Hiver Le vitrail, tout un art ! - Commune d'Anniviers
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hi v er
NUMERO 33 | janvier ’19 | trimestriel
Le vitrail,
tout un art !
© Christine Crittin
3961 Grimentz
027 475 18 55
Fabrice Ganioz, cons. en Assurance et Prévoyance
Anniviers - 078 602 42 32 - 027 458 14 39
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L’invitée
Anne-Françoise Evéquoz, pharmacienne à Vissoie
35 ans déjà !
En décembre 1983, Mali et Urs Wiget,
médecins à Vissoie, font parvenir à la
SVPh une demande d’ouverture d’une
pharmacie dans le Val d’Anniviers. Vissoie
était le village natal de mon grand-père
maternel, Rémy Monnier, décédé bruta-
lement à l’âge de 48 ans, alors qu’il était
président de la commune. J’étais un peu
en terre connue. Ainsi, avec mon ex-mari,
Nicolas Schneider, nous ouvrions notre of-
ficine au milieu du village, à la place d’un
vieux poulailler. En 35 ans, que de change-
ments, que d’évolutions, que de nouveaux
défis. Les dossiers électroniques ont rem-
placé ceux en carton. Un outil formidable
pour le suivi thérapeutique des patients, la
gestion des interactions médicamenteuses
et l’observation de la compliance.
D’autres paramètres influencent actuelle-
ment notre pratique comme l’explosion
des coûts de la santé, le vieillissement de
la population, la polymédication, et la
sensibilité aux médecines complémen-
taires. Pour participer à la diminution
des coûts de la santé, il nous incombe de
conseiller à nos clients la substitution d’un
médicament original par un générique. peutique et de prévention en matière de leurs patients chroniques à commander
Le vieillissement de la population et la santé. Dans ce domaine, nous organisons leurs médicaments par correspondance
polymédication exigent un suivi thérapeu- des campagnes de vaccination, de préven- chez MediService ou Zur Rose. Elles
tique important. Il est essentiel qu’avec tion du cancer du côlon, de la BPCO par signent des contrats de partenariat avec
nos partenaires de la santé, les médecins exemple. J’ai la chance de pouvoir compter ces grandes chaînes. Matière à réflexion:
généralistes d’Anniviers, les spécialistes, sur les compétences de mes assistantes et le libéralisme en matière de santé n’a-t-il
les hôpitaux et le CMS, nous collaborions de ma pharmacienne adjointe, Madame pas des effets pervers ? Combien de temps
dans un climat de confiance, de respect des Massoudi, toutes soucieuses d’assurer une une petite officine comme la nôtre pourra-
compétences de chacun, afin d’assurer la qualité relationnelle et un service profes- t-elle survivre de manière indépendante ?
meilleure prise en charge de notre popula- sionnel à nos fidèles clients. Je n’ai pas de réponses, mais quelques in-
tion anniviarde, de nos résidents et de nos quiétudes et ferai mon possible pour que la
touristes. De plus en plus, les pharmacies indé- relève soit assurée avec l’esprit et l’éthique
pendantes sont rachetées par des grands qui nous ont animés jusqu’à maintenant.
La pharmacie reste un lieu d’écoute, groupes comme Sun Store, Amavita,
d’échanges, de conseils, de suivi théra- Benu. Les caisses maladie encouragent Anne-Françoise Evéquoz
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Sommaire
3 L’invitée 23 Anniv’info
5 Sommaire 27 Anniviers Tourisme
6 L’art du verre 31 J’ai mis où les clés ?
8 Synergeons 32 Quand Virginie rencontre Sandor
13 HC Anniviers 34 Projet du centre scolaire
14 Camp de montagne 10CO 36 L’Oratoire Saint-Félix
17 Le Défi des 300 portes 38 Ski-Team Anniviers
18 à la découverte . . . 39 Fantastiques Féeries
20 Armée et Navizence 40 Visions du futur
22 FC Anniviers 44 Enviedebouger.com
46 Notre Histoire.ch
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por-
trait
L’art du verre
A u cours d’une escapade, en oc-
tobre dernier, j’ai suivi le che-
min des vitraux du Jura. Cette région
recèle une impressionnante concen-
tration de vitraux d’art moderne. Le
temps magnifique et une lumière par-
faite m’ont permis de découvrir des
splendeurs. Je fus séduite par ces ver-
rières aux couleurs éclatantes, créa-
trices d’atmosphères fortes. Décidée
à approfondir cette passion soudaine,
j’ai pris contact avec Christine Crittin-
Rion, maître verrier, qui a bien voulu
partager avec moi les bases de son sa-
voir. C’est dans son atelier de vitrail,
niché au cœur du vieux village de Gri-
mentz, que j’ai pu bénéficier d’une L’artiste dans son atelier
initiation au travail du verre.
des albums présentant la plupart de ses soude et de la chaux donne une pâte qui
Christine a appris son métier de maître réalisations. L’échantillonnage est vaste, est extraite du four au bout d’une canne
verrier à l’école supérieure de vitrail et mêlant sujets profanes et religieux, abs- creuse. Le travail de soufflage se fait dans
de création ouverte à Sion, au début des traits et figuratifs, tailles, techniques et un moule en fonte creusé au sol, il fait gon-
années 80, par Pierre Louy. En 1988, coloris divers. fler la masse en lui donnant une forme de
fraîchement diplômée, elle reçoit sa pre- bonbonne. Le long cylindre de verre sera
mière commande d’un privé qui lui laisse L’équipement ensuite percé aux deux extrémités, puis
le champ libre pour exécuter une pièce de Sur sa table de travail l’artisane me pré- fendu dans sa longueur à l’aide d’un dia-
50 x 50 cm. Ce sera Eve au jardin d’Eden. sente différents outils, parfois faits mai- mant. Il est alors remis dans un four pour
Puis la paroisse de Grimentz lui demande son. Il y a là un diamant pour couper le qu’une fois ramolli, il puisse être étalé en
deux magnifiques vitraux pour le chœur verre, une pince, adoucie d’un sparadrap, une plaque de verre d’environ 1m2.
