Dermatologie pédiatrique : quoi de neuf ? - Réalités Pédiatriques

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réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

    L’Année pédiatrique

Dermatologie pédiatrique :
quoi de neuf ?

                                    C
                                    2013.
                                           et article rapporte les princi-
                                           pales nouveautés physiopa-
                                           thologiques et thérapeutiques
                                    en dermatologie pédiatrique de l’année
                                                                                  évidence un surrisque de dermatite
                                                                                  atopique chez les sujets ayant un faible
                                                                                  taux de vitamine D. IL n’y avait pas de
                                                                                  surrisque pour l’asthme ou la rhinite
                                                                                  allergique.

                                                                                  2. Dermatite atopique, compléments
                                    [[Dermatite atopique                          alimentaires et probiotiques

                                    1. Dermatite atopique et vitamine D           Le rôle préventif des probiotiques est
                                                                                  soutenu par de nouvelles études. Une
                                    Ces dernières années, les propriétés          revue systématique de la littérature [4]
                                    immunomodulatrices de la vitamine D           a été réalisée afin d’identifier l’impact
                                    ont été étudiées dans de nombreuses           d’une supplémentation en probiotiques,
                                    pathologies auto-immunes et can-              prébiotiques, acides gras et lait mater-
                                    céreuses. En 2013, deux principales           nisé. Cette revue met en évidence un
                                    études explorent son rôle dans la DA.         rôle préventif de la supplémenta-
                                                                                  tion en probiotique (chez la mère et
                                    >>> L’étude de Samochocki et al. [1] n’a      ­l’enfant), notamment en ce qui concerne
                                    pas mis en évidence de différence entre        Lactobacillus rhamnosus GG et suggère
                                    les patients atteints de dermatite atopique    également un impact sur la sévérité de
                                    (DA) et les sujets contrôles concernant        la DA.
                                    le taux de vitamine D, la durée de la
                                    DA, la présence d’autres manifestations       3. DA et climat
                                    atopiques, l’exacerbation saisonnière,
                                    la sévérité de la maladie mesurée par         Les facteurs climatiques sont connus
 ➞➞H. AUBERT                        le SCORAD (paramètres objectifs et            pour avoir une incidence sur la surve-
   Service de Dermatologie, UF de   subjectifs), l’indice de masse corporelle     nue de poussée de la dermatite atopique.
   Dermatologie pédiatrique, CHU,
   NANTES.                          et le taux d’IgE total chez 95 patients       Cette étude s’intéresse non pas à la sur-
                                    atteints de DA. En revanche, les patients     venue de poussée mais à la prévalence
                                    étaient améliorés de manière significative    de la dermatite atopique en fonction du
                                    (p < 0,05) par une supplémentation en         climat : un taux d’humidité, un indice
                                    vitamine D (dose unique).                     UV et une température plus élevés sont
                                                                                  significativement corrélés à une préva-
                                    >>> Chiu et al. [2] ne mettent pas non        lence de l’eczéma plus faible [5].
                                    plus en évidence de lien entre la sévérité
                                    de la DA et le taux de vitamine D dans une    Sargen et al. (JID) se sont intéressés au
                                    population pédiatrique de 94 enfants.         rapport entre le climat et la sévérité de
                                                                                  l’eczéma [6]. Leur étude à propos d’une
                                    En revanche, une étude coréenne [3]           cohorte de 5 595 enfants (Pediatric
                                    réalisée chez 15 212 individus met en         Eczema Elective Registry) retrouve une

