Livre bleu de BMO Février 2012

 
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Février 2012
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                                                                    Canada

                 D O NNÉ ES                           De continuels impératifs de productivité au Canada
                 ÉCO NOMIQUES                         Alors que l’économie canadienne semble se préparer à une autre année de modeste
                                                      croissance en 2012, nous sommes mis en présence d’un fait inéluctable : il n’y a que deux
                 Douglas Porter, CFA                  moyens de hausser le niveau de vie. Nous pouvons soit augmenter le prix de ce que nous
                 Économiste en chef délégué           produisons et vendons à l’étranger par rapport à ce que nous achetons et importons, soit
                 et directeur général                 produire davantage pendant chaque heure que nous travaillons. Le premier moyen, qui
                                                      consiste à hausser les conditions de commerce, a beaucoup été utilisé par le Canada au
                                                      cours de la dernière décennie. La prospérité des marchés des marchandises, l’envolée
                                                      du huard et le recul des prix de plusieurs produits manufacturés (comme les vêtements
                                                      et les automobiles) ont fait grimper nos conditions de commerce de près de 25 % au
                                                      cours des 10 dernières années (graphique 1).
                                                      En raison d’une demande toujours très forte des pays émergents pour de l’énergie, des
                                                      aliments et d’autres produits provenant de ressources naturelles, nous croyons que les
                                                      conditions de commerce continueront de s’améliorer au Canada au cours des prochaines
  1. CANADA : CONDITIONS
                                                      années, ce qui haussera davantage le niveau de vie de ses habitants. Mais, ce n’est pas
       DE COMMERCE                                    assuré. Il n’y a pas si longtemps, nous avons connu des périodes prolongées de recul des
        (2002 = 100)                                  conditions de commerce, notamment de plus de 15 % sur 25 ans, soit de 1974 à 1999.
Prix des exportations /
Prix des importations                                 Alors, pour hausser le niveau de vie au Canada, si le premier moyen n’est pas
1.35                                                  absolument efficace, qu’en est-il du deuxième? Bien que nos conditions de commerce
                                                      aient été bonnes ces dix dernières années, notre productivité a pratiquement adopté la
1.30                                                  voie inverse, prenant une tournure décevante pratiquement tout le temps. La production
                                                      par heure travaillée n’a augmenté que de 0,8 % par année au cours de la dernière
1.25
                                                      décennie, contre 1,5 % les deux décennies précédentes, soit d’à peu près la moitié.
1.20                                                  La récente tenue de la productivité canadienne est non seulement dérisoire par
                                                      comparaison avec les données antérieures, mais également en regard de celle des États-
1.15                                                  Unis où la production par heure a progressé de plus de 2 % par année au cours de la
                  Baisse sur
1.10                25 ans                            dernière décennie (graphique 2).
                                                      Cet écart qui semble inconcevable a pourtant des conséquences bien réelles. En effet,
1.05
                                                      combinée à cet écart de productivité, la hausse prononcée et soutenue du dollar canadien
                                           Hausse
1.00                                     sur 10 ans   a fait grimper les coûts unitaires relatifs de la main-d’œuvre (rémunération par unité de
                                                      production) au Canada de 80 % par rapport aux États-Unis au cours des 10 dernières
0.95                                                  années et de 50 % comparativement à la moyenne des deux décennies précédentes
       70    80          90        00        10
                                                      (graphique 3).
  2. ÉCART DE PRODUCTIVITÉ
                                                      Bref, la main-d’œuvre canadienne doit relever un défi de taille pour soutenir la
 (variation annuelle sur 10 ans)
                                                      concurrence américaine dans des secteurs comme ceux de la fabrication et du tourisme,
Productivité de la main-d’œuvre                       et même dans certains segments des ressources. Dans ce contexte, les emplois dans les
3.5                                                   usines pourraient continuer de subir des pressions à la baisse, même si les dépenses et la
                         États-Unis                   demande aux États-Unis se redressaient plus fortement au cours des prochaines années
3.0                                                   (graphique 4).
