Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC

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Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Journée scientifique
                                           Centre intersectoriel en
                                                     santé durable

Les scientifiques : nouveaux
super-héros de la santé?

 Cahier du participant

     Journée en mode virtuel  lien Zoom
Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Comité organisateur / comité scientifique

  Catherine Laprise
  Professeure au département des sciences fondamentales, UQAC

  Jacinthe Dion
  Professeure au département des sciences de la santé, UQAC

  Elise Duchesne
  Professeure au département des sciences de la santé, UQAC

  Sébastien Gaboury
  Professeur au département d’informatique et mathématique, UQAC

  Simon Girard
  Professeur au département des sciences fondamentales, UQAC

Coordination

  Isabelle Côté
  Professionnelle de recherche, Centre intersectoriel en santé durable, UQAC
Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Mot de bienvenue

                    La recherche dans le domaine de la santé est relativement récente à l’UQAC. En effet, le
                    département des sciences de la santé vient de fêter ses dix ans. Le Centre intersectoriel en
                    santé durable (CISD), sous sa forme actuelle, existe depuis seulement deux ans. Ce centre
                    se veut notamment un point de convergence où les chercheuses et les chercheurs de
                    différents secteurs travaillent, afin de mettre en commun leurs efforts pour l’avancement
                    des connaissances et du savoir dans plusieurs sphères de la santé. C’est aussi un lieu
                    d’apprentissage pour les étudiants qui y occupent une place prépondérante. Le programme
                    de la journée en est la preuve.

                     Pour plusieurs bonnes raisons, on a tendance à principalement associer la santé à la
                     médecine. Sans réduire l’importance de cette science, force est de constater que la santé,
                     vue comme enjeu sociétal, doit être envisagée avec une cofertilisation des différentes
disciplines concernées. C’est ici que la présence d’un centre tel que le CISD puise tout son sens. L’existence
d’un tel centre met en relief la nécessité de faire reposer la recherche en santé sur des approches intégratrices
où interviennent plusieurs disciplines. On pourrait parler d’une approche holistique. La pandémie que nous
vivons actuellement ne fait qu’exacerber ce besoin d’intersection entre les domaines de recherche.

D’un certain point de vue cependant, on pourrait dire que la recherche en santé effectuée au CISD dépasse
l’holistique considérée en son sens strict, c’est-à-dire qui concerne essentiellement le « corps d’un patient »
considéré sur les plans physiques et psychologiques. En effet, la recherche qu’on y mène est plus large. À titre
d’exemple, elle va de l’intégration de technologies au soutien des patients, en passant par l’organisation des
soins infirmiers. Les retombées de telles recherches pourraient fort bien mener à l’implantation de systèmes
servant à libérer le personnel hospitalier de certaines tâches, dans un contexte de rareté de main-d’œuvre. Les
autres thèmes de recherche portés par les membres du centre sont tout aussi importants. Ils concernent
différents enjeux tels que le vieillissement de la population, la santé des jeunes, le mieux-être des personnes,
l’étude des déterminants sociaux de la santé, l’étude de maladies complexes, le développement de médicaments
anti-cancer, etc.

Je soulignerais en terminant l’importance du CISD pour l’UQAC par les activités de recherche qu’on y mène
bien sûr, mais aussi pour le rayonnement auprès de la population par l’organisation d’événements publics et de
la présence des membres du centre dans les médias. La présente pandémie nous montre la nécessité de
consolider la place de la science dans l’espace public.

Je remercie tous les personnes qui participent d’une manière ou d’une autre à cette journée, en soulignant la
présence de nos conférenciers invités : Rémi Quirion, Carole Jabet, Sophie Malavoy, ainsi qu’Isabelle Ouellet-
Morin, que je remercie chaleureusement de leur présence. Je m’en voudrais d’oublier de me tourner vers la
directrice du centre pour lui adresser un merci plus particulier. Par son dynamisme, elle a su faire de ce centre
le fer de lance de la recherche en santé à l’UQAC.

Yves Chiricota
Doyen, Décanat de la recherche et de la création

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Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Cette deuxième édition des journées scientifiques du Centre intersectoriel en santé durable
                     (CISD) de l’UQAC me rend fière. Fière du chemin parcouru ensemble pour structurer la
                     recherche en santé en région. Fière de nos réussites, de nos projets, de notre vision
                     collective. Fière de notre contribution significative dans ce contexte pandémique!

                     Nous le savons, la période que nous traversons marquera l’histoire. Cette période a permis
                     de mettre en lumière la nécessité et la pertinence de la science dans nos vies. À mon sens,
                     2020 a permis de matérialiser et de comprendre la démarche scientifique pour de
                     nombreuses personnes qui se sont intéressées aux chercheurs et à leurs travaux. Nous
                     avons rarement eu droit à autant d’espace publique… Cette réalité a dicté le thème de cette
                     journée : « Les scientifiques, nouveaux super-héros de la santé? »

2020 aura donc été pour moi une illustration du potentiel de la démarche scientifique. Elle se concrétise par
plusieurs dizaines de milliers d’articles scientifiques incluant notamment la nécessité de revisiter notre façon de
définir les modes de transmission des virus et le développement des premiers vaccins à ARN. Les chercheurs
du CISD ont aussi fait preuve d’agilité et de créativité face à la situation notamment par la participation à la mise
en place de la Biobanque québécoise COVID-19 (BQC19), par le partage d’information rigoureuse au grand
public (par le biais de 38 capsules informatives diffusées sur les réseaux sociaux et par l’organisation d’un café
scientifique) et par la conception et la réalisation de nombreux projets de recherche. À titre d’exemples, citons
le projet sur le microbiote nasopharyngé ou celui sur la santé psychosociale des étudiants et des professeurs
en confinement. 2020 aura su affirmer l’importance des scientifiques pour nos communautés.

