L'intention entrepreneuriale chez les jeunes diplômés : cas des étudiants en Logistique de la Faculté Polydisciplinaire, Taroudant - Revues ...

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L’intention entrepreneuriale chez les jeunes diplômés :
                    cas des étudiants en Logistique de la Faculté
                            Polydisciplinaire, Taroudant
                                           Hanane ROCHDI
                                   Professeur à la faculté polydisciplinaire,
                                               Taroudant, Maroc
                                             han_rochdi@yahoo.fr
                                          Rachid EL KACHRADI
                           Professeur à l’Ecole Nationale de commerce et de gestion
                                               Marrakech, Maroc
                                         elkachradi@gmail.com

Abstract
Since its creation in 2010, the Multidisciplinary University in Taroudant has set a primary mission to offer
students access to professional licenses, to better respond to sectorial strategies of national economic
development including the Green Morocco Plan, the Azur Plan, Vision 2015 and 2020 respectively for
agriculture, tourism and handicrafts. The national logistics competitiveness development strategy is part of the
major national strategic projects whose implementation can meet the logistics needs of the various sectorial
strategies.
Thus, the University launched a fundamental industry in "logistics and export" taught in basic training. This
sector has informed the students about the content of this feature to facilitate their integration into the workplace.
The professionalization of this sector also offers the opportunity to discover the possibilities offered by the
region and especially to develop in them the entrepreneurial intention that reflects the will of a person to start a
business. This will is influenced by several factors including personality, beliefs, perceptions of the individual on
the surrounding environment etc...
This research aims to determine the factors influencing entrepreneurial intention in undergraduate students who
have obtained their license in export logistics at the multidisciplinary university of Taroudant, respectively in
2012/2013, 2013/2014 and 2014/2015.

Key words: Logistics Export, Polydisciplinary University of Taroudant (FPT), National Logistics Development
Strategy (SNDL) entrepreneurial intention

Résumé
Depuis sa création en 2010, la Faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT) s’est fixée comme mission
principale d’offrir aux étudiants l’accès aux licences professionnelles, pour une meilleure réponse aux stratégies
sectorielles du développement économique national notamment le Plan Maroc vert, le Plan Azur, Vision 2015 et
2020, respectivement pour l’agriculture, le tourisme et l’artisanat. La stratégie nationale de développement de la
compétitivité logistique s’inscrit dans le cadre des grands projets structurants nationaux dont la mise en place
permet de répondre aux besoins logistiques des différentes stratégies sectorielles.
Ainsi, la faculté a lancé une filière fondamentale en «logistique et export» dispensée en formation initiale. Cette
filière a permis d’éclairer les étudiants sur le contenu de cette fonction pour faciliter leur insertion dans le milieu
professionnel. La professionnalisation de cette filière offre aussi l’occasion de découvrir les possibilités
proposées par la région et surtout à développer chez eux l’intention entrepreneuriale qui reflète la volonté d’une
personne à créer une entreprise. Cette volonté est influencée par plusieurs facteurs dont la personnalité, les
croyances, les perceptions de l’individu sur le milieu environnant etc…
Cet article vise à déterminer les principaux facteurs influençant l’intention entrepreneuriale des lauréats ayant
obtenus leur licence en logistique export à la faculté polydisciplinaire Taroudant, respectivement en 2012/2013,
2013/2014 et 2014/2015.

Mots clés : Filière Logistique Export, Faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT), stratégie nationale de
développement logistique (SNDL), intention entrepreneuriale

