L'expérimentation avec/sur l'Homme - Les notes de l'observatoire des métiers
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Les notes de l’observatoire des métiers DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES NOVEMBRE 2003 L'expérimentation avec/sur l'Homme MARIE NOËËELLE POGER OBSERVATOIRE DES MÉTIERS CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Veille métiers ITA Expérimentation avec/sur l’homme Dans le cadre du travail mené avec la section 29 du comité national en vue de l’élaboration de son schéma directeur de formation, l’Observatoire des métiers a été interpellé sur la présence au CNRS1 d’ingénieurs travaillant avec l’homme comme sujet d’expérience et a été sollicité pour créer, au sein du répertoire des métiers, un emploi-type et/ou une filière propre à ce domaine dans la BAP2 des sciences du vivant. L’absence de filière spécifique à l’expérimentation avec/sur l’homme au sein du répertoire des métiers conduit à identifier les agents et à rattacher les postes de ce domaine soit aux emplois-types de l’expérimentation animale, soit à ceux des sciences humaines et sociales. Cette situation peut poser des problèmes en termes de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et de recrutement notamment (problème de l’affichage des postes ouverts au concours externes et à la mobilité interne). Face à ce constat, et dans le cadre de la réflexion plus générale menée sur les métiers IT dans le domaine des sciences du vivant, l’Observatoire a lancé une étude qui a consisté : - dans un premier temps (novembre 2002), à organiser et mettre en place un groupe de travail, composé de professionnels représentatifs du domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme et de celui des sciences humaines et sociales, afin de poursuivre une réflexion déjà engagée en 1998 sur les métiers de l’expérimentation avec/sur l’homme, et de déterminer les spécificités propres à ces métiers par rapport à ceux des sciences humaines et sociales et à ceux du domaine de l’expérimentation animale. - dans un second temps (janvier 2003), à lancer une enquête sous forme de questionnaire auprès des laboratoires effectuant des recherches et des études au sens large sur le sujet humain afin de recenser le nombre d’IT travaillant avec l’homme comme sujet d’expérience dans la perspective de déterminer si la création d’un emploi et/ou d’une filière au sein du référentiel métier est justifiée, et le cas échéant, procéder à sa description. 1 Cette présence est liée en partie à l’existence de recherches biomédicales au CNRS (la recherche biomédicale selon la loi Huriet-Sérusclat, adoptée en 1988 et révisée en 1994, regroupe « les essais et les expérimentations, organisés et pratiqués sur l’être humain en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales, qu’ils soient ou non menés dans un but thérapeutique »). 2 Branche d’activités professionnelles. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 1 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
1. Les spécificités propres aux emplois de l’expérimentation avec/sur l’homme L’hétérogénéité des participants au sein du groupe de réflexion mis en place en novembre 2002 a permis de dégager quelques caractéristiques propres aux emplois du domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme et d’identifier un certain nombre de distinctions avec les métiers des « techniques des sciences humaines et sociales » de la BAP D, avec ceux de l’« expérimentation animale » de la BAP A, et avec ceux de la recherche clinique et épidémiologique (plus spécifique à l’INSERM), en termes d’activités à réaliser et de compétences à mettre en œuvre. 