Les Cafés citoyens de Culture Montréal Rapport synthèse - Vers le Rendez-vous 2012 Montréal, métropole culturelle
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Vers le Rendez-vous 2012 Montréal, métropole culturelle Les Cafés citoyens de Culture Montréal Rapport synthèse (version finale) Novembre 2012
Table des matières Vers le Rendez-vous 2012 Montréal, métropole culturelle…….………………………………….3 Nos Cafés citoyens : le modèle…….………………………………………………………………...4 Nos questions d’atelier……..………………………………………………………………………….5 Synthèse des discussions…….…………………………………………………………………...….6 Grande tendance : Une métropole culturelle incarnée dans tous ses quartiers…….…………………….………………6 Place à la communauté.………………………………………………………………………….6 Des lieux de création et de diffusion ouverts…………………………………………………..6 Le « cadre de vie » et la participation aux arts et à la culture……………………………….7 Démocratie plutôt que démocratisation………………………………………………………...7 Les incontournables : une analyse thématique…….………………………………………….………..8 La diffusion de l’information……………………………………………………………………..8 Éducation et médiation…………………………………………………………………………..9 Financement et rayonnement………………………………………………………………….10 Pour en savoir plus sur les réflexions issues des Cafés citoyens de Culture Montréal, consultez le document « Résumé des plénières et analyse thématique » sur notre site internet : www.culturemontreal.ca. D’autres documents portant sur les Cafés citoyens sont aussi disponibles.
Vers le Rendez-vous 2012 Montréal, métropole culturelle Fidèle à sa mission de mouvement citoyen, Culture Montréal a sollicité ce printemps la participation des Montréalais et des acteurs du développement à la préparation du Rendez-vous 2012 Montréal, Métropole culturelle, qui aura lieu le 26 novembre prochain. Plus qu’un bilan du travail accompli jusqu’à maintenant, ce Rendez-vous se veut l’occasion de prioriser les grands enjeux de développement culturel pour l’avenir de Montréal. La parole des citoyens et des autres acteurs des quartiers montréalais doit être prise en compte dans ce processus décisionnel. C’est pourquoi Culture Montréal a organisé une série de Cafés citoyens tout au long de l’année 2012 dans différents arrondissements de la ville. En mars, nous avons tout d’abord réuni un groupe d’acteurs-clés issus des milieux locaux, tant culturel que communautaire, qui agissent concrètement sur le terrain, dans une variété de quartiers montréalais. Nous les avons informés du grand Rendez- vous de l’automne et les avons invités à se joindre à notre démarche de consultation et de mobilisation citoyenne. Le résultat a été concluant. Dans les mois qui ont suivi, nous sommes allés à la rencontre des citoyens et des acteurs locaux dans : Sud-Ouest, Centre culturel Georges-Vanier, 24 mai; Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Maison de la culture Mercier, 31 mai; Plateau Mont-Royal, Parc Lafontaine, 7 juin; Bordeaux-Cartierville, Centre de loisirs de L’Acadie, 27 juin (en collaboration avec le Conseil local des intervenants communautaires (CLIC) de Bordeaux-Cartierville); Villeray-St-Michel-Parc-Extension, Maison du citoyen de Ville St-Michel, 19 octobre (en collaboration avec le Club Culture de Ville St-Michel); Ste-Geneviève, Salle Pauline-Julien, 8 novembre (en collaboration avec l’équipe de la Salle Pauline-Julien). De nombreux autres organismes ont contribué à la tenue de ces cafés, notamment la Coalition montréalaise des tables de quartier (CMTQ), Solidarité Mercier-Est et la Table des acteurs culturels du Sud-Ouest (RESO). Ces événements d’information et de consultation ont permis de mieux faire connaître le Plan d’action 2007-2017 – Montréal, métropole culturelle et de dégager des pistes de réflexion très riches, ancrées dans la réalité citoyenne, et donc susceptibles d’inspirer un développement harmonieux et durable des arts et de la culture au sein de nos communautés, de nos quartiers, et ainsi maximiser le plein potentiel de rayonnement de notre métropole culturelle. Plusieurs centaines de personnes ont participé à nos cafés. Leurs réflexions sont consignées dans ce rapport et seront au cœur de notre discours à l’occasion du Rendez-vous du 26 novembre.
