" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...

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" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
Grâce à l’appui technique et financier de nos partenaires

                                                                 Ministère de l’Environnement
                                                                et du Développement Durable
                                                       Direction du Contrôle Environnemental

  « Des deux côtés du littoral »

        TRAVAUX PRATIQUES
A l’attention des formateurs, journalistes, reporters,
        observateurs ou journalistes-citoyens

                                                Crédits image : enHaut.org

                                                                  Juillet 2019
" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
Concours Journalistes-Reporters de la Mer

 RESTITUTION DE LA FORMATION

                                            -2-
" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
SOMMAIRE :
- Introduction du livret                                      P4
- La Zone Côtière et Marine : richesses et vulnérabilité      P5
- Les risques liés au développement des hydrocarbures         P6
- Les outils de planification et de gestion de la ZCM         P7
- Les risques associés au développement des infrastructures   P8
- Pratiques journalistiques : le journalisme de solutions     P9
- L’homme et la nature : préparation du terrain               P10
- Déontologie et droit à l’image                              P11
- Écriture du reportage                                       P12
- Techniques et moyens technologiques                         P13
- Sortie de terrain                                           P14
- Écriture des projets à développer pour la compétition       P15

ANNEXES
- Techniques d’imagerie photographique                        P30
- Termes de références du concours                            P31
- Termes de référence de la formation                         P32
- Agenda de la formation                                      P33
- Photos de la cérémonie de remise des prix aux lauréats      P39
- Participants à la formation                                 P40
- Partenaires techniques et financiers                        P43
- Remerciements                                               P44

                                                                    -3-
" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
La restitution de cet atelier de renforcement des capacités -
des journalistes, reporters et observateurs sur les thématiques
environnementales et sur les nouvelles techniques de reportage
par les téléphones portables – est présentée ici sous forme de
travaux pratiques guidées, car nous avons désiré partager les
résultats de cette expérience inédite, que nous avons voulu
inspirante - avec d’autres usagers.

Inédite, parce qu’elle a été participative et qu’elle a su créer
des ponts entre les professionnels de l’information et les
lanceurs d’alerte…

Durant cinq riches journées, les participants ont échangé leurs
expériences, leurs idées, leurs difficultés, leurs aspirations, mais
aussi et surtout leur engagement à travailler ensemble pour
une meilleure compréhension des enjeux et pour relever les
défis auxquels sont confrontés, aujourd’hui, notre riche
biodiversité marine et son écosystème exceptionnel.

Vous trouverez dans ce document, un condensé brut des
interventions des professionnels qui nous ont généreusement
accompagnés dans cette belle aventure, leurs contacts et ceux
et de toute l’équipe fondatrice du Réseau des Journalistes et
Reporters de la Mer (JRM).

   « On aime ce qui nous a émerveillé, et on protège ce que l’on
                      aime ». J.Y. Cousteau.

                                           Maimouna Saleck
                                        Journaliste et Présidente
                                         de l’ONG BiodiverCités

                                                                       -4-
" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
Frédéric Marret
Responsable de GOPA/ECO

Co-Management des ressources marines, côtières et terrestres (CorMCT) "Gestion
Intégrée Sensible au Climat des Ressources Marines et Côtières"

Un programme soutenu par le gouvernement fédéral allemand par l‘intermédiaire de
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
frederic.marret@gopa.de

« Au-delà des sites connus comme le Parc National du Banc d’Arguin, la baie de
l’Etoile ou le Parc National du Diawling, bien d’autres écosystèmes situés plus au
large, à l’abri des regards, contribuent tout autant au renouvellement de la ressource
halieutique, ressource fondamentale pour le développement économique et social de
la Mauritanie.
Tous ces écosystèmes sont potentiellement affectés par l’intensification des activités
de pêche, le trafic maritime, l’exploration et l’exploitation pétrolière ou encore le
changement climatique.
Le développement durable du pays dépend en particulier de leur sauvegarde. La
présentation fait le point sur les caractéristiques de ces écosystèmes et sur leur
vulnérabilité, tout en décrivant les actions menées par le gouvernement pour leur
bonne gestion. Un dernier point évoque les pistes de travail pour les journalistes
intéressés par la thématique de la mer et du littoral».

                                                                                         -5-
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Risques environnementaux liés                       au     développement             des
hydrocarbures amont en Mauritanie
Ould SELME Mohamed Abdallahi
Directeur Adjoint du Contrôle environnemental

Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
medselme@gmail.com

Ce qu’il faut retenir :
Risque = Danger x Exposition
Le danger réside dans les activités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures.
Les milieux naturels sont exposés à ce danger. Le risque est donc le croisement
entre les activités d’exploration/exploitation et le milieu naturel récepteur.
La Mauritanie dispose de deux blocs : le bassin marin et côtier et le bassin de
Taoudeni
Le processus d’exploration: les études sismiques (2D et 3D)                    le sondage
électromagnétique à source contrôlée et les forages pétroliers.
L’exploitation pétrolière et gazière en Mauritanie :
Le champ pétrolifère Chinguetti : en phase d’abandon - Le projet de production
gazière GTA : en phase de construction
Il existe trois types de déchets issus de l’exploration/exploitation :
Émissions atmosphériques. Les rejets liquides. Les déchets solides
La pollution par les hydrocarbures est de deux types :
Marée noire (évènement accidentel).Pollution chronique (émissions atmosphériques,
rejets liquides, déchets solides)

                                                                        Port de Pêche de Tanit

                                                                                             -6-
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LES OUTILS DE PLANIFICATION ET DE GESTION DES ZONES
COTIERES ET MARTIMES
Babana Yahya
Expert maritime
elbouyahya@yahoo.fr

