Le virus de la grippe aviaire

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Le virus de la grippe aviaire
Le virus de la grippe aviaire
Qu'est-ce qu'un microbe ? Qu'est-ce qu'un virus ?
Les microbes dans notre environnement
Si nous étions capables de voir des éléments très petits, de taille inférieure au micromètre (10-6 m), nous serions
surpris de découvrir que notre environnement tout entier contient une multitude de microbes (du grec micro, petit et
bios, vie), également appelés micro-organismes. Non seulement notre peau, mais également les draps dans
lesquels nous nous couchons, la table sur laquelle nous mangeons, même l'air que nous respirons, sont peuplés
de ces éléments invisibles à l'œil nu !

Les différents microbes
Les microbes sont soit des êtres unicellulaires (composés d'une seule cellule) soit des                      virus.
Parmi les êtres unicellulaires se trouvent :
   ƒ des algues comme les Chlorelles qui se développent dans les aquariums ;
     ƒ    des champignons comme les Levures qui transforment, par exemple, le jus de raisin en vin ;
     ƒ    des protozoaires, animaux microscopiques, comme la Paramécie qui croît dans les eaux croupies ;
     ƒ    des bactéries, comme le Colibacille, que nous hébergeons dans notre côlon, ou le Streptocoque
          responsable de l'angine.

© A. Ryter / Inserm

Bactérie Escherichia coli
Cette bactérie est un hôte normal du tube digestif. Certaines formes d'entre elles peuvent cependant être
pathogènes.

© Mary Jackson / Marie-Christine Prévost / Institut Pasteur 2004
Bacille de Koch ou Mycobacterium tuberculosis
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Cette bactérie est responsable de la tuberculose, une maladie infectieuse et contagieuse qui se traduit par des
signes cliniques généraux (fièvre, toux, etc.), puis par l'altération de certains organes tels que les poumons.
Les virus, quant à eux, sont les microbes les plus simples et les plus petits de tous. Un virus est mille fois plus
petit qu'une bactérie. Il n'est pas considéré comme une cellule car il ne peut pas se développer tout seul. Il a en
effet besoin de s'introduire à l'intérieur d'une cellule vivante et de l'utiliser pour se multiplier.
Le virus de la grippe aviaire
Il est possible de classer les micro-organismes selon leur capacité à provoquer ou non des maladies infectieuses.
Certains microbes sont inoffensifs ou même utiles : c'est le cas de ceux utilisés pour la fabrication de produits
alimentaires (fromage, vin, etc.). D'autres sont pathogènes car ils peuvent provoquer des maladies infectieuses
s'ils sont transmis aux animaux ou à l'homme (bactérie diphtérique, virus de la rage, etc.).

  © Salius Kulakauskas / Inra

Lactobacilles (bâtonnets) et Streptocoques (coques rondes) dans le lait
Pour faire un bon yaourt, il faut : du lait, une pincée de sucre et quelques milliers de bactéries ! Parmi elles :
Streptococcus thermophilus. Inoffensives, nous en avalons par millions lorsque nous mangeons un produit laitier.
Et pourtant, changez-lui son deuxième nom et cette bactérie devient Streptococcus pneumoniae, l'agent de la
pneumonie.

Un virus, des virus
Un virus, c'est de l'information génétique enfermée dans une boîte. À la surface de cette boîte se trouvent
différentes « clés » que le virus va utiliser pour s'introduire dans les cellules. À l'intérieur de cette boîte, il y a des
« outils » dont le virus va se servir pour détourner la machinerie cellulaire et se multiplier.

Le virus du SIDA utilise les cellules de notre système immunitaire
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Le virus de la grippe aviaire
© P. Tiollais / Inserm

Le virus de l'hépatite utilise les cellules de notre foie pour se multiplier

Tous les virus de la grippe se développent au départ chez les oiseaux sauvages aquatiques. Le virus de la grippe
aviaire (ou grippe du poulet ou peste des oiseaux) n'échappe pas à la règle et touche avant tout les oiseaux. Il
n'existe pas un seul et unique modèle de ce virus mais une multitude. Certains d'entre eux sont plus dangereux
que les autres. C'est le cas du virus H5N1.

H5N1 est l'une des formes du virus de la grippe aviaire. H5 signifie qu'il possède cinq « clés » H et N1
une « clé » N.

Le virus de la grippe aviaire a été décrit pour la première fois en 1878 chez des poulets en Italie. Le virus H5N1 a
été observé chez l'homme pour la première fois en 1997 à Hong Kong.