Cette journée scientifique est virtuelle, pandémie oblige, elle est diversifiée dans sa forme ainsi que son contenu.
Le programme témoigne de la vitalité et du dynamisme de notre recherche en santé. Nous aurons l’opportunité
d’entendre et de discuter avec le scientifique en chef du Québec, le Dr Rémi Quirion, sur l’importance du
chercheur face aux enjeux sociétaux. La directrice scientifique du FRQS, Madame Carole Jabet, nous partagera
sa vision du rôle et de l’impact de la recherche en santé en région. Ce sera l’occasion de recevoir la professeure-
chercheure Isabelle Ouellet-Morin dont l’expertise porte sur les mécanismes psychologiques et physiologiques
du stress chez les adolescents et les jeunes adultes. Ce sera également l’occasion d’en apprendre sur la
vulgarisation scientifique avec la directrice du Cœur des sciences de l’UQAM, Madame Sophie Malavoy. Ce
sera enfin l’occasion d’échanger avec le public dans un café scientifique sur la vaccination.

Je termine en indiquant toute ma fierté et mon enthousiasme de faire partie de cette communauté de chercheurs
qui sont, dans un monde où les enjeux sont de plus en plus complexes, au cœur des réflexions pour proposer
des projets intersectoriels innovants générateurs de savoirs à la base de solutions pour le mieux-être de la santé
humaine et de la santé environnementale qui sont intimement liées.

Bienvenue à tous et bonne journée scientifique!

Catherine Laprise
Directrice du CISD

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Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Programme
8h30    Mot de bienvenue
8h45    Le scientifique en chef du Québec nous partage sa vision de l’importance du chercheur face aux enjeux
        sociétaux telle la COVID-19
        Rémi Quirion, O.C., C.Q., PhD., m.s.r.c., scientifique en chef du Québec

9h45    Santé durable des Premières Nations du Saguenay – Lac-Saint-Jean et la Côte Nord : portrait du fardeau pour
        les survivants d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’accessibilité à des services de santé spécialisés
        Louis-David Beaulieu, PhD, professeur adjoint, unité d’enseignement en physiothérapie, département des sciences de la
        santé, UQAC

10h05   Étude de validation d’un nouveau capteur physiologique et inertiel libre de droits en vue d’applications dans le
        domaine de la santé psychosociale et sportive
        Linda Paquette, PhD, professeure agrégée, module de psychologie, département des sciences de la santé, UQAC

10h25   PAUSE – Affiches étudiantes
11h     Les conséquences à court, moyen et à long terme de la pandémie sur la santé globale des communautés
        universitaires
        Christiane Bergeron-Leclerc et Danielle Maltais, PhD, professeures, unité d’enseignement en travail social,
        département des sciences humaines et sociales, UQAC

11h20   Effets des mesures préventives de distanciation physique contre la COVID-19 sur la santé et le bien-être des
        étudiant.es du réseau de l’Université du Québec – lorsque les inégalités sociales se révèlent ou s’exacerbent
        Catherine Flynn, PhD, professeure, unité d’enseignement en travail social, département des sciences humaines et
        sociales, UQAC

11h45   DÎNER
13h     Stress, vulnérabilité et résilience des jeunes en situations d’adversité: à la recherche des mécanismes
        neurophysiologiques et psychologiques impliqués
        Isabelle Ouellet-Morin, PhD, professeure agrégée, École de criminologie, Université de Montréal

13h45   Les 10 pathologies de la vulgarisation scientifique
        Sophie Malavoy, directrice du Cœur des sciences, UQAM

14h30   PAUSE – Affiches étudiantes
14h45   Étude protéomique de la réponse positive induite par l'entraînement physique en dystrophie myotonique de
        type I
        Amira Aoussim, étudiante à la maîtrise en sciences cliniques et biomédicales, département des sciences de la santé,
        UQAC

15h     Violences conjugale et itinérance cachée – Qu’en est-il des femmes en situation de handicap?
        Julie Godin, étudiante au baccalauréat en travail social, département des sciences de la santé, UQAC

15h15   Première trajectoire de services et première récurrence en protection de la jeunesse des jeunes des Premières
        Nations et allochtones sur la Côte-Nord
        Mireille De La Sablonnière-Griffin, PhD, stagiaire postdoctorale en psychologie, département des sciences de la santé,
        UQAC

15h30   Transition vers l'âge adulte dans une population en provenance du Saguenay-Lac-Saint-Jean : Liens avec le
        statut migratoire et le bien-être à 25 ans
        Stéphanie Boisvert, PhD, stagiaire postdoctorale en psychologie, département des sciences de la santé, UQAC

15h45   Discussion sur le rôle et l’impact de la recherche en santé en région
        Carole Jabet, PhD, Directrice Scientifique – Fonds de recherche du Québec Santé

16h45   Remise des prix aux étudiants et clôture

          Venez assister au café scientifique COVID-19 : Vos questions sur la vaccination     Cliquez ici pour le lien Zoom
18h30                      Animé par Valérie Borde, chef de bureau Science et santé au magazine L’actualité.

