FLASH MARCHÉS : UNE ÉCONOMIE MONDIALE STABLE - Edmond de ...
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FLASH MARCHÉS : UNE ÉCONOMIE MONDIALE STABLE La peur cède du terrain et les obligations d’Etat qui avaient servi de refuge voient leurs performances s’éroder légèrement avec la timide remontée des taux. L’annonce d’un accord commercial sino-américain et le fait que le gouvernement britannique ait à nouveau les moyens de négocier avec l’Europe a en partie rassuré les marchés. Mais c’est surtout le sentiment que l’économie mondiale se stabilise qui se généralise parmi les économistes, les stratèges et les investisseurs. Les perspectives de croissance de l’économie et des résultats des entreprises restent faibles pour 2020 mais avec une liquidité abondante et des primes de risque qui pourraient continuer à se détendre. Ceci conforte notre position en actions neutralisées depuis plusieurs semaines. ACTIONS EUROPÉENNES La confirmation d’un accord de principe entre la Chine et les Etats-Unis, ainsi que la levée du gros des incertitudes autour du Brexit, ont permis aux marchés d’afficher en début de semaine de nouveaux plus hauts annuels ou historiques. L’avertissement lancé par Unilever sur ses ventes T4 pour des raisons liées à la conjoncture, ou celui de Fedex aux États-Unis, a poussé les marchés à une stabilisation après les records atteints, avec en outre quelques prises de bénéfices opportunes sur des exportatrices allemandes comme BASF ou Bayer. La volonté affichée par Mr Johnson d’un Brexit rapide a également été perçue négativement, faisant baisser à nouveau le sterling. Les marchés européens parviennent néanmoins à conserver leurs gains. Pour autant, et en dépit du signal donné par les taux longs qui remontent, les segments défensifs de la cote ont été privilégiés. Les bons chiffres de l’IFO n’ont pas ravivé l’intérêt pour la composante cyclique de l’indice, alors que l’automobile a souffert de la possibilité d’instauration de nouvelles taxes. Safran et LISI ont été impactés par la suspension par Boeing de la production du 737MAX. Deutsche Post a pâti de l’avertissement de Fedex. Sur le front du M&A, Accor a annoncé la cession de sa participation de 85.8% dans Orbis à AccorInvest, ainsi que la vente de 70% du portefeuille de leases de Mövenpick à HR Group. Ces transactions constituent l’épilogue de la transformation du groupe qui a annoncé 1 milliard d’euros de retour aux actionnaires, tout en laissant la porte ouverte à du M&A sélectif. Akka Technologies a annoncé le rachat du norvégien Data Respons, permettant au groupe de se renforcer sur le segment à forte croissance des systèmes embarqués. Enfin, Nexi a profité de l’annonce du rachat de l’activité Systèmes de paiement d’Intesa. EDMOND DE ROTHSCHILD 1/5
ACTIONS AMÉRICAINES Les marchés actions américains (S&P 500 et Nasdaq) ont clôturé en hausse de respectivement +1.15% et +1.81% jeudi soir sur de nouveaux plus hauts. Une fois de plus, le marché a progressé malgré l’absence de moteurs directionnels et de catalyseurs à court terme. Le sentiment des investisseurs reste positif et continue à bénéficier de l'atténuation des tensions commerciales, du soutien des banques centrales et de la persistance de signes de résilience de l'économie américaine. Les secteurs qui ont surperformé à la hausse cette semaine sont les sociétés d'investissement immobilier cotées, ou foncières, les services de communication, la technologie, les biens de consommation discrétionnaire et l’énergie avec des prix du pétrole (WTI) qui restent ferment (en hausse de 1.78% sur la semaine à $61). Les obligations d’Etat ont connu une certaine accentuation de la courbe sur ce regain d’optimisme de fin d’année : l'écart entre les taux 2-10 ans est en effet le plus important depuis le 18 novembre. En ce qui concerne les entreprises, Boeing baisse de -2.4% sur la semaine après des rumeurs d’un arrêt temporaire de la production du 737 Max à mesure que l’entreprise attend toujours l’accord de la FAA pour un retour au service du 737 MAX. Nike a sorti de très bons résultats trimestriels avec une croissance de son chiffre d'affaires de plus de 10% et a revu à la hausse ses prévisions de ventes sur l’année. ACTIONS JAPONAISES Les actions japonaises n’ont su rééditer leur solide performance de la semaine passée en raison de la prise de bénéfices des investisseurs. L’indice TOPIX a reculé de 0.22%. De manière générale, les actions « value », qui étaient en retard jusqu’à présent, ont surperformé, refaisant ainsi leur retard sur les titres « growth » qui avaient le plus contribué à la hausse récente des places boursières nippones. L’industrie minière, l’information et la communication ainsi que les instruments de précision ont été les trois secteurs les plus performants. À l’inverse, la papeterie, le transport maritime ainsi que le fer et l’acier ont affiché des performances relativement faibles. Le conglomérat Hitachi a vu son titre bondir de 8.73%, soit la