PROGRAMME PEDAGOGIQUE STAGE JUIN 2021

 
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ACTION ! JEU D’ACTEUR FACE À LA CAMÉRA
Préparation-Entraînement-Tournage par Amahí Camilla Saraceni directrice pédagogique

Quelle est la place du corps dans une image de cinéma et sur une scène de théâtre ? Quelle
différence percevons-nous dans notre façon de parler, d’articuler les mots ? Le public étant absent
lors du tournage d’une séquence cinématographique, la relation du comédien avec lui a lieu à travers
le cadre et le regard du réalisateur ou de la réalisatrice. Le cadre est un espace réduit et conditionné :
il demande une précision et une concentration différente, l’énergie est intériorisée. À l’inverse, un
plateau de théâtre réclame une énergie qui se déploie dans l’espace. Or, ce centre, qui génère cette
énergie, se révèle être le même dans les deux cas.

Programme détaillé
Dans mes précédents stages où j’ai inclus le cinéma, mon souci était que les stagiaires puissent partir
avec un film qui puisse leur servir pour d’éventuels castings ou agents. C’est pour cela que je propose
toujours d’écrire, avec un réalisateur ou une réalisatrice, un scénario ou une scène originale que
nous adaptons en fonction des stagiaires.
Présenter une scène pour un essai de film déjà vue jouée par de grands acteurs dans des films que
nous chérissons tous ne me semble pas pertinent. C’est un exercice excellent sans doute parfois,
mais, dans mes stages, j’aime travailler à une scène originale permettant ainsi à l’acteur un certain
apprentissage qui, au final, lui offre aussi un résultat utile.
Lien vers les films réalisés lors des stages précédents :
2016/2018 réalisation Laurent Larivière
2019/2020 réalisations Elsa Amiel
2016 Eliot Elias Johnson https://vimeo.com/176487708
2017 Centrale Variations fichier à demander par mail à contact@amahi-camilla-saraceni.com
2018 Je suis prêt https://vimeo.com/301582140
2019 Dédales https://vimeo.com/345346126
2020 Nous https://vimeo.com/488613552

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  Association Loi 1901 - N° de centre de Formation : 11 75 43696 75 - N° de Siret : 351 447 644 00045 Code NAF : 9001Z
        N° de Licence d'entrepreneur de spectacles : 2-1056944 - N° TVA intracommunautaire : FR86 351 447 644
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Formateurs :
Amahí Camilla Saraceni (metteure en scène, dramaturge, chorégraphe et directrice pédagogique),
Elsa Amiel (réalisatrice et scénariste), Gilles Nicolas (comédien et chorégraphe), Franck Jamin
(scénographe et décorateur), Amélie Charbonnier (assistante).
Durant toute la durée du stage un régisseur général accompagne le travail de préparation.

Équipe tournage :
Elle sera composée d’un ou une chef opérateur, d’un ou une chef électro, d’une ou un ingénieur du
son, du scénographe Franck Jamin, d’une monteuse et en accord avec la réalisatrice, j’aide les
stagiaires à trouver leur costume.

L’idée du film pour ce stage est proposée par la réalisatrice Elsa Amiel :
Un cœur de scène, une base commune pour chaque film.
Chaque duo devra s’approprier ce cœur de texte en écrivant un avant, un après.
On pourra imaginer plusieurs décors simples, qu’on décidera avec le scénographe Franck Jamin. Un
lit (une chambre), L’arrière d’un écran de cinéma, dans la rue, Un vestiaire de piscine, Un musée, Un
théâtre… Vous pourrez voir cette idée développée dans le film Nous réalisé au cours du précèdent
stage en 2020.