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Le virus de la grippe aviaire
Comment les virus infectent notre organisme ?
La prolifération dans l'organisme
Les microbes transmis à l'organisme sont le plus souvent arrêtés par des barrières naturelles : la peau et les
muqueuses(1).
L'élasticité de la peau en fait une barrière mécanique à la pénétration des microbes dans l'organisme. Sa légère
acidité freine le développement de nombreux microbes. Les muqueuses, souvent tapissées de cils, produisent du
mucus ou des liquides (salive, larmes, etc.) contribuant à arrêter les microbes. Ainsi, la salive, contient une
enzyme, l'amylase salivaire qui perfore certaines bactéries. Dans les voies respiratoires, les micro-organismes
sont enrobés de mucus et expulsés grâce au mouvement des cils.
Il arrive cependant que toutes ces barrières soient franchies. Le virus de la grippe aviaire s'introduit dans
l'organisme par le système respiratoire ou, chez les oiseaux, par le système digestif.
On appelle infection, la prolifération des microbes dans l'organisme. L'infection peut être localisée à un organe ou,
au contraire, concerner tout le corps. Le virus de la grippe aviaire se développe au niveau du système respiratoire
(voies nasales, trachées et poumons) mais aussi du système digestif.

Virus de l'hépatite B
Le virus de l'hépatite utilise les cellules de notre foie pour se multiplier.

Jusqu'au cœur des cellules
Les virus ne peuvent pas se reproduire sans l'aide d'autres cellules car ils sont incapables de produire les
molécules nécessaires à la fabrication de nouveaux virus. Ce sont des parasites cellulaires. Chaque virus infecte
des cellules déterminées. Ainsi, le virus du SIDA se développe dans certains lymphocytes (globules blancs). Le
virus de la grippe aviaire se développe dans les cellules du système respiratoire (pulmonaires) ou celles du
système digestif. Les cellules où se développent les virus sont appelées des cellules hôtes.
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Le virus de la grippe aviaire
© Bernard Gay / Cnrs Photothèque

Certains virus peuvent parasiter des bactéries pour se reproduire

Pour s'introduire dans une cellule, le virus doit tout d'abord avoir les bonnes « clés ». Il doit ensuite avoir les bons
« outils » pour utiliser efficacement le matériel de la cellule et pouvoir se multiplier en grand nombre. Chaque type
de cellule possède des « serrures » et une machinerie différentes.

Infection d'une cellule par un virus
On peut distinguer cinq phases dans l'infection d'une cellule hôte par un virus :
    1. La fixation du virus sur sa cellule hôte.
    2. L'injection de son programme génétique dans la cellule.
    3. La reproduction du programme génétique dans le noyau.
    4. La fabrication des nouveaux virus dans le cytoplasme.
    5. L'éclatement de la cellule hôte et l'infection d'une nouvelle cellule hôte.
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Dès qu'une cellule est infectée, elle devient une véritable fabrique à virus. Quand la fabrication des virus est
terminée, la cellule hôte éclate et les copies de virus infectent de nouvelles cellules. Les copies qui sortent des
cellules ne sont pas toutes strictement identiques. Certaines erreurs se glissent dans leur information génétique au
moment de leur réplication. Certains virus peuvent ainsi acquérir du nouveau matériel leur permettant de rentrer
dans d'autres cellules.
Le virus de la grippe aviaire
© J-C. Chermann / Inserm

Cellule infectée par le VIH (en arrière-plan) en train de fusionner et d'infecter une cellule saine

Selon le type de cellules touchées et le type de virus, l'infection sera plus ou moins grave. Il arrive même parfois
que les virus se développent chez certains individus sans déclencher de maladie. On parle de porteur sain.

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Le virus de la grippe aviaire
Comment notre organisme lutte contre les virus ?
Le système immunitaire
L'organisme détecte en permanence, grâce à son système immunitaire, la présence d'éléments étrangers
provenant de son environnement.

Ce système comprend des organes, des cellules et des molécules qui interviennent dans les réactions de défense
de l'organisme contre les éléments étrangers. Un microbe pouvant pénétrer à n'importe quel endroit de
l'organisme, les organes immunitaires sont dispersés dans tout le corps. Ils comprennent la moelle rouge des os,
les ganglions lymphatiques, le thymus, la rate et les amygdale

Les organes du système immunitaire

Les cellules immunitaires, produites au cœur des os, sont appelées globules blancs ou leucocytes (du grec leuco
qui signifie blanc et cyte qui veut dire cellule). Ces derniers circulent en permanence dans le sang et la lymphe et
s'arrêtent périodiquement dans les organes lymphoïdes (ganglions, rate). Quand ils y rencontrent un élément
étranger, ils déclenchent une réaction immunitaire. Cette réaction s'accompagne d'une augmentation de la
température corporelle, aidant à lutter contre les intrus.

