L'optimisation du paiement pour le commerce omnicanal - 5 recommandations
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Avant-propos Adyen, leader dans le domaine des technologies de paiement, a commissionné Edgar, Dunn & Company (EDC), une société de conseil indépendante spécialisée dans les services financiers et les paiements, pour la rédaction de ce livre blanc. Cette publication n'aurait pas été possible sans la participation et les contributions de marchands clés ayant partagé leurs expériences liées à la mise en place d'une stratégie de paiement omnicanal. Adyen et EDC remercient Dave Redmond d'Inditex, Virginie Melaine-Christensen de Burberry, Derk Busser de de Bijenkorf, Martijn Cornelissen de Rituals, Frans Jonker de ticketscript et Jan van der Holst, pour leurs contributions et le temps qu'ils ont consacré à ce projet. 2
Sommaire Synthèse 4 Introduction L'omnicanal: du 'buzzword' à la réalité 6 1ère partie Quelles utilisations les enseignes favorisent-elles et leurs avantages ? 8 Étude de cas 1 La notion de « rayon virtuel » 9 Étude de cas 2 Le « Click and Collect » (acheter en ligne, retirer en magasin) 10 Étude de cas 3 Le « one–click » dans un environnement omnicanal 12 Étude de cas 4 Gestion des retours dans une logique omnicanal 14 Étude de cas 5 Les usages de demain 16 2ème partie Quelles sont les recommandations à suivre pour assurer l'optimisation du paiement pour le commerce omnicanal ? 18 Recommandation n°1 Vers un paiement aussi fluide que possible 19 Recommandation n°2 Les trois T (« Test », « Train » et « Top champions ») 21 Recommandation n°3 Centraliser la gestion des paiements 22 Recommandation n°4 Exploiter le délai de capture lors de l'autorisation d'une transaction 23 Recommandation n°5 Adapter les approches en matière de prévention de la fraude 24 Adyen : Dynamiser le commerce omnicanal par les paiements 26 Annexe Quels sont les trois grands facteurs qui favorisent le passage à l'omnicanal ? 30 Facteur n°1 Évolution des attentes et des comportements des consommateurs 30 Facteur n°2 Les nouvelles technologies 31 Facteur n°3 Modifications réglementaires et nouvelles normes 33 Conclusion et prochaines étapes 34 3
Synthèse L'emplacement géographique 1ère partie Vue d'ensemble – Les études de cas avant tout. Tel a été le leitmotiv dans le secteur de l'immobilier et Étude de cas Description générale Avantages pour les du commerce de détail depuis des marchands décennies. Une annonce immobilière de 1926 publiée dans le 'Chicago 1. La notion de Les consommateurs se Cela permet aux Tribune' est à l'origine de ce mantra : « rayon virtuel » trouvant en magasin, marchands de résoudre « Avis aux vendeurs, directeurs peuvent acheter en ligne des problèmes relatifs des ventes : l'emplacement, des articles en rupture à la gestion des stocks, l'emplacement, l'emplacement, à de stock, via une tablette représentant une perte proximité de Rogers Park.1 » mise à leur disposition de 4 % sur les ventes. Les sur place (ou via une ventes des marchands Cependant, les temps changent. borne dédiée), grâce à d'Adyen ont augmenté Avec l'émergence de « l'omnicanal », un terminal de paiement d'environ +2 %. l'industrie du commerce de détail mobile (mPOS). est en pleine restructuration et les commerçants sont de plus en plus 2. Le « Click and Les consommateurs ont Au Royaume-Uni, 32 % des désireux de répondre aux besoins du Collect » accès à un service d'achat consommateurs achètent consommateur omnicanal, qui souhaite (acheter en ligne, en ligne avec retrait en un article additionnel pouvoir acheter n'importe où, n'importe retirer en magasin (parfois le jour lors de leur passage en quand et comme il le souhaite. Ce magasin) même). magasin, en dépensant livre blanc, réalisé par Edgar, Dunn en moyenne 18£ & Company (EDC), démontre par des supplémentaire. exemples concrets que le commerce omnicanal est bien plus qu'une mode 3. Le « one-click » Les consommateurs L'un des marchands passagère. dans un peuvent stocker leurs d'Adyen a pu générer environnement données de cartes de plus de 55 % de ventes Le leitmotiv de l'annonce de 1926 a fait omnicanal paiement lors d'un supplémentaires (secteur place à un nouveau principe directeur premier achat en ligne ou billetterie) grâce au dans l'industrie du commerce de détail : en personne, et peuvent « one-click ». l'expérience avant tout; positionnant régler leurs futurs achats le « paiement » comme un élément via un mobile au moyen essentiel au cœur de cette expérience du « one-click » ou « zero- d'achat omnicanal. click ». 4. Les gestions Les consommateurs Le niveau de fraude lors Ce livre blanc n'aborde pas le concept des retours dans peuvent retourner un de retours est moins élevé omnicanal de manière générique ou une logique article acheté en ligne, (ce type de fraude est théorique, mais favorise une démarche omnicanal en magasin et sont évalué à 17,6 milliards de pragmatique, autour d'exemples remboursés sur leur carte dollars aux États-Unis), pratiques (basés sur des entretiens de paiement. et il y a une possibilité de menés auprès de marchands) ainsi que ventes croisées. des résultats tangibles. Il s'articule en trois parties : 5. Les usages Déploiement de En déployant ce type de de demain portefeuilles mobiles solutions, les marchands 1ère partie : Exemples d'initiatives tels qu'Apple Pay ; obtiennent généralement omnicanal et résultats concrets paiements sur réseaux un taux de conversion sociaux ; mPOS ; panier plus élevé (notamment 2ème partie : Recommandations de commande en attente ; pour les transactions en matière de paiement pour les aperçu en ligne du stock mobiles). marchands omnicanal disponible ; délais de livraison plus courts ; Annexe : Compréhension des facteurs Internet des Objets. favorisant l'émergence de l'omnicanal 1 Source : http://www.nytimes.com/2009/06/28/magazine/28FOB-onlanguage-t.html 4
