LE CONTEXTE EN MUTATION DE L'AUTOMOBILE : Une introduction Janvier 2017
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Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction Mise en garde de propriété exclusive Les renseignements contenus dans les présentes sont la propriété de l’Association des industries de l’automobile du Canada et ne peuvent être utilisés, reproduits ou divulgués à un tiers sauf en cas d’autorisation expresse accordée par écrit par l’auteur de l’infor- mation. Le destinataire de ces renseignements s’engage également à les protéger contre la perte, le vol ou le compromis tant et aussi longtemps qu’ils sont en sa possession. Les documents et les rensei- gnements fournis par l’Association des industries de l’automobile du Canada ainsi que toutes les données recueillies par CTIC seront traités en toute confidentialité par CTIC et seront gardés en lieu sûr dans les locaux de CTIC (selon les normes de l’industrie et les lois applicables). Droit d’auteur © 2016 AIA Canada Tous droits réservés. Aucune partie de la présente publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, incluant la photocopie, l’enreg- istrement ou d’autres moyens électroniques ou mécaniques, sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur, à l’exception de courtes citations dans des analyses critiques et de certaines autres fins non Association des industries de l’automobile (AIA) du Canada commerciales permises en vertu de la loi. 180, rue Elgin, Bureau 1400 Ottawa (ON) K2P 2K3 Pour demander une autorisation, s’adresser à : communications@aiacanada.com Tél. : 800.808.2920 | Téléc : 613.728-6021 Tél. (613) 728-5821 | (800) 808-2920 | Téléc. (613) 728-6021 Courriel : info@aiacanada.com Site Web : www.aiacanada.com Association des industries de l’automobile (AIA) du Canada Droit d’auteur © Janvier 2017 ISBN: 978-0-9953475-6-4 Les données du présent rapport ont été recueillies et analysées par le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) 2
L’AIA Canada tient à remercier ses partenaires Feuille d’érable ci-dessous pour leur généreux soutien financier. 3 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
TABLE DES MATIÈRES Sommaire.........................................................................................................................................................2 Principales Constations ................................................................................................................................................................2 1. Introduction................................................................................................................................................ 3 2. Répercussion sur l’industrie du marché secondaire...................................................................... 4 3. Méthodologie............................................................................................................................................. 4 4. Tendances et Analyse............................................................................................................................. 6 Telematique......................................................................................................................................................................................6 Vehicules autonomes......................................................................................................................................................................7 Fabrication additive .......................................................................................................................................................................9 Vehicules electriques......................................................................................................................................................................10 5. Cybersécurité ........................................................................................................................................... 11 6. Resources humaines et talents .......................................................................................................... 13 7. Recommandations stratégiques............................................................................................................14 8. Mesures recommandées.........................................................................................................................16 9. Conclusion...................................................................................................................................................16 ANNEXE A ........................................................................................................................................................17 ANNEXE B ........................................................................................................................................................19 ANNEXE C.... ....................................................................................................................................................21 4
> — Informateur clé 1 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
