Le changement a commencé par la formation, Développer la formation pour préparer les victoires futures
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Congrès de Toulouse - Contribution thématique Le changement a commencé par la formation, Développer la formation pour préparer les victoires futures (accord pour signature à envoyer à nicolassimiot@yahoo.fr) Notre famille politique a remporté des victoires historiques aux élections présidentielles et législatives, après avoir fait basculer le Sénat à gauche. Ces conquêtes ont été rendues possibles par deux périodes intenses en mobilisation : Les primaires, qui ont rassemblé plus de 3 millions d’électeurs, et le dispositif géant de porte à porte qui a concerné plus de 5 millions de foyers. Ces initiatives d’une ampleur sans précédent, nous ont permis de renouveler nos pratiques et de renouer un lien très fort avec nos concitoyens. Deux innovations, deux succès de mobilisation, deux outils incontestables de notre victoire qui toutes deux ont été rendues possibles par une méthode de formation à grande échelle sans précédent. Ce qui a rendu possible cet élan, c'est la formation des camarades et de toutes celles et ceux qui voulaient construire le changement. La démarche n’est pas nouvelle, mais elle atteint aujourd’hui une efficacité et une ampleur inédite dans notre parti. Nous en avons vu les résultats. Au-delà des victoires électorales, cette dynamique a permis d’accueillir et de garder à nos côtés un nombre très important de nouveaux militants. Nous devons donc amplifier et améliorer le développement de la formation nationalement et localement, pour préparer les victoires de demain.
1) Le changement en interne a été la condition de la victoire; la formation en a été l'un des outils principaux. Les primaires Les primaires ont été un succès populaire, une belle démonstration démocratique et une rampe de lancement pour notre candidat. Au delà même de la victoire, elles ont été l'occasion de mettre notre parti en dynamique et d’être rejoints par de nombreux sympathisants. Mais tout cela n’aurait pas été possible sans une double démarche de formation : sur les nouvelles méthodes de porte à porte (opération « Mobilisation 2012 ») et sur la tenue des bureaux de vote. L’équipe des formateurs du réseau national et de nouvelles personnes venues participer à cette aventure se sont pleinement engagées pour transmettre les outils et mettre en dynamique les fédérations. Jamais nous n’avions entrepris d’actions militantes de cette envergure. Jamais nous n’avions innové aussi vite, aussi fort. Jamais nous n’avions eu besoin de former autant de gens en si peu de temps, pour une expérience aussi novatrice. La mobilisation a continué. François Hollande a repris l’équipe et les méthodes qui avaient participé à la réussite des primaires pour amplifier le travail de proximité et lancer la première action de terrain de cette envergure. Avec le renfort de nombreux volontaires, adhérents ou non au PS, et préalablement formés à former, l’équipe nationale de mobilisation est intervenue dans tous les territoires de notre pays en un temps record. Cette dynamique s’est ressentie partout, avec des outils donnés aux personnes qui rejoignaient la campagne présidentielle de François Hollande pour agir concrètement au service de la victoire du camp du changement. La formation et la rénovation de nos pratiques, des puissants leviers de développement pour notre parti. Les dernières élections ont démontré de façon exceptionnelle l’impact d’une action de terrain renouvelée et accompagnée par un processus de formation efficace. Ce constat, flagrant aujourd’hui, n’est cependant pas nouveau. Depuis de nombreuses années la pertinence des méthodes proposées par le secteur formation dans l’accueil des nouveaux adhérents, la motivation des militants, le perfectionnement des cadres et la dynamique politique sur un territoire ont permis de mettre notre Parti en ordre de marche pour être au rendez vous. Sur l’Ile de la Réunion, les camarades ont mis en place, depuis plusieurs années un dispositif de formation pour tous les nouveaux adhérents, pour tous les responsables de secteur et pour tous les cadres fédéraux. Ces initiatives sont renouvelées chaque année. Ce n’est évidement pas une coïncidence si, sur l’île, la gauche et les socialistes ont remporté depuis cette initiative la plupart des grandes villes et quasiment toutes les circonscriptions.
