Le Petit Ramoneur BENJAMIN BRITTEN - Maison de la Radio
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BENJAMIN BRITTEN Le Petit Ramoneur DIMANCHE 10 JUIN 2018 16H LE PETIT R AMONEUR (1891) d'Ulysse - Roy Jean © RMN /Daniel Arnaudet
BENJAMIN BRITTEN Le Petit Ramoneur, op. 45 Livret d’Eric Crozier (1h15 environ) GUILLEMETTE BEAURY soprano LAURIANE GAUDOIS alto TAKESHI TAJIRI ténor PIERRE BOUDEVILLE baryton THIBAULT VIEUX violon 1 CÉCILE TÊTE violon 2 LAURENT VERNEY alto GIORGI KHARADZE violoncelle GÉRALDINE DUTRONCY et MARA DOBRESCO piano 4 mains JEAN-BAPTISTE LECLÈRE percussion MAÎTRISE DE RADIO FRANCE CHŒURS D’ASSEMBLÉE AMATEURS VICTOR JACOB direction MARIE PIÉMONTÈSE et FLORENT TROCHEL mise en scène FLORENT TROCHEL création vidéo JEAN-GABRIEL VALOT éclairage ANTONIN MAUDUIT régie vidéo ILLUSTRATION : FRANÇOIS OLISLAEGER Radio France remercie chaleureusement Victor Jacob de bien vouloir diriger le concert de ce soir en remplacement de Sofi Jeannin souffrante.
BENJAMIN BRITTEN 1913-1976 Marqué par cette heureuse précocité, Britten destine de nombreuses partitions aux jeunes musiciens. À commencer par son Young Person’s Guide to the Orchestra, Le Petit Ramoneur thème de Purcell traité en chaconne par les différents instruments. Pour les enfants Composition : avril-mai 1949. Création : le 14 juin 1949 au Jubilee Hall dans le cadre du Festival encore, A Ceremony of Carols ou A Wealden Trio, car le répertoire populaire d’Aldeburgh, par l’orchestre de l’English Opera Group placé sous la direction de Norman Del Mar. convient merveilleusement aux voix égales. En 1966, Britten dédie The Oxen à Cecily Smithwick et à son institut féminin de Somerset. La même année, il reprend Sweet was the Song, initialement intégré à Thy King’s Birthday, sorte de sympho- L’HOMME ET L’ENFANT nie ou de suite chorale de 1931. Quant à The Ship of Rio, la pièce fait partie des Three two-part songs de 1932, la première œuvre de Britten publiée, revue en Mais le sentiment du malaise a germé, 1963, « étude en forme de canon » évoquant l’apprentissage du compositeur aux Et la primitive jeunesse a pris l’aspect de l’erreur ; côtés de John Ireland. Mais le plus bel hommage rendu aux enfants demeure peut- Bientôt l’innocence sera rétablie être The Golden Vanity, également de 1966, commande des Petits Chanteurs de Vienne qui créent l’ouvrage au Festival d’Aldeburgh. C’est l’aventure d’un jeune Mais quand ? O, quand ? marin du Golden Vanity qui se porte volontaire pour affronter des pirates turcs en Thomas Hardy, « Avant et après la vie », repris par Britten dans Winter Words échange de la main de la fille de son capitaine. Turcs et Britanniques combattent au sein du double chœur, avant que le héros victorieux se noie, trahi par son supérieur. Bien sûr, c’est à l’opéra que les enfants occupent les devants de la scène. Interprètes de Noye’s Fludde, ils sont les victimes muettes de Peter Grimes, Faut-il précisément naître le jour de la Sainte-Cécile pour être ainsi béni par la apparition rédemptrice de Curlew River, effrayante dans The Turn of the Screw. patronne des musiciens ? Si Britten ne descend pas d’une prestigieuse lignée de Autant que l’enfance elle-même, ce sont les rapports qui lient l’adulte et l’enfant compositeurs ou d’interprètes, ses parents n’en aiment pas moins la musique ; à qui retiennent l’attention de Britten, dans un même « regard de compassion, de la maison, son père interdit toute présence de radio ou de gramophone afin d’en compréhension et de miséricorde » (André Tubeuf). D’autant plus que l’enfant est favoriser la pratique, tandis que sa mère, admirable chanteuse et pianiste, officie un adulte en devenir, adulte en quête de sa propre enfance. en tant que secrétaire de la société chorale de Lowestoft. Dès son plus jeune âge, Britten est donc fasciné par les points et traits éparpillés sur les portées, et il a six Partout, une troublante ambiguïté entre innocence et culpabilité. Peut-on seulement ans à peine quand il achève une première mélodie sur un texte qu’il a lui-même déterminer la responsabilité du marin dans Peter Grimes ? L’enfant y est-il victime écrit : Do you no [sic] that my daddy has gone to London today. Le morceau d’assassinat ou d’accident, d’attirance sexuelle ou de simple violence ? Et dans 4 paraît plus convaincant d’un point de vue visuel que d’un point de vue sonore, et Billy Budd, qu’en est-il de la position du matelot dont la beauté et le bégaiement 5 Britten se souviendra plus tard de l’embarras de sa mère face à sa demande de lui à la fois subjuguent et dégoûtent ? Tout aussi dérangeants sont les enfants et les jouer ses premières pièces : « J’ai bien peur que ce fût le dessin sur la portée qui fantômes de The Turn of the Screw, ainsi que la quête identitaire d’Owen Win- m’intéressa». Les progrès sont néanmoins rapides. Désormais, ce sont des pièces grave, le désir du vieil homme et le jeu du garçon dans Death in Venice. Bien pour voix, pour piano ou pour orgue qu’il invente. Puis une sérénade pour violon, sûr, rien de tout cela avec notre Petit Ramoneur, mais voilà que pour créer un des chœurs, ainsi qu’une (trop ?) audacieuse Symphonie en do. Il n’a alors que spectacle d’enfants, Britten renoue avec ses obsessions. Pour point de départ, neuf ans, et les leçons maternelles ont depuis longtemps laissé place aux cours de deux poèmes empruntés aux Chants d’innocence et aux Chants d’expérience de piano dispensés par sa maîtresse d’école. Pourtant, l’apprenti n’est pas totalement William Blake. La dualité des sources est éloquente. D’autres lectures de Dickens accaparé par la musique ; il excelle en sport et n’est, selon ses propres mots, qu’un ou de Charles Kingsley ont nourri le livret préparé par Eric Crozier, membre de « garçon ordinaire, passionné de cricket et de mathématiques et épouvanté par l’équipe fondatrice du Festival d’Aldeburgh. Heureusement, la noirceur du patron le latin ». et la pauvreté de l’enfant relèvent du conte, et la fin sera aussi heureuse pour le petit Sam qu’elle l’a été autrefois pour Cendrillon.
