INTERVIEW ÉVÉNEMENT Jacques Audiard pour le film Les Frères Sisters - SEPT. 2018 - CGR Cinémas
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SEPT. 2018
INTERVIEW ÉVÉNEMENT
Jacques Audiard pour le film Les Frères Sisters
LE MARATHON HARRY POTTER
À ne pas manquer dans vos Cinémas CGR !
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR VOTRE CINÉMA
ACHETER VOS BILLETS EN LIGNE NE RELÈVE PLUS DE LA MISSION IMPOSSIBLE
Sommaire
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Édito
Chers spectateurs CGR,
C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS
Les animations dans vos cinémas CGR
EN COUVERTURE
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Suivez CGR Cinémas sur :
Vous avez été nombreux à profiter de l’été dans Festival d’Avant-Premières www.CGRCinemas.fr
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créé l’événement comme Mission Impossible
Fallout, qui a caracolé en tête du box-office et que LES SORTIES DU MOIS 8
vous avez pu vivre en immersion LightVibes® en
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le premier réseau de salles premium de France.
Dans ce nouveau numéro d’AVANT-SÉANCE, TAPIS ROUGE 22
une interview exceptionnelle du talentueux Jacques Audiard pour Les Frères Sisters @cgrcinemas
réalisateur Jacques Audiard pour le très
attendu Les Frères Sisters avec un cast d’acteurs
impressionnants : Joaquin Phoenix, John C. LA BARBE À PAPA 24
Reilly et Jake Gyllenhaal entre autres. A découvrir Programmation jeunesse @cgr_cinemas
dès le 19 septembre !
Votre cinéma CGR est le lieu d’événements tout
au long de l’année. Vous ne manquerez donc
LES PLANS CULTES 26
pas le marathon Harry Potter les samedi 15 et Les classiques à revoir @cgrcinemas
dimanche 16 septembre prochains pour revivre
avec ferveur la saga de légende, annonciatrice
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Editeur : Webedia Movies Pro / 2, rue Paul Vaillant Couturier
CGR EVENTS - CS 60102 - 92532 Levallois-Perret Cedex
du très attendu nouveau volet des « Animaux Directeur de la publication : Julien Marcel & Patrick Farcy
Fantastiques ». Renseignez-vous vite sur Spectacles et événements au cinéma Rédaction :
Webedia Movies Pro - Aysegül Algan (aalgan@wmp.fr)
CGRcinemas.fr ou aux caisses de votre cinéma. Cécile Vargoz (cvargoz@wmp.fr)
En couverture, l’annonce du prochain CARNETS DE VOYAGE 30 Contributeurs rédactionnels :
David Baudry (CGR), Patrice Martin (CGR)
FESTIVAL D’AVANT-PREMIÈRES CGR CGR Lattes Antoine Gouiffes-Yan (CGR), Katrin Mathe (CGR Events),
Charline Baudry-Biancarelli (CGR),
– TELECÂBLE SAT HEBDO en partenariat Oleksandra Khrypko (CGR) / marketing@cgrcinemas.fr
avec OCS, du 2 au 8 octobre. Pour cette 5ème Coordinatrice du magazine « AVANT-SEANCE » :
édition, nos équipes se sont démenées pour vous CINEMA PARADISO 32 Oleksandra Khrypko (CGR)
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Directrice générale adjointe :
des films majeurs que vous serez les premiers à
et de Mélissa Guignard Faustine Nataf faustinenataf@talentgroup.fr
découvrir. Impression : M. arts graphiques ©2018 Avant-Séance
L’occasion de cet édito pour vous remercier une • Dépôt légal : à parution
nouvelle fois de votre fidélité. Bonne séance dans ME, MYSELF & CGR 33 • Toute reproduction même partielle, de textes, photos et
illustrations publiés par Avant-Séance est interdite sans
l’accord de l’auteur et de l’éditeur.
nos salles ! Un spectateur CGR ont la parole Magazine gratuit / Ne pas jeter sur la voie publique
• À l’heure où nous imprimons, certains films n’ayant pas
Jocelyn Bouyssy reçu l’avis de la commission de censure, nous invitons les
spectateurs à se renseigner auprès de leur cinéma sur les
Directeur Général du groupe CGR CINEMAS LE MOIS PROCHAIN 34 interdictions éventuelles
• Des changements de date sont susceptibles d’intervenir
indépendamment de notre volonté.
CRÉDITS PHOTOS : p.3 © Warner Bros. / © 20th Century Fox / © Shanna Besson-UGC Distribution / © SND - p.4 © CGR Cinémas - p.8 © Ad Vitam / © Wiame Haddad / © Paramount Pictures - p.9 © SND / © WH Estate Clean - p.10 © StudioCanal / © Mars Films / © 2018
CTV-Célestes-Solares-Neue Road Movies-Decia-PTS ART’s Factory / p.11 © 2018 CTMG, Inc. / © Apollo Films - p. 12 © Pyramide Films / © Paname Distribution / © Metropolitan Filmexport - p.13 © Denis Manin-31 Juin Films / © Mars Films - p.14 © 2018 Wild Bunch / © Condor /
© Bac Films - p.15 © Magali Bragard-Shanna Besson-UGC Distribution - p.16 © Warner Bros. / © Metropolitan Filmexport - p.17 © Destiny Films / © Ad Vitam - p.18 © Jérôme Prébois-Archipel 35-StudioCanal / © Metropolitan Filmexport - p.19 © Storyteller Distribution Co., LLC-
Universal Pictures / © Pathé Films - p.20 © Pyramide Films / © Laurent Carré / © Meteore films - p.22 © Shanna Besson-UGC Distribution - p.23 © Magali Bragard-UGC Distribution - p.24 © Warner Bros. / p.25 © Septième Factory / © Eurozoom / © Cinéma Public Films - p.27
© Warner Bros. Entertainment Inc / © Splendor films / © Les Acacias / © 1984 River Road Production / © Warner Bros. Entertainment Inc / © Warner Bros. Entertainment Inc - p.34 © Emmanuel Guimier / © 2018 Warner Bros. Entertainment Inc. and Metro-Goldwyn-Mayer
Pictures Inc. / © Metropolitan Filmexport / © 2018 CTMG, Inc. / © Arnaud Borrel-UGC Distribution / © Universal Pictures / © Metropolitan Filmexport / © 2018 Warner Bros. Entertainment Inc / Mika Cotellon © Trésor Films-Chi Fou Mi Productions-Cool Industrie-Studiocanal-
TF1 Films Production / © Universal Pictures / Laurie Sparham © 2018 Disney Enterprises, Inc. / © 20th Century Fox
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EN ASSOCIATION AVEC WHY NOT PRODUCTIONS, PAGE 114 ET ANNAPURNA PICTURES