Avant le stage
Quinze jours avant le stage, nous envoyons une proposition aux stagiaires pour qu’ils commencent à
écrire, à s’approprier le texte, à dérouler seul - puis à deux- l’« histoire » de la scène. Sa dramaturgie,
son intention, sa mise en espace, son rapport à l’autre. Partir sur cette base commune et la décliner
permet à chacun de s’approprier la scène, de s’impliquer dans ce qu’il y a à jouer, dans ce qui se
joue, puisqu’il y a investissement de/dans la scène. En laissant écrire, le stagiaire se dévoile. Il y met
nécessairement de son être, de ce qu’il fantasme de lui. Il pose à la fois ce qu’il connaît -
probablement une certaine zone de confort- et ce qu’il recherche, une zone alors beaucoup plus
vierge, voir périlleuse. Il s’agit alors d’accompagner cette écriture pour y faire surgir un espace de
l’intime, une acceptation de la mise à nue, faire confiance aux repères mais être à-même de les
perdre pour rester libre et inventer avec ce qu’on est, ce qui traverse l’instant, ce qui nourrit la scène
tout en nous laissant surprendre. Un temps et un espace où l’on reste libre. Il s’agit de capter cette
chose qui échappe, ce moment de l’intime qui se mêle au rôle. Le « je » qui se mêle au jeu.
Ce travail de préparation est accompagné par l’équipe pédagogique avant le début du stage, en
accordant à chaque stagiaire un temps personnel en fonction des disponibilités des formateurs et
des stagiaires.

En amont, on demande aussi à chaque stagiaire de nous envoyer un tableau ou une photo qui leur
parle par rapport à la situation, ainsi qu’une musique ou une chanson.
On leur demande également d’apprendre une chanson de leur choix par cœur pour être capable de
la chanter dès le premier jour du stage, jour de présentation. Ce n’est absolument pas grave qu’ils
soient doués pour le chant ou pas. Les deux cas de figure peuvent être intéressants pour un acteur,
pour une actrice.

Le Stage
Le stage se déroule du 2 au 18 juin (105h).
Avec une préparation de deux jours avec chaque stagiaire quelques jours avant le début du stage en
fonction de leur disponibilité. Un assistant sera à nos côtés pendant toute la durée du stage.

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Premier Jour : échauffement, présentation et écriture
Au début de chaque séance, un échauffement du corps et de la voix de 45 minutes environ est
proposé par Gilles Nicolas, toujours avec le même enchaînement d’exercices, pour permettre de
l'approfondir tout au long et de se corriger sans être tous les jours soumis à l'effort de
l’apprentissage.

Présentation :
Pour se présenter, nous leur demandons de nous raconter quelque chose de personnel dans un
temps donné, à des places déterminées, avec des actions précises. Par exemple ce qu’ils aiment faire
le plus, quand ont-ils eu ce désir pour la première fois, comment s’y prennent-ils pour le faire le plus
souvent possible ou pas.
Avec le scénographe, nous proposerons trois arrêts différents avec des marques, trois directions de
regards et trois actions concrètes.
Nous leurs demandons de préciser l’adresse, le parcours de marque en marque et le geste sans le
rendre formel. Faire coexister le rythme de la parole et celui du geste même dans des rythmes
différents.
Nous leurs donnons un temps de préparation (20 minutes maximum), puis, ils se présentent les uns
après les autres.
Ils auront exactement trois minutes et c’est à eux de gérer le tout.
Pour la chanson, nous leurs indiquons un point précis dans l’espace où se placer face à nous.
L’adresse est directe sur nous les spectateurs. Nous leur demandons également de ne pas bouger du
tout, de mettre tout le mouvement dans la voix.
Pour cet exercice, je les accompagne pour essayer d’enlever petit à petit tous les tics qui sont en
général des façons de se protéger. Cela nous permet de voir chacun entièrement dans sa singularité.
De savoir assez vite de quoi chacun a besoin pour préparer le travail et décider des couples avec la
réalisatrice.

Écriture :
Une fois les couples formés, nous leur donnons un temps pour se raconter l’un l’autre, pour
échanger les idées qu’ils ont eues pour compléter la scène. Avec la réalisatrice, nous allons de couple
en couple pour affiner leurs choix et finaliser l’écriture avec eux. Puis, nous gardons une heure à la
fin pour que chaque couple fasse une lecture de la scène devant tous les intervenants.
La réalisatrice aura une copie de chaque choix pour relecture et réécriture si nécessaire sur certaines
scènes le lendemain. Car il est nécessaire de transformer le dialogue en mise en scène.
Cette temporalité autour de l’écriture permet ainsi à chacun de prendre conscience de la mise en
espace, du rythme, et donc des plans. Sortir de la simple efficacité du dialogue pour en imaginer les
déplacements, les silences, le potentiel cinématographique. La mise en scène commence là : à
l’écriture.

Deuxième jour : écriture
Le lendemain, on revoit chaque couple et nous les aidons à affiner le texte définitif.
Travail qui aura commencé avant la première date du stage de façon personnelle avec chacun.

