Gestion fiscale 2015-2016 - Tome 2 - Numilog
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Emmanuel Disle Jacques Saraf Agrégé d’économie et gestion Agrégé d’économie et gestion Professeur de droit fiscal Inspecteur général honoraire de l’Éducation nationale Gestion fiscale Tome 2 2015-2016 DISLE_LIM_2pages_OK.indd 1 11/05/15 12:24
E. Disle, J. Saraf, N. Gonthier-Besacier, J.-L. Rossignol, Droit fiscal, DCG 4, Manuel et Applications, coll. « Expert Sup », 2015/2016. E. Disle, J. Saraf, N. Gonthier-Besacier, J.-L. Rossignol, Droit fiscal, DCG 4, Corrigés du manuel, coll. « Expert Sup », 2015/2016. E. Disle, J. Saraf, Fiscalité pratique, coll. « Express », 2015. E. Disle, J. Saraf, Le petit fiscal, 2015. E. Disle, J. Saraf, Droit fiscal DCG, coll. Express, 2015. E. Disle, J. Saraf, Gestion fiscale 2015/2016. BTS CG. Conforme à la réforme, coll. BTS, 2015. © Dunod, 2015 5 rue Laromiguière, 75005 Paris www.dunod.com ISBN 978-2-10-072460-4 DISLE_LIM_2pages_OK.indd 2 11/05/15 12:24
DISLE.book Page III Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 AVANT-PROPOS Gestion fiscale est un ouvrage destiné aux étudiants préparant les diplômes supérieurs professionnels de la comptabilité et, notamment, le diplôme du BTS comptabilité et gestion des organisations, dont il respecte le référentiel et les programmes. En particulier, ce manuel est conforme aux compétences et aux connaissances associées au processus 3 « Gestion fiscale et relations avec l’administration des impôts ». La démarche proposée par les auteurs articule l’acquisition des connaissances fondamentales en droit fiscal avec les compétences pratiques nécessaires pour gérer les obligations fiscales de l’entreprise en situation professionnelle. Les thèmes sont traités : • par la présentation des ressources nécessaires (principes fiscaux, méthodes, obligations…) exposées de façon structurée, claire et concise ; • par une mise en contexte professionnel qui expose un problème concret à résoudre ; • par l’utilisation des ressources pour la résolution du cas pratique. © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. Ce dispositif est complété en fin de chapitre par de nombreux exercices de difficulté progressive permettant la vérification des compétences (dans leur trois dimensions, technique, organisationnelle et de communication) et la préparation à l’examen. Une préparation particulière à la rédaction des documents fiscaux est proposée à partir de situations réelles sur les formulaires les plus récents. Cet ouvrage est donc conçu comme un instrument de travail autonome pour les étudiants et comme un support pédagogique efficace pour les professeurs. Les auteurs remercient toutes les personnes qui voudront bien leur adresser suggestions, remarques et critiques leur permettant d’améliorer ainsi la qualité de cet ouvrage. III
DISLE.book Page IV Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 P RÉSENTATION Cet ouvrage aborde les thèmes inscrits au pratique professionnelle. Il conduit à la résolution de Les encadrés en couleur mettent l’accent sur les définitions, les revenu : principe s généraux textes de loi ou de référence, les L’impôt sur le formules ou les principes. foyer fiscal II. La définition du foyer l’imposition par 1. La règle de Le cours 1.1. Pri nci pe en revenu, tant l’impôt sur le « Chaque con tribuable est imposable à ceux de ses personnels que […] ». enfants et Les connaissances à acquérir sont bén éfic es et revenus sa cha rge raison de ses des personnes considérées comme étan t à Art. 6 du Cod e général des impôts présentées de façon structurée et ble des bénéfic es et des reve nus progressive, illustrées d’exemples, lie sur l’ensem L’imposition à l’IR est donc étab du foyer fiscal. établir une déclara tion séparée. de schémas et de tableaux. des me mb res foyer fiscal doit e famille, chaque Dans une mêm al n du foyer fisc 1.2. Compositio : est constitué Le foyer fiscal le lui-même ; • du contribuab ou pacsé ; con join t, s’il est marié • de son c’est-à-dire : s; nes à charge ans ou infirme • des person âgé s de moins de 18 bataires ons) ; – les enfants céli mêmes conditi nts recu eillis (dans les mê me toit ; ont – les