Un opéra interactif Quelques citations pour un nouvel opéra anglais C’est en 1949 que Benjamin Britten entreprend son opéra. Plutôt que de se contenter « Nous pensons que le temps est venu où l’Angleterre (…) peut créer ses propres de faire des enfants ses spectateurs ou ses interprètes, il mélange les rôles, fait parti- opéras et que le meilleur moyen d’élaborer le début d’un répertoire d’ouvrages ciper les parents et l’ensemble du public dans une rare fusion de professionnalisme anglais passe par la création d’une forme d’opéra nécessitant peu de moyens. (…) et d’amateurisme (expérience précédemment tentée sur le choral Saint-Nicolas, puis Ce "Groupe" donnera des saisons annuelles d’opéras contemporains en anglais réitérée avec Noye’s Fludde). Britten a alors l’idée d’intégrer l’opéra dans une œuvre ainsi que des œuvres classiques appropriées, dont celles de Purcell » (prospectus plus vaste qui en raconterait la genèse, comme si les enfants eux-mêmes étaient les de l’English Opera Group, 1947). créateurs de ce spectacle : Let's make an opera (« Faisons un opéra »). La première partie est alors à la fois préparation du spectacle et spectacle à part entière. Puis le ri- « Je sens que je pourrais un peu collaborer avec l’opéra du Sadler’s Wells à deau se lève. Sur scène, des adultes et des enfants. Sam et Tina : huit ans ; dix, treize et l’avenir – ce serait extraordinaire d’avoir un endroit permanent pour monter quatorze pour les Brook, huit et quinze pour les Crome. Les prénoms ont été empruntés ses opéras (et j’ai bien l’intention d’en écrire quelques-uns dans ma vie !). Cela aux enfants d’amis, et notamment à ceux de Fidelity Cranbrook, la présidente du Fes- suppose sans doute qu’il faille réduire un peu les effectifs (surtout pas 4 flûtes ou tival d’Aldeburgh. Le décor d’Iken Hall évoque la maison des Spring-Rice, et parmi les 8 cors) – mais cela ne choque personne – regardez La Flûte enchantée ou Figaro, accessoires se trouve un cheval à bascule emprunté à un enfant de la famille du com- avec un tout petit orchestre ? Ce sont les idées qui comptent » (Benjamin Britten à positeur. Et l’œuvre d’être affectueusement dédiée « aux vrais Gay, Juliette, Sophie, Ralph Hawkes, 1943). Tina, Hughie, Jonny et Sammy – les Gathorne-Hardys de Great Glemham, Suffolk ». « Je brûle de développer une nouvelle forme artistique (l’opéra de chambre ou ce que vous voudrez) qui serait à l’opéra ce que le quatuor à cordes serait à L’histoire l’orchestre » (id., 1946). Acheté à ses parents par le cruel Black Bob, le petit Sam est condamné à ramoner. Coincé dans une cheminée, il reçoit l’aide des enfants de la maison (les Brook) et de Le Librettiste et son livret selon Éric Crozier : leurs visiteurs (les Crome), qui le cachent dans un coffre à jouet avant de le placer dans une valise pour lui permettre d’échapper à son triste sort. Les chœurs sont les piliers « Un librettiste est un artisan qui travaille pour un artiste. Il peut être lui aussi un bien naturels d’une dramaturgie tout entière pensée pour la pédagogie, grâce aux artiste, mais, en écrivant un opéra, sa tâche principale n’est pas d’écrire comme chansons du ramoneur, du bain et de la nuit. Si, pour le public, les mélodies sont assez un poète, comprimant pensée et émotion dans un canevas de mots inchangeables 6 7 faciles à retenir avec leurs refrains entraînants, Britten joue avec les genres, réunit sa et nécessaires ; c’est offrir au compositeur des paroles, des idées, des émotions et troupe sur un chœur à cinq temps avant de la récompenser avec une valse délicieuse. des actions qui ont toutes une vérité psychologique et stylistique, et sont capables Mention particulière au nocturne d’une rare poésie, sur les étoiles cristallines du piano. d’être modifiées et reformulées à l’infini en fonction des impératifs musicaux. (…) Airs et dialogues rivalisent avec les plus prestigieux opéras, faisant même preuve d’une Le librettiste doit se rappeler que ce qu’il écrit est destiné à être chanté, et non lu intensité rare avec le « Run, poor Sweepboy » de la douce Rowan. Si l’accompagne- sur une page imprimée. » ment instrumental est délicat (piano à quatre mains, quatuor à cordes et percussions), la réussite du spectacle dépend moins du respect à la lettre de la partition que de son « Un bon livret d’opéra a la même force, le même impact qu’un drame poétique ; accessibilité. Plusieurs fois d’ailleurs la musique a été révisée pour s’adapter à des il ignore les aspects triviaux du comportement et se concentre sur les motivations circonstances particulières. profondes. À l’inverse du drame poétique, cependant, il lui faut un langage simple, épuré, aisément chantable, sans l’entrelacs d’images nécessaire au poète pour L’auditeur y reconnaîtra le meilleur et la personnalité si particulière de Britten, jusque qu’il puisse pleinement s’exprimer. Par définition, un livret est incomplet et n’existe dans la présence d’un chant de marin (Shanty) typique de celui dont « la plus grande que comme tremplin pour la musique. Si le texte d’un livret paraît beau à la lecture partie de [la] vie s’est passée au bord de la mer ».
et semble presque posséder les qualités d’une pièce de théâtre ou d’un poème, il BENJAMIN BRITTEN est probable qu’il cherche à usurper la fonction du compositeur et que, lorsqu’il sera chanté, il paraîtra trop complexe et trop orné. » Le Petit Ramoneur (The Little Sweep) Sur un livret d’Eric Crozier François-Gildas Tual PROLOGUE - SCÈNE 1 THE SWEEP’S SONG Chant d’assemblée 1 POUR EN SAVOIR PLUS : Clem, Bob, plus tard - Xavier de Gaulle, Benjamin Britten Ramoneur ! Ramoneur ! ou l’impossible quiétude, Actes sud, Ramonez ici et ramonez là, 1996-2013. Un magnifique récit, très Ramonez la cheminée de haut en bas, à nous les racloirs, les sacs, documenté parvenant à pénétrer les les hérissons, plus sombres arcanes du musicien. Pour ôter la suie de votre maison, Ho ! Ramoneur ! Ramoneur ! - Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’histoire du travail des enfants, un Boby le dur et son fils qui le suit, site très instructif : rhsansfrontieres.org Un garçon maussade aussi sombre que lui, (domaine d’intervention : le travail des Ils vont en criant dans l’air froid du matin, levant les perdrix enfants). faisant peur aux lapins. Ho ! Ramoneur ! Ramoneur ! Sam est un pauvre petit ramoneur, Son père l’a vendu à Boby sans cœur, Il tremble de peur, il est pâle d’effroi, Il doit ramoner pour la première fois. Ho ! Ramoneur ! Ramoneur ! 8 9 Quittant le bourg ils ont passé le pont, Parmi les roseaux et les touffes de jonc, Ils prennent à gauche le chemin qui se perd. Puis marchent le long d’une digue de terre. Ho ! Ramoneur ! Ramoneur ! Ramonez ici et ramonez là, Ramonez la cheminée de haut en bas ! À nous les racloirs, les sacs, les hérissons ! Pour ôter la suie de votre maison. Ho ! Ramoneur ! Ramoneur ! Ramoneur !
