LICENCE THEATRE 2020-2021 - SEMESTRE 2 - Paris 8
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LICENCE THEATRE 2020-2021 SEMESTRE 2
LICENCE 1
L1 SEMESTRE 1 L1 SEMESTRE 2 MAJEURE UE 1 18 ECTS MAJEURE UE 4 18 ECTS (3 cours) (3 cours) EC 1 ANALYSE DES SPECTACLES (6 ECTS) EC 4 POLITIQUES PUBLIQUES DU THEATRE (POLITIQUES THEATRALES 1) (6 ECTS) - Jérôme DUBOIS, Analyse des spectacles - Climène PERRIN, Analyse des spectacles - Marie-Ange RAUCH- Du théâtre du Peuple (1895) - Mathilde DELAHAYE, Analyse des spectacles aux premiers CDN (1947-1952), histoire et valeurs fondamentales des théâtres publics - Martial POIRSON, Politiques culturelles et théâtrales - Lena ROCHE et Theodora LE MEUR, Anatomie et fonctionnement de deux structures publiques dediées à la création contemporaine - EC 1 BIS HISTOIRE ET ESTHETIQUE DU THEATRE 1 EC 4 BIS HISTOIRE ET ESTHETIQUE DU THEATRE 2 E (JUSQU’AU 19 ) 6 ECTS (LES AVANT- GARDES) 6 ECTS (Histoire 1 et Esthétique 1) (Histoire 2 et Esthétique 2) - Giulia FILACANAPA, Histoire du théâtre : de - Mathilde BELLIN, Panorama des idées et des l’Antiquité au XIXème siècle pratiques théâtrales de 1840 à 2020. De - Vincenzo MAZZA, Histoire du théâtre : de l’Antiquité à l'invention du drame au performance art la naissance de la mise en scène - Erica MAGRIS, Histoire et esthétique du théâtre - Vincenzo MAZZA, Histoire du théâtre : de l’Antiquité à (XIXe-XXe siècles) : avènement et affirmation de la la naissance de la mise en scène (GR.2) mise en scène moderne - Carole DROUELLE, Histoire et esthétique du théâtre (1840-2020) : du Romantisme au théâtre post-dramatique EC 1 TER PRATIQUES FONDAMENTALES 1 EC 4 TER PRATIQUES FONDAMENTALES 2 (6 ECTS) (6 ECTS) Corps en scène (jeu corporel, théâtre physique, Improvisation et pratiques de jeu pratiques somatiques et des éléments de training, etc.) - Lionel PARLIER, L'acteur en jeu - Raphaëlle DOYON, Le corps en jeu - Anne BARBOT, Eric CHARON, Une écriture - Chloé DECHERY, Corps en scène de plateau. Du réel à la fiction - Biño SAUITZVY, La mise en scène de la mythologie - Arthur IGUAL, Improvisation : à la recherche personnelle du performer d’une écriture - FRATELLINI, Atelier d’équilibre et acrobatie (ACADEMIE FRATELLINI) - Matthieu GAUDEAU, (intensif SEMESTRE 2) MINEURE UE 2 6 ECTS MINEURE UE 5 6 ECTS EC 2 DRAMATURGIE 1 (3 ECTS) EC 5 ATELIER D’ÉCRITURE 1 (3 ECTS) - Eliane BEAUFILS, Brecht et après - Marie-Ange RAUCH, Travailleuses, travailleurs… - Melissa BERTRAND, Lire les autrices d’aujourd’hui Prendre « la seconde ligne » pour sujet - Megan ESTELA, Le travesti en scène, de - Guillermo PISANI, Atelier d’écriture l’Antiquité à nous jours - Agnès MARIETTA, L’art en vie(s), atelier d’écriture
E E EC 2 BIS ECRITURES SCENIQUES 1 (3 ECTS) EC 5 BIS COURS D’HISTOIRE AU CHOIX (18 -20 ) Introduction à certaines « catégories » : théâtre de (3 ECTS) marionnettes, théâtre musical, théâtre documentaire - Nathalie COUTELET, Histoire du spectacle vivant : e - Giulia FILACANAPA, Usages contemporain du masque cirque, café-concert, music-hall et théâtre (XIX - e - Floriane GABER, Théâtre et espace public XX siècles) - Melissa BERTRAND, Quand corps et matières se - Emanuele QUINZ, Histoire des arts: Oeuvres, rencontrent sur scène systèmes, dispositifs” (SEMESTRE 1) - Sunga KIM, Les corps sur la scène TRANSVERSALE UE 3 6 ECTS TRANSVERSALE UE 6 6 ECTS EC informatique (3 ECTS) EC langues (3 ECTS) EC METHODOLOGIE DU TRAVAIL UNIVERSITAIRE/ M2E EC SOFT SKILLS (3 ECTS) (3 ECTS) 1h 30 / semaine 1h 30 / semaine/ (3 demi-cours) - Florence KREMPER , Méthodologie du contexte - Giuseppe BURIGHEL 2 groupes 19h artistique - Théo ARNULF 1 groupe 19h - Charitini TSIKOURA METHODOLOGIE RENFORCEE 1 groupe sur 3 heures (36h) (L1+) EC REMEDIATION EC REMEDIATION - Thierry DUVAL, Les voies de la création théâtrale - Thierry DUVAL Les voies de la création théâtrale (1 groupe de 25 étudiant.e.s max.) 1 groupe (le même qu’au S1)
PRESENTATION DES COURS SEMESTRE 2 MAJEURE UE 4 EC 4 EC 4 POLITIQUES PUBLIQUES DU THEATRE (POLITIQUES THEATRALES 1 DU THEATRE DU PEUPLE (1895) AUX PREMIERS CDN (1947-1952), HISTOIRE ET VALEURS FONDAMENTALES DES THEATRES PUBLICS MARIE-ANGE RAUCH DISTANCIEL Inscription : thpeuplethpublic@gmail.com En matière de décentralisation théâtrale, rien n'aurait pu être durablement mis en œuvre sous la seule impulsion des pouvoirs politiques et il faut souligner la part active que les artistes ont pris dans sa conception et ses réalisations. Après avoir rappelé les initiatives artistiques et politiques (Maurice Pottecher, Firmin Gémier ...) qui ont contribué à imposer l’idée d’un théâtre populaire et la nécessité d’une décentralisation dramatique, ce cours examine comment Jeanne Laurent, sous-directrice à la Direction générale des Arts et Lettres, construit un modèle pérenne d’intervention de l’Etat en faveur du théâtre public à la Libération et lance, en dépit des résistances du théâtre privé, les 5 premiers Centres dramatiques nationaux. Dans ce cours à la fois théorique et pratique, nous nous attacherons à la variété des archives disponibles et nous prendrons le temps de travailler des affiches, des photographies et des extraits de pièces proposées par les grandes figures de théâtre populaires : Le diable Marchand de Goutte écrit spécialement par Maurice Pottecher pour le Théâtre du Peuple (1895), Papillon dit Lyonnais le Juste, de Louis Bénière, succès notable du Théâtre Antoine inscrit ensuite au programme de la première tournée du TNP ambulant de Firmin Gémier (1911)… Le Misanthrope, Comédie de St Etienne (1946-1947), Les chevaliers de la table ronde, Cocteau, (CDN Ouest 1950-51) … Documentation, indications bibliographiques, modalités de validation : se reporter aussi au site Moodle du cours auquel il est obligatoire de s’inscrire en écrivant à thpeuplethpublic@gmail.com afin de recevoir la clé d’accès. Bibliographie : Denis Gontard, La décentralisation théâtrale en France 1895-1952, Paris, SEDES, 1972. Hubert Gignoux, Histoire d'une famille théâtrale (Jacques Copeau, Léon Chancerel, les Comédiens routiers, la Décentralisation dramatique), Lausanne, L'Aire / ANRAT, 1984. Robert Abirached (dir.), La décentralisation théâtrale, Arles, Actes Sud Papiers : Le premier âge, 1945-1958, cahier n°5, 1992. Catherine Faivre-Zellner, Firmin Gémier, Héraut du théâtre populaire, Presses universitaires de Rennes, 2006. Marco Consolini, « Jacques Copeau et la découverte de la dimension populaire du théâtre », in Marion Denizot (dir), Théâtre populaire et représentations du peuple, PUR, 2010, pp. 151-16.
