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L’intention entrepreneuriale chez les jeunes diplômés : cas des étudiants en Logistique de la Faculté Polydisciplinaire, Taroudant Hanane ROCHDI Professeur à la faculté polydisciplinaire, Taroudant, Maroc han_rochdi@yahoo.fr Rachid EL KACHRADI Professeur à l’Ecole Nationale de commerce et de gestion Marrakech, Maroc elkachradi@gmail.com Abstract Since its creation in 2010, the Multidisciplinary University in Taroudant has set a primary mission to offer students access to professional licenses, to better respond to sectorial strategies of national economic development including the Green Morocco Plan, the Azur Plan, Vision 2015 and 2020 respectively for agriculture, tourism and handicrafts. The national logistics competitiveness development strategy is part of the major national strategic projects whose implementation can meet the logistics needs of the various sectorial strategies. Thus, the University launched a fundamental industry in "logistics and export" taught in basic training. This sector has informed the students about the content of this feature to facilitate their integration into the workplace. The professionalization of this sector also offers the opportunity to discover the possibilities offered by the region and especially to develop in them the entrepreneurial intention that reflects the will of a person to start a business. This will is influenced by several factors including personality, beliefs, perceptions of the individual on the surrounding environment etc... This research aims to determine the factors influencing entrepreneurial intention in undergraduate students who have obtained their license in export logistics at the multidisciplinary university of Taroudant, respectively in 2012/2013, 2013/2014 and 2014/2015. Key words: Logistics Export, Polydisciplinary University of Taroudant (FPT), National Logistics Development Strategy (SNDL) entrepreneurial intention Résumé Depuis sa création en 2010, la Faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT) s’est fixée comme mission principale d’offrir aux étudiants l’accès aux licences professionnelles, pour une meilleure réponse aux stratégies sectorielles du développement économique national notamment le Plan Maroc vert, le Plan Azur, Vision 2015 et 2020, respectivement pour l’agriculture, le tourisme et l’artisanat. La stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique s’inscrit dans le cadre des grands projets structurants nationaux dont la mise en place permet de répondre aux besoins logistiques des différentes stratégies sectorielles. Ainsi, la faculté a lancé une filière fondamentale en «logistique et export» dispensée en formation initiale. Cette filière a permis d’éclairer les étudiants sur le contenu de cette fonction pour faciliter leur insertion dans le milieu professionnel. La professionnalisation de cette filière offre aussi l’occasion de découvrir les possibilités proposées par la région et surtout à développer chez eux l’intention entrepreneuriale qui reflète la volonté d’une personne à créer une entreprise. Cette volonté est influencée par plusieurs facteurs dont la personnalité, les croyances, les perceptions de l’individu sur le milieu environnant etc… Cet article vise à déterminer les principaux facteurs influençant l’intention entrepreneuriale des lauréats ayant obtenus leur licence en logistique export à la faculté polydisciplinaire Taroudant, respectivement en 2012/2013, 2013/2014 et 2014/2015. Mots clés : Filière Logistique Export, Faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT), stratégie nationale de développement logistique (SNDL), intention entrepreneuriale 38
Introduction Partout dans le monde, l’entrepreneuriat se trouve au cœur d’une demande sociale sans précédent. Pour rester dans la compétition économique, les pouvoirs publics sont désormais conscients de la nécessité de stimuler le processus entrepreneurial. L’effet de l’entrepreneuriat sur l’innovation et le dynamisme du tissu industriel et économique n’étant plus à démontrer. Force est de constater qu’au Maroc la valorisation du potentiel entrepreneurial, en termes de création de nouvelles valeurs économiques et d’emplois, n’a pas été historiquement une priorité. Ce retard a conduit les politiques publiques à mettre en œuvre ces dernières années une série de dispositions fiscales et administratives incitatives pour soutenir et encourager la création d’entreprise. C’est en 2008 que le Maroc a mis en place la Stratégie Nationale de Développement Logistique programmée pour la période 2010-2015, dont l’objectif était de consolider la situation concurrentielle de l’économie marocaine. Cette stratégie a réalisé une véritable rupture dans le développement d’infrastructures routière portuaire et ferroviaire, et compte multiplier ses investissements par le lancement de nouveaux projets restant notamment le projet des ports