QUARTET Bob (avec bagou et ironie) : Peur ? Rowan, Miss Bagott, Clem et Bob C’est des larmes de reconnaissance. Pas vrai Sam ? Miss Bagott entre, suivie de Rowan Il ne demande que ça. Aux ramoneurs : « Ramonez ici, vite, vite, puis passez au corridor ! Courez Rowan ! Courez Rowan ! DUET Qu’on se hâte, qu’on se hâte ! Clem et Bob Il y en a quatre encore ! Toutes bien à fond, bien à fond, qu’on les gratte, gratte ! Bob : Aouh ! Le visage blanc ! Rowan (tendrement, regardant Sam) : « Pâle et frêle, tout en pleurs, Clem : Dans ces hardes pitoyables, Le beau petit enfant ! Comme il tremble, qu’il a peur ! Que son sort est misérable. Bob : Dans la nuit tout tremblant ! Clem et Bob (solennels) : Clem et Bob : Il nous faut de jeunes gamins C’est le moment ! Comme des furets pour la chasse, Les services d’un être humain nul engin ne les remplace. Bob : Ôte tes habits, toi ! Rowan (choquée par l’injustice) : Clem : Il jouait, on l’a vendu, c’est à coups de pieds qu’on le dresse. On se débat quoi ? Sans défense, éperdu qu’elle est grande sa détresse ! Bob : Miss Bagott (avec véhémence) : Ah ! Tu veux mordre je crois ! Quelle engeance, quelle engeance de malheur, c’est pour vous, nos beaux parquets qu’on les astique ! Clem et Bob : 10 11 Plutôt que les ramoneurs, oui cent fois ! C’est le moment ! Oui ! Oui ! Plutôt cent fois la sciatique ! Bob : Clem et Bob : Serre la corde à toi ! Il les faut petits, malins, Pour qu’ils fassent notre affaire ! Clem : D’abord ils pleurent, mais à la fin, nous savons les faire taire. Bonne nuit ! Embrasse-moi ! Miss Bagott : Vite Rowan ! Protégeons la chambre suivante Bob : Rowan : Monsieur le Ramoneur, pour l’amour du ciel, n’envoyez pas ce Serre la corde à toi ! petit garçon dans la cheminée ! Voyez comme il sanglote de peur ! Clem : Et disparais, va !
Clem et Bob : Les Jumeaux, Sophie, Jonny : C’est le moment ! Quarante-huit ! Les jambes de Sam disparaissent dans la cheminée. Les Jumeaux, Sophie, Jonny, Gay : Quarant’neuf ! Bob : gratte-moi ce tuyau jusqu’à ce qu’il soit propre, ou je te fais rôtir tout vif ! Tous : Cinquante ! Clem : En descendant, ma foi ! Jonny : Va voir au grenier Bob : Tu seras noir comme moi ! Sophie : Dans l’armoire à linge ! Clem : Plus noir que poix ! Les jumeaux : On y va ! Bob : Un vrai coureur de toits ! Les jumeaux : Elle n’est pas là Clem : Un ramoneur quoi ! Sophie : Hughie ! Tina ! Bob : Un ramoneur quoi ! Les jumeaux : Nous voilà !. Clem : Un petit, petit, petit ramoneur quoi ! Bien dégoûtant ! Gay, Sophie et les Jumeaux : Au cellier ! 12 13 Bob : Un petit ramoneur quoi ! Bien dégoûtant ! Jonny : Attrapée ! Juliet : HIDE AND SEEK Vite ! Cachez-vous aussi ! Il y a de la place pour vous ici ! Enfants Les jumeaux : Les Jumeaux : Jonny ! Quarant’six ! Les Jumeaux, Sophie : Les Jumeaux, Sophie : Jonny ! Quarant’sept !
Les Jumeaux, Sophie et Gay : Les garçons : Où es-tu ? Prêts ? Sam : Sam : Au secours, au secours ! Je suis coincé ! Prêt ! Jonny, Juliet : Juliet : Qu’est-ce que c’est ? Tirez ! Mais pas trop fort ! Il risquerait la mort ! Sam (off) : Au secours ! Aidez-moi ! SHANTY Les enfants Juliet : C’est un ramoneur ! Juliet, Sophie, Tina : Jonny : Tire la corde, vas-y doucement, vas-y ! Dans le tuyau de la cheminée ! Gay, Jonny, Hughie : Les Jumeaux, Sophie, Gay : Tire la corde, vas-y doucement, vas-y ! Jonny ! Jonny ! Où es-tu ? Juliet, Sophie, Tina : Sam : Hisse ho ! Au secours ! Au secours ! Gay, Jonny, Hughie : Juliet : Un coup ! Appelle-vite les autres, Jonny ! Les enfants : Les enfants : Hisse ho ! Hisse ho ! Qu’est-ce qui se passe ? Sam : ça ne marche pas ! 14 15 Juliet et Jonny : Chhhhhut ! Juliet : Plus fort, cette fois, mais pas trop ! Sam : Les filles : Au secours ! J’étouffe ! Tire la corde plus fort, un bon coup, vas-y ! Juliet : Tirez-le ! Les garçons : Tire la corde plus fort, un bon coup, vas-y ! Jonny : Un bon coup ! Allez ! Qu’est-ce qu’on attend !! Les filles : Juliet : Hisse et ho ! Tiens-toi bien fort, et ne lâche pas ! Nous tirons sur la corde, ici, en bas !
Les garçons : Les garçons : Un bon coup ! Un deux trois hop Les filles : Les filles : Tire la corde plus fort, un bon coup, vas-y ! Tire la corde à un deux trois hop ! Les garçons : Les garçons : Tire la corde plus fort, un bon coup, vas-y ! Tire la corde à un deux trois hop ! Les filles : Les enfants : Hisse et ho ! Un deux trois hop Les garçons : Les enfants : Oooooooh ! Un bon coup ! Les Jumeaux et Sophie : Vous l’avez tué ! Les filles : Hisse et ho ! ENSEMBLE Sam et les enfants Les garçons : Un bon coup ! Sophie : Il s’est fait mal ? Les enfants : Hisse et ho ! Un bon coup ! Juliet : C’est notre faute. Sam: Je suis toujours coincé ! Jonny : Es-tu vraiment blessé ? Juliet : Essayez encore une fois ! Les Jumeaux : 16 17 Nous avons cru bien faire, Les filles : Tire la corde à un deux trois hop ! Les Jumeaux et Gay : Nous avons tous cru bien faire. Les garçons : Tire la corde à un deux trois hop ! Sophie : Les filles : Oh le pauvre ! Un deux trois hop ! Juliet : A son âge ! Les garçons : Un deux trois hop Jonny : C’est encore un vrai bébé ! Les filles : Un deux trois hop
Les Jumeaux : Les enfants : Ramonez des cheminées On ne le fera plus monter ! On ne le fera plus monter Les Jumeaux et Gay : Sam : Ramonez des cheminées ! Ne me faites plus monter ! Sam : Les enfants : Ne me faîtes plus monter ! Ne me faites plus monter ! On ne le fera plus monter ! Juliet : Gay : Si Miss Baggott nous laissait le prendre ? Cachons le vers les jouets ! Jonny : Jonny : inutile, Ça ira, il est tout petit ! Jonny et Sophie : Les autres : Inutile Vite, alors. Jonny, Sophie et Juliet Juliet : De demander Non, pas tout d’suite ! Faisons croire qu’il s’est enfuit ! Les Jumeaux : Sophie : Elle le rendrait à son maître. De la fenêtre. Les Jumeaux et Gay : Les Jumeaux : Elle le rendrait à son maitre. Et par le parc. Sam : Les enfants : Ne me faite plus monter ! Ne me faites plus monter ! Laissons les marques de ses pieds… 18 19 Juliet : Comment le sauver du ramonage ? MARCHING SONG Sophie et Jonny : Les enfants, puis plus tard Mss Baggott, Bob, Clem Cachons-le sans rien demander. Les enfants : Les Jumeaux : De la suie sur les journaux, appliquons là comme il faut, Son maître est loin, c’est une chance. De la suie sur la banquette, l’illusion sera complète ! De la suie sur le rebord, et sur la vitre d’abord, Les Jumeaux et Gay : De la suie plein leurs yeux, il faut les prendre à notre jeu ! Son maître est loin, c’est une chance. Partout par terre, il n’y a rien de mieux à faire, on croira qu’il s’est enfui.
