Infinun e Duo danse-batterie inspiré par la divinité yoruba Èṣù, l'infini+1 - Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation ...

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Infinun e Duo danse-batterie inspiré par la divinité yoruba Èṣù, l'infini+1 - Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation ...
co mp ag n ie

                                        Créat io n 202 1

                          Infinun·e
       D uo da n se - batt er i e i ns p iré pa r la divinité y or uba Èṣù,
                                     l’i nfi ni+ 1.

D i re ct ion a rt i st i q u e , c o n c ep ti o n, ch o ré grap h ie e t int e rp ré t at ion
                                       FA NNY VI GNA LS
                        Com po s i t ion musi c ale e t batt e rie
                                    G UI LHE M FLO U Z AT

                           Compagnie Ona Tour na - www.cieonatour na.com
                             5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers
                              06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com                     1
                          SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454
Infinun e Duo danse-batterie inspiré par la divinité yoruba Èṣù, l'infini+1 - Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation ...
Duo - 1 danseuse et 1 batteur
Tout public
Pour plateaux, espaces urbains et autres espaces non-dédiés
Durée : 50 minutes

Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation
FANNY VIGNALS
Composition musicale et batterie
GUILHEM FLOUZAT
Collaboration chorégraphique et dramaturgique
CLARISSE CHANEL
Création costumes
THAÏS LIMA
Création lumière
ZOÉ DADA

PRODUCTION
Compagnie Ona Tourna - Gennevilliers (Hauts-de-Seine)

COPRODUCTION
Le Musée des Confluences (Lyon)
Touka Danses CDCN Guyane (Cayenne)
La Ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine)
New Danse Studio/Lieu de Fabrique - région Nouvelle Aquitaine
(Brive-la-Gaillarde)
La Métairie des Arts - Association Images Plurielles
(Saint-Pantaléon-de-Larche)

SOUTIENS
Le SAX - Espace Musical d’Achères
Le CENTQUATRE-PARIS dans le cadre d’une résidence d’essai
Le Centre National de la Danse (Pantin) dans le cadre de mises à
disposition de studios

Fanny Vignals a bénéficié, pour ce projet, du programme
PROTOTYPE V de la Fondation Royaumont

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Infinun e Duo danse-batterie inspiré par la divinité yoruba Èṣù, l'infini+1 - Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation ...
Toutes les photos de ce dossier sont issues de la sortie de résidence d’Infinun·e au Musée des Confluences à Lyon, le
                     20 janvier 2021.

PRÉSENTATION

Infinun·e est une forme inspirée par la sensation de démultiplication des corps qui émane des rituels afro-
brésiliens. Ce spectacle évoque la figure d’Exu, divinité de la transformation et de la communication
représentant aussi la sexualité, la marginalité et la débrouillardise.

Par un jeu de gestes symboliques, la chorégraphe Fanny Vignals provoque une multitude d'incarnations
tirées des mythes, de l’imaginaire populaire et des clichés autour d’Exu. Les figures naissent, s'absorbent
les unes dans les autres en une métamorphose constante révélant le corps dans ce qu'il a de plus intime,
de plus drôle, voire d’effrayant, de gênant ou d’érotique.

À ses côtés le batteur et compositeur Guilhem Flouzat est à la fois un double et un témoin, utilisant toutes
les ressources orchestrales de la batterie pour faire apparaître les figures, et faire parler cet instrument
intrinsèquement multiple. Il emprunte aux rythmes traditionnels pour mieux trouver un lieu
d'improvisation qui émeuve et mette le corps en mouvement. Les deux artistes créent entre danse,
musique et espace une relation tactile, organique, puissante et parfois accidentée.

Des gestes guerriers aux pas de samba dégingandés, de l'ondine à la femme cadavre en passant par le
malandro, trickster des bas quartiers de Rio de Janeiro, Infinun·e propose une nouvelle circulation entre
différentes façons d'être au monde, un parcours incantatoire à l'intérieur d'une figure complexe, non-
binaire, habité de fragilité et de force.

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NOTE D’INTENTION

« Ce que j’explore dans Infinun·e est la zone plus intime de la recherche que je mène depuis bientôt 20
ans autour des danses rituelles afro-brésiliennes. C'est un endroit plus mystérieux, un lieu de
déplacement. Un déplacement d'abord vers l'improvisation : alors que mon travail est très écrit, je ressens
ici le besoin de laisser émerger ce qui surgit dans l’instant. Eshou, divinité afro-brésilienne la plus proche
des humain·e·s, représente cette nécessité de spontanéité, une forme de « déprise » qui est
particulièrement difficile lorsque l’on est à la fois chorégraphe et interprète.

