FRANCE L'AUTOMOBILE FRANÇAISE RÉFLÉCHIT DÉJÀ À LA SORTIE DE CRISE - CCFA

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ANALYSE DE PRESSE DE 14H00 27/03/2020

FRANCE
L’AUTOMOBILE FRANÇAISE RÉFLÉCHIT DÉJÀ À LA SORTIE DE CRISE

   La crise provoquée par le coronavirus devrait encore laisser la France à l’arrêt durant de
   longues semaines, mais la filière automobile réfléchit d’ores et déjà à l’après-confinement.
   La PFA (Plateforme Automobile) a donné le coup d’envoi de cette réflexion en organisant
   une réunion de crise dès la semaine dernière. Une nouvelle réunion a eu lieu le 25 mars.

   « L’arrêt de la quasi-totalité des usines du secteur en Europe s’est fait en quelques jours.
   Les stocks intermédiaires sont assez limités, les entreprises devront donc se coordonner
   pour ne pas se retrouver à court de certaines pièces », explique Marc Mortureux,
   directeur général de la PFA. « La reprise progressive [en Chine] a été encadrée par des
   protocoles extrêmement précis. Nous pouvons nous appuyer sur ce précédent », ajoute-t-
   il.

   Mais le plus gros risque se situe du côté de la demande. La pandémie va faire plonger le
   monde dans une récession qui, selon le FMI, « pourrait être pire que celle qui a suivi la
   crise financière de 2008 », et qui avait donné lieu en 2009 à une baisse de PIB de 4 %
   dans la zone Euro.
Avec un choc aussi violent, la plupart des ménages comme des entreprises vont se
   retrouver avec des finances exsangues et devront repousser à plus tard toutes les
   dépenses qui ne seront pas jugées indispensables, ce qui devrait faire plonger les ventes
   de voitures neuves. Pour limiter la casse autant de possible, Luc Chatel, président de la
   PFA, juge « indispensable d’anticiper sans attendre, en France et en Europe, un plan de
   relance », afin de soutenir et de stimuler la demande. La filière évoque d’ores et déjà
   plusieurs pistes, en mettant un accent particulier sur la mobilité électrique. Elle suggère
   que le bonus écologique pour l’achat par une entreprise d’un véhicule électrique, qui avait
   été raboté en fin d’année dernière à 3 000 euros, soit ramené à son niveau initial de 6
   000 euros. La PFA suggère également que les hybrides rechargeables bénéficient eux
   aussi d’un bonus. Elle propose également « de consentir des investissements massifs
   pour les infrastructures de recharge ».
   Source : ECHOS (26/3/20)

   Par Alexandra Frutos

LE COMITÉ STRATÉGIQUE DE FILIÈRE S’EST À NOUVEAU RÉUNI LE
25 MARS

   Le 25 mars s’est tenue la deuxième réunion du comité stratégique de filière, par
   téléphone, avec la secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Economie, Agnès Pannier-
   Runacher. « L’industrie automobile se trouve, à cet instant, dans une situation critique et
   paradoxale. Les sites industriels, dans leur immense majorité, sont fermés pour des
   motifs évidents d’absence de vente et de protection des salariés, mais dans le même
   temps, certains doivent continuer à travailler pour livrer les constructeurs et les donneurs
   d’ordre où la reprise est effective comme notamment en Chine, au Japon ou en Corée du
   Sud. Valeo par exemple exporte 75 % de sa production en dehors de la France. Il est
   urgent de préparer dès maintenant les conditions de cette reprise », a expliqué Luc
   Chatel, président de la PFA.

