SONIC LE FILM SUPER CADENCE POUR LES VACANCES - CGR ADORE rencontre du mois - CGR Cinémas
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FEV. 2020
SONIC
LE FILM
SUPER CADENCE
POUR LES VACANCES
CGR ADORE
10 jours sans maman
rencontre du mois
Franck Dubosc
INTERVIEW EXCLUSIVE
Michel Hazanavicius
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR VOTRE CINÉMA 1
JULIETTE BINOCHE YOLANDE MOREAU NOÉMIE LVOVSKY
EDOUARD BAER FRANÇOIS BERLÉAND
François Kraus et Denis Pineau-Valencienne
présentent
La Bonne
Epouse
© PHOTO 2019 : CAROLE BETHUEL - LES FILMS DU KIOSQUE
UN FILM DE
MARTIN PROVOST
Sommaire
6
27
10
9 30
Édito
Chers spectateurs CGR, C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS 4
Nous voilà en 2020 et c’est toujours avec autant d’énergie Les animations dans vos cinémas
et avec la même détermination que nous souhaitons
partager avec vous le meilleur du cinéma ! EN COUVERTURE 6
En « une » de ce nouvel AVANT-SÉANCE, magazine Sonic, le film
des Cinémas CGR, un personnage ultra-rapide que l’on
adore : le hérisson bleu supersonique débarque sur Terre CGR ADORE 8 Suivez CGR Cinémas sur :
et sur grand écran dans le tant attendu Sonic, le film. www.CGRCinemas.fr
Venez découvrir ses aventures contre le terrible Dr. 10 jours sans maman
Robotnik, porté par le talentueux Jim Carrey, dès le 12
février dans les cinémas CGR. Et comme une bonne INTERVIEW 9
nouvelle n’arrive jamais seule, Sonic, le film est à vivre facebook.com/cgrcinemas
Franck Dubosc pour 10 jours sans maman
en ICE IMMERSIVE pour encore plus de sensations !
Notre label CGR ADORE du mois est dédié à la comédie LES SORTIES DU MOIS 10
familiale 10 jours sans maman, un petit bijou d’émotion Tous les films dans vos salles @cgrcinemas
et d’humour avec Franck Dubosc, Aure Atika et Alice
David à découvrir dès le 19 février. Franck Dubosc nous
a fait l’honneur de nous accorder une interview exclusive
TAPIS ROUGE 18
pour dévoiler les coulisses du tournage. Michel Hazanavicius pour Le Prince oublié @cgr_cinemas
La salle premium ICE by CGR qui réunit tout ce que
l’excellence technologique fait de mieux en son, en LA BARBE À PAPA 24
image, en confort et en révolution immersive grâce au Programmation jeunesse
dispositif ICE IMMERSIVE®, vous propose ce mois-ci @cgrcinemas
de plonger au cœur de l’image ! Voyagez dans l’univers ÉVÉNEMENTS ART ET ESSAI 26
coloré de Harley Quinn dans le déjanté Birds of Prey Editeur : The Boxoffice Company / 2, rue Paul Vaillant
27
Couturier - CS 60102 - 92532 Levallois-Perret Cedex
et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn pour une LES PLANS CULTES Directeur de la publication : Julien Marcel
expérience d’immersion sensorielle stupéfiante ! Rédaction :
Les classiques à revoir The Boxoffice Compagny - Aysegül Algan
(aysegul.algan@boxoffice.com)
Chaque mois, votre magazine AVANT-SÉANCE met Cécile Vargoz (cecile.vargoz@boxoffice.com)
à l’honneur les talents du cinéma. Le réalisateur multi- FOCUS CINÉMA D’ANIMATION 29 Contributeurs rédactionnels :
David Baudry (CGR), Patrice Martin (CGR)
David Scantamburlo (CGR),
récompensé Michel Hazanavicius nous a accordé une
interview exclusive à l’occasion de la sortie de la comédie
Thee Wreckers Tetralogy : un trip rock de Rosto Charline Baudry-Biancarelli (CGR),
Oleksandra Khrypko (CGR) / marketing@cgrcinemas.fr
Coordinatrice du magazine « AVANT-SÉANCE » :
Le Prince oublié avec Omar Sy. Le réalisateur de chef-
29
Oleksandra Khrypko (CGR)
d’œuvre comme The Artist ou Le Redoutable, n’en finit pas ANTOINE EN TOURNÉE Publicité : TALENT GROUP / Mediavision
Bat F
de nous surprendre et nous invite cette fois-ci à plonger dans Îles… était une fois, les Caraïbes 2-10 rue Marceau
92 130 Issy les Moulineaux
l’univers fantastique d’un merveilleux conte de fée. Venez Directrice générale adjointe :
Faustine Nataf faustinenataf@talentgroup.fr
découvrir Le Prince oublié en famille dès le 12 février.
CINEMA PARADISO 32 Impression : M. arts graphiques ©2018 Avant-Séance
• Dépôt légal : à parution
Je vous souhaite une belle année 2020, riche de découvertes Les souvenirs de Florence Foresti • Toute reproduction même partielle, de textes, photos et
en tout genre. Merci pour votre confiance renouvelée. et Pascal Humbert
illustrations publiés par Avant-Séance est interdite sans
l’accord de l’auteur et de l’éditeur.
Magazine gratuit / Ne pas jeter sur la voie publique
Jocelyn Bouyssy, • À l’heure où nous imprimons, certains films n’ayant pas
33
reçu l’avis de la commission de censure, nous invitons les
Directeur général du groupe CGR EVENTS spectateurs à se renseigner auprès de leur cinéma sur les
interdictions éventuelles
CGR CINÉMAS LE MOIS PROCHAIN 34 • Des changements de date sont susceptibles d’intervenir
indépendamment de notre volonté.