SOMMAIRE L’avènement de technologies de pointe transforme des pratiques de longue date de l’industrie de l’auto- mobile. Les véhicules évoluent, devenant des centres informatiques mobiles intégrant la connectivité entre les véhicules ainsi qu’entre chaque véhicule et l’infrastructure (feux de circulation, réseau routier, etc.) au moyen du nuage et de l’Internet des objets (IdO)1. Les constructeurs automobiles et l’industrie du marché secondaire de l’automobile continuent d’examiner des façons de moderniser la prochaine génération de véhicules en fonction des besoins du consommateur. La généralisation des technologies numériques dans l’industrie de l’automobile accroît la nécessité de mettre en œuvre des stratégies et des approches inno- vatrices. Compte tenu de cette nouvelle réalité, il est essentiel de bien comprendre comment l’industrie du marché secondaire de l’automobile voit innovation. L’Association des industries de l’automobile (AIA) du Canada s’est associée au Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) pour réaliser ce rapport. Il présente une vue d’ensemble de l’état de la situation en matière d’innovation dans l’industrie du marché secondaire de l’automobile, com- posée des fabricants, remanufactureurs, détaillants, distributeurs et fournisseurs de l’ensemble des pièces de rechange et accessoires de véhicules, des outils, de l’équipement et des services connexes. Le présent document répond aux questions fondamentales suivantes : • Quelles sont les innovations technologiques récentes qui ont eu le plus de perturbations au sein de l’industrie du marché secondaire? • Quelles seront les exigences en matière de compétences et de talents de l’industrie du marché secon- daire compte tenu des changements technologiques récents? • Quelles stratégies les acteurs de l’industrie du marché secondaire mettent-ils actuellement en œuvre pour tirer parti des innovations technologiques? • Quelles sont certaines des politiques gouvernementales en vigueur qui favorisent l’innovation ainsi que la recherche et le développement (R et D) dans l’industrie de l’automobile? • La télématique, les véhicules autonomes (VA), les véhicules électriques (VÉ) et la fabrication additive (impression 3D) sont les trois principaux perturbateurs de l’industrie. • L’arrivée d’acteurs non traditionnels tels que Google et Tesla a accu la concur- rence au sein de l’industrie. • Les préoccupations des consommateurs et de l’industrie de l’automobile au sujet de la sûreté et de la sécurité des véhicules ont augmenté en raison de la téléma- tique. • Le marché du travail met du temps à s’adapter aux changements technologiques Principales et aux compétences requises. Constations • L’industrie requiert plus de compétences en matière de STIM (sciences, technol- ogie, ingénierie et mathématiques) et de compétences numériques en raison du contexte changeant. • Les innovations technologiques se répercuteront négativement ou positivement sur le marché secondaire, selon la façon dont les gestionnaires tireront parti des pos- sibilités qu’elles présentent. • Tous les paliers gouvernementaux doivent offrir plus de mesures incitatives pour favoriser l’innovation. 1 L’IdO est l’extension d’Internet dans le monde physique au moyen d’une technologie intégrée dotée de la capacité de communiquer en temps réel. Cisco (2014). The Internet of Everything — A $19 Trillion Opportunity. 2 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
1 INTRODUCTION L’industrie de l’automobile est le plus important secteur de fabrication du Canada, représentant 15 pour cent des véhicules fabriqués en Amérique du Nord2. Elle a bénéficié d’un éventail d’innovations technologiques prometteuses résultant de l’émergence d’acteurs de nouvelles plateformes comme Google et Tesla, ainsi que de services comme le commerce électronique, l’Internet des objets (IdO), le machine-à-machine (M2M), la robotique, l’impression 3D, les données, l’analytique, etc. D’après la majorité des acteurs de l’industrie, ces tendances feront évoluer l’industrie de l’automobile au-delà des véhicules de base pour passer aux véhicules plus connectés d’ici 2020. Bien qu’il n’y ait pas d’opinion commune quant à l’aspect que prendra l’industrie dans 10 à 15 ans, le consensus chez les consommateurs et les principaux acteurs de l’industrie veut que l’innovation dans l’industrie a introduit de nouvelles fonctions dans les véhicules et engendre présentement un nouvel écosystème de fournisseurs et un nouveau cadre législatif et réglementaire en matière de sûreté et de sécurité, de cybersécurité et de confidentialité des données3. Les innovations futures en automobile seront axées sur sept domaines de fonctionnalité, soit la conduite autonome, la sécurité, le divertissement, la santé humaine et le bien-être, la gestion du véhicule, la gestion de la mobilité et l’intégration à l’habitation4. Les acteurs de l’industrie conviennent que les innovations technologiques sont extrêmement prometteuses en raison de leur rentabil- ité élevée et des nouvelles avenues commerciales qu’elles apportent. Les experts affirment que, d’ici 2020, ces innovations technologiques intensifieront une concurrence déjà vive pour l’obtention de compétences. En raison du passage de la mécanique traditionnelle à la programmation logicielle, les professionnels futurs de l’entretien et de la réparation d’automobiles devront posséder un ensemble de compétences différent, plus complexe et varié qu’aujourd’hui. Les compétences en programmation et en cybersécurité compteront parmi les aptitudes les plus recherchées au sein de la main-d’œuvre future de l’industrie. Des millions de lignes of code sont maintenant intégrés à de nombreuses voitures actuelles. L’entretien de ces véhicules informatisés complexes nécessitera une main-d’œuvre maîtrisant cette technologie. 2 Investir au Canada - Secteur de l’automobile (2014). http://publications.gc.ca/collections/collec- tion_2014/maecd-dfatd/FR5-38-2-2013-fra.pdf 3 Infosys (2016). Viewpoint: The Next Big Disruption in the Auto Industry. https://www.infosys.com/industries/automotive/white-papers/Documents/next-big-disruption-auto-industry.pdf 4 Strategy & PWC (2015). Racing ahead with autonomous cars and digital innovation. http://www.strategyand.pwc.com/reports/connected-car-2015-study 3 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
