" Des deux côtés du littoral " - TRAVAUX PRATIQUES - Village de la biodiversité ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Grâce à l’appui technique et financier de nos partenaires Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Direction du Contrôle Environnemental « Des deux côtés du littoral » TRAVAUX PRATIQUES A l’attention des formateurs, journalistes, reporters, observateurs ou journalistes-citoyens Crédits image : enHaut.org Juillet 2019
SOMMAIRE : - Introduction du livret P4 - La Zone Côtière et Marine : richesses et vulnérabilité P5 - Les risques liés au développement des hydrocarbures P6 - Les outils de planification et de gestion de la ZCM P7 - Les risques associés au développement des infrastructures P8 - Pratiques journalistiques : le journalisme de solutions P9 - L’homme et la nature : préparation du terrain P10 - Déontologie et droit à l’image P11 - Écriture du reportage P12 - Techniques et moyens technologiques P13 - Sortie de terrain P14 - Écriture des projets à développer pour la compétition P15 ANNEXES - Techniques d’imagerie photographique P30 - Termes de références du concours P31 - Termes de référence de la formation P32 - Agenda de la formation P33 - Photos de la cérémonie de remise des prix aux lauréats P39 - Participants à la formation P40 - Partenaires techniques et financiers P43 - Remerciements P44 -3-
La restitution de cet atelier de renforcement des capacités - des journalistes, reporters et observateurs sur les thématiques environnementales et sur les nouvelles techniques de reportage par les téléphones portables – est présentée ici sous forme de travaux pratiques guidées, car nous avons désiré partager les résultats de cette expérience inédite, que nous avons voulu inspirante - avec d’autres usagers. Inédite, parce qu’elle a été participative et qu’elle a su créer des ponts entre les professionnels de l’information et les lanceurs d’alerte… Durant cinq riches journées, les participants ont échangé leurs expériences, leurs idées, leurs difficultés, leurs aspirations, mais aussi et surtout leur engagement à travailler ensemble pour une meilleure compréhension des enjeux et pour relever les défis auxquels sont confrontés, aujourd’hui, notre riche biodiversité marine et son écosystème exceptionnel. Vous trouverez dans ce document, un condensé brut des interventions des professionnels qui nous ont généreusement accompagnés dans cette belle aventure, leurs contacts et ceux et de toute l’équipe fondatrice du Réseau des Journalistes et Reporters de la Mer (JRM). « On aime ce qui nous a émerveillé, et on protège ce que l’on aime ». J.Y. Cousteau. Maimouna Saleck Journaliste et Présidente de l’ONG BiodiverCités -4-
Frédéric Marret Responsable de GOPA/ECO Co-Management des ressources marines, côtières et terrestres (CorMCT) "Gestion Intégrée Sensible au Climat des Ressources Marines et Côtières" Un programme soutenu par le gouvernement fédéral allemand par l‘intermédiaire de Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH frederic.marret@gopa.de « Au-delà des sites connus comme le Parc National du Banc d’Arguin, la baie de l’Etoile ou le Parc National du Diawling, bien d’autres écosystèmes situés plus au large, à l’abri des regards, contribuent tout autant au renouvellement de la ressource halieutique, ressource fondamentale pour le développement économique et social de la Mauritanie. Tous ces écosystèmes sont potentiellement affectés par l’intensification des activités de pêche, le trafic maritime, l’exploration et l’exploitation pétrolière ou encore le changement climatique. Le développement durable du pays dépend en particulier de leur sauvegarde. La présentation fait le point sur les caractéristiques de ces écosystèmes et sur leur vulnérabilité, tout en décrivant les actions menées par le gouvernement pour leur bonne gestion. Un dernier point évoque les pistes de travail pour les journalistes intéressés par la thématique de la mer et du littoral». -5-
Risques environnementaux liés au développement des hydrocarbures amont en Mauritanie Ould SELME Mohamed Abdallahi Directeur Adjoint du Contrôle environnemental Ministère de l’Environnement et du Développement Durable medselme@gmail.com Ce qu’il faut retenir : Risque = Danger x Exposition Le danger réside dans les activités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures. Les milieux naturels sont exposés à ce danger. Le risque est donc le croisement entre les activités d’exploration/exploitation et le milieu naturel récepteur. La Mauritanie dispose de deux blocs : le bassin marin et côtier et le bassin de Taoudeni Le processus d’exploration: les études sismiques (2D et 3D) le sondage électromagnétique à source contrôlée et les forages pétroliers. L’exploitation pétrolière et gazière en Mauritanie : Le champ pétrolifère Chinguetti : en phase d’abandon - Le projet de production gazière GTA : en phase de construction Il existe trois types de déchets issus de l’exploration/exploitation : Émissions atmosphériques. Les rejets liquides. Les déchets solides La pollution par les hydrocarbures est de deux types : Marée noire (évènement accidentel).Pollution chronique (émissions atmosphériques, rejets liquides, déchets solides) Port de Pêche de Tanit -6-