2ème partie Vue d'ensemble – Recommandations Annexe - Compréhension des facteurs favorisant l'émergence Recommandations Les points à retenir pour les marchands de l'omnicanal 1. Vers un paiement a. Stocker les données de paiement pour Facteur n°1 : Évolution des aussi fluide que optimiser l'expérience omnicanal du attentes et des comportements possible consommateur des consommateurs b. Garantir une politique d'acceptation des Les appareils mobiles (en particulier paiements adaptée à chaque canal les smartphones) font évoluer le c. Déployer des technologies innovantes dans les quotidien des consommateurs, leurs magasins, pour résoudre des problématiques comportements et décisions d'achat. liées au paiement. Par exemple, plus de 25 % des 2. Les trois T : « Test », a. Tester dans l'environnement physique d'un consommateurs en Australie ou « Train » et « Top magasin (« tester et défaillance rapide ») aux États-Unis ont changé d'avis sur champions » b. Former le personnel (en particulier les l'achat d'un article en magasin suite à vendeurs) une recherche sur leur smartphone. c. Identifier les « top champions » en magasins. De plus, plus de 40 % font déjà leurs achats sur smartphone. 3. Centraliser la gestion Consolider les partenaires de paiement des paiements couvrant différents canaux et pays, et Facteur n°2 : Les nouvelles centraliser les activités de back-office en technologies interne, telles que les services de reporting et Les nouvelles technologies qui de réconciliation. influencent et facilitent de nouvelles utilisations omnicanal sont 4. Exploiter le délai Le délai de capture lors d'une autorisation nombreuses : mPOS, bornes de de capture lors de en point de vente permet au commerçant de paiement en magasin, technologie NFC l'autorisation d'une recevoir l'autorisation de paiement et de ne la (near-field communication), nouveaux transaction traiter que lorsque la commande est expédiée, portefeuilles mobiles tels qu'Apple ou à défaut, de l'annuler si elle n'est Pay qui s'appuie sur une solution de pas expédiée. tokenisation et des balises. 5. Adapter les approches Les marchands doivent adapter : en matière de a. Leur politique de fraude telle que les règles Facteur n°3 : Les modifications prévention de la fraude pertinentes de contrôle de la vélocité réglementaires et nouvelles normes b. Leurs outils anti-fraude tels que l'utilisation du Un grand nombre de changements 3D Secure Dynamique réglementaires favorisent les c. La structure de leur organisation et les marchands, notamment les nouvelles processus de fraudes en interne normes internationales (telles que d. Les indicateurs clés de performance en nexo) offrant plus de souplesse matière de fraude. (et encourageant l'adoption d'une stratégie omnicanal), les directives MIF et PSD2 en Europe ainsi que l'adoption continue des cartes à puce EMV à l'échelle mondiale. 5
Introduction L'omnicanal: du 'buzzword' à la réalité Pourquoi l'omnicanal fait-il autant parler de lui ? Avec l'évolution de l'industrie du commerce de détail, les commerçants exploitent de nouveaux canaux de vente (par exemple, les ventes par téléphone, en ligne) séparément. Cette situation, pour les commerçants, se traduit concrètement par : « L'évolution du commerce numérique •• Un service client par canal concerné; aucune vision d'ensemble des interactions a été si rapide au point qu'il a fallu le clients sur tous les canaux n'est possible, centralisée ou disponible dans renommer : le commerce omnicanal. En l'entreprise, indépendamment des services. d'autres termes, l'expression suggère •• Une structure organisationnelle centrée sur chaque canal: par exemple , une que les marchands pourront interagir équipe marketing en charge exclusivement du e-commerce, et une autre avec les consommateurs à travers responsable des ventes en magasin. une multitude de canaux - sites Web, •• Une infrastructure et des contrats informatiques avec des partenaires externes magasins, bornes, courrier postal, vente pour chaque canal; par exemple , des contrats avec des prestataires de services par correspondance, centres d'appel, de paiement (PSPs) et des acquéreurs en charge des paiements en ligne, et réseaux sociaux, appareils mobiles, d'autres partenariats se focalisant sur les paiements en magasin. consoles de jeu, télévisions, dispositifs •• Des processus et règles d'entreprise cloisonnés par canal: par exemple , en réseau, services à domicile et bien un stock dédié aux ventes en ligne indépendant du stock en magasin, avec d'autres (...) -, offrant des perspectives des commandes en ligne ne pouvant être approvisionnées que par le stock nouvelles, leur permettant d'intégrer des e-commerce. Il en résulte des délais superflus pour traiter les commandes canaux disparates pour une expérience en ligne et des processus de retours des marchandises inadaptés pour les omnicanal unique et fluide (...) ».2 consommateurs. 2 Source : Harvard Business Review, décembre 2011, « The future of shopping » de Darrell Rigby 6
Les iPad utilisés dans les magasins Burberry L'omnicanal : facteur indispensable de croissance pour les marchands Burberry est une enseigne de luxe affichant une forte courbe de croissance depuis quelques années. Ses ventes au détail ont augmenté de 15 % en 20143. Pour justifier cette croissance aux investisseurs, la société a cité trois facteurs essentiels, dont un lié au concept omnicanal : •• Les marchands traitent ces nouvelles interactions comme des projets isolés, et font rarement appel à une analyse « En prenant en compte l'évolution des habitudes de coordonnée sur l'ensemble de l'entreprise. Cela peut consommation des clients, Burberry ne cesse d'estomper la entraîner une expérience client incohérente, en particulier frontière entre les mondes physique et numérique (ou le hors- lorsque le client désire communiquer avec le marchand ligne et en ligne) pour permettre à ses clients d'interagir avec d'une même transaction à travers différents canaux. la marque à travers différents canaux. À titre d'exemple, les commandes réalisées sur les iPad en magasin représentaient Pourquoi le cloisonnement des canaux de vente est-il une plus de 25 % des ventes numériques, soit 15 % de plus que mauvaise idée ? Tout d'abord, il nuit aux consommateurs qui ne l'année dernière. » bénéficient pas d'une expérience d'achat « unique et fluide ». Pour eux, acheter des articles provenant de canaux distincts ou Cette stratégie qui consiste à estomper les frontières entre de différents commerçants revient au même. Cette expérience ces deux mondes, autrement dit l'omnicanal, a été une priorité fragmentée se traduit, comme le montrent les exemples et la clé du succès pour Burberry. D'autres enseignes ont suivi présentés dans ce livre blanc, par des opportunités de vente et défini des priorités similaires. 