enfa invalides viva nt sou s le r distinct s’ils fondé un foye – les personnes eurs ou ayant célibataires maj (ou au – les enfants em ent . d’im pos ition rattach de l’année demandé leur au 1 janvier er est appréciée s). La situation se sont accrue si les charges 31 décembre donc : l foyer fiscal ; On remarque stituent un seu ou séparées san s personne nes mariées con ves, divorcées – que les person célibataires, veu per son nes – que les un foyer fiscal. stitu ent à charge, con d lit. le- (PACS) sont fisca Remarques de solidarité un pacte civil autoris e est un es ayant conclu es mariées. – Les personn des pers onn pté à cha rge par rées comme l’enfant est com GESTION FISCALE ment considé séparément, sont imposés effective. – Si les parents porte la charge fant ou des nts qui en sup tretien de l’en celui des pare charge de l’en photocopie non alte rnée la résidence parents. – En cas de e entr e les mis à une nts est prés umée partagé ires d’un PACS sont sou du EXEMPLE enfa es mariées ou les partena pendant l’année ils ont disposé r établir deux Calcul et imp – Les personn e pou r les revenus dont opt er pou osit ion des plus-va vent également ' Dunod — La mun Déterminez imposition com Mai s ils peu les plus ou moins-value lues PACS. ée. leur traitement mariage ou du e première ann fiscal. s nettes de arées pour cett l’exercice N en indiquant déclarations sép 143 • Détermination des plus ou moins-value s nettes de l’ex ercice Court terme Plus-values Long terme Moins-value s Plus-values Moins-value Titres acquis 0% s 15 % 0% le 05/05/N – 5 15 % 6 000 Titres acquis le 06/09/N – 2 8 000 Titres acquis le 12/05/N –1 700 Les remarques offrent un Concession de brevets complément d’information sur Immeuble 458 080 8 400 458 780 € des points particuliers du cours. L’exercice dég 14 000 € 8 400 € age : – une plus-val ue nette à cou – une plus-val rt terme d’un ue nette à long montant de : – une plus-val terme à 0 % 458 780 €. ue nette à long d’un montant terme imposa de 14 000 €. • Traitement ble à 15 % d’un fiscal montant de 8 400 €. L’application directe La plus-value comptables con autorisées (con à court terme est comptabilisé statant les ces sions. Les soc e par le jeu des différentes écri du cours nette à court sable dans les trairement aux terme, ces dern entreprises indi ières sont pris iétés soumises viduelles) à étal es en compte à tures l’IS n’étant pas er leur plus-val con ue extra-comptable ditions et au taux de droi dans le résultat Les principes énoncés et Ces plus-values n’est à effectue nette à long term r. t commun. Auc une régularis impo- ation doivent être déd e sont incluses analysés dans le cours sont mis réduite ou d’un uites du résu e exonération ltat imposable dans le résultat afin de bénéfic comptable. Elle s L’exonération . ier d’une imp osition en œuvre dans des exemples quote part de de la plus-val ue à frais et charges long terme donne lieu à une de 10 % soit réintégration progressifs avec leurs solutions. Exercices 1 à 5 : 14 000 × 10 % = 1 400 €. d’une 62 Les renvois aux exercices, situés en fin de paragraphe, permettent la consolidation des connaissances qui viennent d’être étudiées. IV
DISLE.book Page V Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 DU MANUEL programme à partir des questions clés de la cas d’entreprise et propose de nombreux exercices. ciétés so umises à l’IS Les hors textes proposent un ns les so té des char ges da approfondissement ou un La dé ductibili ité élargissement des notions ou thèmes uctibil la déd ges abordés dans le cours ou les se sur ar Synthè rincipales ch ividuelles applications. des p s ind eprise umises à l’I S s entr o dans le s sociétés s Les documents professionnels n s le et da offrent les outils indispensables à la ent ges no • Char les ib rmalem résolution des cas d’entreprise. déduct rs ar ge s toujou • Ch s grer nant pa à réinté concer Société s ges ne s à l’IS • Char rise rise soumise d’entrep Entrep ce type uelle individ tuaires ges somp ns 1. Char conditio es aux conform ges non 2. Char bilité cti de dédu HT. ts sauf : 500 € 3. Acha valeur > l d’une matérie – petit sa uf : urs s extérie t la valeu r 4. Service gmentan nt tions au