Thème :Crise des Subprimes: contagion - Origine, déclenchement et
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Plan de la présentation Introduction des exemples historiques Présentation et fonctionnement d’un subprime Origines de la crise Transmission par le biais de la titrisation La contagion aux différents marchés ?
I - LA TULIPMANIA Pays-Bas, 1634-1637, bulbes de tulipes connaissent une envolée de leur cours Pourtant, Garber note que les Tulipes: Ne sont pas indispensables pour l’homme Sont arrivées au XVIè siècle (orig. Turquie) Sont adoptées par les classes aisées Leur prix est fonction des “dessins” de la fleur
TULIPAMIA Apogée des prix: un bulbe Semper Augustus atteint 5500 florins (salaire annuel moyen de l’époque = 150 florins donc 37 fois le salaire moyen annuel) Question: Comportements irrationnels d’une société pré- industrielle ou existence d’un élément rationnel? Pendant longtemps: Tulipmania vue comme quelque chose de 100% irrationnel caractéristique d’une société traditionnelle : il ne s’agit que de fleurs!!!! Exemple type de l’importance de l’influence de la psychologie de masse sur l’économie
II- LA FAILLITE DE LAW John Law => arrivée en France pour aider les finances publiques troublées suite aux guerres de Louis XIV John Law => Importance de créer une Banque pour aider au développement économique : il développe un conception active de la monnaie 1716: création de la Banque générale Débuts difficiles… Promesse de conserver 100% des espèces échangées contre des billets Août-septembre 1717: création de la Compagnie d’Occident avec une monopole pour le développement d’une activité commerciale , puis différents monopoles lui sont accordés
LA FAILLITE DE LAW Importance de la crédibilité : monnaie fiduciaire (fiducie : confiance) : En 1720: Law nommé contrôleur et superintendant général: en pratique il contrôle les finances du pays Pour Law prix élevé des actions raisonnable au vu de ses perspectives de développement, en réalité spéculation! En 1720: cours décroit suite à des tentatives de réalisation contre or des billets de banque : perte de confiance ! instauration du cours légal pour ses billets pour les montants > 100 livres En parralèle revente des titres détenus par le Roi
Le carrose de John Law attaqué par des parisiens mécontents et des épargnants ruinés. Dictionnaire de l'économie - Larousse
LA FAILLITE DE LAW Bulle? Irrationalité? A l’époque vu comme tel et comme une “arnaque” de Law Law premier keynésien ? CONSEQUENCES A MLT : Neal (1990): 8. UK: Bubble Act de 1720 = >Limitation des sociétés par action 9. France: Méfiance à l’égard des banques durant des décennies 10. Développement de la notion de bulle Belze et Spieser (2005) France: 13. Graves conséquences point de vue faillites 14. Méfiance LT vis-à-vis de Banques d’Etat et monnaie fiduciaire (cf crise des assignats pendant la révolution française) 15. Mais aussi intérêt pour colonies: impulsion économique et stabilisation monétaire (in fine!!!)
III - LA CRISE DE 29
LA CRISE DE 29
Encyclopaedia Universalis
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Les entreprises, dont les actions Entreprises : constituent la valeur, sont durement difficultés ou faillites frappées par le Krach Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Chute des revenus Les particuliers dont les économies étaient placées en actions voient leurs revenus s'effondrer Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Chute des revenus Les particuliers et entreprises ne peuvent plus rembourser les emprunts contractés auprès des banques déjà frappées par la chute des actions Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Chute des revenus Les difficultés et faillites des banques ruinent les particuliers et les entreprises et gèlent les possibilités de crédit Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Chute des revenus Les difficultés ou faillites des entreprises entraînent une baisse de la production Production : en baisse (fermeture d'usines...) Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Cela provoque une Chute des revenus hausse massive du chômage jusqu’à 25 % (près de 13 millions de chômeurs) en 1932 Chômage : Production : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Particuliers : difficultés ou faillites Chute des revenus Les particuliers sont privés de revenus Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus La consommation déjà touchée par le gel du crédit s'effondre Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus Les entreprises ne peuvent écouler leurs produits et baissent la production Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Krach de Wall Street Effondrement de la valeur des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus Un cercle vicieux s'engage Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Rapatriement des La crise s'exporte dans le monde car capitaux américains Krach de Wall Street placés en Europe les banques américaines rapatrient leurs Effondrement de la capitaux, provoquant desvaleur faillites bancaires des actions Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Rapatriement des Les importations américaines s'effondrent, capitaux américains mettant en difficulté Krachles de pays qui Wall Street placés en Europe dépendent de leurs exportations Effondrement devers la les valeur des actions Etats-Unis (ex.: café sud-américain...) Chute des importations américaines Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
