LES BASES DE LA CUISINE EVOLUTIVE ET ALTERNATIVE - SUD-MAYENNE " Qualité et Proximité en Restauration Collective " 2012-2014
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LES BASES DE LA CUISINE EVOLUTIVE ET ALTERNATIVE « Qualité et Proximité en Restauration Collective » SUD-MAYENNE 2012-2014
CUISINE EVOLUTIVE Evolution des techniques culinaires pour optimiser ses pratiques CUISINE ALTERNATIVE MESURE SYTÉMATIQUE des ingrédients et des Transformation et valorisation des températures de cuisson (pour moins de perte et plus produits végétaux de goût) CUIRE les légumes, céréales et SIMPLIFICATION DES TECHNIQUES : légumineuses avec des techniques Des économies de gestes, de temps, de moyens , adaptées de budget... DIVERSIFIER les sources de protéines VALORISATION DES MATIÈRES PREMIÈRES en particulier les produits d’origine animale ELARGIR L’OFFRE ALIMENTAIRE proposée en restauration collective pour « Manger autrement » Selon l’approche développée par Gilles DAVEAU & Thierry MARION, formateurs en restauration collective
Cuisson BASSE TEMPERATURE Diminution des températures d’enceinte des fours (four en convection, pas en vapeur) Viande blanche Roti 100°/120° max (veau, dinde, Piécés 120°/140° max porc) (escalope) Viande rouge Roti 85°/95° max Poisson Filets 100°/120° max Respect du produit, pas de sur cuisson ni de dessèchement MOINS DE PERTE à la cuisson (jusqu’à 15% de pertes en moins) donc diminution des commandes à terme (économie de matière première) Economies d’ENERGIE (basse température)
Maitriser le JUSTE POINT DE CUISSON CUISSON en convection T° à cœur Juste point pour utilisation directe (ou (sortie de de cuisson liaison chaude)* four) après repos Utilisation d’un thermomètre-sonde Roti de Bleu +45° +48° avec cordon en silicone si possible boeuf Saignant +50° +55° A point +55° +60° Roti de Longe +68° +72° porc Echine +75° +80° Cote de Longe +68° +72° porc Echine +75° +80° Escalope Dinde +68° +72° Veau +68° +72° Poulet Entier +75° +80° Filet (blanc) +68° +72° Filet de Attente 15 à 30 ‘ +50° +60°/65° poisson Attente 15’ +55° +60°/ 65° Service +63° +60°/ 65° immédiat « Bien cuire les produits animaux, c’est d’abord maitriser la coagulation des protéines puis la * la cuisson en vapeur « douce » (T° inférieure à 100°) suivie d’une phase de maintien en T° de plusieurs heures permet solubilisation du collagène» d’obtenir des justes cuissons à des T° inférieures T.Marion
SIMPLIFIER les techniques VIANDE EN SAUCE (ex : type « Bourguignon ») Ne pas rissoler la viande mais colorer fortement la garniture aromatique Simplifier les ingrédients (6 ingrédients maxi.) et les techniques (pas de singeage ni de fonds deshydratés) Résultat : Viande tendre et parfumée (par la garniture) ET AUSSI : Supprimer le marquage des rôtis Marquer (fortement) sur une face seulement les piécés (ex : escalope) puis cuire à l’étouffée au four à court mouillement Gain de TEMPS, de MATIÈRES PREMIÈRES (beurre, huile…) et économies d’EAU et de PRODUITS LESSIVIELS (plus de projection, moindre encrassage des sauteuses et des hottes)
MESURER tous les ingrédients NE PAS FAIRE DU « PIFOMÈTRE » Avoir le réflexe de mesurer tous les ingrédients, y compris le sel Mesurer les mouillements : 40 à 50% du poids de la viande MAXI => Au-delà, la sauce sera moins concentrée et risque d’être mal valorisée voir de finir à la poubelle Mesurer les volumes de garniture : 10 à 15% du poids de la viande => la garniture n’est pas l’accompagnement, inutile d’en faire plus
SUPPRIMER les gestes « inutiles » MONTER à froid les crèmes aux œufs, crèmes caramel... Les CUIRE à basse température (T° cible de 80° à 95° selon consistance souhaitée) = Gain de TEMPS, d’ENERGIES, d’EAU et de PRODUITS LESSIVIELS (pas d’accroche au fond des marmites) GARDER LA PEAU de certains fruits et légumes BIO (ex : pommes, potimarron...) = Gain de TEMPS et de MATIÈRES (moins de pluches) et + de vitamines et de couleurs !
