Arche Hybride DALLAGE - DTU13.3 - Graitec
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I. SOMMAIRE I. SOMMAIRE ............................................................................................................................................................. 3 II. INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 4 III. PRESENTATION DU DTU 13.3 ET DE L’AMENDEMENT DE MARS 2006 ............................ 5 A. Normes DTU 13.3 - Dallages ................................................................................................................... 5 1. Domaine d’application ......................................................................................................................................... 5 2. Généralités....................................................................................................................................................... 7 3. Règles de calcul ........................................................................................................................................... 17 B. Amendement de mars 2006 .................................................................................................................. 34 IV. MODULE ARCHE DALLAGE ...................................................................................................................... 36 A. Présentation de l’interface .................................................................................................................... 36 1. Les Hypothèses de calcul ......................................................................................................................... 36 2. La saisie .......................................................................................................................................................... 41 3. Exploitation graphique des résultats ................................................................................................... 51 4. Notes de calcul ............................................................................................................................................. 56 B. Exemples : calcul de dallages .............................................................................................................. 57 1. Exemple 1 ...................................................................................................................................................... 57 2. Exemple 2 ...................................................................................................................................................... 58 Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 3 sur 60
II. INTRODUCTION La présentation du module Arche Dallage se décompose en deux parties. En première partie, nous vous présenterons dans les grandes lignes la norme DTU 13.3 ainsi que son amendement de Mars 2006. Nous aborderons plus précisément l’annexe C « Evaluation des déformations et des tassements » de la partie 1 « Cahier des clauses techniques des dallages à usage industriel ou assimilés » dans le but de bien comprendre la démarche du calcul. La deuxième partie sera consacrée à l’utilisation du module Arche Dallage. Avec notamment une présentation de l’interface, des hypothèses de calcul et de l’exploitation des résultats. Pour clôturer ce séminaire nous avons également prévu la manipulation du logiciel au travers d’un exemple de calcul d’un dallage. Les données dans Arche Dallage se composent de deux fichiers : - Un fichier .dal - Un fichier .dl1 Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 4 sur 60
III. PRESENTATION DU DTU 13.3 ET DE L’AMENDEMENT DE MARS 2006 A. Normes DTU 13.3 - Dallages 1. Domaine d’application Un dallage est un ouvrage de grandes dimensions par rapport à son épaisseur, éventuellement découpé par des joints, qui repose uniformément sur son support, éventuellement par l’intermédiaire d’une interface. Un dallage peut intégrer une couche d’usure ou recevoir un revêtement. Un dallage peut être réalisé en béton non armé, en béton armé ou en béton avec adjonction de fibres. Les règles de conception, de calcul et d’exécution des dallages sont fixées par la norme NF P 11- 213 DTU 13-3. Cette norme comporte quatre parties. Les trois premières parties visent un type de dallage particulier et la dernière donne les spécifications pour la définition des clauses administratives spéciales aux marchés de travaux. La première partie, qui vise les dallages les plus sollicités, est la plus contraignante et la plus détaillée. Les deux suivantes proposent des simplifications et des allègements. Les formules simplifiées donnent des « majorants », qui conduisent à des résultats allant nettement dans le sens de la sécurité. Si les majorants conduisent à des valeurs inadmissibles (par exemple, des tassements dépassant les limites requises) il est toujours loisible de revenir aux formules de la première partie pour faire un calcul plus précis, conduisant, éventuellement, à un résultat moins défavorable. Dans ce document, les dallages ont été classés en trois « catégories », chacune d’elles portant le numéro de la partie de la norme qui la concerne. Cette classification n’existe pas dans la norme. Les dallages de première catégorie, relevant de la partie 1 de la norme (dallages à usage industriel ou assimilés), sont ceux : des locaux industriels (usines, ateliers, entrepôts, laboratoires) quelle que soit leur superficie, et les charges d’exploitation. des locaux soumis à une charge d’exploitation répartie supérieure à 10 kN / m² ou concentrée supérieure à 10 kN, des locaux commerciaux ou assimilés (magasins, boutiques, halls, chambres froides) de superficie supérieure à 1000 m² quelles que soient les charges d’exploitation Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 5 sur 60