2 RÉPERCUSSION SUR L’INDUSTRIE DU MARCHÉ SECONDAIRE Ces changements auront de profondes répercussions sur le segment du marché secondaire, car les cycles de réparation seront différents, la demande de pièces de véhicules diminuera et les compétences requis- es pour entretenir et réparer les automobiles deviendront plus complexes. Cependant, tout n’est pas noir pour le segment du marché secondaire. La télématique et d’autres technologies émergentes pourraient permettre à l’industrie d’envisager d’autres possibilités de générer des revenus. Les acteurs du marché sec- ondaire investissent présentement dans une formation accrue de leur personnel et explorent des stratégies innovatrices visant à profiter de ces possibilités de revenus supplémentaires. Le Canada continue de s’affirmer comme un chef de file de l’innovation dans l’économie mondiale et le soutien gouvernemental est essentiel lors de cette énorme transition de l’industrie de l’automobile. Tous les paliers de gouvernement – municipal, provincial et fédéral – devront continuer d’intervenir et devenir encore plus actifs dans leur appui de l’industrie en investissant dans le secteur sous forme de prêts d’ur- gence et de programmes de stimulants. Ce soutien déterminera le rythme de croissance des talents et de l’innovation dans les industries de l’automobile et du marché secondaire au cours des prochaines années. 3 MÉTHODOLOGIE Deux méthodologies ont été utilisées dans le cadre de l’élaboration du présent rapport, soit les entrev- ues auprès d’informateurs clés (EIC) et la recherche secondaire validée par les EIC. En tout, sept EIC de l’industrie du marché secondaire ont été consultés pour obtenir leurs commentaires au sujet de l’incidence de la technologie sur l’innovation dans le secteur. Des cadres supérieurs de sociétés ont été interviewés en vue de comprendre et d’évaluer les tendances technologiques dans l’industrie, de dégager les possibilités et les défis en matière d’innovation et de développement des compétences, ainsi que de formuler des recommandations clés pour renforcer l’industrie du marché secondaire au Canada. 4 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
4 TENDANCES ET ANALYSE (A) Télématique Dans les véhicules automobiles, la télématique sert à recueillir des données pendant les déplacements : capteurs pour la conduite assistée, la vitesse du véhicule, la consommation de carburant, le freinage, les systèmes de commande de transmission, les coussins gonflables, la pression des pneus et la vitesse des essuie-glace, de même que pour les conditions géospatiales et environnementales, tout ça pour améliorer l’expérience de déplacement des consommateurs5. Chaque seconde, des données considérables sur le véhicule sont générées et, selon les estimations pour 2014, 26 millions de voitures connectées ont amassé plus de 480 téraoctets de données6. D’après les acteurs du marché secondaire, la capacité de gérer ces données constitue une préoccupation grandissante au sein de l’industrie. Le marché est segmenté entre les constructeurs automobiles et le marché secondaire en fonction du type de télématique. Les constructeurs automobiles traditionnels mettent l’accent sur la sécurité routière, alors que le marché secondaire est axé sur les médias, les divertissements et d’autres services personnalisés destinés aux consommateurs (p. ex. AutoIQ de Delphi, services de pistage et de repérage, démarrage à distance, notification automatique des urgences, radio Pandora, télé Hulu et assistance routière)7. Il est prévu que le marché mondial de la télématique croîtra exponentiellement de 2016 à 2020, affichant un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 33,7 pour cent, et qu’environ 104 millions de nouvelles voitures connectées inonderont le marché d’ici 20258. Compte tenu de cette croissance exponentielle de la télématique, la question centrale à poser concerne la façon dont le marché secondaire peut le mieux se positionner pour maintenir ou aug- menter sa part de marché tout en accélérant l’adoption de la télématique dans le marché général9. Les données générées par la télématique procureront un nouveau niveau de valeur à une industrie du marché secondaire qui cherche à fonctionner dans des systèmes de transport toujours plus efficients. Des centaines de millions de véhicules qui circulent aujourd’hui ne sont pas dotés de solutions intégrées, alors que leurs conducteurs manifestent un goût croissant pour la connectivité embarquée. Les automobilistes désirent que leur véhicule – et leur expérience d’entretien et de réparation – soit moderne et qu’elle com- porte la connectivité et la commodité auxquelles ils s’attendent dans le reste de leur vie10. Les dispositifs de télématique du marché secondaire peuvent maintenant surveiller l’état du véhicule, signaler la nécessité d’un entretien préventif, transmettre à distance des rapports de diagnostic du véhicule en cas d’anomalie et même prendre des rendez-vous d’entretien. Des préoccupations croissantes au sujet de l’incidence de la télématique sur l’industrie du marché secon- daire concernent la possibilité que les services de télématique soient exploités de manière à persuader les automobilistes à continuer de retourner chez les concessionnaires des constructeurs automobiles, ce qui se répercuterait sur pratiquement tous les fournisseurs du marché secondaire. 