CRÉDITS PHOTOS : p.3 © Les Acacias / © 2019 Paramount Pictures et Sega of America, Inc./ © Studiocanal / © Pyramide Films - p.4 © CGR Cinémas - p.6 et 7 © 2019 Paramount Pictures et Sega of America, Inc - p.8 et 9 © Studiocanal - p.10 © 2019 Warner Bros. Entertainment Inc. & DC Comics / © SND - p.12 © Universal Pictures / Benoît Fatou-Jino Park
© 2019 Rectangle Productions-Gaumont-France 2 Cinéma-Belga Productions-Keystone Films / © Marc Bossaert-2019 Les Films du Premier-Les Films du 24-UMedia- TF1 Films Production - p.14 © Jour2Fête / © Wayna Pitch / © Ad Vitam / © Carole Bethuel - p.15 © Sony Pictures / © 2019 Royalty Holdings LLC. / © Matthieu Ponchel-Petit Film-FraKas Productions-
France 3 Cinéma - p.16 © Roger Arpajou / © 2019 Warner Bros. Entertainment Inc. - p.18 © Roger Arpajou / p.19 © 2020 - Prélude - Pathé - StudioCanal - TF1 Films Production - Belga Films Productions - Korokoro / p.20 © Pyramide Films / © Bac Films / © Eddy-Brière - M.E.S.Productions / © David Hindley - p.21 © 2020 Twentieth Century Fox Film Corporation / ©
2020 Universal Pictures - p.22 © Participant Killer Films / © Pyramide Films / © Frank Griebe Schiwago Film - p.23 © Jean-Claude Lother-247 Films-Tchin Tchin Production / © Metropolitan Filmexport - p.24 © Ulysses Films, Fabrique d‘Images / © Picolo Pictures - Bardaf! Productions-RTBF-Ketnet / © Cinéma Public Films - p.25 © Folivari LaCiecinema Studiocanal
France3Cinema Mac Guff RTBF - p.27 © Les Acacias / © Mission / © Mary X Distribution / © Mission / © DR - p.28 © Autour de Minuit - p.32 © Universal Pictures International France / © CGR Cinémas - p.34 © 2019 Disney/Pixar / © SND / Acey Terrell © 2019 CTMG, Inc. / © Apollo Films / © 2020 StudioCanal SAS et Amazon Content Services LLC. / ©Julien Panié-Zazi
Films-Chapka Films / © Greta De Lazzaris / © Paramount Pictures / © Céline Nieszawer-2019 ADNP-TF1 Droits Audiovisuels-France 2 Cinéma-Panache Productions-La Compagnie Cinématographique / Graham Bartholomew © 2020 CTMG, Inc. / Jasin Boland © 2020 Disney Enterprises, Inc./ © SND
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“LA NOUVELLE BOMBE DU RÉALISATEUR
DE SNATCH & SHERLOCK HOLMES”
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THE TIMES
Réalisé par Guy Ritchie
5
EN COUVERTURE
Sonic Le Film
VIVEZ UNE EXPÉRIENCE VISUELLE ULTIME EN
De Jeff Fowler, USA, 1h34
Avec James Marsden, Tika Sumpter, Jim Carrey…
et la voix de Malik Bentalha (VF) et Ben Schwartz (VO)
La mégastar des jeux vidéo Sonic the épaulé par son ami policier-mangeur-de-donuts Tom
Hedgehog, le hérisson bleu qui se Wachowski, n’est pas du genre à se laisser rattraper…
déplace à la vitesse du son, déboule au Humour bon enfant, action nerveuse et surtout… un
ciné pour une aventure trépidante en look fidèle pour le personnage créé par Sega il y a presque
live action ! Où Sonic, réfugié sur Terre 30 ans : les studios Paramount ont mis le paquet pour
après avoir quitté sa planète, est repéré par le diabolique créer un Sonic fun et attachant pour faire craquer petits
Dr Robotnik, qui voudrait percer le secret de ses pouvoirs et grands pendant les vacances d’hiver. Avec Jim Carrey
afin de dominer le monde. Mais sur grand écran comme dans le rôle du méchant, pour encore plus de piquant.
sur les consoles, notre facétieux sprinter supersonique,
Aussi bavard que rapide, Sonic ne s’est pas trop fait prier pour répondre à cinq questions cruciales.
Quelles scènes avez-vous préféré tourner ? Si vous pouviez utiliser un anneau pour vous transporter
Toutes celles où je fonce ! J’adore sentir le vent dans mes piquants. n’importe où, où iriez-vous ?
Que pensez-vous de Tom Wachowski, alias Tom le Je visiterais bien des endroits comme le circuit des 24 Heures
Seigneur des Donuts ? du Mans, j’irais voir le TGV, j’aime partout où ça va vite…
Tom ? C’est le mec le plus cool de la planète. Il arrive à mettre Non, je sais ! Je me téléporterais sur le Tour de France pour
un donut entier dans sa bouche. C’est top ! tous les battre au contre-la-montre.
Si vous pouviez rapporter un aliment terrestre sur votre Si vous pouviez faire la course avec une célébrité, qui
planète, que choisiriez-vous ? choisiriez-vous ?
Le chili dog ! Vous avez déjà goûté ? J’adore les hot-dogs Keanu Reeves. Non pas qu’il soit spécialement rapide, mais
sauce chili. C’est le truc le plus cool jamais inventé sur Terre. j’adore ce mec ! Je suis méga fan !
6
Né en 1991, Sonic est le héros de la franchise lancée par le japonais
Sega, à l’époque pour rivaliser avec Nintendo et son écrasant Mario.
Depuis, le hérisson ultrarapide est devenu une icône vidéoludique
mondiale, avec des jeux - de plateforme puis de course, de flipper
ou de sport - vendus à plus de 70 millions d'exemplaires, mais
aussi de nombreuses séries dérivées de comics ou de dessins animés.
Mythique au point d’influencer les sciences ! Un gène a
été nommé Sonic Hedgehog (SHH) d'après le person- Créé par les graphistes Naoto Ōshima et Hirokazu
nage de Sega. Il s'agit chez les vertébrés d'un des trois Yasuhara et le programmeur Yuji Naka, Sonic, comme
homologues au gène Hedgehog (HH) des invertébrés, son nom l’indique, est capable de passer le mur du son
qui agissent dans le développement embryonnaire et la (1 224 km/h) mais aussi de se rouler en boule pour sauter,
prolifération des cellules souches chez l'adulte. Sur ces attaquer et… débouler encore plus fort. Curieux, impulsif
trois gènes homologues, avec DHH (Desert Hedgehog) et impatient, cool et courageux, il a la particularité d’être
et IHH (Indian Hedgehog), le Sonic hedgehog est le plus bleu et d’avoir, depuis presque 30 ans, toujours 15 ans.
étudié. Il joue un rôle clé dans la régulation de l'organo-
génèse des vertébrés, telle que la croissance des doigts sur
les membres et l'organisation du cerveau.
© 2020 PAR. PICS. & SEGA
7
CGR ADORE
10 jours sans Maman
De Ludovic Bernard, France, 1h44
Avec Franck Dubosc, Aure Atika, Alice David, Alexis Michalik… et les enfants Evan Paturel, Violette Guillon,
Swan Joulin et Ilan Debrabant
C’est une famille idéale. Antoine est DRH Le réalisateur de L’Ascension et Au bout des doigts filme
dans une grande enseigne ; Isabelle a arrêté joyeusement cet homme débordé, emporté dans une
son métier d’avocate pour s’occuper de série de catastrophes domestiques plus délirantes les
leurs quatre enfants, soit un boulot… à plein temps. Mais unes que les autres. Mais au-delà du rire et du rythme,
alors que le père est sur le point de devenir le numéro 1 de il saisit aussi tout le désarroi d’un père aimant…
sa boîte, la mère décide de prendre 10 jours de vacances qui ne connaît pas ses enfants. Franck Dubosc, loin
pour souffler. Antoine, qui ne s’est jamais occupé de du Patrick Chirac de Camping, réussit à faire de cet
rien, va alors devoir s’occuper de tout dans la maison. homme largué un personnage tendre et attachant.
