Le domaine sanitaire et social en Ile-de-France (2/2)
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n ° 1 5 - O c to b re 2011 InfoCarif Des données, une synthèse UNE PUBLICATION DU GIP CARIF ILE-DE-FRANCE Le domaine sanitaire et social en Ile-de-France (2/2) : un portrait de l’emploi et de la formation des aides-soignants et des aides médico-psychologiques Après l’emploi dans le secteur et les professions dans le do- maine sanitaire et social, le re- Ce deuxième volet relatif au domaine sanitaire et social est consacré gard est porté sur la relation à l’emploi et à la formation des aides-soignants et des aides médico- emploi-formation pour les mé- psychologiques. tiers d’aide-soignant et d’aide Il s’inscrit dans un contexte particulier de vieillissement de la médico-psychologique. population qui nécessite de mobiliser des professionnels bien formés Quels enjeux traversent et disponibles, les besoins en recrutement dans les métiers dits « de la ces métiers ? dépendance » étant importants. Qui sont les étudiants ? On le devine, les enjeux de la formation sont nombreux. D’autant que si l’exercice professionnel est fortement réglementé pour certains Quelles sont les caractéris- métiers ou fonctions, la diversité prévaut : la certification n’est pas tiques des actifs en emploi ? la règle et, parfois, le nombre de faisant-fonction peut s’avérer conséquent. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 1
Focale Des enjeux importants liés au vieillissement et aux équipements en structures d’accueil Les aides-soignants et les aides médico- Encadré : La nouvelle fonction d’assistant de soins en gérontologie psychologiques sont deux métiers alimentés par des formations de niveau V, le premier Le volet médico-social du plan « Alzheimer et maladies apparentées 2008-2012 » niveau de diplôme1. a prévu, pour renforcer la prise en charge à domicile par des équipes spécialisées, L’évolution des besoins associés à la dépen- la création de la fonction d’assistant de soins en gérontologie. dance place ces professionnels dans une L’assistant intervient auprès de personnes âgées, en situation de grande dépendance position particulière. L’INSEE estime qu’en et/ou présentant des troubles cognitifs, nécessitant des techniques de soins et d’ac- Ile-de-France, ils représenteraient d’ici 2020 compagnement spécifiques. Il/elle travaille dans le cadre d’une équipe pluri - profes- un emploi sur quatre, qu’il soit exercé à sionnelle soit au domicile, rattaché à un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), domicile ou en institution. Par exemple, soit en établissement soit à l’hôpital. le nombre d’emplois d’aides-soignants à domicile serait multiplié par un peu plus Les activités relèvent de l’accompagnement, du soutien et de l’aide individualisée ; de de 2,62. Au total, les besoins en emplois soins quotidiens ; de la réhabilitation et de la stimulation des capacités ; de la com- supplémentaires se situeraient entre munication et de la relation à l’environnement. La fonction peut être exercée par les 37 000 et 48 000 (INSEE, 2009). aides-soignants et les aides médico-psychologiques en activité auprès de personnes atteintes par la maladie, et qui auront été spécifiquement formés à cet effet. De ce fait, la formation des étudiants représente un enjeu extrêmement impor- D’une durée de 140 heures, la formation doit être suivie en totalité sur une période tant3 et celle des professionnels également, de douze mois. Elle concerne notamment les professionnels de la fonction publique comme l’illustre la nouvelle fonction hospitalière, du secteur de l’aide à domicile et des établissements et services médico- d’assistant de soins en gérontologie sociaux privés non lucratifs. que peuvent exercer des professionnels Au moins 3 600 assistants devraient être formés d’ici fin 2012 (Caisse Nationale de confirmés (encadré). Solidarité pour l’Autonomie). Les besoins liés à l’évolution attendue de la dépendance auront également un impact Tableau 1 : Taux d’équipement en lits ou places Ile-de- sur les activités relevant du secteur sani- France pour 1 000 personnes (au 1er janvier 2010) France taire et social, où ces deux métiers sont majoritairement mais diversement repré- Personnes âgées (pour 1 000 habitants de 75 ans et +) sentés : les aides-soignants exercent plutôt Taux d'équipement en structures d'hébergement complet dans la santé humaine contrairement aux 111,0 121,4 (maisons de retraite, logements-foyers, hébergement temporaire) aides médico – psychologiques qui sont Taux d'équipement en places de services de soins à domicile 19,5 19,1 principalement employés dans l’héberge- ment médico-social et social, surtout auprès Taux d'équipement en lits médicalisés (EHPAD, soins de longue de personnes handicapées. 