POLITIQUES CULTURELLES ET THÉÂTRALES MARTIAL POIRSON Lieu du cours : Centquatre Séminaire intensif dans le cadre du Festival Singulières : 1-13 février 2021. Ce cours s’enracine dans une mise en perspective historique large des origines des politiques culturelles : théâtre civique dans la cité antique, liturgie orchestrée par l’Église au Moyen-âge, mécénat des Princes et politique de rayonnement culturel de État-Nation sous l’Ancien Régime, système des Beaux-Arts au XIXe siècle, libéralisation de l’entreprise culturelle dans la première moitié du XXe siècle... Il interroge en outre l’ambition culturelle née à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale, à travers la politique de démocratisation, déconcentration et décentralisation de la culture. Il s’appuie sur une lecture de textes fondateurs (Gémier, Vilar, Vitez, Malraux, Lang), une analyse des indicateurs chiffrés (statistiques des pratiques culturelles, fréquentation des équipements culturels, professions théâtrales, grandes évaluations des politiques publiques) et une étude des doctrines qui soutiennent ces dispositifs : théâtre populaire, service public de la culture, exception culturelle... Le cours aborde également les enjeux d’avenir de la politique culturelle à l’ère des nouveaux médias, insistant sur le territoire, l’émergence, la diversité, l’entrepreneuriat culturel. Il envisage enfin les pratiques culturelles moins institutionnelles, plus engagées et militantes qui, depuis les années 1960, s’inscrivent au cœur des luttes (anti-impérialistes, anti-capitalistes, altermondialistes) et relaient l’émancipation des « minorités subalternes » (féministes, ouvrières, immigrées, homosexuelles), soucieuses de développer leur propre capacité d’agir (empowerment) et de trouver dans la contre-culture voie et voix nouvelles. Une initiation aux agents de la vie culturelle accompagne le cours (visites, rencontres, interventions), en partenariat avec le Théâtre de la Colline et le Centquatre. ANATOMIE ET FONCTIONNEMENT DE DEUX STRUCTURES PUBLIQUES DÉDIÉES À LA CRÉATION CONTEMPORAINE LENA ROCHE, THEODORA LE MEUR Lundi, 18h-21h, Studio A1-169 Ce cours sera mené par deux chargées des relations avec les publics de deux structures culturelles publiques différentes : le Théâtre de la Tempête et le CND Centre national de la danse. Il s’agira de comprendre collectivement les enjeux artistiques, politiques et sociaux de ces deux lieux de création en analysant leurs cahiers des charges et les missions de service public qui leur sont confiées ; en explorant leurs histoires singulières et leurs fonctionnements aujourd’hui ; en observant le travail spécifique effectué avec les publics sur ces territoires ; en présentant le réseau des institutions publiques dédiées au spectacle vivant en Ile-de-France pour mieux comprendre la dynamique générale de ce secteur d’activité. Ce cours questionnera finalement l'actualité de la création artistique en région parisienne. Une visite de La Cartoucherie et du CND seront au programme, ainsi que des rencontres avec les équipes administratives et artistiques de ces deux lieux. Deux spectacles de théâtre et de danse seront aussi proposés. Modalités d’évaluation I / Présence et participation assidue au cours et aux rendez-vous extérieurs organisés tout au long du semestre. II / Exposé oral et compte-rendu de recherches. Contenu de l’exposé et du compte-rendu de recherches :
- Présentation d’une structure culturelle publique (statut, organisation, fonctionnement, financement, ligne éditoriale et artistique, relations avec le public...). => Travail de recherches réalisé par groupes de 2 ou 3 personnes. => Présentation orale d’une durée de 15-20 minutes maximum. => Etude menée à partir des informations et des éléments d’analyse vus en cours - Compte rendu écrit de ce travail collectif (au minimum 4 à 6 pages). - En option : réalisation d’un entretien avec une personne de l’équipe œuvrant dans la structure choisie (administration, médiation, technique, production, diffusion, presse, billetterie, artistique...) EC 4 BIS HISTOIRE ET ESTHETIQUE DU THEATRE 2 (LES AVANT- GARDES) 6 ECTS (Histoire 2 et Esthétique 2) PANORAMA DES IDÉES ET DES PRATIQUES THÉÂTRALES DE 1840 À 2020 DE L'INVENTION DU DRAME AU PERFORMANCE ART MATHILDE BELLIN Lundi, 9h-12h, Studio A1-169 Ce cours a pour objectif d'étudier les différents courants et pratiques artistiques en Occident de 1850 à nos jours. Nous porterons une attention particulière aux avant-gardes théâtrales et aux codes de représentations scéniques. L'idée étant d'acquérir un socle théorique et analytique permettant de comprendre l'histoire des idées et des sensibilités en Europe, et plus spécifiquement en France. Nous suivrons un déroulé chronologique, partant de l'invention du drame en France jusqu'aux prémisses de la performance et des aventures collectives de la fin du XX° siècle. Nous orienterons notre réflexion autour de sources théoriques (textes, lecture de pièces) et iconographiques (photographies, peintures, croquis, captations) afin de percevoir la spécificité des idées et des pratiques artistiques et théâtrales traversées à cette époque. Bibliographie indicative Ouvrages généraux : - D. Bablet, Les Revolutions sceniques du XXe siecle, Paris, Société internationale d’art XXe siecle, 1975. - C. Biet et C. Triau, Qu'est-ce