Jeunes coopérateurs : AltitudeinfoN.26jaNvier une vraie dynamique d'accompagnement ! - Groupe Altitude
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Altitudeinfo N.26
janvier
2019
Publication périodique du groupe Altitude
Jeunes coopérateurs :
une vraie dynamique
d’accompagnement !
Sommaire
Madame, Monsieur, cher adhérent
03 dossier jeunes coopérateurs
03 Journée Jeunes Agriculteurs. En cette fin d’année 2018, une par-
05 Témoignage JA : Mathieu THERON tie de nos concitoyens, se sentant
à St Julien le Pélerin (19)
06 Témoignage JA : Yohan PRAT à Marcolès (15)
oubliés par des décideurs trop éloi-
07 Adhérez à notre convention JA gnés de leurs préoccupations quo-
Formation des Jeunes Administrateurs tidiennes ont choisi de se rassem-
08 Emploi des JA en milieu rural
Altitude recrute
bler sur des ronds-points pour se
faire écouter. De notre côté, dans
09 Vie coopérative notre vie d’agriculteurs, nous avons
09 La fidélité des adhérents toujours récompensée
déjà ces ronds-points où nous pou-
vons nous retrouver entre nous, pour décider de notre avenir, ce
10 actualités laitières sont les assemblées générales et les conseils d’administration
10 Relancer notre collecte toujours et encore
de nos coopératives. Tout au long de l’année, nous y trouvons la
11 Combiner production laitière et environnement, possibilité d’être informés en toute transparence sur le fonction-
un défi pour la filière laitière nement de nos marchés, nous pouvons échanger avec nos res-
ponsables professionnels et administratifs et leur exprimer direc-
12 actualités groupement
bovin et ovin tement nos attentes, nos besoins et même nos insatisfactions. «
12 Préparation sanitaire des broutards Un homme, une voix », c’est l’axiome de base de la démocratie
13 ECOOVI se donne une nouvelle dimension
coopérative, sachons profiter de la force d’un tel fonctionnement
14 filière viande et participons activement à la vie de nos coopératives comme l’ont
fait tous ces jeunes coopérateurs qui se sont exprimés dans cette
14 La Société BIOVIE Auvergne rejoint le Groupe
Altitude revue Altitude info.
15 Altitude réafirme ses 12 bonnes raisons de
manger de la viande du Massif Central Bien sûr, pour que ces échanges nous permettent de progresser
16 «ALT. 1886», le nouvel étendard des viandes du
Massif Central et de renforcer nos exploitations et nos coopératives, il faut que
ces dernières puissent évoluer vers plus d’écoute : nos coopéra-
17 filière porc tives doivent savoir répondre elles aussi à cette demande de dé-
17 Les travaux du GIEE «Porc de Montagne sur paille» mocratie. Les attentes des éleveurs évoluent, les réponses de nos
coopératives doivent évoluer aussi et il nous faudra savoir choi-
18 actualités agro-distribution sir avec les adhérents les services qui leur sont vraiment utiles
18 Rencontre technique engraissement en Limousin et en abandonner certains qui font partie de modèles dépassés.
19 Traite robotisée et pâturage Nous le savons tous, dans des marchés agricoles à faible crois-
20 les manifestations agricoles
de l’automne
sance, face à la menace de nouvelles hausses des charges et de
nouvelles contraintes administratives imposées par les nouvelles
20 Sommet de l’élevage : Altitude partenaire de la attentes de la société, nous ne pourrons pas maintenir éternelle-
race Salers
21 Les équipes et les adhérents d’Altitude bien présents
ment les mêmes services. Il nous faudra choisir ensemble ceux
dans les manifestations de l’élevage régional qui sont vraiment importants et porteurs d’avenir pour nos métiers
d’éleveurs entrepreneurs. La démocratie dans notre coopérative,
22 actualités génétiques ce sera la volonté de construire ces choix avec vous. Ayons nous
22 GEN’R’VIANDE, la 1ère journée des outils et services aussi, en 2019, ce grand débat dès nos prochaines assemblées
de la génétique pour les éleveurs Limousins générales et choisissons ensemble quelle coopération nous vou-
23 Maîtriser la reproduction de votre cheptel
lons continuer à construire ensemble. C’est sur cet engagement
24 BRÈVES que je vous présente mes meilleurs vœux pour vous et vos familles
pour cette nouvelle année.
ALTITUDE
Union de Coopératives Jean-Pierre Chateau.
Boulevard du Vialenc
CS 30639
15006 AURILLAC cedex
Tél. 04 71 64 48 48
Fax. 04 71 64 88 31 Directeur de la Publication : Jean-Pierre CHATEAU
e-mail : contact@groupealtitude.fr Redacteur en chef : Jean-Luc DONEYS
Comité de rédaction : Jean-Luc DONEYS, Xavier BEL, Félix PUECHAL,
Dimitri OCTAVIE, Sophie BARGY
Conception et réalisation : Idea For Com - gtuesta@ideaforcom.com
Crédit photos : Photothèque Altitude.
dossier Jeunes coopérateurs
Une journée Jeunes Coopérateurs
sous le signe de l’engagement
Tous les deux ans, le Groupe Altitude organise une journée de rencontre et de découverte du Groupe
pour ses jeunes adhérents qui ont nouvellement signé la convention Jeune Coopérateur. L’édition
2018 a eu lieu le jeudi 18 octobre à Aurillac et a regroupé 25 jeunes coopérateurs des départe-
ments du Cantal, de la Corrèze, de la Haute-Vienne, du Lot, de la Dordogne, du Puy de Dôme, et de
la Haute-Loire.
Avec simplicité et ouverture d’esprit, Paul Boisset a
expliqué son choix de « rester au pays ». Très attaché
à son club, continuer à jouer avec ses copains lui
tenait à cœur. Conscient de la dureté de ce milieu
et que les opportunités ne sont pas forcément plus
belles ailleurs, il s’est toujours attaché à préparer sa
vie d’après. Même si son père ne l’y a pas poussé,
reprendre l’entreprise familiale en 3e génération a été
un fort leitmotiv, tout comme cela peut l’être pour nos
jeunes éleveurs qui souvent prennent la relève de
leurs parents. Des conseils ? non ! Un état d’esprit ?
oui : « Continuer à y croire et continuer à garder le
cap dans la durée », tel est l’état d’esprit qui anime
notre capitaine et futur chef d’entreprise !