olongea – répara bilisation en pr e d’utilisation ré de l’immo notable la du re de maniè e (1) ; t sur un du bien mposan t d’un co lacemen – remp tio n. isa immobil il pour crédit-ba rrespondant nce de e co – redeva re de tourism ments qui se une voitu t des amortis était nt an l’e ntreprise au mo bles si t déducti seraien re. proprié tai vie, voir surances un délit. nces (as d’assura 5. Primes apitre 9) 1, ch : urs sauf orisée est tome s extérie ecte(1) ; s service hit ☞ 6. Autre raires de l’arc nt pas ho no on da - réintégra non aut – les corre sp de deaux ne bonne marche tion. La – les ca mobilisa t, ou à la le co ût de l’im tuée. à l’intérê ; ments da ns effec otocopie ise en ts élé le n’a pas été l’entrepr e ces différ on comptab it inclur ularisati eprise do si la rég (1) L’entr sera nécessaire d – La ph ale 43 tion fisc © Duno EXERCICES 1. Époux Ferrandi : territorialité Vous travaillez au cabinet comptable Deloseille et associés. Vous avez dans votre Com clientèle la SA Ferrandi. À titre amical, vous préparez aussi chaque année la décla- ration personnelle des revenus du foyer Ferrandi. M. et Mme Ferrandi sont de nationalité française et habitent Nice (Alpes maritimes). Ils sont mariés. Leur fille de 28 ans est installée à Marseille où elle exerce la méde- cine générale. M. Ferrandi est actionnaire majoritaire et dirigeant d’une société anonyme française dont l’activité principale est la réalisation de travaux publics. Sa société a pris une participation dans une société italienne dont M. Ferrandi est devenu récemment administrateur. Les exercices Mme Ferrandi est infirmière et exerce dans une clinique privée piémontaise (Italie). M. et Mme Ferrandi ont perçu en 2012, les revenus suivants : – le salaire de dirigeant de M. Ferrandi : 90 000 € ; Regroupés en fin de – des dividendes versés par la SA française dont il est le principal actionnaire : 7 800 € ; – des jetons de présence : chapitre, en relation • de la SA française : 2 300 € ; • de la société italienne : 1 830 € ; directe avec le cours, – le salaire de Mme Ferrandi : 37 890 €. Devant la diversité des revenus du foyer fiscal, M. Ferrandi vous consulte afin de ils permettent, l’aider à préparer sa déclaration de revenus. l’entraînement aux QUESTIONS techniques 1) Précisez dans un courrier à M. Ferrandi, les revenus qui sont impo- sables en France. 2) Dans une note à l’expert-comptable, vous rappellerez succincte- professionnelles et Les annexes © Dunod – La photocopie non autorisée est un délit. ment les règles de territorialité ainsi que les catégories des revenus Com à la communication perçus par les époux Ferrandi. fournissent des (rédactions de notes, ANNEXE documents, consignes de rapports, Extraits de la convention conclue entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République italienne en vue d’éviter les doubles imposi- et informations tions en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, et de prévenir l’évasion et simulations la fraude fiscale. nécessaires à la d’entretiens…). Article 1er : Personnes concernées La présente convention s’applique aux personnes qui sont des résidents d’un État résolution des ou des deux États. problèmes. 153 V
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DISLE.book Page VII Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 T ABLE DES MATIÈRES Avant-propos III Chapitre 1 — L’imposition des entreprises à l’impôt sur les sociétés 1 I. Principes 2 II. Sociétés assujetties 2 III. La territorialité de l’impôt sur les sociétés 4 1. Principe 4 2. Analyse 5 3. Conséquences 5 IV. La période d’imposition des bénéfices 7 1. Principe 7 2. Analyse des principales situations 7 V. La détermination du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés 8 VI. Le calcul de l’impôt sur les sociétés 9 1. Principes 9 2. Le calcul de l’IS 9 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. 3. Schéma récapitulatif du calcul de l’IS 10 Exercices 12 Chapitre 2 — Les produits imposables à l’IS 17 I. Principe général 18 II. L’imposition des dividendes (cas général) 18 1. Principe 18 2. Modalités d’application 18 III. L’imposition des dividendes reçus des filiales 19 1. Principe 19 2. Conditions pour bénéficier du régime des sociétés mères 19 3. Modalités d’application 19 VII
