LES BÉNÉFICES ERGONOMI- QUES - Ergoswiss AG
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F R A U N H O F E R - I N S T I T U T F Ü R P R O D U K T I O N S T E C H N I K U N D A U T O M AT I S I E R U N G I PA C R I T È R E S D ’ É V A L U A T I O N D E S A C T I O N S F A V O R I S A N T L’ E R G O N O M I E D A N S L E C A - D R E D E L’ A N A LY S E C O Û T S / U T I L I T É LES BÉNÉFICES ERGONOMI- QUES
LES BENEFICES ERGONOMIQUES Critères d’évaluation des actions favorisant l’ergono- mie dans le cadre de l’analyse coûts/utilité Urban Daub Alexander Ackermann Verena Kopp Fraunhofer-Institut für Produktionstechnik und Automatisie- rung IPA – Stuttgart Partenaire du projet : la société Ergoswiss AG Octobre 2019 https://doi.org/10.24406/ipa-n-559153 1
TABLE DES MATIÈRES 1 Introduction........................................................................................................... 5 2 Les répercussions économiques des actions visant l’ergonomie au travail..... 6 2.1 Les avantages des actions a visée ergonomique .................................................6 2.2 Risques lies a l’absence d’actions a visée ergonomique.......................................8 3 Les potentiels ergonomiques des tables de travail réglables en hauteur...... 10 3.1 Les potentiels économiques directs..................................................................10 3.2 Les potentiels economiques indirects...............................................................10 4 Synthese.............................................................................................................. 16 5 Les limitations..................................................................................................... 18 7 Bibliographie....................................................................................................... 20 Mentions légales.................................................................................................... 24 3
1 INTRODUCTION En Allemagne, en Autriche ou en Suisse, les pathologies mu- Cette étude de synthèse a été demandée par la société sculosquelettiques sont à l’origine des arrêts maladie les plus Ergoswiss AG dans la continuité du guide « Conception er- fréquents [1,2,3 cit. 4]. gonomique des postes de travail : Principes tirés des sciences Elles touchent notamment les seniors [5]. Au fur et à mesure motrices, sportives et appliquées au travail pour soulager l’ap- de l‘’évolution démographique et de l’âge plus avancé du per- pareil locomoteur ». sonnel qui en résulte, dans le cadre de la conception durable Elle a pour objectif de regrouper les résultats d’études publiées de l’aménagement des postes de travail en entreprise, une consacrées à l’analyse des avantages et de l’utilité (« des béné- attention accrue doit être accordée à des actions conceptuelles fices ») d’actions visant une conception ergonomique. préventives et ergonomiques. Parallèlement à une observation fondamentale des actions visant une conception ergonomique apte à soulager l’appareil Même si les effets fondamentaux positifs des actions concep- locomoteur, cette étude de synthèse met l’accent sur des ta- tuelles à visée ergonomique ont rarement été mis en doute, bles de travail réglables en hauteur. pour convaincre les décideurs dans les milieux professionnels d’engager de telles actions, la stratégie la plus judicieuse est de leur apporter la preuve de leur utilité opérationnelle. Il s’est avéré, à l’appui de nombreuses études publiées que cette utilité peut revêtir de multiples facettes. Dans ce contexte, les diverses intentions des entreprises et de leurs collaborateurs sont axées sur les aspects: • De la préservation de la santé • Du prestige • Des intérêts économiques Ces aspects sont rarement contradictoires. De nombreuses études ont démontré que des employés satisfaits et en bonne santé sont plus efficaces. 5