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Biographie de nos présentateurs invités

Rémi Quirion, PhD, CQ, OC, MSRC
     Le Professeur Rémi Quirion est le premier Scientifique en chef du Québec depuis le 1er juillet 2011.
     Professeur titulaire en psychiatrie à l’Université McGill, il a été directeur scientifique au Centre de
     recherche - Institut universitaire en santé mentale Douglas; Vice-doyen de la Faculté de médecine de
     l’Université McGill, et son Conseiller principal (recherche en sciences de la santé); Directeur exécutif de
     la Stratégie internationale de recherche concertée sur la maladie d’Alzheimer des IRSC de 2009 à 2011.
     Sous sa direction, le Douglas est devenu un établissement de recherche de premier rang au Canada. Il
     a favorisé le développement des neurosciences et de la recherche clinique en neurologie et en
     psychiatrie, les aspects sociaux de la maladie et l'évaluation de la recherche en santé mentale et en
     toxicomanie. Ses domaines de recherches sont: a) la compréhension des relations entre les phénotypes
     clés du cerveau atteint d'Alzheimer et b) les caractéristiques moléculaires et pharmacologiques des
     récepteurs neuropeptides en particulier le NPY et le CGRP, et c) le développement de modèles animaux
     de la schizophrénie. Il a formé plus de 20 étudiants au doctorat et 50 au post doctorat. En plus de siéger
     au conseil consultatif de plus de 15 revues scientifiques, il a publié cinq ouvrages et plus de 650 articles
     scientifiques.
     Le Prof. Quirion a été le premier directeur scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale
     et des toxicomanies. Parmi ses nombreux prix et reconnaissances, citons : membre de la Société royale
     du Canada et Chevalier de l'Ordre national du Québec; Chevalier de l’Ordre national du Québec, la
     Médaille de l'Assemblée nationale du Québec; les prix Wilder-Penfield du Québec celui de la Dre Mary
     V. Seeman. En février 2007 il a reçu la distinction d’officier de l’Ordre du Canada.

Isabelle Ouellet-Morin, PhD
     Dre Ouellet-Morin est professeure agrégée à l’École de criminologie de l’Université de Montréal,
     chercheure associée au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal et
     au Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale des enfants et titulaire de la Chaire de
     recherche du Canada sur les origines développementales de la vulnérabilité et de la résilience. Elle
     s’intéresse aux conséquences de l’adversité et de la victimisation sur la santé mentale et les problèmes
     de conduite des adolescents et jeunes adultes, notamment par le biais de mécanismes génétiques,
     neurophysiologiques et émotionnels proposés sous-tendre la vulnérabilité et la résilience. Elle étudie ces
     questions par le biais de cohortes d’enfants suivis de façon prospective, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte,
     d’essais randomisés ou de devis quasi-expérimentaux. Dre Ouellet-Morin codirige également le Centre
     Axel – un accélérateur d’innovations technologiques en santé mentale – où elle soutient le
     développement et la validation de nouvelles technologies dédiées à prévenir et à réduire les troubles
     mentaux, ainsi qu’à valoriser l’utilisation de nouvelles technologies pour soutenir la résilience de
     personnes vivant en contexte d’adversité, incluant les jeunes vivant de l’intimidation et issus des
     communautés LGBTQ2S+.

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Les scientifiques : nouveaux super-héros de la santé? - Journée scientifique Centre intersectoriel en santé durable - UQAC
Sophie Malavoy
     Depuis juillet 2005, Sophie Malavoy dirige le Cœur des sciences, un centre culturel scientifique mis sur
     pied par l’Université du Québec à Montréal pour diffuser la culture scientifique auprès du grand public et
     du milieu scolaire. Ingénieure chimiste de formation, Sophie Malavoy œuvre depuis 37 ans en
     communication scientifique. Après 14 ans comme directrice et rédactrice en chef d’un magazine de
     vulgarisation scientifique (Interface) et de collaborations journalistiques avec de nombreux magazines,
     elle est devenue rédactrice en chef des émissions scientifiques Zone X et Zone Science de Télé-Québec,
     puis réalisatrice à l’émission de télévision Découverte de Radio-Canada. Par ailleurs, Sophie Malavoy
     est l’auteure du Guide pratique de vulgarisation scientifique (Acfas, 1998, nouvelle version revue et
     augmentée parue en 2019) et Vulgarisation scientifique : un guide à l’intention des chercheurs publié sur
     le site internet du Conseil national de recherches en sciences et en génie du Canada. Depuis 1999, elle
     a donné au Québec et à l’étranger plus de 120 formations et ateliers de vulgarisation scientifique (niveau
     1 et 2) à des chercheurs universitaires et gouvernementaux, ainsi qu’à des aspirants journalistes.

Carole Jabet, PhD
     Carole Jabet est directrice scientifique du Fonds de Recherche Québec – Santé où elle s’emploie à
     appuyer une recherche en santé d’excellence, reconnue à travers le monde et qui contribue au mieux-
     être de la population. Au cours de son parcours, elle a participé à la mise en place de programmes de
     financement de la recherche et de projets structurants et à l’établissement de partenariats à forte valeur
     ajoutée avec les acteurs privés et publics du milieu de la santé. Elle contribue également activement à
     la définition et mise en œuvre des initiatives facilitant le développement et l’intégration des innovations
     dans le réseau de la santé. Ingénieur de l’École Centrale de Lyon et PhD en biophysique moléculaire de
     l’École Centrale de Paris, postdoctorante au département de Biophysique de Johns Hopkins School of
     Medicine, Carole Jabet a occupé des postes d’évaluation technico-économique des innovations (Agence
     Nationale de Valorisation de la Recherche, ANVAR) et de gestion stratégique des affaires scientifiques
     (VP, Affaires scientifiques - Génome Québec ; associée chez CapCOGITO; directrice adjointe de la
     recherche au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal – CHUM).

