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PORTRAIT JAMÉSIEN Administration régionale Baie-James Portrait régional Dans le cadre de la Planification stratégique jamésienne 2015-2020 Marie-Josée Racicot, agente de développement 08/10/2014
Ce document, diffusé dans le cadre de la Planification stratégique jamésienne 2015-2020, vise à valider, compléter, établir ou préciser les besoins ou les défis relatifs à la Jamésie dans les domaines sociaux, économiques et environnementaux.
Table des matières Mise en contexte ..................................................................................................... 1 Démarche méthodologique ....................................................................................... 1 Territoire Jamésien .................................................................................................. 1 VOLET SOCIAL ........................................................................................................ 2 Le bilan migratoire ............................................................................................... 2 Un bilan migratoire préoccupant et une population qui vieillit rapidement .............. 3 L’immigration en Jamésie ................................................................................... 5 Le sentiment d’appartenance et ses caractéristiques ............................................ 6 Caractéristiques notables du sentiment d’appartenance des Jamésiens .................. 7 La santé .............................................................................................................. 7 Un état de santé global positif ............................................................................ 7 Un environnement social appréciable, mais préoccupant chez les aînés.................. 7 Particularités concernant la qualité de vie des aînés jamésiens .............................. 8 Des habitudes de vie à améliorer ........................................................................ 8 L'alcool et les drogues : beaucoup d'adultes et de jeunes en consomment ............. 9 Les maladies chroniques : plus de Jamésiens en sont affectés, plus de Jamésiens en décèdent .......................................................................................................... 9 La prévalence élevée des cancers ..................................................................... 10 Une perception très positive de l'état de santé physique et mentale .................... 10 Un bilan mitigé quant à la santé des travailleurs ................................................ 10 Les services diversifiés, mais limités .................................................................. 11 Conclusion du volet « qualité de vie » ............................................................... 11 L’éducation et la scolarité des Jamésiens .............................................................. 12 Faits saillants du volet social de la population jamésienne : .................................... 13 VOLET ÉCONOMIQUE ............................................................................................ 13 L’emploi et l’entrepreneuriat ................................................................................ 13 Une situation socioéconomique difficile à caractériser ......................................... 13 Entrepreneuriat et entreprises jamésiennes ....................................................... 15 Les ressources humaines, un défi de taille ......................................................... 17 Emploi............................................................................................................ 18 Un arrimage très net entre le milieu scolaire et le secteur de l’emploi .................. 18 II
Portrait des professions en demande par secteur d’activité ................................. 19 Permanence de l’emploi selon le secteur d’activité ............................................. 21 Le tourisme........................................................................................................ 22 Hébergement .................................................................................................. 22 Véhicules hors route ........................................................................................ 23 Défis pour le tourisme ..................................................................................... 23 VOLET ENVIRONNEMENTAL ................................................................................... 24 Le territoire .................................................................................................... 24 La forêt .......................................................................................................... 24 Les mines ....................................................................................................... 25 La faune ......................................................................................................... 26 Le climat ........................................................................................................ 26 L’eau.............................................................................................................. 26 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 28 III