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Introduction
Partout dans le monde, l’entrepreneuriat se trouve au cœur d’une demande sociale sans
précédent. Pour rester dans la compétition économique, les pouvoirs publics sont désormais
conscients de la nécessité de stimuler le processus entrepreneurial. L’effet de l’entrepreneuriat
sur l’innovation et le dynamisme du tissu industriel et économique n’étant plus à démontrer.
Force est de constater qu’au Maroc la valorisation du potentiel entrepreneurial, en termes de
création de nouvelles valeurs économiques et d’emplois, n’a pas été historiquement une
priorité. Ce retard a conduit les politiques publiques à mettre en œuvre ces dernières années
une série de dispositions fiscales et administratives incitatives pour soutenir et encourager la
création d’entreprise.
C’est en 2008 que le Maroc a mis en place la Stratégie Nationale de Développement
Logistique programmée pour la période 2010-2015, dont l’objectif était de consolider la
situation concurrentielle de l’économie marocaine. Cette stratégie a réalisé une véritable
rupture dans le développement d’infrastructures routière portuaire et ferroviaire, et compte
multiplier ses investissements par le lancement de nouveaux projets restant notamment le
projet des ports Tanger Med II et Nador Med. Cette stratégie a également prévu
l’aménagement de nouvelles zones logistiques multi flux pour réduire les coûts logistiques, et
a fortement incité les jeunes à la création de nouvelles entreprises opérant pour
l’aménagement le développement et la gestion de ces zones logistiques, tout en assurant la
planification de la formation du potentiel humain aux différents métiers logistiques.
Ces mesures de soutien, bien qu’importantes et nécessaires, ont eu néanmoins un impact
limité. Si plusieurs facteurs (formation académique poussant au salariat, modes de
financement inappropriés…) sont pointés du doigt, le phénomène sous-jacent au processus
entrepreneurial demeure méconnu.
Au plan académique, les travaux de recherches dans le champ de l’entrepreneuriat consacrent
depuis quelques années un intérêt grandissant à l’explication du processus entrepreneurial. Au
sein de ce corpus, l’intention entrepreneuriale qui constitue la phase amont de ce processus a
fait l’objet de multiples conceptualisations afin de mieux comprendre les déterminants de
l’acte d’entreprendre. Il est admis que l’intention précède le comportement entrepreneurial en
tant que création d’une organisation (Gartner, 1988), qui se manifeste par tout un ensemble
d’actions en vue de concrétiser le projet. Quoique le lien entre intention et comportement final
n’est pas systématique (Boissin et Emin, 2006), la mobilisation d’un modèle d’intention a
pour objectif d’établir les antécédents qui détermineraient l’intention entrepreneuriale et
permettant de mieux expliquer le processus entrepreneurial et combler ainsi un gap théorique
dans le corpus théorique existant (Katz, 1990 ; Fayolle et Degeorge, 2007 ; Delanoë et
Brulhart, 2011).
L’objectif de cet article est alors d’étudier la phase d’intention entrepreneuriale en s’appuyant
sur les apports de la théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991), et le modèle de
l’événement entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982), afin de préciser le rôle des
antécédents de l’intention entrepreneuriale chez les jeunes étudiants diplômés. Cette
compréhension plus fine de ses déterminants a l’intérêt d’orienter les réflexions sur les modes
de soutien souhaitable et praticable pour faciliter l’amorçage du processus entrepreneurial
chez les jeunes étudiants diplômés, en l’occurrence dans ce contexte de rattrapage
institutionnel au Maroc.
Dans une première partie, nous discuterons les modèles théoriques d’intention afin
d’identifier des antécédents de l’intention entrepreneuriale, chez les jeunes diplômés, ce qui
nous conduit à formaliser notre cadre conceptuel. La seconde partie étudiera la contribution
de la stratégie nationale de développement logistique (SNDL) à la promotion et au suivi de la