Rapatriement des capitaux américains Krach de Wall Street placés en Europe Effondrement de la valeur des actions Chute des importations américaines Banques : difficultés ou faillites Entreprises : Consommation : Particuliers : difficultés ou faillites en baisse Chute des revenus Production : Chômage : en baisse en hausse Auteur : D. Landry
En 1931, des chômeurs anglais font la queue pour trouver un job dans les docks. La crise de Wall Street de 1929 a précipité l'économie mondiale dans la récession. Capital no 143 – août 2003 – Dossier spécial
LA CRISE DE 29 EXPLIQUEE PAR KEYNES Les investisseurs adoptent des comportements moutonniers : pour illustrer ce mécanisme, Keynes le rapproche des concours de beauté organisés par un journal londonien de l'époque, consistant à élire les plus belles jeunes femmes parmi une centaine de photographies publiées: Le gagnant est le lecteur dont la sélection se rapproche au mieux des cinq photographies les plus choisies. En d'autres termes, le gagnant est celui s'approchant au mieux du consensus global. Keynes fait remarquer que pour remporter ce jeu: il n'est pas logique de raisonner uniquement selon ses goûts personnels. Il faut en effet déterminer le consensus de tous les autres lecteurs : en déroulant le raisonnement, on comprend que le choix des lecteurs se porte uniquement sur les candidates qu'il pense que les autres éliront, ceux-là même choisissant celles qu'ils pensent que les autres éliront, et ce à l'infini.
LA CRISE DE 29 EXPLIQUEE PAR KEYNES (SUITE) Par cette analogie, Keynes veut montrer que le prix d'un titre financier a la nature d'une bulle spéculative : sa valeur dépend plus de représentations et d' anticipations que de fondements réels. Les acteurs du marché financier en arrivent à ignorer les fondamentaux et essaient à la place de prédire ce que fera le marché. Cet argument remet en cause l'idée selon laquelle les marchés financiers parviendraient à une allocation des capitaux efficace, les gagnants étant soit justes chanceux, soit ceux ayant les plus grandes capacités à anticiper la psychologie de masse
La crise des subprimes : une nouvelle crise de 1929 ? Mais d’abord la crise des subprimes c’est quoi?
PARTIE II- ORIGINE DE LA CRISE DES SUBPRIMES Définition d’un « Subprime » Fonctionnement du système des prêts subprimes
PARTIE II- ORIGINE DE LA CRISE DES SUBPRIMES Définition d’un « Subprime » Fonctionnement du système des mortgage subprimes
I - Définition d’un « Subprime » On peut différencier schématiquement deux grands types de prêts : - les prêts primes, accordés à des agents économiques dont la solvabilité est forte,donc dont le risque de non remboursement faible.La prime de risque est alors réduite - les prêts subprimes, sont des prêts pour lesquels le risque d'insolvabilité ,donc de défaillance du préteur sont forts
Quelles sont les catégories concernées par les subprimes L’accès au marché subprime concerne qui ? les ménages sans historique du crédit: jeunes, nouveaux immigrés, Les ménages ayant connu des incidents de paiement Les ménages qui ne peuvent pas justifier de la régularité de leurs revenus Les taux pratiqués sur le marché subprime sont bien plus élevés que sur le marché prime. Un écart de 2 ou 3 points est fréquent Classement par score FICO Subprime
Définition d’un « Subprime » Définition et caractéristiques FICO
II - Fonctionnement système des prêts Subprimes Rappel historique • 1930-1989 :régulations imposés par l’Etat : surprotection du déposant en raison de la crise de confiance due à la crise de 29 et aux défaillances du marché • 1989 : renouveau des idées libérales : restructuration du système hypothécaire (Financial Institution Reform Recovery) : politique de dérégulation et de décloisonnement • Volonté politique (Reagan – Bush) : nation de propriétaires, même politique appliquée par Thatcher au RU et par N Sarkozy aujourd’hui • Régime de faillite personnelle élargi (Loi Fév. 2005) : les créanciers prennent donc peu de risques
A - Un cloisonnement des « métiers de la banque » Le brooker est le courtier qui apporte l’affairecest à dire qui place le prêt L’originator consent le prêt et vend sa créance et confie sa gestion à un organisme tiers: le servicer Celui qui met en place le crédit n’est pas celui qui en supporte les conséquences. Cela favorise une déresponsabilisation des agents qui ne supportent pas directement les conséquences de leurs actions