UNE CHEVAUCHÉE SUBLIME ET CAPTIVANTE
JOHN C. JOAQUIN JAKE RIZ
REILLY PHOENIX GYLLENHAAL AHMED
LES FRÈRES
SISTERS
JACQUES AUDIARD
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PHOTO : SHANNA BESSON - CRÉDITS NON CONTRACTUELS
19 SEPTEMBRE
© WHY NOT PRODUCTIONS - PAGE 114 - LES FRERES SISTERS AIE - LES FILMS DU FLEUVE - FRANCE 2 CINEMA - FRANCE 3 CINEMA - MOBRA FILMS - ANNAPURNA PICTURES - 2018
Ne manquez pas le FESTIVAL D’AVANT-PREMIÈRES CGR – TÉLÉCÂBLE SAT HEBDO en partenariat avec
OCS, du 2 au 8 octobre. Pour cette 5ème édition, nos équipes se sont démenées pour vous offrir une programmation
exceptionnelle avec des films majeurs que vous serez les premiers à découvrir : le très attendu A STAR IS BORN avec
Lady Gaga et Bradley Cooper ; le tout nouveau « live action » de Disney JEAN-CHRISTOPHE ET WINNIE ; le
rugissant PREDATOR ; le terrifiant HALLOWEEN ; l’émouvant SAUVER OU PÉRIR avec le talentueux Pierre
Niney ; le film d’animation événement YÉTI & COMPAGNIE ou encore l’éblouissant Marvel Studios VENOM en
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Un festival qui s’annonce déjà comme le grand succès de cette première semaine d’octobre. Vos cinémas CGR vous
attendent tous nombreuses et nombreux ! Réservez-vite vos places sur CGRcinemas.fr ou aux caisses de votre cinéma.
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*Hors majoration 3D, salle premium ICE/LightVives®
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Les films en avant-première
La liste des films et des dates peut évoluer selon les cinémas participants. Veuillez vous renseigner sur www.CGRcinemas.fr ou aux caisses de votre cinéma.
A Star Is Born Jean-Christophe & Winnie
MARDI 2 OCTOBRE À 19H45 MERCREDI 3 OCTOBRE À 16H
Sortie nationale 3 octobre Sortie nationale 24 octobre
The Predator Halloween Sauver ou Périr
JEUDI 4 OCTOBRE À 20H VENDREDI 5 OCTOBRE À 20H SAMEDI 6 OCTOBRE À 20H
Sortie nationale 17 octobre Sortie nationale 24 octobre Sortie nationale 28 novembre
Yéti et Compagnie Venom en Lightvibes ®
DIMANCHE 6 OCTOBRE À 11H LUNDI 7 OCTOBRE À 19H45 ET 22H15
Sortie nationale 17 octobre Sortie nationale 10 octobre
Pour connaître le programme détaillé ville par ville : www.CGRcinemas.fr
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LES SORTIES DU MOIS
5 sept.
Shéhérazade
De Jean-Bernard Marlin, France, 1h49
Avec Dylan Robert, Kenza Fortas, Idir Azougli...
Prix Jean Vigo 2018
Zachary sort de prison. Shéhérazade se pros-
titue dans les rues. De la rencontre des deux
enfants de la Belle de Mai va naître une his-
toire d’amour sur la brèche. Pour son premier
long métrage (et après un Ours d’or à Berlin pour son court La
Fugue, en 2013), Jean-Bernard Marlin filme une éducation
sentimentale contemporaine, en immersion dans les décors
marseillais authentiques (quartier de la Rotonde, de la gare
Saint Charles, du boulevard Sakakini, les quartiers Nord...), en
compagnie de comédiens non-professionnels qui suivent leur
instinct. Entre codes du documentaire, thriller, film noir et his-
toire d’amour, Shéhérazade carbure à l’énergie et à l’adrénaline
de son tournage sauvage, pour prendre une dimension roman-
esque qui touche au sublime.
5 sept.
Sofia
De Meryem Benm’Barek, France/Quatar, 1h20
Avec Maha Alemi, Lubna Azabal,
Faouzi Bensaïdi...
Cannes 2018 : Un Certain Regard –
Prix du scénario
Sofia, 20 ans, n’a pas voulu le voir ni
le comprendre. Mais lorsqu’au terme
de son déni de grossesse, les contractions commencent, la
jeune fille de bonne famille doit trouver un hôpital qui ac-
cepte de l’accoucher... dans un pays où l’on risque la prison
pour relations sexuelles hors mariage.
Avec ce récit sur la corde raide de l’urgence, Meryem
Benm’Barek dresse un portrait sans concession du Maroc
contemporain, de ses fractures sociales à ses fractures les
plus intimes. Avec Sofia, c’est finalement à la "naissance" de
monstrueux mensonges que l’on assiste : ceux que l’on se
raconte pour ne pas rester victimes, quitte à devenir bour-
reau de la vérité.
5 sept.
Un nouveau jour sur Terre
De Peter Webber et Richard Dale,
USA/Chine, 1h35
C’est un jour sur Terre comme les autres : un
pingouin part dans sa quête héroïque quoti-
dienne pour nourrir sa famille, un bébé zèbre
tente de traverser une rivière en crue, un pa-
resseux se met en chasse... d’amour. Dix ans
après son premier Jour sur Terre, la BBC Earth Films nous livre
une compilation des plus belles images qu’elle a ramenées de
notre planète. Un spectacle grandiose, issu des technologies de
prises de vue les plus en pointe, mais aussi rempli d’humour et
d’émotion, qui nous rappelle que l’émerveillement constitue le
premier pas vers le respect.
8
LES SORTIES DU MOIS
Photo de famille 5 sept.
De Cécilia Rouaud, France, 1h38
Avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Pierre Deladonchamps, Jean-Pierre Bacri, Chantal Lauby…
C’est une fratrie décomposée, où chacun réapprendre à se parler.
est plus ou moins névrosé : Gabrielle, La réalisatrice de Je me suis fait tout petit (déjà avec Vanessa
l’aînée, fait la statue dans la rue au grand Paradis) confronte quatre générations d’une famille à la
dam de son fils ; Elsa enrage de ne pas fois fracturée et profondément liée, qui nous renvoie
tomber enceinte et Mao, game designer forcément à nos propres existences. Entre éclatement et
de génie, est un dépressif chronique. Depuis la séparation réconciliation, entre rire et chagrin, et entre comédiens
de leurs parents, soixante-huitards vieillissants, ils ne se extraordinaires circule une nécessaire parole, dans une
voient jamais. À la mort du grand-père, ils se retrouvent comédie… absolument bouleversante.
pourtant pour décider du sort de leur grand-mère. Et
Whitney 5 sept.
