HISTOIRE-GEOGRAPHIE TERMINALE ES/L - AMERIQUE DU NORD 2018
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AMERIQUE DU NORD 2018 HISTOIRE-GEOGRAPHIE TERMINALE ES/L PREMIERE PARTIE : COMPOSITION Le candidat traite l’un des deux sujets proposés : Sujet 1 : La mondialisation : mobilités, flux et réseaux Ce sujet devait permettre à l’élève de reprendre les notions abordées dans la première partie, intitulée la mondialisation en fonctionnement, du thème 2 : les dynamiques de la mondialisation. Le titre du sujet de la composition reprend mot pour mot le titre du chapitre. DEMARCHE Une composition suppose tout d’abord d’avoir bien défini les termes du sujet ➔ Mondialisation : c’est l’interdépendance des territoires entre eux, du fait de la multiplication des échanges et des interconnexions qui existent entre les pays. ➔ Mobilités : déplacement temporaire ou définitif de personnes ➔ Flux : échanges effectués, matériels ou immatériels ➔ Réseaux : liaisons mettant en relation des territoires, matériels ou immatériels.
Il ne faut pas oublier de faire une problématique : une problématique n’est pas une simple répétition des termes du sujet sous forme de question : il faut intégrer une nouvelle notion. Ainsi il fallait se demander quel rôle jouent les mobilités, les flux et les réseaux au sein de la mondialisation. Il fallait utiliser un plan ➔ Mobilités ➔ Flux ➔ Réseaux Voyons ce qu’il fallait aborder pour chaque thème : I. MOBILITÉS - Ces déplacements concernent les populations du monde entier, issues de catégories socio-professionnelles diverses. Ces migrations n’auront pas les mêmes raisons ni les mêmes objectifs. - La mondialisation provoque le développement des migrations. Il peut s’agir de migrations quotidiennes, qu’on appelle pendulaires, entre le domicile et le travail. Celles-ci se développent du fait de la périurbanisation. Il peut aussi s’agir de migrations définitives, pour trouver du travail, ou également temporaires, pour le tourisme. - Elles peuvent avoir différents objectifs : migration de travail, en forte croissance (fuite des cerveaux, par exemple, entre pays du Nord, ou entre pays du Sud et pays du Nord). Certaines diasporas permettent de mettre en place des liens privilégiés entre différents continents, comme entre l’Afrique et l’Asie. Par ailleurs, certaines populations pauvres quittent leurs pays d’origine en direction des pays du Nord : elles sont à la recherche d’une qualité de vie meilleure et l’obtention d’un travail. II. LES FLUX DE LA MONDIALISATION
- Les flux humains : la mondialisation a accéléré les mobilités humaines, qu’il s’agisse de flux temporaires ou définitifs. Les aménagements de transports facilitent ainsi les déplacements. Par ailleurs, les migrations définitives peuvent avoir plusieurs raisons : la « fuite des cerveaux », ou bien la recherche de conditions de vie meilleures. - Les flux matériels : suivant le produit mondialisé étudié, celui-ci a permis d’étudier la notion de Division Internationale du Travail. En effet, peu de produits sont entièrement fabriqués dans les pays du Nord, qui préfèrent délocaliser la production dans les pays du Sud, pour limiter les coûts. Cela implique donc un flux provenant des pays producteurs vers les pays consommateurs. Les produits sont la plupart du temps transportés par des porte-conteneurs. - Les flux immatériels : le développement des TICE oblige à un développement des flux immatériels. Les traités, tels que celui de l’UE permettent la libre circulation des capitaux, ce qui permet le développement des échanges financiers. III. RÉSEAUX - L’intégration des pays dans la mondialisation provoque le développement de réseaux physiques : développement des voies de communication permettant le transit des biens de consommation (et notamment des voies maritimes permettant les échanges à coût réduits grâce à l’utilisation des porte-conteneurs). Ces réseaux physiques très empruntés provoquent une intermodalité, comme dans les aéroports (plusieurs moyens de transports). - Mais il existe également des réseaux numériques : l’information est mondialisée grâce à l’existence des NTIC (nouvelles techniques de l’information et de la communication) et notamment d’internet. Celui-ci favorise également les échanges financiers.