5 IBM Big Data and Analytics Hub (2015). How Vehicle Telematics is changing the auto industry. http://www.ibmbigdatahub.com/blog/how-vehicle-telematics-changing-auto-industry 6 Ibid. 7 Big Market Research (2015). Global Consumer Telematics Market. https://www.alliedmarketresearch. com/consumer-telematics-market 8 Big Market Research (2015). Global Consumer Telematics Market. 9 IBM Big Data and Analytics Hub (2015). How Vehicle Telematics is changing the auto industry. http://www.ibmbigdatahub.com/blog/how-vehicle-telematics-changing-auto-industry 10 Bailey Watson et Paul McCarthy (2014). AASA Special Report: Telematics Future Impact on AfterMarket Suppliers. https://www.aftermarketsuppliers.org/sites/aftermarketsuppliers.org/files/Special%20Report%20 Telematics.pdf 6 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
Cette éventualité est plus probable lorsque le constructeur détient l’accès exclusif au système de diagnostic et, par conséquent, la maîtrise exclusive des recommandations de réparation. Dans certaines catégories de produits, la part de marché future du marché secondaire indépendant pourrait donc être mise à risque. Ce risque potentiel pour le marché secondaire soulève des préoccupations sur le plan de la conformité à l’Entente relative à la norme canadienne visant les renseignements sur l’entretien des véhicules auto- mobiles (CASIS). Le marché secondaire préconise plus d’ouverture en matière de renseignements sur les véhicules, alors que les constructeurs automobiles s’y opposent vivement11. Par ailleurs, il est possible que la télématique permette que les renseignements de diagnostic d’un véhicule soient transmis avant les rendez-vous d’entretien, ce qui pourrait réduire le temps de diagnostic et aug- menter le temps consacré à réparer les problèmes et à offrir des solutions. Une telle éventualité nécessit- erait de gros investissements en équipements et en formation de la part du marché secondaire. Bien util- isée, la télématique peut renforcer les relations et guider les automobilistes vers les ateliers et les canaux de détail en vue d’acheter des produits. • La télématique change fondamentalement le processus des décisions de réparation des gens. • Le matériel de diagnostic et de contrôle d’échappement et des émissions sont les catégories de produits les plus susceptibles d’être touchées par la télématique. Principales • Les ateliers doivent modifier leur modèle d’entreprise afin d’être plus orientés Constations vers les services et d’offrir des capacités de diagnostic rapide. • La télématique aura une incidence positive et négative sur le secteur du marché secondaire, selon la manière dont les dirigeants la géreront. (B) Véhicules autonomes Les voitures autonomes ont réalisé la transition de la science-fiction à la réalité future. Des véhicules au- tonomes (VA) sont en voie d’être conçus non seulement par le secteur traditionnel de l’automobile, mais aussi par de nouveaux acteurs en automobile comme Google et Tesla. Les véhicules autonomes compor- tent le potentiel d’accroître la sécurité routière et le bien-être des personnes en réduisant le nombre de collisions de véhicules causées par l’erreur humaine ou la fatigue. Il est évalué que cet avenir « sans colli- sions » éliminera les blessures corporelles et les dommages aux biens découlant de collisions de véhicules et sauvera plus de 30 000 vies par année12. 11 Se reporter à l’entente CASIS avec l’AIA Canada établissant les modalités entre l’AIA Canada, l’ACPA, l’AC- CV et CMAC en matière de droit à la réparation. http://www.natacanada.ca/pdf/CASIS-AGREEMENT-AppendixIII. pdf. 12 KPMG (2015). Self Driving Cars Next Revolution. https://www.kpmg.com/US/en/IssuesAndInsights/Arti- clesPublications/Documents/self-driving-cars-next-revolution.pdf. 7 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
Les implications en matière de conception et de fabrication de véhicules sont énormes, puisque les experts de l’industrie estiment que les véhicules autonomes nécessiteront moins de pièces de structure que ceux d’aujourd’hui. La recherche indique que la baisse de la demande et de la fabrication de pièces structura- les en acier, de coussins gonflables, de cages de retournement, parmi d’autres caractéristiques desécurité, aura des incidences considérables sur le marché secondaire de l’automobile13. Les ateliers d’entretien et de réparation pourraient également perdre des revenus parce que les automobilistes auront l’occasion de faire réparer leurs véhicules chez le concessionnaire, accroissant ainsi la concurrence. En fin de compte, la taille, la forme et la conception des véhicules futurs changeront, ouvrant de nouvelles perspectives commerciales à l’échelle du monde. Selon les acteurs de l’industrie, l’imprécision des cadres légaux et réglementaires, les contraintes techniques, les obstacles infrastructurels, l’acceptation imprévisible par les consommateurs et le coût de mise au point constituent des entraves à l’investissement et à la croissance de cette technologie. D’après un rapport publié par Boston Consulting Group, le marché potentiel des véhicules autonomes pourrait s’élever à 42 milliards de dollars d’ici 2025. Les acteurs de l’industrie sous-estiment généralement les avancées en conduite autonome réalisées par cette technologie et l’imminence des perturbations à venir. Les entrevues réalisées auprès de certains cadres de sociétés du marché secondaire font ressortir une méconnaissance de l’évolution des forces du marché dans l’industrie et de leurs incidences possibles. Mercedes, un chef de file parmi les constructeurs