A partir du 3ème jour :
Commence le travail de coaching et de préparation dirigé par Gilles Nicolas, qui prend en charge le
travail sur le corps, et par moi-même Amahí Camilla Saraceni.

Dès la deuxième lecture, nous mettrons en évidence l’importance de se positionner dans la situation,
de déterminer les enjeux de la scène, les objectifs du personnage, pour se dégager d’une

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représentation conventionnelle d’exprimer tel ou tel sentiment. Le texte (le scénario) devient le fil
conducteur. Il structure la pensée. C’est une partition, les mots (les notes) doivent être précis.

Tournage
Pendant ce travail de préparation et coaching, l’équipe de tournage prépare les décors et la
technique pour être prêt à tourner

Le cinéma est un travail d’équipe et jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu la possibilité de travailler avec des
techniciens talentueux. Le choix des prochains collaborateurs se fera en accord avec la réalisatrice
Elsa Amiel.
Le montage se fait au fur et à mesure du tournage, sur place, pour que le dernier jour du stage un
pré-montage puisse être visionné par l’ensemble des stagiaires.

Méthodes pédagogiques de la préparation :
Voici quelques exemples du travail de préparation que nous proposons et cela en fonction de
chacun. Chaque artiste a ses besoins. Et, il s’agit ici de lui donner les clefs qui l’aideront à préparer un
personnage pour être disponible au réalisateur ou à la réalisatrice. Tous les artistes n’ont pas les
moyens de s’offrir les services d’un coach de qualité. Nous ne ferons pas tous les exercices pour tous
mais plutôt en fonction de chacun, de ses besoins ou de ses manques.

Travail sur le texte :
1. Écrire la partition à la main en enlevant virgules et points pour trouver votre rythme.
2. Essayer de le travailler en enlevant les dents, comme parlerait une personne édentée, en rentrant
les lèvres, pour travailler l’articulation en profondeur et non pas s’arrêter à celle, superficielle, faite
par les lèvres. L’intimité, ce sont les sentiments, mais l’articulation interne de la parole apporte une
intimité organique.
3. Faire circuler le mot dans le corps. Dire le mot en mouvement dans une séquence dansée simple,
le mot s’inscrit ainsi dans le corps.
4. Dans l’apprentissage donner de l’importance aux mots qui ont un sens mais aussi aux articles, aux
conjonctions etc., en laissant un espace à chaque fois, sans perdre le sens. Exemple : La...maison.
Dans un texte tout est important.
5. Sur tous les mots essayer de trouver des mémoires personnelles, sensorielles. Par exemple, si je
dois apprendre le mot « abîme », j’essaye de trouver à quelle mémoire ce mot fait référence en moi.
Par exemple, pour ma part : si je devais dire ce mot « abîme », la première image qui me vient c’est
un jour où je traversais un pont ajouré et que je me suis rendue compte que j’avais le vertige, ou
alors une séquence, dans un film de Wim Wenders, Les ailes du désir, où un homme se jette d’un
immeuble.
Ces mémoires personnelles permettront de donner corps à votre texte.
Dans une phrase, un texte que l'on doit apprendre, il y a souvent un mot ou un verbe qui retient
l'attention et que l'on aura de la facilité à restituer. Ce mot recèle un souvenir agréable ou au
contraire réveille une sensation de déplaisir relié à un événement de sa vie. Si on le fait
naturellement sur certains mots pourquoi ne pas essayer sur d'autres mots qui nous
paraissent insignifiants au premier abord.
On peut se rendre compte que chaque élément d'un texte, si on prend le temps de s'y attarder,
renferme une infinité de sentiments enfouis ou reconnaissables pour d'autres. Dès lors, si on
traverse la phrase avec toutes ces émotions retrouvées, la parole reliée au texte sera chargée et
intimement vivante.
6. Essayer d’utiliser des phrases ou des mots dans vos conversations quotidiennes sans que votre
interlocuteur ne le remarque.