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Résumé des présentations étudiantes
Étude protéomique de la réponse positive induite par l'entraînement physique en dystrophie
myotonique de type I
Amira Aoussim, étudiante à la maîtrise en sciences cliniques et biomédicales, département des sciences de la
santé, UQAC
Co-auteurs : Roussel MP, Madore AM, Morissette M, Laprise C, Duchesne E
       Problématique. La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une maladie héréditaire multisystémique
       dont la prévalence mondiale la plus élevée est retrouvée au Saguenay–Lac-St-Jean. Les personnes
       atteintes présentent de l’atrophie musculaire et une perte progressive de force musculaire maximale.
       L'entraînement en force constitue une intervention efficace et sécuritaire pour contrer la progression des
       déficiences musculaires. Des données générées par notre groupe de recherche ont démontré une
       amélioration clinique significative suite à un tel entraînement, mais les processus biologiques sous-
       jacents demeurent inconnus. Objectif(s). Explorer les voies biologiques et moléculaire expliquant ces
       améliorations cliniques. Méthodologie. Un entrainement en force de 12 semaines a été suivi par 11
       hommes atteints de DM1. Le protéome musculaire des biopsies prélevées avant et après a été évalué
       par chromatographie liquide et spectrométrie de masse en tandem. Des analyses de régression linéaire
       sont actuellement en cours afin d'établir s'il existe des relations entre chaque variable phénotypique des
       participants et les données protéomiques obtenues. Résultats. Quarante-quatre protéines ont été
       modulées significativement par l’entraînement (p
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Première trajectoire de services et première récurrence en protection de la jeunesse des jeunes
des Premières Nations et allochtones sur la Côte-Nord
Mireille De La Sablonnière-Griffin, PhD, stagiaire postdoctorale en psychologie, département des sciences de
la santé, UQAC
Co-auteurs : Collin-Vézina D, Esposito T, Dion J
       Problématique : S’il est connu que les enfants des Premières Nations sont surreprésentés en protection
       de la jeunesse au Québec, peu de données longitudinales permettent de mieux comprendre leur
       situation. Objectif(s) : Mieux comprendre la première trajectoire de services et le premier épisode de
       récurrence en protection de la jeunesse pour les enfants des Premières Nations et allochtones sur la
       Côte-Nord. Méthodologie : Cette recherche est issue d’une collaboration avec des partenaires régionaux.
       Les données administratives (2002-2014, n=4246) ont été utilisées pour observer l’association entre
       certains facteurs notés aux dossiers et les décisions prises, tant pour les enfants des Premières Nations
       que les allochtones. Résultats : Les analyses logistiques et de Cox ont notamment permis de constater
       que les trajectoires initiales en protection de la jeunesse des enfants des Premières Nations résidant sur
       communauté débutent plus tôt et durent plus longtemps que celles des enfants issus du groupe
       allochtone francophone. Les enfants des Premières Nations les plus à risque de récurrence étaient ceux
       dont le dossier a été fermé lorsqu’ils avaient moins de deux ans, provenant de famille déjà connue et
       suivis en courte durée. Discussion : Les résultats dénotent des situations de besoins pour les enfants
       des Premières Nations qui perdurent dans le temps et auxquelles les services actuels ne semblent pas
       être en mesure de répondre. Perspectives : Ces résultats pourront alimenter les réflexions liées à la
       gouvernance et l’autodétermination des Premières Nations en matière de protection de la jeunesse, des
       enjeux très actuels tant au Québec qu’au Canada.

Transition vers l'âge adulte dans une population en provenance du Saguenay-Lac-Saint-Jean :
Liens avec le statut migratoire et le bien-être à 25 ans
Stéphanie Boisvert, PhD, stagiaire postdoctorale en psychologie, département des sciences de la santé, UQAC
Co-auteurs : Dion J, Blackburn MÈ, Brault MC, Gaudreault M, Auclair J
       Problématique : La transition vers l'âge adulte est un processus développemental hétérogène où les
       jeunes s'engagent progressivement dans les sphères professionnelles, académiques et amoureuses.
       Cet engagement serait de plus en plus présent à partir de 25 ans et pourrait être intimement lié au
       contexte migratoire et au bien-être des jeunes. Objectif(s) : La présente étude examine les liens entre la
       transition vers l’âge adulte à 25 ans et : (1) le fait d’avoir quitté (ou non) sa région d’origine à 25 ans; (2)
       des indices de bien-être (détresse, consommation d'alcool, estime de soi, anxiété ou évitement dans
       l'attachement, satisfaction dans l'emploi). Méthodologie : Les données rapportées dans cette étude
       proviennent d’une étude longitudinale ayant débuté en 2002 au Saguenay-Lac-Saint-Jean (n = 605). En
       2012, 363 participants (Mage = 24.5, SD = 0.5. 65% de filles) ans ont répondu à un questionnaire auto-
       rapporté incluant des instruments validés. Avec ces données, Boisvert et al. ont préalablement identifié
       cinq profils à 25 ans : travailleurs, parents, étudiants indépendants, célibataires et tardifs. Les objectifs
       sont examinés avec des analyses multivariées et des chi-carrés. Résultats : Les résultats indiquent que
       les jeunes de certains profils avaient plus tendance à être restés au SLSJ (parents, tardifs) et d’autres à
       avoir quitté (travailleurs). Certains profils se démarquaient par davantage d’indices de bien-être (parents
       et travailleurs). Discussion et perspectives : Ces résultats soulignent l’importance de poursuivre l'examen
       du processus de transition vers l’âge adulte avec une perspective écologique du développement.

