GUIDE PRATIQUE L'accès à l'assurance-emploi - AVRIL 2020 - Immetis
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Cabinet d’avocats en immigration au Canada GUIDE PRATIQUE L’accès à l’assurance-emploi AVRIL 2020 Montréal : France : immetis.com +1 (514) 446-1940 + 33 (0)1 78 90 68 79
CONTEXTE La crise du COVID-19 frappe de plein fouet l’économie mondiale, et par extension, les entreprises québécoises. Dans ce contexte, de nombreux Québécois, résidents permanents et travailleurs étrangers temporaires pourraient être amenés à perdre leur emploi. Mais quels sont les droits de ces travailleurs ? Ont-ils tous accès à l’assurance-emploi, quel que soit leur statut ? Qu’en est-il de la Prestation Canadienne d’Urgence ? Immétis vous aide à y voir plus clair. Immétis met le présent guide gracieusement à votre disposition. Il contient un résumé des mesures mises en place pour soutenir les personnes affectées directement ou indirectement par les effets du COVID-19. Certaines sont encore en cours de déploiement, de sorte que le guide devra être mis à jour. Sa dernière mise à jour date du 17 avril 2020. Le présent guide contient de l’information générale, qui ne peut être perçue comme une consultation juridique.
RÈGLES GÉNÉRALES D’ADMISSIBILITÉ L’assurance-emploi, pour qui, et sous quelles conditions ? Emploi et Développement Social Canada (ESDC), définit des règles de base, applicables aux travailleurs salariés, pour être admissible à l’assurance emploi : • Occuper un emploi assurable, c’est-à-dire que le salaire, les horaires et les responsabilités liés à cet emploi sont définis par un employeur au Canada ; • Avoir perdu son emploi sans en être responsable ; • Ne pas avoir travaillé ni reçu de salaire pendant au moins 7 jours consécutifs durant les 52 dernières semaines (soit durant la dernière année écoulée) ; • Avoir travaillé le nombre requis d’heures assurables au cours des 52 dernières semaines (soit durant la dernière année écoulée) : o Une heure d’emploi assurable se définit comme une heure pour laquelle l’employé a perçu une rémunération ; o Le nombre d’heures requis varie selon le taux régional de chômage observé. Plus le taux de chômage est bas, plus le nombre d’heures requis est important. • Être prêt et disposé à travailler, et capable de le faire en tout temps ; • Chercher activement du travail, ce qui signifie prendre en note le nom de tous les employeurs contactés, et à quel moment (date). 2
TRAVAILLEURS SALARIÉS TRAVAILLEUR Citoyens canadiens et résidents permanents Toujours en considérant les règles générales d’admissibilité à l’assurance-emploi, les citoyens canadiens et résidents permanents sont généralement éligibles. ➢ La demande peut se faire en ligne. Travailleurs temporaires, sous un permis de travail ouvert et valide Généralement, les détenteurs d’un permis de travail ouvert qui perdent leur emploi sont éligibles à l’assurance-emploi. Le permis de travail ouvert octroie la possibilité de travailler pour tout employeur au Canada, rendant ainsi son détenteur « prêt et disposé à travailler en tout temps ». ➢ Les règles générales d’admissibilité s’appliquent, la demande peut se faire en ligne. Travailleurs temporaires, sous un permis de travail fermé Par définition, un permis de travail fermé octroie le droit de travailler pour un seul et unique employeur, à un poste bien défini. S’il perd son emploi, un détenteur de permis de travail fermé doit obtenir un nouveau permis avant de pouvoir commencer un nouvel emploi. Il n’est donc pas considéré comme « prêt et disposé à travailler en tout temps ». Dans le cas de la crise du COVID-19, un détenteur de permis de travail fermé qui perd son emploi peut néanmoins faire une demande de prestations. Cette demande doit être accompagnée d’une lettre de son employeur indiquant que cette mise à pied est temporaire et qu’un rappel au travail est envisagé. ➢ Le travailleur pourrait ainsi être éligible, sous réserve encore une fois des règles d’admissibilité. La demande se fait également en ligne. 3
TRAVAILLEURS SALARIÉS TRAVAILLEUR Travailleurs temporaires en statut implicite Le statut implicite concerne les travailleurs étrangers temporaires dont le permis initial a expiré, mais qui ont effectué une demande de renouvellement ou de nouveau permis avant cette date d’expiration. Ils sont autorisés à rester sur le territoire et continuer à exercer leur activité le temps d’obtenir leur nouveau permis. En statut implicite, les travailleurs temporaires sous un permis (initial) ouvert pourraient être considérés par l’assurance-emploi comme disponibles, en apportant la preuve qu’ils sont bien en attente d’un nouveau statut. Cette preuve peut être matérialisée par la preuve de demande de renouvellement de statut. Il convient d’effectuer une demande en ligne pour vérifier son éligibilité. Travailleurs temporaires en rétablissement de statut Le rétablissement de statut survient lorsqu’un travailleur est en possession d’un permis de travail expiré, et que sa demande de renouvellement a été refusée. Il a alors 90 jours pour rétablir son statut avant de devoir quitter le Canada. Durant cette période, il n’est pas autorisé à travailler, le rendant inéligible à l’assurance-emploi. Étudiants disposant d’un permis d’études valide, et occupant un emploi dans la limite des heures autorisées Un permis d’études donne avant tout la possibilité d’étudier, et non de travailler à plein temps. Les règles générales d'admissibilité générales à l’assurance-emploi s’appliquent toutefois. Les étudiants ne sont pas considérés comme « prêts et disposés à travailler, et capable de le faire en tout temps », puisqu’ils sont principalement occupés aux études. Ainsi, ils ne sont généralement pas éligibles à recevoir des prestations et voient leur demande rejetée par l’assurance-emploi. Des exceptions pourraient s’appliquer, si l’étudiant parvient à prouver qu’il est disponible en tout temps malgré ses études. 4