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Travail émotionnel :
1. Trouver le manque inconscient du personnage : manque d’argent, manque de père, etc., qui régit
ces actes de façon inconsciente. Essayer de trouver un lien entre les manques du personnage et vos
manques.
2. Exercice sur l’enfance
« Il n’y a pas qu’un moi en nous, celui que nous sommes maintenant, mais un autre moi aussi, celui
que nous fûmes jadis ; nous vivons, sentons, raisonnons à l’aide de pensées et de sentiments qu’un
long oubli a obscurcis, supprimés et éteints dans notre conscience présente, mais qui, à la faveur d’un
choc, d’un trouble imprévu de l’esprit, peuvent encore faire preuve de vie en révélant vivant en nous
un autre moi insoupçonné [...] Certaines tendances dont nous nous croyons libérés peuvent être pour
nous de réels motifs d’action alors qu’au contraire certaines croyances nouvelles que nous nous
figurons posséder vraiment, intimement, n’auront en nous d’autre efficacité pratique qu’illusoire ».
Luigi Pirandello, Écrits sur le théâtre.

Ce texte exprime assez bien mon travail sur l’enfance.
Cette démarche a sa logique : je commence par une histoire personnelle liée à l’enfance de
l’interprète pour passer petit à petit à un texte. Cela permet à l’interprète de relier le texte avec son
intimité. Par cet exercice, le texte s'intègre dans une logique sensorielle, émotionnelle et non pas
intellectuelle.
Je demande à l’interprète de nous raconter une histoire personnelle rattachée à son enfance.
Dans cette première étape, je laisse l’interprète libre de bouger, et je repère les mouvements qui lui
appartiennent et qu’il fait malgré lui.
Puis, l’interprète se place sur scène, côté cour sur une chaise, et devient l’auteur de ce texte. Je
demande alors à d’autres interprètes de s’en emparer, en étant le plus précis possible dans leur
reproduction tant dans les gestes que dans le récit.
Un à un, ils passent sur scène, cela leur permet de s’emparer d’un texte immédiatement et d’être
capable de le jouer, de trouver rapidement des appuis intimes pour le jeu (entraînement excellent
pour les castings).
Puis, l’auteur du texte initial vient raconter à nouveau son histoire avec tous les détails qui lui sont
venus pendant le récit produit par les autres.
Cette fois-ci, je lui demande de ne plus bouger du tout, de relâcher le plus possible le corps, et de
nous adresser le récit aussi par le regard.
Quand le corps se relâche complètement, souvent une sensation ou une émotion surgit de l’enfance.
Il y a dans l’enfance toutes les sensations et les émotions nécessaires à un artiste.
Quand celle-ci émerge, je demande de la garder dans la mesure du possible et de passer aux mots du
personnage. L’interprète essaye de garder l’immobilité et le relâchement avec mon aide, tout en
nous regardant, pour arriver à trouver un corps et une parole présentes.
De là, le geste juste peut naître, mais aussi la direction, que le travail du texte doit prendre, devient
évidente.

Ce travail sur des récits d'enfance permet aux acteurs, de se rapprocher de leur voix, de leurs
sensations et de transposer ce travail dans un texte. Leur récit est « rejoué » par d’autres stagiaires
qui doivent s'approprier presque instantanément le récit original. Le travail pour les « interprètes »
de l'original est donc un exercice mettant en mouvement la capacité de l'acteur ou du danseur à
mémoriser un parcours sensoriel fort (souvenir d'enfance) en intégrant les particularités du corps, de
la voix, de l'expression du récitant « modèle ».

« Nous avons en nous nos prisons. Il faut répondre à l’idée qu’on ne peut montrer que ce que l’on sait,
ou qu’on ne peut parler que de ce qu’on a vécu. Je crois au contraire que nous savons tout. Si nous
voulons bien chercher, chercher en nous-mêmes, nous trouverons tout. Il n’y a pas à faire l’étonné
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quand les choses arrivent ; on les savait déjà, par deux sources différentes. L’une c’est notre corps,
l’épreuve que chacun de nous a faite un jour au moins (et bien plus d’un jour, dans son enfance) de la
maladie et de la souffrance, de la solitude et de la peur ; très vite on a tout connu… L’autre source est
autour de nous : qui a des yeux pour voir, qui a des oreilles pour entendre ; tout clame la vérité ; il
suffit de lire vaguement les journaux. Tout est visible…Un acteur est quelqu’un qui apprend à laisser
fuir de soi l’homme ou la femme qu’il a rêvé d’être » Antoine Vitez

3. Essayer de trouver en vous une situation similaire et la superposer petit à petit à la scène à jouer.
4. Travailler le « juste avant » et le « juste après » de la scène à jouer.