Les 4 AXES du changement LA QUALITÉ DES MATIÈRES PREMIÈRES LE SOIN CULINAIRE Produits frais, local, de saison Des cuissons adaptées Produits plus complets (- raffinés, - additionnés) Des menus équilibrés / GEMRCN Produits sains/ hygiéniques Limitation des excès (ex : sucres, gras...) Produits issus de modes de production Bonne association des aliments DURABLES (ex : BIO) Pour la Qualité en Restauration Collective LA DIVERSITÉ ALIMENTAIRE LA REVALORISATION DU « MANGER » Protéines animales et végétales (céréales et Culture du goût et du plaisir de se nourrir légumineuses) Temps du repas et conditions de prise du repas Oléagineux (mélange d’huiles de 1ère pression) Convivialité / cuisine « maison » Fruits et légumes Prise en compte de la dimension émotionnelle, Féculents (ex : 1/2 complet) symbolique et sociale de la nourriture
ELARGIR l’offre alimentaire Valoriser les OLEAGINEUX Diversifier les huiles (ex : faire des vinaigrettes avec 3 huiles) Les huiles non raffinées apportent notamment des oméga 3 et 6 et de la vitamine E Introduire des fruits secs dans les repas (ex : noisette concassée dans pate à crumble salé ou sucré) Les SUCRES : Diversifier les sources de sucres : sucre de canne, sucre de betterave, miels, sèves d’arbre (érable, agave…) Les choisir sous des formes plus ou moins complets et raffinés Le sucre complet apporte beaucoup de minéraux
Diversifier les LÉGUMES Diversifier les légumes proposés : Élargir le panel de légumes : profiter de l’offre disponible localement au fil des saisons Multiplier les formes (crus en salade, cuits, en purées, en soupe, gratin…) Valoriser les produits par des techniques adaptées Cuissons « douces » (vapeur, à l’étouffée, cuisson brève…) pour privilégier les textures, les saveurs et limiter les matières grasses = MAITRISE DES COÛTS : achat de produits de saison et travail à partir de produits « bruts » = Economies de FLUIDES et d’ENERGIES par la réalisation de cuissons « douces »
Diversifier les CEREALES VARIER les céréales proposées : Les petites céréales (graines) : millet, sarrasin, quinoa... Les grandes céréales : riz, blé, orge, seigle, avoine, épautre... Le mais Les présenter sous diverses formes : En grains entiers, flocons, concassés, semoule, farine (PAIN), fécule… Sous formes dérivées : laits végétaux, crèmes... Les céréales raffinées (ex : riz blanc) apportent peu de fibres, minéraux et vitamines Les choisir plus ou moins raffinées : Les céréales complètes sont nos meilleures sources de magnésium, vit. B Complètes, 1/2 complètes, blanches (type de farine et vit E; par contre, il est indispensable de les choisir BIO de T150 à T35) Intérêt NUTRITIONNEL : source de FIBRES, de glucides LENTS et de PROTEINES MAITRISE DES COUTS : les céréales, même complètes, sont des ingrédients peu coûteux
Cuire les CEREALES Les petites céréales : Mode opératoire pour la cuisson des petites céréales Quinoa Sarrasin Boulgour gros 1. Chauffer les grains à sec Millet 2. Couvrir d’1.5 volumes d’eau bouillante 3. Ajouter 15 g. de sel par kg de céréales 4. Cuire environ 20 min, feu minimum, couvert Les grandes céréales => Aspect bombé en fin de cuisson, égrener Riz Blé Epautre Mode opératoire pour la cuisson des grandes céréales complètes Cas particulier du riz semi-complet : 1. Faire tremper 12 à 24h les grains 1. Départ à froid dans 1.5 vol. d’eau 2. Départ à froid, dans 2 volumes d’eau froide froide 3. Ajouter 15g. de sel par kg de céréales 2. 15 g de sel par kilo de céréales 4. Cuire de 30 à 55 min selon les variétés, à couvert 3. Cuisson 15 min (riz thaï) à 25 => Aspect bombé en fin de cuisson, égrener min (Italie, Camargue) NE JAMAIS REMUER UNE CEREALE QUI CUIT