De Kevin Macdonald, G-B, 2h00
Son ascension a été fulgurante et sa réalisateur écossais Kevin Macdonald (Le Dernier roi
chute précipitée. À son décès en 2012, d’Écosse, L’Aigle de la neuvième légion) se penche sur une
Whitney Houston a laissé derrière elle nouvelle icône musicale et sa part de mystère. De quoi
plus de 200 millions d’albums vendus, débusquer, entre images d’archives et interviews de
un nombre record de hits et le souve- proches, les démons manipulateurs tout en honorant
nir d’une voix glorieuse, mais aussi l’immense talent de l’artiste.
des rumeurs, scandales et secrets. Après son Marley, le
9
12 sept.
J'ai perdu Albert
De Didier Van Cauwelaert, France/Belgique, 1h40
Avec Stéphane Plaza, Julie Ferrier,
Josiane Balasko, Bernard Le Coq…
Chloé est une médium archi-douée. Et pour cause
: depuis 25 ans, son cerveau abrite l’esprit d’Albert
Einstein ! Tous les puissants du monde la sollici-
tent au point qu’Albert n’en peut plus… et décide
de déménager. Il s’installe dans la tête de Zac, api-
culteur à la dérive et barman dépressif. Dès lors, c’est lui qui détient
le génie, mais aussi tout le stress. Seule Chloé, qui connaît le mode
d’emploi, peut l’aider…
L’écrivain Didier Van Cauwelaert adapte lui-même son roman de
fou, et pourtant si pertinent. Car s’il met en scène son triangle amou-
reux paranormal avec l’humour incisif de sa plume, c’est aussi pour
revenir sur les théories, les espoirs et désillusions du prix Nobel de
physique… qui continue de hanter notre époque.
12 sept.
Ma fille
De Naidra Ayadi, France, 1h20
Avec Roschdy Zem, Natacha Krief, Darina Al Joundi...
Il y a 20 ans, Hakim fuyait l’Algérie et sa guerre
civile. Depuis, l’humble menuisier installé dans
le Jura a fondé une famille et laissé sa fille voler
de ses propres ailes à Paris. Mais depuis quelques
temps, Leïla est toujours injoignable, jamais di-
sponible... même pas pour Noël. Hakim décide
alors de "monter" la chercher, en compagnie de sa cadette. Mais les
traces de Leïla mènent aussi à ses secrets les plus inavouables.
Sur un projet initié par Thierry Ardisson (ici producteur), la comé-
dienne Naidra Ayadi (César du meilleur espoir féminin pour Polisse
de Maïwenn) adapte "Le Voyage du père" de Bernard Clavel, le
transposant à la fois dans notre monde contemporain et dans celui
de l’immigration. Un récit de nuit mené jusqu’à l’aube, entre bru-
talité de la ville et importance du lien, que Roschdy Zem, bloc de
pudeur, irradie par l’énergie du désespoir.
12 sept.
Le Pape François Un homme de parole
De Wim Wenders, Italie/Suisse/Allemagne/France, 1h36
Premier Pape originaire d’Amérique du Sud, pre-
mier jésuite nommé Évêque à Rome... mais surtout
premier chef de l’Église à se livrer à un cinéaste.
Devant la caméra de Wim Wenders, l’ancien Car-
dinal de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio livre
son quotidien, son travail, ses réformes, aussi bien
que les réponses qu’il propose face à des questions aussi universelles
que la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie, l’inégalité de
revenus, le matérialisme ou le rôle de la famille... Plus qu’une biog-
raphie édifiante ou un documentaire "vatican", le film est un voyage
initiatique dans l’univers du Pape François. Une occasion inédite de
connaître mieux l’homme derrière le titre, qui vit selon les principes
qu’il prêche et qui a su gagner la confiance de gens de tous horizons,
toutes confessions confondues.
10Searching – Portée disparue 12 sept.
De Aneesh Chaganty, USA, 1h42
Avec John Cho, Debra Messing, Michelle La...
Margot, lycéenne de 16 ans, vient de rend compte qu’il ne connaissait peut-être pas si bien
disparaître. L’enquête piétine devant son enfant, qu’il élève seul depuis la mort de sa mère.
l’absence de preuves. Afin d’aider l’in- Pour sa première réalisation, Aneesh Chaganty propose
spectrice en charge de l’affaire, son père une narration très moderne, ne filmant ses héros que par
tente de retracer les dernières heures de le prisme de webcams ou de caméras de vidéosurveillance.
la vie "numérique" de sa fille. Réseaux sociaux, forums... On suit avec angoisse les nombreuses péripéties de l’intrigue
En pénétrant ce monde parallèle, le quadragénaire se qui donnent une envie : éteindre l’ordinateur !
Les Déguns 12 sept.
De Cyrille Droux et Claude Zidi Junior, France
Avec Karim Jebli, Nordine Salhi…
Après 4 saisons de folie sur Youtube, les Déguns débarquent ensemble dans le quartier de la Sauvagère, il doit aussi
sur grand écran ! Où l’on retrouve donc Nono et Karim, beaucoup à la participation de nombreuses personnalités :
les deux glandeurs des quartiers de Marseille, qui s’échap- le rappeur Soprano, le footballeur Cabella, l’humoriste
pent d’un camp de redressement militaire et entament Bengous, des acteurs comme Pascal Légitimus ou Moussa
un road trip à travers la France, prétexte à de nombreuses Maaskri, des vedettes de télé-réalité comme Stéphanie
rencontres… et bien sûr à autant de vannes ! Car si le Durant ou Benjamin Gutierrez… rejoints dans le film
succès de la web série vaut d’abord pour ses deux "déguns" par des nouveaux comme Elie Semoun, Cyril Hanouna,
que sont Karim Jebli et Nordine Salhi, qui ont grandi ou encore Chantal Ladesou.
1112 sept.
Mademoiselle de Joncquières
De Emmanuel Mouret, France, 1h49
Avec Cécile de France, Edouard Baer,
Alice Isaaz, Laure Calamy...