Quelqu’un monte, quelqu’un monte ! Clem: Cache-toi ! Cache-toi ! Ici ! prince! Miss Baggott : Bob: Onze heure et quart ! Dépêchez-vous, espèces de fainéants. Prince À la mansarde ! Bob : Elle aboie comme un vieux fox-terrier ! Miss Baggott Petit, petit Clem : Un tromblon ma parole ! Miss Baggott et Clem : Petit, petit Miss Baggott : Qu’est-ce que je vois ? La fenêtre ouverte ? Miss Baggott, Clem et Bob: Petit, petit, petit, petit, petit, petit prince ! Miss Baggott, Clem et Bob : De la suie sur les jounaux Bob : De la suie sur la banquette Il aura affaire à moi De la suie sur ce nœud Arrêtez ! Arrêtez ! Il s’est sauvé ! Miss Baggott : Hola ! TRIO Clem: Miss Baggott, Clem, Bob Ah! Petit crapaud ! Miss Baggott, Clem et Bob: Bob : Attends qu’on t’attrapera. Comme on t’écorchera! On verra ce qu’on verra ! Comme on te tannera la peau bien mince ! Miss Baggott : Ah comme on l’attachera, on l’enchaînera ! Holà ! On t’apprendra à vivre petit prince ! 20 21 Clem : Miss Baggott Mais j’aurai ta peau ! Petit, petit prince ! Miss Baggott : Clem: Holà ! Holà ! Canailles ! Et mes cheminées ! Et mes cheminées ! prince ! Holà ! Holà ! Holà ! Holà ! Bob: Prince ROWAN Miss Baggott Petit, petit prince! Rowan : Cours mon petit gars !
Cours plus vite ! Gay : Cours ne t’arrête pas ! Elle n’en sait rien… Cours ! Ils sont à ta poursuite, ils veulent te prendre hélas ! Tout le long de la rivière, dans la brume, dans le froid, Jonny : Des bruits sourds lui parviennent, qui redoublent son effroi. Elle n’a pas besoin de savoir… Cours plus vite, poursuis ta course, sans relâche, ton maître te suit, il te suit – j’ai peur ! Juliet : Il est noir de mâle rage, aveuglé par sa fureur ! Elle n’en saura rien ! Oui, je donnerai ma vie, cher petit pour te sauver de l’affreuse tyrannie de ces monstres sans pitié ! Les jumeaux : Oui, je donnerais ma vie ! Oui, je donnerais ma vie ! Oui, je donn… C’est un secret ! Ah ! Rowan : Jonny : Qu’est-ce que vous voulez faire de lui ? Oh, Rowan ! Les jumeaux : Sophie : Le nourrir… ! Oh ! Oh ! Rowan Sophie : Juliet : Le pauvre ! Il a faim ! Bonne Rowan ! Juliet : Gay : Vous voyez, Rowan, nous ne pouvons vraiment pas le laisser avec ces Bonne, chère Rowan ! horribles ramoneurs, n’est-ce-pas ? Les Jumeaux : Les enfants : Oh, bonne, chère Rowan ! Non ! Rowan : Juliet : 22 23 Qu’y a-t-il donc ? … Nous ne pouvons pas le dire à maman puisqu’elle est loin… Les enfants : Gay : Chhhhhh ! Pour assister au départ du bateau de papa. Rowan : Juliet : Le Petit Ramoneur !!! … Nous ne pouvons pas le dire à Miss Baggott… Les enfants : Les jumeaux : NOTRE Petit Ramoneur ! Parce qu’elle le chasserait de la maison ! Rowan : Juliet : Mais que va lui dire Miss Baggott ? Aussi vous êtes la seule grande personne à qui nous pouvons le dire !
Rowan : Sam : Tout ça, c’est très joli pour toi, Juliet, et pour Gay et pour Sophie, je veux Oui, s’il vous plait… bien, mais il faut vous rappeler que vos cousins et moi, nous sommes seulement invités dans votre maison… Juliet : Alors, au bain !! Juliet : Peu importe les cousins et invités. Le voilà notre dernier invité. Et quand Les jumeaux : on a un invité qui a faim et froid, et qui est couvert de suie des pieds à On va chercher la baignoire la tête, qu’est-ce qu’on fait avec lui ? Sophie : Les jumeaux : Je vais prendre des habits dans le coffre de Jonny ! On lui donne un bain ! Jonny : Gay : Je vais chercher des serviettes ! Bien sûr ! Gay : Sophie : Je vais chercher du savon ! et Miss Baggott ? Juliet : Jonny : Vêtements propres, savon, serviettes… Tout est clair ?! Oh, zut pour Miss Baggott ! Tous : Rowan : Oui !! De ce côté, vous pouvez être tranquilles pour le moment. Je l’ai vue traverser la cour. Juliet : Alors toi, Sammy, tu restes caché en attendant, et dans cinq minutes nous Jonny : serons tous de retour pour la Grande Scène de la métamorphose. Hurrah ! Elle suit les ramoneurs ! Tous : 24 25 Gay : ça nous laisse une heure… Allons-y ! Rowan : Vraiment, je me demande si c’est bien ce que tu fais Juliet… Juliet : Regardez-le ! A-t-il besoin d’un bain, oui ou non ? Les enfants : Oui !!! Rowan : Aimerais-tu avoir un bain, Sammy ?
SCÈNE 2 : L E BAIN DE SAM Gay : Chœur d’assemblée, chant II Alors, où sont-ils ? Plus tard les enfants, Rowan Sam : Audience : À la maison… Entends des cuisines le feu crépiter, et l’eau des bassines se mettre à chanter. Les enfants s’affairent cherchant dans Jonny : l’armoire, tous les accessoires qui sont nécessaires. C’est où, ta maison ? C’est un beau tapage dans la nursery, où Rowan prépare le Sam : bain de Sammy. La brosse à risette, l’eau pour qu’il y plonge, Little Glemham. et le linge éponge, et la savonnette ! Rowan : Et plouf ! Il barbotte, et l’eau rejaillit, et Rowan le frotte, son petit ami, Little Glemham ? Le lave, l’étrille, le rince, l’astique, le savon le pique, mais Mais je viens des environs de Glemham moi-même ! vois comme il brille ! Tu es le fils de qui ? Au lys qui se penche Sammy est pareil, la neige est moins Sam : blanche qui brille au soleil, il est blanc et rose, qu’on se Mon papa s’appelle Sparrow, le voiturier. réjouisse, qu’on applaudisse sa métamorphose ! Rowan : Les enfants et Rowan : Josiah Sparrow, qui habite le Pré aux dix arpents ? Le cygne qui vogue est moins blanc que Sammy, l’étoile qui brille, moins Sam : claire que lui ! Oui, c’est lui. Moins fraiche l’écume flottants sur la mer, Moins blanche la plume qui pare l’eider ! Juliet : Son dur esclavage, son triste souci, fait place à la joie, fait place à la Et il t’a vendu à ce méchant ramoneur ? joie, fait place à la joie, et à … Jonny : 26 27 Sam : Vendu… ? A vous tous merci ! Sophie : Rowan : Pour de l’argent… ? Vite, les enfants ! Nous devons mettre la chambre en ordre avant que Miss Baggott ne Gay : revienne ! Vendu son propre fils… ? Juliet : Les jumeaux : Juste un instant, Rowan. Dis-moi, Sammy, n’as-tu pas de père ou de mère ? Comment est-ce possible ? Sam : Sam : Si Il ne voulait pas, mais il s’est cassé la hanche, et il n’y avait plus rien à manger…
Rowan : Les Jumeaux : Pauvre homme ! Quelle est cette voix qui t’emplit d’horreur ? Les enfants : Les enfants et Rowan : Pauvre Sammy ! Le maître encore va faire du vilain Sam : Sam : Oh ! Que j’ai du chagrin ! Mais il paraît que c’est le moment que je commence à travailler ! J’ai bientôt neuf ans. Jonny : J’ai une idée ! Les enfants : Seulement neuf ans ! Juliet : Qu’est-ce que c’est ? Jonny : ENSEMBLE Rowan ! Quand préparez-vous nos bagages ? Sam, Rowan, Les enfants Rowan : Ce soir, quand vous serez au lit. Rowan : Il pleure sa peine tout le long du jour. Jonny : Voulez-vous laisser un espace vide en haut de la mienne ? Sophie : Il pleure sa peine, son cœur est lourd. Gay : Chiche ! On va mettre Sammy dans la malle… Les enfants et Rowan : Son père et sa mère sont bien loin Juliet : Sam : Et vous l’emmenez à la maison avec vous ! Oh ! Que j’ai du chagrin. 28 29 Sophie : Jonny : Oh oui ! Où est la maison où tu t’amusais ? Les jumeaux : Gay : Hurrah ! Où est la maison que ton cœur aimait ? Les enfants et Rowan : Rowan : Pauvre maison elle est bien loin Mais il va étouffer dans un sac Sam : Gay : Oh ! Que j’ai du chagrin. Mais non ! Juliet : Juliet : Quelle est cette voix qui fait battre ton cœur ? Vous pourrez le laisser sortir dès que vous serez hors de vue de la maison.