hausse la plus importante du TOPIX 100, à la faveur de ses efforts soutenus de recentrage sur son cœur de métier. Fujifilm Holdings, qui a fait l’acquisition d’une filiale de Hitachi spécialisée dans les équipements de diagnostic par imagerie médicale, a également gagné 2.43%, le rachat de cette activité stratégique liée au domaine de l’intelligence artificielle ayant été bien accueilli par les investisseurs. Hoya, l’un des principaux fabricants d’équipements optiques et de matériaux semi- conducteurs, s’est inscrit en hausse de 3.23%, le marché ayant approuvé sa proposition d’acquisition de NuFlare Technology. Toshiba, l’actionnaire majoritaire de ce dernier, a toutefois réagi en proposant le rachat du reste des actions. EDMOND DE ROTHSCHILD 2/5
MARCHÉS ÉMERGENTS L’indice MSCI Emerging Markets a progressé de 1.8% cette semaine (cours de jeudi à la clôture), les investisseurs se réjouissant de la confirmation d’un apaisement des tensions commerciales sino-américaines, mais également de la publication de données macroéconomiques positives en Chine. Washington et Pékin se sont officiellement entendus sur les conditions d’un accord commercial de « première phase », en vertu duquel les États-Unis réduiront les droits de douane sur certaines importations chinoises. En échange, la Chine s’est engagée à augmenter ses achats de produits agricoles, énergétiques et manufacturés américains, tout en promettant de s’attaquer aux problèmes liés à la propriété intellectuelle. La signature de l’accord, dont les détails n’ont pas encore été dévoilés, devrait intervenir en janvier. Sur le front macroéconomique, la croissance des ventes au détail chinoises est repartie à la hausse (+8% sur un an contre +7.2% en octobre), stimulée par les ventes en ligne qui ont augmenté de 19% en glissement annuel au mois de novembre contre +15% en octobre. Les ventes en ligne représentent 20% de l’ensemble des ventes au détail. De son côté, la production industrielle s’est inscrite en hausse de 6.2% sur un an (contre 4.7% en octobre), un chiffre largement supérieur aux estimations des analystes (+5%). En Inde, des manifestations ont éclaté dans l’ensemble du pays pour dénoncer la nouvelle loi sur la citoyenneté promulguée par le gouvernement. La Banque centrale indienne (RBI) a fait part de sa décision peu conventionnelle d’acheter des obligations à long terme et de vendre celles dont l’échéance est plus rapprochée, une mesure semblable à l’opération Twist lancée par la Réserve fédérale américaine en 2011-2012 afin de faire baisser les taux d’intérêt et de soutenir l’économie. Le prix du système sur puce 5G Dimensity 1000 lancé par MediaTek devrait, selon certaines sources, s’élever à 70 dollars américains, un prix supérieur aux prévisions de 50 dollars, en raison de l’offre insuffisante de son concurrent Qualcomm. En Thaïlande, la Banque centrale thaïlandaise a laissé son taux directeur inchangé à 1,25%. Elle a également revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2019 (de 2,8% à 2,5%) et 2020 (de 3,3% à 2,8%). Ses membres ont par ailleurs réitéré leurs inquiétudes à l’égard de la vigueur du baht. Au Brésil, la Banque centrale a adopté une position plus ferme, indiquant que, bien que souhaitant conserver toutes ses options, elle pourrait mettre fin au cycle d'assouplissement ou réduire le rythme des baisses de taux face à la reprise encourageante de l'économie. Natura & Co a reçu le feu vert des autorités de réglementation pour son rachat d’Avon. Au Mexique, le salaire minimum sera augmenté de 20% en 2020 après avoir été revu à la hausse de 16% cette année. Le Grupo Aeroportuario del Pacífico a décidé d’accroître ses dépenses d’investissement et ses prix à des niveaux supérieurs aux attentes du marché, permettant ainsi d’atténuer le risque réglementaire pesant sur le secteur aéroportuaire. Cette nouvelle favorable attendue de longue date ainsi que la ratification prochaine de l’AEUMC (le traité ayant remplacé l’ALENA) ont suscité chez les investisseurs un regain d'optimisme à l’égard du Mexique. Le fournisseur d’indices MSCI a décidé de garder les actions argentines dans ses indices, mais a prévenu qu’il pourrait les retirer en 2020 si les contrôles de capitaux restaient en place. Le nouveau gouvernement a confirmé qu’il continuerait de rembourser la dette du pays, tout en renégociant avec les créanciers dans les prochains mois. EDMOND DE ROTHSCHILD 3/5