78,9 101,3 durée) Les réponses apportées par ces métiers Adultes handicapés (pour 1 000 habitants de 20 à 59 ans) pourraient être fortement contraintes en Taux d'équipement en Maison d'Accueil Spécialisée (MAS) 0,43 0,64 Ile-de-France. En effet, la densité des aides- Taux d'équipement en foyer d'accueil médicalisé 0,32 0,51 soignants est légèrement moindre qu’en province, et très nettement inférieure pour Taux d'équipement en foyer de vie 0,65 1,34 les aides médico-psychologiques. De plus, Taux d'équipement en Etablissement et Service d'Aide par le Travail 2,30 3,35 les taux d’équipement en structures d’accueil et d’hébergement pour les personnes âgées, Enfants handicapés (pour 1 000 jeunes de moins de 20 ans) les adultes et enfants handicapés connais- Taux d'équipement global en lits-places d'enfants 6,7 9 sent en Ile-de-France des valeurs systéma- Source : Statiss 2010 ; d’après DREES, Finess, enquête ES, DRJSCS ; traitement OREF Ile-de-France tiquement inférieures au niveau national, quel que soit le type de public et d’équipe- ment (tableau 1). 1 Quatre autres formations paramédicales et sociales sont principalement alimentées par des formations de niveau V : auxiliaire de puériculture, ambulancier, assistant familial et auxiliaire de vie sociale. 2 On ne peut évidemment pas exclure des enjeux liés à la dépendance les métiers de l’aide à domicile, auxquels contribuent les auxiliaires de vie sociale, ni les objectifs de développement économique qui leur sont associés (Goyaux, 2010). 3 Le développement qui suit illustre ces préoccupations : il est une synthèse d’une étude réalisée pour le service des formations sanitaires et sociales du Conseil régional d’Ile-de-France. 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Focale Emploi et formation des aides - soignants en Ile-de-France Le métier d’aide-soignant consiste à accom- pagner les personnes dans la réalisation des Graphique 1 : Secteur d’activité des aides-soignants activités de la vie quotidienne et à réaliser les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie. L’aide-soignant contri- bue à leur bien-être et à leur faire recouvrer, dans la mesure du possible, leur autonomie. Il travaille en collaboration et sous la respon- Autres secteurs sabilité d’un infirmier, le plus souvent au sein d’une équipe pluri - professionnelle. Action sociale sans hébergement Plus de 50 000 aides - soignants en Hébergement médico-social emploi, principalement dans la santé Santé humaine humaine 50 400 aides-soignants travaillent en Ile- de-France. Ils représentent 17 % de cette profession en France. Moins féminisée qu’en province (84 % contre 91 %), la population francilienne y est en moyenne aussi âgée (40 ans). Ile-de-France Province Source : Recensement de la population 2007 au lieu de résidence, INSEE; traitement : OREF Ile-de-France Environ neuf aides- soignants sur dix tra- franciliens travaillent plus fréquemment à Val-de-Marne) ; c’est à Paris qu’ils sont les vaillent dans le sec- temps complet (88 % contre 75 %) et occu- moins nombreux (9 %). Quatre salariés sur teur sanitaire et social pent plus souvent un emploi stable (CDI ou dix travaillent hors de leur département de fonctionnaire) qu’en province (90 % contre résidence. 87 %). Environ neuf aides-soignants sur dix tra- Tous les aides-soignants sont salariés, contrai- Près d’un aide-soignant sur deux réside vaillent dans le secteur sanitaire et social rement aux infirmiers qui peuvent exercer dans les trois départements de l’Est franci- (graphique 1). Davantage concentrés dans leur activité en libéral. Les professionnels lien (Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne et la santé (68 %) en Ile-de-France, les aides- soignants franciliens sont moins présents dans l’hébergement médico-social et social Tableau 2 : Domiciliation des étudiants en 2008 qu’en province (15 % contre 24 %). Ils sont peu représentés dans l’action sociale sans Avant leur inscription, hébergement sur l’ensemble du territoire Département les étudiants vivaient déjà national (5 %). de formation dans ce 3 800 étudiants en 2009 en Ile-de-France département En 2009, 3 484 étudiants franciliens sont inscrits dans l’un des 90 établissements de Essonne 81 % 88 % formation d’aide-soignant, soit 16 % de l’en- Val-d'Oise 76 % 92 % semble des étudiants en France. Redoublants Seine-et-Marne 75 % 85 % inclus, le potentiel de formés en établisse- ment est de 3 793 étudiants. Yvelines 66 % 82 % Val-de-Marne 65 % 96 % Paris et les départements de la petite cou- ronne forment la grande majorité des étu- Seine-Saint-Denis 53 % 89 % diants. 31 % des étudiants sont formés dans Hauts-de-Seine 45 % 93 % le Val-d’Oise, les Yvelines, la Seine-et-Marne Paris 20 % 87 % ou l’Essonne. Total - 89 % Globalement, neuf étudiants sur dix vivaient Source : enquête-écoles 2009, DREES ; traitement : OREF Ile-de-France déjà en Ile-de-France (tableau 2). Le recru- CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 3
Focale tement des établissements des départe- Graphique 2 : Niveau de formation des futurs étudiants ments de la grande couronne est surtout local, plus des deux tiers des étudiants y résident déjà. Inversement, le recrutement des établissements de Paris et de la petite 45% 45% Ile-de-France couronne est régional (deux tiers des étu- diants qui y sont formés vivent dans un autre Province département francilien). 19% Souvent enfants d’employés et 26% d’ouvriers Les étudiants franciliens sont surtout enfants d’employés (34 %) ou d’ouvriers (26 %), plus 16% rarement de cadres (14 %) ou des professions 11% intermédiaires (7 %). 