« Les côtes mauritaniennes connaissent de plus en plus de pression aussi bien du
côté terre avec l’exode croissante des populations vers le littoral, le développement
d’infrastructures portuaires, l’implantation de pôles halieutiques et de toutes sortes
d’industries que du côté mer avec les nombreux bateaux de pêche qui sillonnent la
zone économique exclusive large de 234000 km² et à cause également à
l’intensification des activités pétrolières (exploration et production).
Une exploitation non contrôlée des ressources naturelles (pêche, agriculture) et
l’essor de nouveaux secteurs (pétrole, tourisme) risquent de faire peser d’avantage
de pressions sur l’environnement et les écosystèmes côtiers mauritaniens.
C’est pour toutes ces raisons que le Gouvernement a mis en place un ensemble
d’instruments stratégiques et opérationnels pour assurer une gestion intégrée de ses
zones côtières et maritimes.
Le premier outil qui encadre la gestion des zones côtières et maritimes est
l’Ordonnance n° 2007-037 du 17 avril 2007, qui définit le littoral comme une entité
géographique constituée d’un espace sensible aux parties maritime et terrestre
interdépendantes et aux frontières variables. Selon cette ordonnance, le littoral doit
faire l'objet de mesures spécifiques d'aménagement, de protection, de gestion et de
valorisation. A ce sujet, l’Ordonnance n° 2007-037 du 17 avril 2007 a prévu des outils
et des organes d’aménagement du littoral.
Parmi les outils d’aménagement du littoral prévus par ladite ordonnance, on peut
citer le Plan d’Aménagement et de Gestion du Littoral (PAGL), les Directives
d’Aménagement du Littoral (DAL) et une composante « Littoral » au niveau du FIE.
Le PAGL fixe, pour l’ensemble du littoral, les orientations fondamentales à court et
moyen terme en matière de développement durable, de mise en valeur du littoral et
de protection de l’environnement. Sous ce contenu, le PAGL, dès qu’il existe,
remplacera et substituera le PDALM de 2005. Le PAGL est approuvé par décret.
Les Directives d’Aménagement du Littoral (DAL) sont l’instrument central pour la
mise en œuvre du PAGL. Ils constituent des outils pour l'anticipation et la
planification de l’occupation, de la valorisation, ou de la protection et la préservation
des espaces. »

                                                                                            -7-
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DEMBA MARICO
Coordonnateur de Programme - Gestion Intégrée et Résilience Côtière
PARTENARIAT REGIONAL POUR LA CONSERVATION DE LA ZONE MARINE ET
COTIERE EN AFRIQUE DE L’OUEST - PRCM
Email : marico@prcmarine.org
Twitter : @demba_marico
www.prcmarine.org

Infrastructures côtières et impacts associés en Afrique de l’Ouest
« Le littoral ouest-africain est vulnérable par essence. Il se constitue de plages de
sableuses, d’estuaires, de mangroves et de vasières.
Ces dernières décennies, des mutations importantes ont eu lieu avec le
développement des infrastructures portuaires, industrielles, touristiques, urbaines,
minières, pétrolières, hydroagricoles, énergétiques et de transport. Celles-ci ont des
impacts sur les écosystèmes marins et côtiers notamment les sites de pontes des
tortues marines, les mangroves et les herbiers marins. D’où, des enjeux de
conservation des ressources marines et côtières et de leurs services
écosystémiques.
La solution passe par la promotion d’infrastructures durables qui remplissent les
fonctions économiques et sociales pour lesquelles elles sont conçues, tout en
garantissant la préservation des fonctions écologiques des zones où elles sont
implantées. »

                                                                                         -8-
" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
Mamadou Guèye
Consultant en Communication
Formateur Journalisme Reporter d'Images

mgdoro55@gmail.com

Ce qu'il faudrait retenir
« Quand on a la chance d'être journaliste , on doit s'habiller du boubou de l'équité
dans la démarche journalistique, qui doit être ponctué de crédibilité, de transparence,
du respect d'autrui, de l'acquisition du savoir et de la connaissance continuellement
sous le sceaux de l'éthique et de la déontologie.
Durant ce stage de perfectionnement en Journalisme de Mer, les bénéficiaires ont
faire preuve de professionnalisme dans leur démarche, de discipline lors des
"confrontations questions réponses". Un comportement qui a facilité le donner et le
recevoir. Cette quête du savoir qui s'est exprimée tout au long du stage, doit être
suivi et entretenu pour que vive le professionnalisme dans le journalisme.»

                                                                                          -9-
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Pascale Féghali
        Anthropologue et cinéaste.
        feghalipascale@gmail.com

        Ce qu’il faudrait retenir :
        « Arriver avec une caméra suppose une approche spéciale.
        Établir au préalable le contact avec les personnes qu’on veut filmer afin qu’on
        devienne un élément familier de leur entourage.
        Si on veut les interviewer, respecter leur rythme de parole. Y inclure les silences.
        Les images parlent. Utiliser la description visuelle pour raconter une histoire.
        La prise d’image :
        Le cadrage est un choix du preneur d’images. Choisissez ce que vous voulez mettre
        à l’intérieur du cadre et ce que vous voulez laisser hors-cadre.
        Privilégier les plans fixes
        Le mouvement de la caméra devrait être justifié par une activité, un espace, un
        personnage.
        Utiliser les différentes sortes de commentaires en fonction des images : écrit, oral,
        direct, en voix off, bruits d’ambiance. Ne pas surcharger le champ sonore.
        Utiliser son corps comme trépied de la caméra pour une plus grande liberté durant le
        tournage en utilisant les positions de base pour les plans fixes et les possibilités de
        mouvement du corps pour les panoramiques et autres mouvements.
        Penser à un fil directeur qui tiendrait le film.
        Penser au montage durant le tournage pour une plus grande économie d’images. »

Port de Pêche de Tanit

                                                                                                  - 10 -
MOHAMED BEDY HORMA
JOURNALISTE REPORTER D’IMAGES
Formateur en techniques de prise de vues et écriture sur images ; déontologie et
droit à l’image.