                                                                                                                     49
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corrélation entre température, ensoleil-    Les enfants ayant une mutation de la         étude, la corticophobie était définie
lement et humidité élevés et une DA         filaggrine avait une dermatite atopique      par une réponse négative (“non” ou
sévère.                                     significativement plus sévère, plus pré-     “jamais”) à la question suivante : seriez-
                                            coce et touchant davantage les zones         vous d’accord pour appliquer des dermo-
4. La barrière cutanée                      exposées (joues, mains) [9].                 corticoïdes à votre enfant ? 38,3 % des
                                                                                         parents étaient corticophobes. Le risque
Un nouveau syndrome renforçant              Des chercheurs ont étudié un modèle          de corticophobie était corrélé au sexe
le rôle de la barrière cutanée dans la      murin de défaut de la barrière cutanée       féminin, à un antécédent paternel de
marche atopique a été rapporté en 2013      et l’impact du microbiote cutané sur la      DA et au fait d’avoir déjà consulté plu-
par Samuelov et al. [7]. Ce syndrome        survenue des allergies [10]. Les souris      sieurs médecins. En revanche, comme
associe une dermatite sévère, des aller-    élevées dans un milieu classique pré-        cela a déjà été rapporté auparavant, la
gies multiples et un hypermétabolisme.      sentaient une inflammation cutanée et        corticophobie n’est pas corrélée à la
Une mutation homozygote du gène de          une hyperréactivité des voies aériennes      sévérité de la DA.
la desmogléine 1 (Dsg1) a été mise en       similaires aux souris élevées dans un
évidence chez 3 patients atteints, indui-   milieu stérile. Toutefois, ces dernières     7. L’éducation thérapeutique (ETP)
sant une diminution de l’adhésion           présentaient un taux de TSLP bien plus
entre les kératinocytes. Le rôle de la      élevé. Ainsi, les auteurs suggèrent que le   L’ETP aide les patients atteints de mala-
desmogléine 1 était connu au cours du       microbiote cutané induit une diminu-         die chronique à acquérir et conserver des
pemphigus (atteinte auto-immune), de        tion de la production de cytokines pro-      compétences de traitement et de gestion
l’impétigo bulleux et de l’épidermolyse     inflammatoires par les kératinocytes.        de leur maladie. L’ETP dans le domaine
bulleuse staphylococcique (atteinte                                                      de la DA se généralise de plus en plus à
toxinique) et de la kératodermie pal-       En effet, le rôle de TSLP dans la sen-       travers le monde [13] et des recomman-
moplantaire striée. De plus, ce défaut      sibilisation aux allergènes à travers la     dations pour l’ETP dans la DA de l’en-
d’expression de la desmogléine 1 est        barrière cutanée et la marche atopique       fant ont été élaborées par les membres
associé à l’augmentation de l’expression    semble être crucial.                         du réseau OPENED (Oriented Patient-
de gènes codant pour des cytokines de                                                    Education Network in Dermatology) [14].
l’allergie (Il-4, Il-5, TSLP).              5. Un traitement par antibiotique
                                            dans la petite enfance augmente-t-il         8. Traitement des DA sévères
Le rôle de la barrière cutanée et son       le risque de survenue d’une dermatite        de l’enfant
immaturité connue chez le prématuré         atopique ?
pouvaient laisser supposer que ceux-ci                                                   L’efficacité de l’Imurel (azathioprine)
étaient plus à risque de développer une     Ce lien était suggéré par beaucoup           chez l’enfant était soutenue par de nom-
DA. L’étude de Barbarot et al. infirme      d’études. Cette méta-analyse montre          breuses études, toute rétrospectives.
cette hypothèse, voire retrouve que         qu’une exposition aux antibiotiques          Cette étude confirme l’efficacité de
les grands prématurés avec un âge           dans la première année de vie augmente       l’Imurel pour 11 des 12 enfants atteints
gestationnel de moins de 29 semaines        le risque de survenue d’une dermatite        de DA sévère et suivis de manière pros-
d’aménorrhée ont un risque plus faible      atopique de 40 % avec un effet plus pro-     pective [15]. Ce traitement était bien
de développer une dermatite atopique        noncé des antibiotiques à large spectre.     toléré. Cette étude cherche également
versus les enfants nés après 29 SA et nés   Chaque traitement majore ce risque de        à corréler l’effi­c acité du traitement
à terme [8].                                7 %. Les antibiothérapies doivent donc       et l’activité de la TPMT (thiopurine
                                            être prescrites de manière réfléchie         méthyltransférase), principale enzyme
Le rôle de la filaggrine dans la fonction   chez les enfants à risque [11].              impliqué dans le métabolisme de l’aza-
barrière cutanée et dans la DA est connu                                                 thioprine. En effet, certains auteurs
depuis déjà plusieurs années. Cette         6. La corticophobie                          suggèrent une augmentation de l’acti-
étude danoise s’intéresse aux phéno-                                                     vité de cette enzyme sous traitement
types des enfants ayant une DA avec         Les dermocorticoïdes sont toujours           conduisant à un échec thérapeutique.
une mutation du gène de la filaggrine       la première ligne du traitement de la        D’autres études sont nécessaires pour
identifiée. Dans une cohorte (COPSAC)       DA, et la corticophobie reste d’actua-       répondre à cette question.
de 411 enfants nés de mère asthma-          lité comme le montre cette étude japo-
tique, 170 ont développé une derma-         naise qui s’intéresse à la corticophobie     Une étude de pratique, réalisée en
tite atopique parmi lesquels 26 avaient     des parents, notamment des mères             Europe par The European TREatment
une mutation du gène de la filaggrine.      ­d’enfants atopiques [12]. Dans cette        of severe Atopic eczema in child-