                                                      Les conséquences régionales de ces tendances sont assez directes. Une hausse des
2.5
                                                      conditions de commerce favorise généralement les régions riches en matières premières
                                                      du pays, tandis que le fardeau concurrentiel d’une faible productivité et d’un vigoureux
2.0                                                   dollar canadien pèse davantage sur les centres industriels. Ce thème économique régional
                                          écart       a dominé les dix dernières années et marquera vraisemblablement les dix prochaines.
1.5                   Canada            important
                                                      Pour faire face à la concurrence extérieure, certains secteurs, dont celui de l’activité
                                                      manufacturière, peuvent cibler une croissance plus forte de leur productivité. Bien
1.0
                                                      entendu, la faible productivité relative du Canada est scrutée à la loupe depuis des
                                                      années et il n’y a pas de recette simple pour corriger l’écart de productivité qui existe
0.5                                                   entre le Canada et les États-Unis. En fait, nous avons démontré par le passé que lorsque
      90    95      00        05        10
                                                      les prix des produits de base sont élevés et que le dollar canadien est vigoureux,
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                l’activité manufacturière (secteur à forte valeur ajoutée) est fragilisée, ce qui porte
                atteinte à la productivité.
                Or, comme les prix des produits de base risquent de demeurer élevés et la devise de
                rester près de la parité pendant une période prolongée, les secteurs qui se livrent
                concurrence sur le marché de l’exportation doivent se préparer à redoubler leurs
                efforts pour hausser leur productivité. La mise à niveau de l’équipement est certes un
                pas dans la bonne direction, mais il importe également de faire preuve d’efficacité
                dans l’utilisation de cet équipement et le recours aux services des travailleurs
                disponibles.
                En parallèle, les décideurs doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir
                l’innovation et la compétitivité, y compris restreindre les coûts du secteur public.
                Même s’il y a eu beaucoup de battage autour de la faible croissance de la productivité
                canadienne au cours des deux dernières décennies, il n’en demeure pas moins que le
                sujet est toujours d’actualité.

                 3. ÉCART DES COÛTS UNITAIRES                  4. EMPLOI AU CANADA :
                      DE LA MAIN-D’ŒUVRE                      PERSPECTIVES DIFFÉRENTES
                       (1er trim. 2000 = 100)                     (janvier 2000 = 100)
                 Coûts unitaires de la main-d’œuvre –        Emploi
                 Secteur d’activité
                 135                                         140

                 130
                                                                                   Ressources
                                           Canada            130

                 125
                                                             120
                                                     écart
                 120                             important
                                                             110
                 115
                                                             100
                 110
                                             États-Unis      90
                 105
                                                                               Secteur
                 100                                         80              manufacturier

                  95                                         70
                       00   02   04   06    08     10   12         00   02    04   06   08   10   12
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           SERVICES BANCAIRES           Un gage de confiance de 10 G$ envers les entrepreneurs
           AUX ENTREPRISES
                                        du Canada
           Gail Cocker                  Quand nous avons demandé à nos entreprises clientes à travers le Canada ce qu’elles
           Première vice-présidente –   éprouvaient à l’égard du contexte commercial, elles nous ont surtout fait part d’un
           Entreprises et gestion       « optimisme prudent ». Or, plus nous avons cherché de motifs pour justifier cet
           de trésorerie,               optimisme, plus nous en avons trouvé.
           BMO Groupe financier
                                        En Nouvelle-Écosse, par exemple, l’octroi d’un contrat de 25 G$ par la Marine
                                        canadienne à la société Halifax Shipyard pour la construction de navires de combat
                                        suscite un optimisme résolu. Les retombées pour les sociétés touchées directement et
                                        indirectement par ce contrat soutiendront l’expansion des affaires et la croissance
                                        pendant deux décennies. À Terre-Neuve-et-Labrador, d’importants projets sont en
                                        cours de développement et la demande pour une main-d’œuvre qualifiée est forte.
                                        Dans l’Ouest, les sociétés de ressources naturelles continuent d’investir dans leurs
                                        activités et de prendre de l’expansion, créant des emplois et amenant les
                                        consommateurs à dépenser à des niveaux records dans des provinces comme l’Alberta
                                        et la Saskatchewan. Le Manitoba démontre une capacité d’adaptation et fait preuve de
                                        stabilité, tandis que le secteur de la construction en Colombie-Britannique se redresse
                                        après l’accalmie qui a suivi les Jeux olympiques.
