Douleur orofaciale neurovasculaire Introduction - Amazon S3

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Douleur orofaciale neurovasculaire Introduction - Amazon S3
Douleur orofaciale neurovasculaire

Introduction
Les douleurs orofaciales potentiellement d'origine neuro vasculaire peuvent
simuler des douleurs dentaires de telle sorte qu'un grand nombre de patients
migraineux ou présentant des névralgies trijéminales recherchent des solutions
thérapeutiques dentaires. Du fait de la grande variété des douleurs orofaciales
neurovasculaires (DNV) et en l'absence d'une physiopathologie étiologique
pathognomonique, ce document passe en revue les DNV les plus communes, à
savoir les douleurs odontologiques ou dentaires, la migraine, les céphalées de
tension, les névralgies trigéminales et les autres céphalées qui évoquent des
lésions odontologiques ou des désordres temporo-mandibulaires.
Ce document n'a pas pour objectif de réécrire la classification des céphalées
déjà validée mais doit référencer les dernières classifications reconnues pour
permettre d’affiner le diagnostic quand une douleur orofaciale s'exprime dans un
territoire dentaire.

La douleur orofaciale potentiellement d'origine neuro-vasculaire peut simuler une
douleur odontologique de telle sorte que de nombreux patients présentant des
migraines ou des céphalées trigéminales reçoivent des soins dentaires. Du fait
de la richesse étiologique des douleurs orofaciales neuro-vasculaires (NDOFNV)
et en l'absence de physiopathologie pathognomonique, ce document analyse les
différentes entités neuro vasculaires, c'est à dire les douleurs odontologiques ou
dentaires, migraine et céphalées de tension, les céphalalgies trigéminales
autonomes et les autres maux de tête simulant des douleurs odontologiques et
les dysfonctionnements temporo mandibulaires.
Ce document n'a pas pour but de réécrire une classification des céphalées déjà
acceptée mais se réfère aux classifications des céphalées dans le but d'affiner le
diagnostic différentiel quand des douleurs orofaciales apparaissent dans un
même territoire qu'une douleur dentaire.

Séméiologie, physio pathologie, critères diagnostics.

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IASP brings together scientists, clinicians, health-care providers, and policymakers to stimulate and
support the study of pain and translate that knowledge into improved pain relief worldwide.
Ces différents paragraphes font un rappel sur ces pathologies céphalées et
pathologies neuro vasculaires posent un problème de diagnostic différentiel entre
douleur dentaire et orofaciale.
Cette discussion se réfère aux conclusions du travail de l'IASP lors de l'année
consacrée aux céphalées.

Epidémiologie des céphalées évoquant des douleurs odontologiques.
Les céphalées représentent le symptôme neurologique ayant la plus forte
prévalence et le plus fréquent en pratique médicale quotidienne.
La moitié de la population générale a des maux de tête annuels et plus de 90%
rapportent une vie entière à subir des céphalées.
Les céphalées représentent le symptôme neurologique le plus fréquemment
rencontré en pratique quotidienne. La moitié de la population a des céphalées
tous les ans et plus de 90% rapportent un épisode de vie marqué par les
céphalées.

Migraine
Les migraineux ont des crises récurrentes, sévères, et invalidantes, souvent
unilatérales et pulsatiles avec des dysesthésies, des photophobies et une
hypersomnie. Des nausées et une raideur de la nuque sont des symptômes
fréquents. Ces symptômes peuvent être aggravés par le mouvement et l'activité
physique.

Diagnostic différentiel: Odontalgie

En accord avec les données disponibles, près de 50% des patients présentant
une DNV ne sont pas ou mal diagnostiqués avec des diagnostics primitifs d'une
étiologie dentaire et un certain nombre reçoivent des soins inappropriés
dentaires ou médicamenteux.
La prépondérance de plaintes associées à une migraine est très proche de celles
des algies dentaires. En fait, les migraines sans aura touchant la seconde
branche de division du nerf trijumeau (unilatérale, violente douleur de l'hémiface)
évoquent des odontalgies à tel point que ces patients peuvent subir des
traitements endodontiques ou des extractions.