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ren Taskforce (TREAT) auprès de             [[Maladies infectieuses                      rissons de plus de 12 mois depuis 1995.
343 médecins dans huit pays dif-                                                         La vaccination contre la varicelle est
férents, confirme la variabilité des        1. Pieds-mains-bouche                        connue pour être très efficace avec un
approches thérapeutiques [16]. Le pre-                                                   bénéfice supplémentaire d’une deu-
mier choix de traitement systémique         Le syndrome pieds-mains-bouche               xième dose. L’incidence de la varicelle
dans la DA sévère était la ciclosporine     (PMB) est habituellement associé au          a été étudiée dans cette étude de cohorte
(43 %), la corticothérapie orale (30 %)     coxsackie A16 ou entérovirus 71.             ayant suivie 7 585 enfants, de 1995 à
et l’azathioprine (21 %). Le deuxième                                                    2009, en Californie [23]. 2 826 enfants
choix était toujours la ciclosporine        Ces dernières années, des cas de syn-        avaient reçu une deuxième dose. Les
dans 33 % et le méthotrexate en troi-       drome PMB particulièrement sévère ont        taux d’inci­dence étaient comparés à
sième choix pour 26,2 %.                    été rapportés dans plusieurs pays liés       ceux antérieurs à 1995. L’incidence
                                            au virus coxsackie A6 (CV-A6). Cette         était 9 à 10 fois moins fréquente. Le taux
                                            étude nationale réalisée aux États-Unis,     ­d’efficacité du vaccin était de 90 %. Les
[[Psoriasis de l’enfant                     rétrospective et multicentrique, cher-        cas de varicelle étaient tous modérés et
                                            chait à préciser les aspects cliniques de     de survenue rapide après la vaccina-
Les particularités cliniques du psoria-     ces syndromes PMB sévères liés à cox-         tion. Il y avait également moins de zona.
sis de l’enfant ont été précisées dans      sackie A6 [20]. 80 patients étaient inclus    L’efficacité de ce vaccin semble durable
cette étude américaine, réalisée dans       sur un prélèvement positif à CV-A6 ou         dans le temps.
huit centres à propos de 181 enfants.       des caractéristiques cliniques typiques.
79 % avaient eu une atteinte du cuir        99 % des patients avaient une éruption       4. Rash à l’amoxicilline
chevelu, 39,2 % une atteinte des ongles ;   vésiculo-bulleuse ou érosive, 61 % pré-      et mononucléose
mais ces deux localisations n’étaient       sentait un rash touchant plus de 10 %
pas corrélées à la sévérité du psoriasis.   de la surface corporelle. L’exanthème        La fréquence du rash suite à la prise
                                            touchait en plus des localisations clas-     d’antibiotique, en particulier l’amoxi-
Un psoriasis sévère et l’antécédent         siques (paumes, plantes, fesses) la zone     cilline, dans la mononucléose infec-
­d’infection streptococcique étaient        péri-orale, le tronc et les extrémités.      tieuse (MNI) est estimée entre 80 et
 corrélés avec une présentation initiale    Plus de la moitié des patients présen-       100 %. Ces chiffres sont ceux d’études
 en goutte [17].                            tait une atteinte des plis suggérant ce      réalisés dans les années 60. Cette étude
                                            terme ­d’eczema coxsackium, choisi par       israélienne est rétrospective et porte
Une nouvelle étude soutient le lien         les auteurs. Les mêmes constatations         sur 238 enfants ayant eu une MNI ; 173
entre psoriasis de l’enfant et surpoids     ont été retrouvées par Lott et al. avec      avaient été traités par antibiotique.
ou syndrome métabolique. Cette étude        mise en évidence du rôle de CV-A6 par        Parmi eux 32,9 % avaient présenté un
transversale multicentrique réalisée en     biologie moléculaire [21].                   rash cutané, et la survenue du rash était
Europe, Asie et Amérique montre un                                                       plus fréquente après la prise d’amoxicil-
excès d’adiposité et une obésité abdo-      2. Verrue                                    line par rapport à d’autre antibiotique.
minale plus importante chez les enfants                                                  23,1 % des enfants non traités avaient
atteints de psoriasis par rapport aux       Une étude de prévalence des verrues          eu une éruption cutanée. Ainsi, le
témoins, mais sans corrélation avec la      a été réalisée au États-Unis à partir de     taux de survenue d’un rash après prise
sévérité du psoriasis [18].                 l’étude de 2007 [22]. Celle-ci retrouvait    d’amoxicilline (environ 30 %) semble
                                            une prévalence des verrues de 3,3 %. Le      plus faible que les taux classiquement
En revanche, le fait de développer          pic de fréquence était retrouvé pour les     rapportés [24].
un ­psoriasis dans l’enfance n’est pas      enfants de 8 à 9 ans. La prévalence des

                                                                                         [ Hémangiome
un facteur de risque de comorbidité         verrues était plus élevée chez les sujets
métabolique et cardiovasculaire chez        caucasiens et non hispaniques, à reve-                      infantile
l’adulte. C’est ce que montre cette         nus et de niveau socioéconomique plus          et malformation vasculaire
étude multicentrique française à pro-       élevé. Ces données sont concordantes
pos de 2 201 patients psoriasiques dont     avec des études précédentes.                 1. Hémangiomes infantiles et PHACE
24,8 % avaient un début dans l’enfance.
Ce début pédiatrique n’augmente pas la      3. VZV                                       Deux études de grande envergure ont
survenue de maladie cardiovasculaire                                                     été publiées en 2013 concernant l’effi-
ou métabolique à l’âge adulte en analyse    La vaccination contre la varicelle est       cacité et la tolérance du propranolol
multivariée [19].                           réalisée aux États-Unis pour les nour-       dans les hémangiomes infantiles (HI).