création de nouvelles entreprises opérantes dans le secteur logistique. Dans la troisième partie,

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nous présenterons la méthodologie mobilisée ainsi que l’analyse des résultats obtenus. La
quatrième partie est réservée à la discussion de ces résultats.
1. Revue de littérature
Sur le plan théorique, notre recherche repose sur plusieurs modèles d’intention tels le modèle
de l'événement entrepreneurial de Shapero (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat et la
théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991), issue de la psychologie sociale, ainsi que le
modèle de Krueger (1993). Elle repose également sur des travaux plus récents qui traitent
l’environnement et la culture entrepreneuriale.
Shapero et Sokol (1982) expliquent l’acte d’entreprendre par trois groupes de facteurs
marquant des changements importants dans la vie. Les « déplacements négatifs » peuvent être
un divorce, une émigration ou un licenciement; les « situations intermédiaires » renvoient à la
sortie de l’armée, de l’école ou de prison; les « déplacements positifs » peuvent être
l’influence de la famille, l’existence d’un marché ou d’investisseurs potentiels. A l’interface
entre ces trois facteurs et l’acte de création, les auteurs identifient deux groupes de variables
intermédiaires : les perceptions de désirabilité et de faisabilité. En d’autres termes, pour
favoriser l’intention, il faut agir simultanément sur les perceptions de désirabilité et de
faisabilité. L’intention sera d'autant plus forte que la création d’entreprise, ou plus
généralement l’acte entrepreneurial, est perçue comme une action désirable et faisable.
La désirabilité désigne les facteurs sociaux et culturels qui influencent le système de valeurs
de l’individu. Elle reflète le degré d’attrait qu'un individu perçoit envers la création d'une
entreprise. Plus une société accorde de l’importance à l’innovation et à la prise de risque, plus
l’on verra des entreprises se créer (Shapero et Sokol, 1982). Les expériences antérieures, les
échecs dans des aventures entrepreneuriales renforcent les perceptions de désirabilité.
La théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991), issue de la psychologie sociale, stipule
que le comportement humain, pour être effectif, doit d’abord être décidé et planifié. Dans
cette perspective théorique, les intentions peuvent prédire les comportements à travers
l’attitude, la norme sociale et le contrôle perçu. Il est possible de souligner que chez Ajzen
(1991), la désirabilité renvoie à l’attitude plus ou moins favorable d’une personne face à ce
choix. La faisabilité se construit sur les perceptions des facteurs de soutien à la création ou au
degré avec lequel l’individu pense pouvoir mener à bien la création d’une entreprise. Par
exemple, la disponibilité des conseils et des moyens financiers, l’aide du conjoint et d’amis et
les formations entrepreneuriales agissent sur les perceptions de faisabilité.
Ajzen utilise le concept de contrôle perçu, dans sa théorie du comportement planifié. Dans ce
sens, Arlotto et Boissin (2007) soulignent que ces deux notions sont donc très proches.
Désirabilité (attrait) et faisabilité (capacité) s’expliqueraient par les croyances que la personne
se forge sur le monde environnant.
Si l’on adapte les propositions d’Ajzen au domaine de l’entrepreneuriat, il ressort que
l’attitude d’un étudiant envers la création d’une entreprise reposerait sur ses valeurs
professionnelles (les caractéristiques professionnelles qu'il valorise), et sa vision de
l'entrepreneuriat (les besoins qu'il juge satisfait par l’acte entrepreneurial). Quant à la
faisabilité, elle dépendrait de la confiance de l’étudiant en sa capacité à mener à bien les
tâches jugées critiques pour la réussite d'un processus entrepreneurial. La figure 1 résume les
apports de ces théories. Une des critiques fortes de ce modèle porte sur la sous-évaluation,
voire l’ignorance, de la place des opportunités dans l’acte entrepreneurial, par-delà les
intentions (Arlotto et Boissin, 2007).