Partager la 3e mi-temps
Une visite riche de découverte
Nos jeunes adhérents ont pu continuer à échanger
Visite de Valtitude / Teil à Aurillac entre eux et avec Paul Boisset pour la 3e mi-temps !
Soleil, convivialité et produits de la coopérative
Après un accueil au siège du Groupe, la matinée a été dédiée à la visite avec salaisons Valtitude et viande Salers étaient au
de l’atelier de transformation Valtitude/ Teil. Cinq collaborateurs de Teil – rendez-vous !
Valtitude, Patrice Boulard, Sylvain Fraux, Michel Durif, Félix Puéchal et
Grégory Watine ont mené les visites par petits groupes. Tous les ateliers
ont été découverts : en passant par la viande fraîche, le jambon sec et le
saucisson. Découpe, piéçage, salage, séchoirs, désossage, fabrication
et expédition n’ont plus de secrets pour nos jeunes éleveurs. Une visite
très enrichissante et beaucoup ont exprimé leur satisfaction de visiter un
atelier qu’il n’avait jamais vu auparavant !
Sous le signe de l’engagement !
Tous se sont ensuite retrouvés à Hélitas pour le repas, où un grand soleil
nous a permis d’apprécier les charmes de la terrasse. Souhaitant cette
journée conviviale et ouverte, Paul Boisset, capitaine et demi de mêlée
au Stade aurillacois et également entrepreneur, a gentiment accepté
notre invitation pour parler sur le thème « Entreprendre au pays ».
Tous se sont réunis dehors sur la terrasse du Centre social Hélitas
Une belle équipe engagée auprès d'Altitude ! pour partager la 3e mi-temps avec Paul Boisset, capitaine du
Stade Aurillacois et entrepreneur local.
03
dossier jeunes coopérateurs
Jean-Pierre Chateau a rappelé l’importance de
l’engagement coopératif. C’est ensemble que les
éleveurs réussiront à être plus forts et à maintenir
leur activité. Notre coopérative s’attache chaque jour
à fixer de la valeur sur son territoire, pour les éleveurs
et toutes les familles qui travaillent autour de l’agri-
culture. Concernant la pression sociétale autour de
la consommation de viande, le respect de l’environ-
nement et le bien-être animal, nos éleveurs ont tous
les atouts pour répondre aux attentes des consom-
mateurs : des prairies, des éleveurs passionnés et
respectueux de leurs animaux, des races à viande et
des savoir-faire !
L'équipe de direction d'Altitude répond aux questions des jeunes coopérateurs
Une formation pour les
« jeunes administrateurs »
De jeunes éleveurs intéressés et dynamiques
Un focus a été fait sur la formation « jeunes admi-
L’après-midi s’est poursuivie par une table ronde sur les grandes nistrateurs »avec Benoît Julhes, parrain de cette for-
activités de la coopérative en présence des responsables de branche : mation et Vincent Rome, qui a participé à l’ensemble
Jean-Luc Doneys, responsable agro-distribution et porc, Félix Puéchal, des séances. Ils ont tous deux rappelé l’importance
responsable produits carnés, Bernard Giraud, responsable génétique, d’une telle formation pour être bien préparé à son
Xavier Bel, responsable productions animales. Avec pour chefs d’or- rôle d’administrateur, appréhender les différentes
chestre : Thierry Chiroux, responsable animation magasin et Sophie branches d’un Groupe aussi grand, savoir prendre
Bargy, chargée de communication. Sous forme de questions- réponses, de la hauteur et être apte à prendre les bonnes déci-
les participants ont pu découvrir nos grandes activités et l’actualité du sions. Une formation qui a changé leur regard sur le
moment des différentes branches. De nombreuses questions ont été Groupe et surtout sur leur rôle d’administrateur. Un
posées sur l’avenir de la production laitière, les projets de la coopérative, témoignage fort qui aura peut-être suscité des voca-
la préparation sanitaire des broutards, etc. Ces échanges ont montré tions dans l’assemblée !
des éleveurs passionnés par leur métier, souhaitant poursuivre leur acti-
vité malgré les difficultés et animés par un esprit coopératif fort ! Benoît Julhes a ensuite conclu la journée en remer-
ciant les éleveurs de leur présence, chacun est
reparti avec un panier gourmand de produits Teil-
Valtitude. Rendez-vous est donné en 2020 pour la
prochaine session !
Une assistance dynamique et engagée
Des atouts indéniables Sous la houlette de Thierry Chiroux, Vincent Rome (à gauche) et
Benoît Julhes (à droite) font part de leur expérience lors de la
La parole a également été donnée à Grégory Watine, qui prendra pro- formation Jeunes Coopérateurs
chainement le relais de Félix Puéchal sur les activités produits carnés.
Avec son œil neuf, il nous a fait part de la chance d’être dans une région
comme la nôtre : un territoire avec une identité forte, des atouts natu-
rels, des éleveurs professionnels et des races emblématiques. Il a éga-
lement insisté sur le savoir-faire des équipes du Groupe qui participent
à une production agricole de qualité.
04
dossier jeunes coopérateurs
Témoignage JA : Mathieu THERON à St Julien le Pélerin (19)
c’est rassurant de travailler avec
une Coopérative !
Mathieu, pouvez-vous nous Comment avez-vous vécu la
présenter votre exploitation ? journée Jeunes Coopérateurs ?
Je suis installé tout juste depuis début J’ai trouvé la journée très intéressante.
2017 à St Julien le Pélerin (19). J’ai deux Elle a permis de bien mettre en avant
sites d’exploitation sur 165 hectares, et les valeurs de la Coopération, ainsi
je conduis un troupeau de 95 vaches que l’intéret d’entreprendre au pays.
limousines. Cantal Salaisons c’est impressionnant,
cela semble un «petit truc» quand on
Quel a été votre parcours passe devant mais en fait c’est immense
puisque sur deux étages. Il y a un réel
d’installation ? savoir-faire dans cette boite !