Ce qu’il faut retenir
Le droit à l'image est un droit exclusif que vous avez sur votre image et l'utilisation
qui en est faite. Les images peuvent être des photos ou vidéos sur lesquelles vous
apparaissez et êtes reconnaissable, quel que soit le contexte : vacances, événement
familial, manifestation culturelle ou religieuse, etc.
Certaines images ne nécessitent pas d'autorisation des personnes concernées, sous
réserve de ne pas porter atteinte à la dignité de la personne représentée. Exemples :
1- Images d’événements d'actualité qui peuvent être publiées sans l'autorisation des
participants au nom du droit à l'information ou de création artistique
2- Images de personnalités publiques dans l'exercice de leur fonction (élus par
exemple) à condition de les utiliser à des fins d'information
3- Images illustrant un sujet historique.
Déontologie : il faut respecter :
Les principes
Les règles
La vérification et le découpage de l’information avant toute publication
La protection des sources.

                                                                                          - 11 -
Aliya Abass
        Journaliste reporter d’images
        Formatrice en journalisme citoyen
        liyaambre@gmail.com

        Ce qui faudrait retenir
        « Il faut toujours se poser les bonnes questions…
        Qu’est-ce que je veux montrer dans ce cadre ?
        La composition d’un cadre doit déjà raconter une histoire. Il faut penser au sens que
        donne l’image, toujours utiliser son trépied pour la stabilité et le micro pour les
        interviews. Filmer avec ses oreilles et le réflexe qu’il faut avoir, c’est de toujours
        vérifier son matériel ( espace, batterie, micro, mode avion pour le smartphone…)
        Pas de son = pas d’image exploitable
        Lors du tournage, il faut se déplacer autrement dit changer d’axe, se placer allez au
        plus proche du sujet. On peut faire un ZOOM avec une VRAIE camera mais JAMAIS
        avec un smartphone car on perd en qualité d’images, n’hésitez pas à vous approcher
        du sujet pour changer les valeurs de plan. Quand vous filmez, pensez au
        découpage, réaliser plusieurs valeurs de plan pour donner du sens à vos image et
        pour un montage dynamique.
        La valeur de plan correspond à la taille qu’occupe le sujet dans une image.
        Qu’est-ce que je veux raconter comme histoire ?
        Il est impossible de tout dire dans un sujet, le choix de l’angle permet de se
        concentrer sur un aspect du sujet.
        Pour un reportage de qualité, il faut faire court et simple. »

Centre de Chami des services orpaillage traditionnel                                             - 12 -
Mohamed Lemine Ould Rajel
Producteur, réalisateur
mouhamedlemine61@gmail.com

« Aujourd'hui, le travail du journaliste dans le monde dépend principalement des
techniques et des moyens technologiques qui ont révolutionné le monde du
journalisme et qui ont franchi des étapes importantes au niveau de la narration.
Grâce à la technologie, nous avons aujourd'hui la possibilité de raconter l'histoire des
plusieurs manières différentes.

Nous sommes passés de la presse écrite (version papiers) à la presse électronique,
puis à l’utilisation du téléphone mobile, les blogs et les médias sociaux ...

Pour influencer l'opinion publique par nos récits et en faire des récits réussis, nous
devons maîtriser les outils que nous utilisons, outils qui sont soumis à un ensemble
de règles, ce qui en fait, non seulement un travail journalistique, mais une œuvre
d'art qui a un fort impact sur le public cible. Afin de créer cette situation artistique, j'ai
essayé, lors de l'atelier "Reporters de la mer", de mettre l'accent sur les techniques
photographiques, qui constituent l'essentiel de la manière dont nous racontons les
récits. »

"Techniques d'imagerie photographique" en annexes

                                                                                                 - 13 -
SITES VISITES
1 – le Port de Pêche de Tanit :
Complexe portuaire situé à 60 km au
Nord de Nouakchott comprend un
port îlot capable de recevoir 400
unités de pêche, un wharf d’accès
de 550 m de longueur, différents
bâtiments d’exploitation et de
traitement des captures(chambres
de froid et de stockage), des
réseaux d’eau et d’assainissement
ainsi     qu’une     citée     pour
l’hébergement     des      pêcheurs
artisanaux.

Inauguré en décembre 2018, il
possède également un marché de
poisson sur une superficie de 1740
m2, une centrale de production
d’électricité d’une capacité de 3000
kilowatts et une station pour le
dessalement des eaux de mer d’une
capacité de 1000 m3 ainsi que tous
les autres services essentiels pour
l’exercice de la pêche artisanale.
Ces différentes infrastructures ont
chacune      un      fort    impact
environnemental sur la zone côtière
et marine qui nécessite une gestion
rigoureuse.

2- Le centre de CHAMI pour les
services               d’orpaillage
traditionnels, créé en janvier 2018
sur une surface de 42 hectares, se
situe à 200Km au Nord de
Nouakchott et à quelques dizaines
de mètres de la frontière du Parc
National du Banc d’Arguin.
Ce centre accueille plusieurs
dizaines      de      broyeurs     qui
fonctionnent 24/24H consommant de
centaines de tonnes d’eau potable et
de plus de 200kg de mercure/jour
dans des conditions catastrophiques
pour l’homme et la nature, selon
l’avis de plusieurs scientifiques.