                                                                                                                             51
réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

            L’Année pédiatrique

Ces deux études confirment l’efficacité        8 mois) diminue significativement le       Dans le cadre du syndrome PHACE,
et la bonne tolérance de ce traitement.        risque de rebond à l’arrêt du traitement   le traitement par propranolol doit être
                                               (5 % versus 90 %) [29].                    introduit avec beaucoup de précaution
>>> La première est une revue systé-                                                      en raison des cas rapportés d’AVC chez
matique de la littérature ayant étudié         Actuellement, les modalités de pres-       les patients avec anomalies des gros
41 articles [25]. Au total, 1 264 patients     cription du propranolol en France          vaisseaux. Il convient donc d’introduire
dont 74 % étaient des filles ont été inclus.   sont soumises aux règles de l’ATU. Les     très progressivement le traitement avec
L’âge moyen d’introduction du traitement       recommandations de l’AMM attendue          une surveillance rapprochée, l’objectif
était de 6,6 mois et la dose moyenne de        pour 2014 seront peut-être différentes.    étant d’éviter des variations tension-
2,1 mg/kg/j. Une réponse au traitement a                                                  nelles importantes.
été observée pour 98 % des patients ; un       Une conférence de consensus a eu
rebond à l’arrêt du traitement était rap-      lieu aux États-Unis qui propose des        Les complications neurologiques chez
porté pour 17 % des patients. 371 effets       recommandations pour le traite-            les enfants atteints de PHACE traités par
indésirables ont été notés, la plupart peu     ment par propranolol des HI [30]. Les      bêtabloquant ont été recherchées dans
sévères : troubles du sommeil et acrocya-      auteurs retiennent comme indication        cette étude rétrospective, à propos de
nose. Les effets secondaires sévères étaient   à un traitement par propranolol les        32 enfants atteints de PHACE [31].
rares : 5 cas d’hypotension sévère, 4 cas      HI ulcérés, les HI avec risque vital,
d’hypoglycémie et 1 cas de bradycardie         fonctionnel ou esthétique majeur. La       Parmi eux, 7 enfants étaient à haut
symptomatique.                                 dose recommandée est de 1 à 3 mg/          risque d’AVC (anomalie importante
                                               kg/j, le plus souvent 2 mg/kg/j répar-     d’une artère cérébrale avec mauvaise
>>> La seconde est une étude hollan-           tie en 3 prises quotidiennes. La dose      collatéralité). Seul 1 enfant a présenté
daise ayant suivi de manière prospective       initiale recommandée est de 1 mg/kg/j.     des symptômes neurologiques à type
174 enfants traités par propranolol pour       L’introduction doit se faire en hospita-   d’hémiparésie d’évolution favorable
un HI [26]. Le traitement a été efficace       lisation pour les enfants âgés de moins    sous traitement. Les auteurs incitent à la
pour 173 enfants. La durée moyenne             de 8 semaines d’âge corrigé ou en cas      prudence chez ces enfants avec une sur-
du traitement était de 8 mois. Les effets      d’autres pathologies associées. Pour       veillance très rapprochée du traitement.
secondaires les plus fréquents étaient : des   les enfants âgés de plus de 8 semaines,
extrémités froides (36,2 %), des troubles      le traitement peut être introduit en       La physiopathologie du syndrome
du sommeil (22,4 %), un bronchospasme          ambulatoire avec une surveillance de       PHACE reste mal comprise. Une étude
(9,2 %) et une hypo­tension (3,4 %). Le        la fréquence cardiaque (FC) et de la       génétique des variations du nombre
traitement par propranolol est efficace        tension artérielle 1 heure et 2 heures     de copies (CNV), réalisée chez 98
pour la plupart des enfants.                   après la prise. Ces paramètres doivent     patients, retrouvait 10 rares CVN,
                                               être surveillés après toute augmenta-      mais aucun n’était présent chez plus
>>> Une étude française rapporte des           tion de dose ≥ 0,5 mg/kg/j. La FC et la    d’un patient [32].
cas d’HI résistants au traitement par          survenue d’une bradycardie semblent
propranolol [27]. Ces HI existent mais         être un meilleur critère de surveillance   2. Consensus sur la prise en charge
sont rares (0,9 %) et une résistance au        que la tension artérielle.                 des hémangioendothéliomes
traitement peut se voir à tous les stades                                                 kaposiformes (HEK) compliqués
de l’évolution de l’HI.                        Concernant le bilan préthérapeutique,
                                               les auteurs recommandent un examen         Cet article rapporte les conclusions de
Le risque de rebond à l’arrêt du trai-         clinique complet, un interrogatoire        la réunion d’un groupe de 43 experts
tement est une question qui se pose            précis à la recherche d’antécédents        [33]. Ces recommandations ont été
souvent en pratique. Cette étude rétros-       personnels ou familiaux notamment          établies à partir d’un système de vote.
pective française cherche à préciser les       cardiaques, la mesure de la FC et de       Concernant les HEK ou angiome en
facteurs de risque de rebond à l’arrêt du      la tension artérielle. Un ECG est pré-     touffe symptomatique par leur crois-
propranolol [28]. 158 enfants ont été          conisé, surtout si la FC est basse pour    sance ou leur douleur sans phénomène
inclus. Le rebond est plus fréquent pour       l’âge (< 70 pour les moins de 1 mois,      de Kasabach Merritt (KM) associé, les
les HI segmentaire et pour les HI avec         < 80 de 1 à 12 mois, < 70 pour les plus    auteurs recommandent – lorsque la
une composante profonde importante.            de 12 mois), en cas d’antécédents fami-    chirurgie est impossible – une corti-
Dans une autre étude rétrospective, il         liaux cardiaques ou s’il y a une notion    cothérapie orale à 2 mg/kg/j associée
apparaît clairement qu’un traitement           d’arythmie. Une échographie cardiaque      si besoin à un traitement par aspirine
plus long (12 mois versus moins de             systématique n’est pas recommandée.        à la dose de 2 à 5 mg/kg/j.