B -Le recours à des prêts « baroques» Les prêts baroques sont des prêts à taux d’appel ( par exemple avec report des intérêts) qui ont permis de solvabiliser de façon artificielle les ménages qui n’étaient pas solvables Le fait que les prêts soient à taux révisables n’améliore pas la situation, mais les taux révisables ne constituent pas la cause majeure de la crise actuelle, il l’aggrave Le fait que les clients modestes n’aient pas maîtrisé la complexité donc les dangers dangers que ces prêts sophistiqués leur faisaient courir est bien plus significatif
C - Fonctionnement système des prêts Subprimes Propriété majeure des prêts Subprimes La garantie Hypothécaire Maison = propriété Prêt indexé valeur du créancier marchande maison 125% valeur maison
Une hypothèque rechargeable adossée à un gage à valeur évolutive Aux USA, l’hypothèque est rechargeable, La hausse du prix de l’immobilier entraîne une augmentation de la valeur du gage hypothécaire. Il est donc possible de réemprunter, notamment pour refinancer son prêt immobilier Mais seulement si la valeur de la maison augmente (spéculation)
Fonctionnement système des prêts Subprimes Implications Garantie hypothécaire Prêts remboursés Pouvoir achat avant 10 ans en ménages dépendant moyenne prix immobilier Appât du gain Laxisme Choix de ce type Recharge de Prêts à des ménages de crédit par nouveaux crédits incapables de autres que sur base valeur rembourser subprimes maison Spéculation Surendettement Surexposition par revente potentiel risque invisible des maisons Prérequis : système efficace si Hausse prix immobilier
Fonctionnement système des prêts Subprimes État des lieux avant déclenchement de la crise
III - Présentation du rôle des différents acteurs à l’origine de la crise
Origines de la crise cycle 1 (2000 – 2004) EVENEMENTS Chute des valeurs technologiques du Nasdaq (2000) Attentats terroristes (2001) Baisse des taux directeurs(déterminés par la FED) RESERVE Injection de liquidité importante dans le système monétaire global FEDERALE pour relancer la croissance Les investisseurs profitent de taux bas voire quasi-gratuits (jusqu'à MARCHE 1%) pour spéculer sur le marché immobilier IMMOBILIER Hausse des prix de l’immobilier Prêtent généreusement BANQUES Risque soutenu car le prêt est gagé sur la valeur de l'immobilier Souscrivent des prêts subprimes : taux bas les deux premières MENAGES années puis le prêt est indéxé sur les taux du marché AMERICAINS A RISQUE Prêt gagé sur la valeur du bien. Possibilité d’acheter des biens d'une valeur plus importante ceux qu’ils auraient pu se payer normalement
la bulle immobilière
Origines de la crise Cycle 2 (2004 – 2007) EVENEMENTS Inflation galopante en raison de la hausse du coût des matières premières (pétrole en particulier) Durcissement de la politique monétaire RESERVE Hausse des taux : ils passent de 1% à 5,25% en quelques années FEDERALE A partir de 2006, chute des prix de l’immobilier (qui servait de MARCHE garantie ) IMMOBILIER Le prêt étant à taux variable, l’immobilier ayant baissé sous sa MENAGES valeur de garantie, les ménages les plus fragiles font défaut AMERICAINS A RISQUE Saisissent les biens des emprunteurs insolvables BANQUES Les stocks de logement augmentent : impact sur le prix de l’immobilier qui continue de baisser (cercle vicieux)
Les variation des taux d’intérêt directeurs de la FED et de la BCE
La crise immobilière
Origines de la crise - Des chiffres Perte de 20% du prix de l’immobilier les 18 derniers mois précédant la crise. Chute de la mise en chantier de logement neuf de 40% atteignant les niveaux de 1997. En 2007, le taux de non remboursement des crédit subprime s’élève à 15%. En août 2007, 1 268 525 défauts de paiement sont constatés. De 1 à 3 millions d’américains pourraient perdre leur logement suite à cette crise.
Origines de la crise – Pour résumer… Défaut de paiement Perte de la valeur des emprunteurs des biens subprime hypothéqués Difficultés des banques à recouvrer leur créance
Un exemple : les sub-primes à Cleveland
La formule magique ! Prêts « baroques» à taux discriminés + circuits de distribution discutables + étanchéité entre distribution et gestion + réemprunts en fonction de la valorisation du gage + retournement du marché immobilier = Crise des subprime (et dans une mesure bien moindre des prime)
Partie III - Contagion par le biais de la titrisation Présentation des montages financiers qui ont conduit à une crise financière d’envergure
A- Définiton de la titrisation Définition: rendre liquide des actifs illiquides comme les prêts immobiliers en les transformant en produits financiers échangeables sur des marchés financiers.
