Infinun e Duo danse-batterie inspiré par la divinité yoruba Èṣù, l'infini+1 - Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation ...
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co mp ag n ie Créat io n 202 1 Infinun·e D uo da n se - batt er i e i ns p iré pa r la divinité y or uba Èṣù, l’i nfi ni+ 1. D i re ct ion a rt i st i q u e , c o n c ep ti o n, ch o ré grap h ie e t int e rp ré t at ion FA NNY VI GNA LS Com po s i t ion musi c ale e t batt e rie G UI LHE M FLO U Z AT Compagnie Ona Tour na - www.cieonatour na.com 5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers 06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com 1 SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454
Duo - 1 danseuse et 1 batteur Tout public Pour plateaux, espaces urbains et autres espaces non-dédiés Durée : 50 minutes Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation FANNY VIGNALS Composition musicale et batterie GUILHEM FLOUZAT Collaboration chorégraphique et dramaturgique CLARISSE CHANEL Création costumes THAÏS LIMA Création lumière ZOÉ DADA PRODUCTION Compagnie Ona Tourna - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) COPRODUCTION Le Musée des Confluences (Lyon) Touka Danses CDCN Guyane (Cayenne) La Ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) New Danse Studio/Lieu de Fabrique - région Nouvelle Aquitaine (Brive-la-Gaillarde) La Métairie des Arts - Association Images Plurielles (Saint-Pantaléon-de-Larche) SOUTIENS Le SAX - Espace Musical d’Achères Le CENTQUATRE-PARIS dans le cadre d’une résidence d’essai Le Centre National de la Danse (Pantin) dans le cadre de mises à disposition de studios Fanny Vignals a bénéficié, pour ce projet, du programme PROTOTYPE V de la Fondation Royaumont 2
Toutes les photos de ce dossier sont issues de la sortie de résidence d’Infinun·e au Musée des Confluences à Lyon, le 20 janvier 2021. PRÉSENTATION Infinun·e est une forme inspirée par la sensation de démultiplication des corps qui émane des rituels afro- brésiliens. Ce spectacle évoque la figure d’Exu, divinité de la transformation et de la communication représentant aussi la sexualité, la marginalité et la débrouillardise. Par un jeu de gestes symboliques, la chorégraphe Fanny Vignals provoque une multitude d'incarnations tirées des mythes, de l’imaginaire populaire et des clichés autour d’Exu. Les figures naissent, s'absorbent les unes dans les autres en une métamorphose constante révélant le corps dans ce qu'il a de plus intime, de plus drôle, voire d’effrayant, de gênant ou d’érotique. À ses côtés le batteur et compositeur Guilhem Flouzat est à la fois un double et un témoin, utilisant toutes les ressources orchestrales de la batterie pour faire apparaître les figures, et faire parler cet instrument intrinsèquement multiple. Il emprunte aux rythmes traditionnels pour mieux trouver un lieu d'improvisation qui émeuve et mette le corps en mouvement. Les deux artistes créent entre danse, musique et espace une relation tactile, organique, puissante et parfois accidentée. Des gestes guerriers aux pas de samba dégingandés, de l'ondine à la femme cadavre en passant par le malandro, trickster des bas quartiers de Rio de Janeiro, Infinun·e propose une nouvelle circulation entre différentes façons d'être au monde, un parcours incantatoire à l'intérieur d'une figure complexe, non- binaire, habité de fragilité et de force. 3
NOTE D’INTENTION « Ce que j’explore dans Infinun·e est la zone plus intime de la recherche que je mène depuis bientôt 20 ans autour des danses rituelles afro-brésiliennes. C'est un endroit plus mystérieux, un lieu de déplacement. Un déplacement d'abord vers l'improvisation : alors que mon travail est très écrit, je ressens ici le besoin de laisser émerger ce qui surgit dans l’instant. Eshou, divinité afro-brésilienne la plus proche des humain·e·s, représente cette nécessité de spontanéité, une forme de « déprise » qui est particulièrement difficile lorsque l’on est à la fois chorégraphe et interprète. Infinun·e est aussi l’opportunité d’affirmer un goût pour la