➔ Ceci n’est qu’un plan détaillé : en effet, chaque sous partie nécessite un argument bien développé et un exemple précis. En conclusion, il faut répondre à la problématique posée au début, à savoir que les mobilités, les flux et les réseaux participent à la mondialisation mais sont aussi une des causes de son développement. SUJET 2 : ETATS-UNIS – BRÉSIL : RÔLE MONDIAL, DYNAMIQUES TERRITORIALES Ce sujet devait permettre à l’élève de reprendre les notions abordées dans la première partie (l’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud) du thème 3 intitulé Dynamiques géographiques de grandes aires continentales. Il fallait montrer dans quelle mesure les Etats-Unis et le Brésil ont un rôle mondial et étudier leurs dynamiques territoriales. Le sujet faisait appel à toutes les connaissances du II. DEMARCHE Une composition suppose tout d’abord d’avoir bien défini les termes du sujet ➔ Les Etats-Unis : première puissance mondiale, ancienne hyperpuissance ➔ Le Brésil : pays émergent et principale puissance d’Amérique du Sud ➔ Rôle mondial : fonction dans le monde ➔ Dynamiques territoriales : changements en ce qui concerne l’organisation territoriale Il ne faut pas oublier de faire une problématique : une problématique n’est pas une simple répétition des termes du sujet sous forme de question : il faut intégrer une nouvelle notion. En quoi l’organisation du territoire et la puissance des États Unis ainsi que du Brésil montrent que ces pays ont une influence différente à toutes les échelles ? Plusieurs thèmes peuvent être développés dans cette composition : ➔ Des puissances mondiales majeures ➔ Qui s’expliquent par leur intégration dans la mondialisation
Voyons ce qu’il fallait aborder pour chaque thème : I. LES ETATS-UNIS ET LE BRÉSIL, DEUX PUISSANCES AUX RÔLES DIFFÉRENCIÉS DANS LE MONDE ➔ Les causes de leur puissance - Etats-Unis et Brésil sont deux puissances économiques. Donner quelques chiffres permettrait d’appuyer cet argument : par exemple, le PIB du Brésil est égal à la moitié de celui de l’Amérique du Sud. La mondialisation a permis une émergence de l’économie brésilienne. - Puissance politique et diplomatique des Etats-Unis : siège de l’ONU, ainsi que d’autres institutions mondiales, siège au conseil de sécurité de l’ONU, … Néanmoins, le Brésil, avec son entrée dans le G20 cherche à se faire une place sur la scène internationale. - Soft Power : développement du Soft Power au Brésil, avec la Coupe du monde de football et les JO de 2016. Cependant, entaché par les affaires de corruption de la présidence. Les Etats-Unis, quant à eux, exporte leur modèle d’American Way of Life via le cinéma, la télévision, les chansons, etc. - Malgré une puissance incomplète, le Brésil cherche à développer sa puissance diplomatique. Les Etats-Unis, quant à eux, cherche à conserver leur rôle de première puissance mondiale. ➔ Des puissances à des échelles différentes - Ce sont deux puissances continentales, intégrées dans des traités de libre- échange, l’ALENA pour l’Amérique du Nord et le MERCOSUR pour l’Amérique du Sud. Les Etats-Unis et le Brésil ont une position clé au sein de ces traités. - Ce sont néanmoins des puissances inégales à l’échelle mondiale : le Brésil est un pays émergent et peine à se trouver une place sur la scène internationale, tandis que les Etats-Unis, même au sein d’un monde multipolaire, reste la seule puissance globale (hard et soft power). ➔ Les limites de leur puissance