I - Du crédit sub-prime à la créance titrisée Emprunteur américain Achat d’un bien immobilier Contraction d’un crédit subprime Etablissement de crédit Prêt subprime Vente du crédit subprime Banque d’Investissement Titrisation du prêt subprime
A - Qu’est-ce que la titrisation ? Définition & Procédé Technique financière qui vise à transformer des actifs peu liquides en valeurs mobilières facilement négociables Vente d’un portefeuille de crédits subprime Special Purpose Vehicle (SPV) Banque d’Investissement Cédant Émetteur Garantie : actifs immobiliers Détient des crédits subprimes Emission de titres Financement de l’achat du crédit adossés à des actifs Investisseurs
Réhaussement de crédit par le biais du SPV Qu’est-ce qu’un SPV ? Société tampon créée pour structurer l’opération de titrisation Objectif : Réhausser la qualité de l’opération du point de vue du risque crédit supporté par l’investisseur : Sert de « tampon » ou « réserve » et absorbe les premières pertes en cas de défaut Constitution de la réserve : Réserve d’argent à disposition du SPV. Par exemple: prêt subordonné accordé par le cédant. Premier risque de l’opération porté par le cédant. Réhaussement de crédit
B - Raisons de la titrisation Vente à de multiples investisseurs : Transformation d’actifs peu liquides en valeurs mobilières facilement négociables Nouvelle source de financement Source de financement plus avantageuse : Réhaussement de crédit : notation(rating) en fonction de la qualité des actifs cédés et non en fonction de la qualité du cédant Titres garantis par des actifs (dont la qualité est inégale…!) Effet de levier du bilan : Pression des actionnaires (Return On Equity) : cession d’actifs pour diminuer les capitaux propres et accroitre la rentabilité des banques Transfert d’une partie des risques aux investisseurs
Situation initiale : montage du CDO Etape 1 : cession du portefeuille Etape 2 : le SPV acquiert le Etape 3 : les tranches sont de créances/d’obligations à portefeuille et émet des tranches souscrites par des investisseurs l’initiateur de CDO en contrepartie Fonds Fonds Cédant Véhicule émetteur (SPV) Investisseurs Actif Passif Portefeuille d’actifs Tranche senior AAA (créances et/ou obligations) Portefeuille de Tranches de 88 M€ Cession du référence 100M€ CDO 100M€ Rendement Euribor + 50 bp portefeuille Cession du Emission des Tranche mezzanine BBB portefeuille tranches de CDO 5 M€ Rendement Euribor + 300 bp Débiteurs cédés Tranche equity non notée 7 M€ Rendement non prédéfini
C - Présentation de la structure de titrisation CDO Qu’est qu’un Collateralized Debt Obligation (CDO) ? Structure de titrisation composée : d’actifs financiers de nature hétérogène (prêts bancaires, titres obligataires privés…), ou de dérivés de crédit (CDS…), Les différentes tranches d’un CDO : Tranche equity : la plus risquée. Généralement achetée par un hedge fund ou le gérant du CDO. Tranche mezzanine : intermédiaire. Deuxième tranche à supporter le risque. Généralement achetée par des gérants d'actifs ou des investisseurs en compte propre. Tranche senior ou super-senior : la moins risquée. En général notée AAA par les agences de notation.
D - Importance du rating des actifs titrisés Marché de la titrisation dépendant totalement: de la capacité des agences de notation à donner une note financière à l’opération de la capacité des acteurs financiers à faire confiance aux conclusions de ces agences Objectif de la notation : Apporter une information essentielle aux investisseurs potentiels qui n’ont : ni le temps de s’investir dans l’examen d’un portefeuille d’actifs (parfois constitué de dizaine de milliers d’actifs), ni les instruments qui leurs permettent de faire des simulations de performances de portefeuille.