de l’église paroissiale. Depuis, elle n’a pour détacher les deux parties, une pince La coloration du verre se fait dans la pâte
jamais cessé de faire et de restaurer des spéciale pour gruger (rogner les bords de en fusion en y introduisant différents
vitraux. Les commandes se sont enchaî- la pièce pour en rectifier la coupe), une oxydes métalliques.
nées, sans qu’elle n’ait jamais eu besoin marteline pour tapoter le verre par-des- Actuellement, il n’y a plus guère que la
d’avoir recours à de la publicité particu- sous afin de le fendre, une clef anglaise verrerie Saint-Just (Loire) qui perpétue ce
lière. Le bouche-à-oreille est son meilleur servant à découper le plomb, des couteaux mode de fabrication.
ambassadeur. façonnés à partir de spatules de peintre, Il existe aussi des verres industriels qui ne
Contrairement à une idée répandue, le une tringlette pour écarter les bords des présentent pas le même intérêt et sont rare-
vitrail n’est pas destiné qu’aux églises, cha- baguettes de plomb qui sertiront le verre. ment utilisés.
pelles, oratoires et autres lieux de culte. Ah, le verre, l’élément central. Parlons-en!
Il trouve sa place dans des carnotzets, des La matière première du vitrail est le verre Le travail du maître
caves, des appartements, des cafés, sur des soufflé, fabriqué selon une technique qui verrier, étape par étape
monuments funéraires, des meubles, des n’a guère changé au fil des siècles. La fusion La maquette du projet, un dessin, est
portes, des cadres. Christine a constitué d’un mélange de sable siliceux avec de la proposée au client. Si celui-ci l’accepte,
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L’assemblage des verres commence Dalle de verre en béton armé
Christine trace un modèle à taille réelle sur Elles seront ensuite soudées avec de l’étain tie. L’artiste cherche à créer une harmonie
du papier fort et un sur du papier calque. à leurs intersections, afin de renforcer l’en- particulière en jouant avec la lumière. Son
Ces reproductions comprennent le détail semble et lui donner une certaine rigidité. œuvre est une atmosphère avant d’être un
des différentes pièces de verre, des ba- Afin d’isoler le vitrail, Christine le tartine objet.
guettes de plomb, des couleurs. Le calque d’un mastic spécial, qu’elle fabrique elle- Merci, Christine, d’avoir accepté de nous
est conservé comme référence pour éviter même, qu’elle fait entrer dans les inters- éclairer sur un art millénaire mais toujours
de perdre ou oublier des pièces. L’autre tices au moyen d’une brosse. Pour en enle- renouvelé.
modèle est découpé avec un ciseau spécial ver le surplus elle se sert de sciure. Une fois
qui enlève l’espace rempli par le plomb. terminée, l’œuvre sèche pendant un mois texte Janine Barmaz
Equivalant au patron d’une couturière, il environ. Elle est finalement montée dans photos Christine Crittin
sert de guide tout au long de la réalisation un cadre en métal ou en bois.
du vitrail.
Arrive le moment du choix des verres et de Œuvres et collaboration
la découpe des différentes pièces. Chaque Parfois les maîtres verriers travaillent à par- Autres techniques
verre est choisi avec soin non seulement tir d’un modèle créé par un autre artiste. La dalle de verre
en fonction de sa couleur mais aussi de sa C’est ainsi que, pour la chapelle de Zinal, Inventée par le maître verrier parisien Jean
structure. En effet le verre n’est pas uni- Christine Crittin-Rion a fabriqué deux Gaudin en 1925, cette technique utilise
forme, il contient des bulles, des irrégula- vitraux à partir de peintures de Roger des dalles en pâte de verre. Les pavés, qui
rités, avec lesquelles il faut jouer. Il est en- Theytaz. Ces vitraux, réalisés en 2014, mesurent généralement à l’état brut 20 x
suite découpé selon le gabarit. Attention, il représentent Sainte Euphémie et Saint 30 cm pour une épaisseur de 2 à 3 cm, sont
existe un sens du verre, il s’agit de ne pas se Jean-Baptiste. taillés et sertis dans un réseau de ciment.
tromper de côté. Certaines œuvres de l’artiste anniviarde La méthode Tiffany
Pour peindre sur le verre, on utilise de ont pris la route et quitté la vallée. La plus Ce procédé a été inventé par l’améri-
la grisaille ou des émaux, qui sont des éloignée se trouve au Danemark. En effet, cain Louis C. Tiffany au 19ème siècle. Il
couleurs vitrifiables composées d’oxydes des Danois, qui cherchaient un apparte- consiste à sertir des morceaux de verre en
métalliques et de fondant. Le verre peint ment dans la région, ont croisé sur leur les entourant d’un ruban de cuivre adhé-
doit ensuite passer au four pour fixer les route l’atelier de vitrail et, séduits, ont sif, puis en les soudant. Il est surtout uti-
couleurs. C’est une étape particulière- passé commande. lisé pour réaliser des objets décoratifs, des
ment délicate, car une peinture mal cuite L’activité de Christine consiste aussi à la luminaires, des boîtes ou un vitrail.
va s’écailler. Lorsque toutes les pièces de restauration de vitraux anciens. Elle a ra- Le fusing
verre sont prêtes, il convient de les assem- fraîchi ceux de l’église d’Ayer et des cha- C’est une technique très ancienne qui est
bler. Christine travaille sur une planche pelles de Niouc, Mission et Randogne. revenue à la mode vers 1980. Elle consiste
de peuplier dont le bois tendre permet Cette activité demande une grande délica- à déposer des morceaux de verres colorés
l’emploi de clous pour maintenir les pièces tesse afin de consolider l’œuvre et de pré- sur un verre qui sert de support, puis à
avec précision. Le verre est serti dans des server au mieux ce qui a été fait à une autre mettre l’ensemble dans un four où, sous
baguettes de plomb qui ont une forme de époque et par d’autres mains. l’effet de la chaleur, les verres vont se coller
H. Ces baguettes sont extrêmement mal- L’art du verre est un art exigeant de l’habi- les uns aux autres pour ne faire plus qu’un
léables et s’adaptent aux contours du verre. leté, de la précision et beaucoup de minu- seul verre avec des morceaux en relief.
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société
Synergeons !
L es rêves anciens ont la peau dure.