8% 7% 6% 3% Primaire ou Non CAP-BEP Bac Bac +2 Les futurs étudiants Secondaire réponse ont un niveau de for- mation moins élevé Source : enquête-écoles 2009, DREES ; traitement : OREF Ile-de-France qu’en province inférieur au baccalauréat (graphique 2). Près de quatre futurs étudiants sur dix ont Cette proportion est plus élevée en Ile-de- quitté leur région à la fin des études secon- France du fait de la part plus importante daires pour s’installer en Ile-de-France. Ces origines socioprofessionnelles se distin- des élèves ayant un niveau d’études pri- maires ou secondaires (16 % contre 11 % en La moitié des étudiants était en emploi guent fortement de ce qui est observé en région, tous métiers confondus : les actifs province) et des élèves qui étaient déjà avant d’entrer en formation franciliens sont majoritairement cadres, pro- titulaires d’un diplôme sanitaire, médico- social ou social avant leur entrée en L’accès à la formation est possible dès 17 ans fessions intermédiaires ou employés (chaque après avoir réussi le concours d’entrée. catégorie représente 27 %), plus rarement école de formation d’aide-soignant (22 % contre 28 %). Mais les étudiants sont en moyenne plus ouvriers (15 %) et artisans, commerçants âgés (30,5 ans sur l’ensemble du territoire). (5 %). En province, sept étudiants sur dix sont En Ile-de-France, la moitié des étudiants Quelle que soit la région, 45 % des étudiants enfants d’ouvriers (38 %) et d’employés (31 %). travaillait avant d’intégrer leur formation avaient un niveau CAP-BEP4. (contre 59 % en province), le plus souvent Près d’un étudiant sur deux a un niveau Repère : 32 % des étudiants dans le secteur hospitalier. Le chômage ou CAP-BEP l’inactivité concernent 20 % des étudiants. aides-soignants ont un niveau Globalement, les futurs étudiants d’Ile-de- égal ou supérieur au baccalauréat 30 % des étudiants franciliens poursuivaient France ont un niveau de formation moins contre 21 % des étudiants aides médico- leurs études secondaires ou une formation élevé qu’en province : lorsqu’ils entrent en psychologiques, une formation sociale avant d’entrer à l’école d’aide-soignant. Cette formation d’aide-soignant, six étudiants de niveau V. situation est plus fréquente qu’en province franciliens sur dix ont un niveau d’études (19 %). Cette situation explique notamment Graphique 3 : Diplômés en Ile-de-France Formation initiale 83% Equivalence 7% VAE 6% Post VAE après parcours de formation 4% 0 20 40 60 80 100 Source : DRJSCS, 2009 ; traitement : OREF Ile-de-France 4 Le certificat d’aptitude professionnelle et le brevet d’études professionnelles, des diplômes de niveau V, sont délivrés par l’Education nationale. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 4
Focale la part importante des moins de 25 ans en des étudiants en formation initiale ou alors qu’ils étaient admis en 2e année. Les Ile-de-France (38 % contre 28 %). continue et de ceux qui n’ont pas obtenu étudiants qui ont obtenu leur diplôme par leur validation des acquis de l’expérience la VAE représentent 6 % de l’ensemble. 3 800 diplômes délivrés en 2009 (VAE) et doivent compléter leur formation (on parle alors de post-VAE) (graphique 3).La Le diplôme d’aide-soignant représente Au total, 3 795 diplômes ont été délivrés 60% des diplômes sanitaires de niveau V formation en établissement a concerné au en 2009 par l’Etat5. Une partie des diplômes (tableau 3). Contrairement à ce qui est total 90 % des diplômés. Les diplômés par concerne les étudiants qui suivent une observé pour les formations sociales de équivalence (7 % des diplômés) sont ceux formation en école d’aide-soignant : il s’agit niveau V, où la VAE a permis à 30 % des qui ont interrompu leurs études d’infirmiers étudiants d’acquérir leur diplôme en 2009, seulement 5 % des étudiants en formation Tableau 3 : DE Auxiliaire de Puériculture et DE Ambulancier (2009) sanitaire de niveau V ont été diplômés par cette voie. DEAP DEA Total Repère : les diplômes d’Etat Formation initiale 1876 396 2272 d’auxiliaire de puériculture (DEAP) et d’ambulancier (DEA), qui constituent VAE 92 sans objet 92 les deux autres diplômes de niveau V en santé, représentent respectivement 33% Total 1968 396 2364 et 7% des diplômes décernés en 2009. Source : DRJSCS, 2009 ; traitement : OREF Ile-de-France E m p l o i e t fo r m at i o n d e s a i d e s m é d i co - psychologiques en Ile-de-France Le métier d’aide médico-psychologique est professionnel paramédical et au sein d’une au niveau national. Davantage féminisée défini par l’exercice d’une fonction d’accom- équipe pluri - professionnelle. qu’en province (89 % contre 85 %), la popula- pagnement et d’aide dans la vie quotidienne tion francilienne y est également plus jeune auprès de personnes en situation de handicap 4 800 aides médico-psychologiques en (36,1 ans en moyenne contre 37,2 ans). ou dont la situation nécessite une aide au emploi, surtout dans l’hébergement développement ou au maintien de l’auto- Tous les aides médico-psychologiques médico-social et social nomie sur le plan physique, psychique ou sont salariés. Plus souvent concernés par social. Il travaille, selon les situations, sous la L’Ile-de-France accueille 4 750 aides médico- un emploi précaire6 (19 % contre 17 % en responsabilité d’un travailleur social ou d’un psychologiques, soit 12 % de cette profession province), ils travaillent cependant davantage à temps complet en Ile-de-France (90 % Graphique 4 : Activités des aides médico-psychologiques contre 79 %). Ils vivent