2L ES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DES ACTIONS VISANT L’ERGONOMIE AU TRAVAIL Les deux modèles de calcul les plus fréquemment utilisés pour 2.1 LES AVANTAGES DES AC- évaluer l’utilité économique des actions à visée ergonomique TIONS A VISÉE ERGONOMIQUE sont le rapport coûts/utilité et la durée d’amortissement (cf. [6]). Ses effets financiers / économiques L’enjeu de ces calculs consiste à déterminer les valeurs indivi- La littérature économique [7] cite comme étant incontestable duelles d’une entreprise. le rapport coûts/utilité positif des actions de promotion de la Ce chapitre se consacre aux avantages directs des actions à santé au sein de l’entreprise. visée ergonomique et aux frais indirects générés par l’absence Les résultats de nombreuses études apportent la preuve des de mesures sanitaires. On peut en déduire la valeur, respective- effets positifs du point de vue économique qui ont été obser- ment l’utilité d’une action tendant à promouvoir la santé. vés conjointement à des améliorations favorisant la santé. Ces effets économiques se traduisent en termes d’augmenta- Le rapport coûts/utilité tion de la productivité, avec une réduction simultanée des Cette méthode consiste à mettre en relation les coûts géné- coûts collatéraux dus à des pathologies subies par le person- rés par la mise en application de la solution ergonomique nel. Pour leur calcul, des études indépendantes pratiquées aux avec l’utilité qu’elle dégage. USA se basent sur un rapport coûts/utilité de 1 : 2,3 à 1 : 5,9. Ce qui signifie que chaque dollar dépensé permet d’économi- ser de 2,3 à 5,9 dollars grâce à une réduction des coûts médi- caux [7]. La durée d‘amortissement Cette méthode prévoit de déterminer le temps nécessaire pour amortir l’investissement opéré. Il s’agit également ici de calculer les coûts et l’utilité de l’action à visée ergonomique. Ces méthodes sont applicables à titre rétrospectif (pour le pas- sé) ou à titre prospectif (pour le futur). Toutefois, la difficulté d’un calcul prospectif réside en ce qu’il faut estimer l’effet positif attendu (donc l’utilité). Figure 1 Les investissements visant à réduire les jours d’absence pour maladie sont payants. Il faut toutefois garder à l’esprit que ces calculs du rapport coûts/utilité émanent prioritairement d’études pratiquées aux USA. Les dispositions légales et termes des contrats de travail y sont quelque peu différents. Ainsi, les valeurs des effets relevés 6
ne sont pas directement transmissibles sur les pays européens Remarque concernant la lecture du tableau pour l’exemple de Les résultats de 250 études de cas dédiées à l’analyse de l’utili- la productivité: 61 des 250 études ont analysé la productivi- té d’investissements pratiqués dans des actions à visée ergono- té. On a observé en moyenne son augmentation de 25%. mique ont été regroupés selon une revue exhaustive, [8]. Des La valeur de l‘étude dont le résultat était central était de 20% paramètres comparables en ont été extraits et représentés. S’il (= médiane). Pour 95%des études, une amélioration de la est vrai que les auteurs soulignent qu’ils doivent être considé- productivité de 20-30% a été atteinte (intervalle de confi- rés avec prudence, ils dégagent pourtant une tendance homo- dence calculé). Le panneau des résultats des études variait gène (cf. Tableau 1). globalement entre des modifications négatives très faibles 0.2% et des améliorations très importantes de 80%. 95% Paramètres permettant de déterminer Nombre Panneau des Moyenne Médiane Intervalle de l’efficacité d‘études résultats confidence Productivité 61 25% ↑ 20% ↑ 20 - 30% -0,2 - 80% ↑ Incidence* (nombre des nouvelles 53 65% ↓ 67% ↓ 57 - 73% 9 - 100% ↓ pathologies à l‘année) Nombre de jours d’arrêts maladie* 78 75% ↓ 80% ↓ 70 - 80% 3 - 100% ↓ Nombre de jours de travail réduits 30 53% ↓ 58% ↓ 42 - 64% 5 - 100% ↓ Nombre de pathologies de l‘appareil 90 59% ↓ 56% ↓ 54 - 64% 8 - 100% ↓ locomoteur dues au travail Frais de personnel 6 43% ↓ 32% ↓ 17 - 69% 10 - 85% ↓ Rebuts / erreurs 8 67% ↓ 75% ↓ 59 - 85% 8 - 100% ↓ Jours d’absence pour maladie 11 58% ↓ 60% ↓ 43 - 63% 14 - 98% ↓ Durée jusqu’à l’amortissement de 0,4 0,03 - 4,4 36 0,7 années 0,4 - 1 années l‘investissement** années années Rapport coûts/utilité 5 1:18,7 1:6 1:7,6 - 1:45 1:2,5 - 1 * Suite à des pathologies de l’appareil locomoteur dues au travail ** Des revendications en dommages et intérêts formulées par les employés en vertu du droit des USA ont été prises en compte dans les calculs. Tableau 1 Synoptique des résultats de 250 études de cas (adaptée selon [2]) 7