Ils sont émiettés, écrabouillés, dis-
persés, mais ne meurent jamais.
Dans le Val d’Anniviers, un rêve est par-
ticulièrement tenace : celui d’un micro-
monde solidaire où on va aider à faucher
le champ du copain, où on creuse le bisse
ensemble, où on partage ses savoir-faire.
Celui d’un lieu où on aime bien échanger
un coup de main contre un morceau de
bœuf, où l’économie est d’abord locale et
© Blaise Jaggi
ne passe pas forcément par l’argent. Où le
salariat n’est pas le seul modèle du travail.
Celui d’une vallée où chacun plonge ses La création des buttes
racines dans l’humus de la forêt. Au réveil,
l’enfant d’Anniviers regarde les montagnes « Synergeons veut renforcer la solidarité entre «Synergeons veut contribuer à développer une
qui s’élancent vers le ciel. Aucun mur ne les habitants, protéger l’environnement et économie de proximité répondant au mieux
bouche sa fenêtre. Comment pourrait- favoriser une économie locale responsable. »* aux besoins humains essentiels, qui privilégie
il oublier sa place ? Il sait qu’il est petit, les échanges non monétaires et qui limite son
qu’il ne peut pas piétiner la nature s’il veut Lors de la première réunion, chacun ex- impact sur l’environnement »*
continuer à être entouré de beauté. plique ce qu’il fait de son côté vis-à-vis de la
thématique de l’environnement et du déve- Pour le moment, l’ « épicerie » n’a pas en-
Le collectif Synergeons est un avatar de ce loppement durable. Les idées foisonnent, le core vu le jour. « Mais ça m’a aidé de trou-
rêve ancien. projet d’une épicerie en vrac se dessine. ver des gens avec qui partager les mêmes
« J’espérais vraiment pouvoir trouver un questions. J’ai moins d’isolement, plus de
La naissance de Synergeons local où on puisse échanger des produits sentiment d’appartenance. Etre ensemble
« C’est une plate-forme d’échange d’idées, artisanaux, le surplus de nos jardins… donne de l’énergie.»
de connaissances et de biens, qui réunit des un lieu pour rencontrer des gens qui par- Ce morceau de rêve ne ressemble-t-il pas
rêves, des envies et des forces pour réaliser des tagent les mêmes réflexions et les mêmes à ce que vivaient les anciens ? Alors, les
projets concrets dans le Val d’Anniviers. »* intérêts, pour échanger des aliments mais épiceries ne débordaient pas de plastique;
aussi des envies, des compétences, et former elles étaient un lieu où rencontrer et par-
L’impulsion fut donnée par Stéphanie ensemble des projets concrets. L’idée était tager, un lien social dans le réseau de la
Gautier Zufferey il y a un an et demi : aussi d’acheter des céréales en vrac et que communauté.
«J’avais un sentiment d’impuissance par rap- chacun se serve selon ses besoins ; on par- « Ce qui diffère des anciens, c’est qu’au-
port à notre manière de consommer, quand tagerait le prix, il n’y aurait pas de plastique jourd’hui on a le choix. Par exemple, si
je faisais mes courses, que tout était surem- et chacun pourrait passer deux heures par un jour je n’ai pas le temps, je peux aller
ballé et qu’il était difficile de trouver de bons semaine pour s’occuper du lieu. » acheter des légumes au magasin. Le labeur
produits, sans pesticides. J’avais besoin de Cette « épicerie » est le petit morceau d’un physique de la terre n’est pas toujours
partager, de trouver des gens qui avaient les rêve, celui d’un commerce centré plus sur simple. Notre génération a la chance de
mêmes interrogations que moi. J’ai envoyé l’échange que sur l’argent, plus local. Plus pouvoir jouer sur les deux tableaux, celui
un message qui expliquait mon désarroi et durable aussi, car moins polluant. Plus du confort et celui de la consommation
une dizaine de personnes ont répondu.» équitable. durable. Il faut faire ce qu’on peut pour
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partage de manière Evidemment, on ne veut pas utiliser de
équitable. produits chimiques. Pour lutter contre
les maladies, on profite des interactions
On essaie de culti- naturelles entre les plantes. Par exemple,
ver en restant le plus on plante des oignons à côté des carottes
près possible des parce que l’oignon éloigne la mouche de
conditions naturelles, la carotte. On plante aussi des fleurs qui
comme dans une forêt protègent les légumes, comme la tanai-
où tout est lié, où l’hu- sie qui éloigne les nuisibles, la capucine
mus garde une humi- qui attire les pucerons ou le souci dont
dité constante. Dans l’odeur sert de répulsif contre les parasites.
l’agriculture tradi- On fabrique du purin d’ortie qu’on uti-
tionnelle, on retourne lise comme fertilisant ou des décoctions
le sol en automne et de prêle en préventif contre des maladies
© Lucrèce Minuty
si l’été indien se pro- comme l’oïdium ou le mildiou.
longe, on peut finir
avec une terre croûtée On n’utilise pas de moyens mécaniques
Le temps venu de la récolte sur cinq centimètres, comme le motoculteur, mais une griffe et
une terre morte. En une grelinette qui retournent la terre de
limiter notre impact. Je suis dans une permaculture, on ne laisse jamais le sol à manière superficielle pour conserver l’équi-
zone grise où j’essaie d’évoluer dans ce que nu. Pour garder l’humidité et protéger le libre du sol. Le problème des sols agricoles,
m’offre l’économie moderne et d’agir au sol, on n’arrache pas à tout prix les mau- c’est qu’ils sont plombés par le passage des
plus proche de ma conscience. » vaises herbes, on n’enlève que ce qui fait machines. L’eau pénètre mal dans la terre
trop d’ombre aux légumes et on paille tassée, cela provoque des inondations et
Un jardin communautaire les cultures. L’automne venu, on plante les pluies lessivent le sol en emportant les
en permaculture de l’engrais vert (comme par exemple de nutriments. Et lorsqu’on retourne la terre
« Synergeons privilégie des projets qui ont un la moutarde, du seigle, de l’épeautre), on en profondeur, tous les micro-organismes
impact positif sur l’environnement (eau, air, ajoute du fumier et des feuilles mortes censés travailler pour nous sont perturbés.