que le theatre ?, Paris, Gallimard, 2006. - B. Boisson, Alice Folco, Ariane Martinez, La Mise en scene contemporaine, de 1800 a nos jours, Paris, Puf, 2010. - B. Dort, La Representation emancipee, Arles, Actes sud, 1988. - B. Dort, Theatres, Paris, Éditions du Seuil, 1986. - A-S. Dufief, Le Theatre au XIXe siecle, du romantisme au symbolisme, Bréal, 2014. - P. Pavis, La Mise en scene contemporaine : origines, tendances, perspectives, Paris, Colin, 2007. - P. Pavis, L’Analyse des spectacles, theatre, mime, danse, cinema, Paris, Armand Colin, 2012. - A. Viala, Le Theatre en France, PUF, 2009. - A. Ubersfeld, Lire le theatre, Paris, Belin, 1977. Cette bibliographie ne prétend en aucun cas être exhaustive, et des ouvrages plus précis seront recommandés en fonction des séances. Modalités d'évaluation L'évaluation du TD Histoire et Esthetique du theatre se fera, autant que faire se peut, en controle continu. L'assiduité et la participation au cours du semestre compteront donc pour une part de la note finale. Une note sur 20 à l'oral (coefficient 1) sera donc pensée afin d'inciter à la prise de parole. Ce TD se déroulant sur 13 séances de 3h, la douzieme séance sera consacrée à un devoir sur table de deux
heures, envisagé comme un bilan des connaissances acquises durant le semestre, et la treizieme séance sera consacrée à la correction et aux divers retours (méthodologiques, etc). La note finale sera calculée à partir de la moyenne des notes obtenues pour les différents exercices à effectuer et à rendre au cours du semestre - en comptant également la participation orale - à savoir : - Deux devoirs maison (DM) : une analyse de documents (image et/ou texte) et un compte-rendu de lecture / une note de lecture – coefficient 2 chacun - Participation orale, lecture orale d'extraits de pieces étudiés en cours, exposé facultatif – coefficient 1 - Un devoir sur Table (DS) : analyse d'un corpus d'images et de textes – coefficient 2 ( ? à réévaluer en fonction des consignes sanitaires, et potentiellement ne faire que du controle continu) HISTOIRE ET ESTHETIQUE DU THEATRE (XIXE-XXE SIÈCLES) : AVÈNEMENT ET AFFIRMATION DE LA MISE EN SCÈNE MODERNE ERICA MAGRIS Mardi, 12h-15h, Studio A1-169 Le cours abordera l’histoire et l’esthétique du théâtre entre XIXe et XXe à travers le prisme de l’émergence de la mise en scène moderne et de l’affirmation de la figure du metteur en scène en tant qu’auteur du spectacle. Nous découvrirons les utopies, les théories et les réalisations d’artistes européens variés qui ont contribué à transformer profondément différents aspects de la pratique théâtrale, de l’art de l’acteur à la conception de l’espace, du rapport entre texte et scène à la relation avec le spectateur. Grâce à l’analyse de textes théoriques, manifestes, pièces, traces de spectacles marquants nous aborderons ce phénomène de manière concrète et dans sa complexité. André Antoine et le naturalisme, Adolphe Appia, Edward Gordon Craig, Constantin Stanislavski, Jacques Copeau, les Futuristes, le Bauhaus, Vsevolod Meyerhold et le constructivisme seront parmi les créateurs et les mouvements étudiés, que nous mettrons en écho avec des expériences contemporaines. Modalités d’évaluation : 1. implication et participation en cours 2. une fiche de lecture 3. un examen oral (de préférence) ou écrit sur les contenus du cours. Bibliographie indicative : APPIA Adolphe, Ouvres complètes. Tomes I-II-III-IV, éd. M. L. Bablet-Hahn, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1983-1992 (extraits) BABLET Denis, Les Revolutions sceniques du XXe siecle, Paris, Société internationale d’art XXe siecle, 1975 BANU Georges (dir.), Les Cités du théâtre d’art, Montreuil, Éditions Théâtrales, 2001 BOISSON Bénédicte, FOLCO Alice, MARTINEZ Ariane, La Mise en scene contemporaine, de 1800 a nos jours, Paris, Puf, 2010 COPEAU Jacques, Registres, Paris, Gallimard, 1974-2019 (extraits) CRAIG Edward Gordon, De l’art du théâtre, Oberhausbergen, Circé, 1999 DORT Bernard, La Représentation émancipée, Arles, Actes sud, 1988 DUSIGNE Jean-François, Le Théâtre d’art, aventure européenne du 20ème siècle, Paris, Editions théâtrales, 1997 HAMON-SIREJOLS, Le Constructivisme au théâtre, Paris, CNRS éditions, 2004 LISTA Giovanni, La Scène futuriste, Paris, CNRS éditions, 1989 MEYERHOLD Vsevolod, Ecrits sur le théâtre. Tomes I et II, trad. préface et notes B. Picon-Vallin, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2001 et 2009 (extraits) MICHAUD Eric, Théâtre au Bauhaus : 1919-1929, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1978 POLIAKOV Stéphane (dir.), Constantin Stanislavski, Arles, Actes Sud, 2015 SARRAZAC Jean-Pierre, CONSOLINI Marco (dir.), L’Avènement de la mise en scène / Crise du drame, Bari, Pagina, 2010