Travail sur l’espace et le corps
Prendre en compte un repère technique, une place dans l’espace, comme autant de jalons, de
rendez-vous qui vont créer le mouvement. Le déplacement de marque en marque, que souvent le
cinéma oblige, devient alors ludique et chorégraphique.

Exemples : Établir un parcours dans l’espace avec des points (endroits) précis où l’on exécute une
action (concrète réaliste ou abstraite) à l’intérieur de ce parcours laisser couler le texte sans essayer
de justifier le parcours.
Chaque moment est important. Rester dans la sincérité de chaque instant sans penser à la suite.
C’est un travail sur le présent. Pour cela, le plus simple est de s’accorder avec sa respiration, la sentir,
en être conscient, descendre l’énergie pour diminuer une agitation excessive et tout commentaire
qui pourraient souligner le texte.
Travail sur le ressenti, le poids du corps, son axe, l’équilibre et le déséquilibre, la marche, les
différentes vitesses possibles.
Préciser les gestes sans les rendre formels.

En général tant pour le travail sur le texte, que pour celui sur l’émotionnel, comme pour le travail du
corps et de l’espace, ne jamais s’arrêter à une proposition mais chercher plusieurs possibilités. Si
nous bloquons un choix, il sera ensuite très difficile d’être disponible au réalisateur ou à la
réalisatrice. La préparation consiste à être le plus disponible possible en ayant fait un travail en
profondeur. Au moment du tournage, ce sont ces possibles qui se confronteront, et il s’agira de se
laisser diriger, voire bousculer parfois, par l’œil du réalisateur et son univers, qui fort du travail de
préparation veillera à se baser sur la personne (ce qu’elle représente, ce qu’elle est, ce qu’elle
cherche) pour trouver le personnage. Affirmant ainsi un choix.
Parfois, les réalisateurs ou les réalisatrices auxquels les stagiaires seront confrontés durant leur
carrière ne donneront pas d’indication, les interprètes auront avec ce travail suffisamment de
propositions à faire pour que le réalisateur ou la réalisatrice choisissent.

Puis, pendant ces jours d’entraînement et de préparation, nous décidons en collaboration avec le
scénographe Franck Jamin, des lieux possibles pour le tournage, du choix de travailler en studio ou
en extérieur, de la nécessité de fabriquer un espace spécifique ou d’utiliser des décors déjà
préexistants.

« Pour la nécessité du tournage de 2016 nous avons par exemple construit une boîte parfaitement
noire, un espace ouaté, intime. Nous avons posé une grande table noire, un banc noir et quelques
accessoires noirs, le tout éclairé par une boîte lumineuse de cinéma. Nous avons ainsi gommé tout le
contexte, tous les points d’appui pour ne faire apparaître à l’image que les corps. En 2017, le scénario
a nécessité au contraire un lieu réaliste : un parloir de prison que nous avons alors créé de toutes
pièces. En 2018, ce fut une chambre d’hôtel. En 2019, un espace hybride et déambulatoire aux parois
réfléchissantes et translucides (photos ci-dessus). Franck Jamin
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Nous tenterons de trouver un espace de liberté et de création. Rien n’est prédéterminé. Nous ferons
en sorte de définir la matière cinématographique à travailler à partir des propositions des acteurs.
Jouer de leur force pour les mettre en valeur, accompagner leur faiblesse pour en faire des atouts. En
un mot, il s’agira de se rendre disponible. La disponibilité étant une condition sine qua non du jeu de
l’acteur au cinéma, nous tenterons de rester attaché au piquet de l’instant.

Voici comment Elsa Amiel exprime sa recherche cinématographique :
 « Le langage cinématographique est pour moi un terrain d’expérimentation où le corps a une place
prédominante. Les personnages se définissent d’abord par leur façon de se déplacer, une gestuelle,
une façon d’occuper l’espace et d’y exister.
Dans mes deux premiers courts-métrage et dans mon premier long métrage, j’explorais le corps, sa
fonction et la question de sa représentation.
Cette approche, avant tout questionnement d’ordre psychologique et rationnel, permet, selon moi, à
l’acteur de ressentir ce qui le traverse. Comme une percée charnelle.
Le corps comme langage, qui s’inscrit pleinement dans la structure narrative et redéfinit la forme.