                                        En Ontario et au Québec, les fabricants qui ont survécu à la récession affichent un
                                        potentiel de croissance et sont solides. Plusieurs sociétés revalorisent des aspects de
                                        leurs activités, dans le but d’accroître leur productivité et de profiter d’un avantage
                                        concurrentiel.
                                        Ces facteurs positifs ne masquent pas complètement les difficultés que le contexte
                                        économique actuel a créées. Aujourd’hui, alors que les économies du monde sont
                                        interreliées, nos entreprises peuvent être touchées par des événements se produisant à
                                        l’autre bout de la planète. Le moindre petit élan peut-être freiné par une nouvelle
                                        annonce inquiétante à propos de la crise européenne.
                                        Dans l’intervalle, le marché américain se redresse, mais reste déprimé. Or, les
                                        exportateurs canadiens doivent non seulement s’adapter à cette situation, mais
                                        également à la vigueur du dollar.
                                        Mais, tout bien considéré, les entreprises canadiennes sont en bonne santé. Or, nous
                                        croyons fermement que les entreprises doivent continuer d’innover pour demeurer
                                        concurrentielles. Nous avons un marché intéressant et il est important qu’il le
                                        demeure.
                                        Les temps difficiles amènent des occasions. Compte tenu de la vigueur du dollar et de
                                        la faiblesse des taux d’intérêt, nous soutenons fortement les clients qui veulent profiter
                                        de cette occasion pour investir dans leurs activités de façon à accroître leur
                                        productivité. BMO a récemment annoncé qu’elle mettrait 10 G$ à la disposition des
                                        entreprises à l’échelle du Canada au cours des trois prochaines années. Nous sommes
                                        convaincus que cet argent procurera aux petites et moyennes entreprises un meilleur
                                        accès à du crédit. Voilà un bel exemple de la confiance que nous avons dans les
                                        entreprises et l’économie canadienne.
Livre bleu de BMO
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                                                             Colombie-Britannique
                                               La Colombie-Britannique a connu un ralentissement de son économie, qui porte à
           D O NNÉ ES                          2,4 % la croissance prévue de son PIB réel en 2011. Cette année, l’activité devrait
           ÉCO NOMIQUES                        ralentir davantage pour progresser de 2,3 %, alors que la construction résidentielle et
                                               les dépenses gouvernementales fléchissent et que la croissance économique américaine
                                               demeure lente. À moins d’un ralentissement mondial plus important, la croissance
           Robert Kavcic                       devrait être soutenue par une demande asiatique de produits exportés qui est forte,
           Économiste                          mais en perte de vitesse, et par les investissements dans le secteur des ressources.
                                               Ces derniers mois, les prix élevés de l’immobilier ont montré quelques signes
                                               d’essoufflement, particulièrement dans le marché anciennement surchauffé de
                                               Vancouver. En janvier, les ventes à Vancouver avaient reculé de 13 % sur un an, tandis
                                               que les prix rajustés selon la saison, après avoir atteint un sommet de plus de 800 000 $
                                               en juin, s’étaient repliés à près de 700 000 $ (en partie du fait d’une diminution des
                                               ventes de maisons haut de gamme). Par ailleurs, l’incertitude qui a entouré le moment
                                               de l’abandon de la TVH au profit d’un retour à la TVP et à la TPS semble avoir eu une
                                               incidence négative sur le nouveau marché immobilier. De ce fait, les mises en chantier
                                               devraient diminuer légèrement, passant de 26 400 unités en 2011 à un peu plus de
                                               23 000 unités en 2012.
                                               Ces derniers mois, le marché américain du logement a montré des signes de
                                               stabilisation, la confiance des constructeurs domiciliaires s’étant améliorée et les
                                               critères d’octroi de prêt hypothécaire demeurant à tout le moins inchangés. En dépit
                                               de la hausse prévue des mises en chantier au cours de la prochaine année, les activités
                                               de construction demeureront anémiques, soutenant faiblement les exportations de
                                               produits forestiers. En parallèle, l’apaisement de la surchauffe immobilière en Chine
                                               a quelque peu freiné les importantes exportations de produits forestiers dans ce pays.
