International Conference Non-ferrous Metals Metallurgy and Experimental Archaeology 3-4 October 2015
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International Conference Non-ferrous Metals Metallurgy and Experimental Archaeology 3-4 October 2015 Le Projet de la Vallée Centrale de Timna (CTV) : Une Recherche Multidimensionnelle dans la Production de cuivre à l’Age de Fer dans le sud du Levant Erez Ben-Yosef, Département d'archéologie et des cultures du Proche-Orient ancien, université de Tel Aviv ; ebenyose@post.tau.ac.il Le Projet de la Vallée Centrale de Timna (CTV) de l’Université de Tel Aviv est un processus continu de recherche interdisciplinaire, axée sur différents aspects de l'industrie de la production de cuivre de l'âge de fer dans le sud du Levant (http://archaeology.tau.ac.il/ben-yosef/CTV/). S'appuyant sur les travaux précédents de Rothenberg, Hauptmann, Levy et d'autres, la nouvelle recherche a lieu dans la vallée de Timna, dans le sud d'Israël et comprend des travaux sur le terrain et en laboratoire. La première phase (2012-2015) comprenait des fouilles dans plusieurs sites miniers, des sondages de monticules de scories et les premières fouilles sur le site 34 (« La Colline des Esclaves ») - un des principaux camps de fusion dans la région. Alors que précédemment tous les sites principaux de la vallée ont été datés à la fin de l'âge de Bronze (ca. 13 c. av. j.c.) et attribués aux expéditions de l'exploitation minière du Nouveau Royaume de l'Égypte, de nouvelles dates au radiocarbone à haute résolution obtenues dans le cadre du projet CTV indiquent un cadre chronologique différent et plus compliqué. La production, qui est liée à l’Egypte de Timna a été réalisée sur une petite échelle et le pic de la production de cuivre, devrait maintenant être daté au 10e siècle avant notre ère et attribué aux administrations locales, les sociétés tribales semi-nomades qui constituaient probablement le cœur du royaume biblique d'Édom. Bien que les nouvelles dates permettent d’établir un lien possible avec Jérusalem à l'époque des rois David et Salomon (ca. 1000 - 930 av. j.c., « Les Mines du Roi Solomon »), aucune preuve directe n'a encore été trouvée. La conservation remarquable des sites de Timna, y compris les assemblages uniques des restes organiques (textile, cuir, germes non brûlés), fournit du matériel pour des études détaillées. Ces dernières ont été effectuées avec la participation de divers chercheurs, y compris des experts d'ossements d'animaux (ancien régime alimentaire, statut social), des restes botaniques (ancien régime alimentaire, sources de carburant), des restes de métallurgie (technologie), la poterie, le textile, l’industrie lithique et plus encore. Les résultats de ces études donnent des aperçus sur les innovations technologiques et l'évolution, l'organisation de la production, l'ethnicité et le statut social des mineurs et des métallurgistes, l'organisation sociale, les liaisons commerciales et l'impact sur l'environnement. Ces résultats ont été remis dans le contexte des nouvelles dates pour créer une image détaillée de 500 ans d'exploitation du cuivre dans Timna, autour du tournant du 1er millénaire av. j.c. Les résultats préliminaires du projet CTV indiquent que les mineurs et les ouvriers métallurgistes de Timna à l'âge de fer étaient engagés dans un système de production de cuivre sophistiqué et centralisé dans lequel les ouvriers des fourneaux avaient probablement le plus haut statut social (Sapir-Hen et Ben-Yosef 2014).