Rowan : « Revenez » disais-je. Mais, vos parents ? « Revenez » disais-je. Qu’est-ce qu’ils vont dire ? Je n’ose même pas y penser ! « Acquittez votre emploi ! » Ce langage ! Ces insultes ! Jonny : Maudits Ramoneurs ! Ils nous aideront, je peux le jurer ! Mais les méchants seront punis par l’Eternel et les justes les fouleront sous leurs pieds ! Rowan : Ces insultes ! Et où allez-vous le garder cette nuit ? Ces insultes ! M’accuser, moi d’avoir caché leur gamin ! Gay : Oui vraiment ! Oui vraiment ! Oui vraiment ! Dans l’armoire. C’est la seule place. Qu’il tombe une fois dans mes mains ! Quel désordre Rowan ! Les jumeaux : Négligence ! Vite, vite, la voilà ! Et incurie ! Aidez-moi ! Juliet : Qui ? Miss Baggott : Voyez ces plus dans les tentures ! Les jumeaux : Ces traces de pas sur le parquet ! Miss Baggott ! Vous n’avez rien fait, j’en suis sûre ! Et sur la porte, ces doigts marqués et regardez-moi la cheminée ! Gay : Ces ramoneurs me font enrager ! Où ? Et l’armoire est toute tâchée ! Et les jouets sont-ils rangés ? Sophie : Il faut les mettre bien en ordre. Par la porte du jardin ! Venez ce sera vite fait ! Tous : Miss Baggott : 30 31 Vite ! Cachons Sam ! Mettons de l’ordre ! Rangeons tout !! Ouvrez la porte de l’armoire. Il faut arranger vos jouets ! PANTOMIME ET SCÈNE Miss Baggott FINALE Rowan, Miss Baggott, les enfants Miss Baggott : Ah ! Brutes ! Brutes ! Vauriens ! Canailles ! Miss Baggott : Oh ! Mes pauvres pieds ! A l’aide, au secours ! A l’aide, au secours ! Ah ! Ah ! Vermine ! Jusqu’à Snepe aller-retour ! La pauvre petite défaille. Oh ! Mon dos ! Ah oui ! Ah oui ! On aura tout vu ! Rowan
Vite ! Plus haut sa tête, de l’eau fraîche ! Miss Baggott : Frottons-lui les mains. Frictionnez Mettons-la couchée, mettons-la couchée, couchée ! Il faut la porter dans sa chambre. Rowan : Frictionnez Miss Baggott : Doucement, voyons, doucement, voyons ! Miss Baggott : Voyons chercher du vinaigre ! Elle a des vapeurs ! Les enfants : Rowan : Pauvre Juliet, elle est malade, tranquille, muette, est-ce grave ? Elle a des vapeurs ! Miss Baggott : Miss Baggott : A l’aide, au secours ! A l’aide, au secours ! Rowan : Les enfants : Vite, vite Pauvre Juliet, elle est malade ! Rowan et Miss Baggott : Rowan : De l’eau fraîche,de l’eau fraîche, de l’eau fraîche, fraîche, vite, vite, vite ! Plus haut sa tête, de l’eau fraîche, de l’eau fraîche ! Les enfants : Miss Bagott : Ses lèvres sont pâles comme l’albâtre. A l’aide au secours ! La pauvre petite défaille ! Rowan et Miss Baggott : vite, vite, vite ! Les enfants : Vite, vite, vite ! Tranquille, muette ! Plus haut sa tête, plus haut sa tête etc… Est-ce très grave ? Dieu, quel malheur ! Ah quel désastre ! 32 33 Miss Baggott : Frictionnez lui les mains, frictionnez ! Frictionnez ! Miss Baggott : Doucement, voyons, doucement, voyons, Les enfants : Doucement voyons ! Mon Dieu, quel malheur ! Voyons ! Portons-la dans sa chambre ! Rowan : Rowan : Frictionnez ! Mettons-la couchée, mettons-la couchée ! Il faut la porter dans sa chambre !. Les enfants : Ah ! Quel désastre ! Les enfants : Des bouillottes, des duvets ! quoi, il n’est pas encor’fait !
Vite flacons de sels ! répète sa leçon : Du thé pour Mademoiselle ! Pink, pink, pink ! Pink, pink, pink ! Pink, pink, pink ! Pink, Les pieds plus hauts ! Non, plus bas ! pink, pink ! Comment ne le sais-tu pas ? Il lui faut de la chaleur ! Audience – toutes les sections : Non, du froid pour ses vapeurs ! Au Nord, à l’Est et au couchant, c’est un concours de tous leurs chants, mais qui dira le plus touchant : Jonny : Tu-whoo ! Tu-whoo ! / Kaah ! Kaah ! / Prrroo ! Prrrooo / Reste-là, Sammy ! Pink, pink, pink ! Et tu seras libre demain ! La nuit s’efface, l’aube naît, chacun s’endort dans la forêt, et le pinson dans les genêts. Tu-whoo ! Tu-whoo ! / Kaah ! Les enfants : Kaah ! / Prrroo ! Prrrooo / Pink, pink, pink ! Juliet l’a sauvé. Il suffisait d’y penser ! Ainsi Sammy restera, Ainsi Sammy restera, SCÈNE 3 Dans sa cachette, sa cachette, Rowan : Hurrah ! Hurrah ! Hurrah ! Le petit-déjeuner, Sammy ! Juliet : Œufs, jambon, confiture ! LE CHANT DE LA NUIT Interlude Rowan : Chœur d’assemblée, Chant III As-tu bien dormi ? Audience – section 1, hiboux : Juliet : Le vieux hibou quittant son nid, s’en va chasser rats et souris, Pas trop de courbatures ? en répétant son triste cri : 34 Tu-whoo ! Tu-whoo ! Tu-whoo ! Tu-whoo ! Rowan : 35 Dans vingt minutes, tu seras loin dans la voiture. Audience – section 2, hérons : Et le héron, tout maigre et sec, l’entend, perché sur les varechs, Juliet : T Il ouvre alors son large bec : u as faim, Sammy ? Kaah ! Kaah ! Kaah ! Kaah ! Sammy : Audience – section 3, tourterelles : Oh oui ! La tourterelle les entend, dans le feuillage fait son chant, son amoureux roucoulement : Juliet : Prrroo ! Prrrooo ! Prrroo ! Prrrooo ! Alors, mange pendant que je défais les courroies de cette malle. Audience – section 4, pinsons : À sa femelle le pinson apprend à dire sa chanson, et lui
ARIA ENSEMBLE Juliet Sam et les enfants Juliet : Jonny : Bientôt la voiture t’emportera. Bonjour Sam, quel temps splendide Ce sera l’heure des adieux. tu vas faire un bon voyage ! Mais chacun rira : Le petit ramoneur que nous avons sauvé. Sam : Va prendre la route de la liberté. Bonjour ! Bonjour ! Que tu étais noir, pauvre petit, et vraiment laid ainsi à faire peur ! Comme un sou neuf tu brilles aujourd’hui Sophie : Tu rayonnes de joie et de bonheur Bonjour Sam quelle bonne mine ! Oh cher Sammy, tu es libre cette fois, ton dur apprentissage, il est fini ! C’est fini le ramonage ! Accepte ceci de Gay, Sophie et moi Sam : Juliet tend à Sammy trois écus brillants Bonjour ! Bonjour ! Qu’il te souvienne que tu es notre ami ! Gay : Samy : Bonjour Sam, le départ approche, entendez-tu grincer le coche ? Oh non ! Je ne pourrai jamais accepter, non vraiment Jonny. Je ne peux pas accepter, je ne peux pas... Je sais bien que c’est une bonne intention Hughie et Tina : mais vraiment... Bonjour Sam et bonne chance, c’est un jour de délivrance. Bonjour Sammy ! Bonjour Sammy ! Bonjour Sammy ! Bonjour Sammy ! Juliet : Je t’en prie, prends-les, Sammy ! Hughie, Tina et Jonny : Bonjour Sammy ! Sammy : Mais je n’ai jamais vu autant d’argent de toute ma vie ! Sam : Bonjour ! Bonjour ! 36 37 Juliet : Alors, mets-le dans ta poche, et tu seras un homme riche ! Jonny : La voiture arrive. Sammy : Oh, mais Juliet … Gay : Allez, dans la malle ! Juliet : Vite, voilà les autres !. Rowan : Je vais chercher vos chapeaux, vos manteaux et vos écharpes. (Elle sort les chercher) Juliet : Hop ! Vas-y !