LES OUTILS DE PLANIFICATION ET DE GESTION DES ZONES COTIERES ET MARTIMES Babana Yahya Expert maritime elbouyahya@yahoo.fr « Les côtes mauritaniennes connaissent de plus en plus de pression aussi bien du côté terre avec l’exode croissante des populations vers le littoral, le développement d’infrastructures portuaires, l’implantation de pôles halieutiques et de toutes sortes d’industries que du côté mer avec les nombreux bateaux de pêche qui sillonnent la zone économique exclusive large de 234000 km² et à cause également à l’intensification des activités pétrolières (exploration et production). Une exploitation non contrôlée des ressources naturelles (pêche, agriculture) et l’essor de nouveaux secteurs (pétrole, tourisme) risquent de faire peser d’avantage de pressions sur l’environnement et les écosystèmes côtiers mauritaniens. C’est pour toutes ces raisons que le Gouvernement a mis en place un ensemble d’instruments stratégiques et opérationnels pour assurer une gestion intégrée de ses zones côtières et maritimes. Le premier outil qui encadre la gestion des zones côtières et maritimes est l’Ordonnance n° 2007-037 du 17 avril 2007, qui définit le littoral comme une entité géographique constituée d’un espace sensible aux parties maritime et terrestre interdépendantes et aux frontières variables. Selon cette ordonnance, le littoral doit faire l'objet de mesures spécifiques d'aménagement, de protection, de gestion et de valorisation. A ce sujet, l’Ordonnance n° 2007-037 du 17 avril 2007 a prévu des outils et des organes d’aménagement du littoral. Parmi les outils d’aménagement du littoral prévus par ladite ordonnance, on peut citer le Plan d’Aménagement et de Gestion du Littoral (PAGL), les Directives d’Aménagement du Littoral (DAL) et une composante « Littoral » au niveau du FIE. Le PAGL fixe, pour l’ensemble du littoral, les orientations fondamentales à court et moyen terme en matière de développement durable, de mise en valeur du littoral et de protection de l’environnement. Sous ce contenu, le PAGL, dès qu’il existe, remplacera et substituera le PDALM de 2005. Le PAGL est approuvé par décret. Les Directives d’Aménagement du Littoral (DAL) sont l’instrument central pour la mise en œuvre du PAGL. Ils constituent des outils pour l'anticipation et la planification de l’occupation, de la valorisation, ou de la protection et la préservation des espaces. » -7-
DEMBA MARICO Coordonnateur de Programme - Gestion Intégrée et Résilience Côtière PARTENARIAT REGIONAL POUR LA CONSERVATION DE LA ZONE MARINE ET COTIERE EN AFRIQUE DE L’OUEST - PRCM Email : marico@prcmarine.org Twitter : @demba_marico www.prcmarine.org Infrastructures côtières et impacts associés en Afrique de l’Ouest « Le littoral ouest-africain est vulnérable par essence. Il se constitue de plages de sableuses, d’estuaires, de mangroves et de vasières. Ces dernières décennies, des mutations importantes ont eu lieu avec le développement des infrastructures portuaires, industrielles, touristiques, urbaines, minières, pétrolières, hydroagricoles, énergétiques et de transport. Celles-ci ont des impacts sur les écosystèmes marins et côtiers notamment les sites de pontes des tortues marines, les mangroves et les herbiers marins. D’où, des enjeux de conservation des ressources marines et côtières et de leurs services écosystémiques. La solution passe par la promotion d’infrastructures durables qui remplissent les fonctions économiques et sociales pour lesquelles elles sont conçues, tout en garantissant la préservation des fonctions écologiques des zones où elles sont implantées. » -8-
Mamadou Guèye Consultant en Communication Formateur Journalisme Reporter d'Images mgdoro55@gmail.com Ce qu'il faudrait retenir « Quand on a la chance d'être journaliste , on doit s'habiller du boubou de l'équité dans la démarche journalistique, qui doit être ponctué de crédibilité, de transparence, du respect d'autrui, de l'acquisition du savoir et de la connaissance continuellement sous le sceaux de l'éthique et de la déontologie. Durant ce stage de perfectionnement en Journalisme de Mer, les bénéficiaires ont faire preuve de professionnalisme dans leur démarche, de discipline lors des "confrontations questions réponses". Un comportement qui a facilité le donner et le recevoir. Cette quête du savoir qui s'est exprimée tout au long du stage, doit être suivi et entretenu pour que vive le professionnalisme dans le journalisme.» -9-
Pascale Féghali Anthropologue et cinéaste. feghalipascale@gmail.com Ce qu’il faudrait retenir : « Arriver avec une caméra suppose une approche spéciale. Établir au préalable le contact avec les personnes qu’on veut filmer afin qu’on devienne un élément familier de leur entourage. Si on veut les interviewer, respecter leur rythme de parole. Y inclure les silences. Les images parlent. Utiliser la description visuelle pour raconter une histoire. La prise d’image : Le cadrage est un choix du preneur d’images. Choisissez ce que vous voulez mettre à l’intérieur du cadre et ce que vous voulez laisser hors-cadre. Privilégier les plans fixes Le mouvement de la caméra devrait être justifié par une activité, un espace, un personnage. Utiliser les différentes sortes de commentaires en fonction des images : écrit, oral, direct, en voix off, bruits d’ambiance. Ne pas surcharger le champ sonore. Utiliser son corps comme trépied de la caméra pour une plus grande liberté durant le tournage en utilisant les positions de base pour les plans fixes et les possibilités de mouvement du corps pour les panoramiques et autres mouvements. Penser à un fil directeur qui tiendrait le film. Penser au montage durant le tournage pour une plus grande économie d’images. » Port de Pêche de Tanit - 10 -