majoritairement en grande couronne (71 %). Trois-quarts des professionnels travaillent dans leur départe- Hébergement social handicapés 19% et malades mentaux 22% ment de résidence. Hébergement médicalisé 17% personnes agées 17% 17% Une population d’aides Hébergement médicalisé adultes handicapés 13% médico-psycholo- Ile-de-France Hébergement médicalisé 14% giques plus féminisée enfants handicapés 11% Province et plus jeune Hébergement social autre 6% 7% Autres activités 27% Plus de 90 % des professionnels travaillent 30% dans le secteur sanitaire et social, principa- lement dans l’hébergement médico-social et 0 5 10 15 20 25 30 social (graphique 4). L’hébergement médica- Source : recensement de la population 2007 au lieu de résidence, INSEE ; traitement : OREF lisé regroupe la majorité des professionnels, Ile-de-France 5 Les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) sont chargées de les délivrer. 6 Hors CDI et fonctionnaires. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 5
Focale Graphique 5 : Niveau de formation des étudiants rarement de cadres (14 %) ou de professions intermédiaires (6 %). En province, ils se distin- guent essentiellement par la part d’enfants d’ouvriers (37 %) et d’employés (27 %). Ile-de-France Un étudiant sur deux avait un niveau 50% 49% CAP-BEP… Province Particularité francilienne, 71 % des inscrits ont un niveau d’études secondaires inférieur au baccalauréat (62 % en province). Cette 27% proportion est plus importante que chez 21% les étudiants aides-soignants. La part élevée des étudiants franciliens qui ont un niveau primaire ou secondaire (21 % contre 13 % en 13% 15% province) et celle des provinciaux qui ont 8% 8% 6% le baccalauréat (27 % contre 15 % en Ile-de- 3% France) expliquent cet écart7. Globalement, CAP-BEP Primaire ou Bac Bac +2 Non la moitié se situe au niveau CAP-BEP, quelle Secondaire réponse que soit la région (graphique 5). Source : enquête-écoles 2009, DREES ; traitement : OREF Ile-de-France De nombreux étudiants en formation d’aide médico-psychologique sont originaires de quel que soit le public bénéficiaire (personnes Le recrutement des étudiants est local en province : après leurs études secondaires, âgées, enfants et adultes handicapés), dans grande couronne : Essonne, Seine-et-Marne 35 % se sont installés en Ile-de-France. une proportion plus élevée en Ile-de-France et Yvelines (entre 80 % et 88 % des étu- (48 %) qu’en province (41 %). diants y vivaient déjà). Inversement, 44 % Repère : L’origine provinciale des étudiants de première année suivent Environ 2 200 inscrits en formation concerne 48 % des inscrits en leur formation dans un autre département, en 2009 formation d’auxiliaire de vie sociale principalement lorsqu’ils vivaient à Paris, dans et 45 % des inscrits en formation Avec 2 230 inscrits, l’Ile-de-France forme 18 % les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis d’assistant familial, deux autres des étudiants aides médico-psychologiques (tableau 4). formations en travail social de niveau V. au niveau national en 2009. Les femmes sont 65 % des étudiants sont enfants majoritaires, dans une proportion légèrement supérieure en Ile-de-France. Les écoles des d’employés ou d’ouvriers …et six sur dix étaient en emploi avant départements de la grande couronne for- Comme les étudiants en formation d’aide- de commencer leur formation ment 55 % des étudiants. soignant, les étudiants franciliens sont Neuf étudiants sur dix vivaient déjà en majoritairement enfants d’employés (37 %), L’entrée en formation d’aide médico-psycho- Ile-de-France avant d’entrer en formation. d’ouvriers (27 %) et d’artisans (12 %), plus logique intervient tardivement : les étudiants Tableau 4 : Domiciliation des étudiants en 2008 Département Avant leur inscription, les étudiants vivaient déjà de formation dans ce département en Ile-de-France Essonne 88 % 98 % Val-d'Oise 86 % 89 % Seine-et-Marne 80 % 88 % Yvelines 57 % 81 % Val-de-Marne 54 % 92 % Seine-Saint-Denis 49 % 95 % Hauts-de-Seine 31 % 93 % Paris 13 % 72 % Source : enquête-écoles 2009, DREES ; traitement : OREF Ile-de-France 7 On note également la fréquence plus importante en Ile-de-France des étudiants n’ayant pas répondu (8 % contre 3 % en province). CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 6
Focale Tableau 5 : Répartition des diplômés selon la voie de formation Voie de formation DEAMP DEAVS DEAF Total Effectifs VAE 11 % 66 % 23 % 100 % 787 En école 57 % 23 % 20 % 100 % 1845 Total 44 % 36 % 21 % 100 % 2632 Source : DRJSCS, 2009 ; traitement : OREF Ile-de-France sont âgés en moyenne de 33 ans, quelle que formation en école (1 060) et, dans une faible est moindre qu’en province. La profession du soit la région. La répartition des étudiants proportion, par la voie de la validation des père est également diversement représen- selon l’âge n’est pas spécifique à la région : les acquis de l’expérience (86 étudiants). En tée : en Ile-de-France, les étudiants sont plus moins de 35 ans représentent 58 %, comme volume, le DEAMP est le premier diplôme souvent enfants d’employés que d’ouvriers au niveau national. de niveau V en travail social (44 % des alors que l’inverse prévaut en province. formations). L’année précédant l’entrée à l’école, 58 % Quelles sont les principales distinctions entre