Dépistage du cancer de la prostate en France : résultats des enquêtes EDIFICE - Urofrance
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Progrès en urologie (2020) 30, 332—338 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Dépistage du cancer de la prostate en France : résultats des enquêtes EDIFICE Prostate cancer screening in France: Results from the EDIFICE surveys J.-F. Morère a,∗, C. Touboul b, C. Lhomel c, M. Rouprêt d a Hôpital Paul-Brousse, 12, avenue Paul-Vaillant-Couturier, 94800 Villejuif, France b Kantar health, 3, avenue Pierre-Masse, 75014 Paris, France c Roche, 30, cours de l’île Seguin, 92650 Boulogne-Billancourt, France d GRC no 5, ONCOTYPE-URO, urologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Sorbonne Université, AP—HP, 75013 Paris, France Reçu le 20 janvier 2020 ; accepté le 6 mars 2020 Disponible sur Internet le 21 avril 2020 MOTS CLÉS Résumé Antigène PSA ; Introduction. — Le cancer de la prostate (CaP) est le plus fréquent des cancers masculins en Cancer de la 2018 en Europe. La question du dépistage du CaP en population générale a été débattue après la prostate ; publication d’études internationales européenne (ERSPC) et nord-américaine (PLCO). Il n’existe Dépistage précoce du pas aujourd’hui de dépistage organisé du CaP. L’objectif de cette analyse était d’évaluer la cancer ; pratique du dépistage du CaP dans la population française sans antécédent de cancer entre Dépistage collectif 2005 et 2016. Méthodes. — Les enquêtes EDIFICE se sont intéressées, depuis 2005, à la connaissance et aux comportements des Français face au dépistage des cancers. La pratique du dépistage a été évaluée selon la réponse à la question : « Avez-vous déjà fait un dépistage du CaP ? » Les réponses ont été analysées en fonction de l’âge, de la catégorie socioprofessionnelle et du niveau de précarité sociale. Résultats. — Après une forte augmentation entre 2005 et 2008 (de 36 % à 49 %, p ≤ 0,01), une baisse significative du taux déclaré de dépistage du CaP a été observée entre 2014 (49 %) et 2016 (42 % ; p = 0,02). Cette baisse se répercute principalement dans les catégories socialement favorisées et chez les plus jeunes (50—54 ans). Les pratiques de dépistage restent identiques chez les hommes plus âgés. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : jean-francois.morere@aphp.fr (J.-F. Morère). https://doi.org/10.1016/j.purol.2020.03.004 1166-7087/© 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Dépistage du cancer de la prostate en France 333 Conclusion. — La perception de l’efficacité du dépistage du CaP pourrait expliquer les change- ments de comportement dans la population française. Cette baisse de participation au dépistage du CaP nécessite une surveillance afin d’éviter une perte de confiance générale dans le dépis- tage des cancers. Niveau de preuve.— 3. © 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. KEYWORDS Summary Prostate-specific Introduction. — Prostate cancer (PCa) is the most common cancer amongst men in 2018 in antigen; Europe. The issue of PCa screening in the general population has been debated following the Prostatic publication of international European (ERSPC) and North American (PLCO) studies. There is neoplasms/diagnosis; currently no organised PCa screening. The objective of this analysis was to evaluate the practice Early detection of of PCa screening in the French population with no history of cancer between 2005 and 2016. cancer; Methods. — Since 2005, the EDIFICE surveys have focused on the knowledge and behaviour Mass screening of French people with regard to cancer screening. The practice of screening was evaluated according to the answer to the question: ‘‘Have you ever done PCa screening?’’ Responses were analysed according to age, socio-professional category and level of social precariousness. Results. — After a strong increase between 2005 and 2008 (from 36% to 49%, P ≤ 0.01), a signi- ficant decrease in the reported PCa screening rate was observed between 2014 (49%) and 2016 (42%; P = 0.02). This decrease was mainly reflected in the socially advantaged categories and in the youngest age group (50—54 years). Screening practices remain the same in older men. Conclusion. — The perception of the effectiveness of PCa screening could explain the changes of behavior in the French population. This decrease in participation in PCa screening requires monitoring to avoid a general loss of confidence in cancer screening. Level of evidence.— 3. © 2020 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Introduction Les CaP sont généralement d’évolution lente sans provo- quer de symptômes spécifiques. La détection précoce des Le cancer de la prostate (CaP) est le plus fréquent des can- CaP repose sur le dosage biologique du PSA (prostate spe- cers masculins en 2018 en Europe. Avec 449 761 nouveaux cific antigen) et l’examen par toucher rectal (TR) [7]. Les cas estimés en 2018, il représente 21,8 % des cas de cancers tumeurs détectées à la suite d’un test PSA sont plus fré- chez l’homme. La France se positionne au cinquième rang quemment localisées que les tumeurs détectées par TR. des pays européens pour le taux d’incidence standardisé sur Aujourd’hui, 81 % des CaP sont localisés au moment du l’âge (144,9 cas/100 000) avec 64 955 nouveaux cas en 2018 diagnostic [5]. L’évolution des pratiques de dépistage et de [1,2]. détection précoce ont largement affecté l’épidémiologie du Un décès sur 10 par cancer est attribué au CaP en Europe CaP [4,5,7,8]. [1]. La France a compté 9002 décès par CaP en 2018, soit un La question du dépistage du CaP en population générale taux de mortalité standardisé sur l’âge de 14,5/100 000 qui est débattue au sein de la communauté scientifique depuis place cette pathologie au 3e rang chez l’homme après le quelques décennies. Les études internationales, euro- cancer du poumon et le cancer colorectal [1]. péenne (ERSPC) [9,10] et nord-américaine (PLCO) [11,12], L’âge est l’un des principaux facteurs de risque de CaP, évaluant les bénéfices sur la mortalité spécifique d’un dépis- pathologie rare avant 50 ans [2,3]. En 2015, l’âge médian tage systématique sur une population d’homme de 55 et 69 au diagnostic était de 68 ans et l’âge médian des décès par ans, ont ravivé les débats du fait de leurs résultats contra- CaP de 83 ans [3]. Par ailleurs, 20 % des cas sont associés dictoires entre 2009 et 2012. En 2013, la revue Cochrane à un antécédent familial [4]. Parmi plus d’une centaine de [13] a conclu qu’un dépistage par dosage PSA était associé à variants génétiques, les mutations germinales de BRCA1/2 et peu ou pas d’effet sur la mortalité spécifique et qu’il existait HOXB13 sont le plus souvent impliquées. Les ascendances des risques associés aux faux-positifs et au surdiagnostic. afro-antillaise et afro-américaine sont également évoquées Aujourd’hui, l’Association française d’urologie (AFU) pré- comme augmentant le risque de cancer de la prostate [4,5]. conise une stratégie de détection précoce fondée sur Seulement 0,6 % des CaP sont attribuables à des facteurs de l’identification de facteurs de risque, le TR et le dosage risque modifiables [6]. PSA [4,14], applicable entre 50 et 75 ans, sans définir
334 J.-F. Morère et al. Tableau 1 Échantillon principaux et populations interrogées au cours des enquêtes EDIFICE entre 2005 et 2016 et populations analysées sur les questions liées au cancer de la prostate [23—25]. EDIFICE 1 EDIFICE 2 EDIFICE 3 EDIFICE 4 EDIFICE 5 Année de l’enquête 2005 2008 2011 2014 2016 Échantillon principal 1602 1801 1603 1602 1501 n (âge) (40—74 ans) (40—85 ans) (40—75 ans) (40—75 ans) (40—75 ans) Population 50—74 ans, sans 970 928 946 955 1299 antécédents de cancer Population analysée 475 448 494 481 656 (hommes, 50—74 ans, sans antécédents de cancer) strictement l’intervalle entre deux procédures (2 à 4 ans). Les analyses statistiques se sont appuyées sur le test Par ailleurs, les autorités de santé françaises ont main- de Student pour les comparaisons entre deux populations, tenu que les données scientifiques ne permettaient