Après ma formation en 2012, j’ai travail-
lé un an à l’extérieur, puis je suis revenu Quelles sont vos attentes
comme salarié sur l’exploitation de mon où je partage la responsabilité du Groupe vis-à-vis de la Coopérative ?
père à Roannes Saint Mary (15). Sou- Viande avec un jeune de Saône et Loire.
vent, l’été, je partais à l’étranger comme Je consacre deux à trois jours par semaine Pour l’instant, j’ai pris le parti de travail-
salarié, j’aime bien bouger et découvrir. à mon engagement syndical, local et na- ler avec la Coopérative. Je trouve cela
tional, dont un jour à Paris en moyenne. rassurant, et le principe de l’apport total
J’ai d’abord travaillé sur un premier projet Pour l’instant je galope pas mal ! ne me choque pas. Je travaille avec des
d’installation, déjà en Corrèze, mais qui techniciens (Jean-Pierre PRODEL/Jean-
n’a pas abouti. Puis le technicien repro Et pour l’avenir de Marie FAURE/Pierre CHAUVET/Elise
de la Coopérative, Jean-Pierre PRODEL, LAVERGNE) qui sont des personnes de
m’a mis en relation avec un adhérent qui
l’exploitation ? confiance, et je sais que toute la Coo-
souhaitait céder son exploitation. C’est pérative travaille pour moi et l’ensemble
Là encore ça va bouger. Nous allons re-
comme cela que j’ai atterri à Goulles. des autres adhérents. La Coopérative
grouper l’exploitation avec celle de mon
offre la dynamique du collectif, permet
père, et monter un GAEC où viendra
Quel a été votre projet de mettre les gens en relation et les ter-
s’installer mon frère Benoît. La construc-
ritoires en mouvement.
d’installation ? tion d’un bâtiment d’engraissement va
sûrement faire partie du projet.
La Coopérative des Eleveurs du Pays
J’ai eu la chance de reprendre une Vert m’a proposé de participer aux
exploitation en croisière avec des bâti- Et votre vision de l’avenir ? travaux du Conseil d’Administration
ments au top. J’ai donc juste eu à rache- comme représentant de JA. J’ai dit oui
ter le matériel et le cheptel. Le cédant, Je suis encore très pris dans mon projet bien volontiers.
tout comme mon père, sont adhérents d’installation, et maintenant de création
de la section repro limousins de la Coo- de GAEC. Je bouge beaucoup et je pro- Ah oui aussi, dans notre programme
pérative. C’est donc tout naturellement fite de ne pas être encore trop fixé. Avec d’installation le chéquier JA est une
que je suis parti dans un système avec les JA, nous travaillons beaucoup sur la super aide !
vente de reproducteurs. mise en application des décisions prises
à l’occasion des EGA. A court terme,
Mais j’aime toujours aller de l’avant, aller j’espère vraiment voir nos coûts de pro-
plus loin, bouger. J’ai déjà un bâtiment duction pris en compte dans la fixation
disponible pour cela, mais j’aimerais du prix de nos animaux de réforme.
bien construire un autre bâtiment pour
faire de l’engraissement, de la repousse,
ou de la préparation sanitaire. Actuelle-
ment, à la demande de la Coopérative,
je conduis un lot de génisses que j’ai fait
saillir et qui seront vendues pleines.
Et un engagement syndical
aussi ?
Oui, tout a été très vite. Je suis rentré au
bureau des JA 15 cette année, et je me
suis retrouvé au conseil national de JA En juillet 2018, la réunion de la section repro limousin de la coopérative, sur l'exploitation de Mathieu Theron.
05
dossier jeunes coopérateurs
Témoignage JA :
Yohan PRAT producteur de lait à Marcolès (15)
je suis optimiste pour l’avenir!
Yohan pouvez-vous nous pré- ceci pour parer à l’absence d’un asso- de gestion au CER, ce qui nous permet
senter votre exploitation ? cié, mais aussi pour anticiper sur le dé- de bénéficier régulièrement d’une pro-
Je suis en GAEC avec mes parents à part à la retraite de mon père. Ce n’est jection économique où nous pouvons
Marcolès (15) où nous exploitons 113 pas pour tout de suite mais de notre avis tester différents scenarii. L’investisse-
hectares. Nous sommes adhérents à il faut le préparer très en amont. ment que nous allons faire est plutôt rai-
VOLCALIS et avons pour objectif à terme sonné, et ne surchargera pas financiè-
de produire 900 000 litres de lait en AOP A l’horizon 2020 nous allons donc auto- rement notre exploitation, le roto actuel
Cantal et Bleu avec un troupeau de 110 matiser pas mal de choses sur l’exploi- arrivant en fin d’amortissement.
vaches holsteins et brunes. Nous avons
également un atelier de post-sevrage Comment avez-vous vécu la
avec la CAPP. journée Jeunes Coopérateurs ?
Nous étions nombreux et la visite de
Quel a été votre parcours Cantal Salaison a été très intéressante.
d’installation? C’est impressionnant tout ce qu’il y a à
J’ai fait un BTS ACSE à Aurillac et un CS l’intérieur de ce site. La table ronde de
à Bernussou. J’ai dû travailler 7 à 8 ans l’après-midi a permis de revenir de fa-
à l’extérieur avant de pouvoir m’installer. çon dynamique sur l’actualité de tous les
J’ai été chauffeur poids lourd en tant métiers de la Coopérative.
qu’autoentrepreneur, puis j’ai travaillé
chez ISAGRI comme relais local. J’ai Quelles sont vos attentes
pas mal galéré avant de pouvoir trouver vis-à-vis de la Coopérative ?
tation. Le projet est d’investir dans un VOLCALIS permet aux JA de ne pas
le terrain nécessaire à mon installation.
robot pour la traite et dans un robot d’ali- avoir de volumes B sur la durée du
Finalement cela s’est fait un peu par
mentation. Au pire, j’ai même un entre- PDE, c’est bien ! Il faudrait aussi réflé-
hasard.
preneur qui peut me faire de l’ensilage chir je pense à un prix garanti aux JA
«rendu tas» ce qui me permettrait de
Il y a de nouveaux projets sur 5 à 7 ans.
me consacrer pleinement sur la gestion
après quelques années du troupeau. Nous allons aussi mettre Je suis très fan du service technique
d’installation? des tapis dans les logettes pour limiter que m’apporte CENTRALIMENT, et
Oui bien sûr. Le fait que mon père ait la consommation de paille, et agrandir la nous sommes «Ferme de référence
du s’arrêter temporairement de travailler stabulation pour mieux loger les vaches CCPA». L’appui technique, c’est ma
ces derniers mois a mis en évidence que taries. principale attente vis à vis de la «Coop».
notre système était fragile en terme de
Nous vivons dans un monde connecté
main d’œuvre, principalement parce que Et votre vision de l’avenir? et pouvons avoir maintenant une mul-
nous n’arrivons pas à trouver durable- Je suis plutôt optimiste, même avec ce titude de données concernant nos ani-
ment un salarié. Cela a mis en évidence contexte laitier où il est difficile de se maux - c’est aussi un des plus du robot
la nécessité de revoir notre organisation, projeter. Nous avons pris l’option conseil pour celui qui aime la technique -, il est
donc important d’avoir un appui tech-
nique performant et réactif!