 52
réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

En cas de phénomène de KM associé,           atteints de MC. Cette mutation était        autosomique dominante et lié à une
les auteurs recommandent en première         absente dans tous les prélèvements des      mutation du gène RASA1. Il se présente
ligne la vincristine à la dose de 0,05 mg/   sujets contrôle. Des mutations de GNAQ      par de multiples MC de petite taille
kg/semaine (traitement de 24 semaines        ont été retrouvées dans le syndrome de      associées ou non à des MAV (1/3 des
environ), toujours en association à une      McCune-Albright (SMA), le nævus de          patients). Ainsi, le diagnostic peut être
corticothérapie orale (2 mg/kg/j), ou par    Ota et 50 % des mélanomes uvéaux.           parfois difficile. Cet article propose
voie intraveineuse (1,6 mg/kg/j) pen-        Cependant, la mutation de GNAQ              des critères diagnostic du syndrome
dant 3 à 4 semaines. Les transfusions        retrouvée dans les MC est différente        MC-MAV à partir d’une revue de la
plaquettaires ne sont recommandées           de celle identifiée dans les mélanomes      littérature.
qu’en cas d’hémorragies sévères ou en        uvéaux, activant de manière différente
préopératoire. À noter que les auteurs       et moins importante la voie des MAP         Un syndrome MC-MAV est défini par
ne parlent pas des antiagrégants comme       kinases [35].                               la présence de nombreuses MC caracté-
la ticlopidine ou le clopidogrel.                                                        ristiques (p. ex. de 1 à 3 cm de diamètre,
                                             4. Malformations capillaires                ovalaires, rosées, entourées d’un halo
Une étude rétrospective, réalisée au         et hypertrophie                             anémique et avec un flux artériel au
centre des anomalies vasculaires de                                                      Doppler), ± MAV et des antécédents
Boston, étudiait 107 patients ayant pré-     Le syndrome de Klippel-Trenaunay            familiaux de MC ± MAV ou une muta-
senté un HEK de 1991 à 2009. L’objectif      (KT) associe une MC d’un membre             tion RASA1 identifiée. Le syndrome
était de préciser le mode de présenta-       à une malformation veineuse et/ou           MC-MAV est probable quand il y a plus
tion clinique et le risque de KM de ces      lymphatique à une hypertrophie du           de 3 MC caractéristiques, ou quand
lésions [34]. La présentation clinique       membre. Cette étude rétrospective           des MC sont associées à une MAV ou à
habituelle de l’HEK était une lésion de      porte sur 73 patients présentant une        des antécédents familiaux. Des formes
taille croissante (71 %), une thrombo-       MC diffuse et étendue et une hyper-         atypiques sont parfois retrouvées :
pénie (56 %), une douleur et un déficit      trophie de sévérité variable dans le        MC de grande taille, brune ou grise.
moteur lié à une atteinte musculosque-       territoire ou en dehors du territoire de    La réalisation d’une IRM cérébrale
lettique (23 %) surtout pour les formes      MC. Il n’y avait pas de complications       et médullaire chez les sujets à risque
profondes. Le phénomène de KM sur-           majeures chez ces patients [36]. Lee        (diagnostic probable ou certain) est
venait dans 71 % des cas.                    et al. proposent donc d’individualiser      proposée par les auteurs mais reste
                                             cette entité – DCMO (diffuse capillary      débattue. Une MAV peut apparaître
3. Découvert d’une mutation de               malformation with overgrowth) – qui se      tardivement. La recherche d’une muta-
GNAQ à l’origine des malformations           distingue des autres causes de MC et        tion du gène RASA1 est proposée pour
capillaires et du syndrome de                hypertrophie (KT, CLOVES, syndrome          les cas probables [38].
Sturge‑Weber                                 de Protée, macrocéphalie [MC]) par son
                                             pronostic favorable.                        6. Partially involuting congenital
Cette étude, publiée dans le New                                                         hemangioma
England Journal of Medicine, présente        Dans une autre série rétrospective plus
une avancée majeure de l’année 2013          petite à propos de 17 cas, Uihlein et al.   Parmi les hémangiomes congénitaux,
en dermatologie et confirme l’hypo-          [37] proposent un phénotype clinique        on distingue les rapidly involuting
thèse ancienne que les malformations         associant MC, veines proéminentes et        congenital hemangiomas (RICH) et les
capillaires (MC) et le syndrome de           hypertrophie mineure d’un membre            non-involuting congenital hemangiomas
Sturge-Weber (SSW) ont pour origine          (malformation capillaro-veineuse des        (NICH). À propos de 8 cas d’héman­
une mutation somatique en mosaïque           membres inférieurs) et distingue cette      giome congénitaux ayant involué au
commune, la sévérité clinique étant          entité du KT par son pronostic beau-        départ comme des RICH mais pour
fonction du moment de l’apparition de        coup moins sévère.                          lesquels l’évolution est restée partielle
la mutation au cours du développement.                                                   avec un aspect de NICH persistant, les
Les auteurs ont étudié des prélèvements      5. Syndrome de malformation                 auteurs proposent un nouveau sous-
cutanés de peau de MC de tissu cérébral      capillaire-malformation                     type clinique d’hémangiome congé-
de SSW et de peau normale. Ils ont mis       artérioveineuse                             nital : le PICH (partially involuting
en évidence une mutation somatique                                                       congenital hemangioma). La question
activatrice en mosaïque du gène GNAQ         Le syndrome de malformation capil-          de savoir si ces entités sont bien dis-
chez 88 % des patients atteints du syn-      laire‑malformation artérioveineuse          tinctes ou appartiennent à un même
drome de SW et chez 92 % des patients        (MC-MAV) est transmis de manière            spectre reste d’actualité [39].