DISLE.book Page VIII Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE IV. L’imposition des produits de placement à revenu fixe 20 1. Principe 20 2. Conditions particulières 20 Exercices 23 Chapitre 3 — La déductibilité des charges dans les sociétés soumises à l’IS 27 I. Les conditions de déductibilité des charges 28 1. Règles générales de déduction 28 2. Le relevé des frais généraux 29 II. La déductibilité des impôts et taxes 31 1. Principe 31 2. L’IFA (imposition forfaitaire annuelle) 31 3. L’impôt sur les sociétés 31 4. La taxe sur les véhicules de sociétés 31 5. Contribution sociale de solidarité des sociétés 38 III. Les charges de personnel 38 1. Principes 38 2. La déductibilité des rémunérations des dirigeants 38 3. Les remboursements de frais et indemnités forfaitaires pour frais 39 IV. Le traitement fiscal des jetons de présence 40 1. Qu’est-ce qu’un jeton de présence ? 40 2. Les limites de déductibilité des jetons de présence 40 V. Les intérêts des comptes courants d’associés 41 1. Principe 41 2. Conditions et limites de déductibilité des intérêts des comptes courants 41 Exercices 45 Chapitre 4 — Le régime des plus-values dans les sociétés soumises à l’IS 53 I. Principes d’imposition 54 II. Les titres de participation 54 1. Définition 54 2. Évaluation, durée de détention, détermination et qualification des plus ou moins-values de cessions des titres de participation 55 3. Traitement fiscal de la plus-value à long terme des titres de participation 55 III. Les autres immobilisations corporelles ou incorporelles 56 VIII
DISLE.book Page IX Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 Table des matières IV. Les cessions de brevets et les redevances de concessions de brevets 57 V. Le régime fiscal des plus ou moins-values nettes de l’exercice 58 1. Principe 58 2. Régime fiscal de la plus-value nette à court terme 59 3. Régime fiscal de la moins-value nette à court terme 59 4. Régime fiscal des plus-values à long terme 59 5. Régime fiscal des moins-values nettes à long terme 60 VI. Tableau de synthèse du traitement fiscal et incidences comptables des plus ou moins-values nettes dans les entreprises individuelles et dans les sociétés soumises à l’IS 61 VII.L’établissement des documents relatifs aux plus ou moins-values réalisées au cours de l’exercice 63 Exercices 65 Chapitre 5 — La liquidation et le paiement de l’IS 73 I. La détermination de la base imposable à l’IS 74 1. Principes 74 2. Le report des déficits 74 II. Le calcul de l’impôt sur les sociétés, de la contribution sociale et de la contribution exceptionnelle sur l’IS 75 1. Le calcul de l’impôt sur les sociétés 75 2. Le calcul de la contribution sociale de 3,3 % 75 3. Le calcul de la contribution exceptionnelle d’IS de 10,7 % 76 III. L’incidence du régime des sociétés mères et filiales sur le calcul de l’IS 77 IV. Les modalités de paiement de l’IS 79 1. Les acomptes de l’impôt sur les sociétés 79 2. Le calcul du solde de l’IS 81 V. Les modalités de paiement de la contribution sociale de 3,3 % 82 1. Principes 82 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. 2. Modalités pratiques 82 VI. Les modalités de paiement de la contribution exceptionnelle d’IS 83 VII. Les relevés d’acompte, de solde d’IS, de la contribution sociale et de la contribution exceptionnelle d’IS 84 1. Acomptes d’IS 84 2. Solde d’IS 84 VIII. La gestion des déficits 91 1. Le déficit reportable en avant 91 2. Le déficit reportable en arrière 93 Exercices 97 IX
DISLE.book Page X Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE Chapitre 6 — L’impôt sur les sociétés et la déclaration des résultats 109 I. Le cas Linard 109 II. L’IS et la déclaration des résultats de la société Linard 113 1. Détermination du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés 113 2. Détermination du montant de l’impôt sur les sociétés et du bénéfice net 114 3. Écritures de détermination du bénéfice net 114 4. Liasse fiscale 114 Exercices 126 Chapitre 7 — L’impôt sur le revenu : principes généraux 139 I. Caractéristiques et champ d’application de l’impôt sur le revenu 140 1. Les caractéristiques