Les dallages de deuxième catégorie, relevant de la partie 2 de la norme, (dallages à usage autre qu’industriel ou assimilés) sont les dallages « courants ». Il s’agit des dallages des locaux dont les charges d’exploitation sont au plus égales à 10 kN/m², si elles sont réparties ou 10 kN, si elles sont concentrées et qui comprennent : les locaux commerciaux ou assimilés (magasins, boutiques, halls, réserves, chambres froides) de superficie au plus égale à 1000 m², les locaux à usage d’habitation ou de bureaux, locaux scolaires, installations sportives, salles de spectacles, garages et parcs de stationnement, hangars agricoles, hôpitaux hormis les cantines, buanderies et salles d’opération qui relèvent de la première catégorie, Les dallages de troisième catégorie, relevant de la partie 3 de la norme, sont ceux des maisons individuelles. Le tableau situé en fin de chapitre donne une synthèse des conditions d’application de chaque partie de la norme. Sont en dehors du domaine d’application de la norme les dallages : préfabriqués, précontraints, routiers, aéroportuaires ou de patinoire, non armés supportant des charges concentrées fixes ou mobiles créant, sur le polygone enveloppant les centres d’application de chaque charge, à une distance de quatre fois l’épaisseur du dallage, une charge moyenne supérieure à 80 kN/m², supportant des équipements industriels générateurs de vibrations, chocs ou imposant des tolérances de service plus sévères que les tolérances combinées avec les tassements prévisibles, soumis à des charges mobiles sur des roues exerçant des pressions supérieures à 7,5 MPa, devant assurer une fonction d’étanchéité. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 6 sur 60
2. Généralités a) Constitution d’un dallage 1. Le sol, naturel ou traité, et, éventuellement Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 7 sur 60
2. Une forme réalisée par un traitement du sol en place, ou par une épaisseur de matériaux d’apport, choisis et mis en œuvre de manière à obtenir une plate-forme saine et stable, apte à servir d’assise au dallage, et/ou 3. Une interface constituée par l’un au moins des composants suivants : couche de fermeture, en matériaux calibrés fins, destinée à combler les vides des parties sous-jacentes, couche de glissement : un lit de sable sur 20mm d’épaisseur environ, film : polyéthylène (de 150m d’épaisseur minimale, recouvrements des lés ≥ 20cm), géotextile ou géosynthétique (épaisseur au plus égale à 3mm) isolant thermique, écran antipollution éventuel, etc. 4. Le dallage, dalle en béton armé ou non armé, coulée en place et reposant sur le sol ou sur la forme, par l’intermédiaire de l’interface. 5. Une couche d’usure, obtenue par renforcement de la surface du béton avant son durcissement. 6. Un revêtement éventuel, permettant de satisfaire aux spécifications concernant les tolérances géométriques d’emploi et de donner au dallage les qualités de surface désirées, tout en assurant une certaine résistance aux actions mécaniques (telles que celles dues aux engins de manutention, aux actions chimiques éventuelles, etc.). b) Les joints de dallage Les principales causes des désordres rencontrés dans un dallage sont dues au retrait et aux effets thermiques. Pour lutter contre ces phénomènes, il est indispensable de fractionner le dallage par des joints. Les dispositifs de chargement du dallage ne doivent pas empêcher leur fonctionnement. Les joints reçoivent un « remplissage initial » pour prévenir l’intrusion de corps durs. Les joints sont classés en plusieurs catégories : joints de retrait joints de dilatation (uniquement pour les dallages non couverts) joints d’isolement arrêts de coulage (pouvant jouer le rôle d’un des trois types de joints précédents). Les joints doivent faire l’objet d’un calepinage. Les joints en quinconce ne sont pas admis. Il existe deux types de dispositions de joints suivant que le coulage du dallage se fait par bandes ou par panneaux : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 8 sur 60
La norme définit deux groupes de joint : les joints conjugués et les joints non conjugués. Lorsqu’il existe des charges roulantes, tous les joints doivent être conjugués par l’un des moyens ci-après : treillis soudés, goujonnage au moyen de goujons lisses disposés perpendiculairement aux joints, clavetages béton sur béton de forme appropriée, clavetages munis de profilés. La partie de dallage encadrée par des joints constitue un «panneau», le plus souvent rectangulaire, dont le rapport des côtés doit être compris entre 1 et 1,5, sauf en périphérie où cette condition peut ne pas être satisfaite. Pour les dallages non armés, la dimension du grand côté d’un panneau doit être au plus égale à : Pour les dallages de catégorie 1, dans les zones soumises à la circulation des charges roulantes, les bords des joints traversants doivent être protégés, si leur espacement excède les valeurs du tableau ci-dessus, par exemple au moyen de profilés métalliques scellés. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 9 sur 60
