L'EVOLUTION DES SCIENCES ET DES TECHNOLOGIES
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L’EVOLUTION DES SCIENCES ET DES TECHNOLOGIES : Au XXème siècle, les sciences et technologies connaissent d’importantes avancées qui transforment les sociétés. Quelles sont les répercussions sur le quotidien des populations ? Une innovation se distingue d'une invention ou d'une découverte dans la mesure où elle s'inscrit dans une perspective d’application.
Un siècle d’innovations dans l’imagerie médicale 1895 2001 1re radiographie 1re opération par télémédecine 1896 1992 1er service 1res images du d’imagerie médicale cerveau en fonctionnement 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 déb. années 1950 1982 1ers appareils d’échographies 1971 Système 1er scanner d’archivage et Introduction des rayons X 1977 de transmission Introduction des ultrasons 1er IRM d’images Introduction de l’informatique Introduction de la résonance magnétique nucléaire
Les progrès de la médecine depuis1914. Au XXème siècle, la thérapie, c'est-à-dire les moyens qui doivent permettre la guérison, fait d’importants progrès en lien avec d’autres sciences (chimie, physique, biologie…). Ainsi, la radioscopie se développe grâce aux travaux du physicien allemand Röntgen sur les rayons X (ils permettent de visualiser l’étendue des lésions. C’est le début de l’imagerie médicale). Pendant la 1ere guerre mondiale, Marie Curie organisera des unités mobiles de radiographie sur le front pour soigner les poilus (soldats de 14-18).
Des avancées fondamentales Domaine Année Découverte et Application Scientifique progrès Biochimie 1921 Insuline Régule taux du sucre dans le sang pour les diabétiques 1946 Cortisone Anti inflammatoire Bactériologie 1928 Pénicilline Antibiotiques, Alexander contre les Fleming (R.U) infections Biologie 1930 Microscope Identification électronique maladies virales (hépatite, SIDA…) Biologie 1953 ADN Dépistage de James D Watson moléculaire ou 2001 Inventaire du maladies (USA) et H.C Génétique génome humain héréditaires et Crick (R.U) thérapies géniques Chirurgie 1967 Transplantation Opération ou Christian cardiaque chez remplacement Barnard (Afr du l’homme d’organes vitaux sud)
Des moyens préventifs et curatifs (soins) accrus De nouveaux vaccins font reculer la tuberculose (1921) et la poliomyélite (1956). Pénicilline et antibiotiques constituent une arme contre les infections bactériennes. Radiologie (rayons X), scanner, IRM (Imagerie Résonnance Magnétique ancien RMN : Résonnance Magnétique Nucléaire) et l’échographie (Ultra-sons) permettent d’affiner les diagnostics. Pourtant, au départ ces nouvelles techniques n’avaient pas pour but de soigner, mais souvent une utilisation militaire… La chirurgie, avec les progrès de l’anesthésie entreprend des greffes du rein (1958) et du cœur (1967). Les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) associées à la robotique permettent d’être plus précis, plus rapide… Au tournant des années 1980, la médecine n’est plus seulement un moyen de soigner mais aussi un outil pour créer du vivant (procréation in vitro, les « bébés médicaments », le clonage…). D’où le développement d’une réflexion bioéthique (règles morales associées aux nouvelles avancées médicales comme le clonage ou les mères porteuses). Une opération à distance « En septembre, une femme âgée de 68 ans est opérée de la vésicule biliaire. L’ablation est effectuée grâce à un robot piloté à distance. Le chirurgien opère à New York à partir de la console. La malade elle est à Strasbourg. Là un chirurgien introduit dans son abdomen un endoscope contenant un bras robotique prolongé par des instruments chirurgicaux. Cette opération prend 16 minutes. En 115 millisecondes, le robot transmet à New York les données recueillies. (…) Les connexions sont établies à travers un mode de transfert asynchrone (ATM) mis au point par France Telecom, grâce à un réseau garantissant une haute priorité des transmissions. La malade quitte l’hôpital en parfaite santé au bout de 48 heures. Sous la direction de D. Sicard et G. Vigarello, Aux origines de la médecine, Fayard 2011
En 1956, aux États-Unis, le Dr Gregory Pincus met au point, une combinaison de progestérone et d’œstrogène de synthèse (hormones féminines) : c’est la première pilule. La maîtrise de la fécondité par les femmes va accélérer l’émancipation féminine : la conquête de la parité sociale, économique et politique. A NOTER : Cette découverte a été rendue possible grâce à ce chercheur, bien sûr, mais aussi à deux femmes : Katherine McCormick qui a consacré sa fortune à cette recherche, et Margaret Sanger, infirmière New Yorkaise, fondatrice du Planning Familial. En France, la pilule est autorisée en 1967, c’est la loi Neuwirth.