Gay : Alfred : Prends une tartine avec toi ! Ces escaliers, c’est pas un remède pour mon lumbago. Juliet : Miss Baggott : Au revoir, mon cher Sammy. Et bonne chance ! Allons, mes amis ! Sophie : Tom : Au revoir, mon cher Sammy. Doucement, ma bonne dame, tirez pas trop sur la bride ! Qu’est-ce qu’il Gay : raconte ton fameux bras droit, mon vieil Alfred ? Bonne chance, mon vieux Sammy ! Alfred : Rowan : C’est plutôt le bas de mon dos qui raconte quelque chose ! L’esprit est Dépêchez-vous, les enfants, la voiture est devant la porte ! bien disposé, mais le bas du dos dit : « Sois prudent, Alfred ! Sois prudent ! » Sophie : Vite ! Vite ! Vite ! J’entends des voix ! Tom : Gay : Fini ! Alors, on s’occupe de ces valises? Juliet : Alfred : Ça va Sammy ? Tu es bien ? Sammy ? Rien qui presse, Tom. Sam : Tom : Oui Oui merci ! Très bien ! Maintenant, s’agit bien de s’entendre, mon gars. Quand c’est y que j’dirai « trois », on lève, si tu me comprends bien. « Un, deux, trois », Miss Baggott : on lève, si tu me comprends bien. « Un, deux, trois » et hop, elle va Arrivez par ici, vous deux ! s’envoler comme une alouette du matin Et attention au vernis, sinon vous aurez affaire à moi ! Tom : 38 39 Houh ! Ces escaliers m’ont coupé le souffle ! Houh ! TRIO ET ENSEMBLE Clem, Bob, Miss Baggott ; plus tard Rowan et les enfants Alfred : Terribles, ces vieilles bicoques, pour les escaliers ! Tom : Tu y’es Alfred ? Miss Baggott : Voilà (la malle) les bagages. Vous ferez attention aux tournants. Alfred : Enlevez ! Tom : Ça va, Mam’zelle, ça va ! C’est pas à un vieux singe qu’on apprend à Tom : faire la grimace ! Vas-y mon doux !
Alfred : Tom : Gare aux pieds ! Allons-y, il faut emporter ça. Tom : Miss Baggott : Vas-y mon doux ! En voilà des empotés pour une malle, Dieu de bonté ! Alfred : Alfred et Tom : Gare aux pieds ! On la dirait clouée au sol Tom : Tom : Des cailloux Un et deux et … Alfred : Alfred : C’est du plomb ! mes orteils ! Tom : Tom : Ou bien de l’or ! Tu m’excuses ! On y va ? Miss Bagott Miss Baggott : Des chemises, des mouchoirs, des souliers et des peignoirs ! Que d’histoires par cela ! Tom : Rien à faire, Madam’ Alfred : Un et deux et trois, levez ! Alfred : Impossible Tom : Rien à faire pour la bouger ! Miss Baggott : Allons c’est moi qui l’emballais ! 40 41 Miss Baggott : Vite ! Emportez-moi ça ? Tom : À vous donc de déballer ! Alfred : Qu’y a-t-il dedans ! Miss Baggott : Ah ! Vous pouvez y compter ! Tom : Des livres tout plein ! Tom : Elle restera donc là ! Alfred : Rien n’est lourd comme des bouquins ! Miss Baggott : Quel impertinent !
Tom : Il suffit de s’entr’aider, Ou vous viderez cette malle Vous pouvez l’emporter. Alfred et Tom : Miss Baggott : Ou nous la laissons en plan ! Les vernis ! Les vernis ! Attention : Prenez garde aux angles ! Les enfants : Prenez garde aux angles ! Non, non ! Attention ! Attention ! Attention ! Attention ! Attention … Alfred et Tom Oui, oui ! FINALE – COACHING SONG (Chœur d’assemblée et le casting) Les enfants : Rowan et les enfants : Non, non ! ll est loin, enfin, quelle chance ! Et merci pour nos vacances ! Alfred et Tom Au revoir, chers cousins, au revoir ! Oui, oui ! Gay, Juliet, Sophie : Rowan : Vite, ouvrez la fenêtre ! Regardez ! Voilà la malle ! Monsieur Tom, laissez-nous vous aider un peu ! Ils la montent dans la voiture ! Il est en sûreté enfin. Sammy est en sûreté. Les enfants : Voilà les autres qui arrivent ! Ils grimpent dans la voiture ! Oui, un coup de main ! Au revoir Rowan ! Au revoir Jonny ! Au revoir les cousins Tom : Les autres : C’est bien aimable, vraiment, Mademoiselle. Au revoir ! Au revoir ! Qu’en dis-tu Alfred ? Gay, Juliet, Sophie : 42 43 Alfred : Et au revoir Sammy ! Cher Sammy ! Mais c’est très gentil ! Juliet : Rowan : Tom est sur son siège… Il brandit son fouet … Et en route ! Bon ! Allons-y gaiement ! Les enfants : Allons-y gaiement ! Rowan, les enfants et Alfred : Un deux et trois Nous y sommes Hip hurrah !