Joints de retrait : Ces joints, de faible largeur, sont en général perpendiculaires à la bande de coulage du béton. Ils sont obtenus soit par enfoncement d’un profilé dans le béton frais, soit par sciage partiel dans l’épaisseur du béton durci. Ils découpent la dalle sur le tiers de son épaisseur ± 10mm. Joints de dilatation : Sauf utilisation spécifique des locaux, ces joints, qui permettent les variations dimensionnelles du dallage dues essentiellement aux variations de température, ne sont à prévoir que pour les dallages non couverts. Ils traversent toute l’épaisseur du dallage et leur largeur lors de l’exécution est au moins égale à la dilatation maximale qu’ils doivent permettre (10 à 20mm). A leur emplacement, le treillis soudé est coupé. Les joints type 1, 2 et 3 peuvent jouer ce rôle. Joints d’isolement : Les joints d’isolement ont pour objet de désolidariser le dallage de certains éléments de la construction (poteaux, longrines, murs, massifs, etc.) dont les déformations tant verticales qu’horizontales diffèrent de celles du dallage. Ces joints règnent sur toute l’épaisseur du dallage. Des joints complémentaires ou des renforts d’armatures doivent être réalisés pour limiter la fissuration dans les angles rentrants autour des ouvrages isolés (quais, massifs, poteaux, …). Ce type de joint doit être franc sur toute l’épaisseur du dallage (Joint type 1) Sa largeur est d’environ 10 à 20mm. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 10 sur 60
Dans certains cas, en particulier le long des quais de chargement ou des longrines, le compactage correct est difficile ; il est alors utile de rendre le dallage solidaire de ces structures en prévoyant les armatures nécessaires : le pourcentage minimal requis pour ces armatures est de 0,2% dans chaque direction en nappe inférieure. Elles doivent être disposées sur la totalité du panneau concerné. Pour les dallages de catégorie 3, dans le cas de dallage solidarisé, la norme précise que les armatures en rive doivent être constituées par des HA 8 façonnés en «U», de longueur développée 1,50m, disposés tous les 15cm. Arrêts de coulage : Ils traversent la totalité de l’épaisseur, et sont clavetés soit grâce à une forme particulière des surfaces en regard, soit au moyen de goujons. Les arrêts de coulage permettent de diminuer l’ouverture des fissures, provoquée par le retrait du béton, pour cela les différentes zones du dallage doivent être coulées en alternance. Dispositions constructives : Sauf délimitation précise dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) des zones soumises au passage de charges roulantes, tous les joints doivent être conjugués. Lorsque le dallage est destiné à recevoir un revêtement de sol, sauf peinture, (qu’il soit adhérent ou non), tous les joints (qu’il y ait ou non des charges roulantes) doivent être conjugués. Dallage de la catégorie 1 La conjugaison des joints traversants (arrêts de coulage, joints de dilatation) se fait notamment : par des clavetages béton sur béton, par des clavetages munis de profilés de performance équivalente, par goujonnage (goujons lisses) La conjugaison des joints sciés se fait par un treillis soudé, respectant les dispositions suivantes : le treillis soudé est général dans tout le dallage, il est situé dans le tiers inférieur de la hauteur du dallage, la section d’armature, en cm²/m est au moins égale à 6H (H, hauteur du dallage en m) le diamètre minimal des fils est de 6mm et leur espacement maximal est au plus de 20cm. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 11 sur 60
Dallage de la catégorie 2 La conjugaison des joints peut être réalisée par des armatures de couture (treillis soudé) ou par tout autre dispositif adapté. c) Epaisseurs minimales des dallages L’épaisseur nominale du dallage [H] est au moins égale à : 15cm pour les dallages de catégorie 1. 13cm pour les dallages de catégorie 2. 12cm pour les dallages de catégorie 3. NB : L’épaisseur minimale d’un dallage de catégorie 2 non armé est donnée par la relation : Q étant la charge verticale isolée supportée dans l’angle par le dallage d) Résistance minimale du béton La résistance caractéristique spécifiée du béton doit être au moins égale à : 25MPa pour les dallages des catégories 1 et 2 20MPa pour les dallages de la catégorie 3 e) Armatures (dispositions minimales) Un dallage peut être armé ou non armé. Dallage armé : Il est armé : lorsque les conditions d’exploitation imposent une limitation de l’ouverture des fissures, ou lorsque l’espacement des joints est supérieur aux valeurs maximales du DTU, ou encore lorsque la nature des actions, les caractéristiques mécaniques du support ou le mode de construction ne permettent pas de concevoir un dallage non armé, ou lorsque le dallage doit recevoir un revêtement de sol adhérent, directement ou par l’intermédiaire d’un produit auto-nivelant. Un dallage armé doit comporter un pourcentage minimal d’armatures satisfaisant à la condition de non fragilité en traction définie par les Règles BAEL : A. f e B f t 28 Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 12 sur 60