- Les Etats-Unis tout comme le Brésil subissent des contestations. Les Etats-Unis sont critiqués au sein même de leur territoire (Occupy Wall Street) mais également à l’extérieur (actes terroristes du 11/09/2001 mais également attentats de Boston en 2013). Le Brésil reste une puissance fortement inégalitaire (indice de Gini montre une forte inégalité entre les populations) - Leur rayonnement est entaché par le développement d’autres puissances dans le cadre d’un monde multipolaire, où la Chine tend à devenir l’une des principales puissances mondiales. II. LES ETATS-UNIS ET LE BRÉSIL, DEUX PUISSANCES INTÉGRÉES À LA MONDIALISATION ➔ Des dynamiques spatiales communes - Des territoires vastes avec un potentiel de richesse important : Les Etats- Unis et le Brésil ont des territoires avec une superficie similaire, 9 millions de km² pour les Etats-Unis et 8,5 millions de km² pour le Brésil. Tandis que les Etats-Unis possèdent deux façades littorales bien aménagées et des interfaces terrestres avec ses deux voisins, le Brésil possède également des interfaces terrestres mais également une façade littorale dynamique. Les sols sont riches, et permettent l’extraction de matière première, comme le fer, le pétrole, … mais également le développement d’une agriculture productiviste. - Un peuplement majoritairement littoral et métropolitain. Ces pays ont tous deux été peuplés à partir de fronts pionniers. Les plus grandes métropoles se situent sur les littoraux : aux Etats-Unis, le littoral atlantique rassemblent les capitales politique (Washington) et économique (New York). Le peuplement important donne naissance dans les deux pays à des réseaux urbains denses, mais également à une mégalopole aux Etats-Unis et à une conurbation sur la côte (Rio de Janeiro, Sao Paulo et Belo Horizonte). En effet, les deux pays sont marqués par un accroissement démographique, soutenue aux Etats-Unis encore aujourd’hui par une immigration importante. ➔ Des inégalités entre Etats-Unis et Brésil
- Une intégration dans la mondialisation différenciée : le poids entre la puissance économique, politique et culturelle des Etats-Unis (qui possèdent le hard et le soft power) est inégalée. Le pays reste la seule puissance complète du monde, car aucun pays n’est capable d’être compétitif sur tous les secteurs. Néanmoins, le Brésil, grâce à une croissance économique rapide, devient compétitif (diversification de son économie), même si son économie est dépendante des pays du Nord : elle fait partie des grandes puissances économiques mondiales, en misant notamment sur l’aéronautique. - Un niveau de développement différent : Les Etats-Unis possèdent un des premiers IDH du monde, tandis que le Brésil est marqué par de très fortes inégalités (indice de Gini). Le Nordeste, la région la plus pauvre, est marquée par une forte criminalité et le pays souffre d’un assez fort taux d’analphabétisme. Les favelas (bidonvilles) jouxtent les quartiers riches. ➔ Une maîtrise du territoire inégale : Le territoire des Etats-Unis est aménagé, permettant une mobilité accrue de la population. Le système urbain est également très structuré : des métropoles sont associées ensemble, comme les métropoles de la région des grands lacs. Au Brésil, le Sud est la région la plus riche et la mieux intégrée à la mondialisation, tandis que le Nordeste est la plus pauvre. Les terres intérieures sont mal reliées par des infrastructures de transport. Le Brésil est critiqué quant au développement de ses fronts pionniers, qui provoquent la déforestation de l’Amazonie. ➔ Ceci n’est qu’un plan très détaillé : en effet, chaque sous partie nécessite un argument bien développé et un exemple précis. Il est possible d’effectuer des croquis au cours de la composition pour exploiter un exemple : ils permettent de rappeler que le géographe se sert de cartes et croquis pour son travail. D’autres documents type tableau par exemple peuvent également servir dans la composition.
En conclusion, il faut répondre à la problématique posée au début, à savoir que les Etats-Unis et le Brésil ont un rôle politique, économique, etc mondial mais que ce rôle subit des contestations. DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE DEUX DOCUMENTS EN HISTOIRE Sujet : La Chine et le monde depuis 1949. Consigne : En vous appuyant sur les deux documents, montrez que la République populaire de Chine cherche à s’affirmer progressivement sur la scène internationale, de 1949 à la mort de Mao.