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Figure 1. Modélisation théorique de l’intention entrepreneuriale

Variables externes               Croyances

Variables
démographique
Age, sexe, statut,                Vision de              Désirabilité
                              l’entrepreneuriat          des attitudes
éducation…….
                                  et valeurs
                               professionnelles

Traits de la
personnalité
                                                                          Intentions            Création
                                    Degréde                              de créer une
Locus of control                   confiance                                                  d’entreprise
Besoin                                                                    entreprise
                                 en sa capacité
d’accomplissement                   à mener
…..                                des tâches
                                  et degré de
                                criticité de ces
Attitude générale                    tâches
                                      dans
Attitude envers les
                                le processus de          Faisabilité
gens                                création
Attitudes envers les
institutions ….

                       Source : Arlotto J., Boissin J.-P. et Maurin S., 2007
                       (adapté de Ajzen (1991) et Shapero et Sokol (1982).

Le modèle de l’événement entrepreneurial, revu par Krueger (1993), explique pourquoi
certains tentent l'aventure entrepreneuriale alors que d'autres choisissent des carrières plus
traditionnelles (salariat). Ce modèle a permis d’expliquer le choix entrepreneurial. Selon
l’auteur, l’acte est le résultat de quatre variables : les déplacements, les perceptions de la
désirabilité et de la faisabilité de l’acte et la propension à l’action. Ces variables sont issues de
l’environnement économique, social et culturel.
La recherche menée par Kostova (1997) semble s’inscrire dans cette perspective et souligne
également l’impact de la culture entrepreneuriale. Dans son étude, il introduit le concept par
trois dimensions basées sur le profil institutionnel : la dimension régulatrice (lois, règles,
politiques publiques...) ; la dimension cognitive (connaissances partagées entre les personnes
dans la société…) ; et la dimension normative (degré d’admiration et de valorisation des
entrepreneurs…).
D’autres travaux soulignent l’impact de variables économiques et politiques (dynamismes
sectoriels et politiques gouvernementales). Certains chercheurs mettent en avant l’influence
de la croissance économique et démographique ainsi que le chômage, la privatisation et autres
phénomène sur le développement du tissu entrepreneurial (Julien et Marchesnay, 1996).
Alors que d’autres s’intéressent à d’autres facteurs environnementaux qui influencent le
comportement entrepreneurial (la formation en entrepreneuriat dans les lycées et les
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universités, les organismes d’aide à la création d’entreprise et la présence de pôles de
compétitivité).
D’autres chercheurs ont mis l’accent sur le comportement et l’engagement de l’individu dans
le processus entrepreneurial. Dans le modèle de formation organisationnelle, Learned (1992)
montre comment l’action d’entreprendre prend naissance grâce à plusieurs facteurs : la
propension à créer, l’intention de créer de l’individu et la structure des informations qui
montre le rôle de l’environnement dans le soutien de l’acte entrepreneurial. Si
l’environnement est favorable, l’individu peut passer réellement à l’acte. Selon Learned, le
comportement entrepreneurial tel que devenir son propre chef ou de créer sa propre entreprise
est souvent intentionnel et prédit par une intention. L’émergence organisationnelle commence
dans l’esprit (Learned, 1992 ; Bruyat, 1993) de l’entrepreneur sans qu’il en soit totalement
conscient. Le comportement est lié à l’individu lui-même mais ne peut être séparé du milieu
environnemental dans lequel il vit.
Tounès (2003) soutient également l’influence forte de l’environnement spécifique (variables
contextuelles) sur les perceptions et des attitudes de la personne, mais sans nier le poids
déterminant de la volonté personnelle. D’autres études empiriques, menées sur la population
estudiantine, comme celle d’Arlotto et al. (2007), il ressort que l’attrait est la variable
principale qui explique l’intention d’entreprendre, elle devrait selon les auteurs être
privilégiée dans les programmes de sensibilisation dans le cadre de conférences
d’entrepreneurs charismatiques par exemple. Il ressort également que les projections des
étudiants sur leur qualité de vie professionnelle et leurs représentations de la vie
professionnelle de l’entrepreneur s’opposent sur certains items (stress, temps libre, sécurité de
l’emploi et variabilité des revenus. L’une des questions que soulève ce résultat est de savoir si
ces représentations sont fondées et si le rôle des programmes de sensibilisation est d’aller à
l’encontre de cette vision.
Dans la même veine, une autre recherche de Maripier et Yvon (2007), mené dans le contexte
canadien, s’est penché sur les antécédents des étudiants qui influencent leurs croyances et
perceptions, ces dernières les prédisposant à créer une entreprise, créer leur propre emploi ou
avoir l’intention d’en faire autant.
Les résultats de cette recherche font ressortir l’influence des modèles entrepreneuriaux, de
l’expérience entrepreneuriale, du domaine de formation et du milieu d’origine sur les
croyances des étudiants à l’égard de l’entrepreneuriat, leurs aspirations professionnelles, de
même que la perception de leur capacité à entreprendre.
Leurs conclusions appuient les propos de Van Auken, Fry et Stephens (2006), ces derniers
affirmant que les modèles peuvent susciter le désir des individus de créer une entreprise et
augmenter la perception de leur capacité à le faire. Cette étude confirme l’importance du
domaine d’étude, plus particulièrement son influence sur les croyances relatives à
l’entrepreneuriat. On constate des nuances dans les croyances des étudiants en sciences
appliquées/génie par rapport aux étudiants d’administration. Le concept d’entrepreneur et
d’esprit d’entreprise, de même que la perception du risque ne sont pas fixes.
Les auteurs soulignent également que, selon le domaine d’étude, les réalités entrepreneuriales
varient et influencent les croyances des étudiants à cet égard. De plus, aux yeux des étudiants
de ce domaine, les cours dispensés permettent peu de développer l’esprit d’entreprise. Il serait
donc souhaitable que ces étudiants aient un plus grand accès à l’entrepreneuriat dans le cadre
de leur formation, ou du moins que les méthodes utilisées leur permettent de développer
davantage leur esprit d’entreprise. La recherche indique en outre que le milieu d’origine des
étudiants semble avoir une certaine influence sur leurs croyances relatives aux freins et aux
facteurs influençant le développement de l’entrepreneuriat. Les aspirations professionnelles
varient aussi selon le milieu d’origine.