Autant dire que sa promotion est compromise...
LE 19 FÉVRIER DANS VOS SALLES !
Michalik en rival
Le personnage de Franck Dubosc risque d’autant plus de
rater sa promotion qu’il a un rival dans son entreprise.
Celui-ci est interprété par Alexis Michalik, brillant auteur
et metteur en scène qui a adapté l’an dernier sa propre pièce
au cinéma : Edmond, où il jouait aussi le rôle de Georges
Feydeau. En mars prochain, on le retrouvera acteur dans
Une sirène à Paris de Mathias Malzieu.
Aure Atika, la maman
« Je voulais que cette femme soit aimée, intouchable, qu’on
ne puisse pas la juger en pensant qu’elle laisse sa maison,
qu’elle abandonne sa famille. Aure Atika a ce sourire,
cette bienveillance en elle qui dédouane complètement le
personnage » dit le réalisateur Ludovic Bernard.
Remake français
Au départ, 10 jours sans maman est le remake d’un
film argentin. Ludovic Bernard et son coscénariste Ma-
thieu Ouillon ont travaillé pour l’adapter à la culture
française, aux mœurs et aux habitudes de leurs enfants
et ados. Quant aux rôles de la mère et du père, qui
représentent une famille à l’ancienne, il semble qu’en
Argentine comme ici, ils soient encore universels...
8
Franck Dubosc POUR
10 jours sans maman
En pleine tournée avec son one-man show, Fifty Fifty, où il aborde le virage de la cinquantaine, l’acteur-
réalisateur nous raconte le tournage de 10 jours sans maman.
: Comment s’est passé le tournage du : Quelle était la tâche la plus difficile pour
film ? Comment décririez-vous votre personnage ? vous sur le plateau ?
Franck Dubosc : Ça s’est passé comme un été qui commence : Le plus difficile pour moi a été de jouer avec un petit garçon
on tournait à la fin du printemps, et c’était comme si je de 2 ans et demi. D’abord, il faut qu’il vous aime, et on ne
partais en vacances avec des enfants, sans avoir à m’occuper peut pas obliger un enfant de 2 ans à vous aimer : soit il vous
des mauvais côtés. C’est-à-dire avec des gens qui géraient aime, soit il ne vous aime pas, un point c’est tout. En tant
les enfants. Ça s’est passé tout en douceur avec Ludovic qu’adulte, on ne peut pas aimer un autre enfant autant qu’un
Bernard, le réalisateur, et je n’ai eu qu’à me laisser glisser dans des siens, ni faire semblant de lui donner de la tendresse. Mais
la peau d’un personnage que je connais plutôt bien ! Mon je pense que j’en ai eu assez pour ce petit garçon pour que
personnage, c’est nous les bonhommes ! Il ressemble à tous lui m’en rende aussi. Dire « Je t’aime » à des enfants qui ne
les hommes qui croient travailler plus que leurs femmes, à sont pas les siens, c’est très difficile. On peut faire semblant
tous ces hommes un tout petit peu égoïstes. Mon personnage d’aimer une femme au cinéma, mais c’est beaucoup plus
est un égoïste, mais je vous jure qu’on l’est tous ! Je ne sais pas difficile de faire semblant d’aimer un enfant.
si j’ai appris quelque chose en regardant le film, mais devant
certaines scènes, je baissais les yeux à côté de ma femme. : Vous êtes père de deux enfants de 7 et 10
ans. Cela vous est-il arrivé de vous retrouver dans la même
: Vous avez travaillé pour la première situation qu’Antoine, le personnage que vous incarnez
fois avec le réalisateur Ludovic Bernard (L’Ascension, Au dans le film ? Quel conseil pratique donneriez-vous aux
bout des doigts) qui auparavant a été assistant réalisateur, spectateurs CGR ?
notamment de Luc Besson, Barry Sonnenfeld et McG. Oui, cela m’est arrivé mais je n’ai aucun conseil, tant je suis
Applique-t-il certaines techniques « à l’américaine » lors désemparé dans une telle situation ! Mon seul conseil, c’est
du tournage ? d’éviter de se retrouver dans cette situation. Après avoir vu
Je ne saurais peut être pas tourner avec les Américains, mais le film, ma femme avait un sourire de satisfaction malicieux
je suis sûr que les choses vont plus vite, ou sont beaucoup en me regardant : c’était savoureux en tant que comédien,
plus précises. Ludovic Bernard est rapide et très efficace : je mais pas en tant qu’homme ! C’est là que l’on se rend compte
pense en effet que ces qualités viennent de son expérience qu’on a encore un côté macho et que nous, les hommes,
avec Luc Besson et d’autres. Moi qui ai réalisé mon premier laissons encore beaucoup de choses à faire à nos femmes. Ce
film récemment (Tout le monde debout en 2018, NDLR), que dit mon personnage à sa femme dans le film, « Quand
j’ai appris beaucoup de choses sur sa manière de travailler, tu as posé les enfants à l’école entre 9h et 16h, tu fais ce que
notamment sur sa préparation en amont. Il est en même tu veux », c’est quelque chose que j’ai déjà dit à ma femme
temps son propre assistant, même s’il y en a un sur le plateau : ! Et maintenant elle me reproche de me prendre pour mon
il est deux personnes à la fois. personnage. Pire que de le dire, on le pense : c’est horrible ! Et
je pense que le film est en cela un bel hommage aux femmes.
: 10 jours sans maman est le film CGR
ADORE du mois. Quel message souhaitez-vous adresser
aux spectateurs CGR qui vont découvrir le film dans nos
salles dès le 19 février ?
J’ai envie de dire aux femmes : après la projection du film, ne
soyez pas trop sévères avec vos maris. Et puis je suis content
qu’on ait un film frais, pour la famille, qui fait rire et ne parle
pas que de nos soucis mais nous donne un peu de soleil. Je
suis content que l’on puisse dire des vérités tout en faisant rire.
9
LES SORTIES DU MOIS
Birds of Prey
et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn 5 février
VIVEZ UNE EXPÉRIENCE VISUELLE ULTIME EN
De Cathy Yan, USA, 1h48
Avec Margot Robbie, Mary Elizabeth Winstead, Jurnee Smollett-Bell, Ewan McGregor...