La réduction de la facture énergétique
de l’exploitation est aussi un objectif.
Nous avons fait une étude de panneaux
photovoltaïques avec la filiale ERA de la
Coopérative, mais cela n’a pas abouti.
Nous sommes maintenant sur un projet
Le GAEC du SABATIER à Marcolès (15) de 30 cellules en autoconsommation.
06
dossier jeunes coopérateurs
Jeunes Coopérateurs :
adhérez à notre convention !
Central, le Groupe Altitude (lait, adhérent bovin, porc ou Il peut également bénéficier
a choisi d’aller au-delà des ovin) à une coopérative de d’aides sous forme de 17
actions existantes en faveur l’Union agricoles de coopéra- chèques dans les domaines
de l’installation des jeunes tives Altitude peut bénéficier suivants :
agriculteurs. Altitude a mis en de ce partenariat. • suivi technique, écono-
place un plan d’action spéci- mique et sanitaire rapproché
fique d’accompagnement Ainsi, tout jeune coopérateur et personnalisé des ateliers
technique, financier et hu- peut bénéficier d’actions pri- • avances de trésorerie sans
main. Celui-ci est l’expression vilégiées : intérêts et crédits gratuits
de notre volonté de combattre • remises sur fournitures
• parrainage du jeune par un
la désertification de nos cam- • accès privilégié au pro-
administrateur de la coopéra-
pagnes, de développer la soli- gramme de reconnaissance
tive,
darité entre génération et de Altiplus.
conforter les missions et les • journée découverte du
valeurs coopératives de notre Groupe Altitude, Demandez conseil à votre
En tant que Groupe coopéra- structure. Ainsi, tout chef technicien et rejoignez les
tif agricole et agro-alimentaire d’exploitation âgé au plus • réunions de formation et 70 Jeunes coopérateurs du
d’importance dans le Massif de 35 ans et étant apporteur d’information spécifiques. Groupe Altitude !
Formation des jeunes administrateurs :
le témoignage de Vincent ROME
Vincent ROME est éleveur limousin à Treignac en Corrèze en GAEC avec ses parents. Il est un jeune administrateur de la Coopéra-
tive des Eleveurs du Pays Vert et maintenant de l’Union ALTITUDE. Il revient sur la formation qui a été proposée en 2017 et 2018
aux jeunes administrateurs des Coopératives.
Comment s’est déroulée la pérative, l’importance de sa réalisé une « Charte des Elus Cette formation fait par-
formation ? gouvernance, l’économie Altitude », qui a ensuite été tie de ces moyens et devra
Elle a réuni 15 jeunes admi- des filières animales, sa validée et acceptée par les être à nouveau reconduite
nistrateurs de différentes capacité à savoir communi- Conseils d’Administration de dans quelques années. De
Coopératives de l’Union, pro- quer, ou encore l’analyse des l’Union et des Coopératives manière générale, toutes
ducteurs de lait, de viande, documents comptables, ont adhérentes. Cette dernière les actions qui contribuent à
ou de porc. Elle s’est étalée été tous les sujets abordés notifie un certain nombre l’implication des jeunes et au
sur deux hivers, pour en tout lors des différentes journées d’engagements que doivent renouvellement des admi-
10 jours de formation. Elle a à thèmes de la formation. avoir les administrateurs en- nistrateurs sont nécessaires
été animée par Pascal GOUX De plus, le fait de réunir des vers leur Coopérative, mais pour conserver des Coopéra-
de Coop de France Rhône- administrateurs de toutes les aussi les moyens qui sont tives proches des attentes de
Alpes-Auvergne. Il nous Coopératives du Groupe a mis en œuvre pour qu’ils leurs adhérents.
reste un voyage de 3 jours à permis des rencontres et des remplissent leurs missions.
faire en 2019 pour découvrir échanges sur les probléma-
une autre Coopérative. tiques de leurs exploitations,
sur les spécificités de leurs
Que vous a apporté cette filières. C’est quelque chose
formation ? de bénéfique puisqu’au
Quand on est élu administra- conseil de l’Union Altitude,
teur et que l’on veut s’inves- on est amené à discuter et
tir, il nous manque parfois décider sur toutes les Coopé-
certaines connaissances ratives et sur tous les métiers
afin d’être un acteur à la fois du Groupe.
critique et force de propo-
sitions pour les différentes Quelle suite y donner
orientations de notre Groupe maintenant ?
Coopératif. Les principes de Suite à cette formation,
fonctionnement d’une Coo- nous avons tous ensemble
07
dossier jeunes coopérateurs
Emploi des Jeunes agriculteurs en
milieu rural, des pistes à retenir
En attente ou en complément d’installation, des solutions sont proposées chez Altitude pour accueillir
de jeunes agriculteurs. Témoignage de 2 jeunes employés de Covial, Quentin et Ludovic.
FP : Que retiens-tu de cette FP : Tu es rentré en intérim
expérience ? à l’abattoir de Covial et tu a
Quentin : Dans l’attente de mon instal-
bénéficié d’une formation à
lation, ce travail à Covial est une vraie différents postes : classement
formation pour la suite : des porcs, préparation des
• Lorsque je suis arrivé, j’étais inca- commandes, bouverie. Notre
pable de donner un poids de carcasse but est de te rendre apte à
à un animal vivant. En regardant les remplacer des salariés absents
animaux en entrée et en allant voir
leur poids et leur conformation après
ou en congés ; comment cela
abattage, j’ai bien progressé sur cette est-il compatible avec ton
Ludovic et Quentin, jeunes salariés de COVIAL. appréciation installation ?
Félix PUECHAL, Directeur des • La rigueur dans l’organisation du tra- Ludovic : Mon père et mon oncle sont
vail et dans la partie administrative me jeunes et je vais avoir un peu de temps
Métiers de la viande chez sera forcément utile. Quand tout est fait disponible pour travailler à l’extérieur.