76 % des dirigeants dans manquées. Cela nuit aussi à l'enseigne : non seulement en la vente au détail ont indiqué que les initiatives omnicanal, raison des ventes manquées sur le court terme, mais aussi c'est-à-dire l'intégration des canaux de vente (e-commerce, car, n'étant pas en mesure d'offrir l'expérience client proposée mobile, réseaux sociaux, VPC et boutique) étaient leur priorité par un marchand omnicanal, sa compétitivité, à la longue, commerciale en 2015, soit 61 % de plus qu'en 20144. s'affaiblit. Pour résumer, de nombreux marchands disposent encore de canaux de vente indépendants (avec des structures organisationnelles, systèmes informatiques, processus, partenariats, etc. cloisonnés). Cette démarche fragmentée est un obstacle qui empêche les enseignes d'offrir une expérience d'achat fluide et intégrée aux consommateurs à travers tous les canaux. 3 Source : http://www.burberryplc.com/documents/results/2014/brby210514.pdf 4 Source : Rapport du National Retail Federation/Forrester Research Inc. « Retail CIO Agenda 2015: Secure And Innovate » 7
1ère partie Quelles utilisations les enseignes favorisent-elles et leurs avantages ? Plutôt que d'évoquer l'omnicanal en termes génériques ou théoriques, les auteurs de ce livre blanc ont choisi d'adopter une démarche bien plus pragmatique. Le cabinet de conseil indépendant Edgar, Dunn & Company (EDC) a mené une enquête approfondie auprès des marchands, clients d'Adyen (Burberry, de Bijenkorf, Inditex, ticketscript et une marque de prêt à porter internationale) afin d'analyser des cas précis. Pour chaque étude de cas, les questions suivantes ont été abordées : •• Quel problème / quelle question le marchand a-t-il tenté de résoudre ? •• Quelle solution omnicanal a été déployée par le marchand pour adresser ce problème / cette question ? •• Quels sont les avantages et les résultats obtenus à l'issue de ce déploiement ? •• Quelle est la feuille de route des prochaines initiatives ? 8
Étude de cas 1 Borne dans le magasin de de Bijenkorf La notion de « rayon parmi une large gamme de produits du virtuel » ? Grocery Manufacturers of catalogue incluant des articles déclinés America 5 a mené une enquête auprès virtuel » dans plusieurs coloris et tailles) tout en de 71 000 consommateurs, interrogés continuant leurs achats en boutique. dans 661 points de vente. Cette étude a Résultat : démontré que le taux moyen de produits Le plus gros cauchemar pour un 1. L'expérience client a été simplifiée : en en rupture de stock6 dans un rayon marchand est de dépenser des magasin, les consommateurs dotés d'un épicerie était de 7,9%, représentant millions d'euros en marketing, compte client de de Bijenkorf (environ la une perte de 4% des ventes. Ce merchandising, formations, etc, et de moitié des consommateurs) sont orientés sondage a confirmé la réaction type des n'être pas en mesure de traiter les par un vendeur vers les bornes, où ils consommateurs face à une situation de commandes d'un consommateur en peuvent se connecter avec leur adresse rupture de stock : près d'un tiers (31%) magasin. Ceci est particulièrement email, sans mot de passe, et payer via un des consommateurs achètent le même pertinent dans certaines industries, « one-click » si leurs données de paiement article dans un autre magasin et près de telles que le prêt à porter (chaque sont stockées en ligne. Ce processus 10% renoncent totalement à l'achat. produit se déclinant en différents nécessite que l'employé de de Bijenkorf coloris et tailles), ou dans les vérifie l'identité du consommateur, Dans le cas de de Bijenkorf, deux résultats boutiques spécialisées au centre évitant ainsi l'usage d'un mot de passe sont à souligner : ville (par exemple, équipement (alors qu'en ligne, le mot de passe est •• Près de 90% des transactions d'extérieur) proposant des produits obligatoire). Cette fonctionnalité pourrait réalisées via une borne en magasin variés dans un espace de vente être désignée non pas comme un sont liées à une rupture de stock. réduit. L'enjeu est de s'assurer qu'une « one-click » mais plutôt comme un « zero- Les 10% restantes correspondent rupture de stock ne se traduise pas click » ; soit une expérience de paiement à des achats volumineux que les par une vente manquée. totalement fluide. consommateurs préfèrent se faire livrer directement à domicile. Zoom sur les caractéristiques d'un 2. Dans le cas où l'acheteur doit utiliser •• Les premiers résultats confirment « rayon virtuel », ou « endless aisle » une carte de paiement, la borne dispose une hausse importante des ventes (permettant aux consommateurs d'un terminal mobile intégré, capable supplémentaires, générées par les d'acheter des produits en consultant de gérer les transactions par carte avec bornes en magasin de de Bijenkorf. le catalogue d'une enseigne, une fonction Chip & PIN. Cet exemple Il est intéressant de noter que indépendamment du stock d'un est un cas concret illustrant le concept l'enseigne a constaté que d'autres magasin en particulier) mis en place par de « frontières estompées » , avec une plus petits commerces spécialisés de Bijenkorf aux Pays Bas pour résoudre commande passée en ligne et un ont enregistré une hausse des ventes cette situation. paiement avec une carte à puce ! supplémentaires de l'ordre de +10 à +14%, en adoptant une approche Cette enseigne a installé des bornes 3. Les consommateurs peuvent opter similaire. en magasin grâce auxquelles les pour une livraison à domicile ou en consommateurs peuvent commander point de retrait le jour suivant. un article en ligne (en choisissant Quels sont les avantages liés au « rayon 5 Source : Investigating Effects of Out-of-Stock on Consumer SKU Choice, Hai Che, Jack Chen, et Yuxin Chen 6 Représentant le pourcentage d'unités SKU en rupture de stock dans un magasin à un moment donné. 9