complexité, le travail en couches, en strates. Complexifier, brouiller les pistes, alimenter le mystère (parfois la crainte ou la terreur) sont autant d’outils. Il s’agit d’expérimenter différentes façons de s’en servir pour l’écriture de ce duo qui va circuler entre héroïsme et fragilité. Il y a aussi dans les pratiques dansées et musicales afro-brésiliennes une forme de porosité « stylistique » : à la fois un grand potentiel d’abstraction et une force narrative, de la place pour la forme mais aussi pour une sorte de théâtralité. Je veux m'en inspirer pour Infinun·e. Ma démarche s’accompagne d’un questionnement constant sur ma place en tant qu’artiste blanche européenne se saisissant de langages issus de matrices africaines. Dans mon travail artistique comme dans les actions menées en parallèle, je veux poursuivre cette réflexion avec les partenaires et le public. Parce qu'il est celui qui autorise, qui ouvre les portes, Exu me permet peut être de rassembler en un même lieu la création, l’inquiétude, la liberté et le questionnement, cette tradition et mon propre imaginaire.» Fanny Vignals, le 20 octobre 2019 4
Le mythe de la météorite Yangui « Un jour une météorite s’écrase sur la terre. Elle se divise en 256 morceaux. 256, c’est l’infini (…). Un de ces morceaux prend vit. C’est Eshou. Eshou commence à manger un autre morceau. Puis il en mange un autre. Puis un autre, puis encore un autre… Il les mange tous à l’exception de seize qui vont former la famille divine Yoruba. C’est comme ça, par sa gloutonnerie, qu’Exu reforme le Un . » Nancy de Souza, Salvador de Bahia, août 2019. 5
ÉCRITURE RITUELLE ET ÉCRITURE « SPONTANÉE » La danse L’écriture chorégraphique d’Infinun·e naît d’une hybridation et de transformations de langages hérités : danses contemporaines et danses sacrées et populaires afro-brésiliennes. Cette incorporation d’un code à l’autre est déployée sur différents modes tout au long de la pièce qui se construit en trois temps : Rassembler Objets épars : il y a un temps d’accueil, de réception de cet état, la préparation de l’espace et l’animation de ces objets. Alors, en un rituel de marches guerrières, le corps dansant et la musique convoquent une famille invisible, une communauté de forces qui se rassemblent peu à peu en fabriquant la batterie. Le geste-source est celui de toutes les divinités de matrices africaines qu’Exu accompagne et rassemble : la guerrier, la déesse du vent, celle de la boue, le chasseur, le guérisseur ou encore la divinité de la variole. La danse est fonctionnelle et symbolique. Il y a préparation, évènement, trace et construction. La composition musique-danse est dense et précise. Démultiplier Cette partie laisse flotter des figures plus spécifiquement brésiliennes. Elle se développe à partir du silence, de la marge, de l'écoute. Le corps se laisse surprendre par les flux intérieurs, des accidents et déséquilibres. Des figures étranges apparaissent et disparaissent en une écriture gestuelle et faciale flottante et perturbée, habitée par une multitude composite et changeante. Des sons lointains de forêts et ceux, synthétiques, du clavier, complètent la présence de la batterie. Ces figures exigent une présence transparente, mobile et fluide, exubérante, un abandon. Elles s'adressent cette fois directement au musicien, à la spectatrice et au spectateur. La musique déclenche ou subit à tour de rôle les frasques d’une figure polymorphe tantôt séductrice, bravache puis macabre. Ce bizarre défilé se termine par un repas rituel. Un·e Le calme advient mais le lien avec la foule invisible reste. Le corps se révèle dans son unité. Les rythmes et la gestuelle s'ancrent à nouveau dans la tradition mais à travers un seul point, un point de croisement. Travaillant l’espace dans les 4 directions cardinales, la danse relie les symboles, usant de pressions et décompressions, d’une grande tactilité vis à vis de l’espace et du son. Cette partie se déploie crescendo du geste minimal à la cavalcade des ancêtres convoqués. Une fois l’envol pris, le corps va ensuite sillonner l’espace en une ligne qui devient symbole d’infini, socle sur lequel corps et sons circulent sans avant ni après. 6