1.1 Distinctions expérimentation avec/sur l’homme // sciences humaines et sociales Les méthodes et les techniques utilisées dans le domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme sont expérimentales dans le sens où elles nécessitent l’adaptation et la mise en œuvre d’appareillages, de techniques et de méthodes spécifiques tels que l’EEG (électroencéphalographie), l’IRM (Imagerie par résonance magnétique), l’électrocardiographie, échographie,... En ce sens, les métiers de l’expérimentation avec/sur l’homme sont plus proches des métiers des sciences du vivant que de ceux des sciences humaines et sociales. Les problèmes d’éthique et de déontologie propres aux recherches avec/sur l’homme impliquent une connaissance du cadre législatif régissant la recherche biomédicale (Loi Huriet Sérusclat, confidentialité des données recueillies…). De même, les problèmes liés à la sécurité des personnes qui participent aux expériences nécessitent des connaissances et une application rigoureuse des règles d’hygiène et de sécurité dans ce domaine. 1.2 Distinctions expérimentation avec/sur l’homme // expérimentation animale La distinction la plus importante qui réside entre le domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme et celui de l’expérimentation animale est incontestablement l’objet ou sujet d’expériences (l’animal ou l’homme). Cette différence d’objet/sujet est si importante, notamment en termes d’éthique et de déontologie, qu’elle pourrait justifier à elle seule la création de deux filières indépendantes au sein de la BAP des sciences du vivant, même si les emplois-types et les familles professionnelles sont, par principe, définis et délimités en fonction des méthodologies à utiliser ou des techniques à maîtriser et non par rapport à un objet d’étude ou de recherche. Au delà de cette différence fondamentale qui porte sur le sujet d’expériences, d’autres distinctions en termes de compétences (savoir, savoir faire) ont été dégagées par les participants : L’expérimentation animale implique une maîtrise des techniques opératoires et thérapeutiques (anesthésie, chirurgie, microchirurgie,…) qui n’est pas requise pour un ingénieur travaillant dans le domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme. Seul un Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 2 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
médecin ou du personnel médical habilité peuvent dans le cadre de la loi Huriet- Sérusclat, mettre en œuvre ces techniques. Les problèmes éthiques et de déontologie propres aux recherches avec/sur l’homme impliquent une connaissance du cadre législatif régissant la recherche biomédicale et notamment la Loi Huriet Sérusclat qui définit un cadre extrêmement réglementé destiné à protéger les personnes participant aux recherches biomédicales. Les mesures d’hygiène et de sécurité doivent être reconsidérées dans chaque situation expérimentale et appliquées de façon stricte. L’information du sujet, le respect de l’anonymat dans le prélèvement et le recueil des données, le secret professionnel… sont également propres au domaine de l’expérimentation avec l’homme et requièrent une formation et des compétences spécifiques de la part des expérimentateurs. 1.3 Distinctions expérimentation avec/sur l’homme // recherche clinique et épidémiologie Les missions relevant des emplois de la famille professionnelle « recherche clinique et épidémiologique » sont distinctes de celles relevant de l’expérimentation avec/sur l’homme. Ces missions, qui consistent en l’élaboration et l’analyse d’enquêtes épidémiologiques, des études d’intervention ou des essais cliniques, relèvent le plus souvent du domaine de compétence de l’INSERM et plus rarement de celui du CNRS. Une discussion s’est ensuite engagée autour de l’intitulé de la famille professionnelle et/ou des emplois-types qui pourraient être crées : expérimentation avec l’homme, expérimentation sur l’homme, investigation chez l’homme, expérimentation humaine, observation sur l’homme…Les participants se sont exprimés en faveur des appellations « expérimentation sur l’homme » ou « expérimentation avec l’homme ». Finalement, l’intitulé retenu sera celui d’« expérimentation avec/sur l’homme ». Au delà des problèmes de sémantique, les participants ont confirmé la nécessité de créer une filière propre et/ou un ou plusieurs emplois-types propres à l’expérimentation avec/sur l’homme, compte tenu des spécificités de ces emplois tant en termes d’activités à réaliser que de savoir, savoir-faire à mettre en œuvre dans ce domaine. Il a été rappelé par l’Observatoire des métiers que la création d’un nouvel emploi-type au sein du répertoire et a fortiori d’une filière ou d’une famille professionnelle, suppose un nombre relativement important de personnes identifiées sur le ou les métier(s) concerné(s). En effet, l’emploi-type, fondement conceptuel du répertoire des métiers, doit représenter un niveau d’agrégation suffisamment large tel qu’il puisse permettre une analyse à grande échelle/collective des populations. En dessous d’un certain seuil fixé a priori à 20 personnes, la création d’un emploi-type perd tout son sens. