FLASH MARCHÉS : LA DÉTENTE DU RISQUE GÉOPOLITIQUE SOUTIENT LES MARCHÉS - Edmond de Rothschild

La page est créée Lionel Moulin
CONTINUER À LIRE
FLASH MARCHÉS : LA DÉTENTE DU RISQUE GÉOPOLITIQUE SOUTIENT LES MARCHÉS - Edmond de Rothschild
FLASH MARCHÉS :
LA DÉTENTE DU RISQUE
GÉOPOLITIQUE SOUTIENT LES
MARCHÉS
La détente du risque (géo)-politique s’est poursuivie sur la semaine tandis que les chiffres
de conjoncture américaine restent de bonne facture.
Sur le front des relations commerciales sino-américaines, les conditions posées par Pékin
montrent que le chemin des concessions a repris, en dépit du fait que les demandes de la
Chine s’avèrent conséquentes, celles-ci requérant l’annulation des hausses de droits de
douanes prévues en décembre mais également la suppression des précédentes.
L’optimisme a porté aussi sur les annonces de W.Ross, secrétaire au Commerce, évoquant
à la fois une levée partielle des sanctions visant Huawei, et une absence potentielle de
taxes protectionnistes visant le secteur automobile européen mais aussi japonais et sud-
coréen.
Notons du côté des chiffres économiques, la bonne tenue de l’indice ISM non
manufacturier aux Etats-Unis qui vient confirmer la résilience de la croissance.
Jusqu’à présent, la contagion du fort ralentissement de l’industrie ne se fait pas réellement
sentir sur le secteur des services. A en juger les chiffres du PIB du 3ème trimestre, la solidité
des dépenses de consommation demeure sur un rythme de croissance encore élevé tandis
que les services profitent de la résistance des investissements des entreprises dans tous
les domaines liés à la propriété intellectuelle (R&D, logiciels ou activités culturelles).
Les actions internationales ont ainsi été portées par la poursuite des négociations
commerciales, entrainant une poursuite du mouvement de hausse des rendements
obligataires et une réduction notable des anticipations de nouvelles baisses des taux.

Dans ce contexte, nous conservons un positionnement relativement prudent sur les actifs
risqués.

ACTIONS EUROPÉENNES
Les marchés ont poursuivi leur hausse sur la semaine, soutenus par un environnement macro
plus favorable (PMI composite de la zone euro à 50,6 pour octobre contre 50,2 le mois
précédent), l’espoir d’un prochain accord sur le commerce entre la Chine et les Etats-Unis et
conforté par des publications globalement de bonne facture. Le rendement de l’OAT est
redevenu positif pour la première fois depuis juillet, et le rallye pro-cyclique s’est poursuivi
avec le secteur de l’automobile, les banques ou les matières premières en tête. Le secteur
bancaire a profité des déclarations du Ministre Allemand des Finances O.Scholz sur l’Union
Bancaire et le mécanisme d’assurance des dépôts qui devrait faciliter la consolidation du
secteur. UniCredit, qui a sorti de solides résultats, ou Société Générale, dont le CET1 a
rassuré malgré un opérationnel décevant, ressortent notamment en hausse. Quant au
secteur de l’automobile, il profite également des déclarations du Ministre Américain du
Commerce évoquant un possible abandon de la hausse des tarifs douaniers à l’encontre du
secteur automobile allemand. A l’inverse, l’industrie pharmaceutique et les services aux
collectivités restent sous pression, ce dernier secteur pâtissant en outre de la médiocre
qualité des chiffres d’Engie. Siemens, après une publication 3ème trimestre rassurante au
regard du rebond de sa division phare Digital Factory et d’une guidance 2020 conforme aux

EDMOND DE ROTHSCHILD                                                                          1/5
attentes, rebondit significativement et participe aux performances de l’indice allemand.
Sodexo a dévoilé des résultats convaincants et ArcelorMittal a dépassé des attentes faibles.
En revanche, et en dépit d’une publication en ligne et de guidances relevées, Deutsche
Telekom est impactée par sa prudence quant à sa politique de dividendes en raison des
investissements en 5G et de la fusion en cours entre T-Mobile et Sprint. Adidas recule
également après ses performances depuis le début de l’année, malgré des résultats au 3ème
trimestre légèrement supérieurs aux attentes en croissance organique, dopés par une
accélération aux Etats-Unis et en Europe, qui compense un léger ralentissement en Asie.