Nos Cafés citoyens : le modèle Les Cafés citoyens de Culture Montréal qui ont eu lieu en 2012 ont pris la forme de 5 matinées et de deux soirées combinant un volet informatif et un volet consultatif. Dans certains cafés, les participants ont aussi été invités à répondre à la question : « Ma métropole culturelle, c’est… ». Leurs réponses étayent ce rapport (compilation complète disponible sur internet). Culture Montréal a ouvert les Cafés en présentant un bref historique du développement culturel montréalais en lien avec le Plan d’action Montréal, métropole culturelle 2007-2017 et la tenue du Rendez-vous de mi-parcours. (Présentation par Simon Brault, président; Anne-Marie Jean, directrice générale; ou Julie Calvé, directrice de projets). Dans un deuxième temps, des conférenciers ont été invités à parler de leur projet ou démarche en lien avec les arts, la culture et la communauté. Ces « projets inspirants » ont été choisis en tenant compte des particularités du territoire où avait lieu le Café; le plus souvent, les gens provenaient du quartier. Dans certains cas, un portrait du quartier a été présenté. Par exemple, dans le Sud-Ouest, nous avons reçu Rémi-Pierre Paquin, codirecteur artistique du Festival de théâtre de rue de Lachine, un événement ludique et éclaté, tant par son côté interdisciplinaire que son ouverture envers la participation des citoyens. À la Maison de la culture Mercier, Jean-François Leclerc, directeur du Centre d’histoire de Montréal et spécialiste de la muséologie sociale, a parlé de l’importance de la « petite histoire » et du patrimoine immatériel pour développer le sentiment d’appartenance des résidents dans les quartiers. Au Parc Lafontaine, Laurent Bourdon, président de la Caisse populaire Desjardins De Lorimier- Villeray, a prononcé un véritable plaidoyer en faveur d’un soutien accru des acteurs économiques locaux envers les arts et la culture. Les portraits de plusieurs de nos invités sont disponibles sur notre site internet. En atelier, les participants ont ensuite été invités à réfléchir à l’évolution de la métropole culturelle depuis 5 ans et à prioriser les actions pour les années à venir.
Nos questions d’atelier : Question d’atelier 1 Le Plan d’action 2007-2017 – Montréal, métropole culturelle, comporte 5 grandes orientations : Améliorer l’accès à la culture Investir dans les arts et la culture Enrichir la qualité culturelle du cadre de vie Favoriser le rayonnement de Montréal au Canada et à l’étranger Fournir à Montréal les moyens d’une métropole culturelle Comment ces orientations peuvent-elles s’incarner à l’échelle de votre quartier et de la métropole? Quels types de projets et initiatives sont à prioriser pour les années à venir? Question d’atelier 2 En tant qu’artiste, organisme artistique, culturel ou communautaire, ou autre acteur de développement culturel de la métropole, quelle a été ou pourrait être votre contribution à la réalisation du plan d’action? Quelles sont les conditions – réglementations, partenariats, mécanismes, infrastructures, ressources – qui faciliteraient la réalisation de ces projets?
Synthèse des discussions Grande tendance: Une métropole culturelle incarnée dans tous ses quartiers Place à la communauté! Les ateliers de discussion se sont révélés très riches, et la somme d’informations et de réflexions que nous avons recueillie est donc particulièrement volumineuse. Nous avons réuni et synthétisé ces propos dans le document « Résumé des plénières et analyse thématique » (disponible sur notre site internet). S’il faut dégager une grande tendance de l’ensemble de ces réflexions, ce serait celle-ci : une volonté de rapprochement entre les arts, la culture et la communauté. De nombreux participants considèrent le développement des quartiers culturels comme une priorité. À travers cet enjeu et une grande diversité de commentaires, idées et projets, la notion de proximité ressort clairement des ateliers. L’artiste, le résident, le travailleur du quartier, l’acteur local issu du milieu culturel, communautaire, socioéconomique ou autre – bref, le citoyen doit être au cœur de la dynamique culturelle montréalaise, et ce avec le soutien des instances décisionnelles et des bailleurs de fonds. Lors de nos Cafés, nous avons entendu un plaidoyer vibrant en faveur des arts et de la culture à dimension humaine. Des lieux de création et de diffusion ouverts La question des infrastructures culturelles municipales et locales a été abordée pendant les cafés. Un déficit persiste dans plusieurs arrondissements. Les Maisons de la culture et autres lieux de diffusion sont souvent désuets ou encore difficiles d’accès parce que trop éloignés ou trop sollicités. On déplore également l’absence et la disparition de lieux de création, dont l’existence est une condition essentielle à la rétention des artistes dans les quartiers. Mais qu’il s’agisse de lieux de diffusion ou de création, la question des infrastructures est soulevée sous l’angle de l’accessibilité et de la participation citoyenne.
Le « cadre de vie » et la participation aux arts et à la culture Tout ce que qui touche à la citoyenneté culturelle et à la qualité du milieu de vie dans le quartier et l’arrondissement se démarquent aussi des discussions. On établit un lien clair entre qualité du milieu de vie et présence des arts et de la culture, y compris à l’extérieur des lieux conventionnels. On a beaucoup parlé de l’accès à la rue, aux parcs et espaces publics et de la nécessité d’adapter les réglementations. Autres thèmes de prédilection : les enjeux de communication et de diffusion, l’urbanisme et le patrimoine, l’éducation et la médiation, et bien sûr, le financement, dont le développement des partenariats avec les sociétés commerciales et les entreprises. Ces thématiques seront développées dans les pages qui suivent. Démocratie plutôt que démocratisation À travers ces grands enjeux apparaît une notion fondamentale, qui va de pair avec le rapprochement culture-communauté : la concertation. De nombreux participants ont souligné l’importance de respecter les dynamiques locales, la couleur de chaque quartier, et donc de travailler du « bas » vers le « haut ». Les participants à nos Cafés demandent à être entendus : ils ont à cœur le développement des arts et de la culture dans leur quartier et dans la métropole. Ils veulent que soit prise en compte la parole des citoyens et des acteurs locaux – les « experts» de leur milieu. Ils veulent un rapport inversé, qui prend appui sur la société civile pour monter vers les instances, du quartier à l’arrondissement, puis à la ville-centre, et ainsi de suite. Avec l’appui de ceux qui tiennent les cordons de la bourse. On ne dit plus démocratisation de la culture, mais démocratie culturelle.