ÉTAT DE LA SITUATION JAMÉSIEN Mise en contexte La connaissance du territoire est un élément clé du développement. Elle permet de connaître les potentiels, les forces et faiblesses et surtout d’évaluer les changements. En ce moment, les données sur le territoire d’intervention de l’Administration régionale Baie-James (ARBJ) sont éparpillées, mélangées aux régions limitrophes, incomplètes, inaccessibles ou tout simplement inexistantes. Ce document sert donc de point de départ à la connaissance du territoire et, pour les raisons mentionnées ci-dessus, il se peut que des données du document soient incomplètes ou désuètes. Elles ont été fournies au meilleur des connaissances de plusieurs organisations et personnes qui ont contribué à l’élaboration du document. Démarche méthodologique La création de ce document s’est fait par l’analyse de plusieurs écrits et par de la recherche documentaire. De plus, plusieurs organisations ont été sondés et rencontrées afin qu’elles transmettent l’information qu’elles possèdent relative à la Jamésie et à la population qui y habite. Parmi ces dernières, on retrouve notamment la Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire de la Baie-James (CRRNTBJ), la direction régionale d’Emploi-Québec, le Réseau jamésien de développement social (RJDS), La ruée vers le Nord, le Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James (CRSSSBJ), le Carrefour jeunesse-emploi de la Jamésie (CJEJ) et bien d’autres. L’Administration régionale Baie-James tient à remercier sincèrement tous les partenaires pour leurs contributions et participations menant à l’élaboration de ce portrait. Territoire jamésien D’une superficie de 339 698 km2, la Jamésie représente 22 % du territoire québécois 1. Elle couvre la portion sud de la région administrative Nord‐du‐Québec, entre les 49e et 55e parallèles de latitude nord, et s’étend d’est en ouest sur 640 km. Elle est bordée par la rive de la baie James, la frontière ontarienne à l’ouest et par la ligne de partage des bassins hydrographiques de la baie James et du fleuve Saint‐Laurent à l’ouest. La Jamésie compte quatre villes, soit Chibougamau, Chapais, Lebel‐sur‐Quévillon et Matagami. On y retrouve également trois localités, soit Valcanton, Villebois et Radisson. 1 COMMISSION RÉGIONALE SUR LES RESSOURCES NATURELLES ET LE TERRITOIRE DE LA BAIE-JAMES, Portrait territorial de la Baie-James C09-06, Matagami, La Commission, 2010, p. 2. 1
VOLET SOCIAL Le bilan migratoire La région Nord‐du-Québec La population comptait tout près de Selon le recensement de 2011, la population du 44 000 habitants à Nord-du-Québec s’élevait à 42 579 habitants : l’été 2013, ce qui la plaçait • les Cris représentaient 38,4 % de la population au dernier rang des régions globale (16 350 habitants); administratives en regard • les Jamésiens représentaient 33,2 % (14 135 habitants); de la taille de sa • les Nunavikois représentaient 28,4 % (12 090 population. La densité de habitants). sa population s’établit en dessous d’un habitant au En 2011, la Jamésie comptait 6 765 femmes et 7 360 kilomètre carré. Elle a tout hommes. La taille des localités et municipalités variait de 300 à 7 750 personnes. de même connu une croissance démographique de près de 5 000 habitants depuis 16 ans, soit une augmentation de 10 %, ce qui se situe dans la tendance québécoise (11 %). Quoi qu’il en soit, les chiffres du Tableau 1 nous démontrent qu’on ne peut en dire autant pour la Jamésie qui a connu une décroissance de 22,6 % depuis 1996. 2 Tableau 1 : Population totale à la Baie-James, dans le Nord-du-Québec et au Québec, de 1996 à 2012 Population observée au 1er juillet 1996 2001 2006 2012 Jamésie 18 691 16 631 14 984 14 468 Communautés cries 11 539 12 874 14 332 16 262 Nord-du-Québec 39 050 39 325 40 271 42 993 Québec 7 246 897 7 396 331 7 631 552 8 054 756 2 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, Le bilan démographique du Québec, édition 2013, Québec, L’Institut, 2013, p. 122. 2
Un bilan migratoire préoccupant et une population qui vieillit rapidement À la lumière de ce qui précède, cette tendance migratoire laisse présager qu’elle pourrait se poursuivre ainsi au cours des prochaines années. Par ailleurs, d’après les projections de l’Institut de la statistique du Québec, la Jamésie pourrait perdre jusqu’au quart de sa population (25,2 %) d’ici 2031. Cela malgré une augmentation prévue de 6,8 % dans le Nord-du-Québec, qui s’explique notamment en raison du fort taux de natalité des populations vivant sur les territoires Eeyou Istchee et Kativik. 3 Tableau 2 : Accroissement annuel moyen et part de la population régionale, Nord-du-Québec et ensemble du Québec, de 2001 à 2013 4 Accroissement annuel moyen Part Nord-du-Québec (pour 1000) (%) 2001-2006 2006-2011 2011-2013 2001 2013 Jamésie - 20,7 - 9,1 - 1,2 42,1 % 32,4 % Eeyou Istchee 21,3 28,0 16,0 32,8 % 38,8 % Kativik 22,0 21,3 19,0 25,0 % 28,8 % Nord-du-Québec 4,8 13,1 11,2 Québec 6,3 9,6 9,1 Tableau 3 : Taux de croissance annuel de la population selon le sexe et le groupe d’âge, par municipalité, 2012-2013 5 Accroissement selon le sexe Accroissement par groupe d’âge (pour 1000) (pour 1000) Total Hommes Femmes 0-19 20-64 65+ Total Lebel-sur-Quévillon 4,5 8,3 0,0 0,0 - 3,3 58,8 4,5 Matagami - 29,3 - 53,9 0,0 - 74,1 10,2 - 166,7 - 29,3 Chapais - 21,6 - 23,5 - 19,5 - 64,9 - 9,8 0,0 - 21,6 Chibougamau - 0,7 - 3,8 2,8 0,0 - 4,1 17,3 - 0,7 Localités - 19,2 - 35,2 0,0 - 17,5 - 23,1 0,0 - 19,2 Québec 8,8 9,2 8,4 - 1,7 5,1 37,0 8,8 3 Id., Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2006-2031, Québec, L’Institut, 2009, p. 9. 4 Id., Bulletin statistique régionale, édition 2014, Québec, L’Institut, 2014, p. 5. 5 BANQUE DE DONNÉES DES STATISTIQUES OFFICIELLES SUR LE QUÉBEC, Les indicateurs de l’occupation et de la vitalité des territoires, Taux de croissance annuel de la population [en ligne], http://www.bdso.gouv.qc.ca/docs-ken/flex/ken_tbl_bord_0005/documents/demographie_01.pdf, consulté le 21 octobre 2014. 3