Infinun·e est aussi l’opportunité d’affirmer un goût pour la complexité, le travail en couches, en strates.
Complexifier, brouiller les pistes, alimenter le mystère (parfois la crainte ou la terreur) sont autant d’outils.
Il s’agit d’expérimenter différentes façons de s’en servir pour l’écriture de ce duo qui va circuler entre
héroïsme et fragilité. Il y a aussi dans les pratiques dansées et musicales afro-brésiliennes une forme de
porosité « stylistique » : à la fois un grand potentiel d’abstraction et une force narrative, de la place pour la
forme mais aussi pour une sorte de théâtralité. Je veux m'en inspirer pour Infinun·e.

Ma démarche s’accompagne d’un questionnement constant sur ma place en tant qu’artiste blanche
européenne se saisissant de langages issus de matrices africaines. Dans mon travail artistique comme
dans les actions menées en parallèle, je veux poursuivre cette réflexion avec les partenaires et le public.

Parce qu'il est celui qui autorise, qui ouvre les portes, Exu me permet peut être de rassembler en un
même lieu la création, l’inquiétude, la liberté et le questionnement, cette tradition et mon propre
imaginaire.»

                                                                             Fanny Vignals, le 20 octobre 2019

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Le mythe de la météorite Yangui
     « Un jour une météorite s’écrase sur la terre. Elle se divise en 256
  morceaux. 256, c’est l’infini (…). Un de ces morceaux prend vit. C’est
Eshou. Eshou commence à manger un autre morceau. Puis il en mange
     un autre. Puis un autre, puis encore un autre… Il les mange tous à
     l’exception de seize qui vont former la famille divine Yoruba. C’est
              comme ça, par sa gloutonnerie, qu’Exu reforme le Un . »
                       Nancy de Souza, Salvador de Bahia, août 2019.

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ÉCRITURE RITUELLE ET ÉCRITURE « SPONTANÉE »

La danse
L’écriture chorégraphique d’Infinun·e naît d’une hybridation et de transformations de langages hérités :
danses contemporaines et danses sacrées et populaires afro-brésiliennes. Cette incorporation d’un code

à l’autre est déployée sur différents modes tout au long de la pièce qui se construit en trois temps :

       Rassembler
       Objets épars : il y a un temps d’accueil, de réception de cet état, la préparation de l’espace et
       l’animation de ces objets. Alors, en un rituel de marches guerrières, le corps dansant et la musique
       convoquent une famille invisible, une communauté de forces qui se rassemblent peu à peu en
       fabriquant la batterie. Le geste-source est celui de toutes les divinités de matrices africaines qu’Exu
       accompagne et rassemble : la guerrier, la déesse du vent, celle de la boue, le chasseur, le
       guérisseur ou encore la divinité de la variole. La danse est fonctionnelle et symbolique. Il y a
       préparation, évènement, trace et construction. La composition musique-danse est dense et
       précise.

        Démultiplier
        Cette partie laisse flotter des figures plus spécifiquement brésiliennes. Elle se développe à partir
        du silence, de la marge, de l'écoute. Le corps se laisse surprendre par les flux intérieurs, des
        accidents et déséquilibres. Des figures étranges apparaissent et disparaissent en une écriture
        gestuelle et faciale flottante et perturbée, habitée par une multitude composite et changeante.
        Des sons lointains de forêts et ceux, synthétiques, du clavier, complètent la présence de la
        batterie. Ces figures exigent une présence transparente, mobile et fluide, exubérante, un
        abandon. Elles s'adressent cette fois directement au musicien, à la spectatrice et au spectateur. La
        musique déclenche ou subit à tour de rôle les frasques d’une figure polymorphe tantôt
        séductrice, bravache puis macabre. Ce bizarre défilé se termine par un repas rituel.

        Un·e
        Le calme advient mais le lien avec la foule invisible reste. Le corps se révèle dans son unité. Les
        rythmes et la gestuelle s'ancrent à nouveau dans la tradition mais à travers un seul point, un point
        de croisement. Travaillant l’espace dans les 4 directions cardinales, la danse relie les symboles,
        usant de pressions et décompressions, d’une grande tactilité vis à vis de l’espace et du son. Cette
        partie se déploie crescendo du geste minimal à la cavalcade des ancêtres convoqués. Une fois
        l’envol pris, le corps va ensuite sillonner l’espace en une ligne qui devient symbole d’infini, socle
        sur lequel corps et sons circulent sans avant ni après.