La musique Le batteur dans ce spectacle tient les rôles de tambourinaire, de double, d’adversaire et de complice rituel. La scénographie dépouillée met l'interaction au centre du dispositif. La gageure en imaginant la musique de cette pièce était d’honorer la tradition du candomblé, son immense richesse et sa dimension spirituelle, sans pour autant la singer. La partition doit laisser sa juste part à l’improvisation, aux bifurcations possibles. C’est un défi dans la continuité de celui que présente le jazz, la musique d’adoption de Guilhem Flouzat, elle aussi afro-descendante et traduisant historiquement un vécu très éloigné du sien. Une partie du spectacle puise donc fidèlement dans les claves et les chants rituels pour s’en servir comme base d’improvisation. Fanny Vignals a par ailleurs fait un travail précieux de transmission des symboles et significations qu’elle utilise dans sa chorégraphie. La batterie permet la recherche de timbres et de textures renvoyant à ce jeu de signes. La divinité Exu, qui a inspiré ce spectacle, est une figure polymorphe, mystérieuse, ambiguë. C’est aussi une figure de la débrouillardise. Guilhem Flouzat a fait le choix, pour évoquer le versant plus nocturne d’Exu, de s’accompagner avec un petit synthétiseur dont il manipule les effets en temps réel. Des bribes mélodiques servent de canevas pour créer un effet d’apparition à certains moments du spectacle. Ces moments doivent à la fois inspirer et surprendre la danseuse. C'est une œuvre en mouvement, que chaque représentation est vouée à métamorphoser. Plutôt qu’un partition fixe, un réseau de possibilités mélodiques et rythmiques, une croisée des chemins. 7
ESPACE, MATIÈRES ET COULEURS Dans la boîte noire deux chemins se croisent au sol. Ils évoquent la possibilité de rencontre, le déplacement. Ils portent les corps, la lumière, les matières et objets en présence, créent des endroits de projection, des zones motrices de transformation. Nous recherchons la lisibilité des corps et de l’espace, du chaos comme de la simplicité. Qu’il s’agisse des moments où le plateau est baigné de clarté ou de ceux où un chaleur précieuse est créée par la couleur et l’obscurité, les artifices sont minimes, l’éclairage se rapproche des lumières naturelles. La latérite, pierre symbolique d’Exu, nous a inspiré·e·s par son rouge à la fois proche du feu, de la terre et du minéral, par sa matière poreuse et la diversité de ses tons. Les costumes sont créés à partir d’un concept de « peau transformée », d’idées de cicatrices et des reflets irréguliers habitant des coupes urbaines. La forme « sportswear », avec sa capuche, nous a offert une connexion naturelle avec les coiffes pointues d’Exu, divinité qui ne porte pas de poids sur sa tête. 8
ADAPTATIONS IN SITU Il n’est pas rare, au Brésil, de trouver une offrande déposée à un croisement de deux rues : un bouteille, des cigarettes, de la farine de manioc…. Elle est destinée à Exu. Car cette figure aux caractères multiples est profondément urbaine : gardienne des croisements, elle correspond au commerce, au métissage, aux combustibles et au déplacement. En juillet 2020 des explorations en espace public ont confirmé la cohérence de transposer Infinun·e à ces lieux non-dédiés au spectacle. Les notions de croisement, de déplacement et d’adaptation portées par la dramaturgie d'Infinun·e et les sources de son écriture, sont renforcées par ces espaces, les passages et la projection sur de longues distances. Juillet 2020 - Gennevilliers - Sorties de résidence en espace public - Première étape de création en collaboration avec le musicien Benjamin Sanz - Photo ©Guillaume Deloire 9