étaient en emploi et 20 % au chômage. Ces Deux autres formations au travail social de les métiers et les formations d’aides-soi- proportions sont plus élevées en province. niveau V préparent au diplôme d’Etat d’au- gnants et d’aides médico-psychologiques en 20 % des étudiants franciliens étudiaient ou xiliaire de vie sociale (DEAVS) et d’assistant Ile-de-France ? Les aides-soignants travaillent suivaient une formation l’année précédant familial (DEAF) : 937 DEAVS et 549 DEAF majoritairement dans la santé humaine alors leur entrée à école (10 % en province). Un ont été décernés en Ile-de-France en 2009 que les aides médico-psychologiques exer- tiers d’entre eux était au collège ou au lycée. (tableau 5). cent surtout leur activité dans l’hébergement médico-social et social. Le niveau de diplôme Pour plus de la moitié des étudiants, l’entrée des aides-soignants est plus élevé à l’entrée dans la formation d’aide médico-psycholo- Repère : la VAE a diplômé 30 % en formation que celui des aides médico- gique confirme une orientation profession- des étudiants en formation psychologiques. Les étudiants en formation nelle ou de formation antérieure vers le sociale de niveau V en 2009. Elle est d’aide-soignant sont également plus jeunes. domaine social et médico-social. la première voie de formation des La part des étudiants diplômés par la voie auxiliaires de vie sociale (deux tiers de En effet, la moitié travaillait dans ce secteur et de la VAE est deux fois plus élevée chez ces diplômés). 6 % suivaient une formation dans le domaine les aides médico-psychologiques, et plus social. De même, 13 % des étudiants franciliens généralement dans les formations sociales de étaient déjà titulaires d’un diplôme social et Le premier volet sur le domaine sanitaire et niveau V que dans les formations sanitaires. 2 % d’un diplôme paramédical (contre 16 % et social consacré à l’emploi dans le secteur et La localisation géographique des étudiants 2 % en province). les professions a montré qu’en Ile-de-France, et des actifs en emploi diffère également : le métier d’aide médico-psychologique est les départements de la grande couronne Environ 1 100 diplômés pour la première peu représenté. De même, le métier d’aide- forment la majorité des étudiants aides formation en travail social de niveau V soignant y est plus souvent exercé par des médico-psychologiques qui y sont le plus hommes. souvent résidents pendant leur formation et En 2009, le diplôme d’Etat d’aide médico- Les étudiants se distinguent sur deux points. lorsqu’ils exercent leur profession. psychologique (DEAMP) a été décerné à 1 146 étudiants, essentiellement à l’issue d’une Le niveau de diplôme à l’entrée en formation Nathalie Goyaux Pour en savoir plus Bailleau G. (2010), Goyaux N. (2010), Observatoire UNIFAF (2010), « L’offre d’accueil collectif des « Quel développement des services L’aide-soignant dans la branche. enfants de moins de 6 ans en 2008 », à la personne en Ile-de-France ? », Résultats de l’enquête emploi 2007. Etudes et résultats, n° 715, DREES, Focale, n°12, OREF Ile-de-France, Observatoire UNIFAF (2011), février 2010. octobre 2010. La filière éducative dans la branche. CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile- Grenat P., Nahon S. (2011), Résultats de l’enquête emploi 2007. de-France (2009), « La formation aux professions Arrêté du 23 juin 2010 relatif à la Etude sur le personnel des structures sociales en 2008 et 2009 », Séries formation préparant à la fonction médico-sociales en faveur des Statistiques, n° 154, DREES, mars 2011. d’assistant de soins en gérontologie enfants et adultes handicapés d’Ile- INSEE (2009), publié au JO du 16 juillet 2010. de-France (ES 2006), mars 2009. Desrosières A., Thevenot L. (2002), « Regards sur la dépendance des Les catégories socioprofessionnelles, personnes âgées en Ile-de-France », La Découverte, 2002. octobre 2009. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 7
Focale Sources et méthode L’ é tat d e s l i e u x p ro p os é d a n s ce t te a p p ro c h e d u s at i s fa i s a n t s . D e s zo n e s d ’o m b re d e m e u re n t , p a r d o m a i n e s a n i ta i re e t so c ial r é s u l te d ’a r b i t rage s exemple sur l’alimentation des métiers par les non concernant à la fois la définition de ses contours d i p l ô m é s ( p o i d s d e s fa i s a n t - fo n c t i o n ) o u s u r le s e t l ’a n alyse s tat i s t i q u e d e la re lat i o n e m p lo i d i f f é re n t s p a rco u rs p ro fe ss i o n n e l s ( n ota m m e n t fo r m at i o n . le p a ss age d ’u n m é t i e r à l ’a u t re) . La convergence entre le diplôme et le métier n’est Trois choix ont prévalu pour définir le périmètre pas systématique, même si elle est particulièrement d u c h a m p exa m i n é. robuste dans le domaine sanitaire et social où les métiers sont plus souvent réglementés qu’ailleurs, L e p re m i e r r é s u l te d e la lo i d u 1 3 ao û t 2 0 0 4 c ’e s t - à - d i re q u e l ’acc è s à l ’e m p lo i n’e s t a u to r i s é q u i a co n f i é a u x co n se i l s r é g i o n a u x la re s- q u ’a u x t i t u la i re s d u d i p l ô m e co r re s p o n d a n t . Ce p o n s a b i l i t é d e s fo r m at i o n s p a ra m é d i cale s , d o c u m e n t r é s u l te d e l ’ex p lo i tat i o n d e p l u s