Personne ne résiste à la cour et au charme du mar-
quis des Arcis, même pas Madame de La Pommeraye,
jeune veuve retirée du monde. Terriblement blessée
lorsque son amant se lasse de leur union, elle décide
de se venger, en lui tendant le piège d’un amour qu’il ne saurait conquérir.
Le cinéma délicatement suranné de Mouret (Un baiser s’il vous plaît, L’Art
d’aimer…) était déjà taillé pour le siècle des Lumières ; pour son 9e film
le cinéaste adapte un récit de Jacques le fataliste de Diderot (après Bresson
dans Les Dames du Bois de Boulogne). Un film d’époque à la ligne claire et
à la modernité saisissante, avec en son centre le portrait d’une femme qui
se venge, et qui donc s’émancipe, une Cécile de France comme on ne l’a
jamais vue, et un marquis Baer confondant de naturel.
12 sept.
Thunder Road
De Jim Cummings, USA, 1h31
Avec Jim Cummings, Kendal Farr,
Nican Robinson, Macon Blair…
Tout commence par un plan-séquence halluci-
nant de 10 minutes, où un flic texan moustachu
enterre sa mère, qui l’a élevé au son de Thunder
Road de Bruce Springsteen. À partir de là, Jim-
my Arnaud, policier et père parfait, perd non
seulement les pédales, mais risque de perdre la garde de sa fille et
son boulot. En adoptant le point de vue de cet anti-héros border-
line, le scénariste, producteur, réalisateur, compositeur et acteur Jim
Cummings raconte l'envers de la success story américaine, et surtout
rafraîchit le cinéma indé US de sa poésie burlesque et inquiète. Un
film lui-même borderline, hilarant et bouleversant, minimaliste mais
toujours au bord de la crise, de rire, de nerfs ou de larmes.
12 sept.
Peppermint
De Pierre Morel, USA, 1h38
Avec Jennifer Garner, John Ortiz,
Method Man, Tyson Ritter…
Spécialiste du film d’action, enfant de l’écurie
Besson et réalisateur de Taken, le Français Pierre
Morel poursuit dans la même veine avec cet effi-
cace revenge movie au féminin. Jennifer Garner y
incarne avec fougue une jeune mère dont le mari et la fillette ont été
assassinés par les membres d’un puissant cartel. Quand elle s’aperçoit
que le système judiciaire protège les meurtriers alors qu’elle les a
identifiés, la rage succède à la douleur. Pendant cinq ans, la jeune
femme va s’entraîner pour revenir dégommer aussi bien les gangsters
que les flics ripoux, les juges corrompus… et imposer sa propre jus-
tice, bien au-delà de son drame personnel. Poivré.
12Première année 12 sept.
De Thomas Lilti, France, 1h32
Avec Vincent Lacoste, William Lebghil, Alexandre Blazy...
Le bac en poche, Benjamin se prépare final qui déterminera leur avenir.
à vivre sa première année en fac de mé- Dans ce troisième volet d’un triptyque de films autour de
decine, son rêve. Il rencontre Antoine, la médecine (Hippocrate et Médecin de campagne), Thomas
également en première année… pour Lilti s’intéresse cette fois au système qui forme et formate
la troisième fois. Malgré une ambiance de manière impitoyable les médecins de demain. En
individualiste et hyper compétitive, se mêlant ses propres souvenirs d’étudiant et les expériences
noue entre les deux étudiants une amitié faite d’entraide de la jeunesse d’aujourd’hui, le docteur-réalisateur signe
et de révisions jusqu’au bout de la nuit, jusqu’à un examen son film le plus intime.
L'Amour est une Fête 19 sept.
De Cédric Anger, France, 1h59
Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Michel Fau, Camille Razat, Xavier Beauvois...
En 1982, alors que la libération des Lellouche pour un revival des derniers jours du porno
mœurs et l’âge d’or du X battent leur sur pellicule, tourné sans rapports de force ni souci du
plein, deux petits patrons de peep lendemain, mais avec un vrai désir... de cinéma. Le tout
show criblés de dettes se lancent dans dans un film qui adopte le même esprit libertin, vaga-
le cinéma porno. À moins qu’ils n’aient bondant du film de genre à la comédie, en passant par
autre chose dans le viseur ? le nanar ou le "porno proustien". De quoi ressusciter en
Après La prochaine fois je viserai le cœur, Cédric Anger scope ce monde d’avant vidéo et d’avant SIDA, avec la
retrouve Guillaume Canet en compagnie de son pote folie joyeuse et festive de l’innocence bientôt perdue.
1319 sept.
Climax
De Gaspar Noé, France, 1h35
Avec Sofia Boutella, Romain Guillermic,
Souheila Yacoub, Kiddy Smile...
Cannes 2018 Quinzaine des Réalisateurs :
Art Cinema Award
Interdit aux moins de 16 ans
À la fin de leur session de répétition dans un lieu
isolé du monde, un groupe de danseurs décompresse autour d’un
apéro sangria pas très licite. Mais ici, on est chez Gaspar Noé, et la
soirée ne va pas tarder à déraper... Après Seul contre tous, Irréversible,
Enter The Void et Love, le trublion italo-argentin frappe un nouveau
coup avec un dance movie subversif et orgiaque où il laisse libre cours
à ses pulsions expérimentales. Climax est un chaos improvisé qui se
déploie au rythme de Giorgio Moroder, Daft Punk, Aphex Twin, à
coups de voguing, de waacking et de krump. Une expérience cha-
manique aux performances psychotiques, où les danseurs (dont Sofia
Boutella de La Momie) font preuve de prouesses physiques démentes.
19 sept.
Leave No Trace
De Debra Granik, USA, 1h48
Avec Ben Foster, Thomasin McKenzie, Jeff Kober...
Cela fait des années que Will et sa fille de 15 ans
vivent dans les forêts de l’Oregon, sous les radars
du monde moderne. Soudainement débusqués et
arrachés à leur Eden, ils sont priés de réintégrer
leur place dans la société qui leur offre désormais
toit, travail, scolarité et vie sociale. Alors que la jeune ado découvre
avec curiosité leur nouvelle vie, son père, vétéran toujours hanté par
la guerre, éprouve de plus en plus de difficultés d’adaptation.
La réalisatrice de Winter’s Bone (à laquelle on doit la révélation de
Jennifer Lawrence) adapte le roman "L’abandon" de Peter Rock
(lui-même inspiré d’une mystérieuse histoire vraie). Tour à tour
poignante et exaltante, cette existence vécue à la marge, explorée
avec sensibilité et incarnée par un magnifique duo père-fille, laisse
sa trace sauvage, tragique... et remplie d’espoir.