Le territoire jamésien connaît un déficit dans ses SAVI EZ-VOUS QUE : échanges migratoires interrégionaux. Entre les Les deux raisons principales qui recensements de 2006 et 2011, la région a contribuent positivement à enregistré une baisse de sa population de 4,9 %, l’occupation du territoire sont la qualité de vie travail-famille et suivre soit 732 habitants de moins. Et cette baisse un conjoint qui a décroché un emploi démographique continue: le territoire jamésien a dans la région. affiché un solde migratoire interrégional négatif Les raisons principales qui poussent de 181 habitants en 2012-2013. Parmi ces la population à quitter la région sont derniers, on compte 63 enfants de 0 à 14 ans et l’éloignement de la famille, le travail 72 adultes de 45 à 64 ans. 6 Le déficit de ces ou les études, la santé et la retraite. tranches d’âge indique que la rétention des Étonnamment, l’éloignement et le familles avec enfants demeure un enjeu pour la climat sont insignifiants! région. La Jamésie affiche également des pertes Après cinq ans vécus dans la région, notables dans la tranche d’âge des 65 ans et on peut présumer qu’une personne plus. vit une expérience suffisamment positive pour y rester. Alors que la population totale diminue, celle âgée de 65 ans et plus augmente rapidement (36 % de 2006 à 2011) faisant passer l'indice de dépendance démographique 7 de 52 % en 2006 à 56 % en 2011 8. D’ailleurs, l’Institut de la statistique du Québec prédit une augmentation de la proportion des 65 ans et plus en Jamésie, passant de 7,7 % en 2006 à 25,1 % en 2031. 9 D’autant plus que les premiers Jamésiens de la génération du baby-boom ont eu 65 ans en 2011. Ce bilan migratoire négatif et le vieillissement de la population jamésienne auront pour effet de diminuer du même coup la main-d’œuvre active disponible en région. Cette situation fort probable de déficit de main-d’œuvre peut causer de sérieux problèmes aux entreprises créatrices d’emplois et aux diverses institutions publiques qui, elles aussi, ont besoin de ressources humaines. Il faudra également prévoir, dans un espace-temps délimité, une croissance du nombre et du type de services destinés aux aînés, si l’on ne veut pas assister à un départ massif de cette tranche de la population. 6 Martine ST-AMOUR, « La migration interrégionale au Québec en 2012-2013 », Coup d’œil sociodémographique, Institut de la statistique du Québec, no 31 (mars 2014), p. 8. 7 Le rapport de dépendance démographique global est le rapport de la population combinée de jeunes (0 à 19 ans) et de personnes âgées (65 ans et plus) à la population en âge de travailler (20 à 64 ans). Il est exprimé sous forme de nombre de « personnes à charge » pour 100 travailleurs. 8 CENTRE RÉGIONAL DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX DE LA BAIE-JAMES, Portrait sommaire de l’état de santé et de bien-être de la population jamésienne [en ligne], http://www.crsssbaiejames.gouv.qc.ca/1227/suivi_de_l’etat_de_sante_et_evaluation.crsssbaiejames, consulté le 10 février 2015. 9 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2006-2031, Québec, L’Institut, 2009, p. 12. 4
Tableau 4 : Population par grand groupe d’âge et âge médian, Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2013 10 Groupe d’âge (%) Âge 0-19 20-64 65 et plus médian Jamésie 23,5 % 65,0 % 11,5 % 39,6 Eeyou Istchee 40,5 % 54,4 % 5,1 % 25,6 Kativik 42,8 % 53,8 % 3,4 % 23,5 Nord-du-Québec 35,7 % 57,7 % 6,7 % 28,9 Québec 21,1 % 62,3 % 16,6 % 41,6 Particularités chez les aînés : • Un futur retraité sur cinq prévoit quitter la région. • Chez les aînés de 60 ans et plus, plusieurs ne désirent pas rester dans la région une fois à la retraite. Les raisons qui les motivent à quitter la région sont, notamment : • le rapprochement familial 49,3 % • l’éloignement géographique des centres urbains 37,4 % • leur santé 9,0 % • Les raisons qui incitent les aînés à prendre leur retraite dans la région sont, notamment : • leur famille habite dans la région 39,8 % • la qualité de vie (sécurité, tranquillité, etc.) 36,4 % Quoi qu’il en soit, dans le contexte actuel, il est peu probable que la région puisse compter sur le phénomène de la migration pour combler une partie de la demande en main-d’œuvre à venir. En effet, on constate une diminution de la propension des Québécois à changer de région administrative, passant d’un peu plus de 3 % en 1998-1999 à 2,5 % en 2012-2013. 11 L’attraction et la rétention des personnes immigrantes pourraient être une des pistes de solution afin de combler, en partie, ce déficit migratoire en Jamésie. L’immigration en Jamésie Bien que l’immigration internationale joue un rôle important dans le bilan démographique du Québec, très peu d’immigrants choisissent le Nord-du-Québec comme région de résidence. Pour l’instant, il n’existe pas de données statistiques précises présentant les caractéristiques des immigrants qui habitent la Jamésie. 10 Id., Bulletin statistique régionale, édition 2014, Québec, L’Institut, 2014, p. 6. 11 Martine ST-AMOUR, « La migration interrégionale au Québec en 2012-2013 », Coup d’œil sociodémographique, Institut de la statistique du Québec, no 31 (mars 2014), p. 1. 5