NOMBRE D’HEURES ASSURABLES REQUIS PAR RÉGIONS Pour rappel, le nombre d’heures assurables requis varie selon les régions, et le taux de chômage régional. Les taux de chômage* des principales régions du Québec ainsi que le nombre d’heures assurables correspondantes sont exposés ci-dessous. Région de Montréal Québec 6,6 % : 665 heures travaillées 5,7 % : 700 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine Trois-Rivières 14,9 % : 420 heures travaillées 6,2 % : 665 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence Centre-Sud du Québec Sherbrooke 4,2 % : 700 heures travaillées 6,2 % : 665 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence Montérégie Centre-du-Québec 4,6 % : 700 heures travaillées 4,2 % : 700 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence Nord-Ouest du Québec Bas-Saint-Laurent--Côte-Nord 6,6 % : 665 heures travaillées 7 % : 665 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence Hull Chicoutimi-Jonquière 5,5 % : 700 heures travaillées 6,5 % : 665 heures travaillées minimum durant la période de minimum durant la période de référence référence *Ces taux de chômage sont considérés pour la période du 12 avril au 16 mai 2020. 5
BON À SAVOIR Quel montant maximum peut être perçu ? Le montant des prestations versées par l’assurance-emploi varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que le taux de chômage régional, le nombre d’heures d’emploi assurable effectuées, le salaire de l’employé concerné, etc. Généralement, le taux de base servant au calcul des prestations est de 55% de la rémunération hebdomadaire moyenne assurable, dans la limite d’une rémunération annuelle assurable 54 200 $. Le montant hebdomadaire maximum pouvant être perçu est donc de 573 $. Les prestations sont-elles imposables ? Les prestations d’assurance-emploi sont imposables au même titre que d’autres revenus imposables. Ainsi, lorsqu’elles sont versées, l’impôt fédéral et provincial si applicable (c’est le cas au Québec) est prélevé. Quelles informations sont nécessaires pour faire une demande de prestations ? Pour faire une demande de prestations, les informations suivantes sont nécessaires : • Numéro d’assurance sociale ; • Nom de jeune fille de la mère ; • Adresse postale et domiciliaire (si différente) ; • Renseignements bancaires pour l’inscription au dépôt direct ; • Le nom et l’adresse de tous les employeurs au cours des 52 dernières semaines, les raisons pour lesquelles le travailleur a cessé son emploi ainsi que les dates d’emploi ; • La version détaillée des faits de l’employé s’il a été congédié ; • Les dates (du dimanche au samedi) ainsi que la rémunération pour chacune des semaines durant lesquelles la rémunération assurable était la plus élevée au cours des 52 dernières semaines d’emploi. 6
TRAVAILLEURS AUTONOMES TRAVAILLEUR L’assurance-emploi, qu’en est-il des travailleurs autonomes ? Les travailleurs autonomes ne sont pas soumis aux mêmes règles d’admissibilité à l’assurance-emploi que les travailleurs salariés. Les règles générales sont les suivantes : • 12 mois doivent s’être écoulés depuis la confirmation d’inscription au programme d’assurance-emploi ; • L’activité du travailleur est réduite d’au moins 40% pour l’une des raisons suivantes : o Le travailleur a eu un enfant ; o Le travailleur doit s’occuper de son nouveau-né ou d’un enfant adopté ; o Le travailleur est malade, blessé ou en quarantaine ; o Le travailleur doit s’occuper d’un membre de sa famille gravement malade ; o Le travailleur doit s’occuper de son enfant gravement malade ou blessé ; • Le travailleur a gagné à minima la rémunération minimale établie à ce titre, au cours de l’année civile précédant l’année de sa demande de prestations. Par exemple, pour une demande présentée en 2020, le montant considéré sera celui gagné en 2019. • Selon la raison de la réduction de 40 % de l’activité, les éléments suivants sont à fournir : o Un certificat médical prouvant que le travailleur est malade, blessé ou en quarantaine s’il demande des prestations de maladie ; o Un certificat médical prouvant qu’un membre de sa famille risque de mourir dans un délai de 26 semaines, et que le travailleur doit lui apporter du soutien, s’il demande des prestations de compassion ; o Fournir les dates de naissance prévues et réelles de l’enfant, ou, dans le cas d’une adoption, la date d’adoption, si le travailleur demande des prestations de maternité ; o Un certificat médical rempli et signé par un médecin spécialiste qui atteste que son enfant est gravement malade et a besoin de soins, s’il demande des prestations pour proches aidants. Ces règles étant très restrictives, des mesures spéciales ont été mises en place dans le cadre de la crise du COVID-19, auxquelles sont éligibles les travailleurs autonomes. 7
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