19 sept.
Le Poulain
De Mathieu Sapin, France
Avec Alexandra Lamy, Finnegan Oldfield, Gilles Cohen,
Valérie Karsenti, Philippe Katerine...
Un jeune homme de 25 ans est immergé en
pleine campagne d’un candidat à l’élection prés-
identielle, aux côtés d’une directrice de la com-
munication, impitoyable femme de pouvoir et
d’expérience qui le crispe autant qu’elle le fascine.
Inspiré par sa propre expérience de campagne auprès du candidat
Hollande (relatée dans "Campagne présidentielle" en 2012), l’auteur
de BD Mathieu Sapin passe à la réalisation avec une comédie – et
un scénario original garanti "fictif" – dans les coulisses d'une partie
de campagne, ses tactiques et ses rivalités, ses coups de théâtre et ses
coups bas, relatés avec humour et mordicant.
14Les Frères Sisters 19 sept.
De Jacques Audiard, France, 1h57
Avec John C. Reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed...
Si Charlie et Elie Sisters sont à vos
trousses, autant vous dire que vous
êtes morts. Sur les traces de leur
nouveau "contrat", les deux impitoy-
ables tueurs à gages, et impénitents
bavards, vont traverser l’Amérique
de la ruée vers l’or, en confrontant leurs visions de plus
en plus divergentes de l’existence.
Après la Palme d’or Dheepan (acteurs non professionnels
parlant tamoul...), le cinéma en réinvention constante
d’Audiard débouche cette fois sur un western anglophone
à stars américaines, adapté du Canadien Patrick DeWitt
et tourné en Espagne et en Roumanie. Si la revisite n’est
ni néo-classique (à la Eastwood) ni ultra-violente (à la
Tarantino), elle capture magnifiquement (images du chef op’
Benoît Debie à l’appui) l’odyssée intérieure de deux frères
unis par le sang et l’amour vers leur "dernière frontière".
Retrouvez l’interview événement avec Jacques Audiard p. 22-23
19 sept.
Avant l’aurore
De Nathan Nicholovitch, France, 1h45
Avec David D’Ingéo, Panna Nat, Ucoc Lai, Viri Seng Samnang…
Mirinda, Français de 45 ans, se prostitue depuis longtemps dans les fau-
bourgs de Phnom Penh, ville ravagée par son passé khmer rouge. Sa ren-
contre avec une petite fille, livrée à elle-même, va bouleverser sa vie vécue
au jour le jour, entre excès et espoirs.
Le cinéaste filme au plus près une réalité très crue (fureur et misère, crimes
en tout genre perpétrés par d’anciens Khmers rouges, trafics d’enfants…)
et pourtant sans aucune complaisance, captant la grâce et l’espoir qui
viennent de la petite fille. C’est par elle que Mirinda le travesti se trans-
forme, par elle que la lumière se confronte à la noirceur, dans un film où le
romanesque s’invente au fur et à mesure des événements, comme arraché
à une vérité mouvante.
15La Nonne 19 sept.
De Corin Hardy, USA
Avec Demian Bichir, Taissa Farmiga, Jonas Bloquet, Charlotte Hope…
Un prêtre au passé tourmenté et une les vivants et les damnés.
jeune novice sur le point de prononcer Après la poupée démoniaque Annabelle et son prequel,
ses vœux sont chargés par le Vatican la saga Conjuring délivre un nouveau spin off, cette fois
d’enquêter sur le suicide mystérieux consacré à la nonne horrifique de son second volet. Mais
d'une sœur en Roumanie. Leur inves- peu importe que vous ayez suivi ou pas l’affaire, préparez-
tigation dans les méandres les plus secrets de l’abbaye va vous à être témoins de son chapitre le plus originel et le
les mener au cœur d’une confrontation horrifique entre plus terrifiant, par le réalisateur du Sanctuaire.
19 sept.
Carnage chez les Puppets
De Brian Henson, USA
Avec Melissa McCarthy, Maya Rudolph,
Elizabeth Banks, Joel McHale…
Qui veut la peau des Muppets ? Dans un monde
où les hommes et les marionnettes cohabitent,
deux détectives, un humain et une marionnette,
sont chargés de résoudre une sale affaire de meurt-
res en série, dont les victimes sont les anciennes stars d’une ancienne
émission culte.
Vous vous souvenez des hilarants Muppets de votre enfance ? Ceux-
là, ne les montrez pas à vos rejetons ! Car ici, le réalisateur Brian Hen-
son suit plus la veine satirique du Muppet Show créé par son père Jim
et ses variantes ciné que la vocation jeune public. De quoi donner à
voir ce qui se passe derrière le rideau quand les marmots sont couchés,
dans une comédie fichtrement impolie, et "trashement" hilarante.
16Vaurien 19 sept.
De Mehdi Senoussi, France, 1h30
Avec Mehdi Senoussi, Romane Bohringer, Carlo Brandt, Lizzie Brocheré, Moussa Maaskri, Pascal Elbé…
Malgré son Bac+5, Red ne trouve pas MEHDI SENOUSSI,
de travail et s’éloigne peu à peu de sa réalisateur et acteur principal
copine. Quand on lui signifie sa ra-
diation de Pôle Emploi, il se rend à « Je voulais montrer comme c’est difficile d’être « rien » au-
l’Agence et prend en otage le public jourd’hui », raconte Mehdi Senoussi, qui a mis plus de
et le personnel. 10 ans à mener à bien le projet de Vaurien. « L’histoire
Discrimination, chômage, exclusion… Mehdi Senous- de ce personnage, c’est un peu la mienne, ce que j’ai vécu...
si - qui tient également le rôle principal - s’inspire de C’est juste quelqu’un qui a des rêves et des projets et qui
son histoire personnelle pour faire le portrait d’un type essaie de se donner les moyens de les réaliser ». Le premier
qui se bat par tous les moyens pour sa dignité. La ten- rêve de Mehdi Senoussi, qui a grandi à Vénissieux dans
sion sociale devient ici celle d’un polar palpitant, tourné la banlieue de Lyon, c’était de devenir acteur. Après
à huis clos, qui met en scène non sans humour une avoir tenté sa chance à Hollywood, il le deviendra en
multitude de personnages (et de comédiens) hauts en France, où on l’a vu notamment dans Qu'Allah bénisse
couleur, abusés ou désabusés, mais incarnant un mi- la France d'Abd Al Malik et Fatima de Philippe Fau-
crocosme qui résonne comme une invite salutaire au con), mais aussi dans ses propres courts métrages, qu’il
vivre-ensemble. écrit, produit et réalise (dont Fonce Ruppert où il donne
un rôle à Zinedine Zidane). Et bien sûr dans le rôle de
Redouane, alias Red, dans Vaurien.