Les réactions immunitaires
Lorsqu'un micro-organisme franchit la peau ou les muqueuses, il attire certains globules blancs sur les lieux de la
contamination. Ces phagocytes (de phagos qui signifie manger) interceptent toutes sortes de particules sans
distinction, les ingèrent puis les détruisent en les digérant.
Cette réaction immédiate d'élimination des agents infectieux suffit le plus souvent à prévenir toute infection. Elle
peut se traduire par une inflammation (rougeur, chaleur, douleur, œdème) au niveau du lieu de la contamination.
Si elle n'a pas éliminé le micro-organisme, des réactions spécialement dirigées contre le micro-organisme se
mettent en place.
Quand la réponse immunitaire spécifique se déclenche, des globules blancs spécialisés se multiplient dans les
organes lymphoïdes. Ce sont les lymphocytes.
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Le virus de la grippe aviaire
© D. Dantchev / Inserm

Les lymphocyte, cellules gardiennes de notre corps

Certains lymphocytes fabriquent des anticorps sur mesure capable de reconnaître l'élément étranger. Libérés dans
le sang, les anticorps se fixent sur le micro-organisme pour le détruire. Plus nous vieillissons, plus il existe
d'anticorps différents dans notre organisme et plus nous sommes résistants aux éléments extérieurs. C'est
pourquoi un bébé est plus fragile qu'un adulte.

© Jérôme Chatin / Cnrs Photothèque

Virus entouré d'anticorps

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Le virus de la grippe aviaire
Réponse du système immunitaire
   1. Les virus et les bactéries possèdent des molécules que l'organisme reconnaît comme différentes de ses
      propres molécules : ce sont des antigènes. Les cellules chargées de défendre notre organisme, appelées
      lymphocytes, reconnaissent spécifiquement ces antigènes.
    2. Les lymphocytes spécifiques à l'élément étranger se multiplient.
    3. Les lymphocytes secrètent les anticorps capables de détruire le virus ou la bactérie identifiés.

La mémoire immunitaire
Lorsqu'un micro-organisme s'introduit pour la première fois dans un organisme, la multiplication des lymphocytes
se fait en 3 à 6 jours. En général, elle ne suffit pas à protéger un individu contre un agent pathogène. Un second
contact avec le même micro-organisme provoque une seconde réaction immunitaire qui est plus rapide (2 jours),
plus importante et dure plus longtemps que la première réponse.
L'organisme garde ainsi la mémoire des micro-organismes, ce qui permet aux réactions spécifiques d'être plus
rapides et plus efficaces lors de contacts ultérieurs. La capacité à mémoriser les microbes est exploitée dans la
vaccination.

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Le virus de la grippe aviaire
Comment se transmet le virus de la grippe aviaire ?
La transmission entre oiseaux
Chez les oiseaux, le virus responsable de la grippe aviaire est localisé au niveau du système respiratoire et du
système digestif. On le retrouve dans les gouttelettes de salive ou de mucus nasal émises dans l'air par les
oiseaux malades. Les plus grosses gouttelettes peuvent se déposer sur des objets (nourriture, eau, cage,
vêtement…) et rester infectantes plusieurs jours. On retrouve aussi le virus dans les fientes des oiseaux où il peut
survivre au moins 35 jours à 4°C.

Le virus, présent dans les gouttelettes de mucus ou les poussières infectées (poussières de fientes), peut être
véhiculé par l'air et entrer dans l'organisme d'un oiseau sain par voie respiratoire. Il peut aussi s'y introduire par
voie digestive lorsque la nourriture est accidentellement contaminée par des fientes d'oiseaux porteurs du virus.

© Cynthia Goldsmith / Jackie Katz

Virus de la grippe aviaire

Le virus de la grippe aviaire est extrêmement bien adapté à l'organisme des oiseaux. Il évolue au chaud dans leur
organisme - la température corporelle des oiseaux varie entre 40 et 42°C - et peut infecter les cellules à sa guise. Il
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possède en effet des « clés » et une « boîte à outils » spécialement conçues pour rentrer dans les cellules de son
hôte et s'y multiplier. Tous les oiseaux ayant des cellules relativement semblables, le virus peut se transmettre d'un
oiseau à l'autre sans trop de difficulté.
Mais si le virus peut toucher l'ensemble des oiseaux, certains sont plus sensibles que d'autres. Les oiseaux
domestiques (poule, dinde, faisan, caille…) sont ainsi plus vulnérables que les oiseaux sauvages (canard,
goéland, pigeons…). De nombreux oiseaux sauvages sont même porteurs du virus sans déclencher la maladie.

Les oiseaux domestiques, premiers touchés

Il existe une forme de grippe aviaire courante et pas très grave. Les oiseaux touchés ont le plumage ébouriffé,
pondent moins d'œufs et ont quelques problèmes respiratoires. Il existe aussi une forme beaucoup plus grave de
cette grippe et souvent mortelle. Dans ce cas, le virus n'affecte plus seulement le système respiratoire mais il
envahit de nombres organes et tissus.

Cette maladie peut toucher un très grand nombre d'oiseaux dans une zone donnée. On parle d'une épizootie.

La transmission à d'autres espèces
Un virus ne peut pas infecter l'organisme de n'importe quel animal. Il possède en règle générale des « clés » et
une « boîte à outils » spécialisées qui lui permettent de rentrer dans les cellules d'une seule espèce. Pour cette
raison, un virus responsable d'une maladie chez un oiseau ne peut pas déclencher une maladie chez un homme.
Cette barrière naturelle s'appelle la barrière d'espèce.