MOHAMED BEDY HORMA JOURNALISTE REPORTER D’IMAGES Formateur en techniques de prise de vues et écriture sur images ; déontologie et droit à l’image. Ce qu’il faut retenir Le droit à l'image est un droit exclusif que vous avez sur votre image et l'utilisation qui en est faite. Les images peuvent être des photos ou vidéos sur lesquelles vous apparaissez et êtes reconnaissable, quel que soit le contexte : vacances, événement familial, manifestation culturelle ou religieuse, etc. Certaines images ne nécessitent pas d'autorisation des personnes concernées, sous réserve de ne pas porter atteinte à la dignité de la personne représentée. Exemples : 1- Images d’événements d'actualité qui peuvent être publiées sans l'autorisation des participants au nom du droit à l'information ou de création artistique 2- Images de personnalités publiques dans l'exercice de leur fonction (élus par exemple) à condition de les utiliser à des fins d'information 3- Images illustrant un sujet historique. Déontologie : il faut respecter : Les principes Les règles La vérification et le découpage de l’information avant toute publication La protection des sources. - 11 -
Aliya Abass Journaliste reporter d’images Formatrice en journalisme citoyen liyaambre@gmail.com Ce qui faudrait retenir « Il faut toujours se poser les bonnes questions… Qu’est-ce que je veux montrer dans ce cadre ? La composition d’un cadre doit déjà raconter une histoire. Il faut penser au sens que donne l’image, toujours utiliser son trépied pour la stabilité et le micro pour les interviews. Filmer avec ses oreilles et le réflexe qu’il faut avoir, c’est de toujours vérifier son matériel ( espace, batterie, micro, mode avion pour le smartphone…) Pas de son = pas d’image exploitable Lors du tournage, il faut se déplacer autrement dit changer d’axe, se placer allez au plus proche du sujet. On peut faire un ZOOM avec une VRAIE camera mais JAMAIS avec un smartphone car on perd en qualité d’images, n’hésitez pas à vous approcher du sujet pour changer les valeurs de plan. Quand vous filmez, pensez au découpage, réaliser plusieurs valeurs de plan pour donner du sens à vos image et pour un montage dynamique. La valeur de plan correspond à la taille qu’occupe le sujet dans une image. Qu’est-ce que je veux raconter comme histoire ? Il est impossible de tout dire dans un sujet, le choix de l’angle permet de se concentrer sur un aspect du sujet. Pour un reportage de qualité, il faut faire court et simple. » Centre de Chami des services orpaillage traditionnel - 12 -
Mohamed Lemine Ould Rajel Producteur, réalisateur mouhamedlemine61@gmail.com « Aujourd'hui, le travail du journaliste dans le monde dépend principalement des techniques et des moyens technologiques qui ont révolutionné le monde du journalisme et qui ont franchi des étapes importantes au niveau de la narration. Grâce à la technologie, nous avons aujourd'hui la possibilité de raconter l'histoire des plusieurs manières différentes. Nous sommes passés de la presse écrite (version papiers) à la presse électronique, puis à l’utilisation du téléphone mobile, les blogs et les médias sociaux ... Pour influencer l'opinion publique par nos récits et en faire des récits réussis, nous devons maîtriser les outils que nous utilisons, outils qui sont soumis à un ensemble de règles, ce qui en fait, non seulement un travail journalistique, mais une œuvre d'art qui a un fort impact sur le public cible. Afin de créer cette situation artistique, j'ai essayé, lors de l'atelier "Reporters de la mer", de mettre l'accent sur les techniques photographiques, qui constituent l'essentiel de la manière dont nous racontons les récits. » "Techniques d'imagerie photographique" en annexes - 13 -
SITES VISITES 1 – le Port de Pêche de Tanit : Complexe portuaire situé à 60 km au Nord de Nouakchott comprend un port îlot capable de recevoir 400 unités de pêche, un wharf d’accès de 550 m de longueur, différents bâtiments d’exploitation et de traitement des captures(chambres de froid et de stockage), des réseaux d’eau et d’assainissement ainsi qu’une citée pour l’hébergement des pêcheurs artisanaux. Inauguré en décembre 2018, il possède également un marché de poisson sur une superficie de 1740 m2, une centrale de production d’électricité d’une capacité de 3000 kilowatts et une station pour le dessalement des eaux de mer d’une capacité de 1000 m3 ainsi que tous les autres services essentiels pour l’exercice de la pêche artisanale. Ces différentes infrastructures ont chacune un fort impact environnemental sur la zone côtière et marine qui nécessite une gestion rigoureuse. 2- Le centre de CHAMI pour les services d’orpaillage traditionnels, créé en janvier 2018 sur une surface de 42 hectares, se situe à 200Km au Nord de Nouakchott et à quelques dizaines de mètres de la frontière du Parc National du Banc d’Arguin. Ce centre accueille plusieurs dizaines de broyeurs qui fonctionnent 24/24H consommant de centaines de tonnes d’eau potable et de plus de 200kg de mercure/jour dans des conditions catastrophiques pour l’homme et la nature, selon l’avis de plusieurs scientifiques. 3- Le Centre d’interprétation environnementale de Chami. Un musée écotouristique dédié à l’éducation environnementale. - 14 -
PROJETS DEVELOPPES LORS DE LA FORMATION - 15 -
Un court documentaire sur l'utilisation des filets en plastique et leur danger sur la vie marine. Titre: Green Killer Il y a quelques années, SAID vivait une vie différente de celle qu'il avait eue dans sa jeunesse. Le jeune homme allait à la plage pêcher différents types de poissons de différents poids et couleurs. Le film relate le périple de SAID qui remarque la disparition, à cause des polluants chimiques et des filets en plastique, des principales espèces de poisson qu’il a connu depuis de nombreuses années et qui constituaient une source de vie pour sa famille de père en fils dans l'environnement marin de la localité de Bellewakh (à 55 km au nord de Nouakchott). L’expert maritime Abdallahi affirme que l'Etat mauritanien a ratifié de nombreuses conventions internationales et a mis en place un grand nombre d’installations, mais le manque de contrôle et de sensibilisation a empêché la protection de nombreuses espèces en voie de disparition, et l'utilisation de tout ce qui menace l'écosystème unique de la côte mauritanienne, en particulier les filets en plastique. Rencontre avec des pêcheurs traditionnels qui utilisent des filets en plastique en essayant de comprendre pourquoi ils continuent à les utiliser malgré leur interdiction par la loi. Le film parle de la problématique de la poursuite de la pêche avec des filets en plastique dans de nombreuses zones tout au long du littoral mauritanien, notamment dans l'une des zones les plus privilégiées en Mauritanie et en Afrique de l’Ouest, en termes de biodiversité, à savoir le Parc National du Banc d’Arguin, inscrit au patrimoine mondial depuis 1989. https://web.facebook.com/reporters.de.la.mer/?ref=bookmarks Page Facebook de RJM 10ème jour de sa création. - 16 -