Tanger Med II et Nador Med. Cette stratégie a également prévu l’aménagement de nouvelles zones logistiques multi flux pour réduire les coûts logistiques, et a fortement incité les jeunes à la création de nouvelles entreprises opérant pour l’aménagement le développement et la gestion de ces zones logistiques, tout en assurant la planification de la formation du potentiel humain aux différents métiers logistiques. Ces mesures de soutien, bien qu’importantes et nécessaires, ont eu néanmoins un impact limité. Si plusieurs facteurs (formation académique poussant au salariat, modes de financement inappropriés…) sont pointés du doigt, le phénomène sous-jacent au processus entrepreneurial demeure méconnu. Au plan académique, les travaux de recherches dans le champ de l’entrepreneuriat consacrent depuis quelques années un intérêt grandissant à l’explication du processus entrepreneurial. Au sein de ce corpus, l’intention entrepreneuriale qui constitue la phase amont de ce processus a fait l’objet de multiples conceptualisations afin de mieux comprendre les déterminants de l’acte d’entreprendre. Il est admis que l’intention précède le comportement entrepreneurial en tant que création d’une organisation (Gartner, 1988), qui se manifeste par tout un ensemble d’actions en vue de concrétiser le projet. Quoique le lien entre intention et comportement final n’est pas systématique (Boissin et Emin, 2006), la mobilisation d’un modèle d’intention a pour objectif d’établir les antécédents qui détermineraient l’intention entrepreneuriale et permettant de mieux expliquer le processus entrepreneurial et combler ainsi un gap théorique dans le corpus théorique existant (Katz, 1990 ; Fayolle et Degeorge, 2007 ; Delanoë et Brulhart, 2011). L’objectif de cet article est alors d’étudier la phase d’intention entrepreneuriale en s’appuyant sur les apports de la théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991), et le modèle de l’événement entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982), afin de préciser le rôle des antécédents de l’intention entrepreneuriale chez les jeunes étudiants diplômés. Cette compréhension plus fine de ses déterminants a l’intérêt d’orienter les réflexions sur les modes de soutien souhaitable et praticable pour faciliter l’amorçage du processus entrepreneurial chez les jeunes étudiants diplômés, en l’occurrence dans ce contexte de rattrapage institutionnel au Maroc. Dans une première partie, nous discuterons les modèles théoriques d’intention afin d’identifier des antécédents de l’intention entrepreneuriale, chez les jeunes diplômés, ce qui nous conduit à formaliser notre cadre conceptuel. La seconde partie étudiera la contribution de la stratégie nationale de développement logistique (SNDL) à la promotion et au suivi de la création de nouvelles entreprises opérantes dans le secteur logistique. Dans la troisième partie, 39
nous présenterons la méthodologie mobilisée ainsi que l’analyse des résultats obtenus. La quatrième partie est réservée à la discussion de ces résultats. 1. Revue de littérature Sur le plan théorique, notre recherche repose sur plusieurs modèles d’intention tels le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat et la théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991), issue de la psychologie sociale, ainsi que le modèle de Krueger (1993). Elle repose également sur des travaux plus récents qui traitent l’environnement et la culture entrepreneuriale. Shapero et Sokol (1982) expliquent l’acte d’entreprendre par trois groupes de facteurs marquant des changements importants dans la vie. Les « déplacements négatifs » peuvent être un divorce, une émigration ou un licenciement; les « situations intermédiaires » renvoient à la sortie de l’armée, de l’école ou de prison; les « déplacements positifs » peuvent être l’influence de la famille, l’existence d’un marché ou d’investisseurs potentiels. A l’interface entre ces trois facteurs et l’acte de création, les auteurs identifient deux groupes de variables intermédiaires : les perceptions de désirabilité et de faisabilité. En d’autres termes, pour favoriser l’intention, il faut agir simultanément sur les perceptions de désirabilité et de faisabilité. L’intention sera d'autant plus forte que la création d’entreprise, ou plus généralement l’acte entrepreneurial, est perçue comme une action désirable et faisable. La désirabilité désigne les facteurs sociaux et culturels qui influencent le système de valeurs de l’individu. Elle reflète le degré d’attrait qu'un individu perçoit envers la création d'une entreprise. Plus une société accorde de l’importance à l’innovation et à la prise de risque, plus l’on verra des entreprises se créer (Shapero et Sokol, 1982). Les expériences antérieures, les échecs dans des aventures entrepreneuriales renforcent les perceptions de désirabilité. La théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991), issue de la psychologie