automobiles et un champion de la révolution qu’apport- eront les voitures autonomes, propose déjà un modèle de voiture qui peut se conduire sur la route à con- dition que le conducteur garde les mains sur le volant. Cette révolution est déjà là et l’industrie du marché secondaire devra prévoir des voies stratégiques pour comprendre les tendances en matière d’innovation et de marché afin d’en tirer pleinement parti. • De nouvelles occasions verront le jour pour les secteurs de fabrication et d’ap- provisionnement du marché secondaire dans différentes catégories de produits, telles que le confort, les accessoires, le visionnement, le rangement, etc., par opposition à la vitesse et à l’accélération. • La majorité des voitures autonomes seront électriques, ce qui signifie moins de pièces structurales et moins de réparations. • Les techniciens devront détenir des connaissances techniques poussées au sujet de chaque composante d’automobile et tout changement apporté à un véhicule nécessitera l’étalonnage de certains systems. • Axer les investissements en R et D sur les solutions de VA générant le plus de valeur pour vos clients. Principales • S’associer à des entreprises de technologies et de télécommuni-cations afin Constations d’accélérer l’innova-tion et de réduire les coûts. • Établir des offres de services integrés (entretien, mises à jour et adaptations logicielles, assurance, postes de charge) pour maintenir la reconnaissance de la marque et le lien avec le consommateur. • Utiliser les réseaux numériques et les téléphones intelligents pour promouvoir des aspects et faciliter les transactions avec les clients. • Restructurer le modèle d’entreprise du marché secondaire en fonction du nou- veau contexte concurrentiel de commerce de détail qui pourrait résulter du déploiement des VA. 13 Ibid. 8 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
(C) Fabrication additive Au cours des dernières années, d’importants progrès en impression 3D ont transformé les potentialités en matière de conception, de fabrication, de mise au point et de distribution de produits14. Parallèlement aux changements des matériaux requis pour les véhicules, le matériel de production requis pour ces nouveaux matériaux sera également très différent. La fabrication additive (FA) a engendré de nouvelles possibilités pour le secteur de l’automobile en favorisant de nouveaux designs, des produits à la fois plus simples, plus légers et plus sûrs, des délais plus courts et des coûts moins élevés15. La FA a fonctionné non comme une technologie, mais comme un instrument de facilitation servant à accroître la valeur opérationnelle. La FA est utile pour fabriquer des produits dotés de caractéristiques sur mesure, rendant possible l’ajout de fonctionnalités améliorées. La FA a également l’avantage de réduire les coûts de manutention et de stockage en utilisant uniquement les matériaux nécessaires pour produire une composante en particulier ou en produisant différentes variations d’un produit à moindre coût16. Dans l’industrie de l’automobile, les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs ont été en mesure de maximiser le potentiel de la FA d’améliorer les capacités d’ensemble de fabrication et de diminuer les coûts. La disponibilité des pièces et les délais de livraison comptent parmi les plus importants facteurs de con- currence des fournisseurs du marché secondaire de l’automobile. En raison du coût élevé de maintien des stocks, la plupart des fournisseurs ne gardent sur place que les produits couramment demandés, les pièces moins en demande ou coûteuses étant tenus en stock à des emplacements différents. D’après un dirigeant d’une société du marché secondaire, « il y a trop de pièces différentes en circulation et il est difficile de maintenir l’offre ». La FA peut contribuer à harmoniser l’offre et la demande en permettant la fabrication à la demande de composantes à des endroits situés plus près de leur point d’utilisation. La FA peut égale- ment permettre de produire sur les lieux mêmes d’entretien des pièces d’automobile coûteuses à remplacer ou à réparer, par exemple des composantes de transmission ou de moteur. Les fournisseurs du marché secondaire devaient envisager d’exploiter les possibilités de la FA en vue de livrer de meilleurs services à un meilleur prix aux consommateurs. La disponibilité des matériaux à utiliser pour mettre au point des composantes électriques pour les véhicules constitue une préoccupation pour les acteurs de l’industrie. Alors que la fabrication traditionnelle utilise une grande diversité de matériaux – métaux, alliages, composites – la FA dispose d’un nombre restreint de matériaux utilisables, ce qui la rend coûteuse. Les acteurs de l’industrie indiquent également que la fabrication de grandes pièces par FA comporte aussi des limites. Par conséquent, les entreprises doivent encore effectuer des processus de mécanique ou de soudage pour joindre de grandes pièces. Il faut donc investir dans la R et D pour favoriser la mise au point de matériaux et d’équipement pouvant servir à produire des pièces de grande taille. Comme toute nouvelle technologie, la FA requiert un bassin de personnes de talent formées en vue d’acquérir des compétences précises. Certaines des compétences nécessaires à la FA se rapportent à la CAO; à la fabrication, l’opération, la maintenance de machines de FA; à la préparation de matières premières et à la gestion. L’expansion des applications de FA accentuera la nécessité d’offrir des programmes structurés et détaillés de formation et de développement de 14 Deloitte (2014) - 3D Opportunity in the Automotive Industry. https://www.ems-usa.com/tech-papers/dup_3d-opportunity-auto-industry.pdf 15 Ibid. 16 Ibid. 9 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