   La Fiev, présente au comité, a tenu à rappeler l’importance d’une solidarité exemplaire au
   sein de la filière automobile entre donneurs d’ordre et fournisseurs. « Nous avons
   également demandé au gouvernement de veiller au cas spécifique des délais de
   paiement. Additionné aux coûts d’un surstockage demandé en prévision du redémarrage
   de l’ensemble de la chaîne de production, le non-respect de ces délais provoque des
   problèmes de trésorerie que beaucoup d’équipementiers ne pourront assumer au-delà du
   mois de mars », a précisé la fédération.
Pour autant, les initiatives prises par le gouvernement sont saluées : « les prêts garantis
  et les actions de Bpifrance constituent des réponses efficaces qui doivent permettre
  d’éviter l’asphyxie des entreprises par manque de cash », a poursuivi M. Chatel. « Il va
  falloir mettre sur pied un plan ‘à la chinoise’, en définissant des protocoles extrêmement
  précis avec des consignes de désinfection des postes de travail, des masques à changer
  régulièrement, les mesures de distanciation à respecter, des prises de températures avec
  tests de dépistage si cette température est positive. Nous connaissons ces mesures car
  nous avons déjà un retour d’expériences des constructeurs et équipementiers présents
  dans la zone Asie », a-t-il ajouté.
  Source : JOURNALAUTO.COM (26/3/20)

  Par Alexandra Frutos

IHS ESTIME L’IMPACT DU CORONAVIRUS SUR LA DEMANDE
MONDIALE D’AUTOMOBILES

  IHS Markit a évalué et analysé les conditions actuelles de la demande d’automobiles à la
  lumière des directives de confinement, mais aussi des mesures prises par les différents
  acteurs du secteur, dont les concessionnaires. D’après cette étude, la propagation
  mondiale du coronavirus est devenue le principal facteur de risque auquel fait face
  l’industrie automobile, bien loin devant les objectifs européens de CO2 qui, jusqu’ici,
  tenaient en haleine constructeurs et distributeurs. « La crise du coronavirus exerce une
  pression supplémentaire intense sur une industrie automobile déjà stressée et la dernière
  version des prévisions IHS Markit inclut des déclassements dans pratiquement toutes les
  régions. L’attention passe d’un problème d’approvisionnement à un problème de
  demande à mesure que l’épidémie de coronavirus s’étend », annonce l’institut.

  IHS Markit table sur des ventes mondiales d’automobiles en chute d’environ 12 % en
  2020. 78,8 millions de véhicules devraient trouver preneur, soit 10 millions de moins par
  rapport aux premières prévisions pré-coronavirus réalisées en janvier 2020. « Une baisse
  de 12 % pour 2020 serait considérablement pire que le creux de 8 % connu pendant la
  récession mondiale en 2008 et 2009 », note l’institut.

  Pour le premier marché automobile mondial, les perspectives sont mitigées. Une lueur
  d’espoir subsiste pour ce pays, le premier en voie de sortir de cette crise sanitaire, mais
  qui reste vulnérable au risque de recrudescence du virus dans les prochains mois. En
  Chine, IHS Markit a revu la demande à la baisse de 2,3 millions d’unités pour 2020, avec
  des ventes de véhicules légers prévues à 22,4 millions d’unités pour l’année, soit un repli
  de près de 10 % sur un an.

  Pour l’Europe, plus que jamais dans le dur de la pandémie de Coronavirus, IHS Markit
  mise sur une demande de 15,6 millions d’unités, en baisse de 13,6 % par rapport à 2019.
  Ce qui, en volume, représente une baisse de 1,9 million d’unités par rapport aux
  paramètres pré-coronavirus.

  Enfin, concernant le marché américain, IHS Markit a remis à zéro ses prévisions,
  anticipant un fort recul de la demande, « les mesures annoncées de politique monétaire
  et budgétaire n’étant probablement pas suffisantes pour sauver le marché automobile
d’un effondrement imminent de la demande ». Ce sont ainsi 14,4 millions d’unités en
  moins par rapport à 2019 qui ne devraient pas trouver preneur cette année, soit un repli
  d’au moins 15,3 % en un an.
  Source : JOURNALAUTO.COM (26/3/20)

  Par Alexandra Frutos

ALLEMAGNE
DAIMLER VA METTRE SES SALARIÉS ALLEMANDS AU CHÔMAGE
PARTIEL

  Après le groupe Volkswagen, Daimler a annoncé à son tour qu’il allait mettre ses salariés
  en Allemagne au chômage partiel.