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© Cynthia Goldsmith

Virus de la grippe aviaire (jaune)
Seulement parfois, il arrive que des virus possèdent des « clés » leur permettant de rentrer dans différentes
cellules. Ils réussissent alors, au hasard des rencontres, à passer d'une espèce à l'autre, à infecter des cellules et
à se multiplier. Lorsqu'une nouvelle espèce touchée est malade et contagieuse, on dit que la barrière d'espèce a
été franchie.

Le virus de la grippe aviaire fait partie des virus bien outillés capables d'infecter différents oiseaux mais aussi, dans
une moindre mesure, d'autres espèces animales : le porc, des mammifères aquatiques (phoque, baleine, morse,
otaries) et terrestres (cheval, vison), les félidés (chats, tigres…) et les mustélidés (furets, hermine).

Plus rarement, le virus de la grippe aviaire peut infecter l'homme. La manœuvre n'est pas simple car le virus n'est
pas du tout adapté à cet environnement. Il a l'habitude d'évoluer dans un environnement beaucoup plus chaud et à
du        mal        rentrer       dans        les      cellules      humaines         pour       s'y      multiplier.
Malgré ces difficultés, certaines personnes ont tout de même été contaminées. Pourquoi ? Parce qu'elles ont été
en contact avec une grande quantité de virus. Les virus de la grippe aviaire étant différents les uns des autres,
certains ont les « clés » pour s'introduire chez l'homme, d'autres pas. Et plus le nombre de virus est important, plus
les chances que l'un d'entre eux possède les bonnes « clés » sont grandes.

© Institut Pasteur 2004

Virus de la grippe

La contamination des hommes s'est faite au contact direct et répété avec des volailles infectées, vivantes ou
mortes. L'homme est particulièrement exposé au risque pendant l'abattage, la plumée, la découpe et les
préparations de la viande pour la consommation.

La transmission se fait par voie respiratoire (inhalation de poussières de fientes ou de sécrétions respiratoires) ou
par les yeux (contact avec des poussières). Aucun cas de transmission du virus H5N1 entre humains n'a encore
été mis en évidence.

Le risque de contamination de l'homme par ingestion de viandes infectées est considéré comme faible voire
négligeable. Le virus meurt à partir de 70°C (5 minutes de cuisson). Dans l'hypothèse d'une ingestion de viande de
volaille ou d'œuf contaminés et crus, le virus serait détruit par l'acidité du liquide gastrique. Il est cependant plus
sûr de consommer la viande et les œufs bien cuits.

Cette maladie est une zoonose, c'est-à-dire d'une maladie transmise entre l'animal et l'homme, mais
exceptionnellement et dans des conditions particulières.
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La transmission d'homme à homme
À l'heure actuelle, le virus de la grippe aviaire peut passer des oiseaux aux hommes mais il est incapable d'en
ressortir pour contaminer d'autres hommes. La barrière d'espèce n'est pas totalement franchie.
Le virus ne peut pas se transmettre d'homme à homme car il n'est pas suffisamment adapté à notre organisme.
Chez les oiseaux, il évolue dans un environnement chaud et peut se multiplier suffisamment pour déclencher une
infection. Chez l'homme, il est parachuté dans un environnement plus froid qui rend le virus beaucoup moins
efficace. Quand le virus arrive à s'introduire chez l'homme, il semblerait en effet plus actif dans les parties basses
et plus chaudes des poumons que dans les parties supérieures du système respiratoire. Par ailleurs, il est face à
des cellules qu'il ne connaît pas. Il reste donc incapable de se servir correctement et efficacement des cellules
humaines.

Les symptômes de la grippe aviaire chez l'homme
Chez les personnes touchées par le virus de la grippe aviaire, la maladie évolue très rapidement et conduit une
fois sur deux à la mort. Comme il s'agit d'une nouvelle maladie chez l'homme, une maladie émergente, l'action du
virus chez l'homme est encore mal comprise.
Les symptômes de la grippe aviaire sont les mêmes que ceux d'une grippe saisonnière classique : forte fièvre
(supérieure à 38°C) associée à des douleurs musculaires, des maux de gorge et des troubles respiratoires. Elle
s'aggrave ensuite rapidement du fait de troubles respiratoires sévères.

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Comment la grippe aviaire pourrait devenir une grippe humaine ?
Le virus de la grippe aviaire est mieux adapté aux oiseaux qu'aux hommes. Alors pourquoi a-t-on peur qu'il
devienne soudainement dangereux pour l'homme ? Pourquoi a-t-on peur qu'il puisse passer d'un homme à l'autre
et soit à l'origine d'une épidémie ?

Tout d'abord parce que ce virus est très pathogène chez l'oiseau et a d'ores et déjà touché et tué des hommes. Il a
franchi la barrière d'espèces au moins trois fois au cours des dernières années : à Hong Kong en 1997 et en 2003
et lors des flambées actuelles qui ont commencé en décembre 2003.

