Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale

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Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Commission Economique pour l’Afrique
Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale
              CEA/BSR-AC                                    N° 27 - Octobre 2012   www.new.uneca.org

            Comment stimuler le
            commerce en Afrique
            Centrale
          Bétail, viande, poisson

          – comment mieux les vendre
                     en Afrique centrale

                                       -       A continent on the move
                                       -       Lu pour vous – REA 2012
                                       -       New faces at ECA/SRO-CA
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
N° 27 - Octobre 2012

            SOMMAIRE

                                    3               Edito

                                                                                   Animal husbandry in Congo

4-6              - A continent on the move                                                         Publisher
                                                                                                 Emile S. AHOHE

                                                                                                  Editor in chef
                                                                                                Abel AKARA TICHA
7-9              - Commerce du betail
                                                                                                   Contributors
                                                                                            Aboubacry Demba LOM,
                                                                                                   Amy TOURE,
                                                                                              Bertrand TACHAGO,
10 - 11 - Lu pour vous                                                                          Fatoumata SY BA
                                                                                             Ghitu – I – MUNDUNGE
                                                                                                 Isidore KAHOUI
                                                                                               Joseph BARICAKO
                                                                                         Laurent D’ARONCO GIUSSEPE,
 9               - New face of ECA/SRO-CA                                                         Lot TCHEEKO,
                                                                                                 Mamadou BAL,
                                                                                                Tidjani CHETIMA,
                                                                                           Wilondja Claude Kapilukwa
                                                                                                 ZHIYUAN QIAN

                                                                                                  Proofreaders
                                                                             Delphine FOGANG, Lucie MAFFO, Sylvie NGUIFFO

                                                      Une publication du Bureau sous régional pour l’Afrique Centrale de la commission
                                                                        Economique des Nations Unis pour l’Afrique

                                                                                         Contacts
                                                                             B.P. 14935 Yaoundé - Cameroun
                                                                     Tél: +237 22 23 14 61 / 22 22 08 61 / 22 22 08 56
                                                                                  Fax: +237 22 23 31 85
                                                                               Web: new.uneca.org/sro-ca-fr
                                                                                 Email: sroca@uneca.org
      Commission Economique pour l’Afrique
     Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale
                   CEA/BSR-AC
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Edito
                                  L’intégration sous-régionale passe aussi
                                  par un système d’information fiable sur
                                  le commerce du bétail et du poisson

       Emile S. Ahohe

Dans la sous-région Afrique        le commerce du bétail, de la        région à s’engager pour
Centrale, les échanges de          viande et du poisson.               promouvoir le commerce
bétails et autres produits de      L’existence d’un tel dispositif     du bétail, de la viande et du
l’élevage se multiplient de        au niveau sous-régional             poisson en renforçant les
plus en plus. Alors que ce         revêt un caractère primordial       capacités de cadres dudit
secteur devrait constituer         dans la mesure où il peut           secteur et en donnant l’appui
le socle d’une politique de        contribuer à l’élaboration          nécessaire aux structures
développement pour la plupart      des stratégies et à la mise en      concernées de leurs pays
des pays de la sous-région et      œuvre des mécanismes de             respectifs pour la réalisation
offrir de larges possibilités      facilitation et de promotion        de ce système. Ces efforts
d’investissements,           le    du commerce intra-régional          contribueront à la collecte
potentiel de ce secteur            du bétail, de la viande et du       des revenus importants pour
n’est que très partiellement       poisson. Ce dispositif devrait      le développement de la sous-
exploité en raison du              aussi aider à la formulation        région.
manque d’informations sur
les échanges commerciaux.                 Ce secteur devrait constituer le
Le développement de ces
échanges fait face à de                  socle d’une politique de dévelop-
nombreuses         contraintes,          pement pour les pays de la sous-ré-
parmi lesquelles l’insuffisance
des statistiques aussi bien             gion et offrir de larges possibilités
au niveau national que sous-
régional. ,.                            d’investissements.
Fort de ce constat, la
Commission        Économique
du Bétail, de la Viande et
des Ressources Halieutiques
(CEBEVIRHA) – organisme            de politiques pour la
spécialisé de la CEMAC             promotion, la transformation
basé au Tchad et chargé du         et la valorisation des produits
développement des secteurs         animaux, pour une meilleure
de l’élevage, de la pêche et       diversification de l’économie
de l’aquaculture des États         et une amélioration de la
membres (Cameroun, Congo,          sécurité alimentaire au niveau
Gabon, Guinée Equatoriale,         de la sous-région.
République Centrafricaine,         C’est pour ces raisons que
Tchad) – a sollicité un appui      Echos d’Afrique Centrale se
du Bureau Sous-régional            joint aux principaux acteurs
Afrique Centrale (BSR-AC)          dans ces secteurs pour
pour la mise en place d’un         mettre en exergue l’urgence
système d’information sur          pour les pays de la sous-

  www.new.uneca.org/sro-ca-fr                              N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale   3
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Special ECA Film