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Résumé des affiches étudiantes
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 Moins de pratique sportive pendant la COVID-19 : des adolescents plus stressés
 Auteurs : Camille Clermont, Abi Nader P, Paquette L, Lalande D, Dion J
 La limitation sportive peut occasionner des périodes d’inactivité, de la détresse émotionnelle ainsi que des troubles psychologiques
 (Reardon et al., 2019). Conséquemment, la crise de la COVID-19 et la cessation de plusieurs activités sportives deviennent des
 sources d’inquiétude importantes pour la santé mentale de la population. Sachant que plus de 60% des adolescents pratiquent
 régulièrement un sport organisé (Canadian Fitness and Lifestyle Research Institute, 2019), il semble nécessaire d’évaluer les effets
 possibles de la limitation sportive pendant la pandémie sur cette population. La présente étude rapporte les données de 253
 adolescents (60,8% de filles, M=15,040 ans, ET=0,763) recueillies dans le cadre du deuxième temps de l’étude longitudinale IPSA
 (Impact de la Participation Sportive chez les Adolescents) effectuée en mai et juin 2020 (pendant la crise de la COVID-19). Au total,
 48% des adolescents ont rapporté ne pas avoir pratiqué de sport en mai et juin 2020. Les résultats préliminaires indiquent que
 l’absence de pratique de sport pendant cette période est associée à un niveau significativement plus élevé de stress en lien avec la
 COVID-19 (r=0,135, p=0,049) et à des niveaux significativement plus faibles de satisfaction de vie (r= 0,194, p=0,004) et d’estime de
 soi (r=-0,176, p=0,009). Ces résultats suggèrent que la limitation du sport pendant la COVID-19 affecte négativement la santé mentale
 des adolescents. Considérant les conséquences délétères de la limitation sportive, les gouvernements devraient mettre en place des
 mesures sanitaires qui permettent la pratique du sport pendant le confinement.

 Le rôle régulateur des microARN des éosinophiles dans les maladies de la marche atopique
 Auteurs : Émile Bélanger, Madore AM, Boucher-Lafleur AM, Simon MM, Kwan T, PastinenT, Laprise C
 Problématique. La dermite atopique, une maladie inflammatoire de la peau, est connue pour son implication dans la sensibilisation
 aux allergènes via la barrière cutanée endommagée. Cette sensibilisation peut mener à certaines maladies allergiques, dont la rhinite
 allergique et l’asthme allergique. Les réactions inflammatoires menant à ces maladies sont variées et recrutent un ensemble de cellules
 pro-inflammatoires, dont les éosinophiles, une cellule connue comme contribuant aux dommages des cellules épithéliales. Jusqu’ici,
 très peu d’études ont analysés l’impact du transcriptome sur ce type cellulaire, et encore moins se sont concentrées sur le profil
 différentiel des microARN (miARN) qui pourrait réguler les manifestations cliniques des maladies de la marche atopique ainsi que leur
 pathogénèse. En effet, l’effet des miARN sur ces maladies n’est pas entièrement compris, mais ils auraient un rôle sur les patrons
 inflammatoires de ces maladies ainsi que sur la prolifération des cellules épithéliales et réguleraient ainsi la maladie d’une manière
 post-transcriptionnelle. Objectif(s). Le but de cette étude était donc de retrouver les niveaux différentiels de miARN primaires (pri-
 miARN) dans des échantillons d’éosinophiles prélevés sur des individus atteints de maladies de la marche atopique afin de mieux
 comprendre les mécanismes épigénétiques régulant ces maladies. Méthodologie. Pour se faire, les ARN d’individus atteints de dermite
 atopique, d’atopie, de rhinite allergique et d’asthme, ainsi que d’individus non-atteints ont été séquencés afin d’évaluer les comptes
 différentiels des pri-miARN. Ces comptes différentiels ont aussi été évalués pour une série d’autres phénotypes liés aux maladies de
 la marche atopique tels que le VEMS, le niveau d’IgE, la valeur du test de bronchoprovocation à la métacholine ainsi que l’indice de
 Tiffeneau. Résultats. 18 miARN d’éosinophiles ont été identifiés comme différemment exprimés entre les individus affligés et les
 contrôles. Ces 18 miARN ont ensuite été groupés à l’aide de l’algorithme de Ward afin de leur trouver une explication phénotypique.
 Les groupes ont ainsi été expliqué pas le diagnostic d’asthme, l’historique familial de maladies respiratoires, l’historique familial de
 rhinite allergique et le compte cellulaire des neutrophiles. Discussion. Ces 18 miARN permettent donc une meilleure compréhension
 des mécanismes épigénétiques sous-jacents aux maladies de la marche atopique.

 Effet de l’ajout exogène de résolvines sur la fonction des cellules souches musculaires en
 dystrophie myotonique de type 1
 Auteurs : Inès Mokhtari, Conte T, Roussel MP, Duchesne E, Dumont N
 Problématique. La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est la myopathie la plus fréquente chez l’adulte. Les personnes atteintes
 présentent une atrophie musculaire et une perte progressive de la force musculaire. Cette maladie atteint un sommet dans la région
 du Saguenay–Lac-Saint-Jean au Québec. Les personnes atteintes présentent de l’atrophie musculaire et une perte progressive de
 force musculaire maximale. Ceci peut s’expliquer par l’altération de la fonction des cellules souches musculaires (CSM), lesquelles
 assurent, par le processus de myogenèse, le développement, la croissance et la réparation musculaire. Un profil inflammatoire élevé
 a également été corrélé à une force musculaire diminuée en DM1.Objectif. Investiguer l’effet de l’ajout exogène de molécules anti-
 inflammatoires, soient les résolvines, sur la fonction de CSM isolées de patients atteints de DM1. Méthodologie. Les CSM isolées de
 sujets sains et atteints de DM1 ont été traitées ou non avec 250 nM de résolvines D1 et D2. La prolifération et la différenciation
 musculaires de ces cellules ont été évaluées avec l’appareil Incucyte S3 et par la technique d’immunofluorescence, respectivement.
 Résultats et discussion. Les résolvines n’ont pas d’effet sur la prolifération des cellules mais permettent d’améliorer la différenciation
 des CSM chez les deux groupes. Perspectives. Ce projet permettra de documenter une nouvelle stratégie thérapeutique visant
 l’amélioration de la fonction des CSM en DM1, et ce, dans le but ultime d'améliorer, de façon durable, les conditions de vie des
 personnes atteintes.