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  Association Loi 1901 - N° de centre de Formation : 11 75 43696 75 - N° de Siret : 351 447 644 00045 Code NAF : 9001Z
        N° de Licence d'entrepreneur de spectacles : 2-1056944 - N° TVA intracommunautaire : FR86 351 447 644
Aussi, la nette impression que cette approche laisse pleinement place à l’implication du spectateur,
l’occasion pour lui, de s’identifier, de bouger au rythme du personnage, de se projeter.
Des silences plutôt que des dialogues, des accidents plutôt que des lignes droites, le cinéma devient
alors un espace de liberté, de découvertes et de rencontres. »

PEARL – 82 min.
Sortie le 30 janvier 2019
Haut et court - distribution

Avec Julia Föry, Peter Mullan,
Arieh Worthalter, Agata Buzek, Vidal Arzoni

*Prix Visio du Scénario au Festival d’Angers
*Sélection « Giornate degli autori »
- Venice days 2018
*Prix « Women in Focus » au SEFF- Sévillan
European Film Festival

Liens pour les courts métrages

Faccia                                      d’Angelo:
https://vimeo.com/96782457

Ailleurs                                 seulement:
https://vimeo.com/98081551

                                     Théâtre de Léthé à Paris – Collectif 2 plus                                         8
                                      Siège social : 5 rue de Mont Louis 75011 PARIS
                              TÉL / FAX : +33 1 43 70 08 65 PORTABLE : +33 6 11 68 87 26
                         www.amahi-camilla-saraceni.com – contact@amahi-camilla-csaraceni.com
  Association Loi 1901 - N° de centre de Formation : 11 75 43696 75 - N° de Siret : 351 447 644 00045 Code NAF : 9001Z
        N° de Licence d'entrepreneur de spectacles : 2-1056944 - N° TVA intracommunautaire : FR86 351 447 644
Moyens pédagogiques
1 - Documents donnés en amont du stage :
- Divers textes seront proposés avant le stage qui serviront de base au tournage ainsi qu’une
méthodologie pour les aborder.
2 - Tour de table et présentation des objectifs le premier jour.
3 - Improvisations proposées au début du stage autour de la question : qu’aimez-vous le plus faire ?
4 - Pratique de la danse, du mouvement avec apprentissage d’une chorégraphie (écrire et improviser
dans l’espace à partir d’un cadre donné).
5 – Travail en solo et en duo
6 – Plusieurs exercices seront proposés aux stagiaires leur permettant de mettre en relation la parole
et le mouvement.
8 – Mise à disposition de costumes, de maquillage et d’éléments de coiffure.
9 - Chaque vendredi nous prenons un temps pour faire un bilan des acquis et des manques et le
dernier jour nous proposons une projection des scènes montées et nous faisons un bilan du stage
avec l’ensemble des formateurs et des stagiaires.

Durant l’intégralité de la formation, les stagiaires sont accompagnés par Amahí Saraceni et Gilles
Nicolas qui assurent un suivi personnalisé, aidés par l’assistant présent également durant tout le
stage.
Nos stages proposent non seulement de traverser la danse, le mouvement et la parole mais aussi de
faire des ponts et des rencontres entre les arts dans une approche libre du plateau.