  A continent on the move
      “There is very little flow of goods       But Prof Sikod asserts that coming
     and services [and movement of              from this historical situation does
     people] within Central Africa.             not mean the sub-region shouldn’t
     If you have to go to Gabon from            move forward. “We have to liberate
     Cameroon, for instance, you                ourselves from that, to look in terms
     still require a visa and yet we all        of what we can do for ourselves,
     belong to the same economic zone           what other African countries need
     [CEMAC] where theoretically there          that we produce, and so on. And
     is supposed to be free movement of         until we get to that stage, intra-
     goods, services and people. But in         African trade would still be a lot
     practice that is not the case.” These      more of a myth.”
     words by Prof Fondo Sikod of the           Fortunately,      small-scale     and
     University of Yaounde II, in Soa,          intermediate scale entrepreneurs
     Cameroon, capture the general              in the region are braving the odds
     tone of gloom that characterizes           to effect the kind of cross border
     testimonies given by stakeholders          trade movements that stems from
     of intra-regional trade in Central         a relative comparative advantage.
     Africa, in a compelling new                Rose, a Gabonese entrepreneur,
     documentary titled A Continent on          imports plantains from Cameroon                http://www.youtube.com/user/uneca
     the Move, produced for ECA by              on a regular basis. “We have
     Camerapix/A24 Media.                       suppliers in Cameroon, hence
     To put things in a historical              we effect our payments through
     perspective, Mr Libata Eustache,           money wiring services from
                                                                                         ECA, Mr. Stephen Karingi, states
     a civil engineer working for               Libreville,” she says. “It’s true
                                                                                         that “governance is very important
     Congo’s Ministry of Transport              that Gabon produces plantains but
                                                                                         at the lowest and at the highest
     says one of the biggest hindrances         the quantity is insufficient. We ship
                                                                                         level if it is something that is going
     to sub-regional trade in Central           more than 20 trucks of plantains
                                                                                         to help us move forward in the area
     Africa is the lack of meaningful           from Cameroon into Gabon, on a
                                                                                         of trade.”
     improvement on the skimpy                  weekly basis. They say if you can
                                                                                         And his reasoning is finally picked
     infrastructure     inherited     from      think it, you can do it, and women
                                                                                         up by Prof Sikod who thinks that
     colonial powers. “The colonialists         are making this happen.”
                                                                                         in the long run, intra-sub regional
     simply erected the minimum                 The positive posture of this cross-
                                                                                         trade will benefit the whole of
     infrastructure needed to ship away         border plantain trader, should
                                                                                         Central Africa because of the issue
     raw materials, and unfortunately,          not, however, veil the recurrent
                                                                                         of comparative advantage. “And
     due to financial, organizational and       complaints of corrupt practices at
                                                                                         even when you do not have enough
     human resource constraints, our            the borders in the sub-region that
                                                                                         trained people,” he posits, “it [the
     countries have remained in that            hinder the flourishing trade. But
                                                                                         removal of trade barriers] would
     situation,” he regrets.                    Colonel Pesonko Peterson of the
                                                                                         give an opportunity for people to
                                                National Gendarmerie in Cameroon
“Intra- regional trade will benefit the whole                                            get training, while as goods and
                                                thinks that as much as no one can
of Central Africa because of the issue of                                                services come in, it would allow
                                                deny the fact that there is corruption
comparative advantage” - Prof Sikod                                                      for people’s levels of consumption
                                                 at the borders, stakeholders
                                                                                         to go up. So there are enormous
                                                  cannot blame it on the forces of
                                                                                         advantages [to Central Africa’s
                                                  law and order. “Corruption along
                                                                                         integration].”
                                                  our trade corridors is promoted
                                                  by entrepreneurs who generally
                                                  flout the rules,” he intimates.
                                                  “When they do not have the right
                                                  documents, they use money as
                                                  their passport.”
                                                  To address such malpractices,
                                                  the Director of the Regional
                                                  Integration and Trade Division at