ACTIONS AMÉRICAINES
Les indices américains franchissent de nouveaux records cette semaine, le S&P 500 et le
Nasdaq affichant une hausse respective de 0,6% et 0,7% à la clôture de jeudi soir. Les
investisseurs se positionnent désormais sur un scénario de croissance faible, mais sans
récession. Les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis (+128 000 créations d’emplois/taux de
chômage au plus bas à 3,6% depuis 50 ans) et de l’ISM non manufacturier (à 54,7) confirment
la relative bonne tenue de l’économie américaine, tandis que les relations entre Washington
et Pékin semblent bénéficier d’un certain apaisement. Les taux des obligations à 10 ans sont
remontés de 15 points de base à 1,90%, et le pétrole (WTI) est également en hausse de près
de 2% à 57$.
Dans ce contexte, les valeurs cycliques ont nettement surperformé les valeurs défensives sur
la semaine. Cette rotation est encore plus marquée au niveau sectoriel. Le secteur de
l’énergie progresse de 2,8% sur la semaine, suivie par les valeurs financières à 2,4% et les
industriels à 1,7%, tandis que les services aux collectivités et l’immobilier ont reculé de 3,4%.
Du coté des entreprises, le bilan sur la sortie des résultats du S&P 500 reste globalement
positif sur une croissance des revenus et des bénéfices de 4% au 3ème trimestre, au-dessus
des attentes.
Uber baisse de 13% sur la semaine après des résultats décevants et une expiration de la
période de restriction de vente sur ses titres. Les résultats de Ralph Lauren ont également
été salués par le marché dans un contexte d’amélioration des ventes en Europe et en
Amérique du Nord ainsi que sur la hausse des marges. Le groupe a rassuré sur l’impact
potentiel de la hausse des barrières douanières, citant une réduction de son
approvisionnement en produits venant de Chine.
Disney a également surpris à la hausse sur excellente performance de ses divisions Parcs
d’attraction et média.

ACTIONS JAPONAISES
Les actions japonaises ont progressé, notamment le mardi 5 novembre, à la faveur des
avancées des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et de la solidité des
marchés américains. L’indice TOPIX a clôturé la semaine sur un gain de 1,90%.
Alors que la 2nd saison de publication des résultats (pour la période juillet-septembre) s’est
achevée, les investisseurs ont privilégié les entreprises ayant enregistré d’excellents résultats
au 1er semestre et présentant des prévisions de bénéfices solides pour l’exercice. En
octobre, les marchés ont été dominés par les actions sensibles à la conjoncture économique.
Sysmex, l’un des principaux fabricants d’équipements pour les analyses sanguines, a vu son
titre bondir de 10,48%, sur fond d’amélioration de sa dynamique de croissance des bénéfices
au 2nd trimestre. Le producteur de pétrole et de gaz Inpex a également progressé de 8,4%,
grâce à des résultats provisoires supérieurs aux attentes. Toyota Motor (+2,45%) a rendu
compte d’un chiffre d’affaires et de bénéfices nets sans précédent pour le 1er semestre.
En revanche, les entreprises ayant fait part de prévisions décevantes pour l’exercice se sont
repliées. Le groupe agroalimentaire Ajinomoto a chuté de 9,50%, tandis que le brasseur de
bières Asahi a clôturé la période en recul de 4,61%.

EDMOND DE ROTHSCHILD                                                                          2/5
Softbank Group a sous-performé en raison de résultats décevants au 2nd trimestre, plombé
par sa position dans WeWork, mais sa baisse est restée limitée à 1,03%.