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Enfin, les auteurs font remarquer qu’à ce niveau, les différences culturelles apparaissent non
seulement entre les pays, mais se font aussi sentir entre les régions d’un même pays, d’une
même province. Aussi, l’étude indique que les étudiants provenant d’un milieu rural semblent
présenter des intentions moins fortes. Qui plus est, leurs croyances et perceptions diffèrent
aussi. Par exemple, le manque de soutien et de support est un frein important à
l’entrepreneuriat selon les étudiants interrogés.
Dans notre démarche, et pour expliciter nos items, nous avons repris ce modèle (voir figure 1)
qui a été largement validé par différentes études pour l’acte de création d’entreprise (Krueger
et Carsrud, 1993 ; Autio et al. 1997 ; Krueger et al. 2000 ; Tounès, 2003, 2006 ; Fayolle et al.,
2006 ; Klapper et Léger-Jarniou 2006).
2. Problématique et méthodologie
Cette partie présentera dans un premier point la problématique traitée dans cet article, qui est
axée sur la détermination des principaux facteurs influençant l’intention entrepreneuriale chez
les jeunes diplômés de la filière logistique export de la faculté polydisciplinaire de Taroudant.
Un deuxième point sera consacré à préciser la méthodologie suivi pour répondre à notre
problématique d’étude.
2.1. Logistique secteur prometteur d’action d’entrepreneuriat
La stratégie nationale de développement logistique dont l’objectif est la consolidation d’une
réelle compétitivité logistique de l’économie du Maroc, vu l’impact de ce secteur sur
l’amélioration de la compétitivité des échanges commerciaux du Maroc, aussi bien intérieurs
qu’extérieurs, ainsi que sur la consécration du Maroc comme destination de choix pour les
investissements créatifs d’emploi et de valeur ajoutée.
Cette stratégie a permis au Maroc de réaliser une véritable rupture dans le développement des
infrastructures de transport (autoroutes, ports, chemins de fer…), et franchir d’importantes
étapes dans le processus de réforme et de libéralisation par l’élimination des entraves
institutionnelles telles que les situations de monopole ou de faible concurrence.
Elle a également introduit la concurrence dans les différents modes de transport terrestre,
maritime et aérien, comme dans le secteur portuaire, et a veillé principalement à la
programmation de construction de plateformes de groupage et dégroupage des :
            • flux de céréales ;
            • matériaux de construction ;
            • produits d’agro commercialisation ;
            • structures de distribution ;
            • et des terminaux de stockage des conteneurs.
L’aménagement, le développement et la gestion de toutes ces plateformes a nécessité la
facilitation de la création de nouvelles entités opérant dans le domaine logistique, ainsi que
l’élaboration de programme de formation du potentiel humain qualifié pour maitriser ces
nouveaux domaines de compétences.
A ce jour, la mise en place de la stratégie nationale de développement logistique a démontré
que toutes les actions entreprises ont été jugées primordiales et essentielles pour une
exploitation optimale des différents maillons de la chaine logistique (Supply Chains), mais
elles demeurent toujours insuffisantes.
Pour cela, en plus de la poursuite de la politique des grands chantiers de transport et la
multiplication du volume de l’investissement y afférent durant les années à venir, il est
nécessaire de donner une impulsion réelle au secteur des services logistiques en assurant la
promotion d’entreprenariat pour la création de nouveaux prestataires logistiques.
Le nouveau contrat programme de la SNDL est un plan de travail s’articulant autour de cinq
axes :

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Le premier axe vise le développement d’un réseau national de zones logistiques multi-flux par
la mobilisation du foncier public et identification de 70 zones dans 18 villes du royaume soit
3.300 ha de superficie. Le deuxième axe définit des mesures pour rationaliser et structurer les
chaînes logistiques des principaux flux de marchandises, à savoir : les hydrocarbures, les
produits agricoles, la distribution nationale, les matériaux de construction et les flux import
/export. Le troisième axe a pour mission la mise à niveau et l’incitation à l’émergence de
nouveaux métiers logistiques.
Le quatrième axe définit le plan national de formation en métiers de la logistique dont
l’objectif est d’assurer la formation de 61.600 personnes, à l’horizon 2015 dans 19 spécialités,
et pour différents niveaux (cadres de gestion, techniciens, agents…)
Le dernier axe met en place le cadre adéquat pour la gouvernance du secteur par la création de
l’Agence Marocaine pour le Développement de la Compétitivité Logistique. Cette instance est
chargée de coordonner l’exécution du plan de travail, encourager l’investissement et suivre le
processus de qualification du secteur, ainsi que la création de l’Observatoire Marocain de la
Compétitivité Logistique(OMCL) pour le suivi et la mesure du niveau d’efficacité et de
performance des services logistique.
2.2. Problématique
La stratégie nationale de développement logistique (SNDL) vise principalement à travers les
différents axes la formation aux métiers logistiques et ce, à travers les initiatives suivantes :
        • établissement d’un programme de formation professionnelle dans le secteur de la
        logistique;
        • activation du système d’enseignement supérieur et développement de nouveaux
        instituts et programmes de formation.
En fait, la création La faculté Polydisciplinaire de Taroudant (FPT), nouvel établissement de
l'université Ibn Zohr s’inscrit dans cette perspective. Elle fait partie de cette nouvelle
génération des facultés qui couvrent la principale orientation de la nouvelle stratégie de
développement logistique en intégrant dans sa structure de formation, la licence logistique
export destinée à former les bacheliers aux principaux métiers logistiques.
Cette stratégie a également fixé pour mission principale de la mise à niveau et l’incitation à
l’émergence de nouveaux métiers logistiques intégrés et performants principalement par
l’émergence d’acteurs nationaux dans le secteur de l’aménagement, du développement et de
l’exploitation de zones logistiques (voir le tableau 1).