Les incontournables : une analyse thématique L’analyse qui suit n’est pas exhaustive – on l’a dit, la somme d’informations recueillie est volumineuse – mais elle se veut néanmoins un reflet des préoccupations et pistes de solution exprimées au cours des Cafés citoyens. Outre les tendances décrites ci-dessus, voici ce qui nous est apparu comme des incontournables. La diffusion de l’information La diffusion de l’information culturelle est un enjeu majeur, qui est ressorti fortement des discussions en atelier. De nombreux participants témoignent de la difficulté de rejoindre les citoyens, de faire circuler l’information tant à l’intérieur du quartier et de l’arrondissement qu’à l’extérieur de ce territoire, soit entre les quartiers et à l’échelle de la métropole. Une idée : des bornes d’information numériques sur la rue. Un problème : on connaît peu et mal la programmation des Maisons de la culture, qui sont pourtant des pivots importants des arts et de la culture dans les quartiers. La signalétique. À quand une métropole culturelle identifiée comme telle, d’un quartier à l’autre? C’est une question de mise en valeur des arts et de la culture, de « ce que nous sommes », pas seulement de retombées touristiques. Comment réussir à se promouvoir sous une même bannière tout en conservant son identité, sa couleur locale? Projet intéressant : La Ligne bleue, qui veut réseauter autour de différentes actions de mise en valeur tous les diffuseurs culturels le long de cette ligne de métro. À mettre en lien avec les acteurs du tourisme culturel?
Éducation et médiation Ces enjeux ont aussi été nommés clairement et fréquemment lors des consultations sur l’Agenda 21 de la culture en 2011. Initiation et intégration L’éducation, la médiation et la participation sont étroitement liées. C’est un secret de polichinelle : la participation aux arts et à la culture dépend beaucoup de l’initiation pendant l’enfance, à travers la famille et d’autres institutions comme l’école. D’où l’importance des programmes de médiation culturelle en milieu scolaire. La médiation est aussi nommée comme un outil indispensable pour rejoindre d’autres groupes, tel que les populations immigrantes. Plusieurs participants mentionnent d’ailleurs le rôle-clé des enfants pour rejoindre les communautés culturelles; les enfants peuvent agir comme une sorte de « pont » de communication entre la société d’accueil et la communauté d’origine. « Notre » histoire L’histoire, et tout particulièrement la petite histoire, est un important outil de médiation et de mise en valeur de la culture. Elle peut être un vecteur de développement, mais aussi un moyen efficace pour renforcer le sentiment d’appartenance dans une communauté. Le patrimoine appartient aussi aux gens : il reflète leur histoire et leur identité, indépendamment de la valeur du bâti. Deux idées intéressantes: Décentraliser l’offre de service du Centre d’histoire de Montréal pour la mettre au service des quartiers. Produire et diffuser des capsules vidéos d’anciens commerçants qui témoignent de l’histoire du quartier.
Financement et rayonnement L’affaire de tous La participation de TOUS les acteurs du milieu, y compris des petites entreprises et des sociétés commerciales, est essentielle au développement des arts et de la culture dans les quartiers. Quel type d’alliance et de partenariats faut-il tisser? Comment sensibiliser les marchands et mieux former les artistes à ces nouvelles façons de faire? Un acteur engagé : la Caisse populaire Desjardins De Lorimier-Villeray, qui contribue à différents projets culturels dans les quartiers, dont les Rendez-vous culturels Rosemont – La Petite-Patrie. Une ressource permanente Il apparaît de plus en plus clairement qu’une forme de « permanence » devrait être soutenue dans les quartiers afin de travailler de façon concertée au développement des arts et de la culture. La responsabilité ne peut en incomber aux seuls fonctionnaires de l’arrondissement. (C’est aussi ce que préconise le document d’orientation sur le développement des quartiers culturels produit par la Ville de Montréal). Différentes formules sont évoquées, dont celle d’une Table de concertation Culture dans l’arrondissement. Plusieurs participants ont également mentionné la nécessité que l’arrondissement soit mieux financé par l’administration centrale afin de développer les arts et la culture dans les quartiers. Des quartiers qui rayonnent La métropole culturelle, c’est beaucoup plus que le Quartier des spectacles… Comment mieux faire rayonner nos quartiers? Les artistes et organismes culturels locaux? Cette question rejoint celle de la diffusion de l’information, mais touche également aux questions de réseautage et de partenariat avec d’autres acteurs de la métropole, privés comme publics. Des projets locaux qui rayonnent aussi à l’étranger : La Rue Kitétonne, dans Rosemont, et le Festiblues.
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