Cuire les LEGUMINEUSES Lentilles vertes Mode opératoire pour cuire les lentilles et pois cassés Lentilles corail Pois cassés 1. Faire tremper 1H 2. Départ à froid, couvert de bouillon 3. Cuire entre 15 et 30 min (feu minimum) Pois chiches Mode opératoire pour cuire les pois chiches et haricots Haricots rouges secs : Mogettes, lingots... 1. Faire tremper de 12 à 24 h puis rincer 2. Départ à froid, couvert de bouillon 3. Cuire 30 min (haricot tendre) à 180 min (pois chiche) TOUJOURS SALER EN FIN DE CUISSON
« DIVERSIFIER LES SOURCES DE PROTEINES» Il existe 5 façons d’apporter des protéines dans un repas : Formule « classique » Formule mixte ou semi-alternative Formule végétarienne A base de protéines Un peu de viande Céréales (50g*) + Céréales Céréales (50g*)+ animales : viande, ou poisson (50g) + produits laitiers (50g*) + Légumineuses (25g *) poisson ou œuf céréales (50g*) ou (30g de fromage œufs (100g/pers environ) de légumineuses ou 300 ml de lait) Ex : pâtes au Ex : galettes Ex : les associations riz + Ex : spaghetti gruyère, polenta au de céréales, lentilles, blé + haricots b o l o g n a i s e , , parmesan, riz au flan, gâteau rouges , couscous/pois *poids sec Parmentier de lait... de légumes... chiches... potimarron, gratiné breton, chili con carne.. MAITRISE DES COÛTS : la viande ou le poisson représente 50% du coût d’un repas. En variant les sources de protéines sur certains repas, on permet l’achat de denrées de qualité, comme des viandes issues de productions locales DURABLES
Valoriser les filières LOCALES de QUALITE Privilégier les produits issus de modes de production DURABLES comme les produits bio locaux Des produits laitiers plus riche en Oméga 3 et autres micro-nutriments (Animaux nourris au maximum à l’herbe) Des viandes avec une qualité de chair supérieure (ex : meilleur rapport maigre / gras) Des légumes plus savoureux et plus sains (absence de résidus de pesticides, + de matières sèches, + de magnésium et de POUR : PRÉSERVER la diversité des productions (races, variétés…) et des savoirs-faire agricoles, la biodiversité, la qualité de l’eau...et participer à l’économie locale ÉDUQUER aux GOÛTS et à la SAISONNALITE REDUIRE LES DECHETS : fromage à la coupe, conditionnement en seau…
PRIVILEGIER LES MICRO-CHANGEMENTS POURQUOI ? COMMENT ? En veillant à maintenir un COÛT GLOBAL et des Pour faire découvrir la cuisine alternative CONDITIONS DE TRAVAIL acceptables PROGRESSIVEMENT EN INTRODUISANT par exemple : Pour s’inscrire dans une démarche de QUALITÉ GLOBALE et DURABLE - REGULIEREMENT un produit ou une composante de qualité (fruits ou légumes, produits laitiers, pain…) plutôt qu’un repas « tout bio » occasionnel - DE TEMPS EN TEMPS des ingrédients semi- complets : sucre, pâtes, couscous, riz…, des huiles qualitatives (ex : colza bio 1ère pression à froid) en partie dans une vinaigrette EN FAISANT DÉCOUVRIR une céréale en garniture partielle ou sur une salade d’entrée... EN COMMUNIQUANT auprès des convives pour donner du SENS aux changements et pour préparer la découverte de plats différents...
« BON APPETIT ! »
Réalisé dans le cadre du projet « Qualité et Proximité en Restauration Collective » Partenariat Civam Bio 53 & GAL Sud-Mayenne 2012-2014
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