Altitude, nous présente ses 2 dans les temps et que tout est bien ran- Dans le cadre d’une installation en GAEC,
jeunes collaborateurs. gé (papiers et matériel), on gagne du cela est possible dans la limite d’un vo-
temps que ce soit en entreprise ou sur lume maximum annuel de 536 heures.
une exploitation.
FP (Félix Puéchal) : FP : au-delà du complément
Quentin, comment es-tu arrivé • La sensibilisation à l’importance du
respect du bien-être animal dans notre de rémunération, quel intérêt
chez Covial ? filière bovine. trouves- tu dans ce travail à
Quentin : J’ai un oncle éleveur de vaches Covial ?
FP : Et toi Ludovic, quel est
Salers sur l’exploitation duquel je
devrais pouvoir m’installer dans les 5 ton parcours ? : Ludovic : En premier lieu, l’estimation
des carcasses : ce sera un vrai plus pour
à 10 ans à venir. Pour pouvoir prendre l’engraissement et la vente des animaux
Ludovic : je suis fils d’éleveur et mon
cette succession, j’ai fait une formation au niveau de l’exploitation. Ensuite, et
installation est prévue en mai 2019 en
au lycée agricole en Bac pro CGEA comme l’a souligné Quentin, dans le
GAEC familial avec mon père et mon
(conduite et gestion de l’exploitation cadre du respect du bien-être animal en
oncle. J’ai fait un bac STAV et un BTS
agricole). abattoir, je vais recevoir la formation BEA.
ACSE à Aurillac.
Ce point est important et doit pouvoir être
J’ai travaillé 2-3 ans au service de rem- expliqué dans notre entourage.
placement avant de rentrer sur le poste
de bouvier à l’abattoir, en juin 2016.
ALTITUDE recrute : consultez notre site internet.
Au-delà des opportunités de trouver un travail en attendant de s’installer en agriculture,
Altitude peut proposer de belles opportunités d’emploi au pays dans des domaines très
variés. La pyramide des âges des salariés fait que régulièrement des postes se libèrent
pour travailler dans nos magasins et jardineries, dans nos sites industriels viande ou
alimentation animale ainsi que dans les métiers du conseil. Actuellement plus de 15
postes sont à pourvoir dans nos différentes activités. Pour les découvrir, nous vous
invitons à consulter nos offres sur notre site internet :
https://www.groupealtitude.fr/legroupe/Groupe/Altitude%20Recrute.aspx
08
Vie coopérative
ALTIPLUS :
La fidélité des adhérents
toujours récompensée…
un service qui continue à évoluer.
de 2200 coopérateurs qui dépassent De la même manière, pour raccourcir
les 200 points fidélité et qui pourront le délai de distribution des cadeaux aux
commander des cadeaux Altiplus (700 adhérents, nous avons décidé depuis 2
points cadeaux en moyenne par coopé- ans de transférer une bonne partie de
rateur bénéficiant d’Altiplus). ces derniers vers le réseau des maga-
sins de proximité de la coopérative,
Une organisation bien rodée les techniciens pris par leurs multiples
réajustée chaque année. tâches ayant plus de mal à assurer la
distribution dans un délai limité.
Alors que la gestion des cadeaux fidélité
est souvent sous traitée dans les entre- Une reconnaissance de
prises, chez Altitude, nous avons fait le l’engagement coopératif
choix de la réaliser en interne pour opti- appréciée par les adhérents.
miser les coûts de traitement : ce sont
les équipes du service communication, Nous avons rencontré Séverine CAPEL,
du secrétariat général, du service infor- éleveuse laitière à Rouffiac ( 15 ) en Gaec
matique et de Gamm-Vert pour la partie avec son mari, Pascal : « ça fait vraiment
achat et logistique cadeaux, qui coor- plaisir que la fidélité des adhérents soit
donnent une chaîne d’opérations com- récompensée chez Altitude, pour nous
Plus de 2200 coopérateurs plexes pour que les 2200 commandes qui travaillons à 100% avec les diffé-
récompensés. arrivent à bon port. Nous essayons rentes activités de la coopérative, c’est
chaque année d’apporter des améliora- une vraie reconnaissance. A la maison,
Début décembre, à l’heure où les boîtes tions au système. Nous faisons évoluer ce sont plutôt les dames qui choisissent
aux lettres se remplissent de catalo- chaque année notre catalogue de plus le cadeau : l’an dernier, j’avais cumulé
gues de Noël, les adhérents fidèles de 80 cadeaux répartis dans 4 catégo- les points pour commander le super
d’Altitude ont également reçu pour la ries qui peuvent satisfaire les attentes robot de cuisine. Cette année, ce sera
7e année leur catalogue de cadeaux de l’ensemble d’une famille d’éleveurs un cadeau plus agricole, Pascal a com-
ALTIPLUS et ils vont pouvoir passer leur ( Bricolage, Loisirs, Maison, Agriculture) mandé un beau pistolet de graissage
commande. Altiplus a été mis en place pour éliminer les produits qui n’ont pas électrique. Je pense qu’il est bon de
il y a 7 ans par l’Union ALTITUDE pour intéressé les adhérents et proposer des renouveler régulièrement la liste de ca-
récompenser la fidélité des adhérents nouveautés : parmi les innovations 2018, deaux surtout ceux pour la maison pour
engagés dans ses différentes coopéra- on trouvera les colis-cadeaux de Sa- continuer à faire plaisir à tout le monde
tives. Tout chiffre d’affaire réalisé dans veurs d’Altitude, mais aussi une brosse dans les familles d’éleveurs et ….sur-
une des coopératives de l’Union (livrai- murale pour les vaches ou un radiateur tout aux éleveuses », sourit Séverine.
son de lait, de bovins, de porcs, d’ovins, électrique soufflant pour la maison…
de céréales ou achat de produits d’agro-
fourniture et d’insémination) donne droit
à un calcul de nombre de points pro-
portionnel, les adhérents engagés dans
plusieurs activités de la coopérative
bénéficient de points bonus, tout comme
les jeunes coopérateurs ainsi que les
adhérents qui ont accueilli des mani-
festations commerciales ou techniques
de la coopérative. Au final ce sont plus Séverine CAPEL à Rouffiac (15): "ça fait vraiment plaisir que la fidélité des adhérents soit
récompensée chez Altitude»
09
actualités laitières
Relancer notre collecte
toujours et encore
Le bilan de cette fin d’année 2018 est clair ; la reprise de la collecte n’y est pas. L’envie de produire est
encore là, à n’en point douter, mais la sécheresse de cet été 2018 ne fait que compliquer les choses.