Pour les dallages de catégorie 1, avec un dallage de 15cm d’épaisseur (épaisseur minimale) un panneau ST65C ou 1 ST25C + 1 ST40C superposés parallèlement fournissent la section minimale requise. Pour des épaisseurs supérieures il faut recourir à des panneaux sur devis pour réaliser dans chaque sens une section en cm2/m au moins égale à 0,4 H (0,4% de la section), avec H, épaisseur du dallage en cm. Cette section peut aussi être répartie en deux nappes calées, écartées. Pour les dallages de catégorie 2, la section minimale dans chaque sens est de 5 cm²/m (un ST50C, ou 2 ST25C superposés). Cette section étant ramenée à 3 cm²/m (deux ST 20 superposés perpendiculairement ou un ST40C) lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies : phasage délimitant des panneaux de superficie au plus égale à 50m 2, coulage de deux panneaux adjacents à un mois d’intervalle, épaisseur minimale du dallage : 15cm. Pour les dallages de catégorie 3, en partie courante, le dallage comporte une seule nappe de treillis soudé, posé sur des cales, correspondant à un pourcentage minimal de 0,2%. Avec un dallage de 12cm d’épaisseur (épaisseur minimale), les panneaux ST25CS ou ST25C fournissent la section minimale requise. Dallage non armé : Dans les cas autres que ceux énumérés ci-dessus, un dallage peut être « non armé », ce terme signifiant que les armatures qu’il peut comporter, n’ont pas été prises en compte dans son dimensionnement. Pour les dallages de catégorie 1, un treillis soudé général doit être mis en place pour assurer la conjugaison des joints de retrait lorsque qu’il y a des charges roulantes ou lorsqu’il y a un revêtement sur le dallage. La conjugaison des joints sciés et des joints par profilé plastique incorporé se fait par un treillis soudé, respectant les dispositions suivantes : le treillis soudé est général dans tout le dallage, il est situé dans le tiers inférieur de la hauteur du dallage, la section d’armature, en cm²/m est au moins égale à 0,06H (H, hauteur du dallage en cm) le diamètre minimal des fils est de 6mm et leur espacement maximal est au plus de 20cm. Par exemple pour un dallage de 15 à 23cm d’épaisseur, un panneau ST15C fournit la section minimale requise. Dispositions communes : L’enrobage doit être conforme aux Règles BAEL, compatible avec le mode d’exécution, et au moins égal à 20mm. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 13 sur 60
Le diamètre des fils de treillis soudés employés ne doit pas excéder H/15, H étant l’épaisseur du dallage. Leur écartement («e» ou «E») ne doit pas excéder 2 H. Le recouvrement des panneaux de treillis soudés dans chaque direction doit être réalisé en sorte que l’ancrage total de chacun d’eux soit assuré. f) Données relatives au sol Il est indispensable d’effectuer pour toute étude d’un dallage une étude géotechnique comportant «une étude préliminaire de faisabilité» et «une étude de faisabilité et de projet», afin de caractériser les différentes couches du sol. Pour ce faire, il est fait appel à un géotechnicien. L’importance de la reconnaissance du sol doit être proportionnée au problème posé : Pour les dallages des catégories 1 et 2, la norme fournit en annexe une classification des sols, définit les caractéristiques minimales d’un support de dallage, précise le contenu de la reconnaissance géotechnique et décrit les techniques d’amélioration des sols. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 14 sur 60
Pour les dallages de catégorie 3, la norme indique que le constructeur peut s’affranchir d’études techniques approfondies, à condition de prendre un certain nombre de précautions, et détaille les principaux points qu’il convient d’examiner : contexte local, morphologie du terrain, régime des eaux, nature du sol, homogénéité du sol, végétation. La reconnaissance géotechnique est cependant indispensable pour les maisons jumelées ou en bande ou pour des réalisations comportant plusieurs maisons. Cette étude de sol doit notamment indiquer les valeurs du module de déformation conventionnel noté ES (MPa) pour les différentes couches de sol relevées en précisant leur épaisseur. Le module de Westergard du support de dallage ne peut pas être inférieur à : 50 MPa/m soit e ≤ 1,4 mm pour les dallages de la catégorie 1 et 2 30 MPa/m soit e ≤ 2,3 mm pour les dallages des maisons individuelles (catégorie 3) Le module de déformation conventionnel en MPa de la couche d’épaisseur en mètre égal au diamètre (m) de la plaque peut être évalué à : g) Exemples de dallages Dallages de catégorie 1 : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 15 sur 60
Dallages de catégorie 2 : Dallages de catégorie 3 : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 16 sur 60
3. Règles de calcul a) Généralités Le comportement d’un dallage dépend : de son épaisseur, de l’épaisseur de chaque couche de support, et de la valeur correspondante du module de déformation à long terme fournie par l’étude géotechnique, des valeurs prises par le module de déformation du béton selon la durée d’application des charges. La justification porte uniquement sur le respect d’états-limites de service. Elle consiste à montrer que : les déformations verticales du dallage sont au plus égales aux déformations limites définies ci-après. Celles-ci doivent être ajoutées aux tolérances d’exécution. o Déformation verticale absolue limite : (L1 / 2000) + 20mm, avec L1 (mm) petit côté du rectangle enveloppe du dallage. o Déformation verticale différentielle limite : (L2 / 2000) + 10mm, avec L2 (mm) distance entre les deux points considérés. pour un dallage non armé, la contrainte de traction du béton ser sous la plus défavorable des combinaisons d’actions est au plus égale à : NB: pour fixer cette valeur limite, la norme a adopté la loi de variation de la résistance à la traction du béton en fonction de sa résistance à la compression définie par l’Eurocode 2, et non celle des Règles BAEL. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 17 sur 60