HISTOIRE ET ESTHETIQUE DU THEATRE (1840-2020) : DU ROMANTISME AU THEATRE POST- DRAMATIQUE CAROLE DROUELLE Lundi, 9h-12h, Studio A1-169 Ce cours s’inscrit dans la continuité chronologique du cours d’histoire et d’esthétique du théâtre du premier semestre. Nous y étudierons les évolutions des formes dramatiques et scéniques à travers les grands courants culturels et de pensée du théâtre, du milieu du XIXe au début du XXIe siècle. Ces évolutions seront situées dans leur contexte politique, économique, social, et idéologique en Europe, avec parfois un focus sur le théâtre en France. L’étude des continuités que dessine l’histoire moderne et contemporaine du théâtre comme les ruptures qui l’ont marquée s’appuiera sur des exemples précis de quelques textes dramatiques à lire au cours du semestre, de traces historiques de spectacles essentiels (photos, critiques, captations) et de textes fondamentaux sur les conceptions théâtrales contemporaines. L’évaluation se fera sous trois formes au fil du semestre : une interrogation portant sur les contenus des trois premières séances ; un compte-rendu de lectures personnelles ; une dissertation de réflexion à la fin du semestre. L’implication et la réflexion en cours seront également valorisées, notamment au cours des échanges de début de séance. Conseils de lectures : ARTAUD Antonin, Le Théâtre et son double, Folio, Gallimard, Paris, 1964. BANU Georges (dir.), Les Cités du théâtre d’art, Montreuil, Éditions Théâtrales, 2001. BRECHT Berthold, Petit organon pour le théâtre, L’Arche, Paris, 1948. CRAIG Edward Gordon, De l’art du théâtre, Circé, 1999. DUSIGNE Jean-François, Le Théâtre d’art, aventure européenne du 20ème siècle, Paris, Editions théâtrales, 1997. FÉRAL Josette, Théories et pratiques du théâtre, Montpellier, L’Entretemps, 2011. FERAL Josette (dir), Pratiques performatives : body remix, Rennes, 2012. LEHMAN Hans-Thies, Le Théâtre post-dramatique, L’Arche, Paris, 2002. SARRAZAC Jean-Pierre, CONSOLINI Marco (dir.), L’Avènement de la mise en scène / Crise du drame, Bari, Pagina, 2010. SARRAZAC Jean-Pierre (dir.), Mise en crise de la forme dramatique 1880-1910, revue Études théâtrales n. 15-16, Louvain-la-Neuve, 1999.
EC 4 TER PRATIQUES FONDAMENTALES 2 Improvisation et pratiques de jeu L'ACTEUR EN JEU LIONEL PARLIER Lundi, 15h-18h, Amphi 4 « Au théâtre, tout est suspect sauf le corps » (Louis Jouvet). Qu'est-ce que jouer ? Ou encore, qu'est-ce que l'inspiration ? Cet état de grâce qui envahit l'acteur et lui donne la sensation (vraie) qu'il peut tout faire, qu'il sera juste, légèrement décollé du sol, plus présent que jamais – sensation qu'il communique et partage avec le public. A-t-on un pouvoir sur cet état, sur cette seconde nature ? Peut-on la déclencher, peut-on l'entretenir, et une fois perdue, peut-on la retrouver ? Voici quelques-unes des questions que nous nous poserons tout au long de cet atelier. Pour y répondre, les voies sont multiples. La première partie des séances est consacrée à une série d'exercices physiques et de techniques qui engagent tant le corps que l'esprit, afin d'augmenter la qualité de présence de chacun en nous débarrassant momentanément de notre carcan habituel. Il s'agit d'éveiller, d'affiner notre sensibilité à soi et à ce qui nous entoure. C'est une pratique, un entraînement et une recherche, individuelle et collective. Nous nous situons en amont d'un travail sur la forme et la mise en scène d'un spectacle. Pour autant la voix, le souffle, le grommelot ou le texte interviennent à tout moment dans cette partie du travail : le jeu, l'inspiration sont rapides comme l'éclair et nous considérerons l'invention vocale exactement au même titre que celle du corps. Produire un son, quel qu'il soit, ou plutôt le laisser échapper doit devenir chose aussi simple que de s'allonger au sol ou de lever une main. La seconde partie est consacrée aux travaux individuels que chacun aura préparés, seul ou en groupe. Textes de théâtre, monologues ou scènes à plusieurs, du répertoire ou contemporain, mais aussi poèmes, chansons, arias, performances, improvisation, projets personnels… Tout est possible, si tant est que cela soit ambitieux. Pour soi, ambitieux. Et pour ceux qu'une telle liberté déroute, voici une partie de mon panthéon personnel : Euripide (Les Bacchantes), Molière (Le Misanthrope), Racine (Bérénice), Kleist (Penthésilée), Büchner (Woyzeck), Ibsen (Peer Gynt), Beckett (Fin de Partie), Tankred Dorst (Merlin ou la terre dévastée), Daniil Harms (Ecrits), Witold Gombrowicz (Bakakaï). Par ailleurs, je propose que nous entamions cette année une pratique collective du chant, à partir de chants simples issus de différentes traditions, du chant guerrier à la berceuse en passant par la ritournelle. Cette pratique s'insérera régulièrement dans la première partie du cours. Elle vise à favoriser la présence, l'ouverture et l'expression, voir le rayonnement, comme seule la musique peut le faire. Venir avec une tenue de travail souple, neutre et des semelles plates. Validation : Assiduité, ponctualité / Engagement, participation active aux exercices collectifs/ Présentation d'un travail individuel ou participation à celui d'un autre / Rapport d'expérience écrit sous toutes ses formes : compte-rendu, poème, dialogue, discours, nouvelle… A rendre au plus tard la semaine après le dernier cours ! Copies et plagiats interdits. Rattrapage : Séance individuelle (1h)