2 L E S R É P E R C U S S I O N S É C O N O M I Q U E S D E S A C T I O N S V I S A N T L’ E R G O N O M I E A U T R AVA I L 2.2 RISQUES LIES A L’ABSENCE D’ACTIONS A VISÉE ERGONOMI- Des avantages typiques qui ont été cités dans le cadre de la revue sont la réduction des pathologies de l’appareil locomoteur dues au QUE travail ou leur taux d’incidence. Également la réduction des arrêts Dans les analyses des risques concernant les jours d’arrêts maladie maladie ou des jours de travail réduits, donc ceux où les employés sont pris en compte tous les coûts découlant directement de l’ab- n’étaient pas totalement opérationnels. Ces jours de travail réduits sence d’un employé. En fonction de la minutie desdits modèles risquent d’avoir une incidence entre autres sur le nombre de pro- de calcul, il faut considérer de surcroît un grand nombre de fac- duits défectueux en production (taux de rebuts croissant). teurs de risques financiers supplémentaires. À cet effet, ces coûts indirects peuvent être proportionnellement beaucoup plus élevés. Æ Même en l’absence de modèles de calcul exacts, l’effet Il est probable qu’ils ne soient pas pris en considération dans les positif coûts/utilité des investissements dans des actions de analyses coûts/utilité, du fait de leur caractère particulièrement promotion de la santé, telles que l’ergonomie est très large- spéculatif. Mais la pondération des coûts et de l’utilité est incorrec- ment prouvé dans la littérature. te si ces critères restent inconsidérés dans le calcul. Car à l’instar de l‘iceberg (cf. Figure 2), la plus grande partie des coûts se trouve sous la surface [9]. Quelques-uns de ces facteurs de risque indirects cités dans la littérature sont listés et explicités ci-dessous : Figure 2 La plus grande partie des coûts indirects est souvent négligée dans les analyses coûts/utilité 8
L‘absentéisme La chronicisation de pathologies Les absences pour maladie génèrent des coûts élevés, dus non Les troubles musculosquelettiques dus à de mauvaises postu- seulement au maintien du salaire de l’employé malade, mais res prolongées risquent de se manifester dans le temps, voire également au paiement d’un intérimaire ou d’heures supplé- de se chroniciser [15]. De telles pathologies à développement mentaires pour prendre en charge son travail [9]. lent requièrent en règle générale un processus de guérison de Les troubles musculosquelettiques sont les pathologies les plus plus longue haleine que les pathologies à processus de déve- génératrices de jours d’absence (jour ABS) en Allemagne, en loppement rapide. À titre d’exemple, le nombre des jours d’ar- Autriche et en Suisse [1,2,3 cit. 4]. rêt pour des maladies professionnelles qui ne sont pas des En particulier les douleurs dorsales, pouvant être dues entre accidents de travail est estimé comme étant de 1,6 à 2,2 fois autres à de mauvaises postures au poste de travail comptent plus élevé [16]. Ainsi, des coûts supplémentaires risquent parmi les troubles physiques les plus répandus dans la popula- d’être générés par des reconversions et des réadaptations tion [10, 11]. professionnelles [9]. Le présentéisme La rotation du personnel Les employés qui viennent travailler alors qu’ils sont malades De mauvaises conditions de travail engendrent une rotation sont moins performants en matière de productivité et de quali- plus élevée du personnel. Les procédures d’embauche du per- té. On estime que les pertes financières du fait du présentéis- sonnel sont fastidieuses et coûteuses. Par ailleurs, les nouve- me sont nettement plus élevées que les pertes dues aux pério- aux employés doivent être initiés et ne sont donc pas aptes à des d’absence [12, 13]. La dégradation des performances et atteindre directement la productivité de collaborateurs expéri- de la satisfaction des employés malades risque en outre de mentés [9, 17]. déteindre sur leurs collègues et sur leur motivation au travail [9]. Æ Les calculs coûts/utilité qui ne tiennent compte que des coûts directs ne représentent que la « pointe de l’iceberg ». Les pertes de production En fonction de l‘organisation d’une entreprise, un taux élevé d’absence pour maladie risque de générer des arrêts de pro- duction. Ils s’expliquent par la diminution du personnel ou le manque d’expérience des nouveaux travailleurs qui remplacent les effectifs malades. Le taux de production baisse et le taux de défauts augmente [9]. Par ailleurs, des postes de travail non ergonomiques risquent de provoquer fatigue et perte de concentration, qui ne sont pas sans conséquence sur la qualité des produits. D’autres coûts peuvent résider dans les frais de retour, voir même dans la dégradation de l’image de marque de l’entreprise [14]. 9