Harley Quinn est de retour pour des jeune fille qui met Gotham City en émoi.
aventures tordues comme elle seule Dirigée par Cathy Yan, première femme cinéaste asiatique
peut nous les conter ! Et dans ce spin-off aux commandes d’un film de super-héros, voici une fan-
dédié, huitième film du DC Extended tabuleuse histoire imprégnée de la psychologie d’Harley :
Universe, la pas si douce fiancée du Joker totalement paranoïaque et imprévisible. Une Wonder
a de quoi s’émanciper du Suicide Squad ! Avec le concours Woman version trash et démente, affublée d’une hyène
d’une équipe de bad girls, elle va affronter le narcissique comme animal de compagnie, qui confirme avec ardeur
Roman Sionis alias Black Mask et son complice hystérique l'avènement de la parité dans le paysage super-héroïque
Victor Zsasz, tous deux à l’origine de l’enlèvement d’une irrévérencieux !
5 février
The Gentlemen
De Guy Ritchie, USA, 1h53
Avec Matthew McConaughey, Charlie Hunnam,
Mickey Pearson, Jeremy Strong, Colin Farrell,
Henry Golding, Hugh Grant….
Un baron de la drogue américain expatrié à
Londres décide de vendre son empire à un groupe
de millionnaires originaires de l’Oklahoma.
Chantage et ganja, magouilles et pots-de-vin : chez ces Gentlemen,
l’immoralité est toujours gage de profits !
Après ses Sherlock Holmes, une parenthèse historique (Le Roi Arthur)
et disneyesque (Aladdin), Guy Ritchie revient aux affaires avec un
film de gangsters coup de poing dans la lignée de Snatch. Montage
dynamique, action violente, lignes de dialogues percutantes et,
toujours, cet humour pince-sans-rire incisif : toute la patte du
Tarantino britannique est là, magnifiée par un casting bad boys
XXL (mention spéciale à Hugh Grant en malfrat tatillon).
10HARRISON FORD D’APRÈS LE CÉLÈBRE ROMAN LE 19 FÉVRIER AU CINÉMA
LES SORTIES DU MOIS
5 février
Le Voyage du Dr Dolittle
De Stephen Gaghan, USA, 1h41
Avec Robert Downey Jr., Jessie Buckley,
Antonio Banderas, Michael Sheen, Jim Broadbent...
Depuis la disparition de sa femme, le médecin
et vétérinaire John Dolittle vit reclus dans son
manoir de l'Angleterre victorienne, avec pour
seule compagnie ses animaux plus exotiques
et surtout plus loquaces les uns que les autres. Pour sauver la
jeune reine tombée gravement malade, il va entreprendre un
dangereux voyage à travers les mers.
Après le costume d’Iron Man, Robert Downey Jr. endosse
celui de l’un des personnages emblématiques de la littérature
jeunesse, inventé par l’Anglais Hugh Lofting. Ajoutez au
casting un gorille anxieux, un canard enthousiaste, une
autruche cynique, un ours polaire joyeux, un perroquet entêté
et autant de stars pour leur donner de la voix, et vous obtenez
une aventure familiale extravagante, pleine de verve animale et
d’écolo-conscience.
5 février
#Jesuislà
De Eric Lartigau, France/Belgique, 1h38
Avec Alain Chabat, Doona Bae...
Stéphane a un restaurant au Pays basque,
deux fils, une ex-femme mais la tête
ailleurs. C’est qu’il a rencontré une femme
sur Instagram, la mystérieuse Soo qui vit
loin, très loin, à Séoul. Et quand les fleurs
des cerisiers éclosent, il décide de sauter le pas sur la carte
du Tendre et de s’envoler pour la Corée du Sud. Mais à son
arrivée, Soo n’est pas là...
Attention, une comédie romantique peut cacher un conte
initiatique aux accents métaphysiques ! Après La Famille
Bélier, Eric Lartigau trace une odyssée entre réseaux virtuels
et connexions réelles, avec un Alain Chabat chavirant en
Ulysse moderne, coincé entre deux mondes.
5 février
Ducobu 3
De Elie Semoun, France, 1h34
Avec Elie Semoun, Mathys Gros, Leeloo Eyme,
Emilie Caen, Frédérique Bel, Gérard Jugnot…
C’est la rentrée pour l’élève Ducobu, avec
une nouvelle année pleine de… bêtises ! Mais
c’est sans compter sur l'arrivée d’un sérieux
concurrent pour Ducobu : TGV alias le roi
de la triche 2.0. Les deux cancres vont toutefois devoir unir
leurs forces et faire preuve de créativité pour remporter un
concours de chant afin de sauver leur école du gouffre financier.
Qui de mieux qu’Élie Semoun pour réaliser ce troisième volet
des aventures de Ducobu ? Interprète de l’instituteur Latouche
dans les deux précédents long-métrages, il transpose à l'écran,
avec malice, la passion qu’il porte à l’univers de cette bande
dessinée belge de Zidrou et Godi. Entre gags à répétition et
techniques de triche toujours plus innovantes, tout est bon pour
faire monter ce bon vieux Latouche dans les aigus !
12Vertigo Productions et les Films de la Baleine
présentent
LAMBERT
WILSON
DE ISAbELLE
CARRé
GAULLE un film de
gabriel le bomin
CREATION : ©JEFF MAUNOURY - PHOTOS DE PLATEAU : ALAIN GUIZARD
SCENARIO ET DIALOGUES VALERIE RANSON-ENGUIALE ET GABRIEL LE BOMIN
OLIVIER GOURMET CATHERINE MOUCHET PIERRE HANCISSE SOPHIE QUINTON GILLES COHEN LAURENT STOCKER D E L A C O M É D I E - F R A N Ç A I S E
© VERTIGO PRODUCTIONS – LES FILMS DE LA BALEINE – SND – FRANCE 2 CINEMA – FRANCE 3 CINEMA – LES PRODUCTIONS DU RENARD.
Au cinéma le 4 marsLES SORTIES DU MOIS
5 février
La Dernière Vie de Simon
de Léo Karmann, France, 1h43
Avec Camille Claris, Benjamin Voisin, Martin Karmann…
Le petit Simon, orphelin de 8 ans qui vit dans un foyer, est accueilli
par une famille pour les vacances. Heureux parmi eux, il révèle aux
enfants son pouvoir secret : il est capable de prendre l'apparence de
chaque personne qu'il a touchée. Le jour d’une balade en forêt, il
disparaît. Mais douze ans plus tard…
Loin des films de super-héros à l’américaine, ce conte initiatique
déploie sa magie dans un univers réaliste qui ne le rend que plus
merveilleux et audacieux. C’est aussi une chavirante histoire d’amour,
qui pose de façon sensible et fantastique la question de l’identité.