IMPROVISATION : A LA RECHERCHE D’UNE ECRITURE. ARTHUR IGUAL Lundi, 12h-15h, Amphi 4 L’acte d’improviser est trompeur. Il donne facilement l’impression, par sa spontanéité et son caractère inédit, de faire apparaître un objet vivant, d’être immédiatement du théâtre. Et cela peut être grisant lorsque ça fonctionne, et que le plateau semble « léviter ». Mais qu’en est-il de sa reproductibilité ? Je vous propose de considérer ici l’improvisation comme un moyen, comme un acte théâtral fondateur mais qui serait à dépasser dans son inverse, l’écriture. L’écriture, ou les écritures devrais-je dire, sont ce qui est reproductible. Il y a bien sûr le texte, mais pas seulement. Il y a aussi l’écriture des corps, l’écriture des choses et enfin leur agencement. L’improvisation sur un texte nous permet d’approcher sa pensée, l’improvisation des corps leurs plastiques, l’improvisation des choses leurs matières. Je vous propose donc de tenter de créer une forme théâtrale d’une œuvre qui ne l’est pas et à partir d’improvisations. Il s’agit du Sacre du Printemps de Sravinsky, pièce musicale qu’il a composé pour un ballet. Ce sera notre matière première et celle-ci sera agrémentée de nombreuse autres. Il faudrait créer un corpus tentaculaire avec des liens parfois évidents et proches (comme des textes de Stravinsky) et parfois moins (comme des textes de Dolto, je vous expliquerai le lien). Je vous le proposerai le plus vite possible et bien sûr celui-ci continuera d’être agrémenté par nos répétitions. Votre travail sera apprécié en partie à l’écrit. Que retenir d’une improvisation, et comment ? Quel système de notation ? Vaslav Nijinski, qui a créé le ballet du Sacre du Printemps, avait inventé un système très élaboré pour noter la danse. Ici la question qui m’intéresse est : de quoi se constitue le souvenir d’une improvisation ? Je suis acteur dans la troupe le Singe (anciennement D’Ores et Déjà) depuis sa création. Nous avons créé des spectacles à partir de nombreuses œuvres, parfois théâtrales, comme la Baal de Brecht, mais aussi et surtout non théâtrales , comme l’histoire de la révolution française avec Notre terreur, le Capital de Marx, le mythe de Faust, les romans de Dostoïevsky… UNE ÉCRITURE DE PLATEAU DU RÉEL À LA FICTION ANNE BARBOT, ERIC CHARON (COLLECTIF IN VITRO) Lundi, 15h-18h, Studio A1-169 Nous traverserons 3 œuvres : American Pastoral de Philip Roth, Full Metal Jacket de Stanley Kubrick et Ice de Robert Kramer. Ici, toute la jeunesse, secouée de révolte, essaie de trouver une voie dans un monde chaotique, un monde belliqueux, injuste, inégalitaire, anti fraternel. Ensemble, nous questionnerons l’engagement et le passage à l’acte dans la sphère collective et intime. L’improvisation et la proposition individuelle s’inscrivent comme moteur de la répétition. L’acteur est responsable et identitaire de notre démarche à travers ses choix sur le plateau. Nous bousculons nos textes non seulement grâce à l’improvisation mais aussi grâce à l’entrée du réel.
MINEURE UE 5 EC 5 ATELIER D’ÉCRITURE TRAVAILLEUSES, TRAVAILLEURS… PRENDRE « LA SECONDE LIGNE » POUR SUJET MARIE-ANGE RAUCH DISTANCIEL Inscription : eclatsdedire@gmail.com « Si on ne parle pas du travail, on parle de quoi ? » (La légende de Bornéo, collectif l’Avantage du doute, 2012). Ecrire pour le théâtre … Parler de sens, de reconnaissance, de dignité du travail apparait comme une évidence après la crise sanitaire de 2020 qui aura montré que notre société devait sa survie - non pas aux premiers de cordée majoritairement passés au télétravail pendant l'épidémie de Covid-19 - mais d’abord à celles et ceux, infirmières, aides-soignants, pompiers, instituteurs, chauffeurs de bus, éboueurs et aussi femmes de ménage, livreurs, caissières … placés non pas en « seconde ligne » mais montés physiquement au front, se rendant sur leur lieu de travail afin d’assurer la vie quotidienne de leurs concitoyens. Autant de « boulots », hier invisibles, voire méprisés, aujourd'hui devenus des métiers applaudis. Dans ce cours à la fois théorique et pratique, à partir de pièces contemporaines qui ont abordé la question du travail, nous nous demanderons comment écrire pour représenter, pour jouer ces travailleurs « sans se jouer d’eux ? » (Bernard Faivre, TP n° 196), à commencer par ceux et celles qui occupent des emplois mal payés, précaires, au demeurant souvent occupés par des étudiants. Documentation, indications bibliographiques, modalités de validation : se reporter aussi au site Moodle du cours auquel il est obligatoire de s’inscrire en écrivant à eclatsdedire@gmail.com afin de recevoir la clé d’accès. Bibliographie : Carole Thibaut, A plates coutures, Carnières (Belgique), Lansman, 2015 ; Emmanuel Darley, Flexible, hop hop ! Arles, Actes Sud, 2005 ; Philippe Durand, 1336, Paris : D'ores et déjà, Col.Théâtre, 2016. Théâtre / Public [Revue], n ° 196, « L'usine en pièces : Du travail ouvrier au travail théâtral », Juin 2010. ATELIER D’ECRITURE GUILLERMO PISANI Vendredi, 15h-18h, Amphi 4 Qu'est-ce qu'écrire un texte pour le théâtre, après tout ? Nous partons de l'idée que, avant même l'écriture des mots d'un texte pour le théâtre, il peut y avoir toute une série d'opérations, de démarches, que nous pouvons considérer comme faisant partie du processus d'écriture. La réflexion sur les thèmes et les motifs, sur la forme, sur la représentation, sur la fiction, et les éventuelles notes qui en découlent, tout cela précède et accompagne la production du texte. Cet atelier propose de faire un parcours collectif d’écriture autour d'un thème, une réflexion commune en vue de l'écriture d'une pièce de théâtre, puis une production singulière, individuelle ou en petits groupes, de textes en lien avec cette pièce. À la fin de l’atelier, nous travaillerons ensemble à une mise en espace de fragments de la production de l’atelier.