• Les fabricants font face aux limites de la FA pour la production de grandes pièces • Manque de matières peu coûteuses pour la production FA par rapport à la Principales fabrication conventionnelle • Pénurie de talents et de compétences pour exploiter le matériel de FA Constations • Imprécision des lois sur la protection de la propriété intellectuelle liés aux produits de FA • S’associer avec des fournisseurs de services de fabrication additive compétences en application et en gestion de la FA. Ces programmes nécessiteront la collaboration entre les établissements d’enseignement, les fournisseurs de services en FA et les industries utilisatrices finales afin de normaliser la formation et de créer une main-d’œuvre stable et efficace17. (D) Véhicules électriques Les véhicules électriques (VÉ) sont loin de dater d’hier. Des VÉ circulent depuis plus de 100 ans, la France et l’Angleterre ayant été les premiers pays à les mettre au point dans les années 180018. Des progrès technologiques récents ont mené à la réalisation de différents types de VÉ, tels que les modèles hybrides, à batterie électrique rechargeable et à pile à combustible. Selon les estimations statistiques de l’indus- trie, d’ici 2018, au moins 500 000 véhicules électriques aptes à circuler rouleront sur les routes cana- diennes19.Cela signifie que les véhicules électriques futurs pourront être utilisés sur tout le réseau routier, avec l’infrastructure actuelle, et satisfaire aux normes de sécurité des véhicules automobiles du Canada. On prévoit que la performance globale des véhicules électriques surpassera celle des véhicules actuels à tous les égards, dont le confort, la commodité et les normes environnementales, puisque la préférence sera accordée à des technologies maximisant les énergies renouvelables20. D’ici 2030, les véhicules électriques pourraient représenter 50 pour cent des ventes de véhicules21. La rapidité de leur adoption par les con- sommateurs sera déterminée par la demande des consommateurs et le cadre réglementaire. Il est prévu que leur adoption sera plus élevée dans les villes ayant des normes strictes en matière d’émissions et des incitatifs avantageux pour les consommateurs22. En ce qui concerne les fournisseurs du marché sec- ondaire, une augmentation des véhicules légers et des véhicules électriques signifiera une réduction du nombre de pièces requises pour les véhicules et aurait une répercussion marquée sur leur chiffre d’affaires, puisque les véhicules électriques nécessitent généralement moins de pièces que les véhicules conven- tionnels. Selon deux dirigeants de sociétés du marché secondaire, « les voitures durent plus longtemps qu’auparavant, de sorte que le cycle de réparation ne bouge pas et que les pièces sont remplacées moins fréquemment, ce qui affecte notre entreprise ». 17 Ibid. 18 Advanced Vehicles (2015). https://avt.inl.gov/sites/default/files/pdf/fsev/history.pdf 19 Feuille de route du Canada sur la technolgie des véhicules électriques (2014). http://publications.gc.ca/ collections/collection_2010/nrcan/M154-33-2009-fra.pdf 20 Ibid. 21 Mckinsey&Company (2016). Automotive Revolution Perspective Towards 2030 http://www.mckinsey.com/~/media/mckinsey/industries/high%20tech/our%20insights/disruptive%20trends%20 that%20will%20transform%20the%20auto%20industry/auto%202030%20report%20jan%202016.ashx. 22 Ibid. 10 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
5 LA CONVERSATION SUR LA CYBERSÉCURITÉ Le défi de construire des véhicules sûrs dotés d’une sécurité adéquate se trouve au sommet de la liste des défis auxquels fait face l’industrie de l’automobile. En raison des logiciels de télématique intégrés, les attaques à la cybersécurité posent l’une des plus importantes menaces à l’adoption par les consomma- teurs des nouveaux véhicules connectés. Les conducteurs de ces véhicules font face à des menaces à leur sécurité physique en raison d’attaques malicieuses, d’attaques aux serrures de porte du véhicule ou à d’autres caractéristiques de sécurité physique; à la sécurité de leurs renseignements personnels en raison d’attaques visant à soutirer des renseignements financiers ou privés du conducteur et de pivots, c’est-à- dire des attaques aux systèmes d’un véhicule destinés à avoir accès à d’autres véhicules23. Comme les constructeurs automobiles prennent des mesures de cybersécurité en mettant en place des systèmes fermés visant à bloquer les cyberattaques et à réduire le risque de piratage, on craint que ces systèmes fermés puissent bloquer l’accès du marché secondaire, empêchant les ateliers indépendants d’établir des diag- nostics et d’effectuer des réparations adéquates. Compte tenu de la dichotomie entre la protection des consommateurs et l’accès à fournir aux ateliers de réparation du marché secondaire, il est important que les industries continuent de travailler ensemble pour que le marché secondaire ait accès aux renseigne- ments, aux outils et aux logiciels nécessaires pour les véhicules. • Éviter les bogues : la plupart des pirates profitent de faiblesses du système de sécurité pour lancer des attaques. On peut éviter les bogues en instaurant des normes logicielles et des règles de conception sûres, en imposant une métrologie et des outils logiciels sûrs et en prenant des mesures adéquates pour éviter les bogues et exploits connus. Contre-mesures • Respecter les limites de sécurisation : l’imposition d’un réseau fermé de collègues de confiance et le rejet de tout inconnu peut aider à maintenir des systèmes sûrs et sécurisés. Ce but peut être atteint en instaurant des caractéristiques cryptographiques de base, un stockage sûr de données, la protection physique et la résistance aux intrusions. • Résilience : le maintien de l’intégrité opérationnelle même lorsque le système est compromis, ainsi qu’une surveillance constante et la détection précoce de menaces à la sécurité et de faiblesses. La conception par l’industrie doit aussi être réalisée en fonction de la sécurité plutôt qu’être ajoutée comme fonction complémentaire. 23 Brian Murray.(2015). Cyber-Security et Safety in Automated Driving. http://www.cargroup.org/assets/ speakers/presentations/273/brian_murray_trw_active_5th_speaker.pdf 11 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
