de La Guerche, Touraine Galerie Guigon, Paris, catalogue, textes, Martin Decrouy, Mathieu Bénézet 2013 Galerie des Arts et Lettres, Vevey, Suisse 2019 Galerie Nicolas Deman, Paris, catalogue, textes, Anne Manoli, Pierre Edouard Verhoogen Gallery, Anvers, Belgique 2021 Galerie Convergences, Paris, catalogue, textes, Gilles Ortlieb, Paul Bernard-Nouraud expositions collectives 1993 Galerie L. et H. de Menthon, Paris avec Morio Matsui et Gervais 1994 Galerie L. et H. de Menthon, Paris Salon de Montrouge Château de Reville, (Cotentin) SIAC Strasbourg / Galerie Jacob 1995 Small is beautiful II, galerie Jacob, Paris 1996 Au hasard le rouge, galerie Jacob, Paris Galerie L. et H. de Menthon, Paris SIAC Strasbourg, galerie L. et H. de Menthon Les trente ans de la galerie Jacob, Paris Suites II, galerie Sabine Puget, Paris 1998 Espaces Commines, galerie Sabine Puget, Paris 1999 Galerie Sabine Puget, Paris AAF, Londres, galerie Sabine Puget, Paris Galerie La Teinturerie, Paris 2000 Paroles données, exercice sur l’autoportrait, galerie Sabine Puget, Paris 2001 Le silence aussi se regarde, galerie Sabine Puget, Paris Elle avait un Lys… galerie A. Bourgeois, Les Urbanistes, Fougères Art Paris, galeries Sabine Puget, Paris et Art / Espace, Thonon les Bains Salon d’Angers, triptyque, Commissaire d’exposition, Lydia Harambourg 2002 Au-delà du corps, Aixe-sur-Vienne Libre Choix, galerie Sabine Puget, Paris Galerie Vieille du Temple, Paris Art Paris, galerie Sabine Puget, Paris 2003 Galerie Vieille du Temple, Paris Art Paris, galerie Vieille du Temple, Paris 2004 Le corps et l’altérité, avec Guy de Malherbe et Philippe Hélénon au Centre Culturel Français de Budapest, Hongrie 2005 Au-delà du corps, Aixe-sur-Vienne START Strasbourg, galerie Vieille du Temple, Paris 51
2006 Mémoires d’absence, galerie Sabine Puget, Château Barras avec Marcel Robelin Des Paysages, galerie Vieille du Temple, Paris Abbaye D’Auberive 2007 Si c’était un homme, galerie Sabine Puget, Château Barras 2008 Les 20 ans de la galerie Vieille du Temple, Paris L’Art devant soi, galerie Sabine Puget, Château Barras 2009 Le dessin à l’œuvre, galerie Vieille du Temple, Paris 2010 Galerie Art-Espace, Thonon-les-Bains Galerie Olivier Nouvellet, Paris, Carte Blanche à Lydia Harambourg Galerie Pome Turbil, Lyon 2011 Salon du dessin, galerie Vieille du Temple, Paris Galerie Olivier Nouvellet, Paris, Autour de la revue Le Préau des Collines, N° 12 “à Propos Mohammed Khaïr-Eddine” 2012 Galerie Guigon, Autour de la revue du Préau des Collines, N° 13 “à Propos de Denis Martin” Exposition collective, galerie Guigon 2013 Galerie Guigon, Paris 2014 Galerie Guigon, “Olympia et Cie”, Paris 2015 Galerie Guigon, “Noir et Rouge”, Paris Les Ateliers “OBLIK”, Clichy 2016 Galerie Guigon, Paris Les Ateliers “OBLIK”, Clichy Le Préau des Collines, “Atelier” 2017 Galerie Guigon, “Anniversaire 20 ans” Galerie Olivier Nouvellet, “Hommage à Denise Renard”, Paris L’Art dans les Chapelles, rétrospective galerie Jean Fournier, Paris Galerie Nicolas Deman, avec Anne Manoli, Paris 2018 Galerie Nicolas Deman, avec Anne Manoli et Michel Potage, Paris Galerie Point Rouge, Saint-Rémy-de-Provence 2019 Galerie Nicolas Deman, accrochage de groupe, Paris Galerie Convergences, Paris 2020 Galerie Convergences, Paris 2021 Galerie Convergences,“Cabinet d’amateur”, Paris critiques et publications Lydia Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot, Denis Martin, 27 novembre 1998 Daphné Tesson, Le quotidien du Médecin, Denis Martin, 20 novembre 1998 Philippe Laroudie, Le Vaucluse Matin, La peinture comme trace mnésique, 19 avril 2000 Le Dauphiné, Spiritualité Monochrome, 23 novembre 2000 Laurent Boudier, Télérama (Sortir) galerie Sabine Puget, Paroles données: exercice sur l’autoportrait Jerôme Cassou, Paris Première, Le silence aussi se regarde, février 2001 Anne Kerner, Les états multiples de l’être, Denis Martin, novembre 2001 Olivier Delavallade, La Vie, (Les essentiels) Figure en pointillé, 15 novembre 2001 Pascal Orellana, Indices Humains, Denis Martin, décembre 2001 Olivier Cena, Télérama, La dictature de Bécassine, décembre 2001 Itzhak Goldberg, Indices Humains, Préface 2001 Martine Arnault Tran, Cimaise, Au-delà du corps, juin 2003 52