12 février
Mickey and the Bear
De Annabelle Attanasio, USA, 1h29
Avec Camila Morrone, James Badge Dale, Calvin Demba, Ben Rosenfield…
Dans un trou perdu du Montana, Mickey, adolescente, a la lourde
responsabilité de s'occuper de son père, un vétéran accro aux opiacés.
Quand l'opportunité se présente pour elle de partir pour vivre sa vie,
elle fait face à un choix impossible...
À travers ce récit d’émancipation absolument bouleversant, la jeune
réalisatrice de 26 ans filme l’Amérique profonde, brutale et patriarcale,
à travers les yeux et la sensibilité de son personnage. Et questionne
plus largement notre époque, sans clichés mais avec élégance.
5 février
Adam
De Maryam Touzani, Maroc, 1h38
Avec Lubna Azabal, Nisrin Erradi, Douae Belkhaouda…
Dans la médina de Casablanca, la jeune Samia, enceinte et à la rue,
trouve refuge par hasard chez Abla, veuve depuis peu et mère d’une
fillette de 8 ans, qui tient une pâtisserie. Dans un pays où avoir un enfant
hors mariage est illégal, et où vivre sans homme est marginal, chacune
va apporter de la force à l’autre. Actrice et coscénariste de Razzia de
Nabil Ayouch, avec lequel elle a écrit ce premier long métrage, Maryam
Touzani filme avec pudeur et douceur la relation qui se construit entre
ses deux beaux personnages - et deux actrices - sublimes. Sans mélo
appuyé, elle en dit long sur la condition des femmes au Maroc, mais
signe, d’abord, un film universel sur l’amitié et la maternité.
12 février
Un divan à Tunis
De Manele Labidi, Tunisie/France, 1h28
Avec Golshifteh Farahani, Majd Mastoura, Hichem Yacoubi...
Son idée de rentrer de France en Tunisie était déjà assez incongrue ;
alors lorsqu’elle ouvre un cabinet de psychanalyse dans une banlieue
populaire de Tunis, Selma est simplement prise ─ au mieux ─ pour
une folle. Pourtant, au lendemain de la révolution, les patients ne
manquent pas... ni les emmerdes !
Sans dogme ni préjugés, Manele Labidi pose un regard plein d’humour
sur son pays en ébullition, en pleine reconstruction sociale, politique,
économique, administrative... Et si ce Divan à Tunis s’inspire avec
talent la vitalité et de l’humanité de la comédie italienne, ce n’est que
pour mieux dévoiler la singularité de la psyché tunisienne.
1412 février
Nightmare Island
De Jeff Wadlow, USA
Avec Michael Peña, Maggie Q,
Lucy Hale, Austin Stowell,...
Des American Nightmare aux Insidious
en passant par Us ou Black Christmas,
Blumhouse Productions se cache derrière
les plus grands frissons ciné de ces dernières
années. Alors imaginez ce qu’ils sont
capables de faire en s’emparant de L’Île fantastique, la série
des années 1970/80 ! Un film d’épouvante d’autant plus
déroutant qu’il a été tourné dans un paradis terrestre, aux îles
Fidji. Les chanceux invités du complexe hôtelier de Mister
Roarke vont pouvoir profiter des lieux, mais surtout réaliser
chacun leur fantasme. Et ici… les rêves se transforment en
cauchemars, devant la caméra cruelle du réalisateur de Kick-
Ass 2 et Action ou vérité.
12 février
Queen & Slim
De Melina Matsoukas, USA, 2h13
Avec Daniel Kaluuya, Jodie Turner-Smith,
Bokeem Woodbine...
Ce premier rendez-vous aurait pu n’être
que le début d’une banale histoire d’amour.
Mais lorsque, sur le chemin du retour,
un désagréable contrôle routier vire au
drame, Slim le timide employé et Queen la
sage avocate se retrouvent en cavale. Et si les improbables
fugitifs deviennent rapidement les symboles de l’oppression
systémique - mais aussi de la résistance - de la communauté
noire-américaine, ils vont aussi, petit à petit, se découvrir
mutuellement et forger des liens indéfectibles.
Melina Matsoukas réussit un film puissant, à la fois
contemplatif et plein d’adrénaline, de fureur et de cœur.
Daniel Kaluuya (Get Out) et la révélation Jodie Turner-
Smith, en Bonnie et Clyde modernes, promettent de devenir
un des couples les plus inoubliables du grand écran.
12 février
La Fille au bracelet
De Stéphane Demoustier, France, 1h36
Avec Mélissa Guers, Chiara Mastroianni,
Roschdy Zem, Anaïs Demoustier...
Lise était une lycéenne sans histoire. Mais
depuis six mois, la jeune fille porte un drôle
de bracelet à la cheville ; assignée à résidence,
elle est accusée d’avoir sauvagement assassiné
sa meilleure amie de sept coups de couteaux.
Après Acusada de Gonzalo Tobal, ce glaçant fait divers
argentin devient le sujet de la nouvelle réalisation de
Stéphane Demoustier (Terre battue). Plus que le déroulement
d’un procès, le cinéaste ─ frère d’Anaïs, à laquelle il a confié le
rôle de l’implacable avocate générale ─ filme un mystère qui
s’épaissit. Et transforme une glaçante cour d’assises en miroir
grossissant de nos jugements moraux qui peuvent mener à
tout... sauf à la vérité.
15LES SORTIES DU MOIS
Le Prince oublié 12 février
De Michel Hazanavicius, France
Avec Omar Sy, François Damiens, Bérénice Bejo, Oudesh Rughooputh…
Chaque soir, au moment d’endormir vivre la plus épique de toutes ses aventures.
sa petite Sofia, Djibi devient le prince Après avoir redonné toute leur gloire parodique aux OSS
vaillant de folles histoires peuplées de 117 et réussi la gageure d’un Artist muet noir et blanc,
dragons, de chevaliers et d’éléphants Michel Hazanavicius relève le défi d’un film familial aux
géants qu’il invente pour sa fille. Mais échappées fantastiques. Pour conter, au final, l’histoire
un jour, Sofia s’éloigne des récits magiques de son père, d’un père qui va devoir accepter que sa fille grandisse
bien décidée à vivre de nouvelles histoires en compagnie et lui échappe, pour mieux la retrouver. Au milieu des
de princes tirés de sa nouvelle vie de collégienne... Pour chatoyantes fantaisies de l’imaginaire, Omar Sy fait
tenter de conserver une place dans le monde imaginaire simplement merveille.