 4       N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Special ECA Film

        Un contient en marche
                                                 les minimum des infrastructures          rie Nationale du Cameroun «il y
                                                 [en Afrique centrale] pour per-          a des problèmes de corruption le
                                                 mettre l’évacuation des produits         long des routes. Mais ce n’est pas
                                                 de base, c’est-a-dire les produits       seulement le fait des forces de la
                                                 minéraux et agricoles. Au début          police, ajoute-il. C’est le fait des
                                                 des années 60, des pays accèdent         usagers qui trichent généralement.
                                                 à l’indépendance. Mais malheu-           Quand ils ne sont pas en règle, ils
                                                 reusement, pour des contraintes          se servent de l’argent comme lais-
                                                 d’ordre financièr, organisationnel       sez passez. »
                                                 et de ressources humaines, nous          Pour faire face à de tels abus, es-
                                                 sommes restés à la même situation        time le Directeur de la Division
                                                 / position. Pendant les premières        de l’Intégration Régionale et du
                                                 décennies suivant l’indépendance,        Commerce de la CEA M. Stephen
                                                 la conception des infrastructures        Karingi, les Etats africains doivent
                                                 n’a pas variée. »                        faire recours à la gouvernance. Car,
                                                 Mais c’est cette tendance d’être         dit-il, «pour aller de l’avant dans
                                                 bloqué par l’histoire que le Pro-        le domaine du commerce, ont doit
                                                 fesseur Sikod rejette. «Nous de-         instaurer la bonne gouvernance
Video                                           vons nous libérer de cela, en re-         du plus bas au plus haut niveau. »
                                                gardant en termes de ce que nous          Et son raisonnement est finalement
                                                pouvons faire pour nous-mêmes,            repris par le Professeur Sikod qui
                                                en commençant par l’échange de            pense que dans le long terme, tous
                                                ce que d’autres pays africains ont        les pays de l’Afrique centrale tire-
         «Il ya très peu de circulation des
                                                besoin et que l’on produit, et ainsi      rons bénéfice du commerce sous
        biens et services [et des gens] en
                                                de suite. Et jusqu’à ce que nous ar-      régional en raison de l’avantage
        Afrique centrale. Si vous devez
                                                rivions à ce stade, le commerce in-       comparatif.
        vous rendre au Gabon en prove-
                                                tra-africain serait encore un grand       « Et même si vous ne disposez pas
        nance du Cameroun, par exem-
                                                un mythe. »                               suffisamment des personnes for-
        ple, vous avez besoin d’un visa,
                                                Heureusement, les petits et moyens        mées», propose t-il, « la suppres-
        et pourtant nous appartenons tous
                                                entrepreneurs font face à des dif-        sion des barrières commerciales
        à la même zone économique [la
                                                ficultés qui minent les échanges          donnerait l’occasion aux gens de
        CEMAC] qui est théoriquement
                                                commerciaux entre les pays de la          suivre une formation, tandis que
        censée avoir la libre circulation des
                                                sous-région. Rose, une citoyenne          quand il y a un échange important
        biens, des services et des person-
                                                gabonaise, importe régulièrement          des biens et services, cela hausse-
        nes. Mais dans la pratique, ce n’est
                                                des bananes plantain du Cameroun.         rait la consommation. Donc, il ya
        pas le cas. » Ces mots du Profes-
                                                « Nous avons des fournisseurs ici         d’énormes avantages liés à l’inté-
        seur Fondo Sikod de l’Université
                                                [au Cameroun], donc depuis Libre-         gration de l’Afrique centrale. »
        de Yaoundé II, à Soa, au Came-
                                                ville, nous transférons de l’argent
        roun, représentent le ton général de
                                                par Express Union, dit-elle. C’est
        désapprobation qui caractérise des
                                                vrai qu’il y a de la banane au Ga-
        témoignages que donnent les inter-
                                                bon mais c’est insuffisant. Ici, nous
        venants sur la question du com-
                                                exportons plus de 20 camions par
        merce intra-régional en Afrique
                                                semaine. On dit que vouloir c’est
        centrale, dans un documentaire in-
                                                pouvoir. Les femmes le veulent, et
        téressant, intitulé A Continent on
                                                elles le font. »
        the Move (Un Continent en Mar-
                                                L’attitude positive de cette ex-
        che), réalisé par Camerapix/A24
                                                portatrice du plantain ne doit
        Media pour la CEA.
                                                pas cependant cacher les plain-
        Mais c’est d’abord M. Libata Eus-
                                                tes récurrentes sur des pratiques
        tache, Ingénieur Civil au Minis-
                                                de corruption qui perturbent le
        tère de Transport du Congo qui
                                                commerce transfrontalier dans la        « Il y a des questions de corruption le
        met les choses dans leur contexte
                                                sous-région. Selon le Colonel Pe-       long des routes » -
        historique. « Les puissances co-
                                                sonko Peterson, de la Gendarme-
        loniales, dit-il, ont tout juste mis                                            le Colonel Pesonko Peterson
         www.new.uneca.org/sro-ca-fr                                        N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale      5
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Special ECA Film
                                                                 Abdoulie Janneh, former UN Under-Secretary
     General Snippets from                                       General and Executive Secretary of ECA
     “A continent on the move”
                                                                “We should push the integration agenda. This conti-
 Yaya Yedan – Conseil Burkinabé des Chargeurs au                nent would never reach the levels of growth and de-
 		            Ghana                                            velopment which would
                                                                uplift our people if we
« La CEDEAO doit s’assurer qu’il ya une réelle coopé-           do not get together and
ration entre les pays sans littoral et les pays ayant accès à   create a bigger market.
                                  la mer, quand il s’agit de    We’ve made a good
                                  l’expédition des marchan-     start. We’ve shown
                                  dises à travers ces pays      commitment, we are
                                  qui disposent des ports. La   putting in place the ri-
                                  réglementation est bonne
                                                                ght policies and even-
                                  mais sa mise en applica-
                                  tion effective sur le ter-
                                                                tually, we’ll be getting
                                  rain n’est pas surveillée.    there.”
                                  Aux ports, par exemple, il
                                  ya des retards, de la com-
                                  plexité de procédure et le     Tewolde GebreMariam, CEO Ethiopian Airlines
                                  problème des coûts qui
                                  changent sans préavis. »      The challenges in transporting cargo and passen-
                                                                gers are the same. The first is the regulatory fra-
                                                                mework. There are too many
 Patrick, commerçant d’automobiles, Cotonou - Bénin             restrictions on flying and
                                                                traffic rights. We have the
 « La raison pour laquelle les gens viennent au Bénin pour      Yamoussoukro Declaration
 acheter les voitures d’occasion en provenance d’Europe et      which is more than 20 years
                                d’ailleurs, c’est parce qu’il   old but its implementation
                                est facile de dédouaner une     has been painfully slow. As a
                                voiture du port de Cotonou.     result of this, and it is pain-
                                Si vous achetez une voiture     ful to see, African skies are
                                aujourd’hui, vous pouvez        more open to non-African
                                la faire sortir demain. Mais    than African carriers. The se-
                                ailleurs, par exemple au Ni-    cond challenge is inadequate infrastructure. It has
                                geria, il faut beaucoup plus
                                                                been improving slowly but a lot is expected to meet
                                de temps pour ces procédu-
                                res. »
                                                                the demands of the growth and development of the
                                                                sector. Aviation should be seen as an essential pu-
Korinko – Herbal medicine trader (from Tanzania to              blic service and should be encouraged because the
Rwanda along the Central Corridor)                              economic development of African countries, espe-
                                I live in Arusha (Tanza-        cially landlocked countries, heavily depends on air
                                nia) and I’m travelling         transport.”
                                to Rwanda to sell herbal
                                medicine. When we arri-         Only 10 percent of trade occurs
                                ve at the border, we don’t
                                pay anything. Our docu-         between African countries …
                                ments are stamped and
                                we proceed. It’s the same
                                thing on the Rwandan
                                                                … The AU and its member sta-
                                side. We simply finish          tes have committed themselves to
                                our business and return.
                                                                a Continental Free Trade Area by
                                                                2017.
 6      N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale
Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
Special ECA Film
       Building an informational platform to boost trade
       in livestock and fisheries