i e u rs sociales et de sages-femmes 8 regroupées sous so u rce s s u r l ’e m p lo i e t la fo r m at i o n . l ’ i n t i t u l é « fo r m at i o n s s a n i ta i re s e t so c iale s » (IAU, OREF Ile-de-France, 2007 ). L’entrée rete- Le recensement (a n n é e 2 0 07 ) a p e r m i s d e re n- n u e d a n s ce p o r t ra i t se ca n to n n e d o n c à ce s se i g n e r le s a s p e c t s re lat i fs à l ’e m p lo i a u l i e u d e seules formations, excluant celles alimentant r é s i d e n ce 1 0 . L e s d o n n é e s p rov i e n n e n t d e l ’ex- le s a u t re s m é t i e rs ( m é d e c i n e n ota m m e n t ) . p lo i tat i o n co m p l é m e n ta i re se lo n le s p ro fe ss i o n s e t cat é go r i e s so c i o p ro fe ss i o n n e l le s . E n ra i so n Le second choix résulte de travaux régionaux d u so n d age , le s r é s u l tat s t i r é s d e l ’ex p lo i tat i o n q u i o n t p e r m i s d e d re sse r u n e l i s te d e p ro- complémentaire ne sont significatifs que pour des fe ss i o n s , i ss u e s d e la n o m e n c lat u re d e s p ro- zones géographiques et /ou des sous-populations fe ss i o n s e t cat é go r i e s so c i o p ro fe ss i o n n e l le s d ’u n e ta i l le s u f f i s a n te . (PCS), les plus proches des principaux métiers al i m e n t é s p a r le s fo r m at i o n s s a n i ta i re s e t L e so n d age e n t ra î n a n t u n e i n ce r t i t u d e s u r le s so c iale s 9 : ce l le s - c i o n t é t é re te n u e s d a n s ce résultats, seules les observations supérieures à 200 d é ve lo p p e m e n t . o n t é t é re te n u e s . L e s d o n n é e s p rov i e n n e n t d e s d é c la rat i o n s d e s p e rso n n e s e n q u ê t é e s , i n c l u a n t E n f i n , l ’a p p ro c h e d e l ’e m p lo i d u se c te u r a d e fa i t le s p ro fe ss i o n n e l s fa i s a n t fo n c t i o n . é t é c i rco n sc r i te a u x se u l s s ala r i é s ca r i l s y co n s t i t u e n t la g ra n d e m a j o r i t é d e s ac t i fs . L’enquête - écoles de la DREES ( D i re c t i o n d e la recherche, des études, de l’évaluation et des sta- A cette définition partiale du périmètre du domaine t i s t i q u e s d u m i n i s t è re e n c h a rge d e la s a n t é ) e s t s a n i ta i re e t so c ial s’a j o u te n t le s co n t ra i n te s d e m e n é e a n n u e l le m e n t a u p r è s d e s é ta b l i sse m e n t s l ’a p p ro c h e s tat i s t i q u e d e la re lat i o n e m p lo i fo r- de formation et des étudiants qui y sont inscrits. m at i o n . L’u t i l i s at i o n e t la d i ve rs i t é d e s so u rce s Les informations sont indiquées pour l’année civile s tat i s t i q u e s re n d e n t d é l i cate ce t te a n alyse . L e u r e t n o n l ’a n n é e d e fo r m at i o n (q u i p e u t d é m a r re r confrontation ne permet pas de repérer des titu - e n se pte m b re e t s’ac h eve r e n j u i n , p a r exe m p le) . laires de diplômes d ’Etat de niveau V en ac tivité, L e s é ta b l i sse m e n t s re n se i g n e n t s u r le s e f fe c t i fs mais bien les professionnels en emploi d’une part e t le s d i p l ô m e s . L e s d o n n é e s i n d i v i d u e l le s so n t e t le s d i p l ô m é s d ’a u t re p a r t . fournies par les étudiants (formation, statut, aide f i n a n c i è re , a n n é e d e n a i ss a n ce , n i vea u d ’ é t u d e s , Les sources sur la formation et sur l’emploi étant s i t u at i o n e t d o m i c i le l ’a n n é e p r é c é d e n te , e tc . ) . d i s t i n c te s , le u r co m b i n a i so n fo u r n i t d e s p o i n t s L e s i n fo r m at i o n s ex p lo i t é e s d a n s ce d o c u m e n t d e co n ve rge n ce s a n s p o u r a u ta n t p e r m e t t re d e so n t i ss u e s d e l ’e n q u ê te 2 0 0 9. d re sse r u n p a n o ra m a e t u n e m e s u re p le i n e m e n t 8 Les sages-femmes appartiennent aux professions médicales. 9 Il s’agit des travaux, notamment méthodologiques, réalisés par le groupe « Inter Carif Oref sanitaire et social ». 10 Les données disponibles concernent uniquement l’emploi au lieu de résidence (l’emploi est recensé au domicile de la personne). L’emploi au lieu de travail est inconnu. L’écart entre l’emploi au lieu de travail et l’emploi au lieu de résidence a été mesuré avec le recensement de 1999 pour la famille professionnelle des aides-soignants (elle regroupe les aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les aides médico-psychologiques ainsi que les assistants dentaires, médicaux et vétérinaires). 0,2 % des professionnels qui habitaient en Ile-de-France travaillaient dans une autre région. 4,6 % des professionnels qui y travaillaient habitaient hors de la région. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 8
