IX Je raconte le street art à Boulogne-sur-mer : Je me balade sur le parcours

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IX) Je raconte le street art à Boulogne-sur-mer : Je me balade sur le parcours

Sellier Nicolas, Leroy Célia, Lavier Lucas

        Dans cette séquence, nous vous offrons une visite personnalisée du parcours, avec une
sélection de nos œuvres préférées, et un parcours agréable que vous pouvez faire facilement à pied.
        Nous commençons notre parcours en haut de la rue du Camp de Droite. En descendant la
rue, vous apercevrez de loin une étagère remplie de livres. Il s’agit de l'œuvre de Janis de Man, un
artiste hollandais. Qu’ils soient des classiques français ou même des classiques littéraires en
général, la bibliothèque est remplie de livres d’Hugo, de Stendhal ainsi que de De Beauvoir et
révèle, quand on s’en approche davantage, un balcon parfaitement dissimulé entre tous les livres.
Cette peinture de bibliothèque représente une bibliothèque de quartier remplie des ouvrages
littéraires favoris des habitants du quartier où elle se trouve. Arrêtez-vous un instant, et choisissez
vite votre livre préféré parmi ceux des habitants.

Passez la place de l’église Saint Pierre jusqu’à la rue Denis Papin où vous pourrez observer un
magnifique panorama de la ville, puis poursuivez votre route pour rejoindre les escaliers
représentant l'œuvre suivante. La seconde œuvre du parcours, qui est sans doute notre favorite, est
celle de Gonzalo Borondo, qui a fait d’escaliers plus anciens que nous une véritable scène. Quant à
première vue vous les descendrez, en regardant droit devant vous, rien ne vous paraîtra étrange.
Mais retournez-vous une fois en bas et éloigné d’une trentaine de mètres : des escaliers et un chef
d'œuvre de perspective s’offrira à vous, une grille gigantesque s’étalant sur les six portions
d’escaliers semblera s’imposer à vous, accompagnée de fresques antiques. En descendant, à chaque
palier, arrêtez-vous pour lire la perspective que vous offre l’artiste sur la vie.

Une fois cette sublime œuvre contemplée, il vous suffira de suivre le boulevard
de Clocheville jusqu’à la rue Mutinot et rentrer dans le parc des Tintelleries pour vous ressourcer.
Prenez le temps de vous assoir sur un banc et de repenser aux œuvres que vous avez découvertes,
puis ressortez à l’opposé et traversez la route (en regardant des deux côtés au préalable) pour arriver
devant la troisième œuvre.

        L'œuvre de Kobra est composée de deux bâtisses se faisant face en un lieu assez atypique et
illuminant les environs. Les deux façades semblent interagir entre elles, d’un côté, le peintre
essayant de terminer sa toile, et de l’autre, sa toile, figée dans le temps mais qui n’attend plus qu’à
être complétée et qui se tient face à lui. S’il n’y pas de parallélisme parfait entre les deux, se trouve
un angle propice au visionnage complet de l'œuvre et suffisant pour remarquer l’opposition entre les
deux.

Une fois cette scène contemplée, vous n’aurez qu’à descendre la rue Faidherbe et vous enfoncer
dans la rue des carreaux où l'œuvre de Dourone vous attendra. Cette peinture sur façade est unique
parmi toutes les autres : c’est un jeu de couleurs hypnotisant et apaisant ainsi qu’une ambiance
spatiale presque envahissante, dans un renfoncement de bâtiment. L’œuvre nous donne l’impression
d’être dans une bulle, une bulle de réflexion, comme inscrit sur celle-ci, dans une ambiance très
mathématique et géométrique.

Vous n’aurez plus qu’à rejoindre la dernière rue du parcours en traversant la Grande rue. La rue
des Pipots est sans le moindre doute l’une des rues de la ville contenant le plus d’histoire : un
ancien collège reconverti en conservatoire, un ancien cinéma. La rue des Pipots contient à elle seule
une bonne partie de l’histoire culturelle de Boulogne-sur-Mer. C’est également celle qui recèle le
plus grand nombre d’œuvres. Descendez donc la rue en restant sur le trottoir de droite et, à l’angle
d’une entrée de parking, vous apercevrez le prochain tableau.

        L'œuvre de Case nous a d’abord rendu perplexe et nous semblait être une simple peinture
basique de Street Art, mais, quand nous sommes passés devant, son originalité s’est dévoilée à
nous. Pour la comprendre, il vous faut descendre la rue sur le trottoir de droite et longer les murs.
C’est ainsi qu’elle vous offrira sa particularité. À chaque pas en avant que vous ferez, vous
progresserez un peu plus dans l’intimité de ce marin, figure emblématique du Boulonnais, qui
revient après une journée éreintante en mer, et prend son bain pour se ressourcer. C’est là que vous
intervenez, en tant que simple piéton. Vous vous infiltrez peu à peu pour découvrir le pêcheur, dans
son moment d’intimité, fumant sa pipe dans un endroit habituellement si secret et pourtant révélé
par cette scène.

Pour finir le parcours, il vous suffira de suivre la rue des Pipots et de la descendre. Traversez la
route et rendez vous sur l’autre trottoir quand vous le pourrez. Vous remarquerez l'œuvre quand
vous l’atteindrez, levez juste un peu la tête !