Tout le monde : Taquet Fabre, dans lequel elle interprète La jument piaffante, s’impatiente, Guillemette Beaury différents répertoires (baroque, roman- Fouette cocher. Il nous faut dépêcher ! tique allemand, français, anglais). Elle Vas-y ! Vas-y ! Bonne jument ! trotte, trotte, gentiment. soprano interprète Harry dans Albert Herring de Le long de l’allée, s’en est allée, Britten mis en scène par Yves Coudray au Un pas de plus, Elle aura disparu. Après avoir obtenu une licence en musi- CRR de Boulogne-Billancourt, et participe Vas-y ! Vas-y ! Bonne jument ! Trotte, trotte, gentiment. à l’enregistrement de lieder orchestrés cologie (spécialité dramaturgie lyrique) Les voici sans doute sur la grand’route, de Strauss sous la baguette de Matthieu Car sans effort Ils s’élancent plus fort ! à l’Université Paris 8, Guillemette Beaury entame un cursus en chant lyrique au CRR Romano. Elle intègre en 2017 l’Acadé- Hardi ! Hardi ! Comme tu trottes ! Trottes, trotte, ma jument ! mie d’Arsys Bourgogne, ensemble vocal Du dur esclavage, du ramonage, Sam est sauvé, d’Aubervilliers avec Dominique Moaty. Il est libre, il est gai ! Parallèlement, elle prend des cours d’art dirigé par Mihaly Zeke, avec lequel elle Hardi ! Hardi ! Comme tu trottes ! Trottes, trotte, ma jument ! dramatique au conservatoire du 18e ar- chante à la basilique de Vézelay. Elle a L’histoire est finie, rondissement de Paris dont elle sort diplô- chanté le Stabat Mater et le Gloria de Vi- La galerie chante avec nous, chantera jusqu’au bout ! mée en 2013. Depuis 2015, Guillemette valdi en mai 2018. Hardi ! Hardi ! Beaury suit un double cursus en DEM Comme tu galopes ! Au galop, au galop, ma jument ! musique ancienne (obtenu en 2017) et DEM de chant lyrique, et se produit avec Pierre Boudeville Ça va ! Ça va ! plusieurs ensembles vocaux (Mångata, baryton Ralentis ! Tu as bien gagné le prix ! Chœur national des Jeunes, Les Passa- Descendez le voyage est fini. À tout le monde bonne nuit ! gères…). Pierre Boudeville intègre à l’âge de huit ans la Maîtrise de Bretagne, que dirige Lauriane Gaudois Jean-Michel Noël. Après des études au CRR de Rennes, il entre au Centre de contralto musique baroque de Versailles puis au Conservatoire supérieur d’Amsterdam où Lauriane Gaudois commence ses études il y obtient un Bachelor de chant lyrique 44 de chant à dix-sept ans au CRD du Mans, (2011). De retour en France, il étoffe sa 45 puis au CRR de Boulogne-Billancourt. formation de claveciniste et chef de chant D’abord soprano, elle découvre sa voix au CRR de Paris et entre ensuite dans la de contralto quelques années plus tard. classe de direction d’orchestre de Nicolas Durant une année, au sein de l’Ensemble Brochot au CRD d’Évry. Sollicité comme Sequentiae, elle chanter la trilogie du chanteur, il a travaillé sous la direction de Seigneur des anneaux en version ci- Christophe Rousset (Les Talens lyriques), né-concert au Palais des Congrès de Pa- Leonardo Garcia Alarcon (Chœur de ris. Elle participe à la création de l’opéra chambre de Namur), Guy Van Waas (Les en arabe et latin Les Jours et les Nuits de Agrémens), Pierre Cao (Arsys-Bourgogne) l’arbre cœur de Tarik Benouarka à la salle et fait partie du quatuor A’dam, groupe Gaveau. Plus récemment, elle intègre le vocal a capella spécialiste des grands chœur Fiat Cantus dirigé par Thomas écarts stylistiques. Il crée en 2009 et di-
rige depuis lors Actéon, ensemble à géo- (Naxos). Membre de l’Orchestre de des concerts avec l’orchestre-atelier Osti- il obtient le Langraf von Hessen-Preis. Il métrie variable s’intéressant tout particu- l’Opéra de Paris depuis 1998, il en est nato en tant que violon solo. Depuis jan- reçoit le Premier Grand Prix du Concours lièrement à Marc-Antoine Charpentier et le 3e violon solo depuis 2007, et joue vier 2018, elle enseigne au conservatoire Emanuel Feuermann 2006 à Berlin, le aux œuvres vocales des grandes figures un violon de Joseph Gagliano de 1768. du 8e arrondissement de Paris. Prix Pierre Fournier du Concours Ros- du XVIIe siècle français. Cet ensemble Thibault Vieux a étudié le violon ba- tropovitch 2005 à Paris, le Prix spécial Laurent Verney est à l'origine du projet « Les Motets du roque avec Patrick Bismuth au CRR de au Concours Pablo Casals 2004 en Al- Mont », cycle de concerts proposant, un Versailles de 2005 à 2008, en parallèle lemagne, le Premier Prix au Concours dimanche par mois, à l’église Saint-Pierre de ses activités d’interprète et de profes- Georges Prêtre 2003 à Douai... Il joue alto de Montmartre, un programme de mu- seur. Il a enseigné au conservatoire du dans le monde entier et pratique la mu- sique baroque française. Passionné par le XVe arrondissement de 2000 à 2012, Après ses études au CNSMD de Paris, sique de chambre avec Yuri Bashmet, travail musical avec chanteur, et impliqué est professeur titulaire au conservatoire Laurent Verney est nommé à vingt-cinq Gidon Kremer, Menahem Pressler au dans les actions d’accessibilité et d’éduca- du XIe arrondissement depuis 2012 et ans alto super soliste à l’Opéra national Festival de Kronberg, François Leleux, tion à la musique, il dirige de nombreux assistant au CNSMD de Paris depuis de Paris. Il enregistre Harold en Italie avec Lisa Batiashvili, le Quatuor Atrium, Kha- chœurs et est chef de chœur de l’orchestre 2017. Myung Whun Chung (DG), ainsi que des tia Buniatishvili... Depuis 2012, il est vio- DEMOS Grand Paris Sud. œuvres de Berio et les sonates de Brahms loncelle solo de l'Orchestre de l’Opéra Cécile Tête avec le pianiste Nicolas Angelich (Har- de Paris. Thibault Vieux monia Mundi). En 2017, il est invité au violon violon Festival de Bayreuth en tant que co-soliste. Il a joué en soliste avec de nombreux or- Géraldine Dutroncy Originaire de Châtellerault, Cécile Tête chestres, sous la direction de Yehudi Me- piano Né à Lyon, Thibault Vieux a commencé intègre en 2005 le CRR de Paris dans nuhin, Pierre Dervaux, Eliahu Inbal, etc. Il ses études musicales au CNR de cette la classe de Roland Daugareil puis dans pratique la musique de chambre avec Au- Après des études au Conservatoire d’Or- ville. Admis à seize ans au CNSMD celle de Eiichi Chijiiwa. Elle entre en gustin Dumay, Nicholas Angelich, Daishin léans, Géraldine Dutroncy reçoit trois pre- de Paris, il y étudie avec Jean Lénert, 2008 au CNSMD de Paris dans la classe Kashimoyo, Marc Coppey, Michel Portal, miers prix au CNSMD de Paris : musique Jacques Ghestem, Pierre Doukan et Bru- de Roland Daugareil. Elle est admise au Emmanuel Ceysson, Henri Demarquette, de chambre (classe d’Alain Meunier), no Pasquier. Premier Prix de violon et sein de l’Académie de l’Orchestre de Renaud et Gautier Capuçon. Il se produit piano (classe de Gérard Frémy), accom- 46 de musique de chambre, il est admis Paris, et suit également des cours de mu- dans de nombreux festivals. pagnement (classe de Jean Koerner), ainsi 47 en cycle de perfectionnement de vio- sique de chambre avec Marc Coppey et que les diplômes de formation supérieure lon, classe de violon solo et d’analyse musicale. Invité à étudier aux États-Unis Itamar