Pour autant l’objectif reste clair : relancer la machine. Retour sur les raisons de croire en ce rebond.
Créer les conditions de
la relance
Que dire de cette année 2018 ?
Que le prix du lait aura encore
augmenté mais que nous esti-
mons que les perspectives n’y
sont pas. Que tout juste sortis
d’une crise sur le prix du lait,
nous héritons d’une nouvelle
sécheresse. C’est sûr, dit comme
cela, nous sommes dans des dif-
ficultés sans fin, et nous allons
regarder nos volumes de produc-
tions diminuer lentement mais
Les réunions d'hiver 2018 ont été l'occasion d'aborder le thème du bien-être animal avec une intervention très
sûrement. avisée et très ludique de Nicolas JUILLARD du BTPL.
Pour autant, est-ce le prix du lait Pour le Président Didier BOUSSAROQUE : «VOLCALIS aura installé plus de 25 jeunes sur
le seul problème ? Rappelons l’année 2018. Lors de la réunion des Jeunes Coopérateurs du Groupe le 18 octobre dernier,
que ce dernier aura augmenté nous avons, je trouve, rencontré de jeunes garçons et de jeunes filles qui assument pleine-
de près de 20% en deux ans. ment et avec enthousiasme leur projet et leur statut de producteur laitier. C’est avec eux et
Quelles sont au final les vraies pour eux que nous devrons savoir faire grandir notre projet Coopératif».
raisons de cette absence de re-
prise... difficile de le dire. «Pour nous tous et pour l’avenir de tous ces jeunes, nous vous invitons, toutes et tous, à
rester mobilisés sur votre passion laitière, sur la meilleure conduite technique de vos éle-
Mais VOLCALIS veut croire vages, et sur la production de tous vos DAP. C’est comme cela, et seulement comme cela,
encore à cette relance. Pour que nous maximiserons nos revenus.
preuve, vous avez été encore
tout récemment 72 adhérents à La hausse du prix du lait sera un bonus, et VOLCALIS fera tout pour aller chercher ce bonus.
demander des DAP supplémen- Les EGA ont ouvert une fenêtre d’espoir pour la juste prise en compte de nos coûts de pro-
taires pour un volume de 4 mil- duction dans les prix rendus consommateurs. 2019 devra être l’année de la transformation
lions de litres. C’est autant que de l’essai, au risque d’être l’année d’une révolution. A bon entendeur…»
la campagne précédente. Pour
preuve encore, VOLCALIS aura Développement
Lait AOP Lait Blanc
installé plus de 25 jeunes pro- DAP Prix A
(sauf A/B 90/10 Prix B
additionnel Confortement sur M - A - M)
ducteurs sur l’année 2018.
Maximun 20%
du DAP total
Pour aller dans ce sens, le
Conseil d’Administration de VOL- JA
CALIS a décidé qu’à partir du 1er Prix A
(sauf A/B 90/10
Prix B
90/10
DAP sur M - A - M)
novembre, les DAP additionnels historique Pas de prix B
seront considérés comme des pendant 3 ans
DAP historiques. Cela veut dire Pas de prix B sur
A-S-O
moins de volumes B, et donc,
Maximum 20% de
nous l’espérons, plus d’envie de volume B/mois
produire.
La nouvelle maquette DAP de VOLCALIS pour la campagne 2018/2019
10Actualités laitières
Combiner production laitière et environnement,
un défi pour la filière laitière
GAEC des 3 Croix à Prunet (15)
125 ha de SAU, 8% de maïs SFP, 45 VL, AOP Cantal et Bleu d’Auvergne
Dans un contexte où l’agriculture se doit
de travailler sur son impact sur l’envi-
ronnement, le Groupe Altitude propose
à ses éleveurs d’établir des diagnostics
carbone CAP2ER.
Les 75 000 exploitations bovines fran-
çaises occupent près de 20% de la sur-
face agricole nationale. A ce titre, elles ont
un rôle important à jouer vis à vis de l’en- Jean-Baptiste Bruel, Sébastien Salat (Conseiller Laitier) et Géraud Bruel
vironnement. Le défi qu’elles vont avoir à
Qu’est-ce que ce diagnostic vous a appris sur votre exploitation ?
relever dans les années à venir consiste
Ce diagnostic nous a permis de nous positionner par rapport à d’autres élevages
à continuer de contribuer à produire des
en terme d’empreinte carbone carbone. Nos points forts ont été identifiés, mais
produits laitiers, tout en assurant une per- aussi ce que nous pouvions améliorer. Les émissions de GES (gazs à effet de
formance sociale, économique et environ- serre) liées au troupeau sont apparues comme un poste important. En revanche,
nementale. C’est ici tout l’enjeu de la réali- le stockage carbone lié à la part importante de prairies naturelles se monte à 24
sation d’un diagnostic CAP2ER. 122 kg par an. Il nous permet de compenser de 20% ces émissions de GES!
Notre exploitation contribue également positivement à la biodiversité, puisque
Bien qu’émetteur de gazs à effet de serre nous entretenons 147 équivalents hectares de biodiversité.
(GES), l’élevage est le seul acteur à pou-
voir compenser en partie ces émissions en
stockant du carbone dans le sol. Face à EARL Valex à Arnac (15)
ce double rôle, les éleveurs bovins lait et 68 ha SAU, 15% de maïs SFP, 55, VL, AOP Cantal et Bleu d’Auvergne
viande doivent se mobiliser pour réduire
de 15 à 20% l’empreinte carbone de leurs
exploitations d’ici 2025. Mais comment?
Aussi, le Groupe Altitude, et notamment
Volcalis, a souhaité proposer la réalisa-
tion de diagnostics d’évaluation en ferme.
Grâce à l’outil CAP2ER de l’Institut de
l’Elevage, les conseillers évaluent les
impacts environnementaux d’une exploi-
tation. L’ensemble des impacts directs ou
indirects sont pris en compte. En impacts
directs, on note les différentes émissions
de gaz des ruminants eux-mêmes, des
déjections animales, de la combustion
Sébastien Salat (Conseiller Laitier) et Murielle Valex
des carburants. En impact indirect, on
prendra en compte la fabrication et le Pourquoi vous êtes-vous engagée dans la démarche CAP2ER ?