© Institut Pasteur 2004

Virus de la grippe type A

Ensuite parce que le virus de la grippe aviaire, comme tous les virus, ne cesse de se transformer au cours du
temps. Ce virus d'oiseaux peut donc, par accident, devenir un virus humain. C'est ce qu'il s'est passé en 1918
avec la grippe espagnole. Les scientifiques redoutent deux scénarios qui permettraient au virus de
« s'humaniser ».

Un virus en constante mutation
Premier scénario redouté : les transformations successives du virus de la grippe aviaire. On dit qu'il subit des
mutations. Parfois ces transformations ne changent rien pour le virus ou bien alors le tuent. Parfois cependant,
elles lui permettent de s'adapter à un environnement nouveau, à l'organisme de l'homme par exemple.
On peut imaginer que certaines mutations transforment les « clés » qui se trouvent à la surface du virus et lui
permettent de s'introduire beaucoup plus facilement dans les cellules humaines. On peut aussi envisager que
certaines mutations permettent au virus d'acquérir la « boîte à outils » idéale pour utiliser les cellules humaines ou
encore d'autres lui donnant la capacité de se multiplier à une température plus basse.

Une recombinaison avec un virus humain
Autre scénario redouté par les scientifiques : la fusion du virus de la grippe aviaire avec celui de la grippe humaine.
Cet échange de matériel, appelé recombinaison, peut avoir lieu quand deux virus infectent en même temps la
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même       cellule.   Le     nouveau       virus    formé    peut      être    très    dangereux      pour     l'homme.
Le virus de la grippe aviaire, et plus particulièrement son enveloppe, est inconnu de notre système immunitaire. De
son côté, le virus de la grippe humaine renferme une « boîte à outils » idéale pour se multiplier efficacement dans
les cellules humaines.
© B. Bourgeois / Inserm

Virus de la grippe humaine

Lors de leur rencontre, il est tout à fait possible que le nouveau virus prenne l'enveloppe du virus de la grippe
aviaire et la « boîte à outils » du virus de la grippe humaine. Il échapperait alors à l'offensive de notre système
immunitaire et pourrait s'introduire dans les cellules humaines avec autant de facilité que le fait le virus de la grippe
humaine. Il serait bien plus pathogène pour l'homme et susceptible de se transmettre d'homme à homme.

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.
© B. Bourgeois / Cnrs Photothèque

Grippe aviaire : le circuit de la contaminatione

Cette recombinaison peut avoir lieu chez l'homme et encore plus probablement chez le porc. Les cellules de cet
animal peuvent en effet être infectées à la fois par le virus de la grippe aviaire et par le virus de la grippe humaine.

Le risque de voir le virus de la grippe aviaire devenir un virus humain est donc bien réel. On sait que plus le virus
circule longtemps, plus le risque augmente. Par contre, les scientifiques sont incapables de savoir à quel endroit et
à quel moment cette transformation a lieu. Peut-être dans quelques mois, peut-être dans quelques années, peut-
être jamais.

Le virus de la grippe espagnole
Le virus responsable de la grippe espagnole, qui avait fait plus de 20 millions de morts en 1918-1919, a été
« ressuscité » par une équipe de chercheurs américains (Université de Wisconsin-Madison). Ces travaux leur ont
permis        de       mieux      comprendre        pourquoi       certains    virus     sont      si     dangereux.
Pour recréer ce virus, les chercheurs ont effectué des prélèvements d'ARN (qui contient toutes les informations
nécessaires à la construction et au fonctionnement de ce virus) sur des cadavres morts de la grippe espagnole.
Grâce à ce matériel génétique, les chercheurs ont pu reconstituer deux « clés » caractéristiques du virus de la
grippe espagnole. L'une de ces « clés » permet au virus de s'introduire dans les cellules du système respiratoire
de l'individu infecté, de s'y développer et de déclencher ainsi la maladie.
Après avoir recréé ces « clés », les scientifiques les ont introduites dans des virus de la grippe humaine. Ensuite,
ils ont injecté ces virus hybrides à des souris. Ces dernières, d'ordinaire insensibles aux virus de grippe humaine,
ont développé les symptômes de la grippe espagnole : infection pulmonaire, hémorragie, etc. Les chercheurs se
sont rendus compte que cette « clé » du virus de 1918 rendait les virus contemporains particulièrement dangereux.
                                                                                                                           © 2007, MAIF / rue des écoles
Comment limiter les risques de contamination ?
L'hygiène reste le procédé le plus élémentaire pour réduire les risques de contamination ; elle impose de se laver
souvent les mains et particulièrement en sortant des toilettes, de changer régulièrement de vêtements et de linge
de toilette, d'aérer les pièces de la maison, de nettoyer le réfrigérateur, etc. Cependant d'autres procédés peuvent
être mis en œuvre.