Étude de cas 2 Le « Click and Collect » (acheter en ligne, retirer en magasin) Garantir une livraison optimale reste, depuis l'essor de l'e-commerce, un enjeu fondamental : comment effectuer des livraisons rentables (à moindre coût) tout en offrant une solution pratique ? La plupart des enseignes e-commerce ne proposaient, au départ, qu'un seul mode de livraison : la livraison à domicile à différents tarifs (par exemple livraison gratuite souvent plus lente ou payante pour une livraison garantie le jour suivant). Cette approche est loin d'être optimale pour beaucoup de consommateurs et marchands; un grand nombre d'entre eux sont incommodés par la nécessité de patienter plusieurs heures à domicile pour réceptionner leur colis, et pour les marchands, cette solution peut aussi être très coûteuse. Pour optimiser leurs stratégies de distribution de nombreux marchands ont opté pour le « Click and Collect », autrement dit « acheter en ligne, retirer en magasin ». Par exemple, près de la moitié d'un échantillon de commerçants en ligne britanniques7 proposent cette option. Elle peut s'appliquer de différentes manières : •• Les consommateurs peuvent demander de retirer leurs achats effectués en ligne, dans l'un des magasins de l'enseigne (ou un entrepôt appartenant à l'enseigne, situé près du magasin principal du marchand), à l'horaire convenu lors de la commande, par exemple le lendemain, voire dans l'heure qui suit, comme cela est proposé par certains marchands. •• Les clients peuvent payer en ligne et retirer leur commande en magasin, ou payer au moment du retrait en magasin. •• Les consommateurs peuvent aussi retirer leurs produits auprès de partenaires tels que Collect+, Doddle, Yodel, etc. eBay propose un service « Click and Collect » en partenariat avec Argos, distributeur de produits électroniques au Royaume-Uni. Pour de nombreux employés du quartier d'affaires de Canary Wharf à Londres, par exemple, il n'est plus possible de recevoir de colis au bureau. Les banques telles que HSBC, Citi ou JP Morgan ont interdit les livraisons non professionnelles. Cela est une des raisons pour lesquelles Doodle a ouvert une agence à Canary Wharf lui permettant ainsi de traiter les 11 000 colis livrés en moyenne, chaque mois, dans ce seul quartier. Chez Zara, le canal e-commerce a été créé non pas en entité isolée, mais en complément des magasins ; l'option « Click and 7 Source : IMRG Collect+ UK Click & Collect Review 2015 (échantillon de 46 commerçants en 10 ligne)
Collect » ayant été activée dès le premier jour. Cette méthode est habituellement proposée avec un retrait gratuit dans tous les magasins, dans un délai de 2 à 3 jours : Le « Click and Collect » a connu un grand succès dans certains pays, notamment en France. Par exemple, l'une des plus grandes enseignes françaises a atteint un taux de pénétration de 30% de commandes achetées en ligne et retirées en magasin (contre près de 50% livrées à domicile et 20% livrées par un réseau tiers). Exemples de modes de livraison proposés par Zara Ces résultats démontrent que l'achat en ligne, avec retrait en magasin correspond à une réelle demande des consommateurs. En outre, il permet de générer des ventes supplémentaires pour les commerçants. Dans une étude de Verdict, publiée en mars 2015,8 sur 10 000 consommateurs en ligne au Royaume-Uni, 32% ont acheté un article supplémentaire lors de la commande en ligne et du retrait en magasin. Ces achats supplémentaires en magasin avoisinent un montant moyen de 18£. Par exemple, une grande enseigne de prêt à porter interrogée dans le cadre de ce livre blanc, a indiqué quant à elle, des ventes supplémentaires de 5% via le « Click and Collect ». La chaîne de supermarchés Jumbo note un autre avantage : le « Click and Collect » a permis à l'enseigne d'acquérir de nouveaux consommateurs, puisqu'en phase d'implémentation, 40% des utilisateurs achetant en ligne et retirant leur commande en magasin étaient des nouveaux clients. Il est difficile d'évaluer le coût total opérationnel du « Click and Collect », mais, d'après certains exemples, il paraît moindre (en comparaison avec une livraison gratuite à domicile). Aussi, les taux de fraude sont généralement moins élevés que ceux sur les livraisons à domicile, surtout dans le cas où le paiement est effectué par le consommateur, en personne, en magasin. Enfin, il faut noter que sur les transactions de paiement finalisées en magasin lors du retrait, le marchand bénéficie aussi bien du transfert de responsabilité dû à la norme EMV et de frais interbancaires spécifiques aux points de vente, qui sont généralement moins élevés que ceux appliqués aux transactions de paiement en ligne. Tous ces résultats indiquent qu'il existe des avantages directs et indirects liés au « Click and Collect ». 8 Source : Verdict, Patrick O’Brien, 30 juin 2015 11