Diagnostic différentiel: Dysfonctionnement de l’appareil manducateur
Des douleurs péricraniennes avec allodynies sont des manifestations communes
des migraines avec ou sans aura et peuvent être interprétées comme des
douleurs de la musculature manducatrice secondaire à un dysfonctionnement
temporo-mandibulaire avec instauration de traitement orthopédique sans
substrat physiopathologique. La sensibilisation centrale résultant de douleurs
cervicales pouvant irradier en direction céphalique peut être perçue comme une
douleur myofasciale référée.

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Céphalées dites de tension
La céphalée dite de tension (TTH) est la plus commune des céphalées. La
prévalence des formes épisodiques est proche de 80% et celle des formes
chroniques TTH de 3%.
Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes. Le pic de
fréquence se situe entre 35 et 40 ans et cette prévalence diminue dans les 2
sexes avec l'âge.

Diagnostic différentiel
Dysfonctionnements temporo- mandibulaires
Une hypersensibilité ou une douleur au niveau des muscles manducateurs est
évocatrice d'une anomalie fonctionnelle de l‘appareil manducateur.
Une douleur ou une sensation de gonflement au niveau du muscle, en particulier
au niveau des muscles péricraniens peuvent être interprétées à tort comme une
anomalie temporomandibulaire.

Céphalées attribuée à l’ATM
Définition de l’ICDH 10 : céphalées dans la region temporale secondaires à
des douleurs articulaires et qui sont affectées par des mobilisations
articulaires fonctionelles ou parafonctionelles et la reproduction de ces
céphalées.

Céphalées par abus médicamenteux
La surconsommation médicamenteuse associée avec des céphalées chroniques
peut être rencontrée chez des patients qui souffrant de céphalées primitives (et
plus particulièrement de migraines).
Quoiqu' une surconsommation médicamenteuse puisse être observée chez des
patients présentant des céphalées chroniques ceci n'est pas superposable avec
le concept de "Céphalée par surconsommation médicamenteuse"
Quoiqu'il en soit, la surconsommation médicamenteuse est un facteur de risque
important pour augmenter la fréquence des céphalées. La céphalée peut se
chroniciser.
Les céphalées par "surconsommation médicamenteuse" peuvent coexister avec
des céphalées chroniques et se rencontrer chez des patients qui souffraient de
véritables céphalées chroniques (en particulier de migraines).
Quoique une surconsommation de médicament puisse être observée ceci n'est
pas synonyme de "céphalées par abus médicmenteux."
Quoiqu'il en soit, la sur consommation médicamenteuse est un facteur de risque
important d'augmentation de la fréquence des céphalées et transformer des
céphalées épisodiques en céphalées chroniques.

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La surconsommation médicamenteuse peut se voir avec les AINS, les opiacés,
les triptans et stéroïdes qui peuvent interférer avec la céphalée sans en être la
cause.

Diagnostic différentiel: Dysfonctionnement temporo-mandibulaire
Une hypersensibilité ou une douleur au niveau des muscles masticateurs est un
signe fréquent de trouble de l'articulation temporo-mandibulaire.
De même que les autres céphalées il peut exister une sensation de tension, en
particulier au niveau des muscles péri-crâniens qui peut être interprétée comme
une douleur orofaciale.

Céphalées trigéminales
Les migraines, céphalées de Horton et algies vasculaires de la face, les
céphalées en grappe, les hemicranies paroxystiques et les hemicranies
permanentes appartiennent à un groupe de céphalées idiopathiques qui implique
l’activation des réseaux nociceptifs trigémino-autonomiques
Tous ces syndromes céphalalgiques ont deux caratéristiques en commun: courte
durée, unilatérale, crise céphalalgique sévère et symptomatolgie neurovégétative
typique.