II - Transmission de la crise par le biais des CDO Situation initiale : montage du CDO Etape 1 : cession du portefeuille Etape 2 : le SPV acquiert le Etape 3 : les tranches sont de créances/d’obligations à portefeuille et émet des tranches souscrites par des investisseurs l’initiateur de CDO en contrepartie Fonds Fonds Cédant Véhicule émetteur (SPV) Investisseurs Actif Passif Portefeuille d’actifs Tranche senior AAA (créances et/ou obligations) Portefeuille de Tranches de 88 M€ Cession du référence 100M€ CDO 100M€ Rendement Euribor + 50 bp portefeuille Cession du Emission des Tranche mezzanine BBB portefeuille tranches de CDO 5 M€ Rendement Euribor + 300 bp Débiteurs cédés Tranche equity non notée 7 M€ Rendement non prédéfini
Mécanisme de contagion par les CDO Etape 1 : l’emprunteur américain Etape 2 : baisse de la valeur du Etape 3 : les investisseurs ne rembourse pas son emprunt portefeuille chute de souhaitent vendre leurs la valeur du CDO parts de CDO impossibilité Initiateur Véhicule émetteur (SPV) Investisseurs Actif Passif Portefeuille d’actifs Tranche senior AAA (créances et/ou obligations) Portefeuille de Tranche de 88 M€ référence 100M€ CDO 100M€ Rendement Euribor + 50 bp Intérêts et Intérêts et capital Tranche mezzanine BBB capital 5 M€ Baisse de la valeur Rendement Euribor + 300 bp Débiteurs cédés du portefeuille Baisse de la valeur Tranche equity non notée du CDO 7 M€ Rendement non prédéfini
Partie III - La contagion de la crise des subprimes Contagion aux marchés financiers, à l’économie américaine et à l’échelle mondiale
I - Raisons de la contagion Contagion de la crise liée à: La dégradation des prêts hypothécaires subprime La titrisation et la complexité des structures de ces prêts subprimes L’effet multiplicateur du crédit Les stratégies d’investissement à fort effet de levier
II - les formes de contagion A - Contagion au marché du crédit Augmentation du risque Défiance au niveau mondial envers les créances titrisées et les actifs à risque: mouvement de réévaluation du risque Diminution de liquidité sur le marché du crédit et difficultés d’accès au moyens de financement: les banques sont donc obligées de conserver les dettes dans leur bilan faute de ne pouvoir les revendre. Incertitudes sur les engagements des banques: Crise de confiance. Les banques ne veulent plus se prêter entre-elles Crise de liquidité : les échanges bancaires sont très difficiles, ce qui nécessite l’intervention des banques centrales.
B - Contagion aux marchés monétaire et obligataire Manque de liquidité sur le marché du crédit L’investisseur en quête de liquidité et ne pouvant revendre ses parts de CDO (ou d’autres actifs titrisés) se tourne vers le marché des Commercial Papers (CP). Craintes que les emprunteurs soient détenteurs de CDO, MBS et autres titrisations Contagion au marché des CP et donc au marché monétaire. Certains hedge funds se retrouvent contraints à vendre leurs actifs pour faire face à cette crise de liquidité. Correction sur les fonds monétaires et obligataires, notamment de ceux qui étaient adossés aux crédits immobiliers à risque.
C - Contagion au marché des actions: Fort repli des valeurs financières au cours de ces derniers mois: Effondrement du prix des actions de l’industrie du crédit Banques touchées car elles finançaient ces établissements de crédits spécialisés Annonce de pertes nettes de plusieurs milliards de dollars liées à la dépréciation d’actifs touchés par la crise des subprimes, car les banques ont été obligées de valoriser leurs actifs au prix du marché et de calculer leurs provisions sur perte dues à la crise.
Contagion au marché des actions: Valorisation des actifs au prix du marché et calcul de provisions sur perte = Dépréciation d’actifs et détérioration des bénéfices générés les banques. Par exemple : Citigroup a révisé à la baisse son bénéfice du troisième trimestre 2007 à 2,21 milliards de dollars à cause de la correction de la valorisation de son exposition aux CDO. Forte baisse des indices boursiers: Dow Jones: 14 000 points au 19/07/2007(à son plus haut de l’année) contre 12 800 points au 16/10/2007 (à son plus bas de l’année)aujourd’hui aux alentours de 8700 points Cac 40: 6 125 points au 16/07/2007 contre 5 265 au 16/08/2007.Aux alentours de 3300 aujourd’hui
D - Contagion à l’économie réelle: Baisse du moral des ménages (crise plus longue et plus durable que prévu) + Baisse de l’activité du secteur financier (à cause des difficultés des banques à se refinancer) + Resserrement des conditions de crédit en terme de prix et de qualité =Baisse de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises qui ont pris l’habitude de vivre à crédit et qui n’ont plus les financements nécessaires. =Baisse de la croissance et ralentissement de l’économie américaine.
E - Contagion à l’échelle mondiale ? Les impacts les plus importants se sont faits ressentir dans les pays développés, d’abord aux USA puis en Europe principalement en Espagne et au RU. Les pays asiatiques sont moins touchés par la crise pour le moment : la frénésie des investissements continue de créer de nouveaux emplois, de tirer la consommation et de soutenir la croissance vers le haut. Mais que se passera t’il si leur source de débouchés entre en dépression ( marchés solvables des pays industrialisés du nord)
Pour résumer… Propagation de la Crise des Subprimes
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