sociale, stipule que le comportement humain, pour être effectif, doit d’abord être décidé et planifié. Dans cette perspective théorique, les intentions peuvent prédire les comportements à travers l’attitude, la norme sociale et le contrôle perçu. Il est possible de souligner que chez Ajzen (1991), la désirabilité renvoie à l’attitude plus ou moins favorable d’une personne face à ce choix. La faisabilité se construit sur les perceptions des facteurs de soutien à la création ou au degré avec lequel l’individu pense pouvoir mener à bien la création d’une entreprise. Par exemple, la disponibilité des conseils et des moyens financiers, l’aide du conjoint et d’amis et les formations entrepreneuriales agissent sur les perceptions de faisabilité. Ajzen utilise le concept de contrôle perçu, dans sa théorie du comportement planifié. Dans ce sens, Arlotto et Boissin (2007) soulignent que ces deux notions sont donc très proches. Désirabilité (attrait) et faisabilité (capacité) s’expliqueraient par les croyances que la personne se forge sur le monde environnant. Si l’on adapte les propositions d’Ajzen au domaine de l’entrepreneuriat, il ressort que l’attitude d’un étudiant envers la création d’une entreprise reposerait sur ses valeurs professionnelles (les caractéristiques professionnelles qu'il valorise), et sa vision de l'entrepreneuriat (les besoins qu'il juge satisfait par l’acte entrepreneurial). Quant à la faisabilité, elle dépendrait de la confiance de l’étudiant en sa capacité à mener à bien les tâches jugées critiques pour la réussite d'un processus entrepreneurial. La figure 1 résume les apports de ces théories. Une des critiques fortes de ce modèle porte sur la sous-évaluation, voire l’ignorance, de la place des opportunités dans l’acte entrepreneurial, par-delà les intentions (Arlotto et Boissin, 2007). 40
Figure 1. Modélisation théorique de l’intention entrepreneuriale Variables externes Croyances Variables démographique Age, sexe, statut, Vision de Désirabilité l’entrepreneuriat des attitudes éducation……. et valeurs professionnelles Traits de la personnalité Intentions Création Degréde de créer une Locus of control confiance d’entreprise Besoin entreprise en sa capacité d’accomplissement à mener ….. des tâches et degré de criticité de ces Attitude générale tâches dans Attitude envers les le processus de Faisabilité gens création Attitudes envers les institutions …. Source : Arlotto J., Boissin J.-P. et Maurin S., 2007 (adapté de Ajzen (1991) et Shapero et Sokol (1982). Le modèle de l’événement entrepreneurial, revu par Krueger (1993), explique pourquoi certains tentent l'aventure entrepreneuriale alors que d'autres choisissent des carrières plus traditionnelles (salariat). Ce modèle a permis d’expliquer le choix entrepreneurial. Selon l’auteur, l’acte est le résultat de quatre variables : les déplacements, les perceptions de la désirabilité et de la faisabilité de l’acte et la propension à l’action. Ces variables sont issues de l’environnement économique, social et culturel. La recherche menée par Kostova (1997) semble s’inscrire dans cette perspective et souligne également l’impact de la culture entrepreneuriale. Dans son étude, il introduit le concept par trois dimensions basées sur le profil institutionnel : la dimension régulatrice (lois, règles, politiques publiques...) ; la dimension cognitive (connaissances partagées entre les personnes dans la société…) ; et la dimension normative (degré d’admiration et de valorisation des entrepreneurs…). D’autres travaux soulignent l’impact de variables économiques et politiques (dynamismes sectoriels et politiques gouvernementales). Certains chercheurs mettent en avant l’influence de la croissance économique et démographique ainsi que le chômage, la privatisation et autres phénomène sur le développement du tissu entrepreneurial (Julien et Marchesnay, 1996). Alors que d’autres s’intéressent à d’autres facteurs environnementaux qui influencent le comportement entrepreneurial (la formation en entrepreneuriat dans les lycées et les 41
universités, les organismes d’aide à la création d’entreprise et la présence de pôles de compétitivité). D’autres chercheurs ont mis l’accent sur le comportement et l’engagement de l’individu dans le processus entrepreneurial. Dans le modèle de formation organisationnelle, Learned (1992) montre comment l’action d’entreprendre prend naissance grâce à plusieurs facteurs : la propension à créer, l’intention de créer de l’individu et la structure des informations qui montre le rôle de l’environnement dans le soutien de l’acte entrepreneurial. Si l’environnement est favorable, l’individu peut passer réellement à l’acte. Selon Learned, le comportement entrepreneurial tel que devenir son propre chef ou de créer sa propre entreprise est souvent intentionnel et prédit par une intention. L’émergence organisationnelle commence dans l’esprit (Learned, 1992 ; Bruyat, 1993) de