de l’impôt sur le revenu 140 2. Le champ d’application de l’impôt sur le revenu 140 II. La définition du foyer fiscal 143 1. La règle de l’imposition par foyer 143 2. Dérogations à la règle du foyer fiscal 144 III. La détermination du revenu imposable 146 1. Le fait générateur 146 2. La détermination des revenus nets catégoriels 148 3. La détermination du revenu brut global du foyer 148 4. La détermination du revenu net imposable 149 Exercices 151 Chapitre 8 — Les revenus catégoriels 155 I. Les revenus imposables dans la catégorie des traitements et salaires 156 1. Principe 156 2. Les revenus exonérés 157 II. Les modalités d’imposition des traitements et salaires 158 1. Principe 158 2. Le revenu brut 158 3. Les charges déductibles 159 4. Le revenu net imposable de la catégorie traitements et salaires 161 III. L’imposition des revenus des capitaux mobiliers 163 1. La définition des revenus mobiliers 163 2. Modalités d’imposition des revenus des capitaux mobiliers 164 3. Les charges déductibles des revenus mobiliers bruts 168 Exercices 171 X
DISLE.book Page XI Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 Table des matières Chapitre 9 — La déclaration des revenus et le paiement de l’IR 177 I. La détermination du revenu net imposable 178 1. Principes 178 2. Déduction des déficits catégoriels 179 3. Principales charges déductibles du revenu global 179 4. Abattement accordé aux personnes âgées ou invalides de condition modeste 179 5. Exonération des contribuables de situation modeste 180 II. Le calcul de l’impôt brut 181 1. Le principe du calcul 181 2. La détermination du nombre de parts 182 3. Le calcul de l’impôt brut 184 III. Le calcul de l’impôt net 186 1. Corrections à apporter à l’impôt brut 186 2. Le plafonnement du quotient familial 186 3. La décote 187 4. Les réductions d’impôt 187 5. Impôt sur les plus-values à un taux proportionnel 188 6. Reprises des réductions d’impôt antérieures 189 7. Imputation des crédits d’impôts 189 8. Plafonnement global des avantages fiscaux 190 IV. La déclaration annuelle des revenus 191 1. Principes 191 2. La déclaration d’ensemble n° 2042 (préidentifiée normale) 192 3. La déclaration n° 2042 C pro 192 V. Le paiement de l’impôt sur le revenu 197 1. Principes 197 2. Les régimes de paiement de l’IR 197 VI. L’incidence de la CSG et de la CRDS sur les revenus déclarés 198 1. Principe 198 2. Les salaires 199 3. Les bénéfices industriels et commerciaux 199 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. 4. Les revenus du capital 200 Exercices 204 Chapitre 10 — La contribution économique territoriale 209 I. La cotisation foncière des entreprises (CFE) 210 1. Champ d’application 210 2. L’assiette de la CFE 212 3. Calcul de la CFE 213 4. Établissement de la CFE 213 5. Paiement de la CFE 214 XI
DISLE.book Page XII Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE II. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) 214 1. Champ d’application 214 2. Montant de la CVAE 215 III. Le plafonnement en fonction de la valeur ajoutée 216 Exercices 221 Index 224 XII
DISLE.book Page 1 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 Chapitre 1 L’ IMPOSITION DES ENTREPRISES À L ’ IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS L’impôt sur les sociétés (IS) s’applique aux bénéfices réalisés par les sociétés commerciales, principalement les sociétés anonymes (SA) et les sociétés à responsabilité limitée (SARL). Contrairement aux entreprises individuelles, ces sociétés ont une personnalité juri- dique propre. C’est donc la société elle-même qui est redevable de l’IS et non pas les associés. On rappelle que les entreprises individuelles relèvent de l’impôt sur le revenu (IR), catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ; dans ce cas, c’est l’entrepreneur qui est personnellement redevable de l’IR. © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. La détermination du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés (IS) obéit à des règles semblables à celles de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) de l’impôt sur le revenu (IR). Il existe néanmoins des particularités propres au calcul de l’impôt sur les sociétés. I. Principes II. Sociétés assujetties III. La territorialité de l’impôt sur les sociétés IV. La période d’imposition des bénéfices V. La détermination du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés VI. Le calcul de l’impôt sur les sociétés 1