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La violence en contexte sportif : quels sont les effets sur l’image corporelle et les comportements
alimentaires problématiques ?
Auteurs : Marianne Mercier, Boisvert S, Parent S, Dion J
Problématique. Les conséquences de la violence interpersonnelle sont bien documentées dans la littérature. Cependant, peu d'études
se sont penchées sur les impacts psychologiques de la violence vécue dans le sport. Objectif. La présente étude a pour objectif
d'évaluer les associations entre la violence interpersonnelle (psychologique, physique ou sexuelle) en contexte sportif, l'insatisfaction
corporelle et les troubles de comportements alimentaires chez les adolescents. Méthodologie. Les données utilisées proviennent du
premier temps de collecte de l'étude IPSA - Impact de la Participation Sportive chez les jeunes où 1028 adolescents athlètes du
Québec (âge moyen= 14,8; ÉT=0,88; filles (n= 418)) ont complété un questionnaire en classe, sur des tablettes électroniques. Les
mesures utilisées pour la présente étude incluent le Violence Toward Athletes Questionnaire (VTAQ ; Parent et al., 2019), le Body
Change Inventory (Ricciardelli, & McCabe, 2002) et le Eating Disorder Examination Questionnaire (Carrard et al., 2015). Résultats.
Au total, 59,5 % des adolescents athlètes ont rapporté avoir été victimes d’au moins un événement de violence psychologique,
physique ou sexuelle en contexte sportif au cours de leur implication sportive. Les résultats des analyses acheminatoires révèlent que
la violence en contexte sportif est associée à davantage d'insatisfaction corporelle et de troubles de comportements alimentaires que
les adolescents n'ayant pas vécu cette situation. Discussion. Considérant que l'adolescence est une période charnière dans le
développement d'une bonne image corporelle et de saines habitudes de vie, il importe que des interventions en lien avec ces
problématiques soient mises en place pour soutenir les jeunes athlètes victimes de violence.

Étude longitudinale de la condition respiratoire d’un sous-échantillon de la cohorte familiale
d’asthme du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Auteurs : Marie-Ève Lavoie, Meloche J, Boucher-Lafleur AM, Pain L, Madore AM, Laprise C
Problématique. L'asthme est l'une des maladies chroniques les plus courantes touchant près de 340 millions de personnes dans le
monde et est souvent associé à des allergies. La cohorte familiale d'asthme du Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ) comprend un profil
phénotypique pour 1 394 personnes réparties dans 271 familles indépendantes. Créée il y a 20 ans, cette cohorte bien reconnue a
permis d'étudier les composantes génétiques et environnementales de cette maladie. Objectif(s). La présente étude est un suivi de 20
ans d'un sous-échantillon de 156 participants de la cohorte SLSJ, pour étudier l'apparition, la persistance et la progression de l'asthme
à travers le temps. Méthodologie. Les participants ont répondu à un questionnaire clinique standardisé. La fonction pulmonaire a été
évaluée, des tests d'allergie cutanée effectués et des échantillons de sang prélevés. De plus, les phénotypes ont été comparés entre
le recrutement et le suivi. Résultats. Il y a 11% des participants qui ont subi une modification de leur condition respiratoire. Ces individus
ont développé un phénotype d'asthme adulte avec la présence et l’apparition de facteurs de risques, tels que l'atopie, un indice de
masse corporelle élevé et une exposition au tabagisme. De plus, 5% des asthmatiques ont développé une maladie pulmonaire
obstructive chronique (MPOC), présentant des facteurs de risques de cette maladie au moment du recrutement tels qu'une
hyperréactivité bronchique modérée à sévère, une exposition au tabagisme et de l'asthme. Perspectives. Ce projet permettra une
meilleure caractérisation de l’asthme au fil du temps et servira à étudier la signature génétique et épigénétique de la maladie.

Étude d’association pangénomique afin d’identifier les déterminants génétiques communs et
distincts entre les allergies aux aéroallergènes d'intérieurs et d'extérieurs
Auteurs : Marie-Pier Bouchard, Madore AM, Laprise C
Problématique. La prévalence des individus allergiques a beaucoup augmenté dans les régions industrialisées. La première vague
d'augmentation est liée à la rhinite, la seconde à l'asthme et l'augmentation récente à l'allergie alimentaire. Plusieurs facteurs seraient
responsables de cette augmentation dont les déterminants génétiques et environnementaux. Ainsi, il est important d’identifier les
facteurs génétiques prédisposant au développement des allergies afin de mieux les comprendre et éventuellement les prévenir.
Objectif(s). L'objectif est d'identifier les variants génétiques associés à la sensibilisation aux aéroallergènes d’intérieurs et/ou
d’extérieurs. Méthodologie. Les analyses porteront sur 1198 individus de la cohorte familiale d’asthme du Saguenay–Lac-Saint-Jean
(SLSJ) pour lesquels les données génétiques sont disponibles (puces Illumina 610k-quad suivi d’une étape d’imputation). Les analyses
d’associations entre les génotypes et les deux types de sensibilisations allergéniques se feront grâce à la méthode MFQLS. Cette
méthode est adaptée aux analyses dans les échantillons familiaux. Résultats. Parmi les 1198 individus, 55.68% (n=667) souffrent
d’allergie, dont 89.81% (n=599) ont des réactions allergiques aux aéroallergènes intérieurs et 67.17% (n=448) aux aéroallergènes
extérieurs. L’analyse de ces individus devrait permettre d’observer un profil de variants génétiques commun et spécifique à chaque
type de sensibilisation. Discussion. L’identification des déterminants génétiques associés à la sensibilisation aux aéroallergènes
intérieurs et extérieurs permettra de mieux comprendre les déterminants génétiques communs et ceux qui sont spécifiques permettant
ainsi de cibler des pistes thérapeutiques pour la rhinite et l'asthme allergique. Perspectives. Les régions génétiques identifiées pourront
être analysées avec les données d'expression et de méthylation disponibles pour la cohorte SLSJ afin de mieux comprendre les
mécanismes génétiques propres à chaque type de sensibilisation.