Pratiquer l'asepsie
Le mot asepsie vient du grec sêpsis qui signifie « putréfaction » et du préfixe privatif a-. Par asepsie, on désigne
toutes les méthodes qui stérilisent, donc qui détruisent totalement les microbes. C'est une pratique indispensable
en milieu hospitalier, également pratiquée dans l'industrie alimentaire.
Il existe différents procédés de stérilisation :
     ƒ par la chaleur : mise au point par Louis Pasteur dès 1886, elle se nomme pasteurisation ou appertisation
          quand elle s'applique à l'alimentation. Elle se pratique dans une étuve (160°C) ou dans un autoclave
          (130°C avec une pression de 2 à 3 fois celle de l'atmosphère).
    ƒ   par les radiations ionisantes : l'émission de certains rayonnements (X et gamma) entraîne la formation
        d'ions dans les produits irradiés, ce qui détruit la plupart des micro-organismes. Ce procédé se pratique à
        froid et permet de stériliser des objets qui ne résisteraient pas à la chaleur (matériel en plastique, aliments,
        etc.).

© DR

Louis Pasteur (1822-1895)

Pratiquer l'antisepsie
Les antiseptiques sont des molécules naturelles ou de synthèse qui détruisent les bactéries et les virus ou
empêchent leur multiplication.

L'hypochlorite de sodium, plus connu sous le nom d'eau de Javel, est utilisé pour désinfecter une pièce ou des
                                                                                                                           © 2007, MAIF / rue des écoles

vêtements. Les huiles essentielles extraites des plantes (eucalyptus, thym, menthe, etc.) peuvent purifier l'air ou
les voies respiratoires. Les savons bactéricides désinfectent la peau et les mains. De nombreux antiseptiques
(savon, bétadine, alcool iodé, etc.) sont indispensables à la préparation de la peau avant un soin, une piqûre, une
transfusion sanguine, une intervention chirurgicale et servent à la désinfection des plaies.
Disposer des barrières à la pénétration des microbes
Les gants protègent le malade et le personnel soignant de l'échange de microbes (virus des hépatites, etc.). Les
préservatifs empêchent le transfert des microbes d'un partenaire à l'autre au cours d'une relation sexuelle. Ils sont
indispensables pour lutter contre la transmission des MST et notamment du SIDA.

Si le virus de la grippe aviaire se transforme, il se transmettra d'homme à homme par voie respiratoire.
C'est pour cette raison qu'il est prévu de faire appel aux masques, notamment en milieu hospitalier. Ils permettent
d'éviter la projection de gouttelettes de salive ou de mucus nasal. Leur durée de vie reste cependant très courte et
leurs conditions d'utilisations particulières.

Confiner les individus contagieux
Pour éviter une dissémination trop importante du virus, l'une des mesures consiste à isoler les individus malades,
qu'il   s'agisse   d'animaux     ou   de    personnes.      On    parle  d'isolement     ou     de     confinement.
Si la présence d'un virus est suspectée dans un élevage donné, il est mis en quarantaine (2). On l'isole de son
environnement afin d'empêcher une éventuelle dispersion du virus le temps des vérifications.

Ce confinement peut aussi concerner les hommes. Une ville peut décider de fermer des écoles, des
administrations, les transports en commun… pour éviter que le virus ne circule et ne se transmette.

Éliminer les animaux vecteurs de maladies
Beaucoup de maladies infectieuses de l'homme sont transmises par des animaux. L'élimination des animaux
infectés est l'une des méthodes les plus radicales contre la propagation d'une maladie : abattage du troupeau
quand un animal est atteint de la maladie de « la vache folle », élimination des rats vecteurs de la peste, abattage
d'oiseaux atteints de la grippe aviaire, etc. Ces méthodes sont souvent accompagnées d'autres mesures.
Lorsqu'un foyer de grippe aviaire est identifié, la première mesure de défense pour éviter l'expansion du virus est
d'abattre les oiseaux infectés ou exposés. Les carcasses doivent ensuite être éliminées et les exploitations
agricoles désinfectées. Des mesures d'asepsie sont appliquées : changement des tenues, décontamination des
sols… et des périmètres de sécurité mis en place. Des mesures pour limiter le transport de volailles vivantes à
travers le pays ou vers l'étranger sont aussi mises en place.
Lorsque l'abattage n'est pas possible, les volailles peuvent être vaccinées avec des vaccins adaptés au virus,
respectant les recommandations de l'OMS. Mais il faut faire attention au vaccin utilisé car s'il ne correspond pas au
virus mis en cause, il peut accélérer ses mutations.

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Comment limiter la prolifération du virus dans l'organisme ?
Les antiviraux
Les antibiotiques sont efficaces contre les bactéries mais pas contre les virus. Il existe par contre des
médicaments qui permettent de combattre les virus. Ce sont des antiviraux. Pour le virus de la grippe aviaire,
deux antiviraux semblent faire leurs preuves : le Tamiflu et le Relenza.
S'il est pris dans les 48 h qui suivent l'apparition des symptômes, le Tamiflu peut réduire la multiplication des virus
et améliorer les chances de survie. Mais ce médicament doit encore être étudié, d'autant que des cas de
résistance au Tamiflu ont été détectés chez des patients d'Asie du Sud-Est.

