Imagerie des spondylodiscites - JP Cottier Service de radiologie CHRU Bretonneau, Tours - CRIOAc Lyon
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Imagerie • Buts : Diagnostic précoce Éviter les complications • Précise : • Localisation (unique ou multiple) • Extension osseuse, discale, épidurale, paravertébrales • Existence de complications neurologiques (compression) infectieuses (abcès) • Permet l’ identification du germe (biopsie) • Suivi thérapeutique
Physiopathologie de l’ infection - Voie hématogène (60-80%) Zone la plus richement vascularisée : os spongieux sous-chondral proche du LCVA F Loubes-Lacroix - Contamination directe (15- 40%) geste local - Contamination par contiguïté (1-3%) (abcès adjacent, greffe aortique)
Radiographies Standards • Souvent normales au début (destruction au moins 30 %, 2-6 semaines) • Érosion et effacement des corticales • Erosion d’ un coin antérieur (miroir) • Pincement discal (rapidement évolutif) • Tuméfaction des parties molles (fuseau)
Radiographies Standards • Géodes sous-chondrales • Ostéolyses • Atteinte centrosomatique • Tassement • Signes de reconstruction • Blocs vertébraux
Scanner • Signes plus précoces que les Rx standards 50%: anomalies dans les 2 premières semaines • Hypodensité discale : 1er signe
SPI : Scanner • Érosion et effacement des corticales • Pincement discal • Géodes • Infiltration des parties molles, collections • Limites: épidurites, abcès intracanalaires
SPI: sémiologie IRM • Os spongieux : Hyposignal T1, hypersignal T2 PC gadolinium • Plateaux : effacement de l’ hyposignal T1 • Disque : perte de l’ architecture normale diminution de hauteur hypersignal T2 ++ (50-90%) prise de contraste (70-100%) • Partie molles infiltrées (50%) • Epidurite, abcès intracanalaire
T1 3 mois post-opératoire
T2 3 mois post-opératoire
Spondylodiscites tuberculeuses • Spondylodiscites (mal de Pott) • Coin vertébral puis extension voie sous-ligamentaire ou vasculaire • Disque relativement préservé • Lésions cavitaires intrasomatiques • Reconstruction osseuse plus fréquente • Extension à plus de 3 corps vertébraux (TB: 85% vs 40% pyogène) • Épidurite (75%)
Spondylodiscite tuberculeuse
Atteintes tuberculeuses • Spondylites Géode centrosomatique, atteinte multifocale • Atteinte de l’ arc postérieur • Abcès paraspinal (50- 70 % cas) multiloculée, bien limitée, souvent calcifiée
S. à Pyogènes S. Tuberculeuse F Loubes-Lacroix
Spondylodiscite post-opératoire • Difficulté diagnostique en post-opératoire précoce • Recherche d’ une atteinte antérieure (+) • Si doute, répétition de l’ IRM • Rentabilité de la biopsie moindre
Enfant - nourrisson • Evolution radiologique rapide • IRM – Précoce: • Aspect pseudo-dégénératif: hyposignal discal T2 – Puis phénomènes inflammatoires: • Hypersignal T2 disque • PC de l’ os spongieux et de la périphérie discale • Echographie
20 mois, spondylodiscite
Terrain immunodéprimé • Signe inflammatoires de l’ os spongieux modérés ou absents Stade très précoce • Lésion corporéale discrète et isolée en regard d’ un plateau • Disque normal • Anomalies des territoires ligamentaires
Biopsie disco-vertébrale • Contribution diagnostique : 70 % (avant toute antibiothérapie ) • Fluoroscopie ou scanner • Analyse histologique si possible
Ponction sous contrôle scanographique
Diagnostic différentiel des SPI Discopathie dégénérative - Arthrose érosive Spondylarthropathies inflammatoires En faveur de l’ origine non septique : - concomitance d’ atteinte pluri-étagée - Respect des corticales osseuses des plateaux - Plateaux condensés - Pas de collection discale, présence de gaz intradiscal - Absence de progression de l’ atteinte entre deux examens d’ imagerie consécutifs Pathologie tumorale Intérêt du scanner
Discopathies dégénératives érosives • Modifications de type inflammatoire (Modic 1) • Eléments discriminants: – Erosions petites, limites nettes, centrées sur l’ ostéosclérose – Ostéosclérose de limites nettes en miroir – Ostéophytes décalés – Gaz intersomatique (++)
Discopathies dégénératives érosives : IRM • Plage de reconversion graisseuse associée à l’ œdème • Signal du disque non discriminant : – Hypersignal T2 liquidien du disque possible (rare) – Remplissage d’ une cavité gazeuse par du liquide – Cliche en hyperextension après station verticale prolongée • Prise de contraste : linéaires, sous les plateaux
Niveau hydro-aérique Gaz comblé en partie par du liquide affirme le diagnostic de discopathie dégénérative
Diagnostic différentiel Chondrocalcinose
Discopathies microcristallines • Atteinte fréquente des A. interapophysaires postérieures, érosive • Atteinte de plus de 3 étages • Présence de gaz discaux, calcifications discales • Ostéophytose exuberante • Ostéosclérose marquée des plateaux vertébraux Chondrocalcinose
Discopathie dégénérative érosive Discopathie microcristalline Discopathie des hémodialysés • Instabilité rachidienne et arthropathie érosive des articulations interapophysaires postérieures • Gaz inter-somatiques étendus • Absence de vraie collection des partis molles IRM -distinction difficile gaz et calcifications -surévaluation des anomalies des parties molles si ostéophytose En cas de doute: scanner de complément puis discuter: biopsie et/ou surveillance évolutive
Hernie intraspongieuse inflammatoire
Surveillance radiologique • Dissociation radioclinique (retard de la récession ) • Signe le plus précoce : diminution de l’ inflammation des parties molles • Diminution de la prise de contraste (persistance ou majoration du rehaussement non péjoratif) • Augmentation du signal T1 os tardif (15 semaines ) Progression lésionnelle possible initiale et transitoire
• Surveillance : Rx standards ou TDM • En cas de non-réponse au traitement : IRM
IRM initiale Contrôle à 1 mois
CRP 256 mg/ml IRM + 3 mois CRP 6 mg/ml
Merci pour votre attention
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