sol, biodiversité, paysage ) »* afin d’enrichir la terre et d’en améliorer la En permaculture, on essaie de se simplifier
structure. la vie. Quand nous avons commencé le jar-
Blaise Jaggi et Manu Savioz ont initié un din communautaire, le terrain était un pré.
potager communautaire en permacul- Dans un jardin conventionnel, le sol Alors, plutôt que de retourner la terre, on a
ture à Vissoie: « Il y a beaucoup de terres s’épuise et s’appauvrit au fil des ans. La construit des buttes en lasagne par-dessus,
à l’abandon, certaines même avec des permaculture permet d’obtenir un ren- en les isolant du « mauvais sol » avec du car-
arbres fruitiers. Elles pourraient être mises dement deux à trois fois meilleur sur la ton récupéré. Ensuite, on a mis du fumier,
à disposition d’autres groupes de jardi- durée. On fait attention à enrichir la terre, du bois déchiqueté et de la terre végétale.
niers pour cultiver. A côté de notre mai- à lui apporter divers engrais et à ne pas Une butte, c’est un mélange de déchets
son, un Vaudois possède un terrain qu’il planter toujours le même légume au même verts azotés (comme de la tonte de gazon,
n’utilise pas. Il nous le prête pour jardiner. endroit. C’est le principe de la rotation des orties, des épluchures de légumes) et de
En échange, on fauche et on entretient ses des cultures. Par exemple, l’aubergine et la déchets bruns (comme des feuilles mortes
parcelles. C’est une charge en moins pour tomate extraient les mêmes éléments de la qui apportent du carbone). Les vers sont
lui et un avantage pour nous. Ce genre terre, alors on ne les plantera pas deux ans attirés vers le haut, ils traversent facilement
d’échange, c’est aussi ça la permaculture. de suite sur la même parcelle. toutes les couches de la butte, aèrent le sol
Une idée centrale de la permaculture, c’est La permaculture essaie de reproduire ce et fabriquent de l’humus.
que le problème est aussi la solution. Il qui se passe dans la nature en limitant
suffit d’observer les ressources. Deux pro- l’intervention humaine. On garde en terre On récolte aussi nos propres graines. On
blèmes mis ensemble créent quelque chose ce qui repousse tout seul de l’année der- essaie d’adapter des tomates au climat de
de nouveau. Par exemple, notre voisine nière. Cette année, on a laissé du fenouil, montagne, année après année. On fait
doit ramasser ses feuilles mortes et nous, des choux et des brocolis qui étaient mon- des tests, on est curieux, on essaie des
nous avons besoin de déchets végétaux tés en graines. On s’est aussi aperçu que les trucs nouveaux et on regarde les résul-
pour construire des buttes. On se met en graines qui poussent spontanément gran- tats… qu’est-ce qu’on risque après tout ?
contact, on ramasse ses feuilles, et les deux dissent mieux. On a de petites aubergines On passe de bons moments au jardin avec
problèmes disparaissent. Il ne faut pas de montagne, grosses comme des olives : notre fils et avec toute l’équipe! De juillet à
considérer un problème de manière isolée celles qui sont parties toutes seules par ac- décembre, nous avons la chance de manger
mais regarder ce qu’il y a autour, mettre en cident ont donné beaucoup plus de fruits uniquement des légumes qui viennent de
contact ce qui est séparé. En permaculture, que celles plantées par nos soins! nos jardins. Une sacrée opportunité !»
on prend soin de la terre, des gens, et on
▼
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Un collectif parapluie
R a p h a e l
« Le collectif Synergeons place l’humain au
Antonier est
centre de ses actions, dans un esprit de non-
parfois contac-
jugement, de bienveillance et de solidarité,
té pour vider
et dans le respect de la liberté individuelle.»*
des chalets,
des greniers
et des caves Davide Peruzzetto participe activement à
en Anniviers. Synergeons :
Il doit sou- « Le collectif veut donner une ouverture
vent jeter des à des idées qui n’ont pas encore une voix
meubles et dans la vallée, comme le système d’échange
des objets en local (SEL), la monnaie locale (le Farinet)
très bon état. ou le rétablissement d’un marché à Vissoie.
Pourtant, il Ces projets resteront peut-être en sommeil
sait bien ce jusqu’à ce que le moment juste arrive, et
© Raphaël Antonier
que la fabrica- alors on pourra les réaliser.
tion et l’élimi-
nation de ces Synergeons veut mettre en contact des
objets coûtent gens par rapport à des idées. C’est un fo-
Transport des meubles à notre rum, un parapluie. Sous un parapluie ou-
planète. vert, on peut entrer et sortir librement : il
Maureen Gurtner est l’une des sept jardiniers Mais que faire ? n’y a pas de mur. C’est un collectif pour un
et jardinières de ce potager : « Il y a des gens qui ont besoin de ces ob- développement durable, responsable et lo-
« Pour moi, c’est un jardin expérimental, pas jets. Si on demande à Emmaüs ou à Job cal, mais à l’intérieur de ce cadre, il n’émet
un jardin de rendement. On recherche aussi Transit, ils ne viennent pas forcément pas de contrainte pour ses membres : nous
la beauté. On a cultivé des plantes médicinales rapidement et sélectionnent les objets afin pouvons participer ou non aux rencontres,
et des fleurs, on redécouvre des variétés, plus de gérer leurs places de stockage. On doit nous n’avons pas un comité qui définit les
anciennes ou plus adaptées à l’altitude. On agir déjà localement contre le gaspillage. activités à entreprendre, pas de hiérarchie.