3- Le Centre d’interprétation
environnementale de Chami.
Un musée écotouristique dédié à
l’éducation environnementale.
                                         - 14 -
PROJETS DEVELOPPES
LORS DE LA FORMATION

                       - 15 -
Un court documentaire sur l'utilisation des filets en plastique et leur danger sur la vie
marine.
Titre: Green Killer
Il y a quelques années, SAID vivait une vie différente de celle qu'il avait eue dans sa jeunesse.
Le jeune homme allait à la plage pêcher différents types de poissons de différents poids et
couleurs.
Le film relate le périple de SAID qui remarque la disparition, à cause des polluants chimiques et
des filets en plastique, des principales espèces de poisson qu’il a connu depuis de nombreuses
années et qui constituaient une source de vie pour sa famille de père en fils dans
l'environnement marin de la localité de Bellewakh (à 55 km au nord de Nouakchott).
L’expert maritime Abdallahi affirme que l'Etat mauritanien a ratifié de nombreuses conventions
internationales et a mis en place un grand nombre d’installations, mais le manque de contrôle et
de sensibilisation a empêché la protection de nombreuses espèces en voie de disparition, et
l'utilisation de tout ce qui menace l'écosystème unique de la côte mauritanienne, en particulier
les filets en plastique.
Rencontre avec des pêcheurs traditionnels qui utilisent des filets en plastique en essayant de
comprendre pourquoi ils continuent à les utiliser malgré leur interdiction par la loi.
Le film parle de la problématique de la poursuite de la pêche avec des filets en plastique dans
de nombreuses zones tout au long du littoral mauritanien, notamment dans l'une des zones les
plus privilégiées en Mauritanie et en Afrique de l’Ouest, en termes de biodiversité, à savoir le
Parc National du Banc d’Arguin, inscrit au patrimoine mondial depuis 1989.

https://web.facebook.com/reporters.de.la.mer/?ref=bookmarks

Page Facebook de RJM 10ème jour de sa création.

                                                                                                    - 16 -
Une série de posts Facebook accompagnés de vidéos
    sous le titre: Le saviez-vous?
    Contenu:
1. Cette série contient des informations importantes sur les écosystèmes marins
    mauritaniens et sur les zones et espèces vulnérables. Elle fait connaitre les
    ressources maritimes et les menaces qui pèsent sur elles : que ce soit la pollution, la
    pêche commerciale excessive, les installations et infrastructures, ou l’exploration et
    les industries pétrolières.
    La série comprend également une présentation des lois régissant la zone côtière :
    droit de la mer, code de la pêche et le degré d’application application de ces lois.
2. Les entrées seront accompagnées d’entretiens avec des professeurs et des
    spécialistes.
    Sources:
    Dans cette série nous nous appuierons sur:
    1. Le livre " Atlas des zones vulnérables de Mauritanie" réalisé sous le contrôle
    scientifique de l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des
    Pêches
    2. Codes des pêches privés, droit de la mer et code de la marine marchande.
    Objectifs:
    Le but de cette série est de sensibiliser la société aux problèmes et aux menaces qui
    pèsent sur l’environnement marin et aux lois mauritaniennes afin de réduire les
    dangers.
    Travail conjoint de:
    Emira Molay Elhasen
    Najya Mahfoudh

                                                                                              - 17 -
Vidéo sur Facebook
« les côtes mauritaniennes : le poisson devient rare et la mer de plus en plus
exposée… »

                                                                                 - 18 -
Projet : article pollution marine et côtière en Mauritanie
     La pollution marine par les déchets : impacts sur la vie aquatiques, sur
     l’environnement côtier et les écosystèmes :

     •       Les différents types de déchets
     •       Conséquence pollution marine
     •       Qu’est ce qui est fait par l’État, les ONG etc. pour réduire ses pollution
     marine
     Aller sur le terrain, et interroger des personnes ressources : ministère de
     l’environnement et un environnementaliste

Centre interprétation environnementale de Chami                                           - 19 -
Questions adressées aux candidats à l'élection présidentielle de 2019 sur la situation
environnementale.
Candidats: Mohamed Ould Ghazouani, Sidi
Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Mouloud

Il est remarqué que les facteurs de pression sur le milieu environnemental et côtier
ont augmenté en raison de l'activité minière dans le pays et à cause du non-respect
des normes de sécurité environnementale, ce qui est considéré par les experts
comme une menace pour l'homme, la terre et la mer.
Avez-vous un plan précis pour écarter ce danger potentiel à court et à long terme?
Nouakchott connait une intense activité industrielle et les produits polluants sont
exposés de façon anarchique dans les marchés, ce qui a entraîné l'augmentation du
taux de pollution de l'air à Nouakchott.
Avez-vous prévu dans votre programme une solution au problème?
Les plages mauritaniennes sont trop maltraitées par des pêcheurs mauritaniens et
étrangers, ce qui aggrave la pollution, et cause la disparition d’une grande quantité
de la richesse maritime.
Qu'allez-vous faire au sujet de ces comportements néfastes à l'économie maritime?

                                                                                         - 20 -
Entre le port de Tanit et Chami, le Parc National du Banc d’Arguin serait-
                                  il en danger ?

                                  Format : Reportage Vidéo face camera
                                  Durée : 2mn30

Voici la cote mauritanienne, qui est l’un des cotes les plus riches en écosystème marin et en biodiversités. Des
milliers d’espèces marins s’y développent et constituent une ressource halieutique importante pour la
Mauritanie. Il s’avère que c’est aussi un côte sensible, exposé à des agressions environnementales, impacté
par les activités humaines, pétrolières et gazières, par la constructions des infrastructures et par les
changements climatiques qui induit à une dégradation de l’écosystème marin sur le littoral.

Présentation 1

 Nous sommes à la plage des pécheurs, ici se concentrent plusieurs activités liées à la pêche, la production et
le commerce de poissons. Mais l’encombrement de la plage des pécheurs par des pirogues et autres activités
de pèches ne cesse d’accroitre et par conséquent l’Etat mauritanien a trouvé une alternative à cette
problématique : construire le port de Tanit. Ce port est situé à 60km au nord de NKTT non loin du Parc National
du Banc d’Arguin.

Interview ministère de la pèche « y’a-t-il une étude sur l’impact de la construction du port de Tanit? »

Présentation 2

Ce port créera de l’emploi certes et occasionnera une concentration démographique dans ses alentours, de
l’activité humaine par la pèche, de la pollution, mais risque de déranger l’écosystème marin.
Savez-vous que le Parc National du Banc d’Arguin s’étend sur une superficie de 12000km2, reconnu par
l’UNESCO comme patrimoine mondiale de l’humanité. Le banc d’Arguin est un rendez-vous de milliers
d’espèces d’oiseaux et de poissons qui y immigrent pour se développer et qui constituent une richesse
halieutique durable pour la Mauritanie. Alors imaginez la menace qui pèse sur la survie de ces espèces en
milieu marin et côtier ?