        Comme énoncé précédemment, le marin dans sa baignoire n’est pas la seule œuvre dont
dispose la rue des Pipots. Un passage s’enfonce légèrement entre deux bâtisses, un peu plus bas,
pour permettre l’existence de plusieurs places de parking. C’est cet endroit qu’a choisi l’artiste
croate Lonac pour peindre deux façades se faisant face, deux femmes opposées symétriquement et
aux actions intégrées dans le décor des immeubles qu’elles ornent. Bien qu’elles semblent presque
similaires, c’est en les examinant de plus près que la différence se fait sentir. La première des deux
que l’on aperçoit s'appuie sur une bordure de fenêtre au clair de lune, se servant d’un toit comme
support tridimensionnel de sa peinture qui semble ainsi ressortir du mur. La scène est faite de
couleurs plutôt sombres et intimes qui rappellent la solitude et sans doute une pointe de tristesse.
        Son image miroir, quant à elle, est peinte dans des notes de couleur plus claires et n’est pas
adossée mais bien penchée en avant sur le dossier d’une chaise, comme penchée vers l’avenir. Le
soleil semble éclairer son tableau tandis qu’elle, parfaitement superposée au même toit que son
opposée, a l’air d’observer l’horizon au-dessus de ce même toit, reposée sur son dossier de chaise,
d’une manière expectative.

       IX) Follow us… And take a walk in the city to discover our selection !
Nicolas Sellier, Célia Leroy, Lucas Lavier

What we are offering you here is a personalized tour of this Street Art project, on the tracks of some
of our favourite works of art, a walk that can easily be taken on your own, with friends or for a
family with young children !
We are starting at the top of the Rue du Camp de Droite. While walking down the “rue du camp de
droite”, you will be able to catch sight of a huge bookshelf, filled with books. This is the work of
Janis de Man, a Dutch artist. Whether it be French classics or even international works, the
shelf is strewn with books from Hugo, Stendhal, as well as De Beauvoir
and reveals, when you get closer to it, a balcony perfectly hidden between the books.
This bookshelf painting represents a neighbourhood project for which the inhabitants had to
put their favorite book on a bookshelf on the street for the artist to paint them. Take some time to
admire this bookshelf and pick your favourite book among what the inhabitants suggest you.

To carry on with this adventure, you will have to walk past Saint Peter’s Church and cross a a
couple of streets until you reach the Rue Denis Papin, where you will get, at first,
a fantastic scenery of the city. Keep walking until the end of the street, and, on the right, you
will find stairs.

This second work is undoubtedly my favourite, from Gonzalo Borondo who succeded in creating a
striking piece of art in a street full of stairs. When at first, you will walk down the
street, nothing will look strange to you, but, once you
have walked away from the stairs, around 30 meters
further, you might want to turn and contemplate the vision offered to your eyes, a masterpiece of
perspectives. It is gigantic gate spreading over six flights of stairs and
accompanied with ancient frescos.

You will then simply follow the Boulevard Clocheville until the Rue Mutinon and enter the Parc
des Tintelleries to have a seat on a bench and take some rest.

Once you’re ready to go, leave the park from the opposite side and cross the road (make sure to
check no car is coming) to reach the third piece of art.

Kobra’s work is made of two facades, facing each other in an atypical corner and enlightening the
place. The two walls seem to interact with eachother, on one side, the painter trying to finish
painting his canvas, and on the other side, his canvas, stuck in time, standing right in front
of him, begging to be completed. There is not strict parallelism between the two, but the
angle allows you to behold the complete view and shows the complicity of both of
the walls together.

When you are done contemplating the genius of the artist, walk down the rue Faidherbe and take the
rue des carreaux where Dourone’s work will be expecting you. This
painting is unique among others, its set of colors is hypnotic and relaxing.
A spaciam atmosphere nearly invades you when you reach a recess of the street. The
art seems to be set in a bubble, a bubble of thoughts and reflection, as written on the wall, in
a really geometrical and mathematical atmosphere.

Finally, you’ll have to cross the “Grand Rue” to reach the last street on our walk. The “Rue
des pipots” is undoubtedly one of the streets of the city containing a big part of Boulogne-sur-
mer’s recent cultural history : an old secondary school turned into a music conservatory,
an old and closed movie theater. Walk down the street, stay on the right pavement, and, on the angle
of the entrance of a parking lot, you’ll finally see it.
Case’s work of art first left us perplex and seemed to us like any other art work until we
walked down the street. Its particularity lies in the
angle from which you’ll see it. Each step you’ll make forward, you’ll plunge into
the sailor’s intimacy, coming back after a long day of work and unwinding in his bathtub. This is
when you intervene, as a simple bystander. You will sneak up on this sailor smoking his pipe,
in some of his comfortable and lone time. That is how you will get to see this sailor for what he
is, so exposed in a usually such secret time.

To complete the walk, you will have to follow down the street. Cross the road to
the other pavement from where you will see our last selected work of art.
When you reach it, just look up !

As previously explained, the sailor in his bathtub is not the only artwork on the rue des Pipots :
there are two other pieces of art next to the parking lots. Lonac chose this place
to paint two walls facing each other, two symmetrically opposed women sitting on a chair.
While look alike a lot at first, you will need to inspect them a bit more to notice the difference. One
of them leans back on a window edge, lit by the direct moonlight. He used a rooftop as
a tridimensional support for his painting. The second woman, on
the contrary, was painted with light color tones and doesn’t lean back but forward on the back of a
chair, as if looking forward to something happening soon. The sun seems to
light her scenery while, she looks up to the horizon, comfortably seated on her chair, as if she
was expecting something.
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