Les nouvelles attentes sociétales en termes d’environnement nous amènent à
transports des intrants (carburant, élec-
nous interroger sur les impacts de notre activité. Aujourd’hui, les agriculteurs
tricité, concentrés, minéraux, etc.). Après
ont pleinement conscience qu’ils ont un rôle à jouer pour aider à lutter contre le
un état des lieux de l’exploitation, des réchauffement climatique. Sébastien Salat, notre Conseiller Laitier, m’a présenté
solutions techniques et économiques sont l’outil CAP2ER et nous avons choisi de réaliser ce diagnostic. Nous avons mis en
proposées pour améliorer leur empreinte évidence les leviers d’action permettant d’améliorer les performances environ-
carbone. Cette démarche est volontaire et nementales, mais aussi d’améliorer les performances technico-économiques de
gratuite pour les adhérents. notre exploitation. L’enjeu est également de garantir la pérennité de nos systèmes
agricoles.
11actualités groupement bovin et ovin
Préparation sanitaire des broutards :
les premiers animaux sont partis !
Le dossier de la préparation sanitaire des broutards aura été un de nos fils rouges pour cette
campagne 2017/2018. Si la Coopérative peut se satisfaire d’avoir expédié ses premiers charge-
ments, ce projet reste ambitieux et compliqué à mettre en place. Pour l’avenir, tout dépendra de la
place que prendront les filières sans antibiotiques, tout particulièrement en Italie.
500 animaux commercialisés en 2018 L’avis des experts
C’est dès l’automne 2017 que la Coopérative s’est, à l’initiative de Laurent LARRAILLET,
DELTAGRO Export, lancée dans ce projet de préparation sanitaire des Vétérinaire Conseil
broutards. Si c’est ici une vielle ambition déjà maintes fois évoquée, ALTITUDE
nos équipes techniques ont eu à coeur de réouvrir le dossier. Il est
maintenant pleinement relancé par les demandes de mise en place
«Avec la préparation
des filières d’engraissement sans antibiotiques.
des premiers lots,
ainsi qu’avec les nom-
Sans être nouveau donc (nos voisins engraisseurs de l’ouest le pra-
breux échanges avec
tiquent déjà pour leurs propres mises en place), ce projet est une
les éleveurs intéres-
réelle révolution dans le mode de commercialisation des broutards,
sés, nous capitalisons
puisqu’il impose une planification totale des opérations... et surtout
de l’expérience sur
beaucoup de concertation entre technicien et éleveur. Le point im-
un projet ambitieux et compliqué. Par exemple, pour
portant est que nous nous engageons à fournir des animaux sous
les vêlages d’automne nous conseillons maintenant aux
couverture vaccinale dès l’arrivée au centre d’allotement. Cela veut
adhérents de ne pas modifier le protocole vaccinal qu’ils
dire que toutes les opérations de vaccinations ont été effectuées sur
appliquent habituellement (notamment avec un vaccin
l’exploitation du naisseur.
intranasal) - on ne change pas une formule qui gagne!
- et de repartir sur un protocole complet avec deux
Les 1ers chargements se sont faits sur le centre de Monthely (15)
injections avant la comercialisation des animaux pour les
début juillet, et ce sont poursuivis cet automne sur le centre de Naves
4 valences demandées. La position est différente pour
(19). Au final, ce sont 500 animaux qui auront été expédiés sur 2018.
des animaux qui sont repoussés à l’automne.»
C’est un bon début, dirons-nous!
Benoit ALBINET,
Rappel du protocole: Directeur commercial
de DELTAGRO Export
• vaccination sur 4 valences (RS,PI3, Pasteurelle, BVD),
• rappel de vaccination entre 10 et 40 jours avant l’entrée des veaux « La préparation sani-
au centre,
taire des broutards
• déparasitage des veaux au centre par le Groupement,
chez les naisseurs
• planification des veaux deux mois à l’avance,
n’est pas une idée
• transmission par l’éleveur de l’ordonnance et de la facture des vac-
nouvelle. La demande
cins.
des engraisseurs pour
Pour 2018, le complément de prix sera de 24 €/veau (auquel peut ce genre d’animaux
s’ajouter une aide complémentaire sur la région AURA). est par contre en train d’évoluer face à la pression socié-
tale pour réduire l’usage des antibiotiques dans l’élevage.
La phase de collecte, allotement et transport des animaux
jusque dans les ateliers d’engraissement étant source de
stress et de déclenchement des maladies respiratoires,
l’antibiothérapie a été jusqu’à ce jour un moyen presque
incontournable pour réduire les risques de perte. En son
absence, seul un protocole vaccinal mis en place en
amont de cette phase permet de sécuriser davantage la
partie engraissement. Cette pratique se développe aux
Etats-Unis depuis plusieurs années et les engraisseurs
de ce pays n’hésitent plus à accorder une plus-value à
ce genre d’animaux. Le programme que nous lançons
au niveau de DELTAGRO Export a pour but d’obtenir le
Le 14 novembre dernier à St Jal (19) une trentaine d'adhérents sont venus s'informer
sur le projet et échanger avec nos experts
même retour de la part de nos clients».
12actualités groupement bovin et ovin
ECOOVI se donne une nouvelle
dimension
En accueillant POITOU OVIN comme 4ème associé aux côtés d’ALTITUDE, de CORALI et de BELLAC
OVIN, l’Union ECOOVI vient de donner une nouvelle dimension à son projet. Retour sur ce nouveau
cap avec Guillaume METZ Président d’ECOOVI.
Présentez-nous Que représente
POITOU OVIN ? ECOOVI maintenant ?
POITOU OVIN développe son Avec l’arrivée de POITOU
activité au nord-ouest de celle OVIN, l’Union ECOOVI va
des autres associés d’ECOO- regrouper 310 éleveurs ovins
VI, sur les départements de pour 100 000 brebis. Cela fait
la Vienne et de la Charente. d’elle une OP ovine significa-
Cette coopérative regroupe tive sur le bassin.
150 éleveurs pour 50 000
brebis. Pourquoi cette Guillaume METZ, éleveur ovins aux Eleveurs du Pays Vert et Président d'ECOOVI
Historiquement, POITOU OVIN
évolution d’ECOOVI ?
a créé la SODEM avec CAMPAL créé des échanges. Les dis- Ce projet sera centré
Créée seulement depuis
(devenue depuis Les Eleveurs cussions ont été actives fin
du Pays Vert).