  Le constructeur a précisé que cette mesure avait été décidée en accord avec les
  représentants des salariés. Elle s’appliquera du 6 au 17 avril dans une grande partie des
  activités de production et dans certaines activités administratives. Les usines de voitures
  et de véhicules utilitaires seront concernées.

  Daimler a suspendu sa production au début de cette semaine.
  Source : AUTOMOBILWOCHE (26/3/20)

  Par Frédérique Payneau

AMÉRIQUE DU NORD
TOYOTA PROLONGE DE DEUX SEMAINES LA FERMETURE DE SES
USINES NORD-AMÉRICAINES

  Toyota a annoncé que ses usines nord-américaines seraient à l’arrêt deux semaines de
  plus que prévu, en raison de la pandémie de coronavirus et de la baisse de la demande
  de véhicules.

  Toutes les usines d’assemblage et de production d’équipements du premier constructeur
  japonais au Canada, au Mexique et aux Etats-Unis resteront fermées jusqu’au 17 avril.

  De nombreux Etats américains ont pris des mesures de confinement. D’autres
  constructeurs, dont Ford, ont prolongé les périodes de suspension d’activité annoncées
  ce mois-ci.
  Source : REUTERS (26/3/20)

  Par Frédérique Payneau

CHINE
LES GRANDES VILLES CHINOISES ASSOUPLISSENT LES QUOTAS DE
PLAQUES D’IMMATRICULATION POUR STIMULER LES VENTES
Les grandes villes chinoises sont densément peuplées. Plus de dix d’entre elles ont
  imposé des quotas de plaques d’immatriculation pour les véhicules neufs afin de réduire
  la congestion routière et la pollution atmosphérique. Après que le marché des voitures
  neuves a commencé à se contracter à la mi-2018, des organismes du gouvernement
  central comme le ministère du Commerce ont exhorté à maintes reprises les grandes
  villes à assouplir leurs conditions d’attribution, en vain.

  Avec l’épidémie de coronavirus, qui a entraîné une chute dramatique de la demande, le
  Président chinois a fait écho aux demandes d’autres représentants du gouvernement.
  Son appel a finalement été entendu. Shanghai a ainsi délivré 11 970 nouvelles plaques
  d’immatriculation en mars (contre moins de 10 000 par mois en 2019). Hangzhou, la
  capitale de la province du Zhejiang, a annoncé cette semaine qu’elle élargirait son
  contingent de plaques d’immatriculation de 20 000 unités en 2020. Le gouvernement de
  Canton, la capitale de la province du Guangdong, a pour sa part accepté de relever les
  quotas pour les taxis et les voitures particulières. Pékin, la capitale chinoise, envisage
  également de le faire, et de façon importante. Un document interne divulgué le 25 mars
  indique que le gouvernement de la ville « étudie » l’option d’ajouter au moins 100 000
  nouvelles plaques d’immatriculation pour les véhicules électriques cette année.
  Source : AUTOMOTIVE NEWS CHINA (26/3/20)

  Par Alexandra Frutos

ESPAGNE
L’ANFAC DEMANDE UN PLAN CHOC AU GOUVERNEMENT ESPAGNOL

  La production de véhicules dans les usines espagnoles s’est établie à 262 449 unités en
  février, en hausse de 2,9 %, indique l’Anfac (Association des constructeurs en Espagne),
  qui craint désormais une chute de production pouvant atteindre 60 % sur l’ensemble du
  mois de mars. L’association estime que la suspension d’activité dans les usines
  espagnoles due au coronavirus devrait entraîner un manque à produire de 157 000 unités
  sur le mois. Pour accompagner une future reprise, l’Anfac a demandé la mise en place
  d’un programme comprenant des mesures de relance de l’industrie automobile, telles
  qu’un « plan choc spécifique » permettant de « relancer et de récupérer » la production à
  son niveau de début d’année.