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La musique

Le batteur dans ce spectacle tient les rôles de tambourinaire, de double, d’adversaire et de complice
rituel. La scénographie dépouillée met l'interaction au centre du dispositif.

La gageure en imaginant la musique de cette pièce était d’honorer la tradition du candomblé, son
immense richesse et sa dimension spirituelle, sans pour autant la singer. La partition doit laisser sa juste
part à l’improvisation, aux bifurcations possibles. C’est un défi dans la continuité de celui que présente le
jazz, la musique d’adoption de Guilhem Flouzat, elle aussi afro-descendante et traduisant historiquement
un vécu très éloigné du sien.

Une partie du spectacle puise donc fidèlement dans les claves et les chants rituels pour s’en servir comme
base d’improvisation. Fanny Vignals a par ailleurs fait un travail précieux de transmission des symboles et
significations qu’elle utilise dans sa chorégraphie. La batterie permet la recherche de timbres et de
textures renvoyant à ce jeu de signes.

La divinité Exu, qui a inspiré ce spectacle, est une figure polymorphe, mystérieuse, ambiguë. C’est
aussi une figure de la débrouillardise. Guilhem Flouzat a fait le choix, pour évoquer le versant plus
nocturne d’Exu, de s’accompagner avec un petit synthétiseur dont il manipule les effets en temps réel.
Des bribes mélodiques servent de canevas pour créer un effet d’apparition à certains moments du
spectacle. Ces moments doivent à la fois inspirer et surprendre la danseuse.

C'est une œuvre en mouvement, que chaque représentation est vouée à métamorphoser. Plutôt qu’un
partition fixe, un réseau de possibilités mélodiques et rythmiques, une croisée des chemins.

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ESPACE, MATIÈRES ET COULEURS

Dans la boîte noire deux chemins se croisent au sol. Ils évoquent la possibilité de rencontre, le
déplacement. Ils portent les corps, la lumière, les matières et objets en présence, créent des endroits de
projection, des zones motrices de transformation. Nous recherchons la lisibilité des corps et de l’espace,
du chaos comme de la simplicité. Qu’il s’agisse des moments où le plateau est baigné de clarté ou de
ceux où un chaleur précieuse est créée par la couleur et l’obscurité, les artifices sont minimes, l’éclairage
se rapproche des lumières naturelles.

La latérite, pierre symbolique d’Exu, nous a inspiré·e·s par son
rouge à la fois proche du feu, de la terre et du minéral, par sa
matière poreuse et la diversité de ses tons.

Les costumes sont créés à partir d’un concept de « peau
transformée », d’idées de cicatrices et des reflets irréguliers
habitant des coupes urbaines. La forme « sportswear », avec sa
capuche, nous a offert une connexion naturelle avec les coiffes
pointues d’Exu, divinité qui ne porte pas de poids sur sa tête.

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ADAPTATIONS IN SITU

Il n’est pas rare, au Brésil, de trouver une offrande déposée à un croisement de deux rues : un bouteille,
des cigarettes, de la farine de manioc…. Elle est destinée à Exu. Car cette figure aux caractères multiples
est profondément urbaine : gardienne des croisements, elle correspond au commerce, au métissage, aux
combustibles et au déplacement.

En juillet 2020 des explorations en espace public ont confirmé la cohérence de transposer Infinun·e à ces
lieux non-dédiés au spectacle. Les notions de croisement, de déplacement et d’adaptation portées par la
dramaturgie d'Infinun·e et les sources de son écriture, sont renforcées par ces espaces, les passages et la
projection sur de longues distances.

 Juillet 2020 - Gennevilliers - Sorties de résidence en espace public - Première étape de création en collaboration avec le musicien
                                                                                         Benjamin Sanz - Photo ©Guillaume Deloire
                                                                                                                                   9
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EXU
                     …se prononce Eshou en français, s’écrit Èșù en yoruba.

                     Au coeur des cérémonies de candomblé, religion afro-brésiliennes dont le nom
                     viendrait du bantou « le lieu de la danse », les divinités de matrices africaines se
                     manifestent par des danses de possession qui constituent de véritables mémoires. Au
                     rythme des tambours, de la cloche et des chants, elles racontent les mythes ancestraux,
                     traduisent la charge symbolique d’un océan traversé par la force, et témoignent de
                     siècles de résistance, de résilience, de transmission et de transformation. Ces rituels
                     appelés « fêtes » adviennent grâce à un messager : Exu.