 Tableau 1. Tableau récapitulatif des plateformes crées et de métiers logistiques émergeants
 Types de
                    Présentation générale            Nouvelles prestations à créer      Métiers logistique à créer
plateformes
              Plateformes de stockage de             Transfert des céréales des silos   Stevedores : Manutention à
              céréales, pour optimiser les achats,   portuaires de transit aux silos    bord
              sécuriser l’import et optimiser la     de stockage primaires ;            Dockers :
              supplychain      (domestique      et   Magasinage/ensilage           au   Manutention à quai
              import) ;                              niveau des silos de stockage       Transport national
  Céréales    Stockage à proximité des ports pour    primaire ;                         Transport international
              optimiser les achats et sécuriser      Transbordement             pour    Transit :
              l’approvisionnement ;                  éclatement vers les bassins de     Procédures d’import/export
              Mise      en   réseau    pour     le   consommations.                     Entreposeurs : stockage
              transbordement ferroviaire.                                               Manutentionnaire :
                                                                                        Chargement               et

                                                                                                            44
Plateformes focalisées sur les         Opérations de stockage et          déchargement
 Matériaux     matériaux de base, semi finis ou       manutention           des          Laboratoire :
    de         finis, servant à la construction       marchandises.                      Contrôle qualitatif
               (acier, ciment, sable, verre).                                            Entreposage frigorifique :
construction
                                                                                         stockage à froid
                                                                                         Entreprise               de
               Plateformes de réception des flux      Opérations de chargement et        programmation
               agricoles des campagnes vers les       de déchargement ;                  informatique : pour la
   Agro-       bassins de consommation groupage       Opérations de stockage et          conception de système de
commercialis   des arrivées ;                         manutention des palettes ;         traçabilité
               éclatement vers le réseau de           Services de contrôle des           Commissionnaire          de
   ation       distribution dans les bassins de       normes sanitaires (chaine de       vente :
               consommations.                         froid, traçabilité).               Pour      le  contrôle   de
                                                                                         facturation        et     le
               Plateformes       orientées    vers    Manutention et sous-traitance      recouvrement
               l’ensemble des flux liés à la          Stockage                           Entité                   de
               distribution,        aux       flux    Services à valeur ajoutée          conditionnement :
               interindustriels, ainsi qu’aux flux    (contrôle de la facturation, Co-   Pour le packaging et le Co-
Distribution   générés par des prestataires           packing.                           packaging
               logistiques externes ;                                                    Commissionnaire          de
               Plateformes fortement orientées                                           transport              pour
               camions et palettes.                                                      l’organisation du groupage/
                                                                                         dégroupage               de
                                                                                         marchandises et pour le fret
               Plateformes de massification des       Opérations de groupage et de       de retour
               flux conteneurs inter-villes et avec   dégroupage et triage ;
               le port ;                              Opérations de stockage et
               Rôle d’import et de diffusion des      manutention des conteneurs ;
Conteneurs
               conteneurs vers les différents         Services de dépotage et
               bassins de consommation du pays ;      remplissage et circuit du vide ;
               Rôle de gestion des conteneurs         Procédures      et      services
               vides.                                 administratifs.

                 Source : Adapté du contrat programme 2010-2015 de la SNDL.

Le présent article s’inscrit dans cette perspective en essayant de répondre à la question
suivante : « Quels sont les principaux déterminants influençant l’intention entrepreneuriale
des lauréats de la filière export logistique de la faculté polydisciplinaire de Taroudant ? »
2.3. Méthodologie de recherche
Cette partie porte sur la méthode de sondage, le choix de l’échantillon, et le mode de collecte
de données.
Méthode de sondage
L’échantillonnage est l’opération par laquelle on sélectionne ou on choisit les individus qui
constituent l’échantillon. La sélection des participants se réalise selon des critères précis de
telle sorte que les résultats obtenus soient applicables dans des conditions déterminées à un
cadre plus large que celui de l’échantillon. Pour notre étude, nous avons utilisé une méthode
d’échantillonnage non probabiliste. Cette méthode consiste à choisir les individus les plus
accessibles et les plus disponibles.
Choix de l’échantillon
La collecte des informations s’appuie sur l’administration d’un questionnaire aux lauréats de
la filière Logistique et Export de la Faculté Polydisciplinaire de Taroudant, ayant obtenu leur
licence les trois premières promotions à savoir : 2012/2013, 2013/2014 et en 2014/2015. Un
tel choix a surtout été motivé par la connaissance du milieu universitaire et par la proximité
assurée par l’intervention directe dans la formation de deux dernières promotions.