Diagnostic différentiel : odontalgies

La douleur localisée et intense qui accompagne les différentes expressions
cliniques des céphalées trigéminales en particulier périorbitaire ou maxillaire
conduisent souvent à des interventions dentaires et en fin de course à des
extractions.
La douleur intense et localisée qui accompagne les céphalées trigéminales
autonomes, particulièrement périorbitaire ou maxillaire, conduit souvent à des
interventions dentaires et en dernier recours des extractions. Récemment, l'IHS a
classé l'hémicranie continue dans les Céphalées Trigémino Autonomiques. Cette
douleur unilatérale peut également se présenter comme une douleur odontologique
ou tempo-mandibulaire.

Diagnostic différentiel : Névralgie du trijumeau

Voir: Névralgie trigéminale et persistance d'une douleur idiopathique de la face.

Céphalées primaires en coup de poignard
Les céphalées en "coup de poignard" durent quelques secondes et sont de trois
types : (1) primitive et symptomatique (2) primitive et liée à la toux, (3) très
brève, unilatérale et neuralgiforme avec injection conjonctivale et larmoiement.

Diagnostic différentiel: Odontalgie

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Du fait de la localisation et de l'intensité, comme de la possibilité d'augmentation
de l'inconfort avec l'augmentation de la pression intra crânienne (toux) CAT et
NT sont souvent considérées comme des douleurs odontologiques voir des
migraines.

Artérite temporale ou artérite à cellules géantes
L'artérite temporale ou artérite à cellules géantes n'est pas une céphalée neuro-
vasculaire mais classée comme telle dans cette fiche signalétique comme une
céphalée vasculaire avec            de graves complications si elle n'est pas
diagnostiquée précisément et traitée de façon appropriée.
Diagnostic différentiel: myalgie des muscles masticateurs, douleur myo-faciale,
dysfonctionnement temporo-mandibulaire.
Elle est souvent associée avec l'apparition d'un nouveau type de céphalée dans
une ou les deux régions temporales.
Le patient est typiquement une personne âgée de 50 ans ou plus, se plaignant
d'une douleur, sourde, temporale, une faiblesse masticatoire, une douleur
articulaire et l'apparition récente d'une céphalée permanente et progressive.

Les maux de tête sont modérés ou sévères, des polymyalgies des muscles
manducateurs avec claudications, sont décrites. Il peut exister un œdème et une
tension des artères du scalp, habituellement de la temporale superficielle, une
augmentation de la VS et de la C-reactiv-protéïne. Une biopsie de l'artère
temporale peut montrer les cellules géantes.
Le type de céphalée ne doit pas être négligé, car il peut renseigner sur des
complications éventuelles. En absence de traitement l'artérite temporale peut
conduire à une perte de vision, des attaques, ou la mort. Les céphalées se
résorbent ou du moins s'améliorent avec un traitement de trois jours de stéroïdes
à forte dose.
1 Nilsson IM, List T, Drangsholt M, Headache and Co-morbid Pains Associated with TMD Pain in
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Teixeira AL. Temporomandibular disorders and chronic daily headaches in the community and in
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C, Goldberg LJ, Haythornthwaite JA, Hollender L, Jensen R, John MT, De Laat A, de Leeuw
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Network, International association for Dental Research; Orofacial Pain Special Interest Group,
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Disorders (DC/TMD) for Clinical and Research Applications: recommendations of the

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International RDC/TMD Consortium Network* and Orofacial Pain Special Interest Group; J Oral
Facial Pain Headache. 2014 Winter;28(1):6-27. doi: 10.11607/jop.1151.
1 Schiffman E, Ohrbach R, Truelove E, Look J, Anderson G, Goulet JP, List T, Svensson
P, Gonzalez Y, Lobbezoo F, Michelotti A, Brooks SL, Ceusters W,Drangsholt M, Ettlin D, Gaul

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