Stockage des données relatives Débit de la carte stockée à la carte de paiement Le consommateur achète en ligne, Télécharge l'application Ajoute les articles Paie en enregistre sa carte et s'inscrit au panier un seul clic Enregistrement de la carte Le client se rend Il enregistre sa carte de Télécharge l'application Ajoute les articles La carte est débitée lorsque en magasin paiement en point de vente et et se connecte au panier la commande est expédiée reçoit ses identifiants par e-mail Vue d'ensemble des moyens de paiements omnicanal « one-click » Étude de cas 3 Le « one–click » dans L'impact du « one-click » peut être difficile à quantifier en un environnement terme de taux de conversion, celui-ci variant d'un secteur et d'un pays à l'autre, mais il est fort susceptible de générer des omnicanal ventes supplémentaires. L'un des marchands d'Adyen, dans le secteur des jeux, a mené un test A/B afin de suivre l'impact du « one-click » et a remarqué une hausse de 25 % de ventes La plupart d'entre nous souffrons du syndrome de l'après- supplémentaires. Le défi est le suivant: comment reproduire le coup, (ou « je le savais depuis le début »), et cela est une succès du « one-click » dans un environnement omnicanal? des raisons pour lesquelles nombre d'inventions semblent évidentes a posteriori. Prenons l'exemple des roues d'une Pour relever ce défi, de plus en plus de commerçants offrent valise. Cette si bonne idée n'a été introduite qu'en 1970. Si aux consommateurs de nouvelles méthodes pour stocker, puis cela va de soi, comment les fabricants des années 50 et 60 réutiliser leurs données de paiement. Deux scénarios types font ont-ils pu passer à côté d'une telle évidence ? apparition, comme l'indique le schéma ci-dessus : •• Dans le premier scénario, le commerçant permet aux Il en va de même pour le « one-click » , qui permet aux consommateurs de stocker leur carte au cours d'un achat consommateurs de payer leurs commandes en ligne sans avoir classique en ligne ; ces consommateurs ont ensuite la à saisir leurs données de carte de paiement lors de chaque possibilité de payer via l'application mobile du commerçant transaction. Cette idée si évidente a cependant été primordiale en un seul clic (« one-click ») pour régler leurs prochains au succès d'Amazon; ainsi, l'enseigne a déposé un brevet pour achats. protéger ce concept aux États-Unis en 1999. •• Dans le deuxième cas, le commerçant permet aux consommateurs de stocker leur carte lors d'un achat en magasin ; ils ont ensuite la possibilité de payer en un seul clic leurs futures transactions via un mobile. 12
Borne d'enregistrement chez citizenM Par exemple, la chaîne hôtelière internationale citizenM, a mis Dans le monde du m-commerce, le « one-click » est en place, avec l'aide d'Adyen, une solution donnant l'option indispensable. En effet, les taux de conversion sont encore aux clients de stocker leurs données de paiement en ligne au moins importants pour les transactions mobiles que moment de la réservation, permettant à l'enseigne d'offrir e-commerce (m-commerce représentant environ un tiers des une expérience client omnicanal fluide. En arrivant à l'hôtel, taux de conversion e-commerce). Ce taux plus faible est dû, en ils s'enregistrent directement aux bornes, en évitant les grande partie, à la « friction » créée par le fait d'utiliser un plus éventuelles files d'attente à la réception. Une carte-clé équipée petit écran pour saisir l'intégralité des données des cartes de d'une puce RFID que les clients reçoivent à leur arrivée, peut paiement (par rapport à l'utilisation d'un ordinateur de bureau être utilisée au sein l'établissement, leur permettant de payer ou portable.). Le « one-click » est donc susceptible d'avoir un les repas, les boissons et les autres services de l'hôtel. Les effet très positif sur les taux de conversion m-commerce. clients peuvent gérer eux-mêmes leur départ de façon similaire aux bornes et recevoir les reçus d'hôtels par e-mail. Comme l'explique une grande enseigne de billetterie partenaire d'Adyen : « Si l'on compare nos ventes six mois avant et six Tout cela est rendu possible grâce à la technologie de mois après, suivant la mise en place de la fonction « one-click », tokenisation proposée par Adyen, qui permet aux habitués nous avons constaté une hausse des ventes additionnelles d'effectuer une nouvelle réservation en un seul clic, sans de 55 %. Bien que ce résultat puisse s'expliquer par divers avoir à saisir leurs données de paiement de nouveau. Ils facteurs, nous sommes convaincus que le « one-click » a joué pourront aussi utiliser la même carte-clé obtenue lors de leurs un rôle décisif dans l'augmentation des ventes. » précédents séjours, dans les hôtels citizenM du monde entier. Page de paiement de citizenM 13
Étude de cas 4 Gestion des retours dans une logique omnicanal La gestion des retours, ce n'est pas « sexy », mais c'est Bien qu'ils fassent partie de la proposition de valeur du un sujet à ne pas négliger, aussi bien pour les marchands « service client » fourni par les marchands, les retours peuvent que pour les consommateurs. La possibilité de retourner peser lourdement sur les finances des enseignes, notamment un produit s'il ne convient pas, offre aux consommateurs parce qu'ils représentent une part non négligeable du total une certaine « tranquillité d'esprit» (et tend à les pousser des ventes : 8,9 % des ventes totales réalisées aux États- à réaliser leur achat initial). Selon une étude effectuée en Unis en 201410. Les retours peuvent être plus fréquents en 2014 par Accenture, 42 % des consommateurs déclarent fonction des secteurs, comme la mode, et dans certains pays. qu'ils souhaitent pouvoir rapporter en magasin des Ainsi, le nombre de retours est plus élevé en Allemagne que articles commandés en ligne, et un nombre croissant dans d'autres marchés de l'UE (mais cela pourrait changer de commerçants (49 %) affirment offrir cette possibilité9. sous l'effet de la législation européenne qui établit que les consommateurs doivent payer les frais de renvoi des produits). 9 Source : Multichannel Merchant, Executive Summary : Returns, janvier 2015 14 10 Source : 2014 Consumer Returns in the Retail Industry, NRF