EXU …se prononce Eshou en français, s’écrit Èșù en yoruba. Au coeur des cérémonies de candomblé, religion afro-brésiliennes dont le nom viendrait du bantou « le lieu de la danse », les divinités de matrices africaines se manifestent par des danses de possession qui constituent de véritables mémoires. Au rythme des tambours, de la cloche et des chants, elles racontent les mythes ancestraux, traduisent la charge symbolique d’un océan traversé par la force, et témoignent de siècles de résistance, de résilience, de transmission et de transformation. Ces rituels appelés « fêtes » adviennent grâce à un messager : Exu. ······· On dit qu’Exu est l’infini + 1. ······ Divinité au symbole phallique, il est le premier né. ····· Exu représente le changement de société. ···· Exu mange tout. ··· Il est le gardien des portes et des croisements. ·· C’est le patron du commerce et de la procréation · Il est les prémisses et les interstices. ·· Exu a tué sa proie hier avec une pierre qu’il lancera demain. ··· Exu circule à la marge. Il se débrouille. Il se transforme. ···· Exu-la ruse a le feu aux fesses. ····· Exu est celui qui permet le passage entre invisible et visible Représentations d’Exu. Casa do Mensageiro - ······ Celui qui permet la transe. Camaçari - Bahia - Brésil © La Bouche du Monde ······· On le salue ainsi : « Laroié Exu ! » Encore plus invisibilisé que les autres divinités afro-brésiliennes, Exu a pris des formes quasi imperceptibles. Cette figure s’est « infiltrée » dans de multiples pratiques spirituelles brésiliennes, notamment celles aux ramifications spirites, païennes et/ou catholiques (umbanda, quimbanda et autres). On le retrouve au travers de figures européennes telles que la prostituée, la gitane, la femmes cadavre, le trickster… De par ses attributs subversifs, Exu a constitué le point central permettant aux colons de justifier la violence de l’esclavage. Les répressions envers les pratiquant·e·s du candomblé étant à nouveau très vives avec la montée des extrémismes évangélistes, un travail de déconstruction des imaginaires coloniaux est actuellement à l’oeuvre dans les communautés afro-brésiliennes. 10
PRESSE Revue Alternatives Théâtrales - édition juillet 2021 « Scènes du Brésil » : Libération février 2021 - article "Candomblé : embrasez-vous" de Jacques Denis - Série « Le corps en transe » (version pdf) Reportage sur BFMTV-Lyon le 20 janvier 2021 : cliquez ici. Radio Aligre - émission Lusitania : 23 janvier 2021 : Fanny Vignals invitée cliquez ici. 12 octobre 2019 : Fanny Vignals et le batteur Benjamin Sanz invité·e·s. cliquez ici. ` Libération du 2 février 2021 Extrait de l'article "Candomblé : embrasez-vous" de Jacques Denis - Série « Le corps en transe » " Multipliant depuis vingt ans les allers et retours au Brésil (...), elle se dit fascinée, de son côté, par le mélange d’«extrême précision» et par «la grande délicatesse des mouvements (...)». Ce dont témoigne sa dernière chorégraphie, Infinun·e, qu’elle vient tout juste de boucler. Soit un duo avec batteur en l’honneur d’Exu, fondamentale divinité longtemps diabolisée par les colons, le symbole des croisements, l’unique et le multiple, cette part de l’impalpable sans qui rien n’advient. (...)" 11
FANNY VIGNALS Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation Chorégraphe contemporaine, Fanny Vignals mène une recherche sur les danses afro-brésiliennes, particulièrement les danses rituelles du candomblé. Ses créations questionnent le clivage tradition/contemporanéité, jouent avec les codes et espaces de représentation et interrogent le rapport à la spiritualité, à la féminité et à la fête. Initiant une carrière de danseuse classique au Besso Ballet de Toulouse et au Grand Théâtre de Tours, sa rencontre avec la danse contemporaine de traditions occidentales et les danses afro-brésiliennes transforment profondément son désir de mouvement. Elle se forme au Centre National de Danse Contemporaine à Angers en 2000, puis auprès d’artistes- Photo © Bénédicte Bos pédagogues en France et au Brésil tels que Susan Buirge, Nigel Charnok (DV8), Peter Goss, la Cie Maguy Marin, Rosangela Silvestre, Vera Passos et Augusto Omolú. Interprète et assistante de chorégraphes en Europe et Amérique du Sud (Cie Arcane, Collectif Sauf Le Dimanche, Companhia de Lisboa, Cia Aera de Dança etc.), elle crée tôt ses propres formes entre danse et musique. C’est en