6 RESSOURCES HUMAINES ET TALENTS Compétences actuelles et futures requises dans l’industrie de l’automobile Il existe une vive concurrence dans l’industrie de l’automobile alors que le secteur grandit et évol- ue. Les entreprises qui ont du succès doivent constamment innover en lançant de nouvelles tech- nologies pour se démarquer et améliorer leurs marques. Ces technologies se répercuteront sur la recherche et le développement de processus futurs, nécessitant la formation et le perfectionne- ment continus de la main-d’œuvre actuelle et future. La composition actuelle des compétences de l’industrie de l’automobile diffère considérablement de celle du passé et continuera d’évoluer. Au fur et à mesure que des logiciels additionnels sont intégrés aux systèmes des véhicules et que la séparation entre les secteurs automobiles et technologiques devient de plus en plus floue, plus de membres du personnel — y compris dans les domaines STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) — devront détenir des compétences numériques comme l’analytique, la program- mation et la pensée critique. Il est recommandé que l’industrie du marché secondaire de l’auto- mobile, le secteur de l’éducation et le gouvernement développent un ensemble de compétences adéquat et assure la formation par l’apprentissage qu’il faut pour combler les besoins actuels et futurs de talents de l’industrie. Compétences • Mécatronique • Robotique critiques actuelles • Électronique • Conception assistée par ordinateur • Programmation (CAO) • Métrologie • Résolution de problèmes complexes • Technologie intégrée avancée • Analytique et programmation Compétences • Ingénierie de base • Formation en leadership critiques futures • Technologies des véhicules écologiques Stratégies clés • Élaborer des programmes de formation locaux sur mesure en matière de • Élargir le recrutement à l’étranger compétence et • Revoir les programmes de rémunération pour attirer plus de personnel de talent de talents 13 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
7 RECOMMANDATIONS STRATÉGIQUES Méconnaissance des politiques gouvernementales La consultation auprès de l’industrie a révélé qu’on connaît peu les politiques actuelles du gouver- nement mis en place pour soutenir la recherche et l’innovation par l’industrie du marché secon- daire de l’automobile, en particulier les programmes provinciaux. Depuis août 2016, 14 programmes de financement dont peuvent se prévaloir les entreprises ontariennes du secteur automobile sont disponibles (annexe B), dont trois visent spécifiquement à soutenir les activités de recherche et d’innovation. Quelques voix de l’industrie 1. Engendrer plus de conversations et de collaboration entre les gouvernements et les acteurs de l’industrie Les entreprises de l’industrie du marché secondaire de l’automobile anticipent des conversations plus ouvertes et approfondies avec le gouvernement et avec l’AIA Canada. Elles seront utiles pour mettre au point des programmes mieux adaptés de crédit d’impôt destinés à favoriser la recherche scientifique et le développement expérimental. 2. Établir des normes à l’égard des véhicules et des pièces importés Il manque de règlements sur la qualité des véhicules et des pièces qui sont importés d’autres pays. Les consommateurs ont tendance à acheter des véhicules et des pièces importés moins coûteux, ce qui défavorise les entreprises canadiennes du marché secondaire. D’après un cadre d’une société du marché secondaire, « ces pièces ou véhicules importés ne sont pas aussi bons que ceux qui sont fabriqués au Canada, le gouvernement devrait utiliser les mêmes normes de produits que ceux qui s’appliquent aux entreprises canadiennes et réglementer ces produits im- portés. » 3. Établir une formation plus structurée et complète des techniciens dans l’industrie D’après un cadre de société, les techniciens qui ont suivi leur formation il y a des décennies sont encore admissibles à travailler sur les véhicules plus récents, même si les véhicules ont évolué et s’ils sont très différents des modèles plus anciens. « Dans certains territoires, il faut obtenir ses heures de formation ou être mis à l’amende. Je crois qu’il est nécessaire d’établir une formation plus structurée et complète des techniciens dans l’industrie. » 14 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
“ Six principales préoccupations de l’industrie de l’automobile en matière d’innovation : 1. Manque de règlements clairs / politiques de soutien de l’industrie 2. Insuffisance des lois de protection de la PI 3. Changement / afflux rapide de technologies 4. Cybersécurité 5. Insuffisance de talents / compétences 6. Émergence / arrivée d’acteurs non traditionnels et étrangers ayant un avantage de coût inéquitable 15 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