plante aussi des vivaces, ou des légumes assez Pour cela, je constate trois problèmes : le Le but est de créer des synergies entre les
drôles comme l’arroche, une sorte d’épinard stockage, le transport et l’information. Il initiatives des participants. »
sauvage recouvert d’une poudre violette qui se faut faire le lien entre ceux qui jettent et
dépose dans les mains quand on le touche… ceux qui veulent ces objets. En automne, Une projection d’un film
Chacun peut faire ses projets librement et beaucoup de meubles partent à la benne et documentaire tous les deux
vient quand il le veut ou le peut. Chacun en décembre les saisonniers pourraient en mois
donne ce qu’il a envie, pour son propre plai- avoir besoin. « Pour mener ses actions, le collectif donne
sir, sans contrainte, et récolte selon ses besoins. Si on trouve le bon endroit, tout est pos- la priorité à l’engagement bénévole, au troc
On ne va pas compter et peser la récolte. C’est sible. L’idéal serait de faire ça à la décharge et aux dons »*
une structure libre et souple. Ce n’est pas tou- d’Ayer puisque c’est de toutes façons là Tous les deux mois, des soirées de projec-
jours facile à mettre en place : ça arrive que qu’arrivent les objets. On pourrait ima- tion de films documentaires sont organi-
personne n’ose récolter et que du coup les lé- giner de construire un couvert quelque sées à Vissoie par Lucrèce Minuty :
gumes montent en graines ! On fait quelques part dans la décharge, sous lequel les plus « Je choisis des films qui proposent des
journées de travaux collectifs par an, par beaux meubles et objets seraient entrepo- pistes par rapport à d’autres façons de
exemple pour semer ou faire les buttes, avec sés. Après six mois, ou au maximum une vivre, de consommer ou d’enseigner. Des
un repas en commun. On a mis en place un année, l’objet partirait définitivement à la documentaires qui montrent des projets à
tournus pour l’arrosage. Ce jardin commu- benne. Mais pour que ça marche, il fau- l’échelle individuelle, qui donnent des im-
nautaire m’a permis de découvrir de nouvelles drait que les gens sachent ce qu’il y a sous pulsions, pas des films qui font seulement
gens, d’expérimenter, de partager et d’échan- le couvert. Pour cela, il faut faire des pho- le constat de ce qui va mal. Ces soirées
ger des connaissances de jardinage. » tos et les publier sur Annibook, la plate- nous permettent de nous rencontrer, de
forme interactive anniviarde. » discuter, de partager des expériences et de
Ces si beaux meubles qui Raphaël recycle aussi les beaux objets tra- faire écho à d’autres personnes de la vallée.
finissent à la décharge ditionnels, avec l’accord écrit du dernier Le premier film que nous avons projeté,
« Le collectif Synergeons est conscient des propriétaire, pour l’association du vieux « Demain », montre des projets concrets
limites des ressources naturelles et cherche à village de Grimentz. Cela permet de finan- et positifs qui ont été réalisés un peu par-
réduire au minimum les impacts négatifs sur cer une partie des projets touristiques de tout dans le monde, comme à Detroit,
ces ressources dans l’ensemble de ses activités l’association locale. aux Etats-Unis, où les habitants d’un
(énergie, déchets, mobilité). »* quartier en friche ont transformé des ter-
rains vagues en potagers collectifs, ou en
- 10 -s’en occupent… un passant zontale et participative qui garantit à toute
sème des graines ou apporte personne impliquée le droit et la possibilité
un planton, un autre arrose la de s’exprimer, et qui privilégie le partage des
fleur ou le légume qui pousse, tâches. »*
quelqu’un cueille un petit fruit
au passage… Synergeons compte environ trente
Nous avons aussi projeté des membres et est composé de plusieurs sous-
documentaires sur la permacul- groupes autonomes, chacun lié à un projet
ture, sur l’école, sur les mon- différent. Le collectif fonctionne comme
naies locales ou sur l’accéléra- un réseau de soutien et d’information. Si
tion de notre monde… Le prix vous avez un nouveau projet ou si vous
d’entrée pour la projection n’est souhaitez participer à un projet déjà initié,
pas fixe, on cherche à promou- vous pouvez écrire à synergeons@bluewin.
voir un financement participa- ch. Votre proposition sera transmise à tous
tif, volontaire et conscient. On les membres du groupe et ceux qui sont
dit aux gens qui sont là quel intéressés par votre idée vous répondront
prix on doit payer à la maison directement. Vous pouvez aussi rencontrer
de production pour avoir le les membres de Synergeons lors des pro-
droit de projeter le film, et cha- jections de films annoncées par voie d’affi-
cun met ce qu’il veut dans une chage. Les prochaines projections auront
tirelire, le tarif est progressif en lieu le 31 janvier, le 13 mars et le 21 mai au
Un des films projetés fonction du degré de soutien. » Relais des Mélèzes à Vissoie.
Suisse avec le projet des incroyables comes- Bienvenue ! Les textes munis d’un * sont extraits de la
tibles… ce sont des bacs remplis de terre et « Synergeons accepte la participation de cha- charte du collectif synergeons
posés sur les trottoirs de différentes villes: cun selon ses capacités, sans mesure ni compa-
ils n’appartiennent à personne mais tous raison, et fonctionne selon une structure hori- Pauline Archambault
tél. 027 475 26 22 / bouchvallee@bluewin.ch
3961 Vissoie
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sport
HC Anniviers
Calendriers des équipes 2018-19
Championnat de 3ème ligue groupe 4 région Ouest Match de Gala
14.10.2018 20h30 HC Valais-Chablais V HC Anniviers 28.12.2018
26.10.2018 20h30 HC Anniviers HC Crans-Montana 19h00
06.11.2018 20h30 HC PDS (Portes du Soleil) HC Anniviers HC Anniviers
16.11.2018 20h30 HC Anniviers HC Valais-Chablais IV HC Sierre
21.11.2018 20h30 EHC Raron HC Anniviers
24.11.2018 20h30 HC Crans-Montana HC Anniviers
30.11.2018 20h30 HC Anniviers EHC Raron
04.12.2018 20h30 HC Valais-Chablais IV HC Anniviers
07.12.2018 20h30 HC Anniviers HC PDS (Portes du Soleil) Poste Finance Trophy
12.12.2018 20h30 HC Anniviers HC Valais-Chablais V Tournoi des écoles
19.12.2018 20h30 HC Valais-Chablais IV HC Anniviers d’Anniviers
04.01.2019 20h30 HC Anniviers HC Crans- Montana Vendredi 14 décembre 2018 dès 09h00
12.01.2019 20h30 EHC Raron HC Anniviers
16.01.2019 20h30 HC Anniviers HC Valais-Chablais V
19.01.2019 19h00 HC PDS (Portes du Soleil) HC Anniviers
Minis A (2004/2005)
25.11.18 14h00 HC Anniviers Lausanne 4 clubs
16.12.18 11h00 HC Anniviers Genève Servette Ass.