qui n’appartient pourtant qu’à lui et sa fille, Djibi va alors
Le Cas Richard Jewell 19 février
De Clint Eastwood, USA, 2h09
Avec Paul Walter Hauser, Jon Hamm, Sam Rockwell, Kathy Bates, Olivia Wilde…
En 1996, aux Jeux olympiques d'Atlanta, Deux ans après son 15h17 pour Paris, Clint Eastwood
Richard Jewell fut le premier à alerter les se plonge dans les méandres d’un autre attentat de notre
autorités de la présence d'une bombe et histoire récente. L’occasion surtout pour le réalisateur
à sauver des vies lors de l’attentat qui de Jugé coupable (1999), Mystic River (2003), L'Échange
fera finalement un mort et 111 blessés. (2008) et de Sully (2016) de dépeindre une nouvelle fois
Pourtant, l’agent de sécurité dévoué mais trop peu cha- la lutte d’un individu contre les institutions. Un peinture
rismatique pour porter la stature de héros de la nation va au vitriol d’une Amérique procédurière et de ses réflexes de
devenir le suspect numéro un des médias et du FBI... persécution, produite par Jonah Hill et Leonardo DiCaprio.
16TAPIS ROUGE
Michel
Hazanavicius
POUR
Le Prince oublié
Au cinéma le 12 février
Après les OSS 117, The Artist - pour lequel il a été le second Français à recevoir l’Oscar
du meilleur réalisateur -, The Search ou Le Redoutable sur Jean-Luc Godard, Michel
Hazanavicius nous emporte dans un conte fantastique familial. Et nous a accordé un
entretien, à l’occasion de la sortie du Prince oublié.
: Qu’est-ce qui vous a convaincu de : Il y a beaucoup d’effets spéciaux qui nous
réaliser ce film, encore différent de tout ce que vous avez emmènent dans un univers spectaculaire et coloré. Était-
fait précédemment ? ce compliqué de gérer les scènes avec les effets spéciaux
Michel Hazanavicius : L’émotion que j’ai eu en lisant la sur le plateau ?
première version du script que les producteurs Philippe Oui, car les scènes les plus fantaisistes en termes d’image dans
Rousselet et Jonathan Blumental m’ont envoyée. J’ai été le film terminé étaient presque les plus austères à tourner.
extrêmement touché par le scénario, peut-être parce que j’ai Parce que vous êtes un peu seul sur le plateau, il manque les
quatre enfants. Mais je crois qu’on n’est pas obligé d’avoir des personnages, il manque les décors, il manque beaucoup de
enfants pour l’apprécier car il y a des thèmes universels dans choses. Vous devez tout recréer dans votre imaginaire pour
ce film. J’étais extrêmement content qu’on me le propose et tourner ces séquences, mais aussi transmettre cet imaginaire
tout aussi content d’y aller. Et l’ambition de faire un film de aux acteurs et aux techniciens. C’est plutôt fatiguant, en tout
genre me plaisait. cas ça l’a été pour moi, parce que ce n’est pas le genre de film
que j’ai l’habitude de faire. Finalement, on est plus créatif en
post-production. Mais j’ai beaucoup aimé faire ce film !
« C’EST IMPORTANT QUE LA CULTURE SE
RACONTE, RACONTE SON HISTOIRE, RACONTE
SES HISTOIRES. ET LE CINÉMA, C’EST UN BEL
ENDROIT POUR ÇA ! »
MICHEL HAZANAVICIUS
18INTERVIEW EXCLUSIVE
: Avec ce film vous changez radicalement
de registre. Quelle était l’ambiance lors du tournage du
Prince oublié ? Etiez-vous exigeant ?
J’ai été exigeant comme je le suis sur tous les films. Et ce n’est
pas moi Michel Hazanavicius qui suis exigeant, mais c’est le
film qui exige des choses ! Tout le monde travaille dans ce
sens-là et moi je suis en charge de ça. L’ambiance sur le plateau
était très sympathique et très familiale. Outre Bérénice et moi
évidemment, il y avait beaucoup de gens de l’équipe avec qui
je travaille depuis très longtemps. Omar Sy est quelqu’un
de solaire, on prend énormément de plaisir d’être avec lui, à
échanger et à travailler. Et François Damiens est quelqu’un de
: Pour vous qui êtes
très marrant et très agréable aussi. L’ambiance était vraiment
père, la problématique traitée dans le
superbe ! Le film était compliqué à faire, mais c’était stimulant
film vous est-elle familière ? Pensez-
pour tout le monde.
vous que tous les pères peuvent
s’identifier à Djibi ?
En fait, dans le film on ne sait pas : Avez-vous laissé la place aux acteurs pour
comment il s’appelle, c’est le Père. Le fait improviser ?
qu’il n’ait pas de nom est un procédé de Je laisse la place à qui veut la prendre, mais il n’y avait pas
conte, où les personnage n’ont souvent énormément d’improvisation. Par moments, François
pas de prénoms. Il est un stéréotype Damiens avait besoin de s’échapper du texte pour y revenir
de Père auquel tous les pères peuvent après, cherchait ou s’accaparait des choses. Mais ce sont
s’identifier, mais les mères aussi. Et au- plutôt des adaptations que des improvisations. Bérénice est
delà, toutes les personnes qui ont non une actrice qui aime travailler le texte avec les méthodes
seulement le rapport d’un parent à son traditionnelles et Omar aussi ; il travaille énormément et
enfant, mais une relation de couple, vient avec le texte lu et préparé. Il y a bien sûr des génies de
dans laquelle il faut accepter que l’autre l’improvisation, mais quand il y a une grosse équipe et des
soit lui-même. C’est évidemment budgets pour la création d’un film, c’est un peu dangereux de
compliqué quand on est père d’une laisser tout ça à l’inspiration d’une personne.
petite fille, dont on est responsable les
premières années de sa vie, mais dans les : Qu’est-ce que vous aimeriez que le public
rapports humains il faut accepter que retienne de votre film ?
l’autre s’épanouisse, s’émancipe et lui Je crois que c’est un film devant lequel on s’assoit et on passe
faire preuve de générosité. vraiment un bon moment. Ce n’est pas un film qui délivre
un message important, ou qui va changer la loi. C’est un
: Et vous, comment plaisir de cinéma, c’est un conte. J’aimerais que les gens le
vivez-vous le fait de voir grandir vos prennent pour ce qu’il est, qu’ils y prennent du plaisir et de
enfants ? Leur inventiez-vous des l’émotion. C’est une belle histoire, racontée de manière légère
histoires pour les endormir ? et j’aimerais que les gens soient aussi dans la légèreté autant
Oui, et j’en invente encore pour les plus petits, mais pas que sur la profondeur ou l’épaisseur que cette histoire peut
tous les jours parce que c’est trop compliqué ! Mais ce qu’ils avoir.
adorent, c’est de prendre une histoire écrite et y ajouter
d’autres choses, la détourner, surtout quand ils la connaissent : Vous êtes également très apprécié
déjà. J’ai deux filles de 20 et 16 ans, et deux plus petits de 11 des spectateurs CGR. Quel message avez-vous à leur
et 8 ans. J’ai plutôt bien vécu le fait qu’ils grandissent, et aimé transmettre ?
tous les âges de mes enfants, même s’il y en a qui sont plus au Merci. Je leur dirais de continuer à être curieux. D’aller voir
moins conflictuels. des films différents les uns des autres et de continuer à se
nourrir de cinéma. Parce que c’est une belle histoire, et c’est
important que la culture se raconte, raconte son histoire,
raconte ses histoires. Et le cinéma c’est un bel endroit pour ça !