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 3 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
2. Résultats de l’identification des IT travaillant avec/sur l’homme au CNRS A l’issue des discussions, la proposition a été faite aux participants de lancer une enquête par questionnaire afin d’identifier le nombre d’IT travaillant dans ce domaine. 2.1 Destinataires de l’enquête : L’enquête a été adressée à tous les laboratoires susceptibles d’effectuer des recherches et des études au sens large sur le sujet humain afin de recenser le nombre d’IT travaillant avec l’homme comme sujet d’expériences. Soit au total 40 laboratoires3. Rattachés aux départements SDV, SHS ou STIC, ces laboratoires peuvent être évalués par une ou plusieurs des sections suivantes : 7 (Sciences et technologies de l'information), 22 (Thérapeutique et médicaments : concepts et moyens), 23 (Génomes, structures, fonctions et régulations), 25 (Interactions cellulaires), 26 (Fonctions du vivant et régulation), 29 (Fonctions mentales, neurosciences intégratives, comportements), 34 (Représentations, langages, communication) et 39 (Espaces, territoires et sociétés) du comité national. Cette enquête a consisté à envoyer aux unités concernées, la fiche emploi-type « ingénieur en sciences humaines et sociales » et la fiche « ingénieur d’études en expérimentation avec/sur l’homme » (rédigée par l’observatoire des métiers et validée par les participants au groupe de réflexion), afin de recenser le nombre de personnes s’identifiant sur la fiche « ingénieur en expérimentation avec/sur l’homme ». Les fiches emplois-types, le questionnaire à renseigner par les personnes concernées, la note à envoyer aux directeurs d’unités ainsi que la liste des laboratoires destinataires de ces documents figurent en annexe. 2.2 Résultats de l’enquête : Au total, seulement 11 questionnaires ont été retournés. Les personnes ayant répondu proviennent des laboratoires suivants : - Institut de la communication parlée (1 réponse) - Centre des sciences du goût (1 réponse) - Neurobiologie des réseaux sensorimoteurs (1 réponse) - Laboratoire langage et cognition (2 réponses) - Laboratoire de psychologie cognitive (3 réponses) - Remodelage tissulaire et fonctionnel : signalisation et physiopathologie (1 réponse) - Neurobiologie intégrative et adaptative (1 réponse) Soit 7 labos sur les 40 unités interviewées. 3 La liste des laboratoires figurent en annexe. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 4 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Caractéristiques des personnes ayant répondu aux questionnaires : ¾ Niveau de corps : IR 4 pers. IE 7 pers. ¾ BAP (branche d’activité professionnelle) de rattachement (identification Labintel) : BAP D 2 pers. BAP E 3 pers. BAP A 6 pers. ¾ FP (famille professionnelle) correspondant à leur activité réelle actuelle : Informatique 2 pers. Expérimentation avec/sur l'homme 5 pers. NT = 2 Parmi les personnes ayant répondu au questionnaire, deux d’entre elles déclarent se situer à l’intersection entre deux familles professionnelles, sans pouvoir se positionner sur l’une ou sur l’autre : - une personne se considère « à cheval » entre l’expérimentation animale et l’expérimentation avec/sur l’homme ; - une autre se positionne à l’intersection entre les sciences humaines et sociales et l’expérimentation avec/sur l’homme. Les résultats de l’enquête révèlent donc que le nombre d’ingénieurs réalisant des expérimentations avec/sur le sujet humain est trop faible (5 personnes) pour créer un emploi-type et/ou une filière au sein de la BAP des sciences du vivant (BAP A) du répertoire des métiers. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 5 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Hypothèse d’explication : ce faible nombre pourrait s’expliquer par le fait que ce sont les chercheurs eux-mêmes qui effectuent ce type d’expérimentation dans le cadre de leurs activités de recherche (élaboration et mise en œuvre des protocoles expérimentaux…). 2.3 Proposition : création d’un emploi singulier Face à ces résultats qui démontrent un faible effectif des ingénieurs travaillant dans le domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme au CNRS, il est proposé de créer un emploi singulier au sein de la BAP A. Le descriptif de cet emploi4 de niveau IE, intitulé « ingénieur d’étude en expérimentation avec/sur l’homme », pourrait être le suivant : Mission : L’ingénieur d’étude en expérimentation avec/sur l’homme définit, adapte et met en œuvre des techniques et des méthodes pour des expérimentations conduites avec/sur l’homme, en relation avec les objectifs de recherche. Activités : Mettre au point les protocoles expérimentaux, en collaboration avec le ou les responsable(s) scientifique(s) ; en assurer le contrôle et le suivi. Orienter et conseiller dans le choix des techniques et outils expérimentaux, en relation avec le projet scientifique. Définir et mettre en œuvre le protocole de préparation du sujet/participant avant l’expérimentation (information sur le cadre expérimental, appareillage : pose d’électrodes…, repos, apprentissages, tests de référence, champ visuel…) et conduire les expériences. Définir et exploiter les techniques et outils expérimentaux (de saisie, de mesure et d’acquisition de données : myographie, oculographie, électroencéphalographie, électrocardiographie, observation et mesure de comportements, tests psychométriques, questionnaires…). Introduire et adapter de nouvelles techniques pour l’expérimentation avec/sur l’homme. Appliquer les règles de déontologie, d’éthique, la réglementation concernant la recherche biomédicale et les recherches avec/sur l’homme (loi Huriet Sérusclat, loi Informatique et libertés…). Appliquer les règles d’hygiène et de sécurité. Définir et utiliser les outils de recueil et de traitement des données. Analyser, interpréter, mettre en forme et présenter les résultats expérimentaux ; assurer un debriefing final du sujet/participant après l’expérimentation. Formaliser des protocoles, formaliser des rapports d’expériences ou d’études. 4 Cette description prend en compte les remarques et propositions formulées par les personnes ayant répondu à l’enquête. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 6 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Collaborer avec les chercheurs au cours de la rédaction et de la révision de publications scientifiques (rédaction de la partie méthodologique, suivi, relectures, révisions…) Transférer ses connaissances et ses savoir faire techniques aux collaborateurs. Assurer une veille scientifique et technologique, actualiser ses connaissances théoriques et méthodologiques par des recherches documentaires, la participation à des réunions de travail, groupes de réflexions et réseaux professionnels. Compétences : Avoir des connaissances approfondies dans au moins un des domaines suivants : physiologie (neurophysiologie et psychophysiologie), anatomie et/ou sciences du comportement chez l’homme. Avoir des notions de base en biologie et en sciences humaines et sociales (psychologie clinique, sociologie). Avoir des connaissances sur certaines techniques de base applicables à l’expérimentation avec/sur (électrophysiologie, analyse d’échantillons, procédés de traitements dédiés…). Maîtriser un ensemble de techniques pluridisciplinaires mises en œuvre dans le cadre de l’expérimentation avec/sur l’homme. Connaître la déontologie, l’éthique, la loi et la réglementation concernant la recherche biomédicale et les recherches avec/sur l’homme (loi Huriet Sérusclat, loi Informatique et libertés…). Savoir utiliser un ensemble