pour un dallage armé, la contrainte de traction des armatures et, éventuellement, la contrainte de compression du béton sont aux plus égales aux contraintes limites fixées par les Règles BAEL. Actions : Les sollicitations de calcul à l’état limite de service résultent des combinaisons d’actions simultanées (pieds de rayonnage plus chariots, etc.) formées selon les principes énoncés par les Règles BAEL. Les charges de stockage sont considérées comme des charges d’exploitation, avec prise en compte d’un module de déformation différé du béton Ebv. Charges permanentes : On y trouve : le poids propre du dallage (Attention le poids propre du dallage n’est pas pris en compte lors de la définition du dallage. Il faut pour cela, créer une charge surfacique). éventuellement le revêtement de sol, les maçonneries, etc. Charge d’exploitation : Selon le système d’exploitation, les charges d’exploitation Q peuvent se composer : d’une ou de plusieurs charges concentrées d’une ou de plusieurs charges réparties par bandes ou sur une zone de surface connue. Charges Thermiques : Dans les charges thermiques on trouve : Le retrait hydraulique du béton dans sa phase de durcissement (sa valeur est de l’ordre de 0,4 mm/m), NB: Ce retrait linéaire est couvert dans le cas d’un dallage armé par la condition de non fragilité du béton en traction définie par le BAEL [0,4% dans chaque direction avec du feE 500]. La variation de température c'est-à-dire la dilatation (coefficient de dilatation du béton = 10-5 /°C). NB: La variation de température peut être négligée dans le cas de dallages sous abri. A l’exception des dallages du type : plancher chauffant, fonderie, chambres froides, etc pour lesquels il faut réaliser une étude particulière. Le retrait différentiel du béton du à une différence d’hygrométrie entre le dessus et le dessous du dallage. Ce phénomène provoque du soulèvement dans les angles et sur les bords des panneaux de dallage. NB: Le retrait différentiel n’a pas d’incidence sur les tassements en partie courante des panneaux de dallage. Le gradient thermique provient de la différence de température entre le dessus et le dessous du dallage, il agit comme le retrait différentiel. Sollicitations : Les combinaisons d’actions à prendre en compte sont celles, définies dans les Règles BAEL, susceptibles d’agir de façon simultanée, durables ou transitoires. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 18 sur 60
En ce qui concerne la détermination des sollicitations, la norme ne reconnaît pas comme valable la méthode, dite de Winkler, consistant à modéliser le support comme une suite de ressorts indépendants tous identiques et de module de réaction K, et à traiter le dallage comme une poutre sur appuis continus élastiques. Le comportement du support n’est en effet pas assimilable à celui de ressorts juxtaposés, une charge sur une aire élémentaire du support engendrant des tassements qui sont propagés sur des aires non chargées. Déformations : Les déformations d’un dallage résultent principalement de la combinaison des effets : de l’ensemble des charges d’exploitation, du retrait hydraulique du béton et des variations de température, des retraits différentiels entraînant des soulèvements en bordure des joints, des gradients thermiques dans l’épaisseur du dallage. Elles peuvent être calculées en faisant la somme, d’une part, des tassements dus aux charges d’exploitation, déterminés dans le cas d’un dallage supposé continu, et d’autre part, des déformations complémentaires et localisées, dues à la présence des joints. b) Calcul des tassements en partie courante Les tassements sont évalués en supposant que le dallage ne comporte pas de joints. Les grandeurs intervenant dans le calcul sont : Diamètre d’impact équivalent Deq : étant donné une charge concentrée Q c provoquant un tassement w en son point d’application, on définit un diamètre d’impact équivalent, noté Deq, égal au diamètre de la zone circulaire qui, soumise à une charge uniformément répartie d’intensité résultante égale à Q c, subirait le même tassement w. Module de réaction conventionnel KDeq : rapport entre la pression uniformément répartie sur la zone de diamètre Deq et le tassement en son centre (en général, KDeq est très inférieur au module déterminé par un essai à la plaque). Ebi module de déformation instantanée du béton ; Ebv module de déformation différée. Es module de déformation de chaque couche de sol (fournit par une étude géotechnique). H épaisseur du dallage. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 19 sur 60
Tassement dû à une charge concentrée : Une charge est considérée comme concentrée si la plus grande dimension de son impact est au plus égale à Deq /8. dans le cas d’un support homogène (unités : m, MN, MPa) 1 1 E 3 E E 3 Deq 1,97 H b K Deq 0,58 s s Es H Eb 0,57Q w 2 3 H .Eb .Es 1 Sous charge concentrée en angle et sous charge concentrée en bordure, les majorants du tassement valent respectivement 7 w et 3,5 w [w étant déterminé par la formule ci-dessus]. dans le cas d’un support multicouches : n (I 1 D eq formule [1] (0,hi) I (0,bi) )(1 ν si2 ). K Deq i 1 E si 1 E H 3 4 D eq 1,72 b formule [2] KD eq 4.Q formule [3] w . D 2eq .K Deq Avec : Esi = module d’élasticité du sol constituant la couche i considérée, si = coefficient de poisson du sol (qui est pris égal à 0,35), I(0,hi) et I(0,bi) sont les coefficients d’influence à la verticale du centre de l’aire de diamètre Deq (soit x = 0), et aux profondeurs relatives z hi/Deq et zbi/Deq du haut et du bas de la couche de sol d’indice i. Ces coefficients sont calculés, en fonction de chaque profondeur exprimée avec Deq comme unité, à partir de la première colonne (x=0) du tableau ci-après. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 20 sur 60