l’entrepreneur sans qu’il en soit totalement conscient. Le comportement est lié à l’individu lui-même mais ne peut être séparé du milieu environnemental dans lequel il vit. Tounès (2003) soutient également l’influence forte de l’environnement spécifique (variables contextuelles) sur les perceptions et des attitudes de la personne, mais sans nier le poids déterminant de la volonté personnelle. D’autres études empiriques, menées sur la population estudiantine, comme celle d’Arlotto et al. (2007), il ressort que l’attrait est la variable principale qui explique l’intention d’entreprendre, elle devrait selon les auteurs être privilégiée dans les programmes de sensibilisation dans le cadre de conférences d’entrepreneurs charismatiques par exemple. Il ressort également que les projections des étudiants sur leur qualité de vie professionnelle et leurs représentations de la vie professionnelle de l’entrepreneur s’opposent sur certains items (stress, temps libre, sécurité de l’emploi et variabilité des revenus. L’une des questions que soulève ce résultat est de savoir si ces représentations sont fondées et si le rôle des programmes de sensibilisation est d’aller à l’encontre de cette vision. Dans la même veine, une autre recherche de Maripier et Yvon (2007), mené dans le contexte canadien, s’est penché sur les antécédents des étudiants qui influencent leurs croyances et perceptions, ces dernières les prédisposant à créer une entreprise, créer leur propre emploi ou avoir l’intention d’en faire autant. Les résultats de cette recherche font ressortir l’influence des modèles entrepreneuriaux, de l’expérience entrepreneuriale, du domaine de formation et du milieu d’origine sur les croyances des étudiants à l’égard de l’entrepreneuriat, leurs aspirations professionnelles, de même que la perception de leur capacité à entreprendre. Leurs conclusions appuient les propos de Van Auken, Fry et Stephens (2006), ces derniers affirmant que les modèles peuvent susciter le désir des individus de créer une entreprise et augmenter la perception de leur capacité à le faire. Cette étude confirme l’importance du domaine d’étude, plus particulièrement son influence sur les croyances relatives à l’entrepreneuriat. On constate des nuances dans les croyances des étudiants en sciences appliquées/génie par rapport aux étudiants d’administration. Le concept d’entrepreneur et d’esprit d’entreprise, de même que la perception du risque ne sont pas fixes. Les auteurs soulignent également que, selon le domaine d’étude, les réalités entrepreneuriales varient et influencent les croyances des étudiants à cet égard. De plus, aux yeux des étudiants de ce domaine, les cours dispensés permettent peu de développer l’esprit d’entreprise. Il serait donc souhaitable que ces étudiants aient un plus grand accès à l’entrepreneuriat dans le cadre de leur formation, ou du moins que les méthodes utilisées leur permettent de développer davantage leur esprit d’entreprise. La recherche indique en outre que le milieu d’origine des étudiants semble avoir une certaine influence sur leurs croyances relatives aux freins et aux facteurs influençant le développement de l’entrepreneuriat. Les aspirations professionnelles varient aussi selon le milieu d’origine. 42
Enfin, les auteurs font remarquer qu’à ce niveau, les différences culturelles apparaissent non seulement entre les pays, mais se font aussi sentir entre les régions d’un même pays, d’une même province. Aussi, l’étude indique que les étudiants provenant d’un milieu rural semblent présenter des intentions moins fortes. Qui plus est, leurs croyances et perceptions diffèrent aussi. Par exemple, le manque de soutien et de support est un frein important à l’entrepreneuriat selon les étudiants interrogés. Dans notre démarche, et pour expliciter nos items, nous avons repris ce modèle (voir figure 1) qui a été largement validé par différentes études pour l’acte de création d’entreprise (Krueger et Carsrud, 1993 ; Autio et al. 1997 ; Krueger et al. 2000 ; Tounès, 2003, 2006 ; Fayolle et al., 2006 ; Klapper et Léger-Jarniou 2006). 2. Problématique et méthodologie Cette partie présentera dans un premier point la problématique traitée dans cet article, qui est axée sur la détermination des principaux facteurs influençant l’intention entrepreneuriale chez les jeunes diplômés de la filière logistique export de la faculté polydisciplinaire de Taroudant. Un deuxième point sera consacré à préciser la méthodologie suivi pour répondre à notre problématique d’étude. 