                                               Le marché du travail de la Colombie-Britannique s’est affaibli à la fin de l’année,
                                               l’emploi reculant au cours de trois des quatre derniers mois terminés en janvier.
                                               Contrairement au dernier semestre, le secteur commercial de la province a donné des
           SERVICES BANCAIRES                  signes contrastés. Bien que la conjoncture économique suscite des inquiétudes depuis
           AUX ENTREPRISES                     quelque temps déjà, nous constatons maintenant un net climat de prudence et une
           Derral Moriyama                     paralysie de l’activité commerciale.
           Premier vice-président – Services
           bancaires aux entreprises,          Certains secteurs montrent de la vigueur. Ainsi, les projets de nos clients des milieux
           Région du Grand Vancouver           de la construction et de l’ingénierie affichent une hausse particulièrement surprenante.
                                               L’activité semble avoir repris après l’accalmie qui a suivi les Jeux olympiques et ces
                                               entreprises se disent extrêmement occupées. Cette situation se traduit par de
                                               nouvelles occasions d’emploi et des achats d’équipement essentiels. Il y a aussi eu une
                                               forte hausse de l’activité manufacturière. Bien que la croissance de ce secteur ne soit
                                               pas phénoménale, elle est synonyme de bonnes affaires, à la fois solides et stables.
                                               Le secteur immobilier s’est replié, mais il y a encore de très riches résidents de la
                                               Chine continentale qui continuent de faire des affaires ici, développant des parcelles
                                               de terrain et construisant de grandes maisons. L’incidence que quelques particuliers
                                               peuvent avoir sur l’économie est des plus surprenantes.
                                               Nous avons cependant des clients qui s’inquiètent de la valse-hésitation de la reprise
                                               économique. Alors que le moindre élan semble freiné par de simples annonces en
                                               provenance de l’Europe, ils ont l’impression d’une progression laborieuse. Nous
                                               constatons une volatilité particulière sur les marchés des marchandises, qui a amené
                                               plusieurs sociétés minières à reporter à plus tard leur premier appel public à l’épargne.
                                               Alors que le milieu des placements demeure prudent et surveille les événements
                                               mondiaux, ces sociétés ont manifestement décidé que ce n’était pas le moment
                                               d’amasser des fonds de cette façon. Cette prudence est manifeste dans d’autres
                                               secteurs également. Le marché du bois d’œuvre n’est plus aussi ferme qu’il l’était il y a
                                               quelques mois, et les clients des moyennes entreprises essaient de reporter à plus tard
                                               leurs achats importants.
Livre bleu de BMO
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                                                       Alberta
                                        Alors que son économie a fortement devancé la moyenne nationale en 2011, l’Alberta
           D O NNÉ ES                   est en bonne voie d’inscrire une croissance de 3,7 % de son PIB réel. Les prix élevés du
           ÉCO NOMIQUES                 pétrole stimulent le secteur de l’énergie qui, à son tour, produit une robuste
                                        performance du marché de la main-d’œuvre. L’Alberta devrait se maintenir près du
                                        sommet du tableau des leaders de la croissance au cours des prochaines années.
           Robert Kavcic
           Économiste                   En Alberta, la production pétrolière et la production de bitume naturel ont inscrit
                                        d’importants gains sur 12 mois en octobre, soit 9,3 % et 12,2 % respectivement. Par
                                        ailleurs, la province prévoit que sa production de bitume brut progressera fortement
                                        d’ici 2015. Les querelles politiques dont le pipeline Keystone a récemment fait l’objet
                                        ajoutent un certain risque à long terme à la production pétrolière albertaine. Le
                                        projet sera vraisemblablement mené à terme, mais les délais pourraient poser un
                                        problème. En fait, la production dans l’Ouest du Canada risque de souffrir d’ici 2015-
                                        2016, si la capacité du pipeline n’est pas suffisamment accrue.
