PAR DR PASCAL S. ATCHADE, PHD, MA - MARSEILLE / 04/10/2018 - BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEUSES DE REPAS DES ECOLES
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BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEUSES DE REPAS DES ECOLES PUBLIQUES DE LA COMMUNE DE LALO AU BENIN Par Dr Pascal S. ATCHADE, PhD, MA Marseille / 04/10/2018 2 1
Introduction 1 Parasitoses intestinales : Problème majeur de santé publique dans les pays en développement . (Quihui et al., 2006 ; Peruzzi et al., 2006). Principales causes de morbidité et de mortalité infantiles les enfants d’âge scolaire payent un lourd tribu aux parasitoses intestinales en Afrique sub- saharienne (Nematian et al., 2004 ; Basualdo et al., 2007). 2
Introduction 2 En milieu scolaire, au Bénin, Cantines = Principaux lieux de restauration des écoliers, animées par des femmes appelées « bonnes dames » Présence, parmi elles, de porteurs asymptomatiques de parasites, associée aux mauvaises pratiques d’hygiène Risque de contamination des aliments servis aux écoliers, exposant ceux-ci à une contamination parasitaire. 3
Introduction 3 Des actions de contrôles périodiques du statut parasitaire à travers les bilans coprologiques, sont recommandés chez ces « bonnes dames ». Cependant, mise en œuvre difficile du fait du coût des examens et du manque de projets de sensibilisation surtout dans les zones rurales où le pouvoir d’achat est faible 4
Objectifs Objectif général: Améliorer la prise en charge des parasitoses intestinales qui affectent les vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo Objectifs spécifiques: Inventorier les parasitoses intestinales diagnostiquées chez les vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo Etablir la prévalence des parasitoses intestinales chez ces vendeuses de repas Identifier les facteurs de risques associés à la prévalence des parasitoses intestinales retrouvées dans cette population. 5
Matériel et Méthodes 1 Cadre : Laboratoire multidisciplinaire du CS/CDTUB de Lalo, Couffo, Bénin. Période : Février à Juin 2017 Type d’étude : Transversale, Descriptive et Analytique Echantillonnage : Choix au hasard de 59 vendeuses, dans 52 écoles primaires publiques et collèges d’enseignement général. 6
Matériel et Méthodes 2 Prélèvement et procédure analytique: Recueillement des échantillons de selles dans un flacon 1-Examen macroscopique. 2-Examen Transport des microscopique prélèvements dans Laboratoire direct, coloration des glacières à +4°C au lugol. 3-Technique de Willis. 4-Technique de Bailenger. 7
Matériel et Méthodes 3 Analyses statistiques Saisie des données recueillies : Microsoft Excel 2010 Traitement : Epi Info 3.5.1. Test de Khi 2 pour les analyses d’association des différents facteurs avec le portage parasitaire Seuil de significativité : p < 0,05 8
Résultats 1 Tableau 1 : Répartition des vendeuses de repas selon l’âge Age Effectif Fréquence ]15-40[ 37 63% [40-62[ 22 37% 9
Résultats 2 Tableau 2 : Index parasitaire simple (IPS) Fréquence Résultats Résultat Total positifs négatifs Nombre de sujets 36 23 59 Pourcentage (%) 61 39 100 36 vendeuses parasitées sur 59 vendeuses examinées, soit un IPS égale à 61% 10
Résultats 3 Tableau 3 : Prévalence des parasitoses intestinales selon l’âge Age Nombre Résultats Résultats p de sujets positifs négatifs [15-40[ 37 22 (59%) 15(41%) 0,91 [40-62[ 22 14 (64%) 8(36%) Total 59 36 23 11
Résultats 4 Tableau 4 : Profil des différentes espèces parasitaires diagnostiquées Groupes Espèce Nombre Fréquence en % par Des parasites Parasitaire de cas rapport au nombre obtenus total de cas Protozoaires Entamoeba,histolytica 18 35 (45%) Entamoeba coli 5 10 Helminthes Ascaris lombricoïdes 11 22 (55%) Ancylostoma 15 29 duodenale /N. a. Hymenolepis nana 2 4 Total 51 100 12
Résultats 5 Etude du polyparasitisme Polyparasitisme exprimé par l’indice de polyparasitisme (IPP) IPP = IPC – IPS = 86 – 61 IPP = 25% 13
Résultats 6 Tableau 5 : Corrélation entre les facteurs étudiés et le portage parasitaire Facteurs p Visite médicale 0,94 Chimioprophylaxie
Résultats 7 Figure 1 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des kystes d’amibes 15
Résultats 8 Figure 2 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des œufs d’helminthes 16
Discussion 1 Prévalence globale des parasitoses intestinales = 61% Inférieure à celle observée par (Faye et al., 1998) = 69%, chez les vendeurs d’aliments de rue à Dakar (Sackou et al.,2006) : Résultat proche du nôtre = 58%, chez le personnel de restauration scolaire dans la région d’Abidjan Différences observées dues à la taille de l’échantillon et la situation géoclimatique 17
Discussion 2 Aussi, Possibilité d’une sous-estimation de la prévalence due aux délais des examens et les méthodes utilisées Parasitoses intestinales plus retrouvées chez les personnes ayant 40 ans et plus, que chez les personnes en dessous de 40 ans mais différence non significative Tendance similaire non significative pour (Diongue et al., 2017) où personnes entre 31 et 60 ans plus infestés que les plus jeunes entre 15 et 30 ans 18
Discussion 3 Helminthes plus retrouvés avec une fréquence de 55% Résultat contraire à celui de (Morjan, 2010) au Maroc et (Kientega , 2015) au Burkina Faso où protozoaires majoritaires Divergence expliquée par l’irrégularité de la prise d’antihelminthiques dans notre population 19
Discussion 4 Entamoeba histolytica : Espèce parasitaire majoritaire avec une fréquence de 35% suivie d’ Ancylostoma duodenale avec une fréquence de 29% Pour (Sackou et al.,2006) et (Ouermi et al.,2012) : amibes majoritaires Explication de cette conformité : Amibes, principaux agents disséminés par les mains sales et le péril fécal 20
Discussion 5 Prédominance d’Ancylostoma duodenale du fait des travaux champêtres en parallèle, et ceci souvent pieds nus, augmentation du risque de la transmission transcutanée par les ankylostomes Indice du polyparasitisme = 25% Preuve du très faible niveau d’hygiène sanitaire, alimentaire et fécale ainsi que les conditions de vie précaires dans ce milieu. Chiffres inférieurs à ceux retrouvés par (Morjan, 2010) et (Kientega, 2015), respectivement 36,3% et 49,2% 21
Conclusion 1 Prévalence globale des parasitoses intestinales = 61% Forte prévalence des helminthiases dues à Ancylostoma duodenale, Ascaris lumbricoides et Hymenolepis nana. Protozooses représentées par Entamoeba histolytica et Entamoeba coli Manque de chimioprophilaxie : seul facteur associé au portage parasitaire Méthode de concentration de Bailenger : Très efficace dans la mise en évidence des kystes d’amibes et des œufs d’helminthes 22
Conclusion 2 ’Exiger des vendeuses de repas la visite médicale, Conseiller et former les vendeuses sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement Nécessité d’études plus approfondies impliquant même les apprenants pour apprécier l’existence d’un risque de contamination directe, par les aliments consommés à l’école par les apprenants 23
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION 24
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