Une série de posts Facebook accompagnés de vidéos sous le titre: Le saviez-vous? Contenu: 1. Cette série contient des informations importantes sur les écosystèmes marins mauritaniens et sur les zones et espèces vulnérables. Elle fait connaitre les ressources maritimes et les menaces qui pèsent sur elles : que ce soit la pollution, la pêche commerciale excessive, les installations et infrastructures, ou l’exploration et les industries pétrolières. La série comprend également une présentation des lois régissant la zone côtière : droit de la mer, code de la pêche et le degré d’application application de ces lois. 2. Les entrées seront accompagnées d’entretiens avec des professeurs et des spécialistes. Sources: Dans cette série nous nous appuierons sur: 1. Le livre " Atlas des zones vulnérables de Mauritanie" réalisé sous le contrôle scientifique de l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches 2. Codes des pêches privés, droit de la mer et code de la marine marchande. Objectifs: Le but de cette série est de sensibiliser la société aux problèmes et aux menaces qui pèsent sur l’environnement marin et aux lois mauritaniennes afin de réduire les dangers. Travail conjoint de: Emira Molay Elhasen Najya Mahfoudh - 17 -
Vidéo sur Facebook « les côtes mauritaniennes : le poisson devient rare et la mer de plus en plus exposée… » - 18 -
Projet : article pollution marine et côtière en Mauritanie La pollution marine par les déchets : impacts sur la vie aquatiques, sur l’environnement côtier et les écosystèmes : • Les différents types de déchets • Conséquence pollution marine • Qu’est ce qui est fait par l’État, les ONG etc. pour réduire ses pollution marine Aller sur le terrain, et interroger des personnes ressources : ministère de l’environnement et un environnementaliste Centre interprétation environnementale de Chami - 19 -
Questions adressées aux candidats à l'élection présidentielle de 2019 sur la situation environnementale. Candidats: Mohamed Ould Ghazouani, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Mouloud Il est remarqué que les facteurs de pression sur le milieu environnemental et côtier ont augmenté en raison de l'activité minière dans le pays et à cause du non-respect des normes de sécurité environnementale, ce qui est considéré par les experts comme une menace pour l'homme, la terre et la mer. Avez-vous un plan précis pour écarter ce danger potentiel à court et à long terme? Nouakchott connait une intense activité industrielle et les produits polluants sont exposés de façon anarchique dans les marchés, ce qui a entraîné l'augmentation du taux de pollution de l'air à Nouakchott. Avez-vous prévu dans votre programme une solution au problème? Les plages mauritaniennes sont trop maltraitées par des pêcheurs mauritaniens et étrangers, ce qui aggrave la pollution, et cause la disparition d’une grande quantité de la richesse maritime. Qu'allez-vous faire au sujet de ces comportements néfastes à l'économie maritime? - 20 -
Entre le port de Tanit et Chami, le Parc National du Banc d’Arguin serait- il en danger ? Format : Reportage Vidéo face camera Durée : 2mn30 Voici la cote mauritanienne, qui est l’un des cotes les plus riches en écosystème marin et en biodiversités. Des milliers d’espèces marins s’y développent et constituent une ressource halieutique importante pour la Mauritanie. Il s’avère que c’est aussi un côte sensible, exposé à des agressions environnementales, impacté par les activités humaines, pétrolières et gazières, par la constructions des infrastructures et par les changements climatiques qui induit à une dégradation de l’écosystème marin sur le littoral. Présentation 1 Nous sommes à la plage des pécheurs, ici se concentrent plusieurs activités liées à la pêche, la production et le commerce de poissons. Mais l’encombrement de la plage des pécheurs par des pirogues et autres activités de pèches ne cesse d’accroitre et par conséquent l’Etat mauritanien a trouvé une alternative à cette problématique : construire le port de Tanit. Ce port est situé à 60km au nord de NKTT non loin du Parc National du Banc d’Arguin. Interview ministère de la pèche « y’a-t-il une étude sur l’impact de la construction du port de Tanit? » Présentation 2 Ce port créera de l’emploi certes et occasionnera une concentration démographique dans ses alentours, de l’activité humaine par la pèche, de la pollution, mais risque de déranger l’écosystème marin. Savez-vous que le Parc National du Banc d’Arguin s’étend sur une superficie de 12000km2, reconnu par l’UNESCO comme patrimoine mondiale de l’humanité. Le banc d’Arguin est un rendez-vous de milliers d’espèces d’oiseaux et de poissons qui y immigrent pour se développer et qui constituent une richesse halieutique durable pour la Mauritanie. Alors imaginez la menace qui pèse sur la survie de ces espèces en milieu marin et côtier ? Interview du PRCM Quelles sont les menaces probables Qui pèsent sur le PNBA et les mesures qui devront être prises pour y remédier ? Présentation 3 Cependant il n’y a pas que le port qui menace le PNBA il y’a aussi La ville de Chami qui se trouve à moins d’une dizaine de kilomètres du PNBA, et qui abrite les sites d’exploitation d’or, regroupant des activités humaines mais aussi occasionnant une pollution du sol côtier et de la mer par l’utilisation du mercure et du cyanure rejetés en mer. Interview de la société civile « Maimouna ONG biodivercités » Quel est le rôle des Activistes de la mer pour protéger cette zone de toutes les agressions environnementales qui la menace ? Présentation 4 et conclusion Le danger est imminent, alors devront nous agir maintenant ou attendre que les activités du port de Tanit commencent ou que le mercure continue de détruire le sol côtier de Chami et impact le parc national du banc d’Arguin pour enfin agir. - 21 -