Selon des données publiées en mai 2014 par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), on chiffrait à 174 le nombre de personnes immigrantes résidant dans le Nord-du-Québec, dont 72,4 % (126) demeuraient en Jamésie en janvier 2014. 12 Bien que l’apport de l’immigration demeure très limité (0,88 % de la population jamésienne), on note une légère augmentation d’immigrants (18) dans la région par rapport à janvier 2013. Aperçu des caractéristiques des immigrants dans la région du Nord-du-Québec en janvier 2014 13 : Nombre d’immigrants dans le Nord-du-Québec : 174 En Jamésie : 126 Nombre d’immigrants par groupe d’âge Provenance des immigrants Nord-du-Québec : Nord-du-Québec : • Afrique 44,8 % • 0-14 ans 24,1 % • Amérique 19,5 % • 15-24 ans 6,9 % • Europe 19,0 % • 25-34 ans 51,7 % • Asie 16,1 % • 35-44 ans 12,1 % • 45-64 ans 5,2 % Catégorie d’immigrants • Immigration économique (travailleurs qualifiés, travailleurs autonomes, investisseurs et entrepreneurs) – 48,9 % • Regroupement familial – 46,6 % Caractéristiques particulières : • Plus de 35 % ne parlent pas français lors de leur admission; • 46 % ont plus de 17 années de formation scolaire. Le sentiment d’appartenance et ses caractéristiques SAVI EZ-VOUS QUE : • Le sentiment d’appartenance peut avoir un effet marqué sur le bilan migratoire. • L’appartenance se fonde dans le temps et le lien entre l’individu, la communauté et le territoire. Le sentiment d’appartenance territorial regroupe des émotions complexes et subjectives d’attachement, de dépendance, de réciprocité, d’usage et de construction identitaire qu’un individu entretient avec un lieu et une communauté. Ce sentiment fluctue avec le cycle de vie et il est filtré ou intensifié par la combinaison d’émotions et de souvenirs positifs associés au territoire. • Il y a une corrélation significative entre le sentiment d’appartenance et l’implication citoyenne, la qualité de vie, le réseau social développé et l’information sur l’actualité régionale. • Les facteurs d’appartenance les plus significatifs sont : • les étapes de la vie (étude, travail, famille et retraite); • la nature et l’environnement physique; • l’attachement à la résidence; • la connaissance du territoire; • la contribution au devenir de la région. 12 QUÉBEC, MINISTÈRE DE L’IMMIGRATION, LA DIVERSITÉ ET L’INCLUSION, Portraits régionaux 2003- 2012, Caractéristiques des immigrants établis au Québec et dans les régions en 2014, Québec, Le Ministère, mai 2014, p. 31. 13 Ibid., p. 12. 6
Caractéristiques notables du sentiment d’appartenance des Jamésiens • 46 % des Jamésiens ne connaissent pas le nom de la région administrative dans laquelle ils habitent. • 37 % des Jamésiens disent être très informés de l’actualité jamésienne, 52 % moyennement et 11 % peu ou pas du tout. • Il existe peu d’outils d’informations régionales. Les deux existants sont le journal mensuel Le Jamésien et le portail régional www.laruéeverslenord.com. • Toutes les municipalités n’ont pas accès à une radio locale. • Il n’existe pas de cours en ce qui concerne l’histoire de la région pour les jeunes jamésiens. • Les Jamésiens comprennent peu la nouvelle gouvernance et les enjeux qui en découle. La santé Un état de santé global positif On peut apprécier certaines améliorations de la santé de la population jamésienne au cours de la dernière décennie. Cependant, il faut garder en tête qu'un bilan positif de santé peut rapidement s'en trouver affecté puisque la réalité des Jamésiens est marquée par une baisse démographique continue et un vieillissement accéléré de la population. Qui plus est, cette réalité est également assujettie aux variations cycliques d'une économie axée sur l'exploitation des ressources naturelles ainsi qu'aux perspectives d'un développement nordique. Les prévisions demeurent difficiles à établir puisqu'elles peuvent changer rapidement, favorablement ou non, en fonction du marché économique. L'espérance de vie et l'espérance de vie en bonne santé (EVBS) sont des indicateurs d'usage répandus pour apprécier l'état de santé relatif d'une population. En principe, ils reflètent le nombre d'années que devrait vivre une personne, si les profils actuels de mortalité et d'incapacité continuaient de s'appliquer. L'espérance de vie constitue donc une mesure de « quantité » alors que l'EVBS s'avère une mesure de qualité de vie. Dans les dernières années, l'espérance de vie a augmenté dans la région. Sur une période de 24 ans (1985-1989 à 2005-2009), l'espérance de vie à la naissance a augmenté de 6,3 ans. Cette augmentation est plus importante chez les Jamésiennes que chez les Jamésiens (11 ans c. 4 ans). On observe que l'espérance de vie des Jamésiennes est significativement supérieure à celle des Québécoises, tandis que pour les hommes, elle est un peu plus basse (76,4 c. 78,7 au Québec). Un environnement social appréciable, mais préoccupant chez les aînés Le contexte de vie des individus et les relations qu'ils entretiennent avec les autres doivent être considérés pour une compréhension globale de la santé d'une population. Dans la région, la qualité des liens entretenus, la participation sociale et la diversité de l'aide rendent l'environnement propice, voire protecteur, à la santé et au bien-être d'une majorité de Jamésiens. 7
Bien que seulement 10 % de la population jamésienne de 12 ans et plus ait un niveau faible ou modéré de soutien social, on sait que cette proportion augmente avec l'âge. Ainsi, près d’une personne sur cinq, âgée de 65 ans et plus, se trouve dans cette catégorie. Cette situation est préoccupante puisque dans la région, de plus en plus de personnes de ce groupe vivent seules (23 % en 2001 c. 27 % en 2011) et avec le vieillissement rapide observé, cette tendance devrait être plus marquée dans les années à venir. Particularités concernant la qualité de vie des aînés jamésiens Caractéristiques notables • Près d’une personne sur cinq âgée de 65 ans et Sources d’inquiétude des aînés : plus obtient un niveau faible ou modéré de • Aucune 42,7 % soutien social, ce qui est préoccupant. • Soins hospitaliers 31,4 % • Plus de 94 % disent avoir une qualité de vie très • Absence de transport collectif 6,9 % satisfaisante ou satisfaisante. • Isolement géographique 6,6 % • 37 % des aînés demeurent seuls contre 63 % • Isolement social 5,3 % (augmentation depuis 2003). • Maladie et perte de santé 5,1 % • 60 % utilisent Internet, dont les principaux • Violence 4,4 % usages sont la recherche d’informations, le courrier électronique, les réseaux sociaux et les Ce qui manque aux aînés dans la région : jeux. • Soins de santé plus complets 36,4 % • Les principaux moyens de transport des aînés • Transport collectif 22,8 % sont l’automobile (90 %) et le covoiturage • Rien 22,1 % familial (3,3 %). • Logements ou maisons adaptés 21,0 % • Services de repas (popote roulante) 18,0 % Lieu d’habitation des aînés : • Lieux de transition posthospitalisation 14,6 % • Habitent leur maison 77,5 % • Services à domicile 14,1 % • Un appartement loué 18,0 % • Maison d’hébergement 2,7 % Aînés vivant seuls : • Lebel-sur-Quévillon 25,4 % • Matagami 33,6 % • Chapais 28,8 % • Chibougamau 41,5 % • V.V.B. et Radisson 47,3 % Des habitudes de vie à améliorer Le non-usage du tabac, la saine alimentation et le mode de vie physiquement actif demeurent des habitudes de vie à promouvoir auprès des Jamésiens, puisqu'elles permettent d'améliorer la santé et qu'elles réduisent les risques de développer certaines maladies et complications. Dans la région, 30 % des Jamésiens fument et bien que les habitudes alimentaires se soient améliorées dans la dernière décennie, elles se traduisent encore par une faible consommation de fruits et de légumes (la moitié des Jamésiens en consomment moins de cinq fois par jour). Quant à la pratique d'activités physiques de loisirs, la population se démarque positivement puisque la proportion de sédentaires est toujours significativement plus faible que celle des Québécois (respectivement 19 % c. 25 %). 8
L'alcool et les drogues : beaucoup d'adultes et de jeunes en consomment Certains indices révèlent que l'usage abusif d'alcool et de drogues par les Jamésiens méritent d'être soulevé. En effet, près de trois Jamésiens sur quatre boivent de l'alcool sur une base régulière et l’on remarque, depuis une dizaine d'années, que la fréquence de consommation abusive augmente significativement. La même situation est observée chez les élèves du secondaire, particulièrement ceux des secondaires III, IV et V. Ils sont proportionnellement plus nombreux que leurs homologues québécois à boire de l'alcool, s'y initier précocement, à connaître un épisode de consommation régulière et à consommer l'alcool de façon excessive. Les mêmes observations prévalent quant à la consommation de drogues. Notons également que les hommes, jeunes et adultes, sont plus nombreux que dans les autres régions à en consommer ou à en avoir déjà consommé. D’autre part, notons que sur le plan de la santé mentale, la dépression chez les hommes est davantage associée à la consommation d’alcool et de drogues, au jeu compulsif, à la violence et au suicide. Pourtant, elle demeure souvent sous-diagnostiquée. Des services doivent donc être développés en ce qui concerne la santé mentale et les dépendances. Les maladies chroniques : plus de Jamésiens en sont affectés, plus de Jamésiens en décèdent Le défi que posent les maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, maladies pulmonaires, diabète de type 2, etc.) s'accroît avec le vieillissement de la population, car leur prévalence augmente avec l'âge. Elles affectent beaucoup la qualité de vie des personnes atteintes ainsi que leur entourage, sans oublier les pressions sur les ressources du réseau de la santé et des services sociaux. On estime que la moitié de la population âgée de 12 ans et plus aurait au moins un problème de santé chronique, et que le quart en aurait au moins deux. Les maladies chroniques constituent la première cause de mortalité chez les Jamésiens. À eux seuls, les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires obstructives chroniques et le diabète de type 2 sont responsables de sept décès sur dix dans la région. Les maladies chroniques figurent également parmi les plus morbides. Les maladies de l'appareil circulatoire et celles de l'appareil respiratoire représentent les deux principales causes d'hospitalisation des Jamésiens. Les taux d'hospitalisation s'avèrent significativement plus élevés, lorsque comparés à ceux du reste du Québec, et cette tendance persiste dans le temps. L'obésité connaît également une augmentation inquiétante. Dans la région, un Jamésien sur cinq était considéré obèse en 2009-2010 et la prévalence montre une tendance à la hausse depuis dix ans. Quant à la situation des élèves du secondaire, elle est tout aussi préoccupante puisqu'un jeune jamésien sur dix était considéré obèse en 2010-2011. 9
La prévalence élevée des cancers La lutte contre le cancer représente un enjeu de première importance dans la région puisque leur prévalence est en augmentation et qu'elle entraîne des décès prématurés. Déterminées en fonction de l'espérance de vie, les années potentielles de vie perdues au cours de la période 2005-2009 ont représenté 1 413 années, correspondant à 36 % de la mortalité prématurée chez les Jamésiens comparativement à 18 % pour le reste du Québec. Les Jamésiens présentaient en 2007-2009 une mortalité par cancer supérieure à celle du Québec (25,9 pour 10 000 personnes c. 23,5 pour 10 000 personnes) qui pourrait résulter, entre autres, d'une prévalence élevée du tabagisme. Avec 41 % de l'ensemble des décès dans la région, les tumeurs malignes constituent la première cause de mortalité pour la période 2007-2009. Dans la mesure où le vieillissement, les habitudes de vie et les conditions de travail sont des facteurs non négligeables dans l'apparition du cancer, l'hypothèse implicite serait alors d'assister, dans les années à venir, à une augmentation relative du cancer dans l'ensemble des décès dans la région. Il est nécessaire de prendre un virage préventif afin de réduire le nombre de décès dû au cancer dans