Les gens de Timna étaient en rapport avec ceux de la région de Faynan (district de la Jordanie moderne) et ensemble, ils faisaient partie d'une société complexe et locale (ou de sociétés complexes et locales) qui a maintenu les connections (avec des intensités variables) avec l'Hedjaz, l'Égypte et la Méditerranée. Tandis que la complexité de cette société semi-nomade est reflétée par les découvertes archéologiques, il est également suggéré qu'à son tour, l'engagement dans la production de cuivre a déclenché l'élaboration d'une grande complexité, facilitant les processus sociaux liés à la consolidation et à la sédentarisation d’un royaume (l’ancienne Édom). Du 11e au 9e siècle av. j.c., Timna et Faynan étaient les plus importants fournisseurs de cuivre au sud de Levant et probablement aussi d’Égypte. Ainsi, le contrôle des dépôts de minerai de cuivre et les connaissances technologiques étaient un atout stratégique fondamental dans la région. Cela se reflète à la fois dans les installations substantielles de défense découvertes dans les sites de la fusion et dans l’effort constant visant à améliorer les technologies de fusion, tout en protégeant le savoir-faire acquis par la ségrégation et par d’autres mécanismes. The Central Timna Valley Project (CTV): A Multidimensional Research into Iron Age Copper Production in the Southern Levant Erez Ben-Yosef, Department of Archaeology and Ancient Near Eastern Cultures, Tel Aviv University ebenyose@post.tau.ac.il Tel Aviv University’s Central Timna Valley Project (CTV) is an ongoing interdisciplinary research, focusing on various aspects of an Iron Age copper production industry in the southern Levant (http://archaeology.tau.ac.il/ben-yosef/CTV/). Building on previous work by Rothenberg, Hauptmann, Levy and others, the new research takes place at the Timna Valley, southern Israel, and includes field and laboratory work. Its first phase (2012-2015) included excavations at several mining sites, surveys of slag mounds, and the first excavations at Site 34 (“Slaves’ Hill”) – one of the major smelting camps in the region. While previously all major sites in the valley were dated to the Late Bronze Age (ca. 13 c. BCE) and attributed to mining expeditions of New Kingdom Egypt, new high resolution radiocarbon dates obtained as part of the CTV project indicate a different and more complicated chronological framework. The Egyptian-related production in Timna was done on a small scale, and the peak in copper production should now be dated to the 10th century BCE and attributed to local, semi-nomadic tribal societies that probably constituted the early core of the biblical kingdom of Edom. Although the new dates allow possible connection to Jerusalem at the time of Kings David and Solomon (ca. 1000 – 930 BCE, “King Solomon’s Mines”), a direct evidence is yet to be found. The remarkable preservation of Timna’s sites, including their unique assemblages of organic remains (textile, leather, uncharred seeds), provides material for detailed studies. These have been conducted with the involvement of various scholars, including experts of animal bones (ancient diet, social status), botanical remains (ancient diet, fuel sources), metallurgical remains (technology), pottery, textile, ground stones, and more. The results of these studies provide insights on technological innovations and evolution, organization of production, ethnicity and social status of miners and smelters, social organization, trade connections and environmental impact. They were contextualized by the new dates to create a detailed picture of 500 years of copper exploitation in Timna, around the turn of the 1 st millennium BCE. Preliminary results of the CTV Project indicate that the miners and metal workers of Iron Age Timna were engaged in a sophisticated and centralized copper production system, in which the smelters probably had the highest social status (Sapir-Hen and Ben-Yosef 2014). The people at Timna were related to those in the Faynan copper ore district (modern Jordan), and together they were part of a complex local society(-es) that maintained connections (on varying intensities) with the Hedjaz, Egypt and the Mediterranean. While the complexity of this semi-nomadic society is reflected by the archaeological finds, it is also suggested that in
turn, engagement in copper production triggered the development of such complexity, facilitating social processes related to the consolidation and sedentarization of a kingdom (ancient Edom). During the 11 th – 9th centuries BCE, Timna and Faynan were the most important copper suppliers to the southern Levant and probably also to Egypt; thus, control over the copper ore deposits and the technological knowledge were a fundamental strategic asset in the region. This is reflected both in substantial defense installations discovered at the smelting sites and a constant attempt to improve smelting technologies while protecting the acquired know-how by segregation and other mechanisms. * Sapir-Hen, L. and E. Ben-Yosef (2014). The socioeconomic status of Iron Age metalworkers: animal economy in the 'Slaves' Hill', Timna, Israel. Antiquity 88(341): 775-790. La chaîne opératoire de la production de l’or : expérimentations autour du site de Bi’r Samut (Désert Oriental, Egypte) Thomas Faucher, CNRS, IRAMAT-CEB – Univ. Orléans In the framework of excavations funded by the IFAO and the French Minister of Foreign Affairs, a team of archaeologists directed by B. Redon (CNRS – HISOMA) leads investigations on the exploitation of the Eastern Oriental Desert of Egypt. In the Bi’r Samut District, between Edfu and Marsa Alam, the mining of gold was an important part of the activities during the beginning of the Ptolemaic period (end of IVth – IIIrd c. BC) but also in other