MARCHÉS ÉMERGENTS
L’indice MSCI Emerging Markets a clôturé la semaine en nette hausse (+2,3%, cours de jeudi
à la clôture), tiré par la Chine, l’indice FTSE All World Greater China ayant progressé de
3,4% – sur fond d’espoirs qu’une levée des droits de douane serait inclue dans l’accord
commercial de phase 1. Pour la première fois depuis 2016, la banque centrale chinoise a
réduit de 5 points de base ses coûts de financement des banques à moyen terme. Du côté
des entreprises, les opérateurs télécom chinois ont lancé la commercialisation de leurs
premières offres 5G, avec des forfaits mensuels minimums de 128 renminbis (18 dollars
américains) pour 30 Go de données. Les tarifs sont supérieurs de 64% au prix moyen des
offres 4G dont le débit est inférieur. Les différents forfaits 5G proposés sont moins chers que
ce qui était prévu initialement, témoignant ainsi de la volonté de Pékin de déployer
rapidement la 5G. Alibaba a rendu compte de résultats trimestriels meilleurs que prévus,
avec un BPA en hausse de 24%. Son chiffre d’affaires et son EBITDA ont également
augmenté de 40% et 39% respectivement. Alibaba a accru sa discipline financière dans le
cadre de ses investissements et en a profité pour revoir à la hausse les prévisions de sa filiale
de services financiers Ant Financial. Par ailleurs, Baidu a publié des résultats supérieurs aux
attentes pour le 3ème trimestre 2019, à la faveur du redressement de ses ventes au détail et
de la meilleure performance de sa filiale de streaming vidéo iQiyi.
En Inde, le gouvernement a annoncé un financement de 250 milliards de roupies (3,5
milliards de dollars américains) à l’attention du secteur de l’immobilier, en vue de relancer les
projets de logement suspendus.
Maruti Suzuki a fait part d’une croissance de 4% sur un an en octobre de ses ventes
automobiles (en hausse de 25% par rapport à septembre) et se montre relativement
optimiste à l’égard de son redressement. L’entreprise de joaillerie Titan a annoncé une faible
croissance de son chiffre d’affaires (0,6% en glissement annuel) et a revu à la baisse ses
prévisions pour le 2nd semestre de l’exercice 2020.
Au Brésil, les plus grandes enchères pour les dépôts de pétrole jamais organisées ont déçu,
Petrobras ayant le plus participé alors que les principales sociétés pétrolières ont préféré
rester en retrait. Par conséquent, le Real s’est déprécié sur fond d’attentes selon lesquelles
les flux en dollars américains vers le Brésil diminueraient. Le compte rendu de la banque
centrale brésilienne fait toujours état d’un ton ferme et d’une vision prudente, soulignant la
nécessité de maintenir le rythme des réformes structurelles. Sur le plan politique, la Cour
Suprême a ordonné que les criminels condamnés ne devaient être emprisonnés qu’après
l’épuisement de l’ensemble de leurs recours. Cette décision pourrait conduire à la libération
de prisonniers importants comme l’ex-président Lula. La banque brésilienne Banco Itaú a
rendu compte de solides résultats trimestriels, avec une hausse de 10% de son BPA à la
faveur d’une accélération de la croissance du crédit. Natura a obtenu plus tôt que prévu
l’approbation de l’autorité de la concurrence pour son rachat d’Avon.

DETTES D’ENTREPRISES

CRÉDIT
La tendance était assez mitigée cette semaine malgré l’espoir d’une levée progressive d’une
partie des droits de douane mise en place de manière mutuelle par les Etats-Unis et la Chine.
Dans ce contexte, l’indice Main se resserre de 1 point de base entre lundi et jeudi et le Xover
retrouve son niveau d’ouverture.

EDMOND DE ROTHSCHILD                                                                          3/5
L’émetteur Hema a été sous pression cette semaine, suite à des inquiétudes concernant un
potentiel besoin de restructuration de sa dette. Les obligations Lecta ont été en hausse
après l’acceptation du plan de recapitalisation publié vendredi dernier. Le groupe anticipe un
EBITDA de 93 millions d’euros en 2019 qui devrait atteindre 151 millions d’euros en 2023.
Plusieurs émetteurs ont performé après la publication de leurs résultats, notamment
Nouryon (EBITDA en hausse de 6% et métriques de crédit stable), Adient (EBITDA au-
dessus des attentes) et Teva (objectifs 2019 revu à la hausse). Dans le secteur des
télécommunications, UPC Holdings souffre toujours de la pression concurrentielle en Suisse
au 3ème trimestre tandis que VodafoneZiggo a publié des résultats en légère hausse (+0,8%
sur les chiffre d’affaires sur le dernier trimestre). On note les chiffres de Schaeffler avec une
croissance des revenus de 2,6% mais un repli de l’EBIT de 17%. Les prévisions pour 2019 sont
maintenues malgré des anticipations plus faibles de ventes de véhicules légers. Enfin,
Softbank Group affiche un chiffre d’affaires stable au 1er semestre 2019-2020 mais l’EBIT
ressort en perte dû aux dépréciations des investissements dans Uber et WeWork.