DETTES D’ENTREPRISES CRÉDIT La tendance a été plus hésitante cette semaine après la hausse marquée de vendredi dernier. L'accord commercial partiel entre les Etats-Unis et la Chine est resté un facteur de soutien des marchés mais le Brexit a de nouveau été une source d’inquiétudes ; Boris Johnson aurait prévu d’introduire une législation empêchant toute extension de la période de transition au- delà de l’année 2020. Dans ce contexte, les indices Xover et Main se sont maintenus à leurs niveaux d’ouverture entre lundi et jeudi. Hema a publié des chiffres rassurants au troisième trimestre notamment au niveau des cash- flows avec la perspective d’un renforcement significatif au quatrième trimestre. Le groupe a aussi annoncé une cession d’actifs afin de réduire sa dette. Peu de détails financiers ont été donnés sur l’opération. Les obligations Hema ont surperformé cette semaine (+6 points) en réaction. Takko a aussi publié des résultats satisfaisants au troisième trimestre avec un chiffre d'affaires et EBITDA en hausse de 10.1% et 17%. Le groupe prévoit cependant une croissance plus faible au prochain trimestre. Par ailleurs, Douglas affiche une bonne croissance des ventes au T4 2019 mais déçoit au niveau de l’EBITDA qui chute de 32% dû à des marges en baisse (concurrence tarifaire élevée). Le marché immobilier résidentiel allemand se consolide. ADO Properties a lancé une offre de rachat sur Adler Real Estate et souhaite par la suite intégrer le promoteur immobilier Consus Real Estate. Les obligations Adler et Consus ont réagi très positivement à l’annonce. Par la suite, S&P a indiqué qu’ADO Properties pourrait perdre sa notation Investment Grade tandis que Adler a été placé sous CreditWatch Positif sur la base d’une amélioration des métriques de crédit. Selon la presse, Atlantia envisagerait de proposer le versement d’une indemnité combinée à un engagement d’investissement pour 1.5 milliard d’euros au total afin de régler le litige l’opposant au gouvernement suite à l’effondrement du pont de Gênes en 2018. CONVERTIBLES Au cours d’une semaine calme sur le marché des obligations convertibles, Takeaway a revu son offre pour Just Eat à la hausse, ce qui a fait reculer le cours de ses obligations et augmenter les volumes de trading de ses obligations convertibles. En Asie, Haier Electronics, l’un des principaux fabricants d’électroménager du monde, a vu le cours de ses actions progresser de 11% la semaine dernière et ses volumes de trading fortement augmenter lorsque sa société mère, Haier Smart, a annoncé un projet de restructuration dans le cadre duquel Haier Electronics serait privatisée. Les obligations de China Railway Construction ont réagi de manière positive à l'annonce selon laquelle son conseil d'administration avait approuvé une proposition de scission de l’une de ses filiales, China Railway Construction Heavy Industry Corp, et d’inscription à la cote d’actions de catégorie A sur le STIB (Science and Technology Innovation Board), l'équivalent chinois du NASDAQ. Au Japon, l'action Toray a été très demandée, la société ayant annoncé avoir créé une membrane de dessalement d’eau de mer par osmose inverse (OI) permettant de produire 70% EDMOND DE ROTHSCHILD 4/5
d'eau potable de plus que les méthodes traditionnelles. Selon la société, cette membrane serait la plus efficace au monde. Aux États-Unis, Interactive a annoncé son accord concernant la séparation de Match Group, accord qui devrait être validé au deuxième trimestre 2020. L'action a bondi de 7,7%, positionnant ainsi les obligations convertibles 2022 fortement dans la monnaie. Achevé de rédiger le 20/12/2019 AVERTISSEMENT : Document non contractuel. Ce document est exclusivement conçu à des fins d’information. Les données chiffrées, commentaires et analyses figurant dans cette présentation reflètent le sentiment de Edmond de Rothschild Asset Management (France) et de ses filiales sur les marchés, leur évolution, leur réglementation et leur fiscalité, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou garantie de Edmond de Rothschild Asset Management (France). Tout investissement comporte des risques spécifiques. Tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afin de se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment de Edmond de Rothschild Asset Management (France) et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Principaux risques d’investissement : risque lié à l’investissement dans les pays émergents, risque de perte en capital, risque lié à la détention d’obligations convertibles, risque actions, risque de taux, risque de crédit, risque sectoriel. Avertissement spécifique pour la Belgique: cette communication est exclusivement destinée à des investisseurs institutionnels ou professionnels au sens de la loi belge du 20 juillet 2004 relative à certaines formes de gestion collective de portefeuilles d’investissement. Cette communication est en outre exclusivement destinée à des investisseurs autres que des consommateurs au sens de la loi belge du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l’information et la protection du consommateur. EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT (France) 47, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75401 Paris Cedex 08 Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 euros Numéro d’agrément AMF GP 04000015 - 332 652 536 R.C.S. Paris T. +33 (0)1 40 17 25 25 - F. +33 (0)1 40 17 24 42 www.edram.fr EDMOND DE ROTHSCHILD 5/5
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