T
        here are hopes that
        CEMAC             countries
        may soon have a viable
information system on trade in
cattle, meat and fish resources in
the near future thanks to studies
being finalized by the Sub-
regional Institute for Statistics
and Applied Economics (ISSEA)
with funding from ECA/SRO-
CA. Experts in statistics and
related disciplines reviewed
the first draft of the study, done
at the behest of the CEMAC
specialized agency known as
the Economic Commission on
Cattle, Meat and Fish Resources
(CEBEVIRHA) last July in the
auditorium of ECA/SRO-CA in
Yaounde.
The five ISSEA experts who
carried out the study have
                                      The experts scrutinizing the information model proposed by ISSEA
developed an informational
model on trade in cattle, meat
and fish resources in the sub
region based on data to be            need, the system would only          on how such an informational
collected from departments of         come alive with the training of      platform works elsewhere in the
livestock and fisheries as well       stakeholders in the sector across    world.
as customs departments and            CEMAC, consultation, lobbying        CEBEVIRHA intends to use
national institutes of statistics.    for the appointment of focal         the recommendations of the
The model would run on data to        points in each country concerned     study contribute to an overall
be supplied by designated focal       and total commitment from            improvement of the sectoral
points in each CEMAC member           various national administrative      sharing of information that can
state. Contributors would use         and statistical services.            ultimately boost Central Africa’s
communication tools such              During the review meeting,           integration
as the fax and the email, and         experts        from       various
possibly in combination with an       organizations      praised    the
electronic data base with remote      methodical work done by ISSEA
access to authorized users.           but proposed ways of enhancing
According to the experts, to set      the recommendations of the
up such an informational model        study. In this regard, the ISSEA
would cost FCFA 258 million           team was asked to incorporate
. But beside this monetary            into the final report, a section