19LES SORTIES DU MOIS
12 février
Tu mourras à 20 ans
D’Amjad Abu Alala, Soudan /France/Egypte/Allemagne/ Norvège/Qatar, 1h45
Avec Mustafa Shehata, Islam Mubarak, Mahmoud Elsaraj…
Dans un village isolé du Soudan, le chef religieux prédit que le petit
Muzamil, qui vient de naître, mourra à 20 ans. Se sentant maudit,
son père s’exile en Éthiopie et sa mère l’élève seule. À l’âge de 19 ans,
Muzamil est devenu un musulman docile, acceptant son destin avec
fatalisme. Mais plusieurs rencontres vont ébranler ses certitudes…
Production majoritairement européenne d’un réalisateur soudanais exilé
aux Émirats arabes, ce premier film frappe par sa maîtrise esthétique
autant que par son sujet, traité avec suspense. Une fable sombre et
solaire, qui mêle habilement rêve et réalité, mythes et politique.
26 février
Mes jours de gloire
D’Antoine De Bary, France, 1h38
Avec Vincent Lacoste, Emmanuelle Devos, Christophe Lambert, Noée Abita...
Ancien enfant-star, Adrien approche désormais la trentaine mais il est
resté dans ses illusions de gamin. Il croit qu’il est le meilleur alors qu’il
n’a pas décroché un rôle depuis des années… et croit qu’en retournant
vivre chez ses parents, il prendra un nouveau départ.
Habitué aux rôles d’adulescent, Vincent Lacoste joue ici un Peter Pan
dont la nonchalance est aussi drôle que touchante, particulièrement
quand il tombe amoureux d’une jeune fille (Noée Abita, la découverte
d’Ava de Léa Mysius). Un premier film au charme suranné, à l’humour
jazzy délicieux, qui montre sans cynisme comment l’impératif de réussite
peut totalement déconnecter du réel.
26 février
Mine de rien
De Mathias Mlekuz, France, 1h25
Avec Arnaud Ducret, Philippe Rebbot, Mélanie Bernier, Hélène Vincent…
Pour faire revivre leur commune sinistrée qui fut autrefois le sommet
de l’industrie minière, deux chômeurs de longue date ont une idée de
génie : transformer leur mine désaffectée en parc d’attractions ! Une
entreprise des plus artisanales qui ne fait pas consensus, mais qui ne
va pas manquer de créativité. Voilà de quoi confirmer que le cinéma
français est autant capable de fantaisie sociale que celui de nos voisins
britanniques. Avec, pour mener l’équipe, les inimitables Arnaud
Ducret et Philippe Rebbot en potos-prolos, dans un film qui, Mine
de rien, rend hommage à la dignité de la mémoire ouvrière.
26 février
Judy
De Rupert Goold, GB, 1h58
Avec Renée Zellweger, Jessie Buckley, Finn Wittrock, Rufus Sewell…
À la fin des années 60, Judy Garland débarque à Londres pour des
concerts à guichets fermés au Talk of the Town, avec, dans ses bagages,
son enfance gâchée à Hollywood, ses amours désastreuses et ses dettes.
Trente années ont passé depuis Le Magicien d’Oz, la star planétaire est
épuisée, sa voix, fragilisée et son idée, fixe : rentrer au plus vite chez
elle auprès de ses enfants. L’artiste parviendra-t-elle à assurer le show
jusqu’au bout ? Adaptant la comédie musicale End of the Rainbow de
Peter Quilter, Rupert Goold dépeint les derniers mois de l’inoubliable
Garland avec autant de flamboyance que de mélancolie. Dans la peau
de Judy, Renée Zellweger excelle à donner corps à la femme fragile
derrière la légende et a déjà commencé à moissonner les récompenses !
20L’Appel de la forêt 19 février
De Chris Sanders, USA
Avec Harrison Ford, Dan Stevens, Omar Sy, Karen Gillan…
À la fin du XIXe siècle, un vieux cher- d’air frais sur le classique de Jack London qui a bercé les
cheur d’or se procure un chien pour générations. Le réalisateur n’en a pas pour autant oublié
partir en expédition dans le Yukon. Le ses premières amours et use de tout son savoir-faire pour
dressage est long et le chien incontrô- animer les animaux. De quoi faire tout le charme de cette
lable, mais doté d’un grand cœur. Pour ode au voyage, à la nature et à l’amitié. Avec, en prime,
les deux compagnons, c’est le début d’un incroyable et l’Alaska sauvage d’un froid, mais surtout d’une beauté à
périlleux voyage dans les immensités de l’Alaska. couper le souffle.
Après la saga Dragons, Chris Sanders fait souffler un vent
Invisible Man 26 février
VIVEZ UNE EXPÉRIENCE VISUELLE ULTIME EN
De Leigh Whannell, USA/Australie
Avec Oliver Jackson-Cohen, Elisabeth Moss, Storm Reid...
Rien ne va plus dans le couple de Cecilia. ex décédé ne l’était pas vraiment, juste devenu invisible...
Son compagnon est un riche et bril- mais toujours aussi nuisible ?
lant scientifique, mais aussi un homme L’une des créatures les plus fascinantes jamais inventées
violent et tyrannique qui se donne la par le cinéma est de retour dans un thriller qui ne ménage
mort lorsqu’elle le quitte. Alors que pas son épouvante, mêlant aux frissons de l’invisibilité
la jeune femme encaisse la nouvelle et l’héritage, elle se ceux des relations perfides. Avec une Elisabeth Moss au
trouve bientôt en proie à une étrange hantise. Et si son sommet de l’ambivalence, entre supra-conscience et folie.
21LES SORTIES DU MOIS
26 février
Dark Waters
De Todd Haynes, USA, 2h07
Avec Mark Ruffalo, Anne Hathaway,
Tim Robbins, Bill Pullman...