                                        La vigueur du secteur de l’énergie a ranimé la migration intérieure et contribué à
                                        raffermir le marché de l’emploi. Au cours des neuf premiers mois de 2011, la migration
                                        intérieure interprovinciale a été la plus élevée depuis le début de 2008. Par ailleurs,
                                        l’emploi en Alberta a inscrit une forte hausse de 3,9 % sur 12 mois en janvier, contre
                                        0,8 % au pays, tandis que le chômage reculait à un creux cyclique de 4,9 %. À la
                                        lumière de la récente accélération de la croissance, les mesures de pressions sur les
                                        coûts et de contraintes de capacité grimpent, sans toutefois s’approcher des extrêmes
                                        de la dernière phase d’expansion.
                                        À l’échelle de la province, nos clients commerciaux continuent de manifester une
           SERVICES BANCAIRES           confiance et un optimisme plus grands.
           AUX ENTREPRISES
                                        Dans l’important secteur pétrolier et gazier, les investissements et l’embauche sont en
           Bill Hogg
                                        progression. Nos clients croient que si 2012 sera une bonne année, 2013 sera encore
           Vice-président – Services
           bancaires aux entreprises,   meilleure. Fait à noter, les sociétés qui ont des contrats de location d’équipement
           Alberta                      conservent leur équipement loué, même si elles ne l’utilisent pas. Bref, elles
                                        s’attendent à plus de travail sous peu.
                                        Le secteur du commerce de détail a été particulièrement vigoureux, les Albertains
                                        dépensant plus que jamais et n’hésitant pas à acheter des articles coûteux. M. Lance
                                        Kadatz de Rifco National Auto Finance nous a dit que la société s’attend à une autre
                                        croissance des ventes d’automobiles au cours de l’année qui vient : « La demande de
                                        véhicules de remplacement, les importants achats avec reprise et les intéressantes
                                        options de financement offertes aux consommateurs se traduiront pas une forte hausse
                                        des ventes. »
                                        Les nouvelles du secteur de l’agriculture sont aussi des plus intéressantes. En novembre,
                                        j’ai participé à l’événement Agri-Trade à Red Deer, la deuxième foire agricole en
                                        importance dans l’Ouest du Canada. Les participants étaient nombreux et j’ai discuté
                                        avec plusieurs agriculteurs qui évaluaient le nouvel équipement. Peter Adams d’Adams
                                        Ranch Ltd. m’a récemment affirmé que les perspectives des secteurs de l’élevage bovin
                                        et de la production céréalière sont plutôt favorables : « Autant que je m’en souvienne, les
                                        deux secteurs sont rentables pour la première fois. Les perspectives pour les éleveurs-
                                        naisseurs sont bonnes, alors que la demande et les prix atteignent des sommets. »
                                        Un impondérable avec lequel les agriculteurs doivent composer est la fin du monopole
                                        de la Commission canadienne du blé. Nul ne sait quelles en seront les répercussions
                                        sur chacun des agriculteurs. Toutefois, à compter de la prochaine saison, ces derniers
                                        devront choisir entre deux options : commercialiser leurs propres produits céréaliers
                                        ou demeurer au sein d’une commission du blé réduite qui agira essentiellement à titre
                                        de coopérative. Leurs produits seront de vraies marchandises qui vaudront ce qu’elles
                                        valent. Les participants au secteur s’intéressent vivement à la tournure que prendront
                                        les événements.
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                                                     Saskatchewan
                                      L’économie de la Saskatchewan a contourné quelques difficultés et, encore une fois,
           D O NNÉ ES                 semble afficher l’une des croissances les plus rapides au Canada. Soutenu par une
           ÉCO NOMIQUES               remontée des données de l’agriculture, le PIB réel de la province a fait un gain probable de
                                      3,1 % en 2011, puis s’est légèrement replié pour afficher une progression toujours solide de
                                      2,9 % cette année.
           Robert Kavcic
           Économiste                 Les inondations ont de nouveau menacé les cultures agricoles au début de 2011, mais le
                                      secteur a profité d’une nette amélioration des conditions de croissance au cours de l’été, et
                                      les exportations de produits agricoles ont grimpé de plus de 20 % sur 12 mois en novembre.