Philippe Legrain, TGV Magazine, Passage à l’âme, juillet 2004 Zurban, N° 201 (Les galeries sélectionnées par l’œil) Lydia Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot, La figuration allusive de Denis Martin, mai 2004 Frédéric Vossier, Artension, Au-delà du corps, juin-juillet 2005 Lydia Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot, Mémoires d’absence, juin 2006 Béatrice Comte, Figaro Magazine, Saisir ce qui se dérobe, juin 2006 Béatrice Comte, Figaro Magazine, octobre 2006 Le Dauphiné, Sophie Melon et Denis Martin, novembre 2006 Marie-Paule Curtil, Le Messager, Au-delà des apparences, novembre 2006 Sabine Puget, Du côté de l’obscur, Septembre 2007, Dans l’atelier, Edition de la galerie Sabine Puget DVD Réalisé par Josseline Minet, production de la galerie Sabine Puget, septembre 2007 Philippe Crépin, préface de la plaquette éditée par la galerie Vieille du Temple, novembre 2007 Guy de Malherbe, préface de la plaquette éditée par la galerie Vieille du Temple, novembre 2007 Lydia Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot, L’Homme debout, décembre 2007 Jacques Desage, Miroir de l’Art, janvier 2008 Texte d’éric Duquesne, Lumières de Nuit 2008 Philippe Legrain, TGV Magazine, Traits de caractère, mai 2009 Revue Préau des collines, N° 9, Lettre à M.B. Revue Préau des collines, N° 10, L’atelier de Jean Paul Michel, Silhouettes Cendrées, texte de Mathieu Bénézet Revue Préau des collines, N° 11, à propos de Pierre Bergounioux Revue Préau des collines, N° 12, à propos de Mohammed Khaïr- Eddine, Denis Martin, texte de Jacques Le Scanff Martin De Crouy, Sans compromis, octobre 2011 catalogue Mathieu Bénézet, Silhouettes cendrées, octobre 2011 catalogue Lydia Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot Revue Préau des Collines, N° 13, à propos de Denis Martin, textes de Mathieu Bénézet, Jean Philippe Abril, Sabine Puget, Jacques Le Scanff, 2012 Le Livre Pauvre Rigaudon, d’Henri Droguet Texte de Charlotte Thoraval, « La place du temps » 2015 Catalogue pour la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, octobre 2018 Catalogue galerie Nicolas Deman, textes d’Anne Manoli « Caput Mortuum et Gris de Payne » (octobre 2018) et de Pierre édouard « Pour Denis Martin » (janvier 2019) Catalogue galerie Convergences, textes de Gilles Ortlieb « D.M.21 » (Août 2021) et de Paul Bernard-Nouraud « Denis Martin-Frêle esquif » (septembre 2021) Cadillac, texte de Gilles Ortlieb, livre d’artiste, éditions Fata Morgana, à paraître écrits « Lettre à M.B. », revue Préau des collines, N° 9 « Aller au charbon », texte sur le peintre Damien Daufresne, Revue Préau des collines, N° 13 « De natura rerum », texte pour le catalogue de l’exposition d’Anne Manoli, galerie Mézières, Auvers-sur-Oise « S’abstraire », introduction à l’exposition « S’abstraire » galerie Point Rouge, Saint-Rémy-de-Provence « Éclat d’Âme », préface pour le catalogue de l’exposition de Stéphane Fromm, galerie Convergences, Paris 53
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Photographies artiste et atelier, droits réservés : Richard Müller, Marcela D'Ortenzio et galerie Convergences. Textes : Gilles Ortlieb et Paul Bernard-Nouraud. Graphisme : Luc-Marie Bouët. Le catalogue est publié par la galerie Convergences à l’occasion de l’exposition Denis Martin, du 15 octobre au 13 novembre 2021. Galerie Convergences 22, rue des Coutures-Saint-Gervais 75003 Paris 06 24 54 03 09 graisvalerie@yahoo.fr www.galerieconvergences.com © Galerie Convergences, Paris 2021 55
Galerie Convergences 10,00 e
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