3L ES POTENTIELS ERGONOMIQUES DES TA- BLES DE TRAVAIL RÉGLABLES EN HAUT- EUR On trouve dans la littérature des indicateurs permettant d’éva- Réduire les jours d‘incapacité de travail luer l’efficacité d’actions à visée ergonomique. Les tables de Des facteurs de risque pour les pathologies musculosqueletti- travail réglables en hauteur y sont évaluées à environ 40 % et ques résident dans les répétitions excessives, les postures dé- se situent entre les aides au levage, qui suppriment totalement sagréables et défavorables, ainsi que dans le soulèvement de les contraintes par charges lourdes (environ 70 %) et les rotati- charges élevées [27]. Des tables de travail réglables en hauteur ons d’emploi (environ 15 %) [8, 18]. peuvent être mises en place pour éviter des postures défavor- Les potentiels majeurs des tables de travail réglables en haut- ables. Ainsi, des exemples en production ou postes bureauti- eur sont listés ci-dessous et étayés par des indicateurs et résul- ques ont permis, à l’aide de tables de travail réglables en haut- tats tirés de la littérature. eur de réduire de 42 - 50 % le nombre des arrêts maladies dus à des pathologies musculosquelettiques [25, 26]. Des résultats d’études prouvent même que la mise en place de 3.1 LES POTENTIELS ÉCONOMI- postes de travail debout/assis réduisent nettement les douleurs des employés de bureau atteints de maux de dos chroniques QUES DIRECTS [27]. Augmenter la productivité / la qualité des produits Plusieurs études tendent à prouver que la mise en place de pos- tes de travail debout/assis permet d’augmenter la productivité Æ Comme le démontrent de nombreuses études, la citati- ou la qualité du travail [19–21]. Car hormis l’environnement on de H.W. Hendricks « Good Ergonomics is Good Econo- professionnel poste bureautique, il existe de nombreux exem- mics » [28] ples de cas en production pour lesquels la mise en place de tables de travail réglables en hauteur s‘est traduite par le même 3.2 LES POTENTIELS ÉCONOMI- effet positif [8, 21]. Aucun effet négatif sur la productivité n’a QUES INDIRECTS été observé suite à la mise en place d’un poste de travail de- bout/assis [22–24]. Les effets positifs d’une optimisation ergonomique par la mise en place de tables de travail réglables en hauteur sont multip- les, font quelquefois preuve d’une influence réciproque et con- cernent aussi bien l’employé que l’employeur. De nombreuses tables de travail réglables en hauteur permettent non seule- ment de s’adapter à la stature de l’individu, mais également de permuter entre les positions de travail debout et assise). (poste de travail debout/assis). Figure 3 L’ergonomie peut augmenter la productivité et la qualité des produits 10
Réduire les temps de position assise santé ou pour des slogans publicitaires de programmes de De nombreuses études actuelles démontrent que la durée santé édités par les caisses d’assurance maladie. quotidienne de position assise exerce une influence sur la santé et se traduit entre autres par des pathologies muscu- La mise en place de postes de travail debout/assis permet de losquelettiques, des maladies cardio-vasculaires ou un risque réduire les temps de position assise et encourage la variation accru de diabète de type 2 ou de cancers [29, 30]. Ces con- des postures [32, 33]. naissances ont donné naissance entre autres au slogan « La figure 4 présente des syndromes susceptibles d’être provo- Sitzen ist das neue Rauchen » (en quelque sorte : « s’asseoir qués par des positions assises prolongées. est aussi néfaste que fumer ») qui est utilisé dans l’intervalle comme titre d’ouvrages [31], pour des guides en matière de Figure 4 Des positions assises prolongées risquent de provoquer différents syndromes (cf. [31]) 11