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Étude et caractérisation des marques épigénétiques associées à l’asthme et spécifiques aux
éosinophiles grâce à la combinaison de différentes données omiques
Auteurs : William Bourumeau, Madore AM, Boucher-Lafleur AM, Pain L, Kwan T, Simon MM, Pastinen T, Laprise C
Problématique. L’asthme est une maladie qui touche plus de 340 millions de personnes dans le monde. Elle est causée par l’interaction
de facteurs génétiques et environnementaux. Les facteurs environnement peuvent entrainer des modifications modulant l’expression
de nos gènes, mesurables grâce aux études épigénétiques. Objectif(s). Identifier des marques épigénétiques associées à l'asthme et
étudier leur interaction avec les niveaux d’expression et les variants génétiques mesurées chez les mêmes individus. Méthodologie.
Les niveaux de méthylation (épigénétique) et d’expression et les génotypes sont disponibles pour les échantillons d’éosinophiles de
183 individus de la cohorte familiale d’asthme du Saguenay−Lac-Saint-Jean (SLSJ). Les marques épigénétiques associées à l’asthme
seront identifiées avec un modèle binomial. Leur interaction avec les niveaux d’expression et les variants génétiques sera évaluée par
corrélation et analyse de trait quantitatif (QTL). Résultats. Parmi les 183 individus, 117 sont asthmatiques. L’âge moyen des individus
ainsi que le ratio des sexes (H:F) est différent entre les deux groupes (53 vs 42 ans et 1:0,87 vs 1:1,17 pour les témoins et les
asthmatiques respectivement). Les analyses de méthylation entre ces groupes sont toujours en cours. Discussion. Des études
antérieures dans la cohorte SLSJ ont permis de définir les mécanismes épigénétiques de régions ciblées du génome (ex. : 17q12-21).
Ces analyses vont permettre de continuer à définir en plus de caractériser les profils épigénétiques de l’asthme au niveau du génome
entier. Perspectives. Cette étude devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes épigénétiques sous-jacents à cette maladie
et propres aux éosinophiles.

Réseaux sociaux et pandémie : Une image corporelle affaiblie!
Auteurs : Clara Bonneau, Blackburn ME, Rodgers R, Dion J
Problématique. L'image corporelle se trouve fragilisée par l'utilisation des réseaux sociaux en raison de l'internalisation des idéaux
corporels exposés (Fredrickson & Roberts, 1997; Wängqvist & Frisén, 2013; Fardouly et al., 2018). Objectif(s). Cette étude vise à
évaluer les liens entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’image corporelle chez des adolescents pendant le confinement associé à
la pandémie de COVID-19. Méthodologie. Les données utilisées sont tirées de l'étude IPSA-Impact de la Participation Sportive chez
les Adolescents, réalisée au Québec entre avril et juin 2020. Au total, 249 adolescents (60,9% de filles) ont répondu à un questionnaire
portant sur l'utilisation et la pression des médias sociaux liée à l'apparence corporelle (Rodgers et al., 2020), l'insatisfaction corporelle
(Ricciardelli, & McCabe, 2002) et les comportements alimentaires problématiques (Carrard et al., 2015). Résultats. Au total, 84,6%
des adolescents ont rapporté une augmentation du temps d'écran et 34,8% une augmentation de la pression des médias sociaux liée
à l'image corporelle durant le confinement. Plus le temps passé sur Instagram était élevé, plus grande était l'augmentation de cette
pression (r = 0,17, p < 0,05), chez ses utilisateurs. De plus, les résultats préliminaires suggèrent que de ressentir plus de pression de
la part des médias sociaux, plus grande est l’insatisfaction corporelle (r = 0,19, p < 0,01) et plus nombreux sont les comportements
alimentaires problématiques (r = 0,234, p < 0,01). Discussion. Les résultats suggèrent que l'augmentation du temps d'écran pendant
le confinement a des effets sur l'image corporelle des adolescents. Perspectives. Cette étude soulève la pertinence de sensibiliser les
jeunes sur les répercussions négatives des réseaux sociaux.

Impact d'une saison de patrouille à vélo sur la condition physique des policiers
Auteurs : Frédérique Lehouillier, Dugas MO, Lavallière M
Problématique. Les patrouilleurs à vélo se doivent d’être en bonne condition physique pour se déplacer efficacement à vélo et
accomplir différentes tâches spécifiques relevant de la sécurité citoyenne. Toutefois, il existe peu d'informations scientifiques sur la
charge de travail réelle associée à la patrouille à vélo et son impact sur la santé des travailleurs. Objectifs. Cette étude a évalué la
condition physique des policiers avant (PRE) et après (POST) une saison de patrouille à vélo de 12 semaines afin de quantifier ses
effets sur celle-ci. Méthodologie. Six policiers (29,5±4,3 ans) ont effectué deux évaluations de la condition physique (PRE et POST
saison) comprenant des mesures anthropométriques (poids, tour de taille et l’IMC), des tests de push-up, redressement assis, force
de préhension, saut vertical, de flexibilité, VO2max et de puissance maximale sur ergocycle. Résultats. La force de préhension, le
VO2max et la puissance montrent une amélioration significative entre le PRE vs POST saison (p 0,05). Discussions. Les bénéfices sur la santé de la patrouille sont
spécifiques aux composantes entourant le vélo tel qu’attendu. La saison étant de courte durée, il importe de savoir si des saisons de
patrouille plus longue permettraient une amélioration significative des autres variables de santé entourant les risques cardio-
vasculaires comme l’IMC. Perspectives. La patrouille à vélo représente une avenue prometteuse afin d’offrir une police de proximité à
la population en plus d’offrir une avenue préventive pour la santé des travailleurs.