                                                    ······· On dit qu’Exu est l’infini + 1.
                                                    ······ Divinité au symbole phallique, il est le premier né.
                                                    ····· Exu représente le changement de société.
                                                    ···· Exu mange tout.
                                                    ··· Il est le gardien des portes et des croisements.
                                                    ·· C’est le patron du commerce et de la procréation
                                                    · Il est les prémisses et les interstices.
                                                    ·· Exu a tué sa proie hier avec une pierre qu’il lancera demain.
                                                    ··· Exu circule à la marge. Il se débrouille. Il se transforme.
                                                    ···· Exu-la ruse a le feu aux fesses.
                                                    ····· Exu est celui qui permet le passage entre invisible et visible
Représentations d’Exu. Casa do Mensageiro -
                                                    ······ Celui qui permet la transe.
Camaçari - Bahia - Brésil © La Bouche du Monde
                                                    ······· On le salue ainsi : « Laroié Exu ! »

                   Encore plus invisibilisé que les autres divinités afro-brésiliennes, Exu a pris des formes
                   quasi imperceptibles. Cette figure s’est « infiltrée » dans de multiples pratiques
                   spirituelles brésiliennes, notamment celles aux ramifications spirites, païennes et/ou
                   catholiques (umbanda, quimbanda et autres). On le retrouve au travers de figures
                   européennes telles que la prostituée, la gitane, la femmes cadavre, le trickster…

                   De par ses attributs subversifs, Exu a constitué le point central permettant aux colons de
                   justifier la violence de l’esclavage. Les répressions envers les pratiquant·e·s du
                   candomblé étant à nouveau très vives avec la montée des extrémismes évangélistes, un
                   travail de déconstruction des imaginaires coloniaux est actuellement à l’oeuvre dans les
                   communautés afro-brésiliennes.

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PRESSE

Revue Alternatives Théâtrales - édition juillet 2021 « Scènes du Brésil » :

Libération février 2021 - article "Candomblé : embrasez-vous" de Jacques Denis - Série « Le corps en
transe » (version pdf)

Reportage sur BFMTV-Lyon le 20 janvier 2021 : cliquez ici.

Radio Aligre - émission Lusitania :
23 janvier 2021 : Fanny Vignals invitée cliquez ici.
12 octobre 2019 : Fanny Vignals et le batteur Benjamin Sanz invité·e·s. cliquez ici.

                                                                                                        `

                Libération du 2 février 2021
                Extrait de l'article "Candomblé : embrasez-vous" de Jacques Denis - Série
                « Le corps en transe »

                " Multipliant depuis vingt ans les allers et retours au Brésil (...), elle se dit
                fascinée, de son côté, par le mélange d’«extrême précision» et par «la
                grande délicatesse des mouvements (...)». Ce dont témoigne sa dernière
                chorégraphie, Infinun·e, qu’elle vient tout juste de boucler. Soit un duo avec
                batteur en l’honneur d’Exu, fondamentale divinité longtemps diabolisée
                par les colons, le symbole des croisements, l’unique et le multiple, cette
                part de l’impalpable sans qui rien n’advient. (...)"

                                                                                                       11
FANNY VIGNALS
                                             Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation

                                             Chorégraphe contemporaine, Fanny Vignals mène une
                                             recherche sur les danses afro-brésiliennes, particulièrement
                                             les danses rituelles du candomblé. Ses créations questionnent
                                             le clivage tradition/contemporanéité, jouent avec les codes et
                                             espaces de représentation et interrogent le rapport à la
                                             spiritualité, à la féminité et à la fête.
                                             Initiant une carrière de danseuse classique au Besso Ballet de
                                             Toulouse et au Grand Théâtre de Tours, sa rencontre avec la
                                             danse contemporaine de traditions occidentales et les danses
                                             afro-brésiliennes transforment profondément son désir de
                                             mouvement. Elle se forme au Centre National de Danse
                                             Contemporaine à Angers en 2000, puis auprès d’artistes-
            Photo © Bénédicte Bos            pédagogues en France et au Brésil tels que Susan Buirge,
                                             Nigel Charnok (DV8), Peter Goss, la Cie Maguy Marin,
                                             Rosangela Silvestre, Vera Passos et Augusto Omolú.

Interprète et assistante de chorégraphes en Europe et Amérique du Sud (Cie Arcane, Collectif Sauf Le
Dimanche, Companhia de Lisboa, Cia Aera de Dança etc.), elle crée tôt ses propres formes entre danse et
musique. C’est en cherchant des immersions radicales dans d'autres modes de dialogue entre ces deux
arts qu'elle s’immerge pour les danses noires du Brésil.