Interview du PRCM
Quelles sont les menaces probables Qui pèsent sur le PNBA et les mesures qui devront être prises pour y
remédier ?

Présentation 3

Cependant il n’y a pas que le port qui menace le PNBA il y’a aussi La ville de Chami qui se trouve à moins d’une
dizaine de kilomètres du PNBA, et qui abrite les sites d’exploitation d’or, regroupant des activités humaines
mais aussi occasionnant une pollution du sol côtier et de la mer par l’utilisation du mercure et du cyanure
rejetés en mer.

Interview de la société civile « Maimouna ONG biodivercités »
Quel est le rôle des Activistes de la mer pour protéger cette zone de toutes les agressions environnementales
qui la menace ?

Présentation 4 et conclusion

Le danger est imminent, alors devront nous agir maintenant ou attendre que les activités du port de Tanit
commencent ou que le mercure continue de détruire le sol côtier de Chami et impact le parc national du banc
d’Arguin pour enfin agir.

                                                                                                                   - 21 -
Du hublot dans son avion personnel, lors de sa tournée habituelle au-dessus de la
haute mer, le grand ornithologue scrute d’un œil d'explorateur les immensités bleues.
Tout à coup, il est surpris par la magnifique scène que lui offerte la côte
mauritanienne encore vierge. Celle-ci lui renvoi, dans une harmonie sublime, le reflet
d’un spectre tricolore grandiose.
Merveilleux décor qu’offre ainsi la nature, des millions d’espèces d'oiseaux
migrateurs, pélicans blancs, canards, cigognes et autres.
Le chercheur atterrit dans le banc d'Arguin, ile située au centre du bassin d’une baie
qui s’étire sur une superficie de 12 km², envoûté d’une part par la vue féerique de
colonnes de poissons migrateurs vers les récifs coralliens riches en algues rares, et
par la générosité d’une modeste population de pêcheurs, d’autre part.
Par cette découverte, Luc Hoffman va offrir à la Mauritanie le trésor naturel le plus
précieux de son histoire.
Entretien avec M’Barek Ould Soueilem. Un homme de la régionqui a connu Hoffman.
Le Suisse, né à Bâle (Suisse) en 1923, a pris en charge de protéger ce trésor,
dépensant son argent. Il entreprit fébrilement de grands efforts au niveau local pour
persuader l'État de le déclarer en 1976 comme parc protégé. Au niveau
international, il persuada l'UNESCO d’inscrire le site au patrimoine mondial

                                                                                         - 22 -
En effet, l'homme a consacré sa vie à ce sanctuaire où il attendait de pied ferme les
  migrations hivernales en provenance du Canada, et sans relâche celles estivales en
  provenance de l’Europe.
   Ces oiseaux semblaient bien l'aimer et le lui rendre en cherchant des yeux avant
  d'atterrir au terme d’un parcours de plus de dix mille kilomètres sans interruption ...
  Hoffman a aussi forgé une relation                      intime avec       les  habitants
  autochtones "Imraguens "et les dauphins grâce à son admirable sourire et son amour
  d’ornithologue doublé de l'anthropologue.
  Le troisième anniversaire de la mort de Luke Hoffman nous rappelle encore sa
  fidélité, sa loyauté, et son amour éternel qu’il a jusqu’au bout voué à la Mauritanie.
  ..............
  Que se passe-t-il ? ... S'adressant à sa famille ... Pourquoi les moyens du suivi de la
  réserve ne sont-ils pas déployés et pourquoi encore les conditions de vie difficile des
  habitants fidèles du banc ne c’est-elle pas améliorée ?
  N’ai-je pas, dans mon testament, prescrit que, chaque année, soit alloué à cette
  réserve de mon héritage le montant d’un million de dollars ?
  Avant d’achever sa phrase il est surpris de voir, par le hublot de son avion, les eaux
  de l’océan anormalement s’agiter. Très vite il se rend compte qu’il s’agissait d’ondes
  sismiques magnétiques émises par les sociétés de recherche du gaz de N’Diago et
  de Nouadhibou couvrant, entre les deux zones, inévitablement celle de la réserve.
  Une fois de plus, et sans avoir eu le temps de réaliser l’ampleur de la surprise, il est
  choqué à la vue d’énormes bateaux chinois de pêche, traînant derrière eux les filets
  de l’anéantissement de toutes les espèces aquatiques.
  Mais qu’est-ce que cela donc ? Qui a autorisé ces ennemis de l’environnement à
  pêcher dans les zones des récifs coralliens qui se sont formés au cours de milliers
  d’années
  Le pays ne dispose-t-il pas de lois pour les dissuader ?
  Se retournant vers le large face à Chami, il s'interroge sur la nature des énormes
  élévations de sable qui s’empilent tout proche de la côte.
  Nous accueillerons un expert pour répondre à ses questions.
  Alors son esprit descendit jusqu’à l’endroit que ses pieds foulèrent la première fois
  pour qu’il y soit enterré, avec ses rêves.