pas de le test Z et le Chi2 pour des comparaisons de données conclure sur la mise en place d’un dépistage systématique catégorielles. Les différences étaient considérées comme du cancer de la prostate par dosage PSA (Anaes 1998 et statistiquement significatives lorsque la valeur du p était 2004 ; HAS 2010). Pour autant, l’information à apporter aux inférieure à 0,05. La méthodologie des enquêtes EDIFICE a hommes, envisageant la réalisation d’un dépistage indivi- été décrite en détails précédemment [18]. duel sur les bénéfices et les incertitudes d’une détection L’objectif de cette analyse était d’évaluer la pratique précoce, reste primordiale [7]. du dépistage du cancer de la prostate dans la population Aux États-Unis, l’US Preventive Services Task Force pré- française sans antécédent de cancer et ses tendances entre conise un dépistage qui, pour les hommes entre 55 et 2005 et 2016 en fonction de l’âge, de la catégorie sociopro- 69 ans, reste une décision individuelle prise au regard de fessionnelle et du niveau de précarité. l’information transmise par les praticiens sur les bénéfices potentiels et risques du dépistage par dosage PSA [15]. Dans ce contexte changeant, les enquêtes EDIFICE (Étude sur le DépIstage des cancers et ses Facteurs de complIanCE) Résultats se sont intéressées aux pratiques de dépistage des Français. Après une forte augmentation entre 2005 et 2008 (de 36 % à Les résultats issus des précédentes vagues d’enquêtes 49 %, P ≤ 0,01), la proportion de personnes déclarant avoir avaient montré une augmentation du taux déclaré de dépis- réalisé un examen de dépistage du CaP au moins une fois tage du CaP entre 2005 et 2008 suivie d’une stabilisation dans leur vie s’est stabilisée. Jusqu’en 2014, environ un jusqu’en 2014 [16]. Les résultats de la dernière enquête homme sur deux entre 50 et 74 ans déclarait avoir déjà réa- menée en 2016 sont présentés ici. lisé au moins un test de dépistage du CaP dans sa vie. Une diminution significative (p = 0,02) jusqu’à 42 % a ensuite été observée entre 2014 et 2016 (Fig. 1). Méthodologie Les enquêtes EDIFICE, initiées en 2005, ont pour objec- Impact de l’âge tif d’améliorer la connaissance des comportements des Français sur le dépistage des cancers. Les vagues succes- Les tendances étaient comparables dans la catégorie d’âge sives, réalisées en 2005, 2008, 2011, 2014 et 2016, ont des plus jeunes (50—54 ans et 55—59 ans) : depuis porté sur des échantillons représentatifs de la population l’augmentation significative en 2008, le taux d’hommes française (environ 1500 personnes) selon la méthode des dépistés était en baisse jusqu’en 2016 atteignant 20 % des quotas ajustés sur le sexe, l’âge, la catégorie socioprofes- 50—54 ans et 36 % des 55—59 ans. Ces tendances n’étaient sionnelle (CSP), le type d’agglomération (5 catégories) et la pas retrouvées de façon significative dans les tranches d’âge région UDA 9. Ces personnes ont été interrogées par télé- plus élevées, entre 60 et 75 ans (Fig. 2). phone avec le système CATI (Computed Assisted Telephone Interview). Sur cette période, un total de 2554 hommes, âgés de 50 à 75 ans, sans antécédent de cancer, ont été Impact de la catégorie socioprofessionnelle interrogés sur leur participation à au moins un dépistage du La proportion d’hommes appartenant aux catégories socio- CaP au cours de leur vie (Tableau 1). La pratique du dépis- professionnelles supérieures déclarant avoir réalisé au tage a été évaluée selon la réponse à la question suivante : moins un test de dépistage du CaP dans leur vie était en « Avez-vous déjà fait un dépistage du CaP ? ». Le statut de baisse significative depuis 2008. Aucune variation signifi- précarité sociale a été évalué par le score EPICES, construit cative n’a été observée concernant les individus appar- sur la base des réponses à 11 questions relatives à diffé- tenant aux catégories socioprofessionnelles inférieures rents aspects sociaux : logement, loisir, relations familiales (Fig. 3). et amicales, recours à l’aide sociale, entre autres [17].