26 sept.
I Feel Good
De Benoît Delépine et Gustave Kervern, France, 1h43
Avec Jean Dujardin, Yolande Moreau…
Il a toujours tout raté mais croit à sa nouvelle idée
pour devenir riche ; elle vit selon ses idéaux dans
une communauté Emmaüs. Et quand elle voit
débarquer son frère qu’elle n’a pas vu depuis des
années, c’est le choc culturel…
Après leur route des vins dans Saint-Amour, Kervern et Delépine
tournent au sein de la communauté Emmaüs de Lescar-Pau, parmi
ses compagnons, ses décors colorés et bric-à-brac insolites, trouvant
là le cadre idéal à leur esprit de bande, de solidarité et d’utopie ac-
tive, pour s’y fondre avec leurs compagnons à eux : la fidèle Yolande
Moreau et la star Jean Dujardin – dont le frère, Marc, coproduit le
film. Une comédie sociale et déconnante, libertaire et anti-libérale…
pour un hommage grolandais au combat de l’abbé Pierre.
17Un peuple et son Roi 26 sept.
De Pierre Schoeller, France, 2h01
Avec Gaspard Ulliel, Adèle Haenel, Olivier Gourmet, Louis Garrel, Izïa Higelin, Noémie Lvosky, Céline Sallette,
Denis Lavant, Johan Libéreau, Laurent Lafitte…
1789 : un peuple entre en révolution. d’époque, le réalisateur de Versailles et L’Exercice de l’état,
Un mouvement fougueux d’espoir et de qui a creusé le social comme le politique, revient cette
liberté que l’on va vivre à travers les des- fois aux sources de la République, mais en restant au plus
tins croisés de gens des faubourgs et de près des hommes et des femmes qui l’ont construite. Son
figures historiques, pris dans le tourbillon des événements. film, qui commence en 1789 et s’achève en 1793 avec
Les débuts de l’Assemblée nationale, la fuite du Roi… l’exécution du Roi, n’est pas une chronologie didactique,
mais surtout la vie, qui chante, gronde et palpite, dans un mais une fresque bouillonnante et incarnée, qui rend son
film qui vibre d’une force romanesque enthousiasmante, visage populaire à la Révolution. Avec un casting… royal !
à travers une multitude de personnages. En changeant
L'Ombre d'Emily 26 sept.
De Paul Feig, USA, 1h56
Avec Blake Lively, Anna Kendrick, Henry Golding, Glenda Braganza, Sarah Baker...
Emily et Stephanie se connaissent bien se croyait si proche ?
– rien d’étonnant à cela, puisqu’elles Connu pour son amour des personnages féminins
sont meilleures amies. Enfin, c’est ce (Meilleures amies, Spy, le reboot girly de SOS Fantômes),
que croyait Stephanie. Car lorsqu’Emily Paul Feig s’aventure cette fois dans le monde du thriller
disparaît soudainement, les masques psychologique avec deux des actrices les plus en vue du
tombent. Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? moment. Prêts à vous laisser duper ?
Et finalement, qui est donc cette jeune femme dont elle
18La Prophétie de l’horloge 26 sept.
D’Eli Roth, USA,
Avec Jack Black, Cate Blanchett, Owen Vaccaro...
Lewis, 10 ans, s’installe chez son oncle, de mages et de sorcières menace...
l’inquiétant et excentrique sorcier Jon- Le réalisateur de Hostel continue de provoquer quelques
athan Barnavelt, qui réside dans une frissons – mais cette fois pour un plus large public - dans
vieille demeure dont les murs craquent, cette adaptation d’un classique américain de la littérature
renferment de nombreux secrets et ré- pour enfants. Jack Black, Cate Blanchett et Kyle Ma-
sonnent d’un mystérieux tic-tac. Malgré cLachlan s’en donnent à cœur joie dans cette aventure
une étrange voisine, Mrs. Zimmerman, le garçon prend fantastique aux décors fabuleux, autour du jeune Owen
ses marques et apprend même à maîtriser quelques tours. Vaccaro, parfait combiné de candeur et de malice. Un
Soudain, l’horloge semble se dérégler : un monde secret nouvel acteur à suivre.
26 sept.
The Little Stranger
De Lenny Abrahamson, Royaume-Uni/Irlande/France, 1h51
Avec Domhnall Gleeson, Oliver Zetterstrom, Ruth
Wilson, Charlotte Rampling, Will Poulter...
En cet été 1947, le docteur Faraday, médecin de
campagne aux origines modestes, est appelé à
Hundreds Hall, où sa mère fut employée autre-
fois. Mais avec la fortune désormais dilapidée de
la famille Ayres, l’opulent domaine de son enfance
n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été. Et surtout, semble cacher dans
ses murs quelque chose de bien plus inexorable et terrifiant que le
déclin de leurs finances...
Lenny Abrahamson (Frank, Room) adapte le roman gothique de Sar-
ah Waters. Une histoire aussi hantée par les fantômes que par la guerre
et les rigidités sociales d’un monde en plein bouleversement, qui dé-
vore l’amour et la rationalité.
1926 sept.
Donbass
De Sergei Loznitsa, Ukraine, 2h01
Avec Tamara Yatsenko, Liudmila Smorodina, Olesya
Zhurakovskaya, Boris Kamorzin…
Festival de Cannes 2018 :
Prix de la mise en scène Un Certain Regard
Le Donbass, territoire de l'est de l'Ukraine, est
depuis 2014 le champ d'une guerre entre les
séparatistes russophones et le gouvernement, où règnent le crime et
le chaos, la manipulation et la corruption. Le Donbass de l’Ukrainien
Loznitsa enchaîne 12 aventures où le grotesque le dispute au tragique
avec une verve truculente. Tranchant avec le minimalisme de ses
premiers films (My Joy, Dans la brume), le réalisateur de Maidan et
d’Une femme douce signe une farce virulente, anti-russe mais surtout
anti-fasciste. On pourra déplorer un certain manque de nuances,
mais Loznitsa est un cinéaste en guerre : la foi et l’énergie qu’il met
dans sa mise en scène, ébouriffante, emporte tout sur son passage !