Focale Sources et méthode (suite de la page 8) Les données fournies par la Direction Régionale L e c h a m p d e l ’ex p lo i tat i o n d e ce t te so u rce de la Jeunesse, des Spor ts et de la Cohésion p a r l ’ I n se e co u v re ac t u e l le m e n t l ’e n se m b le d e s Sociale ( D R J SC S ) o n t p e r m i s d e val i d e r e t d ’ac- employeurs et de leurs salariés, à l’exception des tualiser les effectifs des diplômés en 2009 fournis agents des ministères, titulaires ou non, des services p a r l ’e n q u ê te - é co le s d e la D R E ES e t le s e f fe c- d o m e s t i q u e s e t d e s ac t i v i t é s ex t ra - te r r i tor iale s . t i fs d e s d i p l ô m é s p a r la val i d at i o n d e s acq u i s d e l ’ex p é r i e n ce ( VA E ) . Ce t exa m e n d e la re lat i o n e m p lo i - fo r m at i o n a u t i l i s é t ro i s t yp e s d ’e n t r é e s tat i s t i q u e. L’enquête Etablissements Sociaux et médico- sociaux ( ES ) e s t co n d u i te p a r la D R E ES a u p r è s L a p re m i è re e s t ce l le d e la nomenclature d e s é ta b l i sse m e n t s e t se r v i ce s acc u e i l la n t d e s d’activités française d e 2 0 0 8 . E l le a é t é p e rso n n e s h a n d i ca p é e s , ad u l te s e t e n fa n t s . E l le ex p lo i t é e d a n s se s d i f f é re n te s d é c l i n a i so n s re n se i g n e s u r le u r ac t i v i t é a i n s i q u e le s p r i n c i- ( 38, 88 et 732 postes) afin de détailler, jusqu’à p ale s ca rac t é r i s t i q u e s d e le u r p e rso n n e l e t d e s le u r n i vea u le p l u s f i n , le s ac t i v i t é s d e s é ta- p e rso n n e s acc u e i l l i e s . b l i sse m e n t s e t d e re p é re r le s p ro fe ss i o n n e l s e n e m p lo i . L’ac t i v i t é a p u ê t re a p p ro fo n d i e Par ailleurs, deux autres sources de données sont v ia C L A P q u i o f f re , e n p a r t i c u l i e r, l ’ava n tage é vo q u é e s : d ’at t é n u e r le s e f fe t s d e s i è ge e t d e l i sse r le n o m b re d ’ é ta b l i sse m e n t s d u fa i t d u c ro i se- La Statistique Annuelle des Etablissements (SAE) m e n t d e s so u rce s . e s t u n e e n q u ê te ad m i n i s t rat i ve ex h a u s t i ve e t o b l i gato i re a u p r è s d e s é ta b l i sse m e n t s d e s a n t é L a d e u x i è m e e n t r é e e s t ce l le d e la i n s tal l é s e n F ra n ce . E l le i n c l u t le s s t r u c t u re s q u i « profession » exercée. E ta n t u t i l i s é e p a r le ne réalisent qu’un seul t ype d ’h ospi talis atio n ou recensement, la nomenclature des Professions q u i o n t u n e a u to r i s at i o n p o u r u n e se u le ac t i v i t é e t C at é go r i e s S o c i o p ro fe ss i o n n e l le s ( P C S ) d e so i n s . autorise l’exploitation, pour chaque profession, de variables sociodémographiques et écono - L a S A E a t ro i s o b j e c t i fs p r i n c i p a u x : m i q u e s a i n s i q u e le calc u l d e s i n d i cate u rs d e ca rac t é r i se r d e fa ç o n p r é c i se le s é ta b l i sse- d e n s i t é e t a u t re s rat i os . ments (structure, capacités, équipements des L’e n t r é e p ro fe ss i o n ro m pt ave c l ’e n t r é e so u- p latea u x te c h n i q u e s e t p e rso n n e l s ) ; ve n t u t i l i s é e d e s fa m i l le s p ro fe ss i o n n e l le s , carac tériser l’ac tivité réalisée (par t ype d ’ac - u n e n o m e n c lat u re é la b o r é e p a r la DA R ES 1 1 t i v i t é o u d e d i sc i p l i n e d ’ é q u i p e m e n t ) ; q u i ag r è ge d e s p ro fe ss i o n s a u se i n d ’u n e m ê m e cat é go r i e e t p e r m e t d e ra p p ro c h e r le s recueillir des indicateurs sur la mise en œuvre s tat i s t i q u e s d ’e m p lo i d e ce l le s d ’o f f re e t d e d e s p o l i t i q u e s n at i o n ale s e t le s u i v i d e s ac t i- d e m a n d e d ’e m p lo i . v i t é s d e so i n s so u m i se s à a u to r i s at i o n . L e s Pa r exe m p le la fa m i l le p ro fe ss i o n n e l le d e s d o n n é e s so n t co l le c t é e s a n n u e l le m e n t p a r aides-soignants réunit les professions d’aides- la D R E ES . so i g n a n t s , d ’a i d e s m é d i co - psyc h o lo g i q u e s , La Déclaration Annuelle de Données Sociales d ’a u x i l ia i re s d e p u é r i c u l t u re e t d ’a ss i s ta n t s ( DA DS ) e s t u n e fo r m al i t é d é c la rat i ve q u e d o i t d e n ta i re s e t v é t é r i n a i re s . S i la fa m i l le p ro- acco m p l i r to u te e n t re p r i se e m p loya n t d e s s ala- fe ss i o n n e l le go m m e la d i ve rs i t é d e s ca rac- r i é s . D a n s ce d o c u m e n t co m m u n a u x ad m i n i s- t é r i s t i q u e s d e s ac t i fs e n e m p lo i e t i n te rd i t , t rat i o n s f i scale s e t so c iale s , le s e m p loye u rs , y p a r d é f i n i t i o n , to u te a n alyse s p é c i f i q u e d e s compris les administrations et les établissements p ro fe ss i o n s q u i la co m p ose n t , e l le p r é se n te publics, fournissent annuellement et pour chaque d e s ato u t s , e n p a r t i c u l i e r ce l u i d ’ é v i te r u n é ta b l i sse m e n t , la m a sse d e s t ra i te m e n t s q u ’ i l s t ro p fa i b le n o m b re d ’o bse r vat i o n s . o n t ve rs é s , le s e f fe c t i fs e m p loy é s e t u n e l i s te Car l’analyse statistique des professions peut n o m i n at i ve d e s s ala r i é s i n d i q u a n t p o u r c h ac u n , se h e u r te r à u n e co n t ra i n te fo r te , i n d u i te le montant des rémunérations salariales perçues. p a r l ’u t i l i s at i o n d u so n d age (c ’e s t le ca s d e 11 Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du Ministère en charge de l’emploi. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 9