05.01.19 11h00 HC Anniviers Griffons
16.01.19 17h30 HC Anniviers Trois-Chêne
17.02.19 10h00 HC Anniviers EHC Saastal
Moskitos B (2006/2007) Piccolos (2008/2009) Bambis (2010/2011/2012)
06.01.19 10h00 Tournoi 25.11.18 10h00 Tournoi 02.12.18 10h00 Tournoi
03.02.19 10h00 Tournoi 20.01.19 10h00 Tournoi 27.01.19 10h00 Tournoi
Le Président du HC Anniviers, Frédéric Pellat
- 13 -édu-
cation
Camp de montagne 10 CO
Lundi
Lundi nous sommes partis depuis Vissoie
en car postal jusqu’à Vercorin où nous
sommes montés en télécabine. Dans celle-
ci plein de moments ont été échangés mais
jusque-là nous ne savions pas ce qui allait
nous attendre. Arrivés en haut, dernier
moment pour profiter du wifi :-) mais
voilà que nous entamâmes une marche
longue et pénible, mais avec notre cohé-
sion de groupe la marche se passa dans la
bonne humeur : nous sommes entrés dans
le joli vallon de Réchy que nous avons
monté dans la tradition… les marches
toutes les unes plus belles que les autres.
Arrivés au lac du Louché, nous avons
mangé dans la convivialité et les plus cou-
rageux et téméraires s’avancèrent pas à pas
dans l’eau gelée. Puis un jeu sympa a été
proposé par notre ami Nicolas Antille, un donnait la carte suivante puis pique-nique. alors dans le deuxième groupe, j’avais très
accompagnateur de moyenne montagne, Avant d’arriver au barrage, nous avons peur mais mon guide Pascal Zufferey m’a
et nous sommes repartis en direction de la eu un « atelier chasse » avec des chasseurs gentiment rassuré et le midi j’avais déjà
cabane des Becs de Bosson. d’Anniviers. osé faire la moitié du parcours. Je n’ai pas
Le soir après un souper délicieux proposé Enfin nous avons continué jusqu’au gîte pu faire tout le parcours mais j’ai fait du
par nos gardes de cabane Amélie et Eloi où nous avons pris une bonne douche et rappel. Le soir j’étais aux anges grâce au
nous avons marché cinq à dix minutes nous sommes ensuite descendus jusqu’ au courage que mon guide m’a procuré, je le
pour nous éloigner de toute lumière de restaurant pour un bon souper proposé par remercie. Après le souper, on a passé une
la cabane pour admirer notre beau pla- Fab’s et Clem’s. soirée feu de camp et histoires qui font
fond, les étoiles. Nicolas nous expliqua les Après ce délicieux souper nous sommes peur.
constellations, les planètes enfin bref tout montés au gîte pour faire un petit jeu de
ce joli paysage que nous avons au-dessus cache-cache Boo où le but était de se ca- Jeudi
de notre petite tête, puis dodo sans at- cher et de faire peur aux gens qui te cher- On a échangé les groupes je suis allée au
tendre car le lendemain était devant nous. chaient et bien sûr on a joué à l’extérieur glacier, à peine sur celui-ci j’étais morte
et les plus frileux ont fait une action vérité de peur. Mais les crampons m’ont aidée
Mardi dans le salon du gîte puis extinction des pour grimper. Arrivés au milieu de cette
Après notre merveilleuse nuit passée dans feux à 22h30. montagne de glace nous ne pouvions aller
la cabane nous avons entamé le chemin Clément plus loin alors nous avons pique-niqué.
qui mène jusqu’au gîte de Moiry. Nous Pendant ce temps les 2 guides ont installé
avons commencé ce début de marche par Mercredi trois activités pour l’après-midi. Nous
une course d’orientation à travers le Pas de Le matin, les guides sont arrivés et nous avons alors été plongés dans une crevasse et
Lona. Nous avions chacun une carte qui avions déjà fait des groupes la veille, un sommes descendus en rappel pour remon-
nous indiquait où se trouvait le prochain groupe partait pour une excursion sur le ter avec des piolets. La descente a été le
poste puis Nicolas nous rejoignait et nous glacier et l’autre faisait la via ferrata. J’étais plus dur on a dû descendre en arrière ce
- 14 -que je n’osais pas. Revenus au gîte on a eu
la surprise de manger le soir une fondue
à faire soi-même. La nuit a été courte car
nous avions la boum du dernier soir.
Vendredi
Tous extenués par la semaine et la courte
nuit de sommeil que nous avions eu, il a
pourtant fallu ranger et nettoyer le gîte.
Les profs nous ont encore « tués » en allant
de Moiry à Bendoll. Nous avons mangé à
midi à Bendolla et sommes descendus en
cabine jusqu’à Grimentz. Nous avons pris
le car jusqu’à Vissoie et sommes retournés
dans nos villages.
Pour résumer : pendant notre semaine de
camp on a appris le courage, la confiance
en soi mais aussi la confiance du matériel
et des guides. J’étais fatiguée mais heureuse
d’avoir fait ce camp.
Fanny
Un bravo aux élèves pour leur abnégation
et leur ténacité pendant l’effort !
Un grand merci aux hébergeurs qui nous
ont accueillis à cette période de l’année.
Merci pour leur disponibilité, leur gentil-
lesse et la qualité des repas.
Un merci supplémentaire aux remontées
mécaniques de Grimentz-Zinal et Vercorin
pour leur flexibilité et gratuité.
Un dernier merci à la commune d’Anni-
viers qui rend possible l’ensemble des
camps du CO par son soutien financier.
L’organisateur du camp
Le texte a été rédigé par 2 élèves (lundi et
mardi / mercredi-jeudi-vendredi)
La conclusion a été rédigée par
l’organisateur.
héritier & associés
terrassement sa
Terrassement
Route de Moiry Transport
CH-3961 Grimentz Anniviers
Joël Bonnard +41 (0)27 475 18 22 Case Postale 73 / CH-3961 VISSOIE
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- 15 -St-Luc & Chandolin
Le Grand Hôtel Chandolin
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- 16 -
Le Défi des 300 portes
Vercorin
QUADRI (%)
P A P IER N O N CO U CH É
L e 30 mars prochain, Vercorin
s’apprête à accueillir la quatrième
édition du plus long slalom populaire
0
10
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10
0
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95 0 0
du monde, le Défi des 300 portes. 0 0 100
Après le succès des trois éditions pré-
cédentes, la manifestation promet
d’être chaleureuse, avec de nouveaux
invités et de nouvelles animations.