Conclusion Depuis 1914, et du fait des deux guerres mondiales, les recherches médicales ont progressé dans de nombreux domaines et simultanément (imagerie, chirurgie, médicaments, vaccins...) entraînant ainsi une accélération des découvertes. Cela remet en cause une grande partie des bases religieuses ou morales de la société (théorie de l'évolution, contraception...).
Des sociétés en meilleure santé : La population française dispose de soins de qualité à moindre coût depuis la création de la sécurité sociale en 1945. A noter qu’avec l’explosion des dépenses de santé du fait par exemple du vieillissement de la population, le déficit de la sécurité sociale donne naissance à des soins à plusieurs vitesses (médicaments moins bien remboursés ou déremboursés…). Cependant ces progrès ne font pas disparaître tous les dangers. De nombreuses maladies n’ont toujours pas de vaccins comme le paludisme (en 2010 : 210 millions de cas dont 650 000 décès) ou le SIDA (31 millions de personnes sont contaminés en 2009 et 1.8 millions en sont mortes). De plus les soins médicaux ne sont pas les mêmes au nord et au sud de la ligne de fracture économique et sociale. Au Nord : des scandales à répétition sur les dysfonctionnements du système de santé français. Au Sud : une épidémie de choléra au Zimbabwe. Ces deux crises sanitaires qui ont marqué l’actualité récente sont assez symptomatiques des lignes de fracture qui caractérisent la santé à l’échelle mondiale. D’une part, les pays riches se trouvent aux prises avec un système de santé à l’efficacité de plus en plus remise en question. D’autre part, faute d’offre de soins performante, les pays pauvres demeurent confrontés à des fléaux depuis longtemps vaincus dans les pays du Nord. Pendant que les PID du nord souffrent d’obésité et meurent de maladies cardiovasculaires liées à une alimentation trop riche. Les PMA du sud restent caractérisés par une forte mortalité (infantile notamment), une espérance de vie faible et une morbidité toujours aussi préoccupante liée aux carences nutritionnelles et aux maladies transmissible.
L’espérance de vie est passé de 48 ans en 1900 à 79 ans en 2000, pour atteindre en 2011 : 86 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes, d’où un vieillissement de la population.
Nous mourrons toujours, mais, plus tard et pour d’autres raisons
D’autres innovations, dans tous les domaines De l’automobile à la fusée : réservée à une élite au début du XXème siècle, l’auto devient dans les années 1950, un objet de consommation courante, Avec les trente glorieuses, les salaires augmentent et les ménages achètent à crédit un véhicule, avec une caravane pour partir en vacances. Le train atteint des vitesses phénoménales (plus de 300 km/h) et l’usage de l’avion se répand. On voyage plus vite, plus loin et moins cher. De même les marchandises sont transportées sur de plus longues distances à des coups plus faibles. A partir des années 60, l’homme voyage dans l’espace. Le 20 juillet 1969, les cosmonautes Etats-Uniens marchent, pour la première fois sur la Lune, en pleine guerre froide. La conquête de l’espace permet la mise en orbite de satellites d’observations et de télécommunications. Des 1950, le nucléaire se développe, mais déjà se pose le problème des déchets radioactifs et de la sécurité des centrales. Sans oublier, les risques d’accidents comme à Tchernobyl (1986) ou Fukushima (2011).
De l’électronique à la révolution informatique A la fin du XIXème siècle, l’électricité est une véritable révolution, transformant la physionomie des villes. Les rues sont éclairées, la magie s’opère, on parle de la fée électricité. A la même période, les frères Lumières donnent au 7ème art et vont participer aux rêves que la ville véhicule. Les découvertes du transistor (1947) et des circuits intégrés (1958) donnent naissance à la télévision (années 50). En 1965 : 40% des foyers possèdent un téléviseur, 97% en 1980. L’alphabétisation est en pleine croissance, le niveau de vie en hausse, permettent à la société d’accéder à des technologies toujours plus performantes. A partir du début des années 70, les micro-processeurs contribuent à la fabrication de micro-ordinateurs de plus en plus rapides, puissants et compacts. Les ordinateurs vont assister les hommes dans les activités intellectuelles. Ils s’imposent aussi bien dans les domaines professionnels que privés dans les années 80, enrichis par l’arrivée d’internet dans les années 90. Le XXème siècle voit l’accélération et la convergence des technologies. La radio a 120 ans, la télévision a 70 ans, l’ordinateur 50 ans, le téléphone mobile 20 ans. Ces progrès se suivent à un rythme très rapide d’autant plus que les innovations d’une branche sont appliquées ou adaptées aux autres.