                                                                                                                              53
réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

           L’Année pédiatrique

[[Génodermatoses                            chez les filles, sur les jambes et sur les   15 patients étudiés. Cette mutation
                                            hanches [42].                                n’était pas retrouvée dans le sang et en
1. NF1 et hamartome anémique                                                             peau saine, confirmant qu’il s’agit bien
                                            Le mélanome de l’enfant est rare, par-       d’une mosaïque. Une perte d’hétéro-
Da ns u ne étude mult icent rique           fois de diagnostic plus difficile. Cette     zygotie était retrouvée chez 2 patients
prospective française, 210 patients         étude rétrospective monocentrique            atteints de mélanome.
atteints de taches café au lait (TCL)       avait pour objectif d’étudier la perti-
multiples étaient inclus. La présence       nence des critères classiques ABCDE          Les auteurs concluent que les NC mul-
d’un nævus anémique était notée chez        dans le mélanome de l’enfant et de           tiples associée à une mélanose neu-
77 % des patients atteints de NF1 ver-      l’adolescent. 60 cas de mélanomes et         rocutanée sont dus à un phénomène
sus aucun des patients avec des TCL         10 cas de tumeurs mélanocytaires             de mosaïque par mutation post-zygo-
dans le cadre d’une autre génoderma-        ambiguës étaient étudiés : 19 étaient        tique du codon 61 de NRAS au niveau
tose et 2 % des sujets contrôles. Les       âgés de moins de 10 ans et 51 de 11 à        d’une cellule progénitrice neurecto-
nævi anémiques semblent donc plus           19 ans. Parmi ces cas, 60 % des moins        dermique [44].
fréquents dans la NF1, de localisation      de 10 ans et 40 % des 11-19 ans ne rem-
souvent thoracique, sans pour autant        plissaient pas les critères ABCDE au         3. NC géants : prise en charge et risque
être associés à un phéno­t ype particu-     diagnostic. Les caractéristiques des         de mélanome
lier notamment neuro­logique ou oph-        tumeurs les plus fréquemment décrites
talmologique [40].                          au diagnostic étaient le caractère           Le risque de mélanome survenant sur
                                            achromique, le saignement, un aspect         les nævi congénitaux géants est contro-
2. Epidermolysis Bullosa Disease            nodulaire, une couleur homogène, une         versé.
Activity and Scarring Index (EBDASI)        variation de diamètre et une appari-
                                            tion de novo. Les auteurs proposent          Cette revue de la littérature par
Ce nouveau score a été élaboré afin de      donc des critères ABCD complémen-            Vourc’h-Jourdain et al. [45] ont étu-
permettre une évaluation plus précise       taires pour le mélanome pédiatrique :        dié 14 études et retrouvent un total de
de la sévérité des épidermolyses bul-       achromic, bleeding, bump, color uni-         52 cas de mélanomes survenus chez
leuses, tous types confondus, et permet     formity, de novo, any diameter.              51 patients, soit un risque de 2 %
notamment de séparer la sévérité en                                                      parmi 2 578 patients atteints de NCG.
rapport avec une activité de la maladie     Sur le plan histopathologique, 44 % des      L’âge moyen au diagnostic était de
et celle en rapport avec les séquelles.     tumeurs étaient inclassables au moment       12,6 ans. La localisation du mélanome
Ce score présente de bonnes propriétés      du diagnostic. Un décès parmi les            primitif était le plus souvent cutanée
psychométriques [41].                       0-10 ans et 9 parmi les 11-19 ans étaient    et localisée sur le tronc dans 68 % des
                                            survenus. 70 % des enfants décédés           cas. Les NGC les plus à risque étaient