Du hublot dans son avion personnel, lors de sa tournée habituelle au-dessus de la haute mer, le grand ornithologue scrute d’un œil d'explorateur les immensités bleues. Tout à coup, il est surpris par la magnifique scène que lui offerte la côte mauritanienne encore vierge. Celle-ci lui renvoi, dans une harmonie sublime, le reflet d’un spectre tricolore grandiose. Merveilleux décor qu’offre ainsi la nature, des millions d’espèces d'oiseaux migrateurs, pélicans blancs, canards, cigognes et autres. Le chercheur atterrit dans le banc d'Arguin, ile située au centre du bassin d’une baie qui s’étire sur une superficie de 12 km², envoûté d’une part par la vue féerique de colonnes de poissons migrateurs vers les récifs coralliens riches en algues rares, et par la générosité d’une modeste population de pêcheurs, d’autre part. Par cette découverte, Luc Hoffman va offrir à la Mauritanie le trésor naturel le plus précieux de son histoire. Entretien avec M’Barek Ould Soueilem. Un homme de la régionqui a connu Hoffman. Le Suisse, né à Bâle (Suisse) en 1923, a pris en charge de protéger ce trésor, dépensant son argent. Il entreprit fébrilement de grands efforts au niveau local pour persuader l'État de le déclarer en 1976 comme parc protégé. Au niveau international, il persuada l'UNESCO d’inscrire le site au patrimoine mondial - 22 -
En effet, l'homme a consacré sa vie à ce sanctuaire où il attendait de pied ferme les migrations hivernales en provenance du Canada, et sans relâche celles estivales en provenance de l’Europe. Ces oiseaux semblaient bien l'aimer et le lui rendre en cherchant des yeux avant d'atterrir au terme d’un parcours de plus de dix mille kilomètres sans interruption ... Hoffman a aussi forgé une relation intime avec les habitants autochtones "Imraguens "et les dauphins grâce à son admirable sourire et son amour d’ornithologue doublé de l'anthropologue. Le troisième anniversaire de la mort de Luke Hoffman nous rappelle encore sa fidélité, sa loyauté, et son amour éternel qu’il a jusqu’au bout voué à la Mauritanie. .............. Que se passe-t-il ? ... S'adressant à sa famille ... Pourquoi les moyens du suivi de la réserve ne sont-ils pas déployés et pourquoi encore les conditions de vie difficile des habitants fidèles du banc ne c’est-elle pas améliorée ? N’ai-je pas, dans mon testament, prescrit que, chaque année, soit alloué à cette réserve de mon héritage le montant d’un million de dollars ? Avant d’achever sa phrase il est surpris de voir, par le hublot de son avion, les eaux de l’océan anormalement s’agiter. Très vite il se rend compte qu’il s’agissait d’ondes sismiques magnétiques émises par les sociétés de recherche du gaz de N’Diago et de Nouadhibou couvrant, entre les deux zones, inévitablement celle de la réserve. Une fois de plus, et sans avoir eu le temps de réaliser l’ampleur de la surprise, il est choqué à la vue d’énormes bateaux chinois de pêche, traînant derrière eux les filets de l’anéantissement de toutes les espèces aquatiques. Mais qu’est-ce que cela donc ? Qui a autorisé ces ennemis de l’environnement à pêcher dans les zones des récifs coralliens qui se sont formés au cours de milliers d’années Le pays ne dispose-t-il pas de lois pour les dissuader ? Se retournant vers le large face à Chami, il s'interroge sur la nature des énormes élévations de sable qui s’empilent tout proche de la côte. Nous accueillerons un expert pour répondre à ses questions. Alors son esprit descendit jusqu’à l’endroit que ses pieds foulèrent la première fois pour qu’il y soit enterré, avec ses rêves. Séance ciné débat à Chami - 23 -
Les pêcheurs Type: Reportage vidéo Durée : 2h30 Objet: Le rôle des visiteurs de la mer dans la préservation de l'environnement (pêcheurs - citoyens) Centre interprétation environnementale de Chami- 24 -
Production pétrolière En Mauritanie : Quel avenir pour les communautés côtières ? 1. Présentation du contexte mauritanien , écosystème marin riche et varié 2. Montrer l’importance de l’activité de pêche pour la survie des communautés côtières 3. L’avènement de l’Introduction des activités pétrolières au début des années 2000 4. La baisse des captures de pêche pour les communautés côtières 5. L’impact de cette baisse sur les communautés côtières 6. Les avis des experts ( pour ou contre) 7. Nécessité de prendre des mesures ( s’inspirer des bonnes pratiques , exp de la Norvège) Ba Aliou Coulibaly, Journaliste free-lance, activiste de la société civile - 25 -