times like during the New Kingdom or in the Early Islamic period. Thanks to the excavations, it is possible to study the different steps of the production of gold in Egypt. From its extraction until the washing of the enriched mineral, the archaeological features are numerous and allow us to know about the ancient miners’ savoir-faire. Crushing the auriferous quartz, grinding, washing and melting of the precious metal, all these steps are also known from a text form the IInd c. BC describing the mines of the Desert of Egypt. Experimental archaeology is a way to compare the description with feasibility of the work and the archaeological remains. The sessions of archaeological experiments give also a chance to control all the production process to be able to investigate comparisons between gold from the ancient objects and the one resulting from the experimental process. In the framework of this conference, I will present the works undertaken on the “Plateforme des Arts du Feu” in Melle and the different results obtained following a first session lead during the summer 2015. Late Period Bronze Casting: The Workshop Artifacts from the Qubbet el-Hawa (Aswan, Egypt) Dr. Johannes Auenmüller, M.A. Research Centre ‘Old Sudan’ Institute of Egyptology and Coptology Westfalian Wilhelms-University Münster Schlaunstr. 2 48143 Münster Germany Johannes.Auenmueller@uni-muenster.de
The Egyptian Museum of Bonn University (Germany) houses a unique collection of artifacts that can be considered remains of an ancient Egyptian casting workshop. They were discovered in 1969 by Bonn Egyptologists under Prof. Elmar Edel in rock-cut tomb QH 207 at the Qubbet el-Hawa necropolis opposite of Aswan (Egypt). Tomb QH 207 dates back to the end of the Old Kingdom. It was reused for burials of members of the local Elephantine priesthood in the Late Period, around 500 BC. The Bronze casting workshop artifacts were found in the context of the youngest burial of the Late Period occupation. However, their specific location was unfortunately not recorded in detail. Nevertheless, the artifacts enable Egyptologists, experimental archaeologists and natural scientists alike to comprehensively study the Bronze casting technology of the Egyptian Late Period for the first time, using a wide range of modern methods of analysis. The artifacts from the Qubbet el-Hawa display the complete Bronze casting process, starting with the preparation of wax models to the finished god's bronze. The group consists of some failed castings of Bronze, parts of Bronze votive statuettes with wax additions for reconstruction casts, moulds partly filled with Bronze, and empty moulds for statuettes and amulets that obviously have never been used for casting. Additionally, there are negative forms for wax models, the wax models themselves and pieces of wax as raw material as well as some other wooden artifacts which attest to the origin of the artifacts from a workshop specialized in manufacturing statuettes and amulets. After a general introduction to the artifacts, the paper will shortly focus on the analyses and imaging methods which have been applied to the objects (Micro-Computed Tomography, metal analysis, analysis of the organic material, thin sections of casting mould material). The construction of the casting moulds will afterwards be dealt with in more detail. Especially Micro-CT imaging and thin section examination are of help to elucidate the technology and material composition of the casting moulds. The data and results gained enable the researcher to recreate the whole casting process not only by modern means, but also by applying experimental archaeological materials and methods. Bronze production in Pi-Ramesse: Crucible and metal evidence Métallurgie des non-ferreux et archéologie expérimentale Frederik Rademakers KU Leuven, frederik.rademakers@gmail.com In the Late Bronze Age Egyptian capital Pi-Ramesse, a variety of high-temperature processes were conducted to produce bronze, glass, faience and Egyptian Blue, all of which required copper as a central ingredient. During this presentation, the bronze production workshops are discussed in detail with respect to their production technology and metal provisioning. Large scale production of bronze was taking place in Pi-Ramesse, most likely during the development of the new urban centre to create architectural features and decorative objects such as bronze doors and large statues. Bronze production was probably also taking place at a smaller scale in multifunctional workshops which, after the urban development stage, were expanded and oriented towards the production and maintenance of a chariot army stationed in Pi-Ramesse. Through a study of crucible remains from the different production areas on site, a picture of technology and material use is reconstructed. This crucible research reveals a continuity in production technology, which draws on multiple techniques to make bronze, and a variety of copper sources that were addressed by the different workshops in the