2.1. Logistique secteur prometteur d’action d’entrepreneuriat La stratégie nationale de développement logistique dont l’objectif est la consolidation d’une réelle compétitivité logistique de l’économie du Maroc, vu l’impact de ce secteur sur l’amélioration de la compétitivité des échanges commerciaux du Maroc, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, ainsi que sur la consécration du Maroc comme destination de choix pour les investissements créatifs d’emploi et de valeur ajoutée. Cette stratégie a permis au Maroc de réaliser une véritable rupture dans le développement des infrastructures de transport (autoroutes, ports, chemins de fer…), et franchir d’importantes étapes dans le processus de réforme et de libéralisation par l’élimination des entraves institutionnelles telles que les situations de monopole ou de faible concurrence. Elle a également introduit la concurrence dans les différents modes de transport terrestre, maritime et aérien, comme dans le secteur portuaire, et a veillé principalement à la programmation de construction de plateformes de groupage et dégroupage des : • flux de céréales ; • matériaux de construction ; • produits d’agro commercialisation ; • structures de distribution ; • et des terminaux de stockage des conteneurs. L’aménagement, le développement et la gestion de toutes ces plateformes a nécessité la facilitation de la création de nouvelles entités opérant dans le domaine logistique, ainsi que l’élaboration de programme de formation du potentiel humain qualifié pour maitriser ces nouveaux domaines de compétences. A ce jour, la mise en place de la stratégie nationale de développement logistique a démontré que toutes les actions entreprises ont été jugées primordiales et essentielles pour une exploitation optimale des différents maillons de la chaine logistique (Supply Chains), mais elles demeurent toujours insuffisantes. Pour cela, en plus de la poursuite de la politique des grands chantiers de transport et la multiplication du volume de l’investissement y afférent durant les années à venir, il est nécessaire de donner une impulsion réelle au secteur des services logistiques en assurant la promotion d’entreprenariat pour la création de nouveaux prestataires logistiques. Le nouveau contrat programme de la SNDL est un plan de travail s’articulant autour de cinq axes : 43
Le premier axe vise le développement d’un réseau national de zones logistiques multi-flux par la mobilisation du foncier public et identification de 70 zones dans 18 villes du royaume soit 3.300 ha de superficie. Le deuxième axe définit des mesures pour rationaliser et structurer les chaînes logistiques des principaux flux de marchandises, à savoir : les hydrocarbures, les produits agricoles, la distribution nationale, les matériaux de construction et les flux import /export. Le troisième axe a pour mission la mise à niveau et l’incitation à l’émergence de nouveaux métiers logistiques. Le quatrième axe définit le plan national de formation en métiers de la logistique dont l’objectif est d’assurer la formation de 61.600 personnes, à l’horizon 2015 dans 19 spécialités, et pour différents niveaux (cadres de gestion, techniciens, agents…) Le dernier axe met en place le cadre adéquat pour la gouvernance du secteur par la création de l’Agence Marocaine pour le Développement de la Compétitivité Logistique. Cette instance est chargée de coordonner l’exécution du plan de travail, encourager l’investissement et suivre le processus de qualification du secteur, ainsi que la création de l’Observatoire Marocain de la Compétitivité Logistique(OMCL) pour le suivi et la mesure du niveau d’efficacité et de performance des services logistique. 2.2. Problématique La stratégie nationale de développement logistique (SNDL) vise principalement à travers les différents axes la formation aux métiers logistiques et ce, à travers les initiatives suivantes : • établissement d’un programme de formation professionnelle dans le secteur de la logistique; • activation du système d’enseignement supérieur et développement de nouveaux instituts et programmes de formation. En fait, la création La faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT), nouvel établissement de l'université Ibn Zohr s’inscrit dans cette perspective. Elle fait partie de cette nouvelle génération des facultés qui couvrent la principale orientation de la nouvelle stratégie de développement logistique en intégrant dans sa structure de formation, la licence logistique export destinée à former les bacheliers aux principaux métiers logistiques. Cette stratégie a également fixé pour mission principale de la mise à niveau et l’incitation à l’émergence de nouveaux métiers logistiques intégrés et performants principalement par l’émergence d’acteurs nationaux dans le secteur de l’aménagement, du développement et de l’exploitation de zones logistiques (voir le tableau 1). Tableau 1. Tableau récapitulatif des plateformes crées et de métiers logistiques émergeants Types de Présentation générale Nouvelles prestations à créer Métiers logistique à créer plateformes Plateformes de stockage de Transfert des céréales des silos Stevedores : Manutention à céréales, pour optimiser les achats, portuaires de transit aux silos bord sécuriser l’import et optimiser la de stockage primaires ; Dockers : supplychain (domestique et Magasinage/ensilage au Manutention à quai import) ; niveau des silos de stockage Transport national Céréales Stockage à proximité des ports pour primaire ; Transport international optimiser les achats et sécuriser Transbordement pour Transit : l’approvisionnement ; éclatement vers les bassins de Procédures d’import/export Mise en réseau pour le consommations. Entreposeurs : stockage transbordement ferroviaire. Manutentionnaire : Chargement et 44