la région. L'augmentation prévisible de nouveaux cas de cancers pourrait, à long terme, avoir un effet important sur la demande de services liés à la lutte contre le cancer et, par conséquent, exercer une certaine pression sur les services diagnostiques et thérapeutiques ainsi qu'une demande accrue en soins palliatifs. Une perception très positive de l'état de santé physique et mentale Malgré tout, la population jamésienne se perçoit majoritairement en très bonne santé, tant physique que mentale, et ce, dans des proportions significativement plus élevées que celles de leurs homologues québécois. Également, la proportion de personnes insatisfaites à l'égard de leur vie sociale est plus faible qu'ailleurs au Québec. Les Jamésiens présentent un niveau moins élevé de détresse psychologique que les Québécois et plus de Jamésiens ont un médecin de famille. Un bilan mitigé quant à la santé des travailleurs Le constat apparaît plus mitigé chez les travailleurs. Bien que peu de Jamésiens vivent des exigences psychologiques élevées à leur travail, il n'en demeure pas moins que beaucoup de travailleurs affirment être exposés à des risques pouvant affecter leur santé physique et, ultimement, mentale. En effet, on observe une proportion plus élevée de travailleurs jamésiens souffrant de troubles musculosquelettiques (TMS) liés au travail que celle observée au Québec (respectivement 22 % c. 18 %). De plus, environ deux Jamésiens sur cinq souffrant de TMS sont sans emploi. 10
Mentionnons, que dans la région, on retrouve beaucoup d'emplois à prédominance masculine liés à l'industrie minière et forestière, lesquels sont reconnus pour leurs exigences physiques, leurs conditions d'exercice difficiles et le plus souvent avec des horaires qui s'étendent sur de longues heures et plusieurs jours sans congés. Ces caractéristiques expliquent, en partie, les proportions plus élevées de travailleurs exposés à des risques. Dans la perspective d'un développement nordique, les enjeux du marché du travail seront à prendre en compte puisque le travail s'avère un déterminant important de la santé d'une population. Les services diversifiés, mais limités Quoique la qualité des liens entretenus, la participation sociale et la diversité de l'aide rendent l'environnement propice, voire protecteur à la santé et au bien-être d'une majorité de Jamésiens, il faut prendre en considération les éléments suivants : • un nombre important d’usagers doit se déplacer à l’extérieur de la région pour recevoir des services de santé et des services sociaux et cela ajouté à l’augmentation continue des frais reliés au transport des usagers; • une grande proportion de logements privés nécessitent des réparations majeures; • taux d’inoccupation des logements dans le Nord-du-Québec est de 1,1 %, celui du Québec est de 2,6 % alors que le seuil d’équilibre est à 3 %. Conclusion du volet « qualité de vie » Tout bien considéré, le bilan de l'état de santé et de bien-être des Jamésiens apparaît encore favorable, mais il s'en trouve tout de même vulnérable. Plusieurs défis se profilent en raison de la décroissance démographique, des conditions socioéconomiques variables, de l'augmentation inquiétante des cancers et surtout avec le vieillissement accéléré de la population jamésienne. Certaines tendances rappellent la nécessité de poursuivre, voire d'intensifier les actions qui peuvent faire une différence sur la santé globale. L'état de santé et de bien-être des Jamésiens démontre une prévalence élevée des maladies chroniques avec des conséquences sur l'utilisation des services sociaux. La prise en charge des malades entraîne des coûts directs et indirects supportés en partie par le système de santé. L'enjeu majeur pour le futur sera d'œuvrer pour que les maladies chroniques ne risquent pas de devenir un fardeau économique et social. Une priorisation d'actions concertées en promotion et en prévention et une réorganisation du système axée sur les principaux facteurs de risques communs aux principales maladies chroniques pourraient être explorées. 11
L’éducation et la scolarité des Jamésiens Le niveau de scolarité de la population jamésienne s'est amélioré au cours de la dernière décennie. Entre 1996 et 2006, la proportion de la population âgée de 25 à 64 ans ayant un grade universitaire (au moins un baccalauréat) est passée de 5 % à 8 %. Cependant, il demeure qu'un Jamésien sur quatre entre 15 et 64 ans n'a toujours pas de diplôme d'études secondaires. Cette proportion figure parmi les plus élevées au Québec. D’autre part, en Jamésie : une femme sur trois n’a aucun diplôme; parmi les élèves qui ont entamé leurs études secondaires en 2003 à la Commission scolaire de la Baie-James (CSBJ), 58,1 % ont obtenu un diplôme après cinq ans, 72,9 % après six ans et 76,8 % après sept ans. Les filles ayant un meilleur taux de diplomation que les garçons; la majorité des écoles primaires et secondaires présente un indice de défavorisation élevé. L’indice est constitué de la proportion des familles avec enfants dont la mère n’a pas de diplôme (2/3 de l’indice) et la Nombre d’élèves et d’étudiants en proportion des ménages dont les parents 2012 : n’étaient pas à l’emploi durant la semaine de • 870 élèves de 0 à 4 ans référence (1/3 de l’indice); • 233 élèves au préscolaire le taux de sortie sans diplôme ni qualification, • 1 115 élèves au primaire • 760 élèves au secondaire aussi appelé le taux de décrochage, représente • 255 étudiants à la formation la proportion de la population d’un groupe générale des adultes d’âge donné qui ne fréquente pas l’école et qui • 579 étudiants à la formation professionnelle n’a pas obtenu de diplôme ou de qualification (donc, un décrocheur n’est ni un diplômé ni un Nombre d’institutions : inscrit). En 2012, à la CSBJ, le taux de sortie • 6 centres de la petite enfance sans diplôme ni qualification des jeunes en • 9 écoles primaires • 6 écoles secondaires formation générale était de 8,3 %, dont • 1 centre de formation 13,1 % pour les filles et 3,3 % pour les professionnelle et point de services garçons. Comparativement à 16,2 % au • 1 centre de formation générale Québec, soit 12,6 % pour les filles et 20,1 % des adultes et points de services pour les garçons; • 1 centre d’études collégiales • 3 centres universitaires 28 % des élèves jamésiens travaillent plus de quinze heures par semaine. *Attention! Les taux ne reflètent pas l’ensemble de la Jamésie puisque l’école McLean n’y figure pas. 12