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Bétail, viande, poisson-comment mieux les vendre en Afrique centrale
L’élevage représente 35% du PIB agricole et 5,

Interview avec M. Richard Ndong Motto, Directeur
du Commerce, des Etudes Economiques et des                   en vue de parvenir à une amélioration aussi rapide que
                                                             possible du niveau de vie de leurs populations par
Statistiques à la CEBEVIRHA
                                                             l’accroissement du disponible en protéines animales. Ses
                                                             objectifs fondamentaux sont :
                                                             •        Développer quantitativement et qualitativement
                                                                      les secteurs de l’élevage et de la pêche ;
                                                             •        Développer et harmoniser les échanges
                                                                      afin d’assurer une fluidité aussi grande
                                                                      que possible de la circulation du bétail, de
                                                                      la viande et des produits halieutiques entre
                                                                      les Etats membres, notamment en réduisant
                                                                      les contrôles administratifs, en simplifiant
                                                                      la fiscalité et en mettant en place une structure
                                                                      des prix adaptés pour encourager la production,
                                                                      la commercialisation et stimuler la consommation ;

                                                                    Harmoniser et coordonner les          politiques     de
                                                                    l’élevage et de la pêche contenues dans les plans
                                                                    de développement des Etats membres, en vue de
                                                                    promouvoir une coordination des programmes
                                                                    de production, de traitement, de transport et de
                                                                    commercialisation de la viande et des produits
                                                                    halieutiques, ainsi que des activités de recherche dans
                                                                    les domaines de la production, de la santé animale,
                                                                    de l’exploitation et de la conservation des ressources
                                                                    halieutiques et du développement de l’aquaculture ;

                                                             •       Organiser la formation par la création
Echos d’Afrique Centrale : Quelle est l’historique de la             d’établissements ou l’aménagement de ceux
création de la CEBEVIRHA ?                                           existants et le renforcement du personnel
                                                                     nécessaire à la réalisation des objectifs précités.
Richard NDONG MOTTO : La CEBEVIRHA est issue
du département de l’Elevage, des Pêches et des Industries    EAC : Pouvons-nous savoir quelles ont été les réalisations
Animales du Secrétariat Général de l’Union Douanière et      de la CEBEVIRHA au profit de l’Afrique centrale depuis
Economique de l’Afrique Centrale (UDEAC). En effet, le       sa création ?
Conseil des Chefs d’Etat réuni en session ordinaire le 18
décembre 1987 à N’DJAMENA, en République du Tcha,            RNM : Permettez-moi de vous citer nos réalisations sous
soucieux de promouvoir le développement harmonisé de         forme de points :
l’élevage et de la pêche, d’améliorer la transformation      •        l’institution du passeport pour le bétail et du
des produits et d’accroître les échanges commerciaux         Certificat international de transhumance ;
du bétail, de la viande et des ressources halieutiques       •        l’organisation des tables rondes, foires
dans leurs Etats en vue de satisfaire les besoins accrus              et journées scientifiques sur les échanges
des populations en matière d’alimentation en protéines                commerciaux en CEMAC
animales, a convenu de la création de la CEBEVIRHA           •        la réalisation d’une étude sur la
par Acte n° 20/87-UDEAC-475 portant adoption de                       commercialisation des bovins et de la viande
l’accord de création de la Communauté Economique du                   bovine dans la région CEMAC;
Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques en       •        la réalisation étude sur la lutte contre les
UDEAC dont le siège est fixé à N’DJAMENA. Il faut            trypanosomiases animales et leurs vecteurs;
noter que la CEBEVIRHA n’a commencé ses activités            •        le développement d’une cartographie des races
qu’en 1991.                                                  bovines en zone CEMAC;
                                                             •        la réalisation étude sur l’application du code de
EAC : Quelle est la vision et quelles sont les principales            conduite pour une pêche responsable dans les
missions de la CEBEVIRHA ?                                            Etats de la CEMAC;
                                                             •       Appui à la mise en place de l’Interprofession
RNM : La mission principale de la CEBEVIRHA est de           Avicole de l’Afrique Centrale (l’IPAC-CEMAC);
favoriser le développement harmonisé et équilibré des            • la réalisation d’une étude relative au Projet
secteurs de l’élevage et de la pêche des Etats membres                Promotion de la pêche continentale et de