Régulièrement invitée à mettre en mouvement des ensembles musicaux, elle est membre de Zalindê,
batucada féminine au sein de laquelle elle collabore avec Ibrahim Maalouf ou encore Kesiah Jones et M.

Mettant la transmission au coeur de sa démarche artistique, elle mène de nombreux stages, actions
artistiques et formations de formateurs, anime des bals, et, titulaire du diplôme d’État, intervient en
conservatoires.

De 2016 à 2018, elle est chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris. En 2017-18, elle est lauréate de
la Fondation Royaumont, programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe. La même année elle
présente la performance pour 15 danseur·se·s Ainda dá, gestes pour un non-poème au lors du Cri
d’amour pour le Brésil organisé à la suite des élections présidentielles brésiliennes.

Sa recherche fondamentale La Bouche du Monde, sur les danses de la divinité Eshou, reçoit en 2019
l'Aide à la Recherche et au Patrimoine du Centre National de la Danse (FR) et en 2020 le soutien de
l’Association des Chercheurs en Danse.

La compagnie Ona Tourna soutenant son travail depuis 2011, elle crée le solo Atravessando…, le bal-
spectacle Cruzamentos, le duo Ntéfi (co-créé avec Ana Pi), et Itàn Jó, conférence-spectacle. En 2021 elle
collabore avec le batteur et compositeur Guilhem Flouzat pour sa nouvelle création, Infinun·e.

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GUILHEM FLOUZAT
Composition musicale et batterie

Batteur, compositeur et songwriter, Guilhem Flouzat a
plusieurs cordes à son arc. Il a produit un disque de standards
avec le pianiste Sullivan Fortner mais aussi écrit paroles et
musiques d'un album de chansons interprétées par Isabel
Sorling. Son jeu de batterie, affiné auprès d'Eric Harland, Dan
Weiss, Mark Guiliana et John Riley, sert d'abord son propos
de compositeur.

Il a appris l'art de la pulsation et s'est forgé une identité
musicale lors de 7 années passés à New York, où il a collaboré
avec Lionel Loueke, Becca Stevens, Chris Cheek, Dave
Liebman, Linda Oh ou encore Gilad Hekselman. Petit fils de la
pianiste Henriette Puig-Roget, il est habité par l'œuvre de
Ravel et Poulenc et est passé par les classes du CNSM.
D'études en classes préparatoires littéraires, il a gardé l'idée
de transformer l'expérience en mots. De ces sources surgit un
univers musical narratif et profond.

Depuis dix ans, il trace un chemin original sur la scène jazz
européenne et américaine, tout en étant sideman auprès
d'artistes comme Youn Sun Nah, Eric Legnini ou encore
Camila Meza. Son premier disque "One Way...Or
Another" (2011) a été décrit comme «ce qui est arrivé de
mieux au jazz français depuis longtemps» par Vincent
Bessières. Il y joue notamment un duo avec le prodige Tigran
Hamasyan. Pour le deuxième, "Portraits" (2015), il rejoint
l'exigeante maison de disque Sunnyside et crée une série de
portraits musicaux des huit musiciens jouant sur le disque,
dont Ben Wendel et Becca Stevens. "A Thing Called
Joe" (2017), un disque en trio puisant dans le répertoire de
Broadway est salué par la critique française et américaine
comme un "classique", suivi par plusieurs tournées avec le
pianiste Sullivan Fortner. La même année sort sur le label
Fresh Sound un disque collaboratif enregistré à Los Angeles
avec le contrebassiste Martin Nevin et le pianiste Richard
Sears "Constant Stranger" qui évoque Ellington et Scriabine.
"Turn The Sun To Green" avec Isabel Sorling paraîtra en
Février 2021 sur le label Shed Music, une série de chansons
composées la nuit, sur le piano de ses voisins de Washington
Heights.

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LA COMPAGNIE ONA TOURNA

La compagnie Ona Tourna, basée à Gennevilliers en Île-de-France, a été
créée en 2009 pour soutenir le travail de la chorégraphe Fanny Vignals.
Son activité se centre autour de la production de spectacles d’arts vivants
et leur diffusion auprès d’un public le plus large possible.

À partir de la danse comme axe de création, la compagnie explore des
croisements entre arts et cultures. Cette démarche transversale s’appuie
sur une recherche autour de la relation entre danse et musique, et dans la
construction d’une écriture singulière faisant dialoguer danse
contemporaine et cultures de matrices non-occidentales.