Plateformes focalisées sur les Opérations de stockage et déchargement Matériaux matériaux de base, semi finis ou manutention des Laboratoire : de finis, servant à la construction marchandises. Contrôle qualitatif (acier, ciment, sable, verre). Entreposage frigorifique : construction stockage à froid Entreprise de Plateformes de réception des flux Opérations de chargement et programmation agricoles des campagnes vers les de déchargement ; informatique : pour la Agro- bassins de consommation groupage Opérations de stockage et conception de système de commercialis des arrivées ; manutention des palettes ; traçabilité éclatement vers le réseau de Services de contrôle des Commissionnaire de ation distribution dans les bassins de normes sanitaires (chaine de vente : consommations. froid, traçabilité). Pour le contrôle de facturation et le Plateformes orientées vers Manutention et sous-traitance recouvrement l’ensemble des flux liés à la Stockage Entité de distribution, aux flux Services à valeur ajoutée conditionnement : interindustriels, ainsi qu’aux flux (contrôle de la facturation, Co- Pour le packaging et le Co- Distribution générés par des prestataires packing. packaging logistiques externes ; Commissionnaire de Plateformes fortement orientées transport pour camions et palettes. l’organisation du groupage/ dégroupage de marchandises et pour le fret Plateformes de massification des Opérations de groupage et de de retour flux conteneurs inter-villes et avec dégroupage et triage ; le port ; Opérations de stockage et Rôle d’import et de diffusion des manutention des conteneurs ; Conteneurs conteneurs vers les différents Services de dépotage et bassins de consommation du pays ; remplissage et circuit du vide ; Rôle de gestion des conteneurs Procédures et services vides. administratifs. Source : Adapté du contrat programme 2010-2015 de la SNDL. Le présent article s’inscrit dans cette perspective en essayant de répondre à la question suivante : « Quels sont les principaux déterminants influençant l’intention entrepreneuriale des lauréats de la filière export logistique de la faculté polydisciplinaire de Taroudant ? » 2.3. Méthodologie de recherche Cette partie porte sur la méthode de sondage, le choix de l’échantillon, et le mode de collecte de données. Méthode de sondage L’échantillonnage est l’opération par laquelle on sélectionne ou on choisit les individus qui constituent l’échantillon. La sélection des participants se réalise selon des critères précis de telle sorte que les résultats obtenus soient applicables dans des conditions déterminées à un cadre plus large que celui de l’échantillon. Pour notre étude, nous avons utilisé une méthode d’échantillonnage non probabiliste. Cette méthode consiste à choisir les individus les plus accessibles et les plus disponibles. Choix de l’échantillon La collecte des informations s’appuie sur l’administration d’un questionnaire aux lauréats de la filière Logistique et Export de la Faculté Polydisciplinaire de Taroudant, ayant obtenu leur licence les trois premières promotions à savoir : 2012/2013, 2013/2014 et en 2014/2015. Un tel choix a surtout été motivé par la connaissance du milieu universitaire et par la proximité assurée par l’intervention directe dans la formation de deux dernières promotions. 45
L’échantillon ayant répondu aux questionnaires est constitué de 71 lauréats de la filière logistique export, il représente ainsi 74% du total de la population cible. Mode de collecte de données Nous cherchons à comprendre la dynamique de construction de l’intention entrepreneuriale à travers plusieurs facteurs. Les principales variables retenues sur l’intention entrepreneuriale se ramènent au profil des lauréats. Les perceptions et les représentations jouent ici dans le contexte de notre recherche un rôle fondamental. Dans cette perspective, nous avons retenu des questions d’opinion sur la plupart du questionnaire. Nous avons choisi les échelles de mesure qui sont typiquement associées aux questions fermées. Les échelles de Likert à cinq niveaux ont été déployées pour mesurer les perceptions et les croyances des étudiants ainsi que leur intention de créer une entreprise. Nous avons choisi de proposer une position moyenne dans les modalités de réponses pour deux raisons. Tout d’abord, comme le mentionne Emin (2003), les échelles adoptées dans le cadre de la théorie du comportement planifié sont des échelles de ce type. Ensuite, le pré-test a montré que le fait de forcer les répondants