[ Nævi
                                            avaient des tumeurs achromiques [43].        ceux du tronc (68 %) et ceux avec des
        congénitaux                                                                      nævi satellites (94 %).
  et mélanome                               2. Nævi congénitaux multiples,
                                            mélanose neurocutanée et
1. Mélanomes                                mutation NRAS                                [[Divers
Une étude rétrospective a analysé l’évo-    La compréhension du mécanisme de             1. Nævus sébacé
lution de l’incidence du mélanome de        survenue des nævi congénitaux (NC)
l’enfant et de l’adolescent aux États-      multiples associés à une mélanose            L’hypothèse d’une mutation somatique
Unis. De 1973 à 2009, 1 230 cas de méla-    neuro­c utanée se précise avec cette         en mosaïque pour expliquer la surve-
nomes chez l’enfant ou l’adolescent ont     étude. Différentes mutations avaient         nue des næevi sébacés était connue.
été rapportés, soit une augmentation de     été rapportées dans les NC géants            Les auteurs de cette étude ont mis en
2 % par an. Le taux d’incidence était       (NRAS, BRAF, TP53), mais leur rôle           évidence une mutation des gènes HRAS
plus élevé chez les filles, chez les ado-   n’était pas clair.                           et KRAS dans 27 échantillons de nævus
lescents âgés de 15 à 19 ans et chez ceux                                                sébacé [46]. Ces gènes sont impliqués
vivant dans des zones géographiques où      Cette étude retrouve une mutation            dans la régulation de la voie des MAP
l’exposition aux UV était plus faible.      oncogénique post-zygotique du gène           kinases et donc de la prolifération
Le mélanome était plus fréquent sur le      NRAS dans les prélèvements cuta-             cellulaire. De manière intéressante,
tronc et le visage chez les garçons et,     nés et neurologiques chez 12 des             les mêmes mutations ont été mises en