8 MESURES RECOMMANDÉES AU GOUVERNEMENT / AUX RESPONSABLES DE POLITIQUES • Un examen des critères d’admissibilité aux programmes innovateurs du gouvernement aux paliers fédéral et provincial en vue d’amener les entreprises du marché secondaire de l’automobile à entreprendre un programme d’innovation. • Une meilleure collaboration entre les gouvernements, les constructeurs automobiles et le marché secondaire en vue d’établir des normes réglementaires de protection de la propriété intellectuelle (PI) à l’égard de la conception et de la fabrication des composantes des véhicules et des nouvelles technologies à l’horizon telles qu’en télématique et en fabrication 3D. • Un intérêt soutenu du gouvernement à investir dans le secteur de l’automobile et à fournir des incitatifs de recherche et de développement avancés (R et D) à l’égard de nouvelles technologies pour contribuer à positionner le Canada comme un chef de file mondial. • Une synergie accrue entre les responsables de politiques et les associations du secteur de l’automobile afin d’informer leurs membres sur les programmes fédéraux et provinciaux d’encouragement de l’innovation; cette synergie peut être obtenue par des consultations périodiques de l’industrie. • Une approche unifiée du gouvernement, de l’industrie de l’automobile et du secteur de l’éducation, tout en élaborant et en mettant au point des programmes novateurs qui contribuent à bâtir les compétences requises pour le secteur de l’automobile en rapide évolution. 9 CONCLUSION L’avènement de technologies nouvelles et émergentes dans l’industrie de l’automobile engen- dre un nouveau paysage de recherche et développement et des possibilités économiques pour l’industrie. Pour exploiter ces possibilités, le secteur du marché secondaire doit investir dans le développement de compétences et de talents. Il est également nécessaire de faire mieux con- naître à l’échelle nationale les politiques gouvernementales en matière d’innovation adaptées au secteur de l’automobile et au marché secondaire afin d’inciter plus de sociétés à tirer parti de ces stratégies. Bien que ce rapport présente un survol des changements actuels dans l’industrie, il est essentiel de réaliser d’autres études approfondies afin de comprendre les incidences directes qu’auront les avancées novatrices et technologiques de l’industrie de l’automobile sur l’industrie du marché secondaire. 16 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
ANNEXE A QUESTIONS POUR L’ENTREVUE SUR L’INNOVATION DE L’AIA CANADA INTRODUCTION Comme vous le savez probablement, le CTIC s’est associé à l’AIA Canada pour mieux compren- dre comment l’industrie de l’automobile et ses multiples sous-secteurs voient l’innovation. Dans le cadre de cette importante initiative, nous cherchons à obtenir les commentaires d’en- treprises canadiennes qui sont des chefs de file de l’industrie du marché secondaire de l’auto- mobile. Votre participation contribuera à dégager les tendances et les talents requis pour cette industrie et formulera des stratégies et des recommandations pour rehausser l’innovation dans ce secteur. L’objectif de cette entrevue est de discuter avec vous de votre entreprise, de ce que vous envis- agez pour l’avenir ainsi que des possibilités et défis auxquels vous faites face dans l’atteinte de vos objectifs. Plus précisément, cette entrevue vise à : • recueillir des renseignements généraux à votre sujet et à propos de votre entreprise; • comprendre quelles tendances et quels défis auront le plus de répercussions sur votre organisation et sur l’économie canadienne; • chercher à obtenir des idées additionnelles issues d’un dialogue plus ouvert. Avant l’entrevue, vous trouverez ci-dessous les questions que vous posera l’intervieweur pendant votre entretien. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX 1. Quel est votre rôle au sein de votre entreprise? 2. Quelle est l’activité principale de votre entreprise? 3. Combien d’employés travaillent pour votre entreprise? 4. Quel est l’ordre de grandeur de votre entreprise (chiffre d’affaires / bénéfice pour un an)? 5. Où sont situées vos principales activités au Canada? 17 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
TENDANCES ET DÉFIS 1. Selon vous, au cours des 3 dernières années, quel a été le plus important agent de change- ment dans l’industrie de l’automobile / d’approvisionnement du marché secondaire? 2. À votre avis, quelles innovations technologiques récentes ont perturbé le plus l’industrie de l’automobile / d’approvisionnement du marché secondaire? 3. Ces innovations technologiques se sont-elles répercutées positivement ou négativement sur votre entreprise? Comment? 4. Compte tenu du changement radical constaté dans l’industrie de l’automobile au cours des dernières années, est-ce que vos exigences en matière de compétences des employés ont également changé? (Si oui, veuillez préciser les compétences concernées.) 5. Votre entreprise fait-elle face à des défis d’ordre technologue? (Veuillez préciser les défis con- cernés et indiquer lequel est le plus important.) 6. Pour revenir au numéro 4 ci-dessus, quelles stratégies mettez-vous en œuvre pour profiter des innovations technologiques et pour relever les défis auxquels vous faites face? 7. Selon vous, quelles politiques du gouvernement / de l’industrie peuvent rehausser positivement l’innovation technologique au sein de l’industrie de l’automobile et quelles politiques actuelles nuisent à l’innovation technologique? 8. Désirez-vous ajouter des commentaires, des réflexions ou des opinions? 18 Le contexte en mutation de l’automobile : Une introduction
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