Golan, notamment en formation de quintette avec piano. En 2011, elle Giorgi Kharadze dans chacune de ces disciplines. Soliste et chambriste, elle est pendant quatre ans par Eduard Schmieder, disciple de Da- est sélectionnée pour faire partie de l’Or- violoncelle la pianiste du Trio Pantoum et intègre en vid Oïstrakh, il obtient à Dallas un Ar- chestre du Festival de Verbier que dirigent 2010 le Quatuor Face à Face (2 pianos, tist Diploma en 1992 puis un Master of Charles Dutoit, Valery Gergiev, Neeme Né en 1984 à Tbilissi (Géorgie), Giorgi 2 percussions). Passionnée par la musique Music en 1994. Lauréat de la Fondation Järvi ou encore Gianandrea Noseda. Elle Kharadze entre à quinze ans au CNS- d’aujourd’hui, Géraldine Dutroncy travaille pour la Vocation, Thibault Vieux a reçu suit en parallèle des études d’italien à la MD de Paris dans la classe de Roland avec Tristan Murail, Pierre Strauch, Pierre le Prix de l’Académie Maurice Ravel en Sorbonne et prend des cours de chant ly- Pidoux et de Xavier Phillips. Soutenu Boulez, Betsy Jolas, etc. De Marc Mon- 1997. Il a participé à l’enregistrement rique. Elle intègre l’Orchestre de l’Opéra par la Fondation Natexis en France, il net, elle a créé Épaule cousue, bouche de l’intégrale de la musique de chambre national de Paris en 2012. Elle diversifie reçoit les conseils de Frans Helmerson à ouverte, cœur fendu aux côtés de Dimitri de Poulenc avec Alexandre Tharaud son activité pédagogique en encadrant l’Académie Kronberg en Allemagne où Vassilakis sous la direction de Pierre-André
Valade avec l’Ensemble Court-Circuit. Pa- et Nadia et Lili Boulanger. Mara Dobres- Taiwan lors de l’académie du duo Nana- sistant de Paolo Arrivabeni à la faveur rallèlement à ses activités de concertiste, co. Elle participe à de nombreux projets formosa en 2015. Parallèlement à ses ac- d’Aida aux Chorégies d’Orange avec Géraldine Dutroncy joue avec de nom- qui s’appuient sur le croisement entre le tivités d’interprète, il enseigne au CRR de l’Orchestre national de France. Lauréat breux orchestres (Orchestre de Paris, Or- théâtre, la littérature et la musique. Fer- Saint-Maur-des-Fossés, au pôle supérieur du Arts and Humanities Research Coun- chestre Philharmonique de Radio France, vente interprète du répertoire contempo- CESMD Poitou-Charentes et au sein de cil Award et soutenu par la fondation Sa- Orchestre National de France, Orchestre rain, elle collabore avec des compositeurs l’Académie Eurocuivres (France et Asie). fran, Victor Jacob est chef assistant à la de Picardie, Orchestre national de Mont- tels Philipe Hersant, Franck Villard, Philipe Maîtrise de Radio France et cofondateur Victor Jacob pellier, Orchestre national d’Île-de-France, Leroux, György Kurtag ou Oscar Stras- de l’Ensemble Nouvelles Portées à Paris. Chœur de chambre Accentus) et à de nom- noy, qui lui dédient des œuvres. La Maîtrise breux ensembles de musique contempo- direction Jean-Baptiste Leclère raine : Fa, TM+, XXI, l’Itinéraire, Court-Cir- cuit, Klangforum Wien, Ensemble Plural à Madrid. Elle a effectué plusieurs tournées percussion Victor Jacob étudie le violon avant d’in- tégrer la Maîtrise de Radio France et de Radio France avec l’Ensemble intercontemporain. de se former à la direction auprès de Jean-Baptiste Leclère occupe, depuis Toni Ramon puis Sofi Jeannin. Il se per- La Maîtrise de Radio France a été fondée en 1946 par Henry Barraud et Maurice Mara Dobresco 2013, le poste de premier percussion solo au sein de l’Orchestre de l’Opéra fectionne aujourd’hui en direction d’or- chestre auprès d’Alain Altinoglu dans la David, avec la contribution de nombreux national de Paris. Il étudie avec Daniel classe de Master du CNSMD de Paris. Il pédagogues et compositeurs tels que piano Sauvage puis Michel Gastaud avant d’in- obtient en 2013 une Licence de musico- Pierre Capdevielle, Jean Planel, Robert Diplômée du Conservatoire George tégrer en 2005 le CNSMD de Paris dans logie à la Sorbonne, année qui marque Planel ou Roger Calmel, qui lui ont Enesco de Bucarest, la pianiste franco-rou- la classe de Michel Cerutti, Florent Jode- aussi sa rencontre décisive avec le chef apporté leurs connaissances et leur savoir- maine Mara Dobresco reçoit une bourse let et Éric Sammut. Son désir de réunir Neil Thomson et qui le voit intégrer la faire. Elle représente l’une des premières du gouvernement français lui permettant des personnalités éclectiques françaises Royal Academy of Music de Londres, expériences en France du système de de suivre ses études au CNSMD de Paris, de la percussion l’entraîne à fonder le où il obtient deux ans plus tard un mas- « mi-temps pédagogique » comportant dans la classe de piano de Gérard Frémy. Paris Percussion Group en 2014 dont il ter de direction d’orchestre à la Royal un enseignement général le matin et une Elle y obtient le Premier Prix de Piano, le est actuellement le directeur artistique. Il Academy of Music (classe de Sian Ed- formation musicale l’après-midi. Ce chœur Premier Prix d’Accompagnement vocal anime des masterclasses dans le monde wards et Colin Metters). Il dirige alors d’enfants apprécié par Olivier Messiaen et 48 49 et le prix de musique de chambre. Par entier, participe à de nombreux concerts deux concerts au Festival de Campos do Henri Dutilleux est associé aux orchestres la suite, elle intègre la classe de perfec- en soliste et en musique de chambre, en- Jordão (São Paulo, Brésil), où il travaille de Radio France, et régulièrement tionnement de Theodor Paraschivesco. registre notamment avec le violoncelliste avec Marin Alsop, Giancarlo Guerrero sollicité par d’autres orchestres tels que Mara Dobresco est aussi diplômée d’un Alexis Descharmes Rauche Pinselspitze II et Eiji Oue. 2016 : Chef invité du Festival le Philharmonia Orchestra de Londres, Master de musique contemporaine au de Klaus Huber. Il participe à la concep- Classic à Guethary en 2016, il est l’as- le Bayerische Staatsoper, le City of Conservatoire national supérieur de mu- tion et la création des soirées Musique et sistant de Nathalie Stutzman en 2017 Birmingham Symphony Orchestra. sique de Genève. Elle reçoit les conseils Danse au Palais Garnier. Il collabore avec à l’occasion de Tannhäuser à l’Opéra La Maîtrise est dirigée par des chefs de Martha Argerich, Dominique Merlet, les chorégraphes Sébastien Bertaud, Bru- de Monte-Carlo. Il participe cette même d’orchestre comme Seiji Ozawa, Daniele Jean-Claude Pennetier et Pierre-Laurent Ai- no Bouché et Simon Valastro, et poursuit année à une masterclass de Bernard Gatti, Myung-Whun Chung, Esa-Pekka mard. Lauréate de nombreux concours in- cette aventure avec Incidence Chorégra- Haitink au Festival de Lucerne, dirige Salonen, Semyon Bychkov, Mikko ternationaux, elle est également boursière phique et son directeur Bruno Bouché sur un concert participatif avec les Chœurs Franck, Gustavo Dudamel… La Maîtrise des Fondations Yamaha, Meyer, Tarazzi la scène du Théâtre de Sens ou encore à et Orchestres de la Sorbonne, est l’as- a aussi sa propre saison de concerts
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