d’outils d’acquisition, de logiciels d’analyse et de traitement de données (tableur, système de gestion de bases de données (SGBD), logiciel de gestion de calculs, logiciels dédiés…). Connaître les risques propres au domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme (risques électriques, chimiques, biologiques, radiologiques…). Connaître et mettre en œuvre les règles d’hygiène et de sécurité ainsi que les « règles de l’art » (les règles dans les domaines des techniques utilisées pour l’expérimentation. Savoir utiliser les outils et techniques de recueil et de traitement des données. Savoir communiquer à l’écrit et à l’oral ; maîtriser les techniques d’entretiens Savoir établir des échanges avec des spécialistes des domaines connexes Comprendre l’anglais scientifique et technique du domaine. Le niveau IE est retenu pour cet emploi car les activités et les compétences telles que décrites ci-dessus relèvent d’un niveau de responsabilité ingénieur d’étude (il faut noter par ailleurs que les personnes s’étant identifiées, dans le cadre de l’enquête, sur l’emploi du domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme appartiennent au corps des IE). La création d’un emploi singulier au sein du référentiel commun et harmonisé EPST/EPSCP sera proposée et débattue avec les autres organismes de recherches et universités, puis validée par l’observatoire des métiers ministériel. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 7 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Annexes Annexe 1 : courrier adressé aux directeurs des unités destinataires de l’enquête Annexe 2 : questionnaire Annexe 3 : liste des laboratoires destinataires de l’enquête Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 8 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Annexe 1 : courrier adressé aux directeurs des unités destinataires de l’enquête A l’attention des directeurs d’unités Madame, Monsieur, L’Observatoire des métiers du CNRS, structure d’études rattachée à la Direction des ressources humaines de l’établissement, a récemment été sollicité par la section 29 du Comité national pour créer, au sein du répertoire des emplois-types ITA du CNRS, une nouvelle famille professionnelle « expérimentation avec/sur l’homme ». Face à cette demande, l’Observatoire a mené une réflexion sous forme de groupe de travail composé de professionnels représentatifs du domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme et des sciences sociales et de l’homme. Cette étude, dont les conclusions figurent en annexe, semble confirmer la nécessité de prendre en considération au sein du répertoire des métiers (BAP A, sciences du vivant), les emplois de l’expérimentation avec/sur l’homme, compte tenu de leurs spécificités tant en termes d’activités à réaliser que de compétences à mettre en œuvre. Pour compléter cette étude, l’Observatoire des métiers lance une enquête afin de recenser le nombre d’ingénieurs occupant des postes dans ce domaine. En effet, la création d’un nouvel emploi-type et/ou d’une nouvelle famille professionnelle au sein du répertoire des métiers ne peut se justifier que si un nombre relativement important de personnes peut être identifié sur les emplois concernés. Cette enquête vise également à recueillir l’avis et les réflexions des intéressés. Nous pensons que votre laboratoire comprend des ingénieurs travaillant directement ou indirectement sur le sujet humain. Aussi, nous vous demandons le cas échéant, de bien vouloir communiquer à l’ensemble des agents concernés le questionnaire, ainsi que les fiches descriptives des emplois-types « ingénieur en sciences humaines et sociales » et « ingénieur d’études en expérimentation avec/sur l’homme » que vous trouverez ci-joint, afin que ces personnes s’identifient sur l’une ou l’autre des deux filières et nous fassent part de leurs observations. Nous vous remercions de votre collaboration à cette étude et restons à votre disposition pour toute information complémentaire. Recevez, Madame, Monsieur, mes meilleures salutations. Liliane Flabbée Directrice des ressources