Pistes bibliographiques Sophocle : Antigone Shakespeare : Roméo et Juliette Sartre : Huis clos Tchékhov : Les Trois sœurs Ibsen : Le Canard Sauvage Heiner Müller : Hamlet-machine Tim Crouch : Un Chêne Modes de validation - Assiduité et participation. La participation à la mise en espace des textes est un plus. - Production d’un texte de trois pages OU d’une chanson, OU d’un enregistrement vidéo de trois minutes, en lien avec le projet collectif de l’atelier. L’ART EN VIE(S) - ATELIER D’ECRITURE AGNES MARIETTA Jeudi, 15h-18H, Studio A1-169 « L’art sert à rendre la vie plus intéressante que l’art ». Cette vertigineuse formule de l’artiste Robert Filliou nous servira de point de départ et de fil conducteur. Si la vie se présente comme un matériau informe, comment l’artiste peut en extraire la pépite qui va lui donner son éclat ? Pour explorer cette question, nous suivrons simultanément deux méthodes : l’observation et la narration. L’observation consiste à consigner par écrit tout ce qui se passe dans un lieu donné et à un instant précis. Ces exercices seront réalisés à l’extérieur ou en cours, en espace public ou privé. À partir du réel, nous verrons comment notre regard a choisi tel ou tel angle de vue. La narration part de l’intérieur pour aller vers l’extérieur. Nos anecdotes, souvenirs, échanges même banals, nous les passerons au tamis de l’écriture par toutes les formes qui nous plaisent : dialogues, récits, poèmes. Tous ces textes serviront de matière et seront lus, partagés, collés, et finalement montés pour être restitués à voix haute. PISTES BIBLIOGRAPHIQUES : en lire / écouter trois au choix Bandes Dessinées - Riad Sattouf L’arabe du futur (Allary Éditions); Marjane Satrapi Persepolis (L’association) ; Romans – Gaël Faye, Petit pays (Grasset) ; Emmanuel Carrère, D’autres vies que la mienne (P.O.L) ; Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès) Théâtre - Darina Al-Joundi et Mohamed Kacimi, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter (Actes Sud) ; Agnès Marietta Comme dans du verre brisé (Éditions Crater) Podcasts – trois épisodes de TRANSFERT (Slate.fr) MARS 2020) http://www.slate.fr/podcast/188196/une-histoire-de-cheveux-et-identite-transfert-97 Février 2020http://www.slate.fr/podcast/187176/de-la-violence-des-amities-transfert-95 Janvier 2020 http://www.slate.fr/podcast/186602/l-epuisement-face-la-violence-transfert-94 MODES DE VALIDATION ENVISAGÉS 3 rendus écrits : 2 individuels et 1 en binôme 1 lecture à voix haute
EC 5 BIS COURS D’HISTOIRE AU CHOIX (18E-20E) (3 ECTS) HISTOIRE DU SPECTACLE VIVANT : CIRQUE, CAFÉ-CONCERT ET MUSIC-HALL ET LEURS LIENS AVEC LE THÉÂTRE NATHALIE COUTELET Lundi, 12h-15h, salle à confirmer Le cours vise à appréhender l’histoire du spectacle des XIXe et XXe siècles par les interactions entre formes dites « mineures », telles que le cirque, le café-concert et le music-hall, avec le théâtre. Artistes, procédés scéniques, écritures présentent des liens qui nourrissent mutuellement ces genres ; de même, les publics ne se spécialisent pas dans un genre ou un autre, mais se rendent dans ces divers lieux de spectacle. La pantomime, jouée au cirque, au café-concert, au music-hall et au théâtre, offre ainsi l’exemple de ces passages d’un genre à l’autre ; le clou scénique, issu du mélodrame, se retrouve tant dans le cirque que dans la revue de music-hall ; plusieurs metteurs en scène de théâtre recourent à des dispositifs scéniques issus du music-hall, comme l’escalier ou le rideau vivant ; des clowns comme les frères Fratellini enseignent dans l’école fondée par Jacques Copeau et se produisent au théâtre. L’importance du corps dans le jeu de l’acteur, qui se développe à partir du milieu XIXe siècle, est ainsi liée aux influences issues de genres plus physiques, voire plus acrobatiques, que le théâtre. À partir d’études de spectacles, nous tenterons de cerner ces passages et ces émulations, afin de comprendre ce que cela a apporté à la création spectaculaire. Nous nous intéresserons également aux pièces de théâtre qui ont choisi comme thème, lieu de l’intrigue ou style, les mondes circassien ou music-hallien (Parade, de Cocteau et Satie ; La Duchesse des Folies-Bergère, de Feydeau ; Les Mamelles de Tirésias, d’Apollinaire ; Voulez-vous jouer avec moâ ?, de Marcel Achard, etc.). LES CORPS SUR LA SCENE SUNGA KIM Mardi, 9h-12h, salle à confirmer La définition du concept de corps est vaste, et englobe aussi bien l’objet inanimé que la personne et la chair de l’acteur. Sur les scènes de théâtre contemporain, le corps n’est pas limité à l’incarnation d’un personnage ou d’un récit dramatique, ni le fait de la seule présence d’acteurs. Il peut être présenté sur scène pour sa seule matérialité, pour la symbolique qu’il véhicule et sa valeur iconique. Le cours s’attachera, à travers des exemples de spectacles pris dans l’histoire moderne et contemporaine du théâtre, à illustrer les manières dont les corps sont conceptualisés, visualisés et matérialisés sur scène. Il y sera question du corps des acteurs bien sûr (corps incarnant, corps genrés, corps abîmés, corps modifiés/augmentés, corps de l’enfant, etc.), du corps représenté et fragmenté (image, vidéo, son, etc.), du corps du spectateur (immergé, participant, témoin, etc.), du corps animal, du corps objet (robot, marionnette, etc.) … En faisant quelques points de références sur la perception du corps à travers l’histoire dans l’art théâtral, nous tenterons de comprendre la manière dont il est abordé sur les scènes contemporaines. Modalités d’évaluation : Rédaction (3/5 pages) d’une présentation analytique d’un spectacle emblématique pour sa conceptualisation du corps issu du corpus présenté en cours ou au choix de l’étudiant.
Suggestion de lectures : BESSON Mireille, COURTET Catherine, LAVOCAT Françoise, VIALA Alain (dir.), Corps en scènes, Paris, CNRS Éditions, 2015. BIET Christian, ROQUES Sylvie (dir.), Communications : Performance. Le corps exposé, n° 92, 2013. CHATEL Jonathan, PIRET Pierre (dir.), Études Théâtrales : Corps parlant, corps vivant. Réponses littéraires et théâtrales aux mutations contemporaines du corps, n° 66, 2017. FÉRAL Josette (dir.), Pratiques performatives. Body Remix, Québec/Rennes, Presses de l’Université du Québec/Presses universitaires de Rennes, 2012. PLASSARD Didier, L’acteur en effigie, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1992. HISTOIRE DES ARTS: OEUVRES, SYSTEMES, DISPOSITIFS” EMANUELE QUINZ (Le cours a eu lieu au SEMESTRE 1) TRANSVERSALE UE 3 EC LANGUES EC SOFT SKILLS OU METHODOLOGIE DE LA CREATION ARTISTIQUE FLORENCE KREMPER Vendredi, cours d’1h30 : 10h-11h30, Studio A1-169 Nous aborderons la création artistique à partir de sa mise en œuvre. A travers la description d’un processus de création, nous suivrons les étapes successives du montage d’une production artistique, ce qui nous permettra de définir le lexique, les outils, les usages et pratiques professionnels en cours dans le secteur des arts de la scène en France. Il sera question de formulation de projet, de positionnement de la démarche artistique et de la structure porteuse dans un environnement professionnel, de construction de budget de production comme lecture concrète de l’intention artistique, d’identification de partenaires potentiels, de ressources humaines et de moyens techniques nécessaires à la réalisation de projet, de fonctionnement des lieux et des institutions, de structuration et d’implantation territoriale. L’accent sera mis sur la dimension collective d’une création et notamment sur les compétences plurielles du chargé.e de production. A l’issue de ce cours, nous aurons une vision d’ensemble des logiques de production dans un environnement professionnel spécifique et complexe.