Du côté des obligations financières, Société Générale a rassuré les investisseurs sur ses
résultats du 3ème trimestre, le ratio CET1 est en forte hausse de 46 points de base à 12,5%, les
revenus sont cependant en baisse dû en partie à la réduction et à l'arrêt de certaines
activités de marché. Crédit Agricole affiche de bons chiffres avec une hausse des revenus
soutenue par une activité commerciale dynamique et une bonne gestion des coûts.

Le marché primaire a été dynamique cette semaine. De nombreux émetteurs High Yield ont
procédé à des refinancements : Grifols a émis ses premières obligations senior secured pour
1,67 milliard d’euros de maturité 2024 et 2027, Ardagh a émis à 8 ans des PIK Toggle en
euros et dollars américains (1,13 Mds $ et 1 Mds €) de coupon 6,5% et 5% et Casino a
inauguré ses premiers placements de dettes sécurisées (coupon de 5,875%) après avoir lancé
des offres de rachat obligataires portant sur les souches de maturité mars 2020, mai 2021 et
juin 2022. L’instrument Casino performe bien, en hausse de 2-3 points. On note aussi les
émissions de Dufry et OI à 8 et 6 ans pour 750 millions d’euros et 500 millions d’euros
(coupon de 2% et 2,875%). Du côté des émissions d’obligations financières, Unicaja, Standard
Chartered et ING ont émis des obligations Tier 2 de coupon 2,875%, 3,516% et 1,375%. Enfin,
DNB a émis une AT1 de coupon 4,875% pour 850 millions de dollars américains.

CONVERTIBLES
Le marché des nouvelles émissions se redresse doucement.
Aux Etats-Unis, Stanley Black & Decker a émis des obligations convertibles pour un montant
de 675 millions de dollars américains. Le produit de cette opération sera consacré au
remboursement de l’ensemble de ses obligations subordonnées actuelles de rang inférieur à
échéance 2052 et assorties d’un coupon de 5,75%. PennyMac a pour sa part levé 200 millions
de dollars américains sur 5 ans à un taux de 5,5% et moyennant une prime de 10% pour
financer ses dépenses générales. Arbor Realty Trust a émis pour 215 millions de dollars
d’obligations à trois ans assorties d’un coupon de 4,75% en vue de financer la conversion de
ses obligations convertibles à échéance 2021 et offrant un coupon de 5,25%.
En Europe, BW Offshore (transport maritime), une entité cotée du Groupe BW, a annoncé
une nouvelle émission d’obligations convertibles pour un montant de 250 millions de dollars
américains assorties d’un coupon de 2,5% et d’une prime de 37,5%. Ces obligations serviront
à refinancer la dette existante et à couvrir les besoins généraux de l’entreprise.
Par ailleurs, CA Immobilien Anlagen AG a cédé environ 4% des actions IMMOFINANZ via la
construction accélérée d’un livre d’ordres auprès d’investisseurs institutionnels.

EDMOND DE ROTHSCHILD                                                                          4/5
Achevé de rédiger le 08/11/2019

AVERTISSEMENT :
Document non contractuel. Ce document est exclusivement conçu à des fins d’information.
Les données chiffrées, commentaires et analyses figurant dans cette présentation reflètent le sentiment
de Edmond de Rothschild Asset Management (France) et de ses filiales sur les marchés, leur évolution,
leur réglementation et leur fiscalité, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des
informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou
garantie de Edmond de Rothschild Asset Management (France). Tout investissement comporte des
risques spécifiques. Tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afin
de se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment de
Edmond de Rothschild Asset Management (France) et sur leur adéquation avec sa situation
patrimoniale et personnelle. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des
performances futures. Principaux risques d’investissement : risque lié à l’investissement dans les pays
émergents, risque de perte en capital, risque lié à la détention d’obligations convertibles, risque actions,
risque de taux, risque de crédit, risque sectoriel.
Avertissement spécifique pour la Belgique: cette communication est exclusivement destinée à des
investisseurs institutionnels ou professionnels au sens de la loi belge du 20 juillet 2004 relative à
certaines formes de gestion collective de portefeuilles d’investissement. Cette communication est en
outre exclusivement destinée à des investisseurs autres que des consommateurs au sens de la loi belge
du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l’information et la protection du consommateur.

EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT (France)
47, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75401 Paris Cedex 08
Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 euros
Numéro d’agrément AMF GP 04000015 - 332 652 536 R.C.S. Paris
T. +33 (0)1 40 17 25 25 - F. +33 (0)1 40 17 24 42
www.edram.fr

EDMOND DE ROTHSCHILD                                                                                     5/5
Vous pouvez aussi lire