Dépistage du cancer de la prostate en France 335 Figure 1. Proportions d’individus ayant déclaré avoir réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate au moins une fois dans leur vie. Populations interrogées lors de cinq enquêtes EDIFICE successives entre 2005 et 2016, individus âgés de 50 à 74 ans sans antécédents de cancer. * : augmentation statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2005 ; ** : baisse statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2008. Figure 2. Impact de l’âge sur le dépistage du cancer de la prostate. Proportions d’individus ayant déclaré avoir réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate au moins une fois dans leur vie. Populations interrogées lors de cinq enquêtes EDIFICE successives entre 2005 et 2016, individus âgés de 50 à 74 ans sans antécédents de cancer. * : augmentation statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2005 ; ** : augmentation statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2008.
336 J.-F. Morère et al. Figure 3. Impact de la catégorie socioprofessionnelle sur le dépistage du cancer de la prostate. Proportions d’individus ayant déclaré avoir réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate au moins une fois dans leur vie. Populations interrogées lors de cinq enquêtes EDIFICE successives entre 2005 et 2016, individus de catégories socioprofessionnelles élevées (CSP+) ou basses (CSP−). * : augmentation statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2005 ; ** : baisse statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2008. Impact de la précarité dépistage « au cours de leur vie », plus élevé que le nombre de dépistages pratiqués « dans l’année ». Si la précarité n’avait pas d’impact significatif sur le dépis- Les biais caractéristiques des enquêtes déclaratives tage du CaP en 2011 (46 % d’individus précaires dépistés peuvent aussi expliquer des taux déclarés plus hauts que les contre 52 %, p = 0,47), les individus précaires étaient moins taux évalués d’après les données de l’Assurance maladie. dépistés en 2014 (37 % vs. 53 % des non précaires en 2014, Le taux de dépistage « au moins une fois dans la vie » n’a, p < 0,01) et en 2016 (34 % vs. 46 % en 2016, p = 0,01). De par ailleurs, pas la précision temporelle du taux de dépis- plus, au sein des individus précaires, le taux de dépistés a tage « dans l’année ». Le comportement des individus plus significativement baissé entre 2014 et 2016 (Fig. 4). jeunes évalué dans EDIFICE reflète probablement mieux un taux de dépistage « dans l’année ». Plus globalement, les données EDIFICE, en accord avec Discussion les données de l’Assurance maladie, suggèrent que la par- ticipation au dépistage du CaP a été impactée par le débat Pour la première fois en 2016, une baisse significative du autour de l’utilisation du test PSA quand les résultats des taux déclaré de dépistage du CaP a été observée dans études internationales randomisées ont été publiés. les enquêtes EDIFICE. Cette baisse se répercute principale- En France, comme aux États-Unis, les hommes ont remis ment chez les individus des catégories socioprofessionnelles en cause le dépistage par test PSA, sauf pour les plus âgés élevées et chez les personnes non-précaires. On note éga- d’entre eux [20]. Ce comportement des hommes les plus lement que la baisse du taux de dépistage chez les plus âgés suggère qu’ils devraient être d’avantage sensibilisés jeunes, qui entrent dans le dépistage, s’est amorcée dès aux risques et aux avantages du dépistage, notamment en 2011 et s’est poursuivie en 2014 puis en 2016. Les pratiques abordant la question de l’espérance de vie [21,22]. de dépistage sont restées identiques chez les hommes plus Le comportement des sujets les plus jeunes pourrait être âgés. associé à une plus grande sensibilité à la controverse et au Les données épidémiologiques nationales rendent besoin ressenti d’un test plus fiable. Les enquêtes EDIFICE compte de variations comparables [19] : la proportion suggèrent également que les catégories socialement