DISLE.book Page 2 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE I. Principes • L’IS est un impôt sur le bénéfice des sociétés ; il est global et concerne tous les profits résultant de l’ensemble des activités des entreprises concernées, quelle que soit leur nature commerciale ou non. Dans le cadre de l’impôt sur les sociétés, c’est l’entreprise concernée qui est contribuable à part entière. La société possède la « personnalité fiscale » quant à l’impôt sur les bénéfices. C’est donc le contraire de l’entreprise indi- viduelle dans laquelle l’exploitant est imposé personnellement sur le bénéfice de son entreprise (voir tome 1). • Le taux normal de l’impôt sur les sociétés est de 33,1/3 %. Rappels juridiques : les sociétés commerciales • Les sociétés commerciales Les sociétés commerciales sont des personnes morales de droit privé composées de personnes qui décident de mettre en commun des biens ou de l’argent afin de partager le bénéfice (ou l’économie) qui pourra en résulter et expriment leur volonté de collaborer sur un pied d’égalité à la réalisation de l’œuvre commune (affectio societatis). Les sociétés commerciales acquièrent la personnalité morale lors de leur immatri- culation au registre du commerce et des sociétés. • Le statut et la responsabilité des associés des sociétés Les sociétés anonymes (SA) et les sociétés à responsabilité limitée (SARL) sont des sociétés commerciales par nature. Leurs associés n’ont pas la qualité de commerçant. Ils ne sont normalement responsables des dettes éventuelles de la société que dans la limite de leurs apports. II. Sociétés assujetties • Sont imposés à l’impôt sur les sociétés les bénéfices réalisés par: – les sociétés de capitaux, principalement les sociétés anonymes (SA, SAS), les sociétés à responsabilité limitée (SARL), les sociétés en commandite par action (SCA) ; – les sociétés normalement imposées à l’impôt sur le revenu au nom de chaque associé (cas des sociétés en nom collectif – SNC – par exemple) mais qui ont opté pour l’imposition définitive de la société à l’IS. 2
DISLE.book Page 3 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 L’imposition des entreprises à l’impôt sur les sociétés • Le cas particulier de l’EURL En tant qu’associé unique d’une EURL, les bénéfices réalisés sont en principe imposés à l’impôt sur le revenu. Pourtant, l’EURL peut être soumise à l’IS dans deux cas : – l’associé unique de l’EURL est une société elle-même imposable à l’IS ; – l’EURL a exercé l’option pour être imposée à l’IS. • Le cas de l’EIRL Normalement imposée sur les bénéfices dans le cadre des BIC, l’entrepreneur peut opter pour une imposition à l’IS. Tableau récapitulatif des principaux cas d’assujettissement à l’impôt sur les sociétés Personnes morales soumises De plein droit Observations à l’IS • Les sociétés anonymes X Quel que soit leur objet. • Les sociétés par actions simplifiées X Quel que soit leur objet. • Les sociétés à responsabilité X Les SARL à caractère familial limitée peuvent opter pour le régime des sociétés de personnes. • Les entreprises unipersonnelles X Si l’associé unique est une à responsabilité limitée Sur option personne morale. Si l’associé est une personne • Les entreprises individuelles à physique. responsabilité limitée Sur option Remarque D’autres sociétés sont soumises à l’IS. Leur étude sort du cadre de cet ouvrage. EXEMPLE © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. La transformation en société M. Burie est commerçant. Il dirige un magasin de vente de revêtements de sol, de peintures et papiers peints. Il envisage de transformer son entreprise et de passer en société. Il consulte son expert-comptable, M. De Juglart sur les conséquences fiscales de la transformation de son entreprise individuelle en SARL. Son bénéfice imposable à l’IR catégorie BIC s’élevait à 60 000 € à la clôture du dernier exercice et il était redevable d’un impôt sur le revenu de 7 300 € (il ne dispose pas d’autres revenus que ceux de son activité commerciale). 3