La vaccination
Un vaccin est une substance composée de virus ou de bactéries tués ou affaiblis. Il est administré à un individu
par vaccination et le protège ainsi contre le microbe correspondant. Pour vacciner un individu, contre la grippe par
exemple, on lui inocule le virus de la grippe qui a été préalablement tué. Un vaccin est donc destiné à combattre
une maladie précise.

© D. Dantchev

Maquette du virus de la grippe

Mais comment un microbe fait-il pour rendre un individu résistant à sa propre maladie ? Reprenons l'exemple du
virus de la grippe. Une fois introduit dans le corps d'un individu, le virus va stimuler la formation des anticorps de la
grippe, autrement dit les molécules chargées de défendre spécifiquement notre organisme contre le virus de la
grippe.
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© Inserm

Des lymphocytes, cellules gardiennes de notre organisme (× 4 000)
Ce sont elles qui reconnaissent les agents étrangers et produisent des anticorps pour les éliminer.

À partir de ce moment-là, notre système immunitaire garde en « mémoire » des modèles des anticorps qu'il a été
obligé de fabriquer pour lutter contre le virus inoculé. Ainsi, dès que la personne est à nouveau touchée par la
grippe, son organisme peut fabriquer des anticorps suffisamment vite pour éliminer tous les virus et lui évite de
tomber malade.

Seulement, le système immunitaire n'a pas une « mémoire » infinie. D'où la nécessité de faire des vaccins de
rappel pour lui rafraîchir la mémoire sur le type d'anticorps à fabriquer en cas d'attaque.
Comme le virus de la grippe aviaire change de forme constamment, la composition du vaccin doit être adaptée
pour rester efficace. Le virus est donc suivi à travers le monde entier et la formule du vaccin mise à jour
régulièrement par l'OMS (Organisme mondial de la santé).

Le virus transmissible d'homme à homme n'existant pas encore, le vaccin qui permettra de combattre cette
nouvelle forme de grippe n'existe pas lui non plus. Une fois identifié, il faudra entre 6 et 8 mois pour développer un
vaccin.

                                                                                                                         © 2007, MAIF / rue des écoles
Où se trouve le virus de la grippe aviaire ?
Le virus dans le monde
Le virus H5N1 de la grippe aviaire a été observé pour la première fois chez l'homme en 1997, à Hong Kong.
Malgré les efforts pour limiter son expansion, la maladie a continué à toucher de nouveaux pays notamment via le
trafic d'oiseaux et par l'intermédiaire d'oiseaux migrateurs malades. Après l'Asie et l'Europe, elle touche
maintenant l'Afrique. Seules l'Amérique et l'Océanie sont épargnées pour le moment. À ce jour (mars 2006), le
virus a infecté 169 personnes et fait 93 victimes.

Carte mondiale des pays touchés par le virus H5N1
   ƒ (rouge) Pays où des oiseaux ont été atteints.
    ƒ   (marron) Pays où des hommes ont été atteints (cas confirmés).

La plupart des nouveaux foyers de grippe aviaire sont détectés rapidement. Les spécialistes s'attendent
néanmoins à ce que le virus va poursuive sa propagation le long des voies de migration des oiseaux aquatiques.
Les migrations étant régulières, les pays situés le long de ces voies de migration pourraient se trouver confrontés à
un risque persistant d'introduction ou de réintroduction des virus dans les élevages de volailles domestiques.

Avant la situation actuelle, on considérait que les flambées de grippe aviaire hautement pathogène dans les
populations de volaille étaient un événement rare. Toutes les grandes flambées ont coûté cher au secteur agricole
et ont été difficiles à endiguer.

Sur les traces du virus
Le virus de la grippe aviaire, comme l'ensemble des virus de la grippe, est surveillé en permanence par un réseau
de laboratoires spécialisés localisés sur les cinq continents. Les données récoltées sont transmises en temps réels
à l'OMS. Elles permettent de suivre l'évolution du virus et de mettre en évidence l'adaptation du virus à l'homme.
Elles permettent aussi de mettre à jour la composition du vaccin pour qu'il reste à tout moment efficace.

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© Hubert Raguet / Cnrs Photothèque

Étude des virus

Le saviez-vous ?
Le mot virus signifie « suc des plantes » et « poison » en latin.

                                                                    © 2007, MAIF / rue des écoles
Lexique
ADN
Long filament situé au cœur des cellules de tous les êtres vivants. C'est le support matériel de l'information
génétique,      c'est-à-dire    de      toutes     les      informations        nécessaires     à       la
«construction» et au fonctionnement des organismes vivants. Il est constitué d'une succession de quatre lettres :
A, T, C, G.

Antibiotique
Produit empêchant le développement ou la multiplication des bactéries.