 54
réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

évidence dans les nævi épidermiques           Concernant l’évolution à long terme          Bibliographie
kératinocytaires, ceux-ci étant localisés     des morphées linéaires, cette étude
                                                                                            1. Samochocki Z, Bogaczewicz J, Jeziorkowska
de manière préférentielle sur le tronc        monocentrique rétrospective à propos             R et al. Vitamin D effects in atopic dermati-
tandis que les nævi sébacés sont situés       de 52 patients ayant eu une morphée              tis. J Am Acad Dermatol, 2013;69:238‑244.
habituellement sur la tête. Les auteurs       linéaire dans l’enfance étudiait leur         2. Chiu YE, Havens PL, Siegel DH et al. Serum
                                                                                               25-hydroxyvitamin D concentration does
proposent de regrouper ces lésions : en       évolution par interview téléphonique             not correlate with atopic dermatitis sever-
effet, une même mutation pourrait être        [49].                                            ity. J Am Acad Dermatol, 2013;69:40‑46.
à l’origine de ces deux lésions avec des                                                    3. Cheng HM, Kim S, Park GH et al. Low vita-
aspects cliniques différents en fonction      Cette étude révèle que les membres sont          min D levels are associated with atopic derma-
                                                                                               titis, but not allergic rhinitis, asthma, or IgE
de leur localisation, les déterminants        deux fois plus atteints que le visage, les       sensitization, in the adult Korean population.
du phénoype en fonction du site restant       lésions se stabilisant en moyenne au             J Allergy Clin Immunol, 2014;133:1048-55.
inexpliqués.                                  bout de 5,4 ans ; l’évolution est mar-           doi: 10.1016/j.jaci.2013.10.055. Epub 2013
                                                                                               Dec 31. PMID: 24388009 [PubMed - in process]
                                              quée de longues périodes de rémis-
                                                                                            4. Foolad N, Brezinski EA, Chase EP et al. Effect
2. Morphées                                   sion puis de possible reprise évolutive          of Nutrient Supplementation on Atopic
                                              nécessitant un suivi à long terme de             Dermatitis in Children: A Systematic Review
Cette étude précise les anomalies             ces enfants. 31 % des patients rappor-           of Probiotics, Prebiotics, Formula, and Fatty
                                                                                               Acids. JAMA Dermatol, 2013;149:350.
neurologiques et d’imagerie cérébrale         taient une maladie active à 10 ans, tous      5. Silverberg JI, Hanifin J, Simpson EL. Climatic
retrouvées chez les patients atteints de      avaient des séquelles esthétiques et             Factors Are Associated with Childhood
sclérodermie linéaire de l’extrémité          38 % d’entre eux avaient un retentisse-          Eczema Prevalence in the United States.
céphalique : sclérodermie en coup de          ment fonctionnel.                                J Invest Dermatol, 2013;133:1752‑1759.
                                                                                            6. Sargen MR, Hoffstad O, Margolis DJ. Warm,
sabre et syndrome de Parry-Romberg                                                             humid, and high sun exposure climates are
[47]. Cette étude rétrospective rapporte      Concernant la prise en charge théra-             associated with poorly controlled eczema:
32 cas. 19 % d’entre eux avaient des ano-     peutique, l’association corticothérapie-         PEER (Pediatric Eczema Elective Regis-
                                                                                               try) cohort, 2004-2012. J Invest Dermatol,
malies à l’IRM (essentiellement hyper-        méthotrexate classiquement utilisée est
                                                                                               2014;134:51‑57.
signal T2) dont la moitié présentait          efficace à court terme, mais ne permet        7. Samuelov L, Sarig O, Harmon RM et al. Desmo-
des symptômes neurologiques (cépha-           pas de prévenir les récidives à distance.        glein 1 deficiency results in severe dermati-
lées 9 %, épilepsie 13 %). La sévérité                                                         tis, multiple allergies and metabolic wast-
                                                                                               ing. Nat Genet, 2013;45:1244‑1248.
des anomalies retrouvées à l’IRM, la          3. Rosacée et IFAG                            8. Barbarot S, Gras-Leguen C, Colas H et al.
sévérité de l’atteinte cutanée et la pré-                                                      Lower risk of atopic dermatitis among
sence de symptômes neurologiques ne           Une étude française rétrospective a              infants born extremely preterm compared
semblent pas corrélées.                       cherché à déterminer si la présence              with higher gestational age. Br J Dermatol,
                                                                                               2013;169:1257‑1264.
                                              d’IFAG (idiopathic facial aseptic gra-        9. Carson CG, Rasmussen MA, Thyssen JP et al.
Da ns u ne aut re étude cas-témoin            nuloma), ou pyodermite froide, était             Clinical Presentation of Atopic Dermatitis
à propos des morphées de l’enfant             associée à la rosacée chez l’enfant,             by Filaggrin Gene Mutation Status during
                                                                                               the First 7 Years of Life in a Prospective
mais aussi de l’adulte, les auteurs ont       celle-ci étant définie par la présence
                                                                                               Cohort Study. Simon M, éditeur. PLoS ONE,
étudié la présence d’auto-anticorps.          d’au moins deux symptômes parmi                  2012;7:e48678.
Cette étude a concerné 187 patients,          flushs, érythème, télangiectasies, papu-     10. Yockey LJ, Demehri S, Turkoz M et al. The
110 ayant des morphées à l’âge adulte         lopustules sans lésions rétentionnelles,         absence of a microbiota enhances TSLP
                                                                                               expression in mice with defective skin barrier
et 77 dans l’enfance [48]. La préva-          localisation sur les convexités du visage        but does not affect the severity of their
lence des anticorps antinucléaires,           et atteinte ophtalmologique de rosacée           allergic inflammation. J Invest Dermatol,
anti-histones et anti-ADN natif était         (chalazions récidivants, hyperhémie              2013;133:2714‑2721.
respectivement de 34 %, 12 % et 8 %.          conjonctivale et kératite) [50]. 38 cas      11. Tsakok T, McKeever TM, Yeo L et al. Does
                                                                                               early life exposure to antibiotics increase
                                              d’IFAG étaient inclus. 11 des 32 enfants         the risk of eczema? A systematic review.
Leur présence était plus fréquente que        avec un seul IFAG présentaient une               Br J Dermatol, 2013;169:983‑991.
chez les sujets contrôles. La présence        rosacée et 5 des 6 enfants avec plus de      12. Kojima R, Fujiwara T, Matsuda A et al. Factors
d’auto-anticorps n’était pas liée à l’acti-   deux lésions.                                    associated with steroid phobia in caregivers
                                                                                               of children with atopic dermatitis. Pediatr
vité des morphées ou à leur type ; leur                                                        Dermatol, 2013;30:29-35. doi: 10.1111/j.1525-
utilité clinique semble donc modeste          Les enfants présentant des IFAG sont             1470.2012.01808.x. Epub 2012 Jul 2. PMID:
en dehors cependant des morphées              donc plus à risque de développer une             22747965 [PubMed - indexed for MEDLINE]
                                                                                           13. Stalder JF, Bernier C, Ball A et al. Therapeu-
linéaires où la présence d’auto-anticorps     rosacée ; un suivi de ces enfants est
                                                                                               tic Patient Education in Atopic Dermatitis:
était corrélée à la sévérité (extension,      recommandé par les auteurs, notam-               Worldwide Experiences. Pediatr Dermatol,
retentissement fonctionnel).                  ment sur le plan ophtalmologique.                2013;30:329‑334.

                                                                                                                                        55
réalités pédiatriques # 189_Novembre/Décembre 2014

              L’Année pédiatrique

14. Barbarot S, Bernier C, Deleuran M et al.          27. Caussé S, Aubert H, Saint-Jean M et al.              41. Loh CCH, Kim J, Su JC et al. Development,
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