DISLE.book Page 4 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE Quelles seraient les conséquences de la transformation de l’entreprise en SARL : – sur le plan juridique pour M. Burie ; – sur le plan de l’imposition des bénéfices ? • Pour former une société, il faut plusieurs associés entre lesquels existe un réel projet ou un intérêt partagé. Si une SARL est envisagée, l’entreprise devient une société commerciale dans laquelle M. Burie peut faire apport de l’entreprise existante. Il recevra des parts de la société proportionnellement à son apport dans le capital social. En tant qu’associé, M. Burie n’est plus commerçant. Sa responsabilité en cas de pertes sera limitée au montant de son apport. Il peut être gérant ou non de la société. La SARL sera normalement soumise à l’IS au taux de 33,1/3 % sur le bénéfice imposable (il existe un taux réduit de 15 % applicable sur une partie du bénéfice pour certaines entreprises cf. chapitre 5). Cependant et sous certaines conditions, la SARL peut opter pour le régime des SARL familiales qui relèvent non pas de l’IS mais de l’IR catégorie des BIC. • En ce qui concerne l’impôt, il se serait élevé lors de l’exercice précédent à : 60 000 € × 33,1/3 % = 20 000 €. Apparemment l’IS est supérieur à l’IR-BIC mais il faut prendre garde à ne pas comparer leurs montants bruts. En effet, l’IS est payé par la société alors que l’IR est payé par l’exploitant. Le bénéfice net d’IS de la SARL serait de 60 000 – 20 000 = 40 000 €. De plus, la rémunération correspondant au travail de M. Burie serait déductible du bénéfice en tant que charge mais imposable à l’IR au nom de M. Burie sans oublier les bénéfices distribués (dividendes) qui sont également imposables à l’IR dans la catégorie des revenus mobiliers. La comparaison mérite donc une étude plus approfondie intégrant le statut social de M. Burie et sa rémunération. Exercices 1 et 2 III. La territorialité de l’impôt sur les sociétés 1. Principe Il est exprimé dans l’article 209 I du CGI : « Les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont déterminés (…) en tenant compte uniquement des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en France ainsi que ceux dont l’imposition est attribuée à la France par une convention internationale relative aux doubles impositions. » 4
DISLE.book Page 5 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 L’imposition des entreprises à l’impôt sur les sociétés 2. Analyse Le cas d’une société située en France est résumé dans le tableau ci-dessous. Sociétés ayant une activité Société ayant une activité en France à l’étranger Société dont le siège Soumise à l’IS Non soumise à l’IS pour est en France les opérations réalisées à l’étranger (1) Société installée Soumise à l’IS pour Non soumise à l’IS à l’étranger les opérations réalisées en France (1) (1) Dans le cadre d’établissements autonomes ou par l’intermédiaire de représentants ou si ces opéra- tions forment un cycle commercial complet. Sont donc imposables à l’IS les bénéfices résultant des entreprises exploitées en France, c’est-à-dire provenant d’une activité réalisée : – soit dans le cadre d’un établissement autonome (installation permanente disposant d’un personnel et de services propres ou constituant un centre de décision) ; – soit par l’intermédiaire de représentants agissant pour le compte de l’entreprise ; – soit réalisant un « cycle commercial complet en France » (achats → ventes). 3. Conséquences • Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne sont pas imposa- bles en France à l’IS lorsqu’ils ont été effectués dans le cadre d’un établissement autonome, ou par un représentant de l’entreprise ou encore lorsque les opéra- tions constituent un cycle commercial complet à l’étranger. • Par symétrie, les pertes réalisées à l’étranger dans les mêmes conditions ne sont pas déductibles des bénéfices réalisés en France. © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. EXEMPLE Bénéfices et territorialité La société Niaré est une société anonyme dont l’objet est le négoce de matériels spécialisés dont elle assure la maintenance et les services d’accompagnement. Elle a acquis une dimension mondiale et possède maintenant des établis- sements dans l’Union européenne ainsi qu’au Maroc. Son capital se monte à 800 000 €. Au cours de l’exercice écoulé, la société Niaré a réalisé un bénéfice comp- table avant impôt de 3 090 000 €. 5