humaines Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 9 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Annexe 2 : questionnaire L’Observatoire des métiers du CNRS, structure d’études rattachée à la Direction des ressources humaines de l’établissement, lance une enquête afin de recenser le nombre d’ingénieurs travaillant avec l’homme comme sujet d’expériences. Si vous êtes amené(e), dans le cadre de vos fonctions, à mener des expériences ou à réaliser des observations avec/sur l’homme (sain ou pathologique), conduire directement ou indirectement des études sur des sujets humains, élaborer et mettre en œuvre des protocoles expérimentaux sur l’homme, adapter des techniques, méthodes et outils nécessaires à l’expérimentation sur le sujet humain…., nous vous demandons de bien vouloir renseigner ce questionnaire (strictement anonyme) et nous le retourner à l’adresse suivante : CNRS - Site Paris Michel Ange Direction des ressources humaines Observatoire des métiers 3, rue Michel Ange 75 794 Paris cedex 16 Votre laboratoire : …………………………………………….……………………………………….. Votre fonction : ……………………………………………………………………………….………… Votre corps : ………………………………………………………………………………….………… Votre BAP (identification Labintel) :……………………………………………………………………… Au regard des fiches emplois-types que vous trouverez en fichier joint, quel emploi-type correspond le mieux à vos activités et à vos compétences ? …………………………………………………………………………………………………………… Nous vous rappelons que l’emploi-type correspond à un emploi moyen ou repère qui regroupe plusieurs postes de travail présentant des activités et des compétences proches. Vos remarques et/ou observations éventuelles …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… Merci d’avoir pris le temps de renseigner ce questionnaire Nom et prénom (facultatif) :…………………………………………… Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 10 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Ingénieur d’études en expérimentation avec/sur l’homme Niveau d’intervention : ingénieur d’études (IE) Mission L’ingénieur en expérimentation avec/sur l’homme adapte et met en œuvre des techniques et des méthodes pour des expérimentations conduites avec/sur l’homme, en relation avec les objectifs de recherche. Observations éventuelles sur la mission : ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… Activités Mettre au point les protocoles expérimentaux, en collaboration avec le ou les responsable(s) scientifique(s) ; en assurer le contrôle et le suivi. Orienter et conseiller dans le choix des techniques et outils expérimentaux, en relation avec le projet scientifique. Définir et mettre en œuvre le protocole de préparation du sujet avant l’expérimentation, (information, appareillage : pose d’électrodes…, repos, apprentissages, tests de référence, champ visuel…) et conduire les expériences. Exploiter les techniques et outils expérimentaux (de saisie, de mesure et d’acquisition de données : myographie, oculographie, électroencéphalographie, électrocardiographie, observation et mesure de comportements, tests psychométriques, questionnaires…). Introduire et adapter de nouvelles techniques pour l’expérimentation sur l’homme. Appliquer les règles d’hygiène et de sécurité. Utiliser les outils de recueil et de traitement des données. Analyser, interpréter, mettre en forme et présenter les résultats expérimentaux. Transférer ses connaissances et ses savoir faire techniques aux collaborateurs. Formaliser des protocoles, formaliser des rapports d’expériences ou d’études. Assurer une veille technologique par des recherches documentaires. Observations éventuelles sur les activités : ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 11 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… Compétences Avoir des connaissances approfondies dans les domaines de la physiologie, de l’anatomie et des sciences du comportement chez l’homme. Avoir des notions de base en biologie. Avoir des connaissances sur certaines techniques de base applicables à l’expérimentation avec/sur (électrophysiologie, analyse d’échantillons, procédés de traitements dédiés…). Maîtriser un ensemble de techniques