Pour calculer w, il faut définir les valeurs Deq et KDeq qui sont reliées par les formules [1] et [2]. La démarche utilisée est une résolution par approximations successives : 1. On définit arbitrairement une valeur Deq (par exemple 10xH), 2. On calcule KDeq à partir de la formule [1] : n (I 1 D eq (0,hi) I (0,bi) ).0,8775. K Deq i 1 E si 3. On calcul Deq à partir de la formule [2] avec le KDeq calculé précédemment, 1 E H 3 4 D eq 1,72 b KD eq 4. On compare les deux valeurs de Deq. Tant que l’on n’a pas l’égalité entre les deux valeurs on recommence. NB: La dernière couche de terrain est supposée infinie, ce qui veut dire que I (0,bn) sera égal 0,0003 avec bn = 1600 Deq. Propagation du tassement dû à une charge concentrée : Cas support homogène Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 21 sur 60
La propagation du tassement dans le cas d’un support homogène se calcul à partir des coefficients d’influence donnés par le tableau de Boussinesq utilisé précédemment. Ces coefficients se trouvent sur la première ligne du tableau avec z=0 et en faisant varier X = x/Deq. Cas support multicouche Dans le cas d'un support multicouche, on introduit la notion de coefficient de propagation, noté Cp(x,0) , qui est définit par la formule suivante : I ( x, hi ) I ( x, bi ) C p ( x,0) Esi I (0, hi ) I (0, bi ) Esi Dans le cas des dallages de la catégorie 2, un majorant du tassement sous charge concentré unique en partie courante est donné par l’expression : 0,57.Q w 3 E b .H 3 .E s2 Tassements et propagations dus à une charge linéaire ou répartie Charges réparties Le tassement, sous charges réparties, s'obtient en discrétisant la charge en une multitude de charges ponctuelles, espacées au plus de Deq/8 dans les deux sens. Le tassement total, en chaque point, sera la somme des tassements obtenus à partir de chacune des charges ponctuelles (sous la charge ou suite au phénomène de propagation). Dans le cas des dallages de catégorie 2, un majorant du tassement est donné par la relation : D étant la grande dimension du rectangle enveloppe du dallage et p la charge uniforme par unité d’aire. Charges linéaires Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 22 sur 60
Pour les charges linéaires, le principe est le même, on assimile ces charges à un ensemble de charges ponctuelles, distantes de Deq/8 Calcul des tassements à court terme et à long terme : Pour le calcul de Deq et Kdeq, il convient de faire un calcul à court terme avec un module d'Young instantané (Ebi) et un calcul à long terme avec un module d'Young différé (Ebv). Les valeurs de module d'Young (court terme ou long terme) à prendre en compte dépendent du type de charge : Charges roulantes court terme. Charges de stockages long terme. Autres à définir. c) Calcul des déformations complémentaires liées à la présence des joints Les déformations complémentaires sont : Retrait linéaire Variations de température. Retrait différentiel générant des soulèvements en bord de joints. Gradient thermique Effets conjugués du retrait différentiels et du gradient thermique. Déformations complémentaires à proximité des joints. Retrait linéaire : Le retrait linéaire final du béton est considéré égal à 0,4mm / m. Cette valeur permet de vérifier l'ouverture maximale d'un joint qui est égale au produit du retrait final par la distance entre joints. Cette valeur doit être corrigée en fonction des dimensions des granulats : si le diamètre nominale Dmax du plus gros granulat est inférieur à 25mm, la valeur du retrait doit être majorée à partir du tableau ci-dessous. Dmax=20mm Dmax=15mm Dmax=10mm + 7% + 13% + 30% Variation de température : Le retrait du béton, noté rT , est déterminé à partir du coefficient de dilatation thermique , pris égal à 1.10 -5 / °C. Considérant un écart de température T , le retrait total du béton vaut T . L'écart de température à prendre en compte est défini par : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 23 sur 60
Dallages sous abris : ½ des écarts relatifs à l'air ambiant Dallages extérieurs : l'écart sous abri augmenté de +30°C NB : le DTU spécifie que ces effets peuvent être négligés dans le cas d'un dallage sous-abris. Retrait différentiel : Le retrait différentiel est engendré par une différence d'hygrométrie entre la face supérieure et la sous-face du dallage. Ce retrait différentiel provoque une courbure du dallage, de rayon H/0,9r qui tend à soulever les angles et les bordures du dallage. Ces soulèvements sont maximum lorsque le béton atteint l'âge de 1,8H² (H étant exprimée en cm). Le retrait r correspond au retrait total du béton, incluant : Le retrait linéaire : 0,4mm/m, éventuellement majoré selon la dimension maximale des granulats. Les effets de variation de température, noté rT . On a ainsi : r 0,4 rT . Le retrait différentiel d'une dalle composée d'une chape d'épaisseur "e" se calcul à partir de la formule suivante : 1 r' r .1 (1 0,15 H ) e Le retrait différentiel n'a aucune influence sur les tassements en partie courante de dallage. L'influence n'existe qu'au niveau des angles et des bordures (voir calcul ci-après – Déformations complémentaires à proximité des joints). Gradient Thermique : Le gradient thermique produit également un retrait différentiel r' 10 5. t avec t qui représente la différence de température entre les deux faces. Le gradient thermique s'exprime en fonction de cet écart : t C H Les valeurs à considérer sont les suivantes : Pour un dallage abrité du soleil : C=20°C/m Pour un dallage non abrité : C= 70°C/m Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 24 sur 60