3 L E S P O T E N T I E L S E R G O N O M I Q U E S D E S TA B L E S D E T R AVA I L R É G L A B L E S E N HAUTEUR Éviter les défauts posturaux Augmenter les dépenses caloriques Les tables de travail réglables en hauteur sont aptes à s’adap- Au regard de l’intérêt croissant accordé à la condition physi- ter à la stature individuelle de l’individu, aussi bien en position que et à la santé, que laissent supposer les pronostics en ma- debout qu’en position assise, de sorte à éviter les postures tière de propagation des trackers ou appli de promotion de la défavorables. La posture droite qu’elles permettent d’adopter condition physique [46, 47], un facteur intéressant, notam- se caractérise en termes d’économie, de consommation d’én- ment pour les employés de bureau peut résider en ce que la ergie et d’efficacité [34]. dépense calorique est plus élevée pour le poste de travail de- Bien que selon les connaissances actuelles, il n’existe pas de bout qu’en position assise [48–50]. Plusieurs études ont dé- position assise optimale [35], une position affaissée, provo- montré que la dépense calorique est augmentée de 5-8 % par quant une importante flexion de la colonne lombaire est consi- rapport à un poste de travail assis [48, 49]. dérée comme un facteur de risque générant des maux du dos [36]. Un poste de travail debout/assis permet de réduire des schémas posturaux défavorables et statiques [23, 33]. Figure 5 Les tables de travail réglables en hauteur permettent un travail polyvalent, adapté à la stature 12
Éviter les inconforts Une conception ergonomique des postes de travail est apte à Une conception ergonomique du poste de travail qui favorise réduire les tensions musculaires dans la zone dorsale, scapulai- un changement de posture (par exemple des postes de travail re et cervicale. Ce fait a été prouvé par différentes études, debout/assis) réduit les inconforts musculaires. Plusieurs étu- aussi bien pour des postes bureautiques [42, 43], qu’à l’école des ont démontré ce phénomène, aussi bien pour les postes [44] ou en production [45]. bureautiques que dans les milieux industriels [24, 26, 37–39]. Ainsi, un inconfort musculaire le plus faible possible peut être considéré comme étant un facteur d’influence déterminant Prévenir la fatigue pour le bien-être subjectif des employés. La fatigue s’accompagne d’une baisse de la vigilance et de l’attention et elle constitue ainsi un facteur de risques pour des erreurs ou des accidents [51, 52]. Des études en laboratoi- re ou des études de terrain ont montré que la mise en place de tables réglables en hauteur permettant de travailler aussi bien en position assise que debout pallie la sensation de fa- tigue au poste de travail bureautique [20, 53]. Figure 6 Une conception ergonomique des postes de travail diminue l’inconfort musculaire et favorise le bien-être subjectif Réduire les tensions musculaires Une hauteur défavorable des tables de travail risque d’avoir des répercussions négatives sur l’appareil musculosquelettique. Ainsi, un poste de travail réglé trop bas provoque une inclinai- son vers l’avant du torse et de la nuque, ce qui a pour effet Figure 7 Contrairement à un poste de travail à position uniquement d’augmenter les tensions musculaires dans ces zones [40]. Si assise, une table de travail à position debout/assise favorise l’activité de telles positions sont maintenues sur de longues périodes, et pallie la sensation de fatigue. des tensions et durcissements musculaires risquent de se pro- duire dans la zone dorsale, scapulaire et cervicale. Ce qui peut engendrer à long terme des pathologies musculai- res ou des céphalées de tension [41]. 13
3 L E S P O T E N T I E L S E R G O N O M I Q U E S D E S TA B L E S D E T R AVA I L R É G L A B L E S E N HAUTEUR Augmenter la satisfaction des collaborateurs La satisfaction des collaborateurs est particulièrement significa- tive, car elle est propre à influencer leur motivation et leur performance [54]. Cet effet a été mis en exergue avec la mise en place de tables de travail réglables en hauteur dans les bu- reaux [55] et en production [56]. Un exemple très clair dans le domaine de la production a démontré que la satisfaction a été augmentée de 41 % suite à une optimisation ergonomique du poste de travail [56]. Souligner les attraits de l’entreprise Dans le contexte d’une concurrence de plus en plus accrue pour attirer un personnel qualifié (la dénommée « War for Talent »), les attraits d’une entreprise constituent un facteur décisif pour attirer et fidéliser des collaborateurs [57]. Des experts [58, 59] et des entreprises [57] sont persuadés qu’une promotion professionnelle de la santé au sein de l‘ent- reprise, comme par exemple une conception ergonomique des postes de travail contribue à affirmer l’attrait de l’entreprise. Figure 8 Dans le contexte d’une concurrence accrue pour attirer un personnel qualifié, la promotion de la santé au sein de l’entreprise peut être un facteur décisif. 14