                                      Selon les estimations de Statistique Canada, les cultures agricoles devraient inscrire un
                                      gain de près de 9 % pour 2011 et afficher une qualité allant de bonne à excellente.
                                      Entretemps, les activités de l’ensemble du secteur des ressources demeurent bonnes.
                                      La production de potasse a inscrit un gain de 25 % sur 12 mois en septembre, et le secteur
                                      continue de soutenir la croissance de la Saskatchewan. Toutefois, il faut noter que Potash
                                      Corp. a temporairement fermé quelques-unes de ses mines canadiennes, représentant
                                      environ 10 % de sa capacité d’exploitation, pour essayer de neutraliser la baisse des prix du
                                      secteur. Ailleurs, dans la formation de Bakken, les activités d’exploration pétrolière et
                                      gazière sont solides, et la production pétrolière continue de soutenir la croissance.
                                      Les investissements dans le secteur des marchandises soutiennent le marché de l’emploi et
                                      font progresser les salaires. Le taux de chômage moyen de la province en 2011 était de 5,0 %,
                                      tandis que la rémunération hebdomadaire moyenne affichait une croissance de 5,1 % sur 12
                                      mois en novembre, en dépit d’un fort repli de la moyenne nationale. De solides perspectives
                                      d’emploi et un coût de la vie relativement bas devraient continuer de favoriser la croissance
                                      de la population. Par ailleurs, ces facteurs combinés à un fardeau fiscal légèrement moins
                                      élevé soutiendront les dépenses à la consommation et le marché de l’habitation.
                                      Nos clients commerciaux de la Saskatchewan continuent de faire état de bonnes nouvelles.
           SERVICES BANCAIRES         Sur la scène politique, la récente victoire écrasante du Parti de la Saskatchewan de Brad
           AUX ENTREPRISES            Wall a contribué à un climat politique stable. Combiné à cette situation, le surplus
                                      budgétaire du gouvernement créé un contexte favorable à l’exploitation et à la croissance
           Mike Darling               des entreprises.
           Vice-président régional,
           Saskatchewan               L’un de nos clients, Betty Anne Latrace-Henderson, présidente du groupe Airline Hotels,
                                      m’a fait part de sa fierté d’être une femme d’affaires de la Saskatchewan, tant en cette
                                      période de forte croissance que durant les moments difficiles qui ont précédé : « Cette
                                      province diversifiée nous a donné les bases nécessaires à la construction d’une entreprise
                                      solide, au sein de laquelle nous avons appris à mener à bien nos activités dans toutes les
                                      conditions économiques. Ce sont les enseignements tirés de ces expériences qui ont permis à
                                      nombre d’entreprises, y compris la nôtre, de prospérer. »
                                      Les nouvelles occasions sont nombreuses dans le secteur des ressources naturelles.
                                      Le secteur minier attire les investissements. Par exemple, K&S Aktiengesellschaft, le plus
                                      grand producteur européen de potasse, a annoncé en novembre un investissement de
                                      3,25 G$ dans la mise en valeur d’une nouvelle mine de potasse, à 50 km au nord de Moose
                                      Jaw. Cette annonce signifie la création de 1000 emplois dans le domaine de la construction
                                      et de 300 emplois permanents de haute qualité, fournissant ainsi d’autres occasions de
                                      croissance à la ville en pleine effervescence de Moose Jaw.
                                      Le secteur pétrolier continue de soutenir davantage l’économie. Les activités se sont
                                      déplacées au sud-est et d’autres activités d’exploration ont lieu dans la région de Swift
                                      Current-Maple Creek. De ce fait, des dollars-investissements continuent d’être injectés
                                      dans l’économie de la Saskatchewan.
                                      Dans le secteur de l’agriculture, les données des récoltes ne sont pas aussi mauvaises que
                                      prévu. En dépit de quelques difficultés près de la frontière américaine, la production a été
                                      bonne dans le reste de la province. En tenant compte de la vigueur des prix, l’année 2011 a
                                      été bonne.