favori- d’hommes de 40 ans et plus, sans cancer de la prostate, sées ont d’avantage modifié leur comportement vis-à-vis du ayant réalisé au moins un dépistage dans l’année était dépistage. stable entre 2009 et 2011 (30 %), a diminué en 2014 (26,9 %) Aujourd’hui, les sociétés savantes, l’Association puis a augmenté en 2015 (28,9 %). Le taux de dépistage Française d’Urologie [4] en accord avec le National chez les plus de 85 ans restait stable (33 %). Comprehensive Cancer Network nord-américain [5], recom- Les résultats des enquêtes EDIFICE ont montré des taux mandent une pratique différenciée et éclairée du test de dépistage du CaP plus élevés. En effet, ces données PSA. Le dépistage cible les sujets âgés de 55 à 69 ans. En recensent le nombre de personnes ayant réalisé au moins un présence de facteurs de risque connus — selon l’origine
Dépistage du cancer de la prostate en France 337 Figure 4. Impact de la précarité sociale sur le dépistage du cancer de la prostate. Proportions d’individus ayant déclaré avoir réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate au moins une fois dans leur vie. Populations interrogées lors de trois enquêtes EDIFICE successives entre 2011 et 2016, selon le niveau de précarité sociale déterminé par le score EPICES. * : baisse statistiquement significative (p < 0,05) par rapport à 2014. ethnique, les antécédents familiaux — un dialogue avec le Déclaration de liens d’intérêts patient peut être plus précoce. Et, dans tous les cas, les risques et bénéfices associés au dépistage devraient être Jean-François Morère et M. Rouprêt ont reçu des honoraires présentés et compris par le patient ; la décision de réaliser de la part de Roche SAS. Christine Lhomel est employée de un test restant néanmoins personnelle. Roche SAS. Conclusion Références Cette analyse des enquêtes EDIFICE, conduites entre 2005 et [1] Ferlay J, Shin HR, Bray F, et al. Estimates of worldwide 2016, montre que le dépistage du cancer de la prostate, burden of cancer in 2008: GLOBOCAN 2008. Int J Cancer après une augmentation (jusqu’en 2008) puis une stabilisa- 2010;127(12):2893—917. tion (2008—2014), a été moins pratiqué en 2016 parmi les [2] International Association of Cancer Registries. c/o Internatio- hommes français de 50 à 74 ans sans antécédent de can- nal Agency for Research on Cancer. GLOBOCAN 2018: estimated cer. Cette baisse a été constatée dès 2008 chez les plus cancer incidence, mortality and prevalence worldwide in 2018. jeunes (50—54 ans) et touche d’avantage les personnes non- Internal agency for research on cancer; 2018 [28 June 2019. Disponible sur : http://gco.iarc.fr/today/home]. précaires et les catégories socioprofessionnelles élevées. [3] Defossez G, Le Guyader-Peyrou S, Uhry Z, Grosclaude P, Remon- La perception de l’efficacité du dépistage du cancer de la tet L, Colonna M, et al. Estimations nationales de l’incidence prostate dans la population française pourrait expliquer ces et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre changements de comportement. La baisse de participation 1990 et 2018. Étude à partir des registres des cancers du réseau au dépistage du CaP nécessite une surveillance afin d’éviter Francim. Résultats préliminaires. Rapport. Saint-Maurice une perte de confiance générale dans le dépistage des can- (Fra): Santé publique France; 2019. p. 1—161 [Disponible cers. à partir des URL : http://www.santepubliquefrance.fr/ ; https://geodes.santepubliquefrance.fr ; http://lesdonnees .e-cancer.fr/ ; https://www.e-cancer.fr/ ISBN NET : 979-10- 289-0535-4 - RÉALISÉ PAR LA DIRECTION DE LA COMMUNICA- TION, SANTÉ PUBLIQUE FRANCE — DÉPÔT LÉGAL : MARS 2019]. Remerciements [4] Rozet F, Hennequin C, Beauval JB, et al. French ccAFU gui- delines — Update 2018—2020: prostate cancer. Prog Urol Les enquêtes EDIFICE ont reçu le soutien institutionnel de 2018;28(12s):S79—130. Roche SAS. [5] Peter R, Carroll JKP, Andriole G, Bahnson RR, Carlsson Une aide à la rédaction a été apportée par Potentiel S, Castle EP. The NCCN Clinical Practice Guidelines in d’Action (France), financée par Roche SAS. Oncology (NCCN Guidelines® ) Prostate Cancer Early Detec-