Séance ciné débat à Chami

                                                                                             - 23 -
Les pêcheurs
Type: Reportage vidéo
Durée : 2h30
Objet: Le rôle des visiteurs de la mer dans la préservation de l'environnement
(pêcheurs - citoyens)

                                          Centre interprétation environnementale de Chami-   24 -
Production pétrolière En Mauritanie : Quel avenir pour les communautés côtières ?
1.     Présentation du contexte mauritanien , écosystème marin riche et varié
2.     Montrer l’importance de l’activité de pêche pour la survie des communautés
côtières
3.     L’avènement de l’Introduction des activités pétrolières au début des années
2000
4.     La baisse des captures de pêche pour les communautés côtières
5.     L’impact de cette baisse sur les communautés côtières
6.     Les avis des experts ( pour ou contre)
7.     Nécessité de prendre des mesures ( s’inspirer des bonnes pratiques , exp de
la Norvège)
Ba Aliou Coulibaly, Journaliste free-lance, activiste de la société civile

                                                                                     - 25 -
Marieme Abbass &
     Khdeja Moujtaba
     Reportage sur le levé (ou l’exploration) sismique

      Type : Fichier vidéo (voix et image)
      Durée: 5 minutes
      Levé sismique
      25 000 000 explosions acoustiques enregistrées par levé sismique sur une superficie
      de 100 kilomètres carrés. Explosions suffisantes pour perturber et déstabiliser la
      sécurité de la mer.
      Les sociétés d’exploration effectuent des levés sismiques en libérant des vibrations
      d’énergie acoustique et en enregistrant l’énergie réfléchie par les roches pour fournir
      des images des fonds marins informant les géologues sur la probabilité de présence
      du pétrole ou du gaz dans la zone. Ce processus modifie l'écosystème marin et en
      impose un autre qui peut ne pas convenir aux poissons qui vont quitter la zone
      (le malheur des uns fait le bonheur des autres).
      Par mesure préventive, certains pays et certaines sociétés responsables interdisent
      de mener des levés sismiques pendant les saisons de migration des principales
      espèces.
      En Mauritanie, sur les plages qui s'étendent sur sept cent vingt kilomètres carrés, qui
      sont considérées parmi les plus poissonneuses du monde et qui constituent un lieu
      de reproduction pour les poissons, plusieurs sociétés d'exploration du pétrole et du
      gaz sont actives. Ces sociétés ont-elles pris les mesures nécessaires pour préserver
      le milieu marin ? Le contrôle sur ces sociétés est-il suffisant?
      Entretien avec un expert infographe
      Plusieurs mesures devraient être prises pour atténuer les dégâts du levé sismique.
      Recommandations :
-   Faire participer les organismes de protection de l'environnement et du secteur de la
      pêche, ainsi que des communautés côtières à la préparation d'études
      environnementales stratégiques et à l'identification de zones et de périodes sensibles
      pour les levés sismiques;
-   S'assurer que les mesures d'atténuation sont appliquées;
-   Eviter les levés sismiques dans les zones peu profondes et vulnérables telles que les
      réserves marines, les zones du mangrove, les embouchures, les pelouses marines,
      ainsi que dans toute autre zone incubatrice;
-   Interdire les levés sismiques pendant la saison de migration d'espèces importantes ou
      lorsqu'il y a des baleines;
-   Obliger les demandeurs de licences pour les levés sismiques à effectuer des études
      préalables d’impact sur l'environnement, avant l'octroi de toute licence
      (conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) ;
-   Encourager les sociétés à utiliser la technologie de démarrage progressif.

                                                                                                - 26 -
Les sociétés pétrolières et minières disposent de moyens financiers, techniques et
politiques leur permettant de défendre leurs intérêts commerciaux, tandis que les
projets d'extraction dans de nombreux pays en développement ne sont pas
suffisamment contrôlés par les gouvernements et les citoyens.
En l'absence de contrôle efficace, les sociétés peuvent jouer sur les normes sociales
et environnementales afin de générer des profits financiers à court terme, exploitant
ainsi de manière injuste et punissant la population locale, l'environnement et les
gouvernements. Ce qui met en péril la richesse marine, et appelle les efforts
concertés du gouvernement, de la population locale, de la société civile et des
médias pour surveiller le travail des sociétés d’exploration afin de réduire les
dommages pouvant en résulter.

                                                                                        - 27 -
Sujet : Mortalité des animaux marins
Titre: Mauritanie cimetière des mammifères
Angle de traitement :
Nous allons nous concentrer sur trois décès récents, précisément la mort de veaux
de mer sur les côtes de Nouadhibou, pour attirer l'attention du public et des
décideurs politiques sur l’importance de protéger les créatures marines hautement
indispensables à l'équilibre écologique naturel, de changer les mauvais
comportements responsables de leur mort et de lutter contre la pollution qui menace
leur environnement.
Cadre général:
La zone maritime mauritanienne est l’une des zones les plus riches du monde par
ses ressources maritimes et par sa diversité environnementale en raison de la
combinaison de nombreux phénomènes naturels qui permettent la disponibilité de la
nourriture et des conditions de vie idéales. Toutefois, l’accroissement des activités de
pêche, l’exploitation minière et le transport maritime, ainsi que la pression croissante
exercée sur les plages par les usines et les eaux usées, tout ceci forme une pression
sur l'environnement et ses habitants, y compris les mammifères, les requins, les
tortues et les oiseaux.

                                                                                           - 28 -
Menaces sur l'environnement côtier mauritanien
    Court métrage
    Pollution dans les zones côtières:
§ Pollution sur les côtes de Nouadhibou
§ Pollution au Banc d'Arguin (danger du mercure provenant des résidus miniers dans la
    localité de Shami)
§ Pollution dans la région de Ndiago
    Quel est le rôle de la société civile et des médias dans la mobilisation et la
    sensibilisation?
  • Focus sur les dangers des matières plastiques et des résidus du pétrole et leur
    dangerosité pour la vie marine
  • Prélèvement d'échantillons vivants de plages engagées dans des travaux de pêche
    et d'entretien, en plus de l'infrastructure contenant des déchets dangereux
    (Nouadhibou comme modèle)
  • Entretiens avec des acteurs environnementaux ainsi que des biologistes marins.
    Photos prises des lieux pollués qui affectent la vie sur la côte

                                                                                        - 29 -
Sensibilisation à travers des capsules vidéos sur la
pollution marines
Sensibilisation à travers des images photographie et infographie sur la préservation
de l’écosystème marin
Publication et diffusion de messages de sensibilisation relative à la préservation de
l’environnement particulièrement l’écosystème marin
Publication et partage de tous articles documentaires relatifs à l’environnement de
manière générale.
Possibilité de créer des débats autour des questions liées à l’exploitation du gaz et
du pétrole en Mauritanie.
Toutes ces actions se feront à travers les réseaux sociaux.