Robert Bilott est un avocat tenace spécialisé dans la défense
des industries chimiques. Pourtant, il va devenir le plus
ardent défenseur des victimes du puissant groupe DuPont,
qui empoisonne depuis des décennies la campagne idyllique
de son enfance. Quitte à risquer sa carrière, sa famille, et
même sa propre vie...
Todd Haynes, le maître du mélo postmoderne (Loin
du Paradis, Carol), plonge dans les eaux troubles d’une
histoire vraie. Mark Ruffalo campe un homme ordinaire
capable, face aux malversations corporatistes et aux lâchetés
administratives, d’autant d’héroïsme que de paranoïa. Sa
lutte contre Goliath n’en est que plus éloquente.
26 février
L’État sauvage
De David Perrault, France/Canada, 1h58
Avec Alice Isaaz, Kevin Janssens,
Déborah François, Bruno Todeschini...
États-Unis, 1861. Alors que la guerre de Sécession fait rage,
une famille de colons français décide de fuir le Missouri dans
l’espoir de rejoindre la côte et d’embarquer pour la France.
Mais pour la jeune Esther et sa famille, le voyage est plein de
dangers. Et la présence du charismatique mercenaire qu’ils
ont engagé pour les escorter est peut-être plus source de
trouble que de sécurité...
Après Nos héros sont morts ce soir, David Perrault se lance dans
un western hybride sans passage obligé. Des cloisons de la
vie de colon à la survie dans l’immensité, on se laisse gagner
par cet État sauvage, entre mythologie américaine, intimité à
la française et baroque italien. L'irrépressible désir en prime.
26 février
Lara Jenkins
De Jan-Ole Gerster, Allemand, 1h38
Avec Corinna Harfouch, Tom Schilling,
André Jung…
C’est un jour important pour l’autoritaire Lara Jenkins : elle
vient d’avoir 60 ans et son fils Viktor donne son premier
concert de piano. Pourtant, elle qui a tout fait pour la carrière
de Viktor, ne semble pas être la bienvenue à cet événement.
Comme si de rien n’était, elle achète toutes les places restantes
et les offre aux personnes qu’elle rencontre.
Après son superbe Oh Boy, Jan-Ole Gerster se concentre
sur une journée de la vie de cette femme énigmatique, qui
évoque la mère de Sonate d’automne de Bergman, en plus
glaciale encore. En révélant peu à peu son parcours, sans
pathos et avec une pointe d’humour absurde, le cinéaste et
son immense actrice parviennent à nous soulever d’émotion.
22Lucky 26 février
De Olivier Van Hoofstadt, Belgique, 1h26
Avec Michaël Youn, Alban Ivanov, Florence Foresti, Sarah Suco, François Berléand,
Corinne Masiero, Daniel Prévost, Fred Testot…
Deux losers, endettés de naissance, ont bourgeoise…), où les hommes sont de minables machos
l’idée du siècle pour se sortir de la galère : et les femmes des guerrières puissantes, et où les cons,
voler un chien de la brigade des stups. finalement, sont très touchants.
Mieux, ils pensent que ça sera plus simple
en s’associant avec une flic totalement corrompue…
Douze ans après son cultissime Dikkenek, dans lequel
Florence Foresti jouait déjà le rôle d’une flic, le Belge
Olivier Van Hoofstadt revient à un univers complètement
barré, mais qui n’a rien d’une suite. Un film situé en
France mais dégommé par un humour belge grinçant,
avec des vannes surréalistes mais de vraies scènes d’action,
des acteurs connus mais méconnaissables (Michaël Youn
étonnamment sobre et Corinne Masiero étonnamment
26 février
The Boy La Malédiction de Brahms
De William Brent Bell, USA, 1h27
Avec Katie Holmes, Owain Yeoman,
Christopher Convery, Anjaly Jay, Ralph Ineson...
Certaines choses ne devraient jamais être
déterrées, comme cette poupée trouvée
dans le jardin. Ignorant l'histoire funeste du
manoir dans lequel elle vient de s’installer
avec son fils et son époux, Liza observe des phénomènes
de plus en plus étranges autour d’elle, et en premier lieu,
l’emprise grandissante du jouet sur son enfant fragile... Car
Brahms est un « ami imaginaire » aux exigences étranges,
exclusives et de plus en plus dévorantes.
Quatre ans après ses premiers méfaits horrifiques, The Boy
est de retour. Si la famille d’accueil de Brahms a changé, le
réalisateur aux manettes est le même, distillant l’angoisse avec
autant de patience que de diablerie. Sueurs froides et phobie
des poupons assurées !
23La Barbe à papa
Bayala La Magie des dragons 5 février
De Federico Midella et Aina Järvine, Allemagne/Luxembourg, 1h25
À partir de 5 ans
Dans le grand royaume de Bayala, S’inspirant des marques de jouets Bayala et Schleich, les
Marween, petite elfe du Soleil, découvre réalisateurs ont inventé de vrais héros – et surtout des
un œuf de dragon prêt à éclore. Mais héroïnes – de cinéma, qui font rêver et nous emportent
pour développer ses pouvoirs magiques, dans une aventure magique et multicolore. Pour évoquer,
le petit dragon doit connaître ses parents. aussi, la nécessité de se réconcilier pour vivre avec nos
Commence alors une grande épopée pour les retrouver, différences.
sous la menace de la reine des elfes de l’Ombre.
À l’affiche 5 février
L'Équipe de secours,
en route pour l’aventure !
L'Odyssée de Choum De Janis Cimermanis, Lettonie, 44 mn
De Julien Bisaro, France/Belgique, 38 mn À partir de 3 ans
À partir de 3 ans
Quel que soit votre problème, ils ont toujours une solution…
Choum la petite chouette vient juste d’éclore lorsque la plus ou moins surprenante ! Pote, Sily et Bemby, les trois
tempête la pousse hors du nid. Faisant rouler le second compères de la brigade de secours, déploient désormais
œuf de la nichée, la voilà qui s’élance contre vents et leurs services rocambolesques à travers toute l’Europe.
marées, bien décidée à trouver une maman… Une grande Ce programme de 5 courts métrages d’animation arrive,
aventure située dans la faune et la flore de la Louisiane, lui, de Lettonie et de son fameux Studio AB, référence
aux couleurs vives mais où l’animation, la musique et le en matière de marionnettes animées. Janis Cimermanis
rythme participent d’une immense tendresse. Le film de y a créé les personnages de L'Équipe de secours il y a 30
26mn est précédé des courts métrages L’Oiseau et la baleine ans et réalisé plus de 30 films courts, dont cette nouvelle
de Carol Freeman et Le Nid de Sonja Rohleder. sélection est un plaisir toujours aussi farfelu.
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