DE L’INVENTION A LA DIFFUSION
Au XXe siècle, l’accélération des découvertes scientifiques a permis la progression du savoir et de la technologie en médecine, astrophysique, communications, traitement des données, etc. Elle est en lien avec des événements historiques : les périodes de guerres sont par exemple propices aux avancées ou accélérations dans l’aviation, la conquête spatiale, la physique nucléaire. Dans les pays développés, la plus large diffusion des innovations et les nouvelles formes de communication ont modifié le rapport au savoir et à son détenteur. Les innovations doivent répondre à un besoin de consommation de masse et être rentables pour les acteurs multiples, publics et privés, qui les financent et les décident.
QUELQUES REPERCUTIONS SUR LA SOCIETE Les avancées de la médecine ont amélioré le sort des populations dans les PID (Pays Industrialisés et Développés) et dans une moindre mesure dans les PED et PMA, entrainant une progression de l’espérance de vie. On vit plus longtemps et dans de meilleures conditions, Pourtant, il est à noter que les écarts se creusent entre PID et PMA (ex pour les antiviraux permettant de survivre au SIDA), au sein même des pays émergents (l’Inde ou la Chine connaissent une croissance économique exceptionnelle mais seulement 30% des indiens participent à ce miracle. En Chine sur 1,4 milliards d’habitants, 900 millions vivent avec moins de 1$ par jour). Les transports se démocratisent, les populations sont plus mobiles. L’automobile, le train et l’avion sont plus fonctionnels, plus rapides, moins chers et transportent toujours plus de monde. La révolution des transports développe l’urbanisation. La population mondiale est majoritairement urbaine (52% en 2011). Alors que dans les PID le processus a été relativement lent, dans les pays du Sud, il est très rapide du fait d’un fort accroissement naturel et d’un exode rural important. On parle d’explosion urbaine. Ce sont des lieux où l’on trouve soins médicaux, ouverture sur le monde et progrès. A la fin du XXème siècle, dans les PID, le taux d’urbanisation atteint 75%. La périurbanisation ou exode urbain ou rurbanisation entraine l’extension des villes sur les campagnes environnantes avec des migrations pendulaires (migrations quotidiennes maison, travail, …) plus longues et plus nombreuses. Les progrès dans l’électroménager et dans les mentalités vont participer à l’émancipation de la femme. Qui jusqu’au début des années 60 n’était qu’une épouse et une mère. Seules les « vieilles filles », célibataires ou les veuves travaillent pour vivre. Le réfrigérateur les libère des courses quotidiennes et l’apparition des grandes surfaces nous fait entrée dans la société de consommation de masse. En 1965, elles sont autorisées à ouvrir seules un compte en banque et à travailler sans la permission de leur père ou mari. En 1967, la loi Neuwirth, légalise la pilule contraceptive, libérant leur corps « un bébé, oui, mais quand je le veux » (slogan féministe de mai 1968),. Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le réseau internet permet le partage des connaissances et l’accès à des banques de données. Avec les appareils mobiles, les internautes accèdent de n’importe où aux réseaux sociaux , et échangent sons, images, commentant le moindre événement. Ainsi se développe une culture de masse relayée par tous les médias s’intégrant parfaitement dans la mondialisation. Ainsi la transmission des infos, des capitaux des commandes (à flux tendus, pas de réserve donc pas de frais de stockage) en temps réel bouleverse totalement le commerce et les finances. Les réseaux internet permettent le simultanéité de l’information. On parle de « village monde » pour mettre en avant la rapidité des échanges : la mondialisation ou globalisation. LES INNOVATIONS DU XXème SIECLE ENTRAINENT UNE VERITABLE REVOLUTION DES MODES DE VIE. JAMAIS L’HUMANITE N’A CONNU UNE MUTATION AUSSI PROFONDE ETRAPIDE.
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