Anticorps
Molécules sécrétées par les cellules du système immunitaire appelées lymphocytes B. Les anticorps sont
fabriqués sur mesure pour reconnaître un élément étranger et s'y fixer pour le détruire. Plus on vieillit, plus il existe
d'anticorps différents dans notre organisme et plus nous sommes résistants aux éléments extérieurs. Les anticorps
sont également appelés immunoglobulines.

Antigène
Molécule reconnue comme étrangère par l'organisme et qui déclenche une réaction de défense de sa part. Les
antigènes peuvent être des molécules portées par des microbes (bactéries, virus, etc.), par des cellules
cancéreuses ou par des cellules étrangères. Il peut aussi s'agir de substances libres.

ARN
Intermédiaire entre la molécule d'ADN et les protéines. Il permet de traduire l'information contenue dans l'ADN et
de construire des protéines chargées de faire fonctionner l'organisme. Les génomes de certains virus sont
constitués d'ARN.

Bactérie
Microbe à structure cellulaire simple (un chromosome dans le cytoplasme). Il peut se présenter sous forme de petit
bâtonnet (bacille) ou de petite boule (coque) et s'associe parfois en grappe ou en chapelet. Il est responsable de
nombreuses maladies.

Cellule
Plus petite unité constitutive et fonctionnelle d'un être vivant (être humain, animal ou végétal). Les tissus et les
organes sont formés de cellules. Les spermatozoïdes et les ovules sont des cellules.

Endémie
Maladie qui existe dans une région de façon permanente.

Enzyme
Molécule produite par l'organisme, capable de favoriser une réaction qui, sans elle, se produirait beaucoup plus
lentement.

Épidémie
Développement rapide d'une maladie contagieuse qui touche un grand nombre d'individus à un endroit donné
(épidémie de peste, de choléra, de grippe…).

Épizootie
Développement rapide d'une maladie contagieuse qui touche un grand nombre d'animaux, d'une même espèce ou
d'espèces voisines, à un endroit donné.

Espèce
Ensemble des organismes susceptibles de se reproduire entre eux et d'avoir des descendants interféconds.
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Gène
Portion de chromosome qui commande, seule ou avec d'autres, l'expression d'un caractère héréditaire précis.
Globule blanc
Cellule sanguine possédant un noyau est également appelée leucocyte. Cette cellule est fabriquée dans la moelle
rouge des os et aide notamment l'organisme à lutter contre les microbes.

Globule rouge
Cellule sanguine qui a perdu son noyau, aussi appelée hématie ou érythrocyte. Cette cellule est remplie
d'hémoglobine qui assure le transport sanguin des gaz respiratoires.

Immunité
Ensemble des défenses de l'organisme contre les agressions d'éléments étrangers, notamment des microbes.

Infection
Prolifération de microbes dans l'organisme. L'infection peut être localisée à un organe ou, au contraire, concerner
tout le corps. On appelle également infection l'ensemble des troubles qui résultent d'une contamination.

Microbe ou micro-organisme
Organisme de petite taille, visible uniquement au microscope.

Mutation
Modification de l'information contenue dans l'ADN ou l'ARN. Certaines ne modifient par la structure ou le
fonctionnement de l'organisme, d'autres si.

Noyau
Structure contenant l'information génétique, dans la cellule. Le noyau disparaît pendant que la cellule se divise ;
l'ADN portant l'information génétique forme alors avec certaines protéines une structure appelée chromosome.

Pandémie
Développement rapide d'une maladie contagieuse qui touche un grand nombre d'individus à différents endroits.

Parasite
Organisme qui a besoin d'un autre organisme, appelé hôte, pour se développer. Le parasite utilise les ressources
de cet hôte sans le détruire. À l'inverse, un parasitoïde tue son hôte.

Pathogène
Qui provoque une maladie.

Protéine
Molécule de grande taille composant la matière vivante et intervenant dans de multiples fonctions cellulaires. Elle
est constituée par l'enchaînement de petites molécules appelées acides aminés. Certaines protéines sont libres,
d'autres se trouvent incluses dans la membrane des cellules.

Vaccination
Moyen de prévention contre les maladies infectieuses, consistant à administrer un vaccin. Le vaccin est une
préparation médicale capable, une fois injectée au patient, de sensibiliser l'organisme à un agent pathogène pour
augmenter la rapidité et l'efficacité de la réponse immunitaire.

Virus
Microbe visible uniquement au microscope électronique tant sa taille est petite. Il a besoin d'une cellule vivante
pour se développer. Les virus sont responsables de nombreuses maladies.

Zoonose
Maladie transmise de l'animal à l'homme ou réciproquement de l'homme à l'animal, de façon exceptionnelle et
dans des conditions particulières.
                                                                                                                      © 2007, MAIF / rue des écoles

Notes
(1) Membrane tapissant la plupart des cavités du corps (bouche, narine, oreille…) et produisant du mucus.
(2) Isolement de quarante jours à l'origine.
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