                                                                                        - 30 -
CONCOURS

                 Vous êtes Journaliste-citoyen (citoyen-reporter, lanceur d’alerte, …) ou
                 Journaliste social (blogueur, professionnel de la communication...) ou
Journaliste d’enquête (professionnel de l’information), ou simplement Observateur ….

L’ODD 14 vous préoccupe ? L’avenir de la mer et ses ressources en Mauritanie vous
interpelle ? Vous partagez la conviction qu’il est possible de concilier développement
économique & avec la conservation d’un environnement côtier et marin sain et productif
pour le bien-être des populations vous avez besoin de renforcer vos connaissances sur le
milieu marin, sur les enjeux et les défis de demain ?

  Vous voulez devenir un « incollable » sur les diverses préoccupations des acteurs de la mer ?

              Vous voulez devenir Journaliste & Reporter de la Mer (JRM) ?

                           Participez à notre « Concours JRM » !

 Profiter d’une opportunité inédite : bénéficiez d’une formation intense sur le Journalisme
de Solutions sensible aux impacts environnementaux des infrastructures côtières et des
activités pétrolières et gazières en offshore.

Une équipe de spécialistes vous aidera durant 5 cinq jours à développer vos compétences
en techniques de tournage, montage, photographie ou infographie.

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                                                                                                  - 31 -
TDR FORMATION

 JOURNALISTES & REPORTERS DE LA MER (JRM)
Renforcement des capacités des reporters et journalistes sur         la gestion
environnementale des infrastructures & des activités Pétrolières et Gazières en
Mauritanie - campagne de sensibilisation

Contexte

Le littoral mauritanien a une longueur approximative de 720 km et la surface totale
de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du pays couvre 230.000 km2. Plusieurs
aires littorales et marines y constituent des habitats fragiles qui abritent un niveau
très élevé de biodiversité et suscitent un intérêt particulier pour la conservation
internationale.

Les services économiques fournis par cet écosystème marin sont importants, en
particulier en termes de pêche : plus de 10 % du PIB, un apport important en
devises et plus du tiers des emplois dans le pays.

Créé en 1976 et classé zone humide d’importance internationale (Convention
Ramsar) en 1982 et site du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en
1989, le Parc National du Banc d’Arguin, PNBA, est le plus grand parc national
marin et côtier en Afrique. Avec une superficie de 12.000 km2, il couvre le tiers du
linéaire côtier mauritanien.

Créé en 1991, le Parc National du Diawling (PND) est une aire protégée de 16.000
ha classée comme site RAMSAR en 1994 pour l’importance de ses zones humides.
Il se situe sur la rive droite du bas delta du fleuve Sénégal à l’interface fleuve –
océan, première bande de verdure après les zones désertiques qui occupent les
deux tiers du littoral.

Le site de la Baie de l’Etoile, situé sur la presqu’île du Cap Blanc à 13 km au nord de
la ville de Nouadhibou, est doté de caractéristiques écologiques remarquables et fait
l’objet d’un projet de classement.

La Réserve Satellite du Cap Blanc (RSCB – 2,10 km2 sous administration du PNBA),
située sur la pointe Sud de la presqu’île de Nouadhibou, a été créée en 1986 pour
protéger une des dernières populations au monde de Phoques moines.

D’autres espaces côtiers et marins ont été identifiés, dans le but de tisser un maillage
cohérent d’aires protégées et de sauvegarder ainsi les habitats représentatifs et
écosystèmes sensibles de la mer et du littoral mauritaniens. La protection de ses
habitats est d’une extrême priorité mondiale, car ils abritent une biodiversité unique
et potentiellement mise en danger par les effets combinés du changement climatique
et des activités humaines.

                                                                                           - 32 -
Sur ce littoral, les hauts fonds, vasières et herbiers forment des zones à valeur
écologique essentielle pour la biodiversité à l’échelle régionale (de nombreuses
espèces de poissons et crustacés s’y reproduisent) et mondiale (oiseaux migrateurs).
Les mangroves contribuent à la protection du littoral face à l’élévation du niveau
marin et aux événements climatiques extrêmes Elles jouent un rôle écologique
important en tant que zone de repos, de reproduction et d’alimentation de
nombreuses espèces, en plus des ressources qu'elles procurent aux communautés.
La plupart des plages sableuses constituent des sites de pontes des espèces telles
que les tortues marines. Les herbiers marins, même s’ils sont encore moins bien
connus, ont un rôle écologique et économique certain : ils représentent, entre autres
un important pôle de biodiversité et ont une importante capacité de séquestration du
Carbonne.

La protection durable du littoral mauritanien contre les risques de pollution et de
surexploitation constitue donc un impératif majeur en matière de gestion des
ressources halieutiques.

En effet, ce littoral se transforme rapidement par le fait du développement – soit par
la construction d’infrastructures touristiques et urbaines – soit par des activités
d’exploitation minières, pétrolières ou gazières. Cette transformation entraine une
dégradation des sites naturels de pontes des tortues marines, la destruction de la
mangrove et la régression rapide et importante des surfaces d’herbiers marins.

Loin de disparaître, cette dynamique va au contraire se poursuivre car la Mauritanie
a adopté de nouveaux modèles de développement qui se traduisent entre autres par
la construction de nouvelles villes (le cas de Chami), de nouvelles infrastructures
routières et maritimes (la route de Mamghar), ainsi que l’accroissement des
capacités d’exploitation et de stockage portuaire des hydrocarbures (par exemple
dans le golfe d’Arguin), sans compter les découvertes de nouveaux gisements
gaziers et pétroliers et l’exploitation des mines d’or avoisinantes.