                                                                                                              45
L’échantillon ayant répondu aux questionnaires est constitué de 71 lauréats de la filière
logistique export, il représente ainsi 74% du total de la population cible.
Mode de collecte de données
Nous cherchons à comprendre la dynamique de construction de l’intention entrepreneuriale à
travers plusieurs facteurs. Les principales variables retenues sur l’intention entrepreneuriale se
ramènent au profil des lauréats. Les perceptions et les représentations jouent ici dans le
contexte de notre recherche un rôle fondamental. Dans cette perspective, nous avons retenu
des questions d’opinion sur la plupart du questionnaire.
Nous avons choisi les échelles de mesure qui sont typiquement associées aux questions
fermées. Les échelles de Likert à cinq niveaux ont été déployées pour mesurer les perceptions
et les croyances des étudiants ainsi que leur intention de créer une entreprise. Nous avons
choisi de proposer une position moyenne dans les modalités de réponses pour deux raisons.
Tout d’abord, comme le mentionne Emin (2003), les échelles adoptées dans le cadre de la
théorie du comportement planifié sont des échelles de ce type. Ensuite, le pré-test a montré
que le fait de forcer les répondants à répondre pour ou contre une opinion pourrait induire un
certain nombre de non réponses. Il a été demandé aux répondants d’indiquer dans quelle
mesure ils sont d’accord avec les déclarations (items) proposées. Au début du questionnaire,
nous demandons quelques renseignements sur le profil du répondant (âge, sexe, statut,
milieu, niveau de vie, parents entrepreneurs ou non, année d’inscription, durée de formation
assurée du module d’initiation à la logistique).
Pour mesurer l’intention des étudiants, nous posons la question suivante : « voulez-vous
occuper un poste de salarié ou devenir votre propre patron ? ». Nous demandons ensuite aux
personnes de nous faire part de leur croyances qui les incitent ou les empêchent à créer une
entreprise. Les variables intervenant dans l’intention entrepreneuriale sont nombreuses, et
nous en avons choisi un certain nombre qui sont mieux à même de répondre à notre sujet de
préoccupation.
3. Résultats
Pour mesurer l’intention des étudiants, nous posons la question suivante : « voulez-vous
occuper un poste de salarié ou devenir votre propre patron ? ». Nous demandons ensuite aux
personnes de nous faire part des facteurs qui les incitent ou les empêchent à créer une
entreprise. Les variables intervenant dans l’intention entrepreneuriale sont nombreuses, et
nous en avons choisi un certain nombre qui sont mieux à même de répondre à notre sujet de
préoccupation.
Nous tâcherons de mettre en valeur l’ensemble des résultats observés au cours de notre étude.
Ainsi, l’intégralité des données présentées ont été obtenues grâce à l’utilisation du logiciel
SPSS.22.
Selon la littérature entrepreneuriale, l’intérêt pour l’entrepreneuriat est tout d’abord lié aux
caractéristiques personnelles de l’individu. Ainsi, l’échantillon est constitué de 71 étudiants
dont 36 étudiants (50,7%) et 35 étudiantes (49,3%). Avec 67,6 % ont un âge inférieur à 24 ans
et 4,2% ont un âge supérieur à 28 ans.
En ce qui concerne l’intention entrepreneuriale, 26,8 % des personnes interrogées n’ont pas
l’intention de créer une entreprise contre 32,4%.
Afin de mieux saisir l’intention entrepreneuriale des étudiants, nous avons soulevé que 66,5%
préfèrent une carrière entrepreneuriale contre seulement 33.5% ont exprimé leur choix d’être
salarié.

                                                                                               46
Tableau 2. Répartition des étudiants selon intention entrepreneuriale
                                                                 Pourcentage      Pourcentage
                               Fréquence    Pourcentage
                                                                   valide           cumulé
Valide    Salarié                      29               40,8              40,8         40,8
          Entrepreneur                 42               59,2              59,2         100,0
          Total                        71              100,0             100,0
                         Source : Résultats de traitement du questionnaire
En outre, il a été nécessaire de se focaliser sur la désirabilité qui représente le degré d’attrait
qu'une personne ressent envers la création d'une entreprise. Dans notre étude, nous soulevons
que 39,4 % des étudiants sont attractifs pour un projet de création d’entreprise, 4,2% sont très
attractif et 26,8% ont un degré faible d’attractivité.
                                    Tableau 3. Degré d’attrait des lauréats

                                                                    Pourcentage Pourcentage
                                    Fréquence Pourcentage
                                                                      valide      cumulé
Valide pas du tout attiré                     7                 9,9          9,9         9,9
       pas attiré                            19                26,8            26,8             36,6
          ni attiré ni non attiré            14                19,7            19,7             56,3
          Attiré                             28                39,4            39,4             95,8
          tout à fait attiré                  3                 4,2              4,2           100,0
          Total                              71            100,0            100,0
                         Source : Résultats de traitement du questionnaire
Le rôle du système éducatif est fondamental, notamment dans le développement de l’esprit
entrepreneurial. Dans notre échantillon, la majorité des répondants (95,8 %) s’accordent pour
dire que l’enseignement et la formation en logistique favorise la compréhension des
compétences nécessaires pour avoir l’intention d’entreprendre dans le domaine logistique.