Moyens techniques (matériels, équipements techniques et informatiques, logiciels utilisés). Préciser
le nombre de stagiaires par poste/équipement (le cas échéant).
1 - Deux salles seront à disposition des stagiaires : une pour l’entraînement et une pour l’éventuel
tournage en studio.
2 - Achats des éléments de décors : (en complément du stock de la compagnie). Nous avons des
éléments de décors dans le dépôt de la compagnie, le scénographe dispose d’un budget en fonction
des besoins des séquences à tourner ou des besoins des interprètes.
Nous créons un décor en studio et nous tournons aussi à l’extérieur en décors naturels.
3 - Achats des éléments de costumes : en fonction des tailles et besoins des personnages (en
complément du stock de la compagnie).
4 – Maquillage/coiffure : Fond de teint, poudre, etc. que l’on achète chaque année pour avoir du
matériel récent et éviter des problèmes de peau.
5 – Location matériel cinéma :
Voici un aperçu du matériel image, lumière et son utilisé pour le tournage :
Les interprètes sont toujours au centre, il ne s’agit pas de faire des effets de réalisation mais d’être
au plus près de leur jeu. Une partie du matériel appartient à la compagnie ou aux intervenants,
comme la caméra Canon NXGF100 et une grande partie du matériel son. Nous complèterons avec la
location de matériel si nécessaire. Cette liste comme exemple de matériels avec lesquels nous avons
l’habitude de travailler, nous réadapterons en fonction des besoins.
Image : 2 Camera Panasonic AG DVX 200 ou Sony PXW-Z100.
Lumière : Arri fresnel tungtène : 5 kw, 2 kw et 1 kw. Arri fresnel tungstène : 650w et 350w. Cadres
de 90/90. Pieds de mille. C stand plus bras de déport. Wind-up deux sections. Prolonges 16 ampères.
Sand bags et boites M4. Rouleaux CTB et CTO full. Poli 2MX1 avec porte poli.
Son : 1 mixette, 1 perche + Micro CMIT + Suspension + Rycotte. Quatre micros HF Seneiser avec
cellules DPA.
Montage : Station mobile avec MacBook Pro, 2ème écran HP, logiciel de montage Avid. Vidéo, Data
Vidéo, XF100 CAMESCOPE HD CANON ZOOMX, LECTEUR DE CARTE PROFESSIONNEL, SDHC/CF LEXAR
USB 3 POUR PC/MAC, LEXAR, CARTE DELKIN DEVICES CF32GB 700 X, CAMÉRA Canon EQS 5DMARK II
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        N° de Licence d'entrepreneur de spectacles : 2-1056944 - N° TVA intracommunautaire : FR86 351 447 644
+ KIT 24-105MM+ GARANTIE. 2 ordinateurs mac Pro. : 1 vidéoprojecteur Panasonic 4000 Lumen DLP,
1 mixette vidéo HS500 et un écran de projection (pour le dernier jour).
6 - Projection du pré-montage le dernier jour : Écran et vidéo projecteur.
7 – Scénario : 15 jours avant le début du stage nous fournissons aux stagiaires une photocopie du
scénario sur lequel nous allons travailler.
8 –Catering est mis à disposition des stagiaires et des intervenants : café, thé, eau, fruits durant
l’intégralité             de                la            période             du               stage.
9- Covid19 : Si les mesures sanitaires concernant le Covid19 sont toujours en vigueur en 2021, nous
demanderons aux stagiaires et aux formateurs d’effectuer un test Covid 19 en amont du stage, de
changer de chaussures entre l’extérieur et l’intérieur du lieu de formation. Nous prendrons leur
température chaque matin avant le travail et nous mettrons à disposition des stagiaires et de
l’équipe de formation du gel hydro alcoolique. La salle sera nettoyée et désinfectée chaque soir
après le départ des stagiaires et des intervenants.

Modalités d’évaluation (en amont, pendant, à l’issue de la formation)
Présentation collective en début de stage. Tour de table des attentes des stagiaires.
Suivi de présence et d'assiduité. Signature feuille de présence.
Échange régulier et personnel des intervenants avec chaque stagiaire au cours de la formation.
Chaque vendredi nous laissons un temps pour faire un bilan des acquis.

Puis, en fin de journée, le dernier jour, nous présentons les images cinématographiques devant les
stagiaires et les formateurs et nous détaillons avec eux les acquis et les manques.

Deux méthodes d’évaluation sont mises en place : un premier compte rendu et impression est
demandé aux stagiaires à chaud, le dernier jour de la formation. En posant des questions sur chaque
exercice proposé et chaque formateur.
Les propos sont recueillis par l’assistant et signés par les stagiaires, et envoyés ensuite à tous les
formateurs ainsi qu’à l'AFDAS. (a)

Six mois après le stage, une demande par courriel est envoyée à chaque participant pour les
interroger sur l’impact du stage dans leur vie professionnelle, en quoi il a facilité leur travail, que ce
soit de manière directe (proposition de travail à l’issue du stage, rencontres déterminantes, etc.) ou
indirecte (est-ce que la formation a facilité votre façon d’aborder le travail artistique, la rencontre, et
comment).
Tous les retours sont recueillis et collectés ; ils permettent à notre organisme de formation
d’améliorer sans cesse ses pratiques et de garder un contact avec eux.

(a) Le dernier jour du stage en plus de la discussion et des propos recueillis par mon assistant, les
stagiaires reçoivent une grille d’évaluation qu’ils devront remplir et nous remettre.

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