cherchant des immersions radicales dans d'autres modes de dialogue entre ces deux arts qu'elle s’immerge pour les danses noires du Brésil. Régulièrement invitée à mettre en mouvement des ensembles musicaux, elle est membre de Zalindê, batucada féminine au sein de laquelle elle collabore avec Ibrahim Maalouf ou encore Kesiah Jones et M. Mettant la transmission au coeur de sa démarche artistique, elle mène de nombreux stages, actions artistiques et formations de formateurs, anime des bals, et, titulaire du diplôme d’État, intervient en conservatoires. De 2016 à 2018, elle est chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris. En 2017-18, elle est lauréate de la Fondation Royaumont, programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe. La même année elle présente la performance pour 15 danseur·se·s Ainda dá, gestes pour un non-poème au lors du Cri d’amour pour le Brésil organisé à la suite des élections présidentielles brésiliennes. Sa recherche fondamentale La Bouche du Monde, sur les danses de la divinité Eshou, reçoit en 2019 l'Aide à la Recherche et au Patrimoine du Centre National de la Danse (FR) et en 2020 le soutien de l’Association des Chercheurs en Danse. La compagnie Ona Tourna soutenant son travail depuis 2011, elle crée le solo Atravessando…, le bal- spectacle Cruzamentos, le duo Ntéfi (co-créé avec Ana Pi), et Itàn Jó, conférence-spectacle. En 2021 elle collabore avec le batteur et compositeur Guilhem Flouzat pour sa nouvelle création, Infinun·e. 12
GUILHEM FLOUZAT Composition musicale et batterie Batteur, compositeur et songwriter, Guilhem Flouzat a plusieurs cordes à son arc. Il a produit un disque de standards avec le pianiste Sullivan Fortner mais aussi écrit paroles et musiques d'un album de chansons interprétées par Isabel Sorling. Son jeu de batterie, affiné auprès d'Eric Harland, Dan Weiss, Mark Guiliana et John Riley, sert d'abord son propos de compositeur. Il a appris l'art de la pulsation et s'est forgé une identité musicale lors de 7 années passés à New York, où il a collaboré avec Lionel Loueke, Becca Stevens, Chris Cheek, Dave Liebman, Linda Oh ou encore Gilad Hekselman. Petit fils de la pianiste Henriette Puig-Roget, il est habité par l'œuvre de Ravel et Poulenc et est passé par les classes du CNSM. D'études en classes préparatoires littéraires, il a gardé l'idée de transformer l'expérience en mots. De ces sources surgit un univers musical narratif et profond. Depuis dix ans, il trace un chemin original sur la scène jazz européenne et américaine, tout en étant sideman auprès d'artistes comme Youn Sun Nah, Eric Legnini ou encore Camila Meza. Son premier disque "One Way...Or Another" (2011) a été décrit comme «ce qui est arrivé de mieux au jazz français depuis longtemps» par Vincent Bessières. Il y joue notamment un duo avec le prodige Tigran Hamasyan. Pour le deuxième, "Portraits" (2015), il rejoint l'exigeante maison de disque Sunnyside et crée une série de portraits musicaux des huit musiciens jouant sur le disque, dont Ben Wendel et Becca Stevens. "A Thing Called Joe" (2017), un disque en trio puisant dans le répertoire de Broadway est salué par la critique française et américaine comme un "classique", suivi par plusieurs tournées avec le pianiste Sullivan Fortner. La même année sort sur le label Fresh Sound un disque collaboratif enregistré à Los Angeles avec le contrebassiste Martin Nevin et le pianiste Richard Sears "Constant Stranger" qui évoque Ellington et Scriabine. "Turn The Sun To Green" avec Isabel Sorling paraîtra en Février 2021 sur le label Shed Music, une série de chansons composées la nuit, sur le piano de ses voisins de Washington Heights. 13