Ce cours sera ponctué de cas pratiques, de rencontres professionnelles et d’échanges. Validation - Entretiens retranscrits auprès d’un.e professionnel.le en charge de la production de spectacle vivant - Rédaction d’une méthode type de production de projet artistique Bibliographie * Résidences longues, associations au long cours… Pratiques de partenariats sur la durée entre compagnies et lieux Étude de l’Onda réalisée par Frédérique Payn et Marie Deniau, financée par le ministère de la Culture et de la Communication – direction générale de la Création artistique (DGCA). * Les pratiques de production et de diffusion de spectacles des compagnies subventionnées Étude confiée à l’Onda par le ministère de la Culture et de la Communication – direction générale de la Création artistique (DGCA) / Réalisée par Frédérique Payn, en collaboration avec Françoise Billot, Marie Deniau, Jihad Michel Hoballah et Catherine Méneret. * « On ne parle pas d’argent à table « de Juliette Wagman – revue Incise 1 EC REMEDIATION LES VOIES DE LA CREATION THEATRALE THIERRY DUVAL Mercredi, 18h-21h, Studio Théâtre A1-169 Maitriser les outils méthodologiques et rédactionnels adaptés à l’objet d’étude Théâtre Il s’agira d’aider les nouveaux étudiants à perfectionner leur approche intellectuelle dans la composition des devoirs écrits et oraux, dans le travail d’organisation et de formulation de la pensée. Appliqué à l’analyse de spectacles vivants et avec l’objectif de pouvoir énoncer correctement un avis critique, cette démarche s’inscrira dans la découverte du milieu universitaire et de ses codes. Elle sera évaluée à travers différents exercices, des exposés oraux jusqu’aux épreuves intermédiaires écrites. Il sera nécessaire aux étudiants de participer à un parcours de spectateur commun.
LICENCE 2
L2 SEMESTRE 1 L2 SEMESTRE 2 MAJEURE UE 7 18 ECTS MAJEURE UE 10 18 ECTS (3 cours) (3 cours) EC 7 HISTOIRE DE LA MISE EN SCENE (6 ECTS) EC 10 INTRODUCTION A LA PERFORMANCE ET ème ème Période 19 - 21 siècles + éléments d’analyse AUX FORMES PERFORMATIVES (6 ECTS) de spectacle) - Chloé DÉCHERY, Introduction à la performance - Carole DROUELLE, « Interroger la matière » de et aux theories de la performance 1880 à aujourd’hui (SEMESTRE 2) - Eliane BEAUFILS, Histoire de la performance et - Laurette BURGHOLZER, Histoire de la mise en des formes performantielles scène (XIX-XXIème siecles) EC 7 BIS LIRE LE THEATRE (6 ECTS) EC 10 BIS THÉORIES DU JEU (6 ECTS) (Dramaturgie 2) - Jean-François DUSIGNE, Les pouvoirs du jeu. Les - Elisabeth NAUD, Lire le directions d’acteurs entre personnes, rôles et théâtre personnages - Adrien BESSIRE, Allers-retours entre Thomas - Stéphane POLIAKOV, Ecoles de jeu (SEMESTRE 1) Bernhard et Samuel Beckett EC 7 TER PRATIQUES FONDAMENTALES 3 (6 ECTS) EC 10 TER PRATIQUES FONDAMENTALES (Ecritures scéniques 2) 5 : PRATIQUES SPECTACULAIRES DU MONDE (6 ECTS) - Raphaëlle DOYON, Jouer au cinéma (intensif au SEMESTRE 2, en mai) - Katia LEGERET, Théâtres de l’Inde : jeu, - Biño SAUITZVY, Performance et théâtre de improvisation et mise en scène matériau - Fang Hsuan CHIU, Introduction théorique et - Hanna LASSERRE, Ecritures scéniques pratique au xiqu, patrimoine chinois des contemporaines spectacles vivants - Rita GRILLO, Miguel ISRAILEVICH, Les pratiques du théâtre contemporain sud-américain (Argentine et Brésil) : l’inventivité dans l’urgence MINEURE UE 8 6 ECTS MINEURE UE 11 6 ECTS EC 8 - PRATIQUES FONDAMENTALES 4 – (3 ECTS) EC 11 ATELIER JEU ET ECRITURE PERFORMATIVE (3 VOIX ET SCENE ECTS) - Lionel PARLIER, L’acteur sur parole - Laurence FALZON, Approche de la scénographie, - Marcus BORJA, L’écoute chorale de la scène. Un Expérimentation du phénomène spatial et entrainement de l’acteur (Intensif 18-23 Janvier représentations (intensif) 2021) - Raymond EL HOSNI, L’écriture scénique : du document au plateau - Fabrice NICOT, Grotowski et les arts du vodou haïtien (Intensif) EC 8 BIS – (3 ECTS) EC 11 BIS (3 ECTS) COURS PARMI LES MAJEURES DE L3 OU L2 COURS PARMI LES MAJEURES DE L3 OU L2 OU EC LIBRE ou MUTUALISEE OU : Pas de proposition en anglais - Jérôme DUBOIS, Arts du spectacle autochtones de l'est du Canada
TRANSVERSALE UE 9 6 ECTS TRANSVERSALE UE 12 6 ECTS EC 9 – M3P (3 ECTS) EC LANGUES (3 ECTS) - Gwenola BASTIDE + Pauline LE GOFF (TGP) “Rêver et choisir son métier” / TGP EC 9 BIS - EC TREMPLIN, REUSSITE (3 ECTS) EC SOFT SKILLS OU EC LIBRE OU EC (36h) ENGAGEMENT OU STAGE (19h semestre) (3 ECTS) - Caroline GAUVINEAU, Métiers du théâtre dans l’administration 1 OU POUR CEUX ET CELLES QUI SOUHAITENT POURSUIVRE EN MASTER: - Véronique MUSCIANISI, Méthodologie du travail universitaire (3h / semaine)