2012, ECOOVI devait trou-
2017 et début 2018. Ellles ont
uniquement autour de
ver un nouveau souffle à son SODEM alors ?
abouti à l’adhésion de POI-
projet, mais également aussi
Qu’est-ce que la savoir conserver une taille
TOU OVIN à notre Union en
juin 2018, et notre Assemblée Non, nous allons bien sûr
SODEM ? critique. Ainsi ECOOVI avait conserver tous les clients
Générale de septembre a défi-
clairement inscrit dans sa historiques d’ECOOVI. Après,
nitivement validé l’opération.
C’est notre filiale et notre stratégie que d’être un pôle de 80% de nos agneaux sont
principal débouché comme regroupement des OP ovines vendus à SODEM, et nous
Actuellement, nous faisons
abatteur. Avec ALTITUDE, du Centre-Ouest. Nous avions détenons 52% du capital
évoluer notre système infor-
CORALI (ex CHARENTE d’ailleurs à ce titre ouvert des social de cette SICA, alors for-
matique, toutes nos activités
OVIN),BELLAC OVIN, et POI- discussions avec d’autres cément cet outil va tenir une
seront définitivement consoli-
TOU OVIN nous étions tous OP, discussions qui n’ont pas place importante au coeur de
dées au 1er janvier 2019. Et
les quatre actionnaires de abouti. notre projet.
tous nos salariés seront réunis
SODEM. Nous nous connais- De son coté, POITOU OVIN
au sein d’une même équipe.
sions donc avec POITOU cherchait tout comme ECOO- Comme nous l’avons dit
OVIN, mais paradoxalement VI une nouvelle dynamique. précédemment, SODEM a
nous cohabitions plus que Quel nouveau projet
souhaité restructurer son
nous ne collaborions. La volonté de SODEM de res- pour ECOOVI alors ? organisation amont. Cela s’or-
tructurer son amont autour de ganisera maintenant autour
nos deux OP a naturellement Les fondamentaux d’ECOOVI d’ECOOVI, et Didier POUX
vont rester les mêmes car le Directeur d’ECOOVI sera
nous nous sommes pleine- aussi Responsable approvi-
ment retrouvés sur cela : des sionnement OP/éleveurs de la
délais d’enlèvement rapide SODEM.
des agneaux, une meilleure
rémunération des animaux, et Enfin, j’ai accepté de prendre
des techniciens et des chauf- le poste de Président de la
feurs tous les jours aux côtés SODEM, ceci afin de porter au
des adhérents. Le pragma- plus loin de la filière les ambi-
tisme économique quoi ! tions d’ECOOVI, et la défense
des intérêts de nos adhérents.
Nous voulons clairement sa-
voir apporter une dynamique et
L'Assemblée Générale d'ECOOVI le 26 septembre 2018 à Peyrat de Bellac (87) des perspectives aux éleveurs
ovins de demain.
13filière viande
La société Biovie Auvergne rejoint
le groupe Altitude !
Le 23 octobre 2018, le Groupe Altitude a fait l’acquisition de la société altiligérienne Biovie
Auvergne. Le Groupe met ainsi en oeuvre un des axes de son projet stratégique qui vise à
valoriser ses productions avec des signes de qualité dont le Bio.
Le Bio, un axe essen-
tiel de notre projet
stratégique
Nous faisons partie d’un
marché qui connait des
transformations importantes.
Les attentes des consomma-
teurs évoluent. Ils souhaitent Biovie Auvergne est une son propre réseau de four- développement et de débou-
aujourd’hui une alimentation société précurseur dans nisseurs et clients. Biovie chés pour ses adhérents.
plus saine, plus authentique, l’abattage, la découpe et a également construit une Nous souhaitons consoli-
plus transparente, plus du- la vente en gros de car- réputation de qualité et de der les bases de l’activité de
rable aussi. casses bio, créée en 2000 service auprès des magasins Biovie, centrées sur la proxi-
par Monsieur Pascal Fau- spécialisés Bio et des bou- mité avec les éleveurs et une
Les Français consomment de risson. Située à Brioude en cheries traditionnelles qui ont connaissance forte des be-
plus en plus de produits issus Haute Loire, la société Bio- fait le choix du BIO partout en soins des magasins spéciali-
de l’agriculture biologique. Le vie Auvergne est spécialisée France. sés. Nous voulons également
marché du Bio est en pleine dans la viande biologique de accélérer le développement
expansion toutes catégo- porc, bœuf, veau et agneau Avec Biovie Auvergne, le de son activité commerciale.
ries confondues depuis plu- à destination des boucheries Groupe Altitude s’engage ré- Notre ambition, à terme, est
sieurs années (croissance traditionnelles et magasins solument sur la voie du bio et de devenir un acteur réfèrent
à 2 chiffres). Il en est de spécialisés BIO. L’entreprise sera donc en mesure de pro- de la viande Bio (multi es-
même pour les produits car- développe un chiffre d’af- poser à ses producteurs en pèce) sur le territoire natio-
nés même s’ils accusent un faires de 4 M€ et compte 5 élevage bio (ou en conver- nal.
retard par rapports aux fruits salariés. Au cœur du grand sion bio), un débouché aval
et légumes par exemple. bassin allaitant du Massif supplémentaire propre à la Nous souhaitons la bienve-
Avec une part de marché de central, Biovie Auvergne est coopérative. nue à la société Biovie et à
0,5 à 4% suivant les produits, un acteur reconnu auprès ses cinq salariés : Fabien
le marché de la viande issue des producteurs bio de la Cette acquisition est une Morand, Averii Rimeau, Oli-
de l’agriculture biologique est région et en particulier du opportunité majeure pour le vier Talobre, Jean-Philippe
encore une niche. Il a affiché Cantal. L’entreprise possède Groupe Altitude en termes de Touzet et Véronique Lebret.
un chiffre d’affaires de 443
millions d’euros en 2016.
Le Bio fait partie intégrante
de notre projet stratégique
Horizon 2020 qui vise à cen-
trer notre positionnement
sur les signes de qualité et
les mentions valorisantes.
Nous nous sommes en effet
engagés à valoriser plus de
80% de notre production
sous signes de qualité dont
le BIO fait partie. C’est dans
ce contexte que le rachat de
Biovie Auvergne intervient.
Jean-Pierre Chateau, Pascal et Christine Faurisson, les anciens propriétaires de Biovie Auvergne.
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