Faits saillants du volet social de la population jamésienne La Jamésie comprend une population : • principalement francophone; • peu diversifiée sur le plan ethnique; • plus jeune que la moyenne québécoise; • davantage masculine; • moins scolarisée; • active économiquement et présentant des revenus plus élevés qu’ailleurs au Québec; • ayant plus d’enfants que le reste du Québec; • présentant un bilan migratoire négatif; • ayant une croissance importante des aînés. Avec un taux : • élevé de tabagisme; • élevé de consommation d'alcool et de drogues; • faible de consommation de légumes et de fruits; • en hausse de la progression des cancers; • en hausse de la proportion de personnes affectées par un surplus de poids. VOLET ÉCONOMIQUE L’emploi et l’entrepreneuriat Une situation socioéconomique difficile à caractériser Bien que la situation socioéconomique de la Caractéristiques particulières de la population jamésienne semble favorable à région l'égard de l'emploi et du revenu, il demeure • Elle est assujettie aux variations que le taux de chômage, historiquement plus cycliques d’une économie axée sur élevé que celui du Québec, laisse à penser l’exploitation des ressources naturelles ainsi qu’une perspective d’un que la vulnérabilité économique persiste, développement nordique. comme c'est souvent le cas dans une région • Elle possède une économie dépendante ressource soumise aux aléas du marché notamment du prix des métaux et du mondial. En effet, la faible diversité des marché mondial. activités du secteur primaire, combinée à la • Les périodes de flux et de reflux de l'activité économique dans la région font prédominance des entreprises de grandes varier les effectifs de population de tailles, contribue au développement de façon importante. localités mono-industrielles, rendant la région vulnérable aux vicissitudes de l'économie. Tout comme pour le Québec après une période de récession, on constate en 2011 une amélioration du marché du travail. 13
Dans la région, chômage élevé ne rime pas Saviez vous que : nécessairement avec vulnérabilité économique. Comparativement au Québec, En janvier 2013, il y avait 353 prestataires la région compte la moitié moins de d’aide sociale et de solidarité sociale en Jamésie. personnes vivant sous le seuil de la pauvreté (Nord-du-Québec : 6 % c. Québec : 13 %). Saviez vous que le revenu annuel moyen des L'insuffisance du revenu est une réalité hommes en Jamésie est de 43 585 $ et celui vécue par 7 % des jeunes de moins de des femmes est de 23 542 $. 18 ans et par à peine 1 % chez les personnes de 65 ans et plus. Fait intéressant à noter, sur une période de dix ans, la proportion de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté a diminué dans tous les groupes (jeunes et aînés, hommes et femmes). La Jamésie affiche le taux de pauvreté le moins élevé de la région (4,8 %). Quant au revenu personnel par habitant, il demeure parmi les plus élevés au Québec. Tableau 6 : Taux de pauvreté de l’ensemble des familles, Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2007-2011 14 Écart Taux de pauvreté (%) 2011-2007 Point de 2007 2008 2009 2010 2011 pourcentage Jamésie 6,5 % 6,5 % 5,2 % 4,5 % 4,8 % - 1,8 Eeyou Istchee 29,5 % 24,2 % 25,5 % 24,9 % 24,2 % - 5,3 Kativik 19,7 % 15,7 % 20,6 % 19,6 % 19,2 % - 0,5 Nord-du-Québec 17,5 % 14,9 % 16,0 % 15,4 % 15,2 % - 2,3 Québec 9,9 % 9,7 % 9,8 % 9,3 % 8,8 % - 1,2 Tableau 7 : Revenu médian avant impôt de l’ensemble des familles, Nord-du- Québec et ensemble du Québec, 2010-2011 15 Revenu médian Variation avant impôt ($) 2010 2011 2011/2010 Jamésie 80 090 $ 79 640 $ - 0,6 Eeyou Istchee 55 028 $ 55 170 $ 0,3 Kativik 59 624 $ 60 080 $ 0,8 Nord-du-Québec 66 343 $ 66 380 $ 0,1 Québec 67 868 $ 68 170 $ 0,4 14 Ibid., p. 6. 15 Ibid., p. 8. 14
Tableau 8 : Tableau comparatif du Nord-du-Québec et de l’ensemble du Québec 16 Taux de Taux de Taux de Population au travailleurs Revenu disponible par pauvreté chômage 1er juillet 25 à 64 ans habitant des (%) (%) familles TAAM 17 Variante 2012 2011 2013 2011-2013 2013 2012 2012-2011 ($) (%) (pour 1000) (%) Jamésie 14 251 - 1,2 … 80,9 % 29 904 $ 4,6 % 4,8 % Eeyou Istchee 17 065 16,0 … 81,2 % 25 054 $ 2,1 % 24,2 % Kativik 12 683 19,0 … 85,4 % 23 242 $ - 0,9 % 19,2 % Nord-du-Québec 43 999 11,2 7,9 % 82,1 % 26 169 $ 2,2 % 15,2 % 8 155 33 Québec 4 9,1 7,6 % 76,1 % 26 347 $ 2,2 % 8,8 % Entrepreneuriat et entreprises jamésiennes L’entrepreneuriat demeure l’un des atouts pour le Notons que : développement durable de la région. De plus en plus, • La Jamésie comptait 49 entreprises les élus et les intervenants du milieu tentent de d’économie sociale en 2010. trouver des alternatives au développement • Fait encourageant, le ratio du uniquement basé sur l’économie minière afin de nombre d’entreprises en économie développer les communautés jamésiennes à long sociale, comparé au nombre terme. Cependant, beaucoup de travail reste à faire d’habitants en Jamésie, s’élève à concernant le développement d’une culture 3,3 entreprises pour 1 000 entrepreneuriale forte et autonome, notamment en personnes. À titre comparatif, ce ce qui concerne les jeunes. ratio s’élève à seulement 1,6 en Abitibi-Témiscamingue. 16 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, Bulletin statistique régionale, édition 2014, Québec, L’Institut, 2014, p. 35. 17 TAAM : taux d’accroissement annuel moyen, calculé par rapport à la population moyenne de la période. 15