26 sept.
Libre
De Michel Toesca, France, 1h40
Cannes 2018 : Sélection Officielle
- Mention Spéciale du Jury de L'Œil d'Or
Il y a trois ans, dans sa vallée de la Roya, dans le
Sud-Est de la France à la frontière avec l’Italie,
un jeune agriculteur croise la route de réfugiés et
leur offre de les héberger. Depuis, avec d’autres
habitants de la vallée, Cédric Herrou n’a eu de
cesse de les accueillir et de les aider à déposer leur demande d'asile
face aux pratiques illégales de l’État français, quitte à être à son tour
attaqué en justice pour "délit de solidarité". Filmant l’engagement
et l’héroïsme du quotidien sans mystification, Michel Toesca, son
ami de longue date, témoigne au jour le jour de cette résistance
citoyenne. Le récit d’un combat d’aujourd’hui en France, qui rap-
pelle que désobéir aussi peut-être une forme de civisme, et qui pose
la question du "et après" ?
26 sept.
Rafiki
De Wanuri Kahiu, Kenya/Afrique du Sud/France, 1h22
Avec Samantha Mugatsia,
Sheila Munyiva, Dennis Musyoka…
À Nairobi, Kena et Ziki, deux lycéennes très dif-
férentes, se rencontrent alors que leurs pères respec-
tifs s’affrontent dans une campagne électorale lo-
cale. Amoureuses dans une société kenyane hostile
et conservatrice, les deux filles vont devoir choisir
entre amour et sécurité...
Une histoire d’amour entre deux femmes, réalisée par une femme,
d’après un roman écrit par une Ougandaise, avec une BO composée
par des musiciennes africaines : si Rafiki est un film féministe et sub-
versif (premier film kenyan à avoir été sélectionné à Cannes, mais in-
terdit dans son pays), c’est aussi un film pop, punchy et coloré, qui
tranche avec l’image d’un cinéma "tiers-mondiste" misérabiliste.
20LE FAUTEUIL
GAGNANT
Vous avez été trè
s nombreux à ve
célébrer la FÊTE nir
DU CINEMA du er
4 juillet dernier, 1 au
et à participer à
grand jeu-conc notre
ours pour rempo
1 an de cinéma rter
grâce à l’opératio
« Fauteuil Gagna n
nt » organisée en
association avec
la Fédération Na
des Cinémas Fr tionale
ançais. Merci à to
félicitations aux us et
heureux lauréats
Nous vous donn !
ons rendez-vou
l’année prochain s à
e pour une fête
plus pétillante ! encoreTAPIS ROUGE
Jacques Audiard Jacques Audiard dirigeant ses acteurs Joaquin Poenix et John C. Reilly
POUR Les Frères Sisters
Sortie le 19 septembre
Le réalisateur de Un Prophète, De rouille et d’os ou Dheepan, se renouvelle encore avec un western, adapté
d’un roman du Canadien Patrick DeWitt et tourné avec des stars US, pour raconter l’odyssée et les liens de
deux frères tueurs dans l’Amérique de la ruée vers l’or. Entretien.
: Y avait-il chez vous un désir de : Cette distance semble paradox-
western inassouvi ? alement vous permettre de glisser vers des thèmes
Jacques Audiard : Franchement non. Je n’ai pas un rap- très personnels.
port érudit avec ce genre. Pour preuve, ceux qui m’ont Jacques Audiard : À moins que ce ne soit justement
le plus intéressé sont les westerns sinon « du déclin », parce qu’il y avait ces thèmes familiers de filiation et de
du moins les post-modernes : par exemple les films fraternité que j’ai été d’emblée séduit par le livre. Qui
d’Arthur Penn, aussi bien Little Big Man que Missouri sait ? Ces thèmes sont présents de toute façon, ils font
Breaks. Parmi les plus classiques, même chose, je suis partie des motifs assez communs du western : l’héritage
plutôt attiré par les œuvres du crépuscule, qui contien- de la violence des ancêtres, comment la contrôler…
nent la critique de quelque chose – du genre lui-même On n’est jamais très loin de L’Homme qui tua Liberty
peut être : Rio Bravo, Liberty Valance, les Cheyennes. Dra- Valance, qui raconte ni plus ni moins que l’arrivée de
matiquement, le western est très linéaire, sans suspense, la démocratie. Toute cette violence originelle, comment
épique. Dans mon travail, je pense avoir été attiré va-t-on parvenir à la calmer ? Ce qui distingue Les Frères
jusqu’à maintenant par des histoires plus tendues, des Sisters, c’est que cette mythologie se résume aux conver-
scénarios plus « efficaces ». sations entre deux frères.
« À CHAQUE FILM, IL FAUT
TROUVER LE MOYEN DE SE
METTRE DANS UNE SITUATION
DE NOUVELLE ATTENTION,
DE NOUVELLE VIGILANCE »
JACQUES AUDIARD
22: Plutôt qu’en Amérique du nord, Jake Gyllenhaall. Il me dit « je me suis un peu renseigné
vous avez tourné en Espagne et en Roumanie. sur la période » – il a des assistants qui lui remontent
Jacques Audiard : C’était une volonté. On a fait des beaucoup de documentation. « Mais à ton avis, Jacques,
repérages aux USA, toute la route Oregon-San Fran- comment s’exprimerait un type passé par les premières
cisco, qui débouche sur le Pacifique, ces endroits ab- universités de la Côte Est au XIXème ? Quel serait son
solument merveilleux. Puis on a repéré en Alberta au phrasé ? » Heu, merci bien, mais comment répondre à
Canada, où a été tournée la série Deadwood. En dehors ça ? Bref, il est allé bosser un mois avec un linguiste,
même des problématiques de coûts, ce qui m’a gêné, et il est revenu avec un script en phonétique ! Il ne lui
c’est que lorsque tu arrives sur place, tous les décors sont manquait plus que le costume. C’était la première fois
là, intacts, dans une qualité d’entretien irréprochable. Et que je vivais ça. Ils viennent avec la démarche du per-
tu te demandes « mais j’ai vu ça combien de fois ? » Le sonnage, ils ont déterminé comment il s’assied, com-
big sky, les villages pionniers, tous ces décors sont à dis- ment il se comporte en société, s’il regarde ou non ceux
po, avec la montagne en arrière-plan, la profondeur… à qui il s’adresse. Depuis des décennies, ils ont dévelop-
il suffit de les louer ! Il nous a semblé qu’il fallait être pé ce métier d’acteur « de cinéma ». Ils savent où est la
plus inventif que ça. Ce qui est en jeu, c’est le rapport caméra, quel est l’objectif, comment on va les voir, s’ils
que tu entretiens avec le réel en tant que metteur en sont dans le cadre ou non, quel détail de leur expression
scène. J’en avais déjà fait l’expérience sur Un prophète, va être capté. Tout cela était très nouveau pour moi et
où j’avais visité de vraies prisons, en France, en Suisse, très impressionnant. Électrisant, même.