À l’instar de cette réflexion sur les modes d’émergence de la danse selon
les cultures, les pièces se déploient du plateau aux espaces non-dédiés,
dans différentes relations au public et à l’espace : spectacles, bals,
conférences dansées, créations et performances in situ.

Souhaitant aller à la rencontre des publics et défendre la place de l'art et
particulièrement de la danse, dans les écoles, les lieux de soin, dans les
villes et les villages, la compagnie Ona Tourna mène de nombreux projets
de transmission, de formation, d’action artistique et de sensibilisation des
publics.

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CALENDRIER DE CRÉATION D’INFINUN·E

- juillet 2021 : VILLE DE GENNEVILLIERS — 92 - expérimentations dans l’espace urbain
- septembre 2020 : NEW DANSE STUDIO - Lieu de Fabrique/Nouvelle Aquitaine - Brive-la-Gaillarde - 19
- novembre-décembre 2020 : TOUKA DANSES CDCN - Guyane - 97
- décembre 2020 : le CENTQUATRE-PARIS - 75
- janvier et septembre 2021 : LE SAX - Espace musicale d’Achères - 78
- janvier 2021 : MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69
- juillet 2021 : LA MÉTAIRIE DES ARTS - Saint-Pantaléon-de-Larche - 19
- septembre 2021 : ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78
- octobre 2021 : CONSERVATOIRE EDGAR-VARÈSE Gennevilliers — 92

CALENDRIER DE DIFFUSION

- samedi 16 octobre 2021 - PREMIÈRE
Auditorium du CONSERVATOIRE EDGAR VARÈSE (CRD) - Gennevilliers - 92
Dans le cadre d’une soirée carte blanche à la Compagnie Ona Tourna
- mardi 16 octobre 2021
Auditorium du CONSERVATOIRE DE COLOMBES - 92
Dans le cadre du dispositif de résidence de la Ville de Colombes « Un an avec… »
- jeudi 2 décembre 2021
Grand Auditorium du MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69
Dans le cadre d’une journée autour des danses afro-brésiliennes et du travail de Fanny Vignals
- saison 2022-2023
La Métairies des Arts - Images Plurielles (St-Pantaléon-de-Larche -19), Communauté de Communes des
Causses de Labastide-Murat (46) et autres partenariats en cours de construction.

Le spectacle Infinun·e est disponible en tournée sur la saison 2022-2023.

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AUTOUR DE LA CRÉATION

                        La Bouche du Monde
                        Recherche en danses afro-brésiliennes
                        Pour ce travail transdisciplinaire autour des danses de la
                        divinité Exu, Fanny Vignals collabore avec Laura Flety,
                        anthropologue de la danse, Maxime Fleuriot, vidéaste,
                        Johanna Classe, notatrice Benesh et de nombreuses
                        actrices et acteurs de ces pratiques au Brésil et en France.
                        Recherche soutenue notamment par le CND-Pantin.
                        www.labouchedumonde.fr

                        D’un monde, l’autre
                        Film-documentaire de Maxime Fleuriot
                        Ce film documente le travail de terrain mené dans l'État de
                        Bahia avec la chorégraphe Fanny Vignals, l’anthropologue
                        Laura Flety et la notatrice du mouvement Johanna Classe.
                        Il constitue une tentative pour approcher la manière dont
                        les danses de l'orixá Exu circulent dans les corps et les
                        imaginaires.

                        Histoire de Portes, Danse et ailleurs…
                        Créations avec publics amateurs
                        Nos actions artistiques sont menées auprès d’enfants et
                        jeunes en milieux scolaires, d’élèves en danse et musique
                        de conservatoires, mais aussi avec des personnes en
                        situations de soins psychiatriques ou de handicap. Nous
                        travaillons en France et au Brésil, des périphéries des villes
                        aux milieux ruraux.

                        Transmission
                        Une approche contemporaine des gestuelles des orixás
                        et autres danses afro-brésiliennes
                        Fanny Vignals et les musiciens de la compagnie donnent
                        de nombreux stages, notamment à Micadanses-Paris. En
                        2022 elle animera entre autres des Entrainements
                        Réguliers du Danseur et des Danses Partagées au CND de
                        Lyon.

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Compagnie Ona Tour na
                  5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers
Direction artistique : Fanny Vignals - 06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com
               SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454
                             www.cieonatour na.com

                                                                                    17
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