pluridisciplinaires mises en œuvre dans le cadre de l’expérimentation avec/sur l’homme. Connaître la déontologie, l’éthique, la loi et la réglementation concernant la recherche biomédicale et les recherches avec/sur l’homme (loi Huriet Sérusclat, loi Informatique et libertés…). Savoir utiliser un ensemble d’outils d’acquisition, de logiciels d’analyse et de traitement de données (tableur, système de gestion de bases de données (SGBD), logiciel de gestion de calculs, logiciels dédiés…). Connaître les risques propres au domaine de l’expérimentation avec/sur l’homme (risques électriques, chimiques, biologiques, radiologiques…). Connaître et mettre en œuvre les règles d’hygiène et de sécurité ainsi que les « règles de l’art » (les règlesdans les domaines des techniques utilisées pour l’expérimentation. Savoir utiliser les outils et techniques de recueil et de traitement des données. Savoir communiquer à l’écrit et à l’oral. Comprendre l’anglais technique du domaine. Observations éventuelles sur les compétences : ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 12 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Ingénieur en sciences humaines et sociales Niveau d’intervention : ingénieur d’études (IE) Mission L’ingénieur en sciences humaines et sociales contribue au choix, puis adapte et met en œuvre les méthodes et techniques d’études propres aux sciences humaines et sociales, en relation avec les problématiques du collectif de recherche. Activités Définir l’objet et la finalité de l’étude à conduire. Conseiller pour la cohérence de l’ensemble des techniques, procédures et sources adaptées à la question posée. Élaborer et mettre en œuvre les outils, les méthodes ou les protocoles expérimentaux pour le recueil d’informations (enquêtes, entretiens …). Élaborer la méthode d’analyse, exploiter et analyser des résultats d’enquêtes ou d ’entretiens en conformité avec le protocole d ’étude. Les mettre en forme pour leur présentation. Restituer ses résultats auprès des acteurs institutionnels, des partenaires sociaux. Rédiger, diffuser des rapports techniques, des notes de synthèse, méthodologiques … Coordonner une équipe d’enquêteurs dans le cadre d’un dispositif de recueil d’informations (enquête lourde, base de données …). Exploiter et présenter les résultats de ses analyses ou investigations en interne et en externe. Transférer ses savoir-faire techniques (statistiques, entretiens, observations …), former et encadrer les utilisateurs de ces techniques. Accompagner des décideurs au sein de groupes de travail ou d’appui. Créer des dispositifs de diffusion de l’information disponible dans un objectif d’appropriation par les utilisateurs. Actualiser ses connaissances théoriques et méthodologiques par la recherche documentaire, la participation active à des réunions et réseaux professionnels. Compétences Posséder des connaissances au moins dans une discipline des sciences sociales ou humaines (économie, droit, sociologie, psychologie, linguistique, langues, lettres, histoire, géographie …). Savoir mobiliser des connaissances approfondies dans les domaines de spécialité de l’unité. Connaître les principes et savoir mettre en œuvre les techniques de recueil ou d’analyse d’informations. Savoir traduire une demande en objectifs d’étude et évaluer les moyens méthodologiques à mettre en œuvre. Connaître les organismes institutionnels, les milieux professionnels et les communautés scientifiques du domaine. Connaître les principes éthiques et la réglementation afférents à ’élaboration ou à la conduite du protocole d’enquête. Maîtriser les outils de traitement de données du domaine d’activité (logiciels, outils de modélisation, de simulation …). Savoir établir des échanges avec des spécialistes des domaines connexes. Savoir transmettre un certain nombre de savoir-faire (techniques, documentaires, méthodologiques …) en adaptant ses explications au public concerné. Pratiquer l’anglais scientifique et technique du domaine. Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 13 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Annexe 3 : liste des laboratoires destinataires de l’enquête Unité Nom du directeur DS Section UMR 7060 Neurobiologie des réseaux VIDAL Pierre-Paul SDV 29 sensorimoteurs UMR 8078 Remodelage tissulaire et Jean-François SDV 26 fonctionnel : signalisation et RENAUD DE LA physiopathologie FAVERIE UMR 8090 Génétique des maladies Philippe FROGUEL SDV 23 multifactorielles FRE 2109 Institut de Neurosciences François CLARAC SDV 29 Physiologiques et Cognitives FRE2627 Cognition et usages - Lutin-Paris 8 Janine ROGALSKI SDV 29 UMR5170 Centre des Sciences du Goût Benoist SCHAAL SDV 29 UMR 5020 Neurosciences et systèmes Lionel COLLET SDV 29 sensoriels UMR 5536 Résonance magnétique des Paul CANIONI SDV 22 systèmes biologiques UMR 6095 Groupe d'imagerie neuro- Bernard MAZOYER SDV 29 fonctionelle UMR 6149 Neurobiologie intégrative et Michel LACOUR SDV 29 adaptative UMR 6152 Mouvement et perception Michel LAURENT SDV 29 UMR 6153 Physiologie neurovégétative André JEAN SDV 26 UMR 6155 Laboratoire de neurobiologie de la Bruno POUCET SDV 29 cognition UMR 6551 Mort neuronale, neuroprotection et Eric T MACKENZIE SDV 26 neurotransmission UMR 6552 Ethologie, évolution, écologie Martine SDV 29 HAUSBERGER UMR 7124 Laboratoire de physiologie de la Alain BERTHOZ SDV 29 perception et de l'action UMR 7521 Laboratoire de neurosciences Bruno WILL SDV 29 comportementales et cognitives UMR 7593 Vulnérabilité, adaptation et Roland JOUVENT SDV 29 psychopathologie UMR 8581 Laboratoire de psychologie John O'REGAN SDV 29 expérimentale UMR 8605 Cognition et développement Michèle KAIL SDV 29 UPR 2191 Unité de neurosciences intégratives Yves FREGNAC SDV 26 et computationnelles UPS 858 Centre d'études de physiologie Alain MUZET SDV 29 appliquée Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 14 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
FRE 2131 Interactions Cellulaires et André NIEOULLON SDV 26 Neuroplasticité UMR 5015 Institut des sciences cognitives Marc JEANNEROD SDV 29 UMR 5022 Laboratoire d'étude de Pierre PERRUCHET SDV 29 l'apprentissage et du développement UMR 5105 Laboratoire de psychologie et Christian MARENDAZ SDV 29 neurocognition UMR 6024 Laboratoire de psychologie sociale Michel FAYOL SDV 29 de la cognition UMR 6096 Langage et cognition Daniel GAONAC'H SDV 29 UMR 6146 Laboratoire de psychologie Ian GRAINGER SDV 29 cognitive UMR 7102 Neurobiologie des processus Jean MARIANI SDV 26 adaptatifs UMR 8554 Laboratoire de sciences cognitives Emmanuel DUPOUX SDV 29 et psycholinguistique UPR 2197 Développement, évolution et Philippe VERNIER SDV 25 plasticité du système nerveux UPR 640 Neurosciences cognitives et Bernard RENAULT SDV 29 imagerie cérébrale UMR 8069 Laboratoire de Psychologie Gabriel MOSER SHS 39 environnementale UMR 5596 Dynamique du langage Jean-Marie HOMBERT SHS 34 UMR 5009 Institut de la communication parlée Jean-Luc SCHWARTZ STIC 7 et 34 UMR 5524 Communication langagière et Jean CAELEN STIC 7 et 34 interaction personne-système UMR 5527 Informatique, graphique, vision Roger MOHR STIC 7 robotique UMR 5525 Techniques en imagerie, Jacques DEMONGEOT STIC 7 et 22 modélisation et cognition UMR 5522 Laboratoire Leibniz Nicolas BALACHEFF STIC 7 et 34 Intitulé des sections : Section 7 - Sciences et technologies de l'information (informatique, automatique, traitement du signal) Section 22 - Thérapeutique et médicaments : concepts et moyens Section 23 - Génomes - Structures, fonctions et régulations Section 25 - Interactions cellulaires Section 26 - Fonction du vivant et régulation Section 29 - Fonctions mentales - Neurosciences intégratives - Comportements Section 34 - Représentations - Langages - Communication Section 39 - Espaces, territoires et sociétés Veille métiers ITA – Expérimentation avec/sur l’homme 15 Direction des ressources humaines du CNRS - Observatoire des métiers Novembre 2003
Service de l’imprimé de la délégation Paris Michel-Ange, Bruno Roulet. Janvier 2002 CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 3, RUE MICHEL-ANGE 75794 PARIS CEDEX 16 • TÉL. 01 44 96 40 00 • TÉLÉCOPIE 01 44 96 53 90
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