LA COMPAGNIE ONA TOURNA La compagnie Ona Tourna, basée à Gennevilliers en Île-de-France, a été créée en 2009 pour soutenir le travail de la chorégraphe Fanny Vignals. Son activité se centre autour de la production de spectacles d’arts vivants et leur diffusion auprès d’un public le plus large possible. À partir de la danse comme axe de création, la compagnie explore des croisements entre arts et cultures. Cette démarche transversale s’appuie sur une recherche autour de la relation entre danse et musique, et dans la construction d’une écriture singulière faisant dialoguer danse contemporaine et cultures de matrices non-occidentales. À l’instar de cette réflexion sur les modes d’émergence de la danse selon les cultures, les pièces se déploient du plateau aux espaces non-dédiés, dans différentes relations au public et à l’espace : spectacles, bals, conférences dansées, créations et performances in situ. Souhaitant aller à la rencontre des publics et défendre la place de l'art et particulièrement de la danse, dans les écoles, les lieux de soin, dans les villes et les villages, la compagnie Ona Tourna mène de nombreux projets de transmission, de formation, d’action artistique et de sensibilisation des publics. 14
CALENDRIER DE CRÉATION D’INFINUN·E - juillet 2021 : VILLE DE GENNEVILLIERS — 92 - expérimentations dans l’espace urbain - septembre 2020 : NEW DANSE STUDIO - Lieu de Fabrique/Nouvelle Aquitaine - Brive-la-Gaillarde - 19 - novembre-décembre 2020 : TOUKA DANSES CDCN - Guyane - 97 - décembre 2020 : le CENTQUATRE-PARIS - 75 - janvier et septembre 2021 : LE SAX - Espace musicale d’Achères - 78 - janvier 2021 : MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69 - juillet 2021 : LA MÉTAIRIE DES ARTS - Saint-Pantaléon-de-Larche - 19 - septembre 2021 : ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78 - octobre 2021 : CONSERVATOIRE EDGAR-VARÈSE Gennevilliers — 92 CALENDRIER DE DIFFUSION - samedi 16 octobre 2021 - PREMIÈRE Auditorium du CONSERVATOIRE EDGAR VARÈSE (CRD) - Gennevilliers - 92 Dans le cadre d’une soirée carte blanche à la Compagnie Ona Tourna - mardi 16 octobre 2021 Auditorium du CONSERVATOIRE DE COLOMBES - 92 Dans le cadre du dispositif de résidence de la Ville de Colombes « Un an avec… » - jeudi 2 décembre 2021 Grand Auditorium du MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69 Dans le cadre d’une journée autour des danses afro-brésiliennes et du travail de Fanny Vignals - saison 2022-2023 La Métairies des Arts - Images Plurielles (St-Pantaléon-de-Larche -19), Communauté de Communes des Causses de Labastide-Murat (46) et autres partenariats en cours de construction. Le spectacle Infinun·e est disponible en tournée sur la saison 2022-2023. 15
AUTOUR DE LA CRÉATION La Bouche du Monde Recherche en danses afro-brésiliennes Pour ce travail transdisciplinaire autour des danses de la divinité Exu, Fanny Vignals collabore avec Laura Flety, anthropologue de la danse, Maxime Fleuriot, vidéaste, Johanna Classe, notatrice Benesh et de nombreuses actrices et acteurs de ces pratiques au Brésil et en France. Recherche soutenue notamment par le CND-Pantin. www.labouchedumonde.fr D’un monde, l’autre Film-documentaire de Maxime Fleuriot Ce film documente le travail de terrain mené dans l'État de Bahia avec la chorégraphe Fanny Vignals, l’anthropologue Laura Flety et la notatrice du mouvement Johanna Classe. Il constitue une tentative pour approcher la manière dont les danses de l'orixá Exu circulent dans les corps et les imaginaires. Histoire de Portes, Danse et ailleurs… Créations avec publics amateurs Nos actions artistiques sont menées auprès d’enfants et jeunes en milieux scolaires, d’élèves en danse et musique de conservatoires, mais aussi avec des personnes en situations de soins psychiatriques ou de handicap. Nous travaillons en France et au Brésil, des périphéries des villes aux milieux ruraux. Transmission Une approche contemporaine des gestuelles des orixás et autres danses afro-brésiliennes Fanny Vignals et les musiciens de la compagnie donnent de nombreux stages, notamment à Micadanses-Paris. En 2022 elle animera entre autres des Entrainements Réguliers du Danseur et des Danses Partagées au CND de Lyon. 16
Compagnie Ona Tour na 5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers Direction artistique : Fanny Vignals - 06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454 www.cieonatour na.com 17
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