8    N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale
,84% du PIB total de la zone CEMAC – CEBEVIRHA

           l’aquaculture en zone CEMAC;                          La consommation moyenne de viande est d’environ
      •    la réalisation d’une étude relative au Projet         16,04kg/hab./an répartie de la manière suivante : bovin
           Centre communautaire de développement de la           – 7,93; volaille – 3,41 ; porc – 1,41 ; caprin – 1,57 et
           pêche dans l’île d’Annobon;                           ovin – 0 ,9.
      •    L’appui donné aux opérateurs économiques              En matière de pêche et d’aquaculture, l’analyse de la
           dans                                                  situation actuelle de la filière halieutique est difficile
           la reconstitution des étangs piscicoles et 		         du fait de l’absence ou de l’imprécision des éléments
           l’amélioration de l’alimentation du poisson;          statistiques (absence d’une évaluation des stocks).
      •    le renforcement des capacités des femmes en           Toutefois, il ressortir que : les produits halieutiques sont
           transformation du poisson.                            vendus principalement fumes, séchés, congelés, frais ou
                                                                 quelquefois vivants ; le commerce est informel dans tous
   EAC : Quels sont vos défis majeurs ?                          les secteurs sauf dans la pêche industrielle maritime. Il
                                                                 y a des exportations faibles (3 615 t vers l’UE, 1 134 t à
   RNM : Nos défis majeurs sont les suivants :                   destination de la Chine et prés de 30 000 t entre le Tchad
     • Disposer d’un plan stratégique ;                          et le Nigeria essentiellement). En outre, les conditions de
     • Disposer d’un système d’information fiable                débarquement et de mise en marché souffrent d’un manque
         sur le commerce du bétail, de la viande et du           d’organisation, d’infrastructure et cela, a tous les échelons
         poisson;                                                des filières, au mépris du respect de l’environnement et
     • Disposer d’un système d’épidémio surveillance             des règles sanitaires et d’hygiène de base ;
         efficace ;
     • Harmonisation des législations et 		                      EAC : Y aurait-il d’autres informations à l’intention de
         réglementations du médicament vétérinaire ;             nos lecteurs ?
     • La surveillance et le contrôle des eaux territoriales ;
     • Harmonisation des législations et 		                      RNM : La CEBEVIRHA a effectivement commanditée
         réglementations                                         une étude sur » la mise en place d’un système d’information
         en matière de pêche en CEMAC ;                          sur le commerce du bétail, de la viande et du poisson
     • Mise en œuvre des projets du domaine 		                   en Afrique Centrale » financée par la CEA/BSR-AC et
         d’intégration économique en zone CEMAC ;                menée par l’ISSEA sur le terrain.
     • Programme de lutte concertée contre les 		                Je voudrais, au nom du Directeur Général de la
         Trypanosomes Animales (TA) et leurs vecteurs            CEBEVIRHA, remercier du fond du cœur, la CEA/
         en zone CEMAC ;                                         BSR-AC pour avoir financé cette étude que nous avons
     • Disposer d’un répertoire économique des                   appelée de tous nos vœux. Là, la CEA a joué un rôle
         opérateurs des filières bétail/ viande ;                véritablement majeur, comme d’ailleurs elle en fait à
     • Poursuite de la collaboration avec les 		                 d’autres organisations. Permettez moi aussi de louer les
         organismes œuvrant dans le même domaine de              gros efforts déployés sur le terrain par l’ISSEA. Malgré
         compétence.                                             son agenda chargé cette institution a montré toute son
                                                                 expertise en la matière au regard de l’étude de faisabilité
   EAC : Quel est le potentiel économique actuel du secteur      produite.
   du bétail, de la viande et des ressources halieutiques
   pour les pays de la zone CEMAC ?

   RNM : En matière de ressources animales, le cheptel
   de la CEMAC est estimé en nombre de têtes à plus de
   15.000.000 de bovins, 19.600 .000 de petits ruminants,
   2 .300.000 de porcins, 1.257.782 de camelins, 387.105         Le marché au port
   d’équins, 411.644 d’asins et 81.300.000 de volailles          du poisson de Limbe
   représentant un patrimoine de plus de 3600 milliards
   de FCFA et engendrant des revenus de l’ordre de 400
                                                                  au Cameroun
   milliards de FCFA par an. L’élevage représente 35% du
   PIB agricole et 5,84% du PIB total de la zone CEMAC.
   En outre, l’élevage fournit la force de traction qui permet
   d’augmenter les surfaces cultivables et par conséquent,
   celles des productions agricoles susceptibles d’accroitre
   les revenus des agriculteurs. Ainsi, prés de 480.000
   bovins, 312.000 ânes, 250.000 chevaux sont utilisés à
   des fins de traction et de transport en zone des savanes
   d’Afrique centrale.