Faits saillants pour les entreprises de plus de cinq employés 755 entreprises, qui emploient 9 037 personnes, Chiffre d’affaires : comptent : • Moins de 250 000 $ 16,6 % • 70 employés et plus 6,7 % • 250 000 $ à 499 999 $ 15,0 % • Entre 20 et 69 employés 21,8 % • 500 000 $ à 999 999 $ 21,2 % • Entre 5 et 19 employés 71,5 % • 1 000 000 $ à 4 999 999 $ 31,1 % • 5 000 000 $ et plus 16,1 % 7 144 employés travaillent : • À temps plein 76,2 % Masse salariale : • À temps partiel 23,8 % • Moins de 250 000 $ 36,4 % • 250 000 $ à 499 999 $ 30,8 % Formes juridiques : • 500 000 $ à 999 999 $ 14,1 % • Compagnie 63,2 % • 1 000 000 $ à 4 999 999 $ 14,6 % • Association personnifiée 2,8 % • 5 000 000 $ et plus 4,0 % • Entreprise individuelle 7,5 % • Coopérative 2,5 % Répartition des ventes ou des services de l’entreprise : • Autres 2,9 % • Local 61,0 % • Régional (Nord-du-Québec) 30,4 % Dépendance : • Ailleurs au Québec 6,7 % • Établissement unique 64,9 % • Autres provinces du Canada 1,0 % • Succursale 21,8 % • États-Unis 0,8 % • Siège social 10,0 % • Autres pays 0,02 % • Filiale 3,3 % Prévision d’investissements : Regroupement sectoriel des entreprises : • Machinerie ou équipement 52,8 % • Services d’enseignement, soins 25,1 % • Acquisition ou développement de 30,2 % de santé et assistance sociale et technologies liées à la gestion, à la administration publique bureautique, aux communications, • Commerces de gros et de détails 18,4 % à la conception et au • Art, spectacles et loisirs, 13,0 % développement de produits et hébergement et services de services, etc. restauration • Diversification de la gamme des 24,5 % • Services publics, construction et 10,5 % produits et services fabrication • Développement de marché, de 18,9 % • Services administratifs, de 9,2 % nouveaux territoires de vente ou soutien et de gestion (sauf de distribution administration publique) • Recherche et développement 1,3 % • Transport et entreposage 8,8 % • Réalisation de contrat de 7,5 % • Industrie de l’information, 7,5 % sous-traitance pour le compte culturelle, finances, assurances et d’une ou plusieurs entreprises services immobiliers et • Transfert 3,8 % professionnels • Accord de contrats en 3,8 % • Agroalimentaire, forêt et bois 4,6 % sous-traitance • Extraction minière 2,9 % • Augmentation des exportations 1,9 % 16
SAVIEZ-VOUS QUE : L’économie sociale est reconnue pour avoir plusieurs effets positifs sur le développement d’un territoire, notamment : • des citoyens impliqués et plus engagés; • une augmentation du sentiment d’appartenance et de la fierté; • des entreprises durables et responsables; • des entreprises qui demeurent en place. Les ressources humaines, un défi de taille Plusieurs entreprises jamésiennes rencontrent un défi de taille : le recrutement de la main-d’œuvre. Cette caractéristique s’applique à tous, mais des résultats intéressants concernant les entreprises de cinq employés et plus ont été documentés dont voici les résultats marquants. Raisons d’embauche : Causes des difficultés de recrutement : • Roulement de personnel 68,0 % • Manque de candidats qualifiés 58,1 % • Nouveaux postes 28,6 % • Lieu de travail (éloignement) 53,3 % • Remplacement faisant suite à la retraite 3,3 % • Manque de candidats compétents 45,7 % • Manque de candidats expérimentés 44,8 % Scolarité exigée : • Salaire 26,7 % • Aucune scolarité 33,1 % • Lacunes dans les qualités personnelles 21,0 % • Secondaire III 2,7 % • Durée du travail irrégulière 16,2 % • DES 20,5 % • Milieu de travail 9,5 % • DEP 18,1 % • Horaire de travail 8,6 % • Attestation (ASP, AEP, AEC) 2,1 % • Connaissances linguistiques 7,6 % • DEC général 3,6 % • Autres 14,3 % • DEC technique 11,1 % • Diplôme universitaire 8,7 % Conséquences des difficultés de recrutement : • Embauche de candidats moins qualifiés 62,7 % Expérience requise : • Réorganisation du travail 62,7 % • Aucune expérience 56,2 % • Formation des employés en place 58,2 % • Moins de 1 an 5,8 % • Prolongation des heures supplémentaires 49,3 % • 1 à 2 ans 17,3 % • Perte de contrats 40,3 % • 3 à 5 ans 15,5 % • Appel à la sous-traitance 26,9 % • Plus de 5 ans 5,2 % • Embauche d’immigrants 25,4 % • Autres 1,5 % Compétences et connaissances exigées à l’embauche : • Compétences interpersonnelles et Moyens utilisés pour l’embauche : personnelles 69,6 % • Placement en ligne via le site Internet : • Compétences techniques propres à www.emploiquebec.gouv.qc.ca 42,6 % l’exercice de la profession 57,3 % • Publication interne ou recommandation • Compétences de base 51,0 % auprès de son réseau de contacts 35,7 % • Connaissances linguistiques 42,6 % • Annonce dans les médias 33,2 % • Connaissances en informatique et en • Banque de curriculum vitae bureautique 32,1 % de l’établissement 29,4 % • Connaissances en planification • Publication ciblée et en gestion 19,3 % (publisac, affiches, etc.) 17,9 % • Autres compétences et connaissances 10,2 % • Site Internet lié à l’emploi 13,2 % • Autres exigences 32,2 % • Évènement promotionnel (portes ouvertes, salon de l’emploi, etc.) 10,6 % 37,4 % des entreprises affirment avoir eu des difficultés • Institut de formation 9,8 % de recrutement, c’est-à-dire que des postes sont restés • Autres 27,7 % vacants plus de quatre mois. 17
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