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Les facteurs qui influencent la prise en compte de la dimension spirituelle en intervention chez les
travailleurs sociaux du Saguenay-Lac-St-Jean : Résultats préliminaires
Auteurs : Geneviève Gauthier, Bergeron-Leclerc C, Pilote É
Problématique. L’OTSTCFQ (2011, p.8) indique que le travailleur social (TS) doit considérer « les dimensions “biologique, […] sociale,
familiale [et] spirituelle” » de la personne. Or, les études concernant l’intégration de la dimension spirituelle (DS) par les TS au Québec
sont inexistantes. Objectif(s). 1) Documenter le degré d'intégration de la dimension spirituelle chez les TS du Saguenay-Lac-St-Jean
à partir de la Religious/Spiritually Integrated Practice Assessment Scale (RSIPAS) (Oxhandler et Parrish, 2016) et 2) Identifier s’il
existe un lien entre les facteurs associés au TS (âge, attitudes, religiosité personnelle, formation) et l’intégration de la DS.
Méthodologie. Cette étude quantitative descriptive emprunte une méthode non probabiliste. Un questionnaire en ligne comportant une
fiche sociodémographique, trois questions sur la religiosité et une version adaptée en français de la RSIPAS est soumis à un
échantillon de volontaires. Résultats. La collecte de données est démarrée depuis le 1er décembre (n=28 au 4 décembre 2020). Des
analyses descriptives, corrélationnelles et de variance seront effectuées afin de mettre en évidence : a) le profil des participants, b)
les associations entre les variables et c) des différences entre des sous-groupes au regard de l'intégration de la DS. Discussion et
perspectives. Nous n'avons aucune donnée québécoise à propos de la propension à intégrer la DS dans les interventions menées en
travail social. Ces données préliminaires seront comparées aux données internationales sur la question. À terme, ce projet vise à
réfléchir à des moyens de mieux former les TS face à cette dimension cruciale de la santé.

Une approche jumelant la généalogie et la génétique pour mieux comprendre l'épilepsie
Auteurs : Joanie Bouchard, Girard SL, Moreau C, Tremblay A, Tremblay F, Gagnon L, Cossette P, Vézina H, Labuda D
Problématique. L’épilepsie est un trouble neurologique caractérisé par des crises convulsives involontaires. Ces crises sont classées
dans deux grandes catégories, soit les crises partielles, qui sont localisées dans une région focale du cerveau et les crises généralisées
qui touchent l’ensemble du cerveau. Cependant, les mécanismes génétiques et le réseau de gènes expliquant l’héritabilité de cette
maladie demeurent incompris. Objectif(s). L’objectif de ce projet est de reconstruire et analyser la généalogie complète des familles
épileptiques afin de déterminer si le profil de ségrégation et d’héritabilité est comparable entre les différents types de crises
épileptiques. Méthodologie. Les données génomiques utilisées proviennent du Canadian Epilpsy Network. Au total, 316 patients
épileptiques et 424 contrôles ont eu un séquençage complet de leur génome. Ces données ont par la suite été associées aux données
généalogiques de BALSAC afin de retracer leur généalogie complète. Grâce aux données BALSAC, il a été possible d’analyser les
pedigrees étendus des patients jusqu’à 17 générations. À l’aide d’une librairie dédiée pour les analyses généalogiques (GENLIB), les
structures généalogiques ont été analysées en relation avec le type de crise épileptique. Résultats et discussion. Les données
d’apparentement ont permis de générer différents regroupements au niveau de l'ensemble de la cohorte. Notre équipe analyse
actuellement ces regroupements afin de voir s’il existe une différence entre les types d'épilepsie et ensuite établir des structures
généalogiques. Perspectives. C’est la première fois que la généalogie de patients épileptiques sera prise en compte dans lors des
analyses. Ces résultats pourraient apporter de nouvelles perspectives sur les causes génétiques de patients épileptiques encore
incompris.

Valeurs de référence de la force musculaire mesurées par dynamométrie manuelle chez la
population adulte: Une revue exploratoire
Auteurs : Marika Morin, Duchesne E, Blanchette P, Langlois D, Bernier J, Hébert LJ
Problématique. L'absence de valeurs de référence de la force musculaire maximale isométrique (FMMI)obtenues par dynamométrie
manuelle (DM) pouvant servir d'élément de comparaison limite l'utilisation du DM en milieu clinique. Objectif(s). L’objectif de cette
étude est d’effectuer une revue exploratoire afin d’identifier et cartographier l’existence d’études portant sur des valeurs de référence
de la FMMI évaluée par DM pour les groupes musculaires des membres supérieurs et inférieurs chez l’adulte sain. Méthodologie.
PubMed, EMBASE, CINAHL plus, PEDRO et Cochrane sont les bases de données qui ont été utilisées. Initialement, 4 015 études ont
été retenues selon les critères d'inclusion et d'exclusion établis. Après une lecture des titres et des résumés, 46 articles ont finalement
été conservés. Résultats. Neuf études ont été retenues selon les critères de sélection. Une grande variabilité existe entre les différents
protocoles utilisés pour l'évaluation de la FMMI principalement quant aux types d'instruments et unités de mesures utilisés, au
positionnement du sujet et aux groupes musculaires évalués. Discussion. La littérature existante portant sur les valeurs de référence
de la FMMI obtenus par DM est pratiquement inexistante et présente de nombreuses limites restreignant son utilisation en contexte
clinique et ce, spécifiquement en raison des unités de mesures utilisées. Perspectives. Ces observations démontrent le besoin critique
de développer des valeurs de référence par DM chez l'adulte. L'existence de telles données permettra aux cliniciens d'optimiser
l'utilisation du DM dans le suivi de leurs patients en facilitant la prise de décisions cliniques et l'établissement d'un meilleur diagnostic.

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