338 J.-F. Morère et al. tion (Version 2.2019); 2019. p. 1—62. https://www.nccn. [16] Viguier J, Morere JF, Pivot X, et al. Fluctuating behavior of org/professionals/physician gls/pdf/prostate detection.pdf. the French population in cancer screening: 5th edition of the [6] Centre international de Recherche sur le Cancer. Les can- EDIFICE survey. Curr Oncol Rep 2018;20(Suppl 1):14. cers attribuables au mode de vie et à l’environnement en [17] Sass C, Moulin J-J, Guéguen R, et al. Le score Epices : un score France métropolitaine. Lyon; 2018. p. 1—271 [Disponible sur : individuel de précarité. Construction du score et mesure des https://gco.iarc.fr/includes/PAF/PAF FR report.pdf]. relations avec des données de santé, dans une population de [7] INCa. ©Synthèse sur les bénéfices et les risques d’un dépistage 197 389 personnes. Bull Epidemiol Hebdo 2006;14:93—6. du cancer de la prostate par dosage du PSA, états des lieux et [18] Roussel C, Touboul C. Large population survey: strengths and des connaissances; 2015. p. 1—66. limits. Methodology of the EDIFICE survey. Eur J Cancer Prev [8] Mottet N, Bellmunt J, Bolla M, et al. EAU-ESTRO-SIOG Gui- 2011;20(Suppl 1):S5—7. delines on Prostate Cancer. Part 1: screening, diagnosis, and [19] Tuppin P, Dougé M, Peyre-Lanquar G, Gabach P, Descotes JL. local treatment with curative intent. Eur Urol 2017;71(4): Dépistage individuel du cancer de la prostate chez les hommes 618—29. de 40 ans et plus, France, 2009—2015. Données du système [9] Schröder FH, Hugosson J, Roobol MJ, et al. Screening and national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie. prostate-cancer mortality in a randomized European study. N Bull Epidemiol Hebd 2016;39—40:700—6. Engl J Med 2009;360(13):1320—8. [20] Drazer MW, Huo D, Eggener SE. National prostate cancer scree- [10] Schroder FH, Hugosson J, Roobol MJ, et al. Prostate- ning rates after the 2012 US preventive services task force cancer mortality at 11 years of follow-up. N Engl J Med recommendation discouraging prostate-specific antigen-based 2012;366(11):981—90. screening. J Clin Oncol 2015;33(22):2416—23. [11] Andriole GL, Crawford ED, Grubb 3rd RL, et al. Mortality results [21] Schoenborn NL, Xue QL, Pollack CE, et al. Demographic, health, from a randomized prostate-cancer screening trial. N Engl J and attitudinal factors predictive of cancer screening decisions Med 2009;360(13):1310—9. in older adults. Prev Med Rep 2019;13:244—8. [12] Andriole GL, Crawford ED, Grubb III RL, et al. Prostate cancer [22] Schoenborn NL, Boyd CM, Lee SJ, et al. Communicating screening in the randomized prostate, lung, colorectal, and about stopping cancer screening: comparing clinicians’ and ovarian cancer screening trial: mortality results after 13 years older adults’ perspectives. Gerontologist 2019;59(Supple- of follow-up. J Natl Cancer Inst 2012;104(2):125—32. ment 1):S67—76. [13] Ilic D, Neuberger MM, Djulbegovic M, et al. Screening for [23] Eisinger F, Morère JF, Touboul C, et al. Prostate can- prostate cancer. Cochrane Database Syst Rev 2013;(1):1—78, cer screening: contrasting trends. Cancer Causes Control http://dx.doi.org/10.1002/14651858.CD004720.pub3. Copy- 2015;26(6):949—52. right © 2013 The Cochrane Collaboration. Published by John [24] Eisinger F, Pivot X, Greillier L, et al. Cancer screening in France: Wiley & Sons, Ltd, No.: Cd004720. 10 years of analysis of behaviours by the EDIFICE surveys. Bull [14] Villers A, Rebillard X, Soulie M, et al. Prostate cancer screening. Cancer 2017;104(3):258—66. Prog Urol 2003;13(2):209—14. [25] Viguier J, Morere JF, Brignoli-Guibaudet L, et al. Colon Cancer [15] Grossman DC, Curry SJ, Owens DK, et al. Screening for pros- Screening Programs: Impact of an Organized Screening Strategy tate cancer: US preventive services task force recommendation Assessed by the EDIFICE Surveys. Curr Oncol Rep 2018;20(Suppl. statement. JAMA 2018;319(18):1901—13. 1):16.
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