Les impacts réels et probables de ces nouvelles infrastructures et/ou activités sur les
écosystèmes marins côtiers ne ressortent pas toujours dans les documents des
services du suivi et du contrôle environnemental de la construction des
infrastructures et de la société civile. Il y a un déficit global et important d’outils et de
connaissances pour une gestion intégrée des zones côtières, ce qui constitue un
handicap sérieux pour la réduction des impacts négatifs potentiellement importants
de ces infrastructures et des activités sur les écosystèmes côtiers.

Cadre général

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet cadre de la MAVA pour l’Afrique de
l’Ouest, destiné à mobiliser et sensibiliser les acteurs du littoral sur la mise en œuvre
d’un cadre réglementaire et juridique efficace et effectif relatif à la construction et à la
gestion des infrastructures côtières en vue d’en réduire les impacts négatifs
potentiels notamment sur le site sensible de l’aire marine protégée PNBA.

Le projet renforcera également les capacités de veille et d'alerte citoyenne par
l’organisation d’ateliers locaux, nationaux et régionaux pour identifier et faire partager
au plus grand nombre (grand public, formateurs) les impacts potentiels réels des

                                                                                                - 33 -
activités offshores liées à l’exploitation du GAZ et Pétrole et/ou des infrastructures
    non conformes.

    Objectifs de l’atelier

    La requête la plus récurrente étant celle de la société civile qui demande une plus
    grande disponibilisation et un accès plus facile aux informations aujourd’hui aussi
    rares qu’inaccessibles.
    Aussi, nous sommes convaincus que les masses médias (réseaux sociaux et médias
    classiques), s’ils sont suffisamment bien outillés, peuvent répondre à cette demande
    et jouer un rôle important dans ce processus complexe de mobilisation et de
    sensibilisation nécessaires pour la préservation des écosystèmes littoraux.

    En effet, si nous réussissons à outiller les médias et à renforcer leur rôle dans la
    chaine de transmission de l’information en commençant par sa production par les
    acteurs publiques ou privés, puis sa transmission vers le citoyen lambda ou vice
    versa du citoyen vers les acteurs et décideurs, nous aurons ainsi développé des
    systèmes de communication et d’information fiables qui pourront servir comme outils
    de sensibilisation et de plaidoyers à l’usage de la société civile, des élus locaux, des
    parlementaires et des décideurs politiques .

    Objectifs opérationnels

ü Former au moins 12 Journalistes Reporters de la Mer (6 duos lanceurs d’alerte
   observateurs et journalistes) sur les enjeux la construction des infrastructures -
   activités gazières et pétrolières en Mauritanie.
ü Accompagner les 12 JRM à concevoir et à produire des éléments d’informations
   accessibles au grand public sous différents formats : vidéo, photoreportage, article
   de presse, des reportages, affiches, sur la thématique.

    Résultats attendus

ü Un manuel de formation et guide contenant des outils de communication mais aussi
   des informations sur les écosystèmes côtiers et les enjeux du développement –
   destiné à tous les usagers du domaine (formateurs, journalistes, observateurs ou
   journalistes reporters).
ü Produits (reportages vidéos, audio, papiers, films, documentaires, photos,
   infographies, posters) finalisés et prêts à la diffusion sur la thématique
ü Diffusion de l’ensemble des reportages réalisés dans le cadre de l’Atelier
ü Un festival de Cinéma dédié à la Mer
ü 12 journalistes capables de produire et de diffuser de façon autonome des éléments de
   communication sur la thématique des enjeux liés au développement et à la
   conservation de la zone côtière

    Durée de la formation

    La formation intitulée «Des deux côtés du littoral » s’étale sur 5 jours répartis comme
    suit :

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1 jour d’immersion des journalistes sur la problématique de l’exploitation pétrolière et
gazière Offshore & sur l’impact environnemental des infrastructures côtières -
Rappel des notions et techniques de base du journalisme et du journalisme de
solutions.

1 jour pour réfléchir - sur la relation entre l’homme et la nature & sur les synopsis des
produits à réaliser sur le terrain.

1 jour de mission de terrain sur le littoral (réserve Chott Boul)

2 jours pour la finalisation des produits et du draft du guide du journaliste.

Méthodologie de l’atelier

L'approche de formation sera basée sur des méthodes participatives et inclusives.
L’atelier sera articulé autour des séquences suivantes :

ü       Immersion sur les impacts des infrastructures et des activités pétrolières et
gazières sur le littoral
ü       Identification des sujets de reportages et recherche documentaire
ü       Initiation aux techniques de tournage avec/sans montage et de diffusion
(atelier 1) techniques de photographie et utilisation de drone (atelier 2) infographie et
PAO (atelier 3)
ü       Préparation des synopsis et format des produits à réaliser par les JRM sur le
terrain
ü       Sortie au Port de Tanit et le centre d’Orpaillage de Chami.
ü        Retour à Nouakchott pour la visualisation et la finalisation des produits
réalisés par journalistes
ü       Écriture du guide du journaliste.

Pour ce faire 5 consultants seront recrutés : 1 cinéaste-anthropologue – 1
environnementaliste – 1 photographe – 1 infographe – 1 journaliste reporter
d’images.

Méthodologie de sélection et profils des reporters et journalistes

Le candidat devra être journaliste, reporter, blogueur, observateur, ou photographe,
actif sur les médias sociaux, public ou privé : web, radio, TV et presse écrite ou
électronique et justifier d’un intérêt pour la thématique.

La sélection se fera à travers un appel à participation par voie de concours (voir
règlement du concours) via les réseaux sociaux (meilleure production lors de ces 5
dernières années de photos, reportages, ou articles…publications sur la thématique).
 Le dossier de soumission comprend outre le CV du candidat, un lien électronique
vers les produits réalisés sur la thématique par le candidat.

Le meilleur travail réalisé durant cette formation et qui aura le plus d’impact durant le
mois sera récompensé par un Prix spécial lors de la journée mondiale des océans, le
08 juin 2019 (une manifestation qui sera co-organisée avec le Bacomab au Village
de la Biodiversité).

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