Ramesside capital. A summary of these results is presented in this paper, and their importance towards understanding Egyptian copper metallurgy and trade within the wider Eastern Mediterranean is highlighted. Un apport de l’ethnographie à l’archéologie expérimentale ? Réflexions à partir de la production de cuivre au début du 20e s. au Katanga (RDC) Nicolas Nikis1,2,3, Laurence Garenne Marot2,3, Georges Verly3,4 1 Aspirant du F.R.S./FNRS, CReA-Patrimoine, Université libre de Bruxelles. 2 Service Patrimoine, Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren. 3 Projet BRAIN “Egyptian and African copper metallurgy” (EACOM), BELSPO. 4 Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles. Adresse de contact : nnikis@ulb.ac.be Mots clés : Congo, ethnographie, cuivre, chaîne opératoire, archéologie expérimentale ________________________________________ Ces dernières décennies, l’usage des témoignages ethnographiques comme outils de compréhension de processus techniques en archéologie a connu un développement croissant dans les recherches sur le continent africain. L’observation de chaînes opératoires, actuelles ou documentées par les sources ethnographiques, et des éventuelles traces qu’elles laissent sur les objets ou sur les sites de production permet, en effet, de disposer d’un référentiel technique à même d’interpréter, dans une même aire géographique, certaines marques laissées sur les artefacts archéologiques lors du processus de fabrications ou d’aider à la compréhension du fonctionnement des sites archéologiques. Cet usage est bien admis dans l’étude de la céramique et a donné lieu à un nombre important de travaux. Parmi eux, l’étude du décor à la roulette en Afrique sub-saharienne (Haour et al. 2010) est un exemple pertinent dans la mesure où les informations ethnographiques sont comparées aux données archéologiques mais où, également, l’expérimentation est utilisée par les différents auteurs pour explorer l’étendue des variations possibles. Cependant, si l’intérêt de l’ethnographie pour l’archéologie n’est plus à démontrer entre des régions liées géographiquement et culturellement, les rapprochements analogiques sont plus délicats dans le cas de comparaisons techniques entre des aires chrono culturelles totalement différentes. Dans ce type de cas, nous émettons l’idée que l’archéologie expérimentale puisse jouer un rôle d’intermédiaire entre le référent ethnographique et les données archéologiques afin de valider ou non les hypothèses. Nous prendrons ici comme exemple une série de films et de photographies réalisées entre les années 1930 et 1950 au Katanga auprès de fondeurs de cuivre artisanaux. Ce métal occupe une place centrale depuis plusieurs siècles dans la vie des populations habitant ou ayant habité la zone cuprifère de cette région et, face au déclin de cette industrie artisanale due à l’arrivée des entreprises coloniales, un certain nombre d’acteurs de l’époque, dont Mgr de Hemptinne (1926), décidèrent de documenter ces pratiques à travers des descriptions, des photographies et des films. Dans ces derniers, d’anciens fondeurs reconstituent les gestes qu’ils pratiquaient quelques décennies plus tôt, notamment pour la fabrication de lingots ou de fils de cuivre. Ces témoignages sont précieux en enseignements et observations sur les pratiques métallurgiques, et notamment sur les éléments du processus qui ne laissent que peu de traces archéologiques. De ce fait, ils apportent des informations directement exploitables qui, en mettant en scène des chaînes opératoires, orientent la réflexion lors de l’expérimentation en soulignant les récurrences et les innovations. Ces récurrences nous servent à comprendre des processus compliqués et souvent mal documentés qui, passés par le filtre des tests de l’archéologie expérimentale, permettent d’affiner les techniques de fouilles de ces ensembles particuliers que sont les sites métallurgiques.
Max Fröhlich’s Garten: Learning the Art and Craft of Traditional West African Lost-wax Casting Deborah Schorsch The Metropolitan Museum of Art Conservators in the United States receive a multidisciplinary undergraduate and graduate education that includes greater or lesser concentrations in academic disciplines such as art history and archaeology, laboratory and material sciences, studio arts, and the history of technology, as well as deterioration processes and conservation practices. In hindsight, the decision I made while a conservation student, to focus my career on the manufacture of works of art rather than the treatments and other measures intended to preserve them, seems inevitable, but my specialization in ancient metalwork stems largely from a sequence of accidental circumstances and casual decisions. Thanks to another accidental circumstance, I had the extraordinary opportunity to work with the Swiss gold- and silversmith and educator Max Fröhlich (1908‒1997). While in West Africa in the late 1960s and early 70s, Fröhlich learned traditional casting practices that he continued to experiment with in his garden in Zurich and employ in his work until his death. With him in his garden, I was able to learn these techniques and cast small hollow bronze cat figures such as those used in ancient Egypt as cat and kitten sarcophagi, which at that time were a subject of technical investigation in the Department of Objects Conservation at The Metropolitan Museum of Art. Fröhlich also applied his experience and skill to an annotated and illustrated German translation of Benvenuto Cellini’s I trattati dell' oreficeria e della scultura published by the Gewerbemuseum in Basel in 1974. Since his death Fröhlich has retained his reputation as an influential silversmith and jeweler, but although he published his West African experiences and experimentation in association with the Rietburg Museum in Zurich, his work in this arena is largely unknown, an oversight that I hope to correct here. Neither the cat sarcophagi project, which will be shown here in the context of the traditional methods that Fröhlich documented and studied, nor later experiments casting Bronze Age Cypriot tripods in entirely different circumstances, nor my training as a silversmith in order to reproduce ancient sheet-metal vessels, can be considered true experimental archaeology, but all of these activities have furthered my understanding of metal behavior and traditional metalworking practices that has stood me in good stead in my work over the last thirty odd years.
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