à répondre pour ou contre une opinion pourrait induire un certain nombre de non réponses. Il a été demandé aux répondants d’indiquer dans quelle mesure ils sont d’accord avec les déclarations (items) proposées. Au début du questionnaire, nous demandons quelques renseignements sur le profil du répondant (âge, sexe, statut, milieu, niveau de vie, parents entrepreneurs ou non, année d’inscription, durée de formation assurée du module d’initiation à la logistique). Pour mesurer l’intention des étudiants, nous posons la question suivante : « voulez-vous occuper un poste de salarié ou devenir votre propre patron ? ». Nous demandons ensuite aux personnes de nous faire part de leur croyances qui les incitent ou les empêchent à créer une entreprise. Les variables intervenant dans l’intention entrepreneuriale sont nombreuses, et nous en avons choisi un certain nombre qui sont mieux à même de répondre à notre sujet de préoccupation. 3. Résultats Pour mesurer l’intention des étudiants, nous posons la question suivante : « voulez-vous occuper un poste de salarié ou devenir votre propre patron ? ». Nous demandons ensuite aux personnes de nous faire part des facteurs qui les incitent ou les empêchent à créer une entreprise. Les variables intervenant dans l’intention entrepreneuriale sont nombreuses, et nous en avons choisi un certain nombre qui sont mieux à même de répondre à notre sujet de préoccupation. Nous tâcherons de mettre en valeur l’ensemble des résultats observés au cours de notre étude. Ainsi, l’intégralité des données présentées ont été obtenues grâce à l’utilisation du logiciel SPSS.22. Selon la littérature entrepreneuriale, l’intérêt pour l’entrepreneuriat est tout d’abord lié aux caractéristiques personnelles de l’individu. Ainsi, l’échantillon est constitué de 71 étudiants dont 36 étudiants (50,7%) et 35 étudiantes (49,3%). Avec 67,6 % ont un âge inférieur à 24 ans et 4,2% ont un âge supérieur à 28 ans. En ce qui concerne l’intention entrepreneuriale, 26,8 % des personnes interrogées n’ont pas l’intention de créer une entreprise contre 32,4%. Afin de mieux saisir l’intention entrepreneuriale des étudiants, nous avons soulevé que 66,5% préfèrent une carrière entrepreneuriale contre seulement 33.5% ont exprimé leur choix d’être salarié. 46
Tableau 2. Répartition des étudiants selon intention entrepreneuriale Pourcentage Pourcentage Fréquence Pourcentage valide cumulé Valide Salarié 29 40,8 40,8 40,8 Entrepreneur 42 59,2 59,2 100,0 Total 71 100,0 100,0 Source : Résultats de traitement du questionnaire En outre, il a été nécessaire de se focaliser sur la désirabilité qui représente le degré d’attrait qu'une personne ressent envers la création d'une entreprise. Dans notre étude, nous soulevons que 39,4 % des étudiants sont attractifs pour un projet de création d’entreprise, 4,2% sont très attractif et 26,8% ont un degré faible d’attractivité. Tableau 3. Degré d’attrait des lauréats Pourcentage Pourcentage Fréquence Pourcentage valide cumulé Valide pas du tout attiré 7 9,9 9,9 9,9 pas attiré 19 26,8 26,8 36,6 ni attiré ni non attiré 14 19,7 19,7 56,3 Attiré 28 39,4 39,4 95,8 tout à fait attiré 3 4,2 4,2 100,0 Total 71 100,0 100,0 Source : Résultats de traitement du questionnaire Le rôle du système éducatif est fondamental, notamment dans le développement de l’esprit entrepreneurial. Dans notre échantillon, la majorité des répondants (95,8 %) s’accordent pour dire que l’enseignement et la formation en logistique favorise la compréhension des compétences nécessaires pour avoir l’intention d’entreprendre dans le domaine logistique. Tableau 4. L’importance de la formation en logistique Pourcentage Pourcentage Fréquence Pourcentage valide cumulé Valide ni d'accord ni en 3 4,2 4,2 4,2 désaccord d'accord 39 54,9 54,9 59,2 tout à fait d'accord 29 40,8 40,8 100,0 Total 71 100,0 100,0 Source : Résultats de traitement du questionnaire Selon les résultats, il faut souligner que le besoin psychologique d’accomplissement est un déterminant de l’intention entrepreneuriale. En effet, 54,7% lauréats ayant l’intention 47
d’entreprendre sont motivé par leur besoin d’accomplissement contre 10,3 % pour les lauréats qui optent pour le salariat. Tableau 5. Le besoin d’accomplissement et entrepreneuriat le besoin d'accomplissement vous encourage-t-il à la création de votre propre projet? Total ni pas du d'accord tout pas ni en tout à fait d'accord d'accord désaccord d'accord d'accord salarié 19 3 4 2 1 29 entrepreneur 6 0 13 21 2 42 Total 25 3 17 23 3 71 Source : Résultats de traitement du questionnaire Le besoin d’autonomie de gestion est un également un facteur impactant l’intention entrepreneuriale. En effet, 59,5% des lauréats ayant l’intention d’entreprendre sont motivé par leur besoin d’accomplissement contre 6,8 % pour les lauréats qui optent pour le salariat. Tableau 6. Le besoin d’accomplissement et entrepreneuriat Autonomie de gestion vous encourage-t-elle à la