                   Tableau 4. L’importance de la formation en logistique
                                                              Pourcentage Pourcentage
                                  Fréquence Pourcentage
                                                                 valide      cumulé
Valide ni d'accord ni en
                                           3             4,2             4,2        4,2
       désaccord
       d'accord                           39           54,9             54,9      59,2
         tout à fait d'accord                     29              40,8            40,8           100,0
         Total                                    71             100,0           100,0

                         Source : Résultats de traitement du questionnaire
Selon les résultats, il faut souligner que le besoin psychologique d’accomplissement est un
déterminant de l’intention entrepreneuriale. En effet, 54,7% lauréats ayant l’intention

                                                                                                   47
d’entreprendre sont motivé par leur besoin d’accomplissement contre 10,3 %              pour les
lauréats qui optent pour le salariat.
                     Tableau 5. Le besoin d’accomplissement et entrepreneuriat

                                    le besoin d'accomplissement vous encourage-t-il à la
                                               création de votre propre projet?                 Total
                                                              ni
                                   pas du                  d'accord
                                    tout         pas         ni en              tout à fait
                                  d'accord d'accord désaccord d'accord           d'accord
                   salarié               19            3           4            2           1        29
                  entrepreneur            6            0          13          21            2        42
Total                                    25            3          17          23            3        71
                       Source : Résultats de traitement du questionnaire
Le besoin d’autonomie de gestion est un également un facteur impactant l’intention
entrepreneuriale. En effet, 59,5% des lauréats ayant l’intention d’entreprendre sont motivé par
leur besoin d’accomplissement contre 6,8 % pour les lauréats qui optent pour le salariat.

                  Tableau 6. Le besoin d’accomplissement et entrepreneuriat

                                  Autonomie de gestion vous encourage-t-elle à la création
                                                 de votre propre projet?
                                                           ni
                                   pas du               d'accord
                                    tout       pas        ni en                 tout à fait
                                  d'accord d'accord désaccord d'accord d'accord Total
               Salarié                    9        14           4           2             0 29
               Entrepreneur                2           2          13          23            2        42
Total                                    11          16           17          25            2        71
                       Source : Résultats de traitement du questionnaire
4. Discussions
Il est important de noter que l’intention est expliquée par des caractéristiques individuelles
ainsi que par le milieu environnant. En effet, le milieu représente une limite ou une frontière
sur le comportement de l’individu. Même si l’intention existe, le milieu agit sur les décisions
du passage à l’acte. Il existe souvent des frontières économiques, sociale et culturelle qui
peuvent se croiser pour rendre l’intention entrepreneuriale faisable ou non.
Dans notre échantillon, les hommes sont plus tentés que les femmes par la création
d’entreprise dont 47.2% d’entre eux ont répondu favorable, contrairement aux étudiantes où
moins de 17.2% ont répondu oui.
Selon les résultats, il faut souligner que le milieu dans lequel vit le lauréat est un facteur
explicatif de l’intention entrepreneuriale. En effet, les lauréats issus du milieu rural ont été à
35,7% d’accord pour créer une entreprise contre 20% de lauréats issus du milieu rural. Aussi
                                                                                                48
les personnes interrogées (40 %) s’accordent pour dire qu’avoir un proche créateur
d’entreprise facilite la création d’entreprise.
La formation a été également identifiée comme facteur déterminant de l’intention
entrepreneuriale. Dans notre échantillon, la majorité des répondants (95,8 %) s’accordent pour
dire que l’enseignement et la formation en logistique favorise le développement de l’intention
d’entreprendre des lauréats de la FPT. Il faut également souligner que les besoins
psychologiques d’accomplissement et d’autonomie sont deux déterminants de l’intention
entrepreneuriale. En effet, 54,7% lauréats ayant l’intention d’entreprendre sont motivés par
leur besoin d’accomplissement et 59,5% des lauréats ont été favorable à l’idée de créer leur
propre entreprise pour assurer l’autonomie de gestion de leur propre affaire.
Dans notre contexte, nous remarquons l’existence d’un environnement entrepreneurial
spécifique, lié principalement à la création des métiers logistiques.
Ces conditions ont facilité le travail du futur entrepreneur dans l’économie. Il convient de
préciser que ce présent travail est un pré-test qui s’inscrit dans une étude préliminaire
permettant de déterminer les facteurs responsables de promouvoir l’entrepreneuriat dans le
domaine de la prestation logistique
Il sera soumis à par une étude approfondie d’étude de fiabilité par l’utilisation plus poussée du
logiciel SPSS. Avec la possibilité également de prolonger l’étude sur d’autre établissement.
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