Focale Sources et méthode (suite de la page 9) l ’e n q u ê te e m p lo i e t d u re ce n se m e n t ) e t u n L e s a i d e s m é d i co - psyc h o lo g i q u e s so n t p e u n o m b re i n s u f f i s a n t d ’o bse r vat i o n s . n o m b re u x : le u r d é n o m b re m e n t , s u r to u t s’ i l est issu d ’un sondage, peut être soumis à des A défaut d’un échantillonnage suffisant, nombre variations. Toutefois, la déclaration est égale- d ’ i n fo r m at i o n s fo n t d é fa u t . O n p e u t é gale- m e n t le r é s u l tat d e la re p r é se n tat i o n so c iale m e n t c i te r l ’e n q u ê te G é n é rat i o n d u C E R E Q d e la p ro fe ss i o n . O r, co m m e l ’o n t m o n t r é q u i , e n I le - d e - F ra n ce , p e r m e t d e co n n a î t re le s t rava u x d e D e s ros i è re s e t T h eve n ot , le s l’inser tion des infirmiers, suffis amment nom- va r iat i o n s d e d é c la rat i o n e t d e c h i f f re m e n t b re u x . M a i s se u le u n e ex te n s i o n r é g i o n ale d ’u n e p ro fe ss i o n so n t d ’a u ta n t p l u s g ra n d e s d e ce t te e n q u ê te , e n acc ro i ss a n t la ta i l le d e q u e l ’ i m age so c iale d e ce l le - c i e s t p l u s fa i- l ’ é c h a n t i l lo n d a n s la r é g i o n , p e r m e t t ra i t d e b le m e n t co n s t i t u é e . se p e n c h e r s u r le d eve n i r p ro fe ss i o n n e l d e s j e u n e s a u t re s d i p l ô m é s . La troisième entrée est celle de la formation. E l le a re p os é s u r l ’ex p lo i tat i o n d e l ’e n q u ê te L a P C S e s t u n e va r ia b le é gale m e n t re m p l i e - é co le s , p r é c i e u se so u rce d ’ i n fo r m at i o n d a n s la d é c la rat i o n a n n u e l le d e s d o n n é e s p e r m e t ta n t d e re p é re r le s é co le s d i s p e n s a n t so c iale s 2 0 0 8 ( DA DS ) . L a q u al i t é d e s d é c la- le s fo r m at i o n s s a n i ta i re s e t so c iale s e t d e rat i o n s d e s e m p loye u rs a é t é te s t é e p o u r co n n a î t re le s é t u d ia n t s . le s p ro fe ss i o n s d ’a i d e s - so i g n a n t s e t d ’a i d e s m é d i co - psyc h o lo g i q u e s . Le domaine s anitaire et social est par ticulier, certains métiers ou fonctions étant réglemen - E n v i ro n 1 8 0 0 0 a i d e s - so i g n a n t s o n t é t é tés et exigeant la détention du diplôme d’Etat d é c la r é s p a r le s DA DS s u r le s q u e lq u e 5 0 0 0 0 p o u r exe rce r. Pa r exe m p le , u n a i d e - so i g n a n t d é co m pt é s p a r le re ce n se m e n t . L e c h a m p d o i t ê t re t i t u la i re d e so n d i p l ô m e p o u r exe r- d e la s a n t é h u m a i n e a p p a ra î t so u s - e s t i m é , cer dans la fonction publique hospitalière. De p ro b a b le m e n t d u fa i t d e la so u s - d é c la rat i o n m ê m e , la fo n c t i o n d e d i re c t i o n d ’u n e c r è c h e p a r le s e m p loye u rs h os p i tal i e rs ( la S A E e n d e m o i n s d e 4 0 p lace s p e u t ê t re a ss u r é e p a r d é n o m b re 42 0 0 0 ) . u n é d u cate u r d e j e u n e s e n fa n t s . Cependant, les métiers ne sont pas nécess ai - E n reva n c h e , 5 8 0 0 a i d e s m é d i co - psyc h o lo- rement alimentés par les seuls diplômés. Ainsi g i q u e s o n t é t é d é c la r é s p a r ce t te so u rce . O n la va s te P C S d e s a i d e s à d o m i c i le e t a i d e s p e u t p e n se r q u e le s d é c la rat i o n s d u se c te u r ménagères comprend, pour partie seulement, m é d i co - so c ial e t so c ial so n t p ro b a b le m e n t les titulaires du diplôme d’Etat d’auxiliaire de ex h a u s t i ve s . M a i s n i le re ce n se m e n t d e la vie sociale. Autre exemple, l’enquête ES de la p o p u lat i o n (4 70 0 ) , n i l ’e n q u ê te e m p lo i 2 0 07 DREES a montré qu’en Ile-de-France en 2006, d e la b ra n c h e d u s a n i ta i re , m é d i co - so c ial e t 9 % des personnels exerçant la fonction d’aide so c ial (4 2 0 0 ) o u la s tat i s t i q u e a n n u e l le d e s m é d i co - psyc h o lo g i q u e n’ é ta i e n t t i t u la i re s établissements (400) 12 ne permettent de penser d ’a u c u n d i p l ô m e ( C E D I A S , 2 0 0 9 ) . q u ’u n te l e f fe c t i f so i t at te i n t . 12 C e faible nombre révèle que l’essentiel des AMP ne travaille pas dans les établissements de santé pris en compte par la SAE ; ils sont employés en majorité par des associations, le plus souvent affiliées à la branche du sanitaire, médico-social ou social (UNIFAF). Lors de la rédaction de cet article, Nathalie Goyaux travaillait à l’Observatoire Régional de l’Emploi et de la Formation - GIP C ARIF Ile-de-France. Focale est une publication du Groupement d’intérêt public CARIF Ile-de-France - 16 av. Jean Moulin 75014 Paris. Tél. : 01 56 53 32 32. Le GIP est financé par la Préfecture de Région et le Conseil régional d’Ile-de-France. Directeur de la publication : Sébastien Pietrasanta, Président du GIP CARIF Ile-de-France, Conseiller régional d'Ile-de-France. Rédactrice en chef : Sandrine Damie - communication@carif-idf.org. Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Vignerot. Rédactrice : Nathalie Goyaux. Conception/réalisation : GIP-Carif Ile-de-France. Impression : Print Concept. Focale n° 15 - Octobre 2011. CARIF Ile-de-France - Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation en Ile-de-France - www.carif-idf.org Oc to b re 2 0 1 1 10
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