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Lu Pour vous
RAPPORT ECONOMIQUE SUR L’AFRIQUE 2012
        Le Rapport Economique sur l’Afrique 2012 fait          macroéconomique orienté
     de l’intégration économique des pays africains un         vers la croissance, le tout
     atout majeur. Ce rapport se focalise essentiellement      dans un cadre budgétaire
     sur le potentiel de l’Afrique en tant que pôle de         soutenable. Ces mesures
     croissance mondiale. L’intégration continentale           tendant à éliminer les
     peut considérablement promouvoir la croissance            contraintes     qui     pèsent
     et libérer le potentiel de développement des pays         sur l’offre, doivent être
     africains en allégeant les contraintes qui pèsent         consolidées par des efforts
     sur la croissance (comme les mauvais réseaux              tendant à réduire les
     de transport) et en diminuant les coûts directs et        contraintes qui pèsent sur la
     indirects de l’activité économique. L’intégration         demande, par exemple par
     des marchés morcèlés de l’Afrique peut donc aider à       la formation de conseils de
     attirer l’investissement nécessaire – tant de l’Afrique   promotion commerciale, de
     que du reste du monde – et à créer des économies          systèmes sous-régionaux de
     compétitives et plus diversifiées. Il faut, pour ce       crédit et d’assurances et de
     faire, de meilleures liaisons entre les pays – allant     banques sous-régionales (afin
     des routes bitumées à la coopération bancaire – afin      de financer la production et
     de stimuler mutuellement la croissance économique,        le commerce), ainsi que par
     ce qui à son tour devrait renforcer l’intégration des     la mise au point d’un cadre
     pays africains dans l’économie mondiale.                  commun pour le financement
                                                               de l’infrastructure régionale.
       Changer de tactique : une modeste proposition en
     vue de l’intégration intra-africaine                         Se saisir des possibilités
                                                               croissantes en matière de
        Une approche nouvelle et pragmatique s’impose          commerce et de services
     pour redynamiser l’intégration régionale en Afrique,
     promouvoir l’esprit d’entreprise, intensifier                Au cours des dix prochaines années, les marchés
     la compétitivité internationale des entreprises           nationaux et africains des biens de consommation
     africaines et éliminer les contraintes qui pèsent sur     et des services représenteront des parts toujours
     l’offre. Une ambitieuse intégration des marchés sur       croissantes des possibilités de commerce et
     le modèle de l’Union européenne n’est réalisable que      d’investissement de l’Afrique. À mesure que les
     dans beaucoup d’années. L’initiative la plus récente      pays s’urbanisent, une classe moyenne se forme et
     de l’UA dans ce domaine, le Programme Minimum             la demande de biens de consommation de base et
     d’Intégration (PMI), est un premier pas important.        de services augmentera rapidement – impulsant le
     Ce Programme tente de définir des secteurs et sous-       développement économique – sans que la capacité
     secteurs prioritaires qui produiraient des avantages      ne croisse pour suivre cette demande. Le commerce
     immédiats pour les pays coopérants au sein des            continental de services ne se libéralise que lentement,
     CER.                                                      en empêchant les fournisseurs de services d’exploiter

        Éliminer les contraintes qui pèsent sur
        l’offre et les faibles capacités de production
                                                                L’amélioration du principal réseau
                                                               routier intra-africain pourrait à elle seule provo-
        Le Plan d’action pour stimuler le commerce             quer une expansiond’environ 250 milliards de
     intra-africain est une approche pragmatique et
     ciblée pour la solution des problèmes indissociables      dollars au cours d’une période de 15 ans pour
     de l’infrastructure, de concert avec des mesures          un i nvestissement d e 32 m illiards de dollars,
     radicales visant à améliorer le climat des affaires.      notamment consacré à l’entretien.
     En particulier, les gouvernements doivent réaliser
     des investissements publics importants dans
     l’infrastructure « non matérielle » comme « matérielle    les possibilités à l’échelle de l’Afrique. Aussi les
     », investir dans la formation de capital humain,          gouvernements doivent-ils libéraliser ce commerce
     apporter le crédit et maintenir un environnement          plus vite, puisque le progrès au plan national est une