Marieme Abbass & Khdeja Moujtaba Reportage sur le levé (ou l’exploration) sismique Type : Fichier vidéo (voix et image) Durée: 5 minutes Levé sismique 25 000 000 explosions acoustiques enregistrées par levé sismique sur une superficie de 100 kilomètres carrés. Explosions suffisantes pour perturber et déstabiliser la sécurité de la mer. Les sociétés d’exploration effectuent des levés sismiques en libérant des vibrations d’énergie acoustique et en enregistrant l’énergie réfléchie par les roches pour fournir des images des fonds marins informant les géologues sur la probabilité de présence du pétrole ou du gaz dans la zone. Ce processus modifie l'écosystème marin et en impose un autre qui peut ne pas convenir aux poissons qui vont quitter la zone (le malheur des uns fait le bonheur des autres). Par mesure préventive, certains pays et certaines sociétés responsables interdisent de mener des levés sismiques pendant les saisons de migration des principales espèces. En Mauritanie, sur les plages qui s'étendent sur sept cent vingt kilomètres carrés, qui sont considérées parmi les plus poissonneuses du monde et qui constituent un lieu de reproduction pour les poissons, plusieurs sociétés d'exploration du pétrole et du gaz sont actives. Ces sociétés ont-elles pris les mesures nécessaires pour préserver le milieu marin ? Le contrôle sur ces sociétés est-il suffisant? Entretien avec un expert infographe Plusieurs mesures devraient être prises pour atténuer les dégâts du levé sismique. Recommandations : - Faire participer les organismes de protection de l'environnement et du secteur de la pêche, ainsi que des communautés côtières à la préparation d'études environnementales stratégiques et à l'identification de zones et de périodes sensibles pour les levés sismiques; - S'assurer que les mesures d'atténuation sont appliquées; - Eviter les levés sismiques dans les zones peu profondes et vulnérables telles que les réserves marines, les zones du mangrove, les embouchures, les pelouses marines, ainsi que dans toute autre zone incubatrice; - Interdire les levés sismiques pendant la saison de migration d'espèces importantes ou lorsqu'il y a des baleines; - Obliger les demandeurs de licences pour les levés sismiques à effectuer des études préalables d’impact sur l'environnement, avant l'octroi de toute licence (conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) ; - Encourager les sociétés à utiliser la technologie de démarrage progressif. - 26 -
Les sociétés pétrolières et minières disposent de moyens financiers, techniques et politiques leur permettant de défendre leurs intérêts commerciaux, tandis que les projets d'extraction dans de nombreux pays en développement ne sont pas suffisamment contrôlés par les gouvernements et les citoyens. En l'absence de contrôle efficace, les sociétés peuvent jouer sur les normes sociales et environnementales afin de générer des profits financiers à court terme, exploitant ainsi de manière injuste et punissant la population locale, l'environnement et les gouvernements. Ce qui met en péril la richesse marine, et appelle les efforts concertés du gouvernement, de la population locale, de la société civile et des médias pour surveiller le travail des sociétés d’exploration afin de réduire les dommages pouvant en résulter. - 27 -
Sujet : Mortalité des animaux marins Titre: Mauritanie cimetière des mammifères Angle de traitement : Nous allons nous concentrer sur trois décès récents, précisément la mort de veaux de mer sur les côtes de Nouadhibou, pour attirer l'attention du public et des décideurs politiques sur l’importance de protéger les créatures marines hautement indispensables à l'équilibre écologique naturel, de changer les mauvais comportements responsables de leur mort et de lutter contre la pollution qui menace leur environnement. Cadre général: La zone maritime mauritanienne est l’une des zones les plus riches du monde par ses ressources maritimes et par sa diversité environnementale en raison de la combinaison de nombreux phénomènes naturels qui permettent la disponibilité de la nourriture et des conditions de vie idéales. Toutefois, l’accroissement des activités de pêche, l’exploitation minière et le transport maritime, ainsi que la pression croissante exercée sur les plages par les usines et les eaux usées, tout ceci forme une pression sur l'environnement et ses habitants, y compris les mammifères, les requins, les tortues et les oiseaux. - 28 -
Menaces sur l'environnement côtier mauritanien Court métrage Pollution dans les zones côtières: § Pollution sur les côtes de Nouadhibou § Pollution au Banc d'Arguin (danger du mercure provenant des résidus miniers dans la localité de Shami) § Pollution dans la région de Ndiago Quel est le rôle de la société civile et des médias dans la mobilisation et la sensibilisation? • Focus sur les dangers des matières plastiques et des résidus du pétrole et leur dangerosité pour la vie marine • Prélèvement d'échantillons vivants de plages engagées dans des travaux de pêche et d'entretien, en plus de l'infrastructure contenant des déchets dangereux (Nouadhibou comme modèle) • Entretiens avec des acteurs environnementaux ainsi que des biologistes marins. Photos prises des lieux pollués qui affectent la vie sur la côte - 29 -
Sensibilisation à travers des capsules vidéos sur la pollution marines Sensibilisation à travers des images photographie et infographie sur la préservation de l’écosystème marin Publication et diffusion de messages de sensibilisation relative à la préservation de l’environnement particulièrement l’écosystème marin Publication et partage de tous articles documentaires relatifs à l’environnement de manière générale. Possibilité de créer des débats autour des questions liées à l’exploitation du gaz et du pétrole en Mauritanie. Toutes ces actions se feront à travers les réseaux sociaux. - 30 -