Effets conjugués du retrait différentiels et du gradient thermique Les effets conjugués du retrait différentiel et du gradient thermique provoque des soulèvements aux angles et aux bords du dallage. Le retrait équivalent est obtenu par la formule suivante : r" r' 1,1.C.H .105 On considèrera un signe positif si la source chaude est en sous-face du dallage et un signe négatif dans le cas inverse. Déformations complémentaires à proximité des joints Les déformations complémentaires à proximité des joints (déformation localisée), s’ajoute au tassement calculé dans le cas d’un dallage continu soumis à l’ensemble des charges. Principe du calcul 1. Définition de la zone d’influence. 2. Calcul du soulèvement dû au retrait différentiel et au gradient thermique (w sa ou wsb). 3. Calcul de la charge équivalente anulant le soulèvement (Qs) dû au retrait différentiel et au gradient thermique. 4. Calcul de la charge équivalente des charges appliquées dans la zone d’influence (Q e) et éventuellement suivant la nature du joint (conjugué ou non conjugué) on prend en compte la transmission aux panneaux mitoyens. 5. Calcul de la déformation complémentaire (war ou wbr) suivant que la charge Qe est supérieure ou inférieure à Qs (tassement complémentaire ou soulèvement résiduel). Déformations complémentaires à un angle de dallage La surface concernée, aux angles de dallage, est définie par l'aire triangulaire ayant pour base deux fois la longueur effective soulevée sous retrait différentiel et pour hauteur une fois cette même longueur (cf. schéma ci-après) : Lsa : "longueur de soulèvement à l'angle" dépend de r" H Lsa 0,16. r" .Ebv . avec : : poids volumique du béton Ebv : module d'young différé du béton (Ebi/3) Le soulèvement lié au retrait différentiel et au gradient thermique se déduit de la formule suivante : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 25 sur 60
r" ² wsa 0,1.Ebv . La charge équivalente Qs appliqué au sommet de l’angle qui annule l’effet du soulèvement vaut : Qs 0,15. r" .Eb .H ² La charge équivalente, appliquée au sommet d'un angle, qui produit les mêmes effets que l'ensemble des charges appliquées (sous-entendu charges extérieures) sur l'aire concernée vaut : d Qe Qi 1 i Lsa La prise en compte de la transmission des charges Qe aux sommets des angles adjacents est effectuée en diminuant la charge Qe de l’angle du panneau étudié (diminution de 50%, 30% ou 15%) et en ajoutant une fraction des charges Qe des angles des panneaux mitoyens (20%, 15% ou 10%). NB: dans le cas de joints non conjugués il n’y a pas de transmission de charge Q e entre les panneaux mitoyens. Connaissant les charges Qe et Qs, on peut déterminer la déformation complémentaire résultante, en considérant deux cas de figure : Le cas où Qe < Qs : 2 Q War Wsa 1 e Qs NB: le tassement résiduel est un soulèvement Le cas où Qe > Qs : Wc 6.W0 (Qe Qs ) Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 26 sur 60
où W0 (Qe Qs ) représente le tassement calculé pour la charge Q e – Qs appliquée sur le dallage continu (cf. § A 3.2 méthode de calcul du tassement sous charge ponctuelle). Attention, le DTU 13.3 spécifie également qu'il y a lieu de calculer ces déformations en supposant Qs=0 puis de les cumuler avec celles du dallage continu. Déformations complémentaires sur un bord de dallage Il s'agit des déformations qui sont dues aux charges situées dans une bande parallèle au joint. La largeur de la bande à considérer est notée Lsb et vaut : H Lsb 0,05. r" .Ebv . Le soulèvement en bordure, lié à ces phénomènes, vaut : r"2 wsb 0,034.Ebv . La charge qui annule ce soulèvement est notée Qs et vaut : 3H Qs 0,15. r"2 .Eb .h ².1 Lsb La charge équivalente des charges extérieures Qi en bordure de dalle vaut, selon les cas de figure : Si les joints sont non-conjugués : d 6H Qe QI 1 i L 6H Lsb où L est la distance entre charges extrêmes prises en compte (voir ci-dessous). Attention, le maximum de Qe est obtenu par essais successifs correspondants à diverses valeurs de L, notamment L=0 au droit d'une charge. Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 27 sur 60
S'il s'agit de joints conjugués, la charge équivalente doit être réduite de moitié (w=0,5) et à laquelle il faut également ajouter les charges issues de la transmission de la bande en vis-à-vis. Connaissant les charges Qe et Qs, on peut déterminer la déformation complémentaire résultante, en considérant deux cas de figure : 2 Qe Le cas où Qe < Qs : Wrb Wsb 1 Qs Le cas où Qe > Qs : Wc 2.W0 (Qe Qs ) où W0 (Qe Qs ) représente le tassement calculé pour la charge où Qe – Qs appliquée sur le dallage continu (cf. § A 3.2 méthode de calcul du tassement sous charge ponctuelle). d) Calcul des sollicitations en partie courante Sollicitations dues à une charge concentrée isolée en partie courante Une charge concentrée Qc isolée est considérée en partie courante si la distance de son point d'application à un joint est au moins égale à 0.40Deq. Une telle charge génère, en un point P situé à une distance x de celle-ci (distance exprimée avec Deq comme unité), un moment radial noté Mr(x) et un moment tangentiel noté Mt(x). Ces moments sont définis par les formules suivantes : r .Qc t .Qc Mr ( x) Mt ( x) 8 8 Les coefficients peuvent être tirés du tableau ci-après : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 28 sur 60