DISLE.book Page 6 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 GESTION FISCALE Ce bénéfice a été établi en tenant compte des opérations suivantes : – ventes de matériels en France : 8 450 000 € – ventes de matériels à l’étranger (Union européenne et Maroc) dont 852 000 € de ventes en Italie par un représentant : 1 120 000 € – prestations de services réalisées en France : 910 000 € – prestations de services de longue durée réalisées à l’étranger (Union européenne et Maroc) à l’aide de sous traitants locaux : 620 000 € Les charges correspondantes ont été comptabilisées dans les comptes de la société Niaré. Sur ces opérations, le taux de marque moyen est de 60 % du prix de vente hors TVA. Les résultats ci-dessus ont été comptabilisés parmi les produits de l’exer- cice de la SA. Calculez le montant du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés en France. • Analyse des opérations – Les ventes de matériels en France sont intégralement imposables à l’IS. – Les ventes de matériels à l’étranger constituent de simples exportations, y compris les ventes en Italie (852 000 €). – Les prestations de services réalisées en France sont normalement imposables à l’IS. – Les prestations de services réalisées à l’étranger et utilisant les services de sous-traitants locaux ne sont pas imposables à l’IS en France (il n’en serait pas de même si ces services étaient réalisés directement par la SA Niaré en envoyant ses propres employés à l’étranger, par exemple). Les 620 000 € de prestations de services doivent donc être déduits pour le calcul du résultat imposable à l’IS. Les charges correspondantes (soit 40 % de 620 000 € = 248 000 €) cessent, en conséquence, d’être déductibles. • Calcul du bénéfice fiscal Bénéfice avant impôt : 3 090 000 € – Prestations de services à l’étranger : – 620 000 € + Charges correspondantes : + 248 000 € Bénéfice fiscal soumis à l’impôt sur les sociétés : 2 718 000 € Exercices 3 et 4 6
DISLE.book Page 7 Mercredi, 6. mai 2015 6:59 18 L’imposition des entreprises à l’impôt sur les sociétés IV. La période d’imposition des bénéfices 1. Principe La période sur laquelle est déterminé le résultat imposable correspond à l’exercice comptable. Cet exercice ne coïncide pas toujours avec l’année civile. Les exercices comp- tables peuvent être inférieurs ou supérieurs à un an. En principe les résultats doivent être déclarés dans les trois mois de la clôture de chaque exercice. 2. Analyse des principales situations Situations Dates des déclarations L’exercice comptable Déclaration à souscrire à une date fixée par décret et au plus tard coïncide avec l’année civile le 2e jour ouvrable suivant le 1 er mai. L’exercice ne coïncide pas Déclaration à souscrire dans les 4 mois de la clôture de l’exer- avec l’année civile cice. Cession ou cessation 60 jours maximum après la cession ou la cessation. d’entreprises Sociétés nouvelles La première déclaration porte sur la période qui s’étend du début de l’activité de l’entreprise jusqu’à la date de clôture du premier exercice ou au plus tard jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle de sa création. Remarque Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés doivent obligatoirement souscrire leurs déclarations par voie électronique. EXEMPLE Choix d’une date de clôture de l’exercice © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. M. Novel crée, avec quelques amis, le 1er mai de l’année N une société anonyme. Le démarrage de l’entreprise est quelque peu chaotique sur le plan comp- table et administratif. À l’approche de la fin de l’année civile, M. Novel se trouve dans l’incapacité de produire les documents déclaratifs des résul- tats. Il souhaiterait pouvoir différer cette obligation. M. Novel est-il obligé de clôturer son exercice le 31/12/N ? L’article 209, 1-2˚ alinéa du CGI donne la solution à M. Novel. 7
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