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4 SYNTHESE La littérature nous livre de nombreuses preuves des multiples Les investissements dans ce domaine payent d’autant plus bénéfices inhérents à la mise en œuvre d’actions à visée ergo- rapidement que les risques de l’absence d’actions favorisant la nomique. Mais il est souvent difficile d’intégrer ces critères santé sont considérés dans leur globalité. dans des analyses coûts/utilité. En synthèse, les bénéfices d’une promotion de la santé au sein de l’entreprise et d’un poste de travail ergonomique peuvent Même si les recherches n’ont pas été aptes à mettre à disposi- également s‘articuler en avantages pour les employés et les tion des modèles de calcul préconçus, l’état des études dé- employeurs (cf. Tableau 2). montre de manière prévisible que des employés en bonne san- té font preuve d’une satisfaction et d’une efficacité accrues. Dans l’esprit de la promotion de la santé des employés et pour faciliter l’argumentation en faveur d’investissements ergono- miques, ce travail synoptique est prévu pour aider à identifier les critères déterminants pour l’entreprise aptes à démontrer l’utilité des investissements ergonomiques. L‘employé L‘employeur L’assurance de la performance de l’ensemble des employés Une réduction des consultations médicales L’augmentation de la motivation par renforcement de Une amélioration des conditions sanitaires au sein de l’identification avec l’entreprise l’entreprise L’abaissement des coûts, du fait de la diminution des arrêts Une réduction des contraintes maladie et des arrêts de production L’augmentation de la productivité et de la qualité Une amélioration de la qualité de vie Une préservation/ une augmentation de la propre La valorisation de l‘image de marque de l’entreprise performance Une augmentation de la satisfaction au travail et une Le renforcement de la compétitivité amélioration du climat au sein de l’entreprise Des employés plus résilients, même sous l’effet de charges supplémentaires dues à des fluctuations du carnet de Une co-conception du poste de travail et des cycles de travail commandes Des postes de travails plus polyvalents pour des employés de Les dépenses caloriques différentes statures Tableau 2 Les bénéfices d’une promotion de la santé au sein de l’entreprise pour les employés et les employeurs 16
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5 LES LIMITATIONS Même si la littérature relate un effet incontestablement positif du rapport coûts/utilité, son affirmation générale est limitée du fait d’un défaut de comparabilité d’un grand nombre d’études différentes et de leur conception. Par ailleurs, les études en provenance des USA incluent encore et toujours les frais en dommages et intérêts dans le calcul des coûts/de l’utilité. Au regard de la différence des systèmes juridiques, ils ne sont pas directement transmissibles sur les pays européens. Les études ne différencient pas toujours les programmes con- cernant purement l’ergonomie des autres programmes rele- vant de la santé. Ainsi, il n’est pas possible de différencier dans tous les cas les effets des actions visant purement à soulager l’appareil locomoteur des actions en prévention du diabète ou des cancers, par exemple. Il faut prendre en compte par ailleurs un possible effet de dis- torsion dans les données disponibles, car il va de soi que la publication des études présentant des effets positifs ou signifi- catifs est préconisée (« publication bias »). Ce qui signifie que la tendance est à la publication d’un plus grand nombre d’étu- des étayant l’effet positif d‘une action que d’études sans effet. 18
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