CONCOURS Vous êtes Journaliste-citoyen (citoyen-reporter, lanceur d’alerte, …) ou Journaliste social (blogueur, professionnel de la communication...) ou Journaliste d’enquête (professionnel de l’information), ou simplement Observateur …. L’ODD 14 vous préoccupe ? L’avenir de la mer et ses ressources en Mauritanie vous interpelle ? Vous partagez la conviction qu’il est possible de concilier développement économique & avec la conservation d’un environnement côtier et marin sain et productif pour le bien-être des populations vous avez besoin de renforcer vos connaissances sur le milieu marin, sur les enjeux et les défis de demain ? Vous voulez devenir un « incollable » sur les diverses préoccupations des acteurs de la mer ? Vous voulez devenir Journaliste & Reporter de la Mer (JRM) ? Participez à notre « Concours JRM » ! Profiter d’une opportunité inédite : bénéficiez d’une formation intense sur le Journalisme de Solutions sensible aux impacts environnementaux des infrastructures côtières et des activités pétrolières et gazières en offshore. Une équipe de spécialistes vous aidera durant 5 cinq jours à développer vos compétences en techniques de tournage, montage, photographie ou infographie. Téléchargez le règlement du concours sur le site www.biodiversite.co - 31 -
TDR FORMATION JOURNALISTES & REPORTERS DE LA MER (JRM) Renforcement des capacités des reporters et journalistes sur la gestion environnementale des infrastructures & des activités Pétrolières et Gazières en Mauritanie - campagne de sensibilisation Contexte Le littoral mauritanien a une longueur approximative de 720 km et la surface totale de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du pays couvre 230.000 km2. Plusieurs aires littorales et marines y constituent des habitats fragiles qui abritent un niveau très élevé de biodiversité et suscitent un intérêt particulier pour la conservation internationale. Les services économiques fournis par cet écosystème marin sont importants, en particulier en termes de pêche : plus de 10 % du PIB, un apport important en devises et plus du tiers des emplois dans le pays. Créé en 1976 et classé zone humide d’importance internationale (Convention Ramsar) en 1982 et site du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1989, le Parc National du Banc d’Arguin, PNBA, est le plus grand parc national marin et côtier en Afrique. Avec une superficie de 12.000 km2, il couvre le tiers du linéaire côtier mauritanien. Créé en 1991, le Parc National du Diawling (PND) est une aire protégée de 16.000 ha classée comme site RAMSAR en 1994 pour l’importance de ses zones humides. Il se situe sur la rive droite du bas delta du fleuve Sénégal à l’interface fleuve – océan, première bande de verdure après les zones désertiques qui occupent les deux tiers du littoral. Le site de la Baie de l’Etoile, situé sur la presqu’île du Cap Blanc à 13 km au nord de la ville de Nouadhibou, est doté de caractéristiques écologiques remarquables et fait l’objet d’un projet de classement. La Réserve Satellite du Cap Blanc (RSCB – 2,10 km2 sous administration du PNBA), située sur la pointe Sud de la presqu’île de Nouadhibou, a été créée en 1986 pour protéger une des dernières populations au monde de Phoques moines. D’autres espaces côtiers et marins ont été identifiés, dans le but de tisser un maillage cohérent d’aires protégées et de sauvegarder ainsi les habitats représentatifs et écosystèmes sensibles de la mer et du littoral mauritaniens. La protection de ses habitats est d’une extrême priorité mondiale, car ils abritent une biodiversité unique et potentiellement mise en danger par les effets combinés du changement climatique et des activités humaines. - 32 -
Sur ce littoral, les hauts fonds, vasières et herbiers forment des zones à valeur écologique essentielle pour la biodiversité à l’échelle régionale (de nombreuses espèces de poissons et crustacés s’y reproduisent) et mondiale (oiseaux migrateurs). Les mangroves contribuent à la protection du littoral face à l’élévation du niveau marin et aux événements climatiques extrêmes Elles jouent un rôle écologique important en tant que zone de repos, de reproduction et d’alimentation de nombreuses espèces, en plus des ressources qu'elles procurent aux communautés. La plupart des plages sableuses constituent des sites de pontes des espèces telles que les tortues marines. Les herbiers marins, même s’ils sont encore moins bien connus, ont un rôle écologique et économique certain : ils représentent, entre autres un important pôle de biodiversité et ont une importante capacité de séquestration du Carbonne. La protection durable du littoral mauritanien contre les risques de pollution et de surexploitation constitue donc un impératif majeur en matière de gestion des ressources halieutiques. En effet, ce littoral se transforme rapidement par le fait du développement – soit par la construction d’infrastructures touristiques et urbaines – soit par des activités d’exploitation minières, pétrolières ou gazières. Cette transformation entraine une dégradation des sites naturels de pontes des tortues marines, la destruction de la mangrove et la régression rapide et importante des surfaces d’herbiers marins. Loin de disparaître, cette dynamique va au contraire se poursuivre car la Mauritanie a adopté de nouveaux modèles de développement qui se traduisent entre autres par la construction de nouvelles villes (le cas de Chami), de nouvelles infrastructures routières et maritimes (la route de Mamghar), ainsi que l’accroissement des capacités d’exploitation et de stockage portuaire des hydrocarbures (par exemple dans le golfe d’Arguin), sans compter les découvertes de nouveaux gisements gaziers et pétroliers et l’exploitation des mines d’or avoisinantes. Les impacts réels et probables de ces nouvelles infrastructures et/ou activités sur les écosystèmes marins côtiers ne ressortent pas toujours dans les documents des services du suivi et du contrôle environnemental de la construction des infrastructures et de la société civile. Il y a un déficit global et important d’outils et de connaissances pour une gestion intégrée des zones côtières, ce qui constitue un handicap sérieux pour la réduction des impacts négatifs potentiellement importants de ces infrastructures et des activités sur les écosystèmes côtiers. Cadre général Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet cadre de la MAVA pour l’Afrique de l’Ouest, destiné à mobiliser et sensibiliser les acteurs du littoral sur la mise en œuvre d’un cadre réglementaire et juridique efficace et effectif relatif à la construction et à la gestion des infrastructures côtières en vue d’en réduire les impacts négatifs potentiels notamment sur le site sensible de l’aire marine protégée PNBA. Le projet renforcera également les capacités de veille et d'alerte citoyenne par l’organisation d’ateliers locaux, nationaux et régionaux pour identifier et faire partager au plus grand nombre (grand public, formateurs) les impacts potentiels réels des - 33 -