La proportion des retours est encore plus élevée pour les ventes en ligne, représentant 12 % des ventes totales e-commerce, d'après le rapport sur '2014 State of Online Retail' publié par Forrester et Shop.org. Le traitement de tous ces retours devient, non seulement, de plus en plus coûteux pour les enseignes, sans compter les retours frauduleux et les conséquences non financières. Aux États-Unis, selon la 'National Retail Federation', les retours frauduleux auraient pesé 17,6 milliards de dollars en 2014 (soit 6,2 % du total des produits retournés). Pour résoudre ces problèmes, un nombre croissant de marchands gèrent les retours d'articles dans une logique omnicanal. Cette approche implique généralement les aspects suivants : •• Ajout d'une option supplémentaire permettant aux consommateurs de retourner des produits achetés en ligne auprès d'un magasin de l'enseigne, au choix du consommateur, et d'obtenir le remboursement de l'article sur la même carte bancaire utilisée lors de l'achat initial. •• Remplacer les options de retour existantes (par exemple, le renvoi au marchand du produit commandé en ligne par courrier ou via des services de livraison tels que Fedex) par une seule option de retour en magasins. •• Offrir la possibilité de retourner des articles par l'intermédiaire de prestataires tiers, tels que Collect+, Doddle ou Yodel, qui sont implantés dans des endroits stratégiques et très fréquentés, comme les gares. Pour les enseignes, cette approche omnicanal des retours devrait apporter les avantages suivants : Réduction du nombre de retours frauduleux : il devient plus difficile pour les consommateurs de « frauder » s'ils doivent retourner un article acheté en ligne en se présentant personnellement à un vendeur, au lieu de retourner le produit de façon plus « anonyme », par courrier. Une opportunité de faire des ventes croisées pour inciter les consommateurs se présentant en magasin à dépenser davantage : même s'il est probable que le niveau de vente ne soit pas aussi élevé qu'avec le « Click and Collect » (auquel cas les marchands britanniques atteignent des taux de ventes croisées de 32 %11), l'acheteur qui rapporte un article en magasin et qui était disposé à acheter un produit de l'enseigne, constitue toujours une nouvelle opportunité de vente. 11 Source : Verdict, Patrick O’Brien, 30 juin 2015 15
Étude de cas 5 Les usages de demain Les enseignes témoignent de l'existence de nombreux autres projets visant à créer de nouvelles utilisations omnicanal ou à améliorer l'existant, parmi ceux-ci : Le déploiement de portefeuilles mobiles comme Apple Pay Pour des marques comme Rituals, les interactions via le mobile (ou téléphone portable) du consommateur jouent un rôle essentiel : le m-commerce représente déjà plus de 50 % des ventes virtuelles et le mobile offre des modes d'interaction innovants. Fin 2014, Rituals a lancé une solution mobile permettant aux consommateurs allemands et néerlandais d'envoyer une carte cadeau accompagnée d'une vidéo. Les portefeuilles mobiles comme Apple Pay (et/ou les autres solutions de paiement mobile adoptées par les consommateurs) intéressent vivement les commerçants Paiement via Touch-ID avec Apple Pay comme Rituals, car ils permettent aux consommateurs d'effectuer des achats « sans contact » en magasin, et aussi via des applications. Les médias sociaux comme canal de soutien aux paiements Pour des marchands comme KLM, les médias sociaux constituent un important canal de distribution de services. Ils leur permettent de gérer un grand nombre des questions (plus de 35 000 par semaine) que posent, via Facebook ou Twitter, les consommateurs ayant déjà acheté un billet d'avion. Étant donné que la plupart de ces questions concernent des sujets tels que la possibilité de changer de vol, il était important pour KLM de pouvoir fournir une option de paiement simple (par exemple, pour régler les frais de modification) lors de la demande de changement de vol. En collaboration avec Adyen, KLM a créé un « lien de paiement sur les réseaux sociaux ». Le lien est envoyé aux clients souhaitant payer immédiatement pour le service additionnel Paiement sur des médias sociaux (l'exemple de KLM) désiré, après avoir émis une demande via les médias sociaux. Exploiter les terminaux de paiement mobiles (mPOS) pour l'acceptation des paiements par carte en dehors des magasins traditionnels ticketscript permet aux organisateurs d'événements de vendre des billets aux consommateurs par l'intermédiaire d'un site Web professionnel « en marque blanche », et d'un tableau de bord avancé pour le back-office. Au départ, ticketscript était axé sur le canal en ligne / mobile, mais l'entreprise vient de lancer un « kit de billetterie » pour les ventes de billets en face à face, par exemple, à la porte d'entrée d'un événement. Ce kit se compose d'une tablette, d'une imprimante et d'un mPOS pouvant lire les cartes bancaires. Avec ticketscript, les organisateurs peuvent vendre des billets à travers plusieurs canaux (y compris « à la porte d'entrée d'un spectacle »), proposer des billets sur mobiles et gérer leur événement via un tableau de Kit de billetterie bord unique. 16
« Panier de commande en attente » Les enseignes comme Burberry souhaitent permettre à leurs clients de commencer un achat sur un canal spécifique (par exemple, en magasin ou en ligne), de maintenir le panier actif durant un certain temps (par exemple, 24 heures), d'apporter des modifications au panier et de procéder au paiement via un autre canal. Aperçu en ligne de la disponibilité en stock Pour des marchands comme au commerçant de renforcer son de Bijenkorf, une amélioration positionnement en tant que « marchand L'Internet des Objets majeure consisterait de fournir aux unique » à travers tous les points (IoT) et les technologies consommateurs des informations en d'interaction et de distribution. portables ligne, en temps réel, sur la disponibilité Très médiatisé, l'Internet des d'un produit spécifique dans un des Objets (IoT) est une tendance magasins de l'enseigne. Cet outil ACHETER EN LIGNE qui n'en finit pas de prendre répondrait à un véritable besoin des de l'ampleur. Le lancement consommateurs : c'est, aujourd'hui, de l'Apple Watch et des la principale question que posent les RÉSERVER EN MAGASIN bracelets « santé » comme le consommateurs lorsqu'ils contactent FitBit favorise la connectivité le service client du marchand. Cette des consommateurs. approche permettrait également Maisons, voitures, taxis, transports en commun, panneaux publicitaires et bureaux seront connectés via de nouveaux appareils intelligents, rationalisant Des délais de livraison plus courts, notamment la façon dont le public vit, avec le « Click and Collect » travaille et consomme. La prochaine étape pour des marchands comme Zara consiste L'IoT pourrait bien devenir à piloter une solution « Click and Collect » qui permettrait le courant principal d'ici aux consommateurs de récupérer leur commande dans une la fin de la décennie, et on boutique donnée, 4 heures après l'achat. Dans certains cas, prévoit 25 milliards d'objets cette approche pourrait offrir un avantage concurrentiel à connectés à travers le monde l'enseigne, tout en créant une expérience client « fluide ». d'ici 202012. Le point de vue d'EDC Comme l'explique Sir Philip Green, PDG d'Arcadia13 : « nous concentrons la plupart de nos efforts dans l'offre de la meilleure expérience commerciale possible ». En d'autres termes, toutes ces études de cas tentent de fournir une expérience client qui comble ou dépasse les attentes des consommateurs, et qui crée un avantage concurrentiel durable pour l'enseigne. La différenciation va dépendre de plus en plus du « comment » un marchand vend (par opposition à « quel type de produits » il vend). Il existe désormais davantage d'occasions de devancer les attentes des consommateurs, avant et après le paiement (même s'il s'agit d'une interaction qui ne dure qu'une poignée de secondes). Aider les consommateurs à rechercher et à trouver les bons produits, intégrer des informations appropriées sur ces articles et des avis pertinents d’acheteurs, jouent un rôle essentiel dans le processus d'achat. Les services clientèle 'post-achat', y compris les retours, les garanties, la fidélité, les récompenses, etc, doivent être traités avec autant d'importance que l'expérience d'achat en tant que telle. 12 Source : http://www.zdnet.com/article/25-billion-connected-devices-by-2020-to-build-the-internet-of-things/ 13 Source : https://www.vendhq.com/images/university/retail-survival/Retail_Survival_of_the_Fittest.pdf 17
2ème partie Quelles sont les recommandations à suivre pour assurer l'optimisation du paiement pour le commerce omnicanal ? Des entretiens avec des commerçants et des représentants Les paiements sont tout aussi importants lors d'un achat via un d'Adyen, ont permis aux auteurs de ce livre blanc de smartphone ou une tablette : définir les recommendations pour garantir que la fonction « paiement » soit adaptée à ces usages de l'omnicanal. Quels sont les freins à l'achat sur mobile ? Tout d'abord, pourquoi est-il si important de prendre en ‘Nothing stops me’ Reasons for not buying on mobile 9% Difficult payment experience compte les « paiements » dans la stratégie omnicanal ? Car Lack of trust related to payment le "paiement" est un élément essentiel, en particulier pour 29% 23% security les consommateurs ! D'après un sondage mené en juillet 201514 auprès de 2 000 consommateurs au Royaume-Uni, les 77% 62% Other reasons problèmes liés aux paiements constituent l'une des principales raisons pour laquelle les acheteurs abandonnent un panier sur la page de paiement avant d'en finaliser l'achat en ligne : Des entretiens indépendants ont été réalisés avec plusieurs clients d'Adyen (Burberry, de Bijenkorf, Inditex, ticketscript et Si vous avez quitté une page de paiement avant de finaliser votre une marque mondiale de prêt à porter), à l'issue desquels cinq achat en ligne, quelle était votre raison principale ? "recommandations" liées aux paiements ont été identifiées : None - Have never abandoned a purchase at the checkout page 28.8% Recommandation n°1 : Vers un paiement aussi fluide que Retailer charged extra fees to use my payment methods of choice 26.0% I didn't trust the site's payment security 22.8% possible The payment proces was too difficult 19.8% Recommandation n°2 : Les trois T (« Test », « Train » et « Top I had to input too many payment details 18.8% champions ») Retailer didn't provide my payment method of choice 16.9% Recommandation n°3 : Centraliser la gestion des paiements The payment failed 16.7% I got redirected to an unknown page 11.6% Recommandation n°4 : Exploiter le délai de capture lors de Other 7.3% l'autorisation d'une transaction Retailer didn't provide my currency of choice 5.7% Recommandation n°5 : Adapter les approches en matière de 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% prévention de la fraude 14 Source : Drapers Multichannel Survey (sondage réalisé par OnePoll en juillet 2015) 18
Recommandation n°1 Vers un paiement aussi fluide que possible Les enseignes qui souhaitent optimiser l'expérience de paiement de leurs consommateurs dans un environnement omnicanal sont confrontées à de nombreuses interrogations : •• Le stockage des données relatives aux paiements via un compte client améliore-t-il l'expérience client omnicanal ? •• La sélection des moyens de paiement devrait-elle être adaptée à chaque canal ? •• Quelles technologies de paiement électronique en magasin (exemple : bornes, mPOS) devrait-on déployer ? Stocker les données de paiement pour optimiser l'expérience omnicanal du client La principale inquiétude des marchands interrogés concernait Card Industry Data Security Standard) relative à la sécurité la réduction des problématiques lors de la phase de paiement. des données des cartes de paiement, et prendre toutes les Identifier des consommateurs à travers différents canaux mesures nécessaires pour éviter les atteintes à la sécurité de paiement, et permettre ainsi d'accélérer le processus de ces informations. Adyen propose notamment plusieurs d'achat indépendamment de l'emplacement ou de l'appareil options qui permettent aux marchands d'externaliser presque du