PRESENTATION DES COURS SEMESTRE 2 MAJEURE UE 10 EC 7 HISTOIRE DE LA MISE EN SCENE « INTERROGER LA MATIERE » DE 1880 A AUJOURD’HUI CAROLE DROUELLE Mercredi, 12h-15h, Studio A1-169 Si aujourd’hui, le geste théâtral par excellence semble être celui du ou de la metteur.e en scène qui « interroge la matière » (O.Py) et que, dans le même temps, cette position de deus ex-machina est remise en question par de nombreuses démarches collectives, il n’en demeure pas moins que la notion de mise en scène est récente dans l’histoire du théâtre. Il s’agira, au fil de ce cours, de comprendre comment la mise en scène s’est affirmée comme un art spécifique. Nous suivrons le déroulement chronologique, de son apparition aux écritures scéniques plurielles d’aujourd’hui. Au tournant des 19ème et 20èmesiècles, tout d’abord elle émerge avec des personnalités phares comme A. Antoine et K. Stanislavski, et s’inscrit dans le courant naturaliste. Puis jusqu’à la Seconde Guerre mondiale se développent des formes plus radicales, issues du symbolisme et de nouveaux courants idéologiques, telles que les mises en scène de G. Craig, V. Meyerhold, J. Copeau, B. Brecht. Depuis les années 50, les démarches s’inscrivent dans la filiation de ces premiers grands créateurs, tout en étant marquées par la pluralité des recherches et des formes, de Jean Vilar à Wajdi Mouawad. Nous verrons pour chacune de ces trois périodes les caractéristiques des principaux courants de la mise en scène, prenant pour centre et matière le texte, le jeu de l’acteur, et le traitement de l’espace scénique. Pour aborder les mises en scène actuelles, des spectacles de la saison seront proposés aux étudiant.e.s. Quelques conseils de lecture : BANU Georges (dir.), Les Répétitions de Stanislavski à aujourd’hui, Le Temps du théâtre/Actes Sud, Arles, 2005. BOISSON Bénédicte, FOLCO Alice, MARTINEZ Ariane, La Mise en scène théâtrale de 1800 à nos jours, Paris, PUF, 2010. DUSIGNE Jean-François, Le Théâtre d’art, aventure européenne du 20ème siècle, Paris, Editions théâtrales, 1997. FERAL Josette, Mise en scène et jeu d’acteurs : entretiens 2. Le corps en scène, Montréal, Carnière- Morlanwelz, 1998. PAVIS Patrice, La Mise en scène contemporaine, origines, tendances, perspectives, Paris, Armand Colin, 2007. SARRAZAC Jean-Pierre, CONSOLINI Marco (dir.), L’Avènement de la mise en scène / Crise du drame, Bari, Pagina, 2010. STANISLAVSKI Konstantin, Ma vie dans l’art, Paris, Librairie Théâtrale, 1980. VITEZ Antoine, Le Théâtre des idées, Paris, Gallimard, 2015.
EC 10 INTRODUCTION A LA PERFORMANCE ET AUX FORMES PERFORMATIVES INTRODUCTION À LA PERFORMANCE ET AUX THEORIES DE LA PERFORMANCE CHLOE DECHERY Lundi, 9h-12h, salle à confirmer Au premier abord, la notion de performance semble échapper, achopper, tant elle recouvre un ensemble de pratiques disparates, que ce soit du côté du théâtre (théâtre performatif, théâtre immersif, théâtre in- situ) ou du côté de la danse (danse post-moderne américaine ou danse dite « conceptuelle » en Europe) ; du côté des happening ou du Live Art ou, encore du côté des arts plastiques (installations performatives, events présentés dans un contexte muséal, etc). Si elle est diffuse ou ambigüe, la notion de performance se distingue également par son ubiquité. Depuis les avant-gardes du début du XXème siècle, les transformations des pratiques artistiques et théâtrales indiquent un net « tournant performatif ». Nombreux.ses sont les artistes de théâtre et de danse qui revendiquent le primat du processus sur le produit et qui tâchent de mettre en scène non pas un texte dramatique, un système de personnages ou une intrigue fictionnelle, mais des actions, des corps, des environnements, voire des atmosphères. À l’image de certain.e.s artistes (Duchamp, Cage, Kaprow, Filiou, Marina Abramovic, Sophie Calle, Tino Seghal, Bobby Baker, Gwendoline Robin, Curious) dont nous examinerons des œuvres-clefs, nous nous attacherons à explorer les paramètres de ce qui constitue l’expérience performative : performativité, corporéité, immédiateté, temps réel et espace partagé, relation au spectateur. Ce faisant, en se livrant à divers jeux, exercices et expérimentations pratiques, on continuera de mettre à jour ce qui relève d’un travail de performance, qui se présente souvent tout à la fois comme un acte singulier et frappant et une sortie au-delà des cadres de la représentation. MODES D’EVALUATION : - une analyse d’un texte théorique - la description d’une œuvre de performance - un dossier iconographique ou multimédia de recherche en performance REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES: J.L. Austin, Quand dire, c’est faire, traduction par Gilles Lane, Paris, Seuil, 1991. Judith Butler, Troubles dans le genre, le féminisime et la subversion de l’identité, traduction par Cynthia Krauss, Paris, La Découverte, 2006. Chloé Déchery, « Corporéités quotidiennes, nouvelles pratiques du corps en scène dans la performance contemporaine, France et Angleterre, 1991-2011 », thèse de doctorat 2011, non publiée. Tim Etchells, Certain Fragments, Contemporary Performance and Forced Entertainment, Londres et New- York, Routledge, 1999. Josette Féral (dir), Pratiques performatives: body remix, Rennes, 2012 Barbara Formis, L’esthétique de la vie ordinaire, Paris, PUF, 2010 Rose Lee Goldberg, La performance: du futurisme à nos jours, Paris, Thames & Hudson, 2001 Rose Lee Goldberg, Performances, l'Art en action, Paris, Thames & Hudson, 2001 Andrew Heathfield, Live : Art and Performance, Londres, Tate Publishing, 2004 Peggy Phelan, Unmarked, the Politics of Performance, Londres et New-York, Routledge, 1993. Peggy Phelan, Mourning Sex: Performing Public Memories, Londres et New-York, Routeldge, 1997. Peggy Phelan et Jill Lane (dir.), The Ends of Performance, New York, New York University Press, 1998. Jacques Rancière, Le spectateur émancipé, Paris, La Fabrique, 2008. Léa Vergine, Body Art and Performance. The Body as Language, Milano, Skira 2000.
Vous pouvez aussi lire