  Sur les deux premiers mois de 2020, les usines espagnoles ont produit 502 484
  véhicules, en progression de 1,4 % (dont 393 147 voitures, en hausse de 3,3 %, 4 993
  tout terrain, en baisse de 42,5 %, et 104 344 véhicules utilitaires et industriels, en recul de
  1,7 %).

  En ce qui concerne les exportations, les usines nationales ont expédié 400 159 véhicules
  ‘made in Spain’ vers d’autres pays sur la période janvier-février, en augmentation de 1,8
  %.
  Source : ELMUNDO.ES (26/3/20)

  Par Alexandra Frutos
ETATS-UNIS
L’HEURE EST À L’AUSTÉRITÉ CHEZ GENERAL MOTORS

  General Motors va suspendre des projets de développement, réduire temporairement de
  20 % les salaires de ses cols blancs dans le monde et mettre en oeuvre d’autres mesures
  d’austérité, afin de réduire ses coûts et conserver des liquidités face à l’épidémie de
  Covid-19. Le constructeur va en outre mettre 6 500 salariés au chômage technique aux
  Etats-Unis.

  Mary Barra et Dhivya Suryadevara, respectivement présidente et directrice financière de
  General Motors, ont indiqué aux salariés que l’entreprise devait prendre rapidement des
  mesures pour réduire ses coûts afin de ne pas mettre en péril sa viabilité sur le long
  terme. GM a peu de rentrées d’argent et se prépare à vivre à crédit si nécessaire, a
  déclaré Mme Suryadevara.

  Mme Barra a rappelé que GM avait pris des décisions difficiles ces dernières années pour
  renforcer ses activités et augmenter sa capacité à résister aux épreuves.

  “Les activités et le bilan de GM étaient très robustes avant l’épidémie de Covid-19 et les
  mesures que nous prenons maintenant nous aideront à pouvoir rebondir aussi vite que
  possible après la crise”, a souligné le constructeur américain dans un communiqué.
  Source : AUTOMOTIVE NEWS (26/3/20)

  Par Frédérique Payneau

ROYAUME-UNI
LA PRODUCTION DE VOITURES AU ROYAUME-UNI A ÉTÉ QUASI
STABLE EN FÉVRIER

  La production de voitures au Royaume-Uni a été quasi stable au mois de février, mais
  l’épidémie de coronavirus aura un impact sévère sur l’ensemble de l’année, a averti
  l’association des constructeurs britanniques (SMMT).

  Selon les chiffres publiés par l’organisation, 122 171 voitures ont été fabriquées dans le
  pays en février (- 0,8 %), ce qui porte le volume pour les deux premiers mois de l’année
  à 240 485 unités, en baisse de 1,5 %. Le mois dernier, la production pour le marché
  britannique a augmenté de 7,8 % (à 27 172 unités), tandis que celle pour l’exportation a
  diminué de 3,1 % (à 94 999 unités).

  Selon une première estimation, les fermetures d’usines annoncées par les constructeurs
  britanniques en réponse à l’épidémie de coronavirus feront reculer la production de
  voitures au Royaume-Uni d’au moins 200 000 unités (soit 18 %) cette année, et l’impact
  pourrait être bien plus important si la crise, et donc les fermetures d’usines, devaient
  durer des mois et non des semaines, a indiqué la SMMT.

  Face à cette situation, l’organisation a appelé le gouvernement à aider le secteur
  automobile. Mike Hawes, délégué général de la SMMT, a salué les mesures d’urgence
extraordinaires annoncées par le gouvernement britannique pour les entreprises et les
salariés, mais elles doivent vite se concrétiser, a-t-il souligné, appelant en outre le
gouvernement a prendre des mesures supplémentaires pour que le secteur puisse
survivre et être en mesure d’aider le pays à se remettre sur pied.
Source : COMMUNIQUE SMMT (27/3/20)

Par Frédérique Payneau
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