création de votre propre projet? ni pas du d'accord tout pas ni en tout à fait d'accord d'accord désaccord d'accord d'accord Total Salarié 9 14 4 2 0 29 Entrepreneur 2 2 13 23 2 42 Total 11 16 17 25 2 71 Source : Résultats de traitement du questionnaire 4. Discussions Il est important de noter que l’intention est expliquée par des caractéristiques individuelles ainsi que par le milieu environnant. En effet, le milieu représente une limite ou une frontière sur le comportement de l’individu. Même si l’intention existe, le milieu agit sur les décisions du passage à l’acte. Il existe souvent des frontières économiques, sociale et culturelle qui peuvent se croiser pour rendre l’intention entrepreneuriale faisable ou non. Dans notre échantillon, les hommes sont plus tentés que les femmes par la création d’entreprise dont 47.2% d’entre eux ont répondu favorable, contrairement aux étudiantes où moins de 17.2% ont répondu oui. Selon les résultats, il faut souligner que le milieu dans lequel vit le lauréat est un facteur explicatif de l’intention entrepreneuriale. En effet, les lauréats issus du milieu rural ont été à 35,7% d’accord pour créer une entreprise contre 20% de lauréats issus du milieu rural. Aussi 48
les personnes interrogées (40 %) s’accordent pour dire qu’avoir un proche créateur d’entreprise facilite la création d’entreprise. La formation a été également identifiée comme facteur déterminant de l’intention entrepreneuriale. Dans notre échantillon, la majorité des répondants (95,8 %) s’accordent pour dire que l’enseignement et la formation en logistique favorise le développement de l’intention d’entreprendre des lauréats de la FPT. Il faut également souligner que les besoins psychologiques d’accomplissement et d’autonomie sont deux déterminants de l’intention entrepreneuriale. En effet, 54,7% lauréats ayant l’intention d’entreprendre sont motivés par leur besoin d’accomplissement et 59,5% des lauréats ont été favorable à l’idée de créer leur propre entreprise pour assurer l’autonomie de gestion de leur propre affaire. Dans notre contexte, nous remarquons l’existence d’un environnement entrepreneurial spécifique, lié principalement à la création des métiers logistiques. Ces conditions ont facilité le travail du futur entrepreneur dans l’économie. Il convient de préciser que ce présent travail est un pré-test qui s’inscrit dans une étude préliminaire permettant de déterminer les facteurs responsables de promouvoir l’entrepreneuriat dans le domaine de la prestation logistique Il sera soumis à par une étude approfondie d’étude de fiabilité par l’utilisation plus poussée du logiciel SPSS. Avec la possibilité également de prolonger l’étude sur d’autre établissement. Bibliographie Ajzen. I (1991), The theory of planned behavior, Organizational Behavior and Human Decision Processes, vol. 50, nº 2, p. 179-211. Arlotto. J et Boissin . J.-P (2003), Sensibilisation à l'Entrepreneuriat par projet : pour une approche transversale de l'enseignement aux élèves ingénieurs et managers : Cas du Challenge Projets d'Entreprendre, 6ème Congrès CIFPME, Montréal, 29 octobre – premier novembre 2002 Arlotto J., Boissin J.-P. et Maurin S., (2007), « L’intention entrepreneuriale des étudiants Grandes Ecoles / Universités : un faux débat ? », 5ème Congrès International de l’Académie de l’Entrepreneuriat, Sherbrooke, 4-5 Octobre. Autio.E et al. (1997), Entrepreneurial intentamong students: Testing an intent model in Asia, Scandinavia and USA, Frontiers for Entrepreneurship Research Conference, Babson College. In Sexton. D.L., Kasarda. J.D. (Eds), Publications (p.133–147). Wellesley, MA. Boissin J.-P et EminS, (2006), les étudiants et l'entrepreneuriat : l'effet des formations, Conférence de l’Association Internationale de Management Stratégique, 14-16 juin, Annecy, France. Bruyat .C (1993), « Création d’entreprise : contributions épistémologiques et modélisation ». Thèse de doctorat en sciences de gestion, université Pierre Mendès, Grenoble, France, 431 p. Delanoë.S et Brulhart .F, (2011), Analyse des antécédents de l'intention entrepreneuriale de porteurs de projets français, Revue internationale PME, Vol. 24, No. 1, janvier: 43-70 Emin. S (2003), « L’intention de créer une entreprise des chercheurs publics : le cas français ». Thèse en doctorat en sciences et gestion à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, 453 p. Fayolle. A et Degeorge. J.M (2007), Création d’entreprise et théories psychosociales de l’engagement une approche exploratoire, Recherches et Publications en Management A.S.B.L., Vol 24 (N°4), p 95-112. Fayolle.A et al. (2006), Assessing the impact of entrepreneurship education programmes: a new methodology, Journal of European Industrial Training, Vol n°30,701-720. Gartner, (1988) W.B, Who is an entrepreneur? Is the wrong question. American Journal of Small Business, vol. 12, n° 4, 11-32. 49
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