Attention à la méthode de cet exercice : il s’agit d’une analyse de document, pas d’une dissertation. Il faut absolument s’appuyer sur les documents, en les citant au préalable et en les expliquant ensuite. Tout élément du texte doit être cité à l’aide de guillemets et il est préférable d’indiquer les numéros de lignes pour que le correcteur puisse se repérer. Il faut également que le travail soit rigoureux (introduction – développement – conclusion) et que le développement soit construit (plusieurs paragraphes). L’introduction doit commencer par la contextualisation, doit également comporter une présentation détaillée des documents (nature, date, auteur, idée, destinataire, sujet). Il faut aussi reprendre la consigne énoncée au début du sujet avant d’énoncer une problématique reprenant les éléments de la consigne. Il faut terminer par une annonce de plan, en évitant d’utiliser les termes « dans un premier temps » « dans un second temps », etc. Le plan doit reprendre quelques thèmes et non pas suivre
une explication linéaire. La conclusion doit bien montrer l’évolution des idées en fonction du contexte historique. Contexte : développement de la puissance chinoise dans le monde Doc 1 : affiche (de propagande) du parti communiste chinois, utilisée en décembre 1953 (contexte : après l’alliance de la RPC avec l’URSS). Il met en lumière l’alliance économique entre les deux puissances. Doc 2 : extrait d’un discours prononcé par Deng Xiaoping devant l’assemblée générale de l’ONU, partageant le monde en 33 et présentant la Chine en tant que soutien des pays décolonisés. Sujet : ces deux documents montrent l’affirmation de la RPC sur la scène internationale de la naissance du pays à la mort de Mao. I. LA RPC EST DANS LES ANNÉES 1950 UN PAYS ALLIÉ À L’URSS Référence au document : ➔ Doc 1 le slogan indique : « avec l’immense soutien de l’URSS » + drapeaux des deux pays Explication : Ces figures servent à justifier le lien entre la Chine et l’URSS : En 1949, la Chine s’allie à l’URSS, qui est l’un des seuls pays à la reconnaître (avec les démocraties populaires d’Europe de l’Est et le Royaume-Uni). En effet, le contexte de la Guerre Froide et la situation catastrophique du pays en 1949 imposent une alliance de circonstance avec l’URSS stalinienne. Référence au document : ➔ Doc 1 : l’arrière-plan suggère une alliance pour le développement industriel de la Chine Explication : Un traité « d’alliance, d’amitié et de secours mutuel » est signé en 1950, assurant une aide militaire en cas d’agression japonaise ou d’Etat allié du Japon (par exemple les Etats-Unis) et une aide économique : la République populaire de Chine prend modèle sur l’URSS qui lui fournit 10 000 experts ou
ingénieurs dans les années 1950. Cette aide technique et scientifique permet par exemple au régime chinois de mettre au point la bombe atomique en 1964. II. LA RPC SE DÉTACHE PROGRESSIVEMENT DU COMMUNISME Référence aux documents : ➔ Doc 2 : « un modèle socialiste et en même temps un pays en voie de développement » + discours prononcé devant l’ONU Explication : La Chine et l’URSS arrêtent leur alliance en 1960, car la Chine n’est pas d’accord avec la déstalinisation. La Chine récupère en 1971 le siège au Conseil de sécurité de l’ONU qui était occupé par Taïwan jusque-là. Elle devient ainsi l’un des 5 membres permanent du Conseil de sécurité, possédant le droit de veto sur les décisions. Elle est ainsi progressivement reconnue par les pays occidentaux, notamment la France en 1964. Référence au document : ➔ Doc 2 : « soutiennent fermement tous les peuples » Explication : Elle se présente alors comme le modèle du communisme dans le monde et le leader des pays du Tiers-Monde, étant d’ailleurs représentée à la conférence de Bandung en 1955. Elle tente d’exporter son modèle, mais n’y parvient pas vraiment, à l’exception notamment du Cambodge. En conclusion, bien rappeler que la Chine essaie de se faire une place sur la scène internationale, en s’allient tout d’abord avec l’URSS. Après la déstalinisation, le pays se définit comme un modèle pour ceux qui viennent d’obtenir leur indépendance.
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