De la même façon, la fédération des Français de l’étranger organise régulièrement des regroupements en France et des formations à distance pour les responsables locaux représentant notre Parti partout dans le monde. Cette fédération a également lancé un cycle de formation pour les candidats aux élections législatives. Le bilan est sans appel : des progrès spectaculaires dans l’Assemblée des français de l’étranger, au Sénat et, aujourd’hui, 8 députés sur 11 dans les circonscriptions hors de France. Bien sûr, tous les territoires ne sont pas comparables mais il est certain que la formation est un élément déterminant de la dynamique de notre parti et qu’elle doit faire partie de notre stratégie politique dans la préparation des échéances futures. 2) Trois défis pour l’avenir, trois enjeux de formation Pour construire le changement dans la durée, nous devrons progresser dans des territoires prioritaires, organiser le renouvellement sociologique de nos cadres et assumer pleinement la mission historique d’éducation populaire de notre parti. La formation pour poursuivre la progression territoriale. Malgré les bons résultats des dernières échéances, de nombreux territoires sont encore aujourd’hui la chasse gardée d’une droite solidement ancrée ou d’une abstention persistante. Nous ne pouvons nous résigner à laisser une partie de l’hexagone aux conservateurs et à la résignation. Il n’y a pas une circonscription, pas un département, pas une commune qui ne puisse un jour être représentés par des élus progressistes et socialistes. Nous devons poursuivre notre développement dans deux directions : - Faire basculer les communes moyennes et les zones rurales. Les victoires de demain sont celles des campagnes, des bourgs et des petites agglomérations où nous devons conquérir des majorités; - Poursuivre nos efforts militants sur la durée et innover dans nos pratiques en direction des quartiers populaires; Cette progression ne sera possible que par un effort continu de formation au plus près des besoins des adhérents et des cadres locaux de notre parti. Chaque mois, des dizaines de formateurs parcourent la France, vont de fédération en fédération pour animer, le temps d’une journée ou d’un W.E., des échanges, des débats ou des ateliers pratiques. Cette formation dans les territoires doit être amplifiée par un recrutement renforcé de nouveaux formateurs, une mobilité facilitée et un accroissement des propositions de formation par les fédérations. Chaque responsable qui, localement, a eu l’occasion d’organiser un atelier dans sa fédération, dans sa circonscription ou sa section a fait le même constat : les participants ressortent non seulement heureux et enthousiastes mais mieux armés pour mener campagne ou structurer localement la vie de notre parti. Le problème aujourd’hui est celui du développement de la demande. Les interventions en
fédération et les universités permanentes délocalisées ne doivent pas être des initiatives ponctuelles mais généralisées, accessibles à tous les responsables locaux, fédéraux, et à chaque camarade qui le souhaite. Chaque secrétaire de section, chaque secrétaire fédéral doit se former, en fonction de ses besoins, au plus près de chez lui, pour être plus efficace et mieux à même de structurer localement. Si nous constatons avec satisfaction la progression régulière du nombre d'universités permanentes décentralisées dans les fédérations, il est temps de faire un saut décisif et de passer de l'incitation à une démarche plus systématique. Les fédérations réunissant plusieurs milliers d'adhérents doivent avoir, comme feuille de route dans le cadre de ce mandat de congrès, la création d'universités permanentes décentralisées avant janvier 2015. Les fédérations plus petites peuvent se coordonner et se regrouper à l'échelon régional pour réaliser cet objectif. Pour autant les universités permanentes ne sont qu'un des outils à disposition des militants et des cadres et doivent être complétés par d'autres propositions de formations. Dans cette démarche, l’accent doit être particulièrement mis sur des fédérations moins accessibles, plus isolées, plus petites, ou dans l’opposition localement pour poursuivre l'implantation de la gauche et remporter de nouvelles conquêtes. De la même manière, les territoires de forte abstention, ou marqués par un score important de l’extrême droite doivent faire l’objet d’attentions particulières. L’ensemble des formateurs du réseau national est à la disposition du parti pour engager cette démarche volontariste. La formation pour garantir le renouvellement politique. Au-delà de la question territoriale, la formation doit également permettre le renouvellement des cadres, des responsables et des élus locaux. La pyramide des âges au sein de nos formations politiques ne peut que nous faire prendre conscience de l’urgence : dans quinze ans, une majorité des responsables locaux et des élus auront cessé leurs activités. Il s'agit de préserver ce patrimoine de connaissance que représentent beaucoup de ces militants. Il faut s'assurer de sa transmission et de la continuité de notre rpésence et notre action en préparant dès à présent le renouvellement. Mais ce renouvellement n’est pas qu’une question d’âge. Beaucoup d’adhérents n’arrivent pas, aujourd’hui, à trouver une place dans notre parti ni à y prendre de responsabilités. Les femmes, les personnes victimes de discriminations raciales, les travailleurs peu ou pas qualifiés, les salariés du privé ont encore beaucoup de difficultés à accéder aux responsabilités – soit par une tendance à la reproduction sociale de nos responsables, soit par manque d'outils, soit par autocensure. La situation des femmes est à cet égard très éclairante. Peu nombreuses sont celles qui parviennent à prendre leur juste place et à accéder aux responsabilités auxquelles elles peuvent justement prétendre, alors même que l’exigence de parité et l’impératif de représentativité nous obligent à donner leur chance à égalité aux adhérent-e-s, quel que soit leur genre. Des initiatives de formations ont été développées pour corriger ces biais et former prioritairement les personnes les moins bien représentées dans notre parti. Bien souvent, cela a permis à des