Le Défi des 300, qu’est-ce
que c’est ?
Le Défi des 300 portes by Texner est un
slalom populaire lancé pour la première
fois en 2016, menant du Crêt du Midi au
Creux du Lavioz, à Vercorin, réalisable à
ski, télémark ou snowboard. Le défi est
ouvert à tous, petits et grands, amateurs
et confirmés, et invite les participants à se
mesurer aux invités qui font la particulari-
té de chaque édition. La course est retrans-
mise sur écran géant pour permettre aux
visiteurs de profiter du spectacle. de toute la station qu’une manifestation L’édition précédente tournait autour du
d’une telle envergure est possible. thème « après-ski autrichien », et le public
Au centre sportif du Lavioz, l’aire d’arri- a pu profiter de nombreuses animations :
vée du slalom, des cantines sont mises en Retour sur la dernière bar à shots, concours de déguisements, DJ
place et diverses animations sont organi- édition set, piste de danse, ce qui a permis d’assu-
sées pour les participants et les visiteurs: Le 31 mars 2018, Vercorin accueillait la rer l’ambiance festive et bon enfant visée
démonstration de parapente, musique troisième édition du Défi des 300 avec par les organisateurs.
live, jeux de bar, jeux pour les enfants et quelque 260 concurrents. Les partici-
plus encore. pants avaient la chance de concourir aux Clin d’œil sur la prochaine
côtés du champion olympique de ski alpin édition
Le Défi des 300 est le résultat de la col- Didier Défago et de l’humoriste Yoann La quatrième édition du Défi des 300
laboration entre les différents partenaires Provenzano, invités de cette dernière édi- est prévue pour le 30 mars prochain et la
de la station. Le comité d’organisation tion. La championne de télémark Amélie manifestation tournera autour de la thé-
inclut Télévercorin, Vercorin Tourisme, Reymond était également présente durant matique « ambiance nordique ». Les parti-
le Ski-club Vercorin-Chalais et Sierre- cette journée. Le meilleur chrono a été cipants pourront s’inscrire d’ici le début de
Anniviers Marketing. D’autres clubs et de établi par le Valaisan Dylan Perruchoud, l’année et profiter des nouveaux invités et
nombreux bénévoles s’ajoutent au comité membre du Ski-club Vercorin-Chalais, des nouvelles animations.
pour permettre la mise en place et le bon avec un temps de 6’17’’, non loin devant
déroulement de la manifestation. Les res- Didier Défago qui affichait un temps de Vanessa Pannatier, Vercorin Tourisme
taurateurs de Vercorin sont également im- 6’29’’.
pliqués puisqu’ils s’occupent de la gestion
des cantines. C’est grâce à la participation
- 17 -patri-
moine
A la découverte
des noms de lieux disparus d’Anniviers
Avec les changements profonds de l’utilisa- Les personnes qui possèdent des renseigne-
tion du territoire ces 100 dernières années, ments à ce sujet sont cordialement invitées
bon nombre de lieux-dits se sont progres- à lui transmettre leur contribution pour la
sivement effacés de la mémoire collective. finalisation de ce puzzle géant.
Dans un travail entrepris depuis près de Une publication est envisagée par l’auteur
10 ans, Lambert Zufferey s’est lancé dans mais ni la forme, ni la parution ne sont
la reconstitution de ce puzzle passionnant encore définies.
et conséquent. A l’heure actuelle, c’est près Toutes autres indications et anecdotes sont
de 4’300 noms qui composent sa base de aussi les bienvenues !
donnée et qui construisent petit à petit une
carte d’Anniviers au visage inédit. Malgré
de nombreux entretiens menés avec des
anciens de la vallée (qui sont encore cha-
leureusement remerciés au passage) et de Contact :
nombreux ouvrages consultés, il demeure Lambert Zufferey
env. 450 noms dont la localisation est in- +41 79 674 77 40
connue. En voici un extrait … zuviouc3@netplus.ch
- 18 -Nom Territoire Précision
Cottard Chandolin Région de Fang
Bas en Déjovic Chandolin Région de Fang, en-dessous d’un chemin
Hombille Chandolin Champ en rive gauche de la Navisence
Tsan de la Trigendaz Chandolin Région de Soussillon
Orbaltié / La Siellé St-Jean A fait l’objet d’une demande de concession pour l’exploitation minière
Le Clobéging St-Jean Pâturages, éventuellement dans la région de Mayoux
Confanon St-Jean Pâturages et forêts
Le Coumouna St-Jean Champs dans la région de St-Jean
Ij Odyé Grimentz Alpage de Bendolla
Le Clôblann Grimentz Prés et mazots dans la région de Grimentz
Le Crojouat Grimentz Prés et mazots dans la région de Grimentz
Les Freigic Grimentz Prés au-dessous d’un bisse en rive gauche de la Gougra
La Châche Ayer Forêt propriété du Consortage de Zinal
Plânna-Jaux Ayer Région de Zinal
Griselon Ayer Alpage d’Arpitetta
Le Ché Ravoua Ayer En haut de la forêt de Mission
Pramati St-Luc Région du Prilett-Fénèss, signifie «pré à Mathieu»
Lo Colio dè la Daala St-Luc Région de Tignousa
L’Ordoni St-Luc Région du chalet blanc de Roua
Lé Rèssé St-Luc Région de Combavert
Belaboz (Bela-Batyé) Vissoie Prés et champs dans la région de la Forêt Devant
Despraï Vissoie Prés , champs et mazots
Rocher de Midi Vissoie Région de la Grand Combe / Croisettes amont
Grand Patié Vissoie Proche de la route de St-Luc
- 19 -na-
ture
Armée et Navizence
O ctobre 2018, les travaux de pre-
mière urgence effectués le long
du cours de la Navizence, il s’est agi
ensuite d’entamer ceux permettant
de rétablir l’accès entre Mission et St-
Jean pour le début de la saison d’hi-
ver. Le but poursuivi était de rendre
la route concernée à nouveau carros-
sable et de permettre son déblaiement
ainsi que d’y assurer la sécurité de la
circulation par la pose de glissières
aux endroits critiques. La commune a
soumis une demande de participation
à l’armée et c’est M. Kevin Zambaz, du
bureau Patrick Epiney ingénieur Sàrl
mandaté pour ce travail, qui a coor-
donné l’avancée du chantier entre les
entreprises locales et l’armée.