activités offshores liées à l’exploitation du GAZ et Pétrole et/ou des infrastructures non conformes. Objectifs de l’atelier La requête la plus récurrente étant celle de la société civile qui demande une plus grande disponibilisation et un accès plus facile aux informations aujourd’hui aussi rares qu’inaccessibles. Aussi, nous sommes convaincus que les masses médias (réseaux sociaux et médias classiques), s’ils sont suffisamment bien outillés, peuvent répondre à cette demande et jouer un rôle important dans ce processus complexe de mobilisation et de sensibilisation nécessaires pour la préservation des écosystèmes littoraux. En effet, si nous réussissons à outiller les médias et à renforcer leur rôle dans la chaine de transmission de l’information en commençant par sa production par les acteurs publiques ou privés, puis sa transmission vers le citoyen lambda ou vice versa du citoyen vers les acteurs et décideurs, nous aurons ainsi développé des systèmes de communication et d’information fiables qui pourront servir comme outils de sensibilisation et de plaidoyers à l’usage de la société civile, des élus locaux, des parlementaires et des décideurs politiques . Objectifs opérationnels ü Former au moins 12 Journalistes Reporters de la Mer (6 duos lanceurs d’alerte observateurs et journalistes) sur les enjeux la construction des infrastructures - activités gazières et pétrolières en Mauritanie. ü Accompagner les 12 JRM à concevoir et à produire des éléments d’informations accessibles au grand public sous différents formats : vidéo, photoreportage, article de presse, des reportages, affiches, sur la thématique. Résultats attendus ü Un manuel de formation et guide contenant des outils de communication mais aussi des informations sur les écosystèmes côtiers et les enjeux du développement – destiné à tous les usagers du domaine (formateurs, journalistes, observateurs ou journalistes reporters). ü Produits (reportages vidéos, audio, papiers, films, documentaires, photos, infographies, posters) finalisés et prêts à la diffusion sur la thématique ü Diffusion de l’ensemble des reportages réalisés dans le cadre de l’Atelier ü Un festival de Cinéma dédié à la Mer ü 12 journalistes capables de produire et de diffuser de façon autonome des éléments de communication sur la thématique des enjeux liés au développement et à la conservation de la zone côtière Durée de la formation La formation intitulée «Des deux côtés du littoral » s’étale sur 5 jours répartis comme suit : - 34 -
1 jour d’immersion des journalistes sur la problématique de l’exploitation pétrolière et gazière Offshore & sur l’impact environnemental des infrastructures côtières - Rappel des notions et techniques de base du journalisme et du journalisme de solutions. 1 jour pour réfléchir - sur la relation entre l’homme et la nature & sur les synopsis des produits à réaliser sur le terrain. 1 jour de mission de terrain sur le littoral (réserve Chott Boul) 2 jours pour la finalisation des produits et du draft du guide du journaliste. Méthodologie de l’atelier L'approche de formation sera basée sur des méthodes participatives et inclusives. L’atelier sera articulé autour des séquences suivantes : ü Immersion sur les impacts des infrastructures et des activités pétrolières et gazières sur le littoral ü Identification des sujets de reportages et recherche documentaire ü Initiation aux techniques de tournage avec/sans montage et de diffusion (atelier 1) techniques de photographie et utilisation de drone (atelier 2) infographie et PAO (atelier 3) ü Préparation des synopsis et format des produits à réaliser par les JRM sur le terrain ü Sortie au Port de Tanit et le centre d’Orpaillage de Chami. ü Retour à Nouakchott pour la visualisation et la finalisation des produits réalisés par journalistes ü Écriture du guide du journaliste. Pour ce faire 5 consultants seront recrutés : 1 cinéaste-anthropologue – 1 environnementaliste – 1 photographe – 1 infographe – 1 journaliste reporter d’images. Méthodologie de sélection et profils des reporters et journalistes Le candidat devra être journaliste, reporter, blogueur, observateur, ou photographe, actif sur les médias sociaux, public ou privé : web, radio, TV et presse écrite ou électronique et justifier d’un intérêt pour la thématique. La sélection se fera à travers un appel à participation par voie de concours (voir règlement du concours) via les réseaux sociaux (meilleure production lors de ces 5 dernières années de photos, reportages, ou articles…publications sur la thématique). Le dossier de soumission comprend outre le CV du candidat, un lien électronique vers les produits réalisés sur la thématique par le candidat. Le meilleur travail réalisé durant cette formation et qui aura le plus d’impact durant le mois sera récompensé par un Prix spécial lors de la journée mondiale des océans, le 08 juin 2019 (une manifestation qui sera co-organisée avec le Bacomab au Village de la Biodiversité). - 35 -
Vous pouvez aussi lire