camarades qui ne se sentaient pas légitimes de devenir élus ou d’occuper des responsabilités de premier plan. Nous ne pouvons nous contenter, à chaque échéance, de constater des difficultés à trouver des candidats représentant la société dans son ensemble. Le problème doit être pris plus globalement et considéré en amont : seule une politique de formation volontariste peut permettre, l'heure des désignations venue, de trouver spontanément des adhérents pour représenter la société française dans son ensemble. La formation, outil d’autonomie et d’épanouissement. Le militantisme politique, l’engagement dans la famille socialiste, c’est d’abord et avant tout une démarche d’éducation populaire. Chaque adhérent doit pouvoir avoir accès à des formations, à des outils, à des moyens de mieux comprendre le monde qui l’entoure, et de pouvoir en être pleinement acteur. Les publications, les travaux de l’Office Universitaire de Recherche Socialiste, les débats, échanges et rencontres organisés par le parti, l'Université d'été sont autant d'espaces d'information et de formation qui doivent être mis à la disposition du plus grand nombre. Il conviendra de filmer le plus possible les formations thématiques et les débats organisés dans les fédérations et à Solférino pour être mis en ligne et profiter ainsi au plus grand nombre. La formation, c’est aussi permettre à chacun de vivre au mieux son rôle de citoyen, d’être armé pour pouvoir se sentir utile dans son engagement, de pouvoir convaincre les autres, défendre son point de vue, forger sa propre opinion et inventer des solutions nouvelles au sein d’un collectif. Le Parti Socialiste ne sera jamais un parti de supporters mais un parti de militants, un parti de femmes et d’hommes autonomes et responsables, le lieu où l’on forge les projets de demain et les utopies d’après-demain. Les formations techniques de prise de parole en public ou de conduite de réunion, par exemple, doivent être développées. Pas simplement parce qu’elles sont des outils électoraux, mais d’abord et avant tout parce qu’elles permettent à chaque adhérent d’être plus libre et de s’accomplir pleinement dans son engagement, et dans d'autres domaines de sa vie. Offrir cette possibilité à chacun des adhérents est une mission et un devoir essentiel pour le Parti Socialiste. 3) La formation au Parti Socialiste, un outil professionnel animé par des
bénévoles Depuis la création des Universités Permanentes à la fin des années 1990, le Parti Socialiste a acquis un outil d’une grande richesse. Cet outil est composé à la fois des modules de formation propres à nos besoins et d’un réseau de formateurs interne à notre organisation. A l’image du service d’ordre, l’efficacité de cette politique de formation repose sur l’existence d’un réseau détaché des sensibilités internes et donc trans-courant; d’un réseau reposant sur l’engagement bénévole de formateurs; d'un réseau composés d’adhérents formés pour être capables d’être à la hauteur de l’exigence de leur mission : des formations de qualité pour des militants qui le méritent. Le succès de cette démarche repose également sur un souci constant de remise en cause et d’amélioration. En marge de chaque intervention, les formateurs, les modules, les ateliers sont évalués par les stagiaires et les formateurs. Des séminaires sont organisés, et doivent continuer à intervenir annuellement, pour permettre aux formateurs de se perfectionner et d’améliorer leurs méthodes et leurs outils. De nouveaux modules apparaissent pour répondre à de nouveaux besoins, comme l’atelier « stratégie de communication numérique » qui se met en place. De nouvelles pratiques se développent comme la formation à distance expérimentée par la Fédération des Français de l’Etranger, démarche qui doit s'amplifier grâce aux outils numériques, en complément des temps de formation en face-à-face. Des façons de faire, des méthodes pédagogiques, des supports sont remis en cause, repensés et perfectionnés. La formation n'est pas un supplément d'âme pour notre parti. Elle en est un rouage essentiel tant pour l'épanouissement des militants, que pour le renouvellement des cadres et des pratiques et les nouvelles conquêtes électorales qui nous attendent. Nous, militants du Parti Socialiste, souhaitons que tous les moyens soient mis en œuvre pour continuer la rénovation et la formation dans notre parti. Car nous avons la conviction que cette démarche est la condition de nos victoires futures, pour une mise en œuvre, partout, dans la durée, de notre idéal de progrès social.
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