en Belgique : tout ce réel n’aide pas à voir le cinéma. Au
mieux, ça amène au documentaire ; ça ne pousse pas à : On ne dirige pas Joaquin Phoe-
avoir un véritable geste, ni une quelconque invention. nix en lui donnant des instructions en cours de prise,
comme vous l’avez parfois pratiqué avec des acteurs
: De film en film – et de plus en peu expérimentés.
plus – on ressent chez vous ce besoin de réinvention, Jacques Audiard : La question ne se pose pas en ces
qui passe par la notion d’« étranger. » termes. Joaquin, c’est le plus charmant des hommes,
Jacques Audiard : À chaque film, il faut trouver le moy- mais il me dit d’emblée « Jacques, je ne suis pas un ac-
en de se mettre dans une situation de nouvelle attention, teur professionnel ». Bon, il est difficile de le prendre
de nouvelle vigilance ; que la forme ne me soit surtout au sérieux quand il dit ça, vu qu’il est sous le feu des
pas donnée. Pour Dheepan, nous avions inventé de l’in- projecteurs depuis l’âge de huit ans… A la fin de ch-
connu : des acteurs non professionnels, venus d’ailleurs, aque prise, il se tient debout, l’oreille tendue vers toi,
parlant tamil. D’une certaine manière, Les Frères Sisters attendant que tu viennes lui dire comment c’était, et
double cette démarche. C’est un western, genre très ce qu’il doit ajuster pour la prochaine. Mais attention !
lointain pour moi, tourné en anglais mais en Roumanie Pas question de lui dire que c’était bien ! Après, comme
et en Espagne, et joué par des acteurs américains. Tout partout, chaque acteur est différent et aura besoin d’in-
cela permettait au projet d’avoir des habits neufs. J’ai dications spécifiques.
peur de sonner présomptueux mais cela revient parfois
à se demander « vais-je m’ennuyer ou pas ?» : Vous dédiez le film à votre frère
aîné, disparu à l’âge de 25 ans. Le souvenir d’un frère
: Pourquoi cette envie d’acteurs renvoie forcément aux souvenirs d’enfance ?
américains ? Jacques Audiard : Dans mon cas, oui. Cette dédicace
Jacques Audiard : Je me suis toujours dit que j’aurais me paraissait normale. Dans une fratrie de deux, au
du mal à travailler aux États-Unis, pour des raisons moment de la disparition accidentelle du grand frère,
d’organisation du métier et de conditions de tournage. on devient non seulement fils unique mais aussi l’aîné.
En revanche, les acteurs font envie, on ne peut pas le Toute la responsabilité qui lui incombait théoriquement
nier. Ils offrent une sorte d’incarnation immédiate vous revient, c’est l’héritage qu’il vous laisse. On réal-
(...). Ensuite, quand tu travailles avec eux, eh bien, tu ise alors qu’on s’abritait derrière lui, et que c’était bien
comprends pourquoi : c’est un travail. Du travail. Ils ne confortable. D’un coup, on a tous les inconvénients de
s’arrêtent jamais. Un exemple : j’entre en contact avec l’aînesse, mais sans les avantages. Et on est seul.
Jacques Audiard (à droite)
et ses acteurs
23La Barbe à papa
le programme jeune public... et pour toute la famille !
Harry Potter
à l’école des sorciers 12 sept.
De Chris Columbus, USA/GB, 2h32
Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Richard Harris, Maggie Smith...
Un petit orphelin de 11 ans, souffre-douleur celant sorti de l’imagination de J.K. Rowling,
de ses cruels oncle et tante qui l’ont recueilli leur magie opère toujours sur grand écran.
depuis la disparition de ses parents, reçoit un À commencer par celle de ces toutes premières
jour une étrange lettre, qui l’invite à intégrer dès péripéties initiatiques, pour le plus grand plaisir
la rentrée la majestueuse école de Poudlard... de ceux qui n’étaient pas nés en 2001 (quand
Si on connaît presque tous la suite des aven- Harry était petit) et des grands !
tures du petit Harry et de son monde ensor-
24Capitaine Morten
et la Reine des araignées
De Kaspar Jancis, Estonie/Irlande/Belgique/GB, 1h16 actuellement
à partir de 6 ans au cinéma
Le rêve du petit Morten : prendre le large à
bord du navire de son père. Pour ça, il va de-
voir prendre son destin en main et rejoindre le
monde de la Reine des araignées, après avoir
été réduit lui-même à la taille d’un insecte.
Après avoir écrit un livre, créé un spectacle et
composé la musique, l’Estonien Kaspar Jan-
cis adapte sa belle histoire initiatique dans un
long métrage en stop-motion, mêlant habile-
ment « insectes » et « humains », marionnettes
et images de synthèse, créant un univers fan-
tastique de toute beauté.
12 sept.
Okko et les fantômes
De Kitaro Kosaka, Japon, 1h35
à partir de 7 ans
Après la mort de ses parents, la petite Okko est
élevée par sa grand-mère qui tient une auberge et
la destine à prendre le relais. Là, Okko rencontre de
mystérieux enfants-fantômes qui vont l’aider à vivre
son deuil et à grandir.
Graphisme délicat, héroïne attachante et fantômes
bienveillants pour un récit initiatique bouleversant,
premier long métrage d’un ancien du studio Ghibli,
qui a notamment dirigé l’animation de plusieurs films
de Miyazaki et Takahata.
12 sept.
Le Quatuor à cornes
De Benjamin Botella, Emmanuelle Gorgiard et Pascale Hecquet,
France, 43mn
à partir de 4-5 ans
Aglaé la pipelette, Rosine la tête en l’air, Clarisse la peu-
reuse et Marguerite la coquette : un petit troupeau de
vaches aux pelages et caractères variés qui vivent leurs
folles aventures dans 3 courts meuhtrages drôles et
sensibles, adaptés des albums d’Yves Cotten. Avec les
mêmes personnages dans les 3 films, mais pour chacun
un réalisateur et un traitement artistique très différent.
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