Connaissant les moments, on en déduit les contraintes par les formules suivantes : 6M r ( x ) 6M t ( x ) rx tx H² H² Les vecteurs "contraintes" sont perpendiculaires aux vecteurs "moments". Sollicitations dues à des charges concentrées multiples en partie courante Pour obtenir les contraintes en un point P du dallage soumis à de multiples charges concentrées, on applique la méthode suivante : On choisit une droite P passant par P. On affecte à chacune des charges (ainsi que les contraintes radiales et tangentielles correspondantes) un indice i allant de 1 à n (n étant le nombre total de charges). On désigne par i, l'angle que forment les directions P et PQci. On obtient alors les contraintes : Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 29 sur 60
n rp 1 ri . cos ² i ti . sin ² i n tp 1 ri . sin ² i ti . cos ² i Les contraintes maximales au point P s'obtiennent en faisant varier la direction de P: Sollicitations dues au gradient de température en partie courante La contrainte vaut : t 0,5. t .10 5.Ebv Le DTU spécifie que l'on peut néglige ces effets : Dans le cas d'un dallage armé. Dans le cas d'un dallage sous abri non-soumis à des échanges d'énergies autres que ceux avec l'air ambiant. Sollicitations dues au retrait linéaire en partie courante Le retrait linéaire engendre une contrainte de traction dans le dallage, qui vaut : 0,5.L.Pc H avec : : coefficient de frottement dallage/support : = 0,5 s'il y a une couche de glissement. = 1,5 dans le cas d'un support lisse et fermé. L : distance entre joint autorisant les retraits (distance prise perpendiculairement à la direction de calcul de la contrainte). Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 30 sur 60
Dans le cas d'un bord fixe, on doit multiplier la distance par 2. Pc : Charges totales du dallage : Pc p .q : p : poids du dallage par unité de surface. q : charge moyenne d'exploitation par unité de surface : rapport entre charges extrêmes durant une période de 3 mois. Ce coefficient doit être spécifié par le document particulier du marché. A défaut de valeur imposé, le DTU spécifie une valeur de 0,5. Dans le cas d'un dallage armé, il faut augmenter la section des armatures de la quantité suivante, nécessaire pour reprendre les efforts de traction dus aux retraits : 0,5. .L.Pc Ar H s s NB: la section Ar est partagée entre les aciers placés en partie basse et les aciers placés en partie haute. Sollicitations sous une charge linéaire en partie courante Nous avons vu précédemment que dans le cas d'une charge linéaire, il convenait de discrétiser la charge en une multitude de charges ponctuelles. Cependant, le DTU spécifie que sous l'application d'une charge linéaire d'intensité ql, le moment de flexion ne doit pas être inférieur à : 0,122.ql.Deq Dans le cas d'un support homogène, on a : M 0,24.ql.H .( Eb / Es )1/ 3 1,43ql En flexion, pour un dallage non armé, la contrainte vaut : H .( Eb / E s )1 / 3 NB: les armatures calculées doivent être placée uniquement en partie inférieure du dallage. Sollicitations sous une charge surfacique en partie courante Le DTU spécifie que le moment enveloppe, sous une charge répartie q, ne doit pas être inférieur à 0,035.q.Deq², sur une largeur chargée de 0,7Deq. Dans le cas d'un support homogène, on a : M 0,134.q.H ².( Eb / Es ) 2 / 3 En flexion, pour un dallage non armé, la contrainte vaut : 0,804.q.( Eb / E s ) 2 / 3 Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 31 sur 60
Attention, le moment que l'on obtient est appliqué sur une largeur de 0,7D eq, il convient donc ensuite de le ramener sur une largeur de 1m. Le ferraillage obtenu à partir de cette sollicitation doit être mis en place en partie inférieure et en partie supérieure du dallage. e) Calcul des sollicitations dues à la présence des joints Sollicitations dues aux charges appliquées dans un angle Sous la charge Qs, la contrainte a pour valeur : s 0,45.Eb . r" Si on a Qe Qs : Qe 6M le coin est toujours soulevé, et le moment vaut M et une contrainte de 2 H² Si on a Qe > Qs : le soulèvement ne compense plus le tassement et l'angle du dallage vient au contact du support. On calcule ainsi un moment complémentaire Mc qui vient majorer le moment précédemment obtenu. Qci Moment unitaire complémentaire Mc 2 i avec : Q Qci : valeur résiduelle de la charge: Qci Qi 1 w1 s Qe di i 1 1,64 avec la valeur de di définie par le schéma : Deq 6( M s M c ) Qs Contrainte complémentaire : c avec Ms H² 2 Sollicitations dues à une charge concentrée en bordure de dalle Sous la charge Qs, la contrainte a pour valeur : s 0,45.Eb . r" Cas ou Qe Qs Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 32 sur 60
Le bord est toujours soulevé, et le moment vaut : Qe Lsb M . 2 3H Lsb 6M Et la contrainte est égale à : H² NB: Ce moment et la fissure qu’il tend à provoquer sont parallèles au joint. Cas où Qe > Qs Si on a Qe > Qs le soulèvement ne compense plus le tassement et l'angle du dallage vient au contact du support. On doit alors prendre en compte le moment annulant le soulèvement ainsi que le moment complémentaire après annulation du soulèvement. On obtient donc : Qe Lsb Moment parallèle au joint annulant le soulèvement : Ms . 2 3H Lsb Moment complémentaire après annulation du soulèvement : M ' 0,20 .Qe Qs Moment total à prendre en compte : M M s M ' 6.M s M ' Contrainte totale provoquée : H² Vérification commune aux deux cas : Dans les deux cas précédents, on obtient des armatures qui sont perpendiculaires au bord, pour couturer des fissures parallèles au bord. Cependant, le DTU impose également de faire une vérification à partir d'un moment orthogonal au joint, et ce quelque soit le cas de figure (Qe < ou > Qs): Moment à prendre en compte : M 0,32 .Qe 1,92 * Qe Contrainte correspondante : H² Copyright© 2017 Tous droits réservés – GRAITEC France Page 33 sur 60
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