Complexité de la situation
Après l’organisation des rudiments logis- J-C Gagliardi, Kevin Zambaz, David Melly, David Zufferey
tiques avec M. Jean-Claude Gagliardi,
chef d’engagement et d’instruction à la grâce au soutien et à la collaboration de engagés sur le chantier durant dix jours. La
Division territoriale 1 le mois précédant l’Office cantonal de la Protection Civile coordination, déjà détaillée avant le début
le début de l’aménagement prévu, chaque et de l’armée, la commune cherchant à des travaux par le bureau d’ingénieurs,
matin dès 7h30 une séance sur place a été réduire le coût financier à sa charge pour a permis de respecter les délais et la qua-
organisée entre M. Zambaz et le sergent l’accomplissement de ces travaux. Ainsi, lité de l’ouvrage. La collaboration entre
Favre, responsable de section, pour pla- sans ces aides efficaces, il aurait tout sim- l’armée, la commune, les entreprises et le
nifier les travaux quotidiens à accomplir. plement été impossible d’assurer cette bureau d’ingénieurs a été excellente, mais
Régulièrement, en cours de journée, les liaison dans les temps. En dégageant les ne les a cependant pas mis à l’abri de toutes
protagonistes se contactaient à nouveau gravats, une bonne surprise est néanmoins les surprises.
pour faire le point de la situation. Le ca- apparue : le premier pont en béton avait
pitaine de la section, M. Auberson, s’est tenu bon, il fallait le renforcer pour qu’il Il est à relever que le travail effectué par
rendu de temps à autre sur le terrain pour continue à résister aux bouleversements les militaires a représenté un grand inté-
se rendre compte de l’état d’avancement infligés par les intempéries. A eux deux, rêt pour l’instruction des troupes, selon le
du chantier. La commune a signé une le pont en bois et celui en béton rendent lieutenant-colonel Gagliardi.
charte de non concurrence avec l’Associa- possible la communication d’une rive à
tion Valaisanne des Entrepreneurs (AVE), l’autre. Crues centennales
condition préalable d’un appui militaire Il semblait que la précédente crue de la
sur un projet de ce type. Organisation Navizence en 2013, avec un débit de 40
La commune a garanti l’accueil, le gîte à m3/sec représentait l’événement centennal
Le rétablissement provisoire de la liaison Mayoux et le couvert alternativement à St- prévisible… mais celle de 2018, avec 62
Mission - St-Jean est devenu ainsi concret Jean et à Mission, pour les dix militaires m3/sec a battu tous les records !
- 20 -les eaux tempétueuses de la rivière en cas
de nouvelles intempéries.
Terrain de foot, la suite
Pour déterminer où sera situé le prochain
terrain de foot, de nombreux paramètres
entrent en ligne de compte : la nouvelle
carte des dangers établie suite à la crue, les
lignes électriques, le respect des distances
de sécurité sous la ligne à haute tension,
l’espace réservé aux eaux de la Navizence
etc. Tous ces éléments influencent le choix
des variantes pour la décision finale. La
collaboration avec les Forces Motrices de
la Gougra SA et les autres opérateurs de
services reste, bien entendu, d’une impor-
tance capitale.
Dieu sait que la décision est impatiem-
ment attendue afin que ce terrain de jeu
soit restitué à la jeunesse anniviarde. Les
autorités en sont pleinement conscientes,
rappelant au passage que, dans ce mal-
heur, la chance nous a souri quand-même
puisque ni mort, ni blessé n’ont entaché
ces difficiles semaines et que personne n’a
dû abandonner sa maison aux eaux de la
rivière.
La bonne collaboration entre tous les ac-
teurs impliqués à gérer ces périodes sen-
sibles est à relever et doit servir d’exemple
pour le futur. Les hommes ayant contri-
bué à ce labeur à tous les niveaux sont à
remercier chaleureusement. En 1834, une
poche du glacier de Zinal avait dévasté les
fonds de la vallée déjà et les Anniviards
d’alors avaient refusé l’aide pécuniaire
prévue par la Confédération, demandant
qu’elle soit octroyée « à des plus indigents
L’orage qui a occasionné ces dégâts s’est gâts considérables occasionnés au lit et aux que nous ». Deux cents ans plus tard, il
localisé au fond du vallon de Zinal, au berges de la Navizence jusqu’à Chippis, n’est bien sûr pas raisonnable de compa-
niveau du glacier, lequel au cœur de l’été où quelques habitants ont d’ailleurs été rer des situations tellement différentes,
très chaud de 2018 produisait lui-même obligés de quitter provisoirement leurs mais seulement de garder en mémoire la
déjà énormément d’eau de fonte. Cumulée maisons. fierté d’un peuple luttant au quotidien
aux brèves mais abondantes précipitations, pour sa survie.
l’énorme quantité d’eau a charrié blocs, Il a fallu alors engager le maximum de
terres, gravats et arbres qui, par endroits, machines à disposition pour sécuriser le Simone Salamin, avec la collaboration
bloquaient la masse, puis lâchaient sous périmètre de danger de la Navizence aussi de M. Kevin Zambaz
la pression, entraînant de plus en plus de rapidement que possible. Quarante-cinq photos Gaëtan Salamin St-Luc
matériaux s’accumulant encore plus loin machines de toute la région ont œuvré
qui, à leur tour laissaient échapper le tout sans relâche pour protéger les biens soumis
en l’envoyant en aval de plus en plus fort. aux inondations et pour fortifier les berges
La quantité ainsi emportée explique les dé- au moyen d’enrochements afin de contenir
- 21 -Vous pouvez aussi lire