10   N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale
Lu Pour vous

                     condition préalable du progrès dans            reformes institutionnelles afin de promouvoir le
                     toute l’Afrique.                               commerce intra-africain, très peu de progrès ont été
                                                                    accomplis dans l’application de ces accords. Pour ce
                        Réaliser l’intégration intra-africaine      faire, il faut la volonté politique d’aller au-delà des
                        Lorsqu’elle est conçue et menée selon une   intérêts nationaux étriqués et de créer les conditions
                                                                    pour de plus grandes économies d’échelle qui
                        stratégie de développement                  profiteraient à tous les États au sein des CER, et en
                     plus vaste afin de promouvoir la               fin de compte à l’Afrique.
                     diversification économique, la
                     transformation structurelle et le                Réduire le déficit d’information
                     développement         technologique,
                     l’intégration économique régionale                Une approche consisterait à mettre à contribution
                     pourrait renforcer la capacité                 les connaissances et la capacité de recherche des
                     de production des économies                    universités, des établissements de recherche et des
                     africaines, réaliser des économies             centres de réflexion du continent. Par ailleurs, les
                     d’échelle, améliorer la compétitivité          agents du secteur privé ont besoin d’informations
                     et servir de tremplin pour faire de            à jour sur ce que les autres pays au sein des CER
                     l’Afrique un pôle de croissance                peuvent offrir pour remplacer les produits importés
                     mondiale.                                      en provenance des pays développés. Il leur faut
                                                                    également les dernières informations concernant
                        Combler le déficit d’infrastructure         les règles et réglementations des pays partenaires,
                                                                    les produits en cours de mise au point, les droits
                        Une meilleure infrastructure                de douane et les possibilités de cofinancement. La
                     matérielle est capitale pour                   mise en place d’une plate-forme sous-régionale
                     l’accroissement du commerce                    d’information commerciale, calquée sur le
                    intra-africain, en particulier pour             Réseau d’information commerciale du COMESA
   les pays sans littoral ; ce qui permettrait de tirer             améliorerait la communication directe entre les
   le maximum possible du capital de production                     agents du secteur privé au sein des CER.
   inutilisé. Selon une étude laquelle ?, l’amélioration
   du principal réseau routier intra-africain pourrait                Renforcer l’entreprenariat
   à elle seule provoquer une expansion d’environ
   250 milliards de dollars au cours d’une période de                  Les gouvernements et les donateurs/partenaires
   15 ans pour un investissement de 32 milliards de                 reconnaissent bien la nécessité de renforcer la
   dollars, notamment consacré à l’entretien. Il ressort            capacité de l’État, en admettant une égale nécessité
   de la même étude que les pays africains sans littoral            de renforcer la capacité du secteur privé national. La
   pourraient quintupler leur commerce (Tchad 507 %,                création d’entreprises dans de nombreux secteurs
   Ouganda 741 % et Soudan 1 027 %) pour le même                    en Afrique est limitée par l’absence de vastes
   investissement.                                                  réseaux d’entreprises en concurrence, ce qui limite
                                                                    encore la capacité des investisseurs nationaux de
          Mettre en place un marché financier régional solide       croitre et de prospérer. Nombre de pays africains
                                                                    manquent de la capacité institutionnelle de fournir
          La libéralisation du secteur financier est le             les services d’appui nécessaires aux producteurs
       premier pas vers la mise en place d’un réseau                et aux exportateurs, ce qui indique aussi combien
       panafricain de services bancaires. Un tel réseau             le continent est désavantagé sur le plan de la
       favorisera le commerce, mobilisera l’épargne et              compétitivité par rapport aux autres régions en
       facilitera les paiements.                                    développement. Le sous-développement de l’État a
                                                                    contribué à celui du secteur privé. La simple rédaction
          Renforcer la volonté politique pour un gain               d’une politique nationale de la concurrence ne rend
       plus large                                                   pas automatiquement le secteur privé compétitif.

     Malgré la mise au point d’accords généraux
   pour accélérer le processus de libéralisation et les

www.new.uneca.org/sro-ca-fr                                           N°27 - Octobre 2012 Echos d’Afrique Centrale      11
Des nouveaux visages à la
              CEA/BSR-AC
                         Wilondja Claude Kapilukwa – Chargé d’Admi-
                         nistration et de Finance

                             M. Kapilukwa, qui est de nationalité congolaise, a pris ses
                              fonctions comme Chargé d’Administration et des Finances
                                 à la CEA/BSR-AC en Septembre 2012 après dix ans de
                                  service à la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en
                                   République Démocratique du Congo (MONUSCO). Il a
                                   commence sa carrière à la MONUSCO comme Assistant
                                   Financier en 2002 avant d’être nommé Chargé des Fi-
                                   nances en 2007. Mais avant cette aventure, il a travaillé
                                   comme Chef Comptable dans une usine de transformation
                                  du bois à Kisangani. Il est titulaire d’une licence en comp-
                                tabilité à l’Institut Supérieur de Commerce de Kisangani en
                              RDC. Claude est marié et père de 4 enfants.

        Zhiyuan Qian – Associate Economic Affairs Officer

Mr. Zhiyuan Qian, a Chinese national, joined ECA/SRO-CA in
August 2012 after 12 years of work at the Beijing Talent Service
Center, the largest labor consulting organization in China, first
as labor market analyst, then as technical department manager.
Holder of a Bachelor of Economics degree from the Univer-
sity of International Business and Economics in China as
well as several certificates in computer programming, his
areas of expertise include: labor economics, wage analysis,
welfare economics, statistics and econometrics, informa-
tion systems, labor laws and regulations and development
economics. At the time of his recruitment into ECA, he was
studying part-time for a Master’s degree in theoretical econo-
mics at Tsinghua University. He is married and says he looks
forward to an enjoyable and rewarding first time in Africa.
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