consommateur, constitue un avantage de taille dans une totalement la charge que représente la conformité à la approche omnicanal. norme PCI DSS. La plupart des marchands proposent deux options au moment Garantir la politique d'acceptation du paiement : de paiement adaptée à chaque canal Après avoir interrogé différents marchands, il s'est avéré que •• Les consommateurs peuvent soit effectuer l'achat en tant les consommateurs utilisaient différents canaux, à différents que « nouveaux utilisateurs » (c'est-à-dire sans créer de moments, pour différentes raisons. Par conséquent, il est compte client). judicieux de réfléchir aux moyens de paiement les plus adaptés pour offrir la meilleure expérience d'achat possible •• Soit créer un compte client pour leurs achats ultérieurs. aux consommateurs, dans chaque cas de figure. Par exemple, Dans ce cas, les consommateurs peuvent généralement l'Index des paiements mobiles d'Adyen16, qui suit les ventes sauvegarder leur adresse de livraison, mais aussi leurs réalisées via différents appareils, indique que le montant données de paiement (exemple : les données de carte de moyen des transactions varie de façon significative selon crédit). Il est alors possible d'offrir la fonctionnalité d'achat l'appareil utilisé par les consommateurs et que les achats les en un seul clic. plus élevés sont réalisés sur ordinateur. Cette fonctionnalité répond clairement aux besoins de près de Dans tous les cas, les enseignes devraient éviter d'offrir les la moitié des consommateurs, qui apprécient le fait de ne pas mêmes moyens de paiement sur tous les canaux de vente. Les avoir à saisir de nouveau leurs données de paiement lors de marchands devraient utiliser des outils tels que le test A/B afin chaque achat : d'adapter au mieux leurs canaux dans le cadre des ventes où le client n'est pas « physiquement » présent. Le test A/B implique •• Selon un sondage effectué en juillet 201515 auprès de 2 000 de proposer à une sélection aléatoire de clients une version consommateurs au Royaume-Uni, 44 % des personnes légèrement différente de la page de paiement (par exemple, un interrogées veulent « un processus de paiement simple et nouveau moyen de paiement, un format différent, etc.), afin de rapide, avec le moins de clics possible » lorsqu'ils naviguent tester les combinaisons générant un taux de conversion le plus sur un site de prêt à porter en ligne. élevé. Au point de vente, il est également prouvé que l'ajout de moyens de paiement supplémentaires permet d'accroître •• Des entretiens avec des commerçants (exemple : des Montant moyen d'une transaction par appareil grands magasins), confirment que près de la moitié des 120 commandes en ligne sont passées par des consommateurs qui détiennent un compte client. 100 80 Dans les secteurs où les achats sont assez fréquents 60 (alimentaire, mode, voyage / transport, jeux, etc.), les enseignes 40 devraient envisager de proposer la fonctionnalité d'achat en 20 un seul clic. Les enseignes et leurs partenaires de paiement €0 doivent évidemment respecter la norme PCI DSS (Payment Android mobile iPhone Android tablette iPad Ordinateur 15 Source : Drapers Multichannel Survey (sondage réalisé par OnePoll en juillet 2015) 16 Source : https://www.adyen.com/home/business-intelligence/mobile-payments-index 19
le taux de conversion. Les cartes JCB et UnionPay permettent notamment d'accroître le nombre de clients asiatiques dans les boutiques où elles sont acceptées. Déployer des technologies innovantes en magasins, pour éliminer les sources de mécontentement Des technologies innovantes en magasin doivent permettre d'éliminer les principales sources de mécontentement des clients. Il serait dommage de passer à côté de ces nouvelles opportunités en raison d'une mauvaise planification ou de tests insuffisants. Quelles sources de mécontentement pourraient être éliminées via des technologies installées en magasin ? Deux exemples sont présentés suite à une enquête réalisée en juillet 201517 : Concernant la première source de mécontentement (« files d'attente trop longues »), certains magasins utilisent la technologie mPOS (terminal de paiement mobile) pour réduire les files d'attente. L'idée consiste à équiper chaque vendeur d'un appareil (exemple : une tablette) doté non seulement d'un catalogue électronique, mais aussi d'un terminal qui accepte les paiements Vous vous trouvez dans un magasin, vous voulez acheter un produit mais vous quittez le magasin sans effectuer d'achat. Pour quelle(s) raison(s) ? ‘Have never done this’ Have reason(s) for walking out 23% 54% Queue too long 77% 41% Stock not in-store 5% Other reasons par cartes bancaires. Les consommateurs n'auraient donc plus à attendre pour payer. Cette solution offre aussi la possibilité aux marchands d'initier une interaction 'post-achat' avec l'acheteur, et d'encourager ainsi de futures ventes croisées (exemple : envoyer le ticket de caisse mPOS par e-mail, en incluant une offre d'achat d'une garantie prolongée pour le produit que le consommateur a acheté en magasin). Concernant la deuxième source de mécontentement (« rupture de stock »), l'étude de cas n°1 illustre bien la façon dont les enseignes comme Burberry, de Bijenkorf et Zara, ont mis en place des technologies « en contact direct avec les consommateurs » (généralement à l'aide de tablettes) qui permettent aux consommateurs présents dans le magasin de commander des articles en rupture de stock, en ligne. Ces exemples démontrent qu'il existe de nombreuses solutions et que les paiements jouent un rôle déterminant dans l'amélioration de l'expérience client. Cependant, il est peu probable qu'une seule approche révolutionnaire suffise. Les marchands devront donc ajuster l'expérience de paiement au fil du temps, ce qui impose à l'équipe de direction d'investir à la fois temps et argent. 17 Source : Drapers Multichannel Survey (sondage réalisé par OnePoll en juillet 2015) 20
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