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                                                      Manitoba
                                       Le Manitoba continue d’enregistrer une lente croissance de son économie diversifiée,
           D O NNÉ ES                  son PIB réel devant vraisemblablement inscrire une hausse de 2,0 % en 2011, dans la
           ÉCO NOMIQUES                foulée d’une autre année de mauvaises récoltes. Le taux de croissance devrait grimper
                                       à 2,3 % cette année, dépassant ainsi la moyenne nationale.
                                       Les pluies ont contribué à faire reculer de 14 % la production agricole et animale réelle
           Robert Kavcic
           Économiste                  en 2010, retranchant presque tout un point de pourcentage à la croissance du PIB réel.
                                       Le débordement de la rivière Assiniboine l’an dernier a de nouveau eu un effet négatif,
                                       alors qu’on s’attend à ce que les récoltes soient nettement inférieures à leurs niveaux d’il
                                       y a un an.
                                       Le secteur manufacturier, cependant, continue de faire belle figure, ses envois ayant
                                       grimpé de près de 7 % sur 12 mois en novembre, dans la foulée d’une solide croissance
                                       de l’équipement et du matériel de transport. Par ailleurs, les secteurs de l’énergie et des
                                       mines devraient poursuivre sur leur lancée, en raison de la tenue relativement bonne
                                       des prix des produits de base, en particulier le pétrole. Il est à noter que les exportations
                                       de pétrole étaient de plus de deux fois supérieures à celles de l’année précédente
                                       jusqu’en novembre.
                                       Dans l’ensemble, la croissance de l’emploi a toutefois été lente, s’établissant à tout juste
                                       0,3 % sur 12 mois en janvier. Cette donnée traduit une baisse de l’emploi dans le secteur
                                       public, la province ayant réduit ses dépenses. Toutefois, la croissance de l’emploi dans le
                                       secteur privé demeure ferme, grâce à la croissance des services. Le taux de chômage de
                                       5,4 % de la province était le troisième plus faible au Canada en janvier.
                                       Grâce à son économie diversifiée, à son prospère marché de l’emploi et à son programme
                                       de candidats, la province continue d’attirer des immigrants d’autres pays. La migration
                                       internationale nette a presque atteint un record, soit 13 500 personnes pour les quatre
                                       derniers trimestres. La croissance de la population a ainsi été maintenue à 1,2 % sur 12
                                       mois, s’approchant du taux le plus élevé atteint depuis le début des années 1980. De ce
                                       fait, les secteurs de la vente au détail et de l’habitation profiteront encore d’un soutien.
                                       Quelles que soient les nouvelles économiques, les perspectives du Manitoba demeurent
           SERVICES BANCAIRES          stables. Malgré la crise financière des dernières années et le marché généralement
           AUX ENTREPRISES             baissier, nous n’avons pas subi de fortes fluctuations.
           Lynda Taylor
           Vice-présidente,            Mais aujourd’hui, nous sommes à même de constater un immense optimisme. Qu’il
           Manitoba et Nord-Ouest de   s’agisse du retour des Jets de Winnipeg ou encore des solides prévisions économiques,
           l’Ontario                   nous sommes résolument tournés vers l’avenir.
                                       Nous sommes particulièrement heureux de constater que plusieurs des entreprises de
                                       notre clientèle investissent dans leurs activités. Par exemple, Gerry Price, chef de la
                                       direction de PRICE, un fournisseur de systèmes de distribution de l’air, nous affirme que
                                       sa compagnie déploie des efforts concertés pour assurer sa croissance et sa prospérité
                                       sur un marché nord-américain fortement restreint, et pour disposer d’une forte avance
                                       sur ses concurrents lorsque le marché reprendra. D’autres sociétés manitobaines
                                       pourront en faire autant, à la lumière de la récente annonce de BMO selon laquelle elle
                                       mettra 10 G$ sous forme de financement à la disposition des entreprises à l’échelle du
                                       Canada au cours des trois prochaines années.
                                       Les entreprises du Manitoba ont tendance à vendre leurs produits au reste du Canada,
                                       plutôt qu’aux États-Unis, ce qui a été à leur avantage. En effet, une bonne partie de
                                       l’économie provinciale a ainsi été à l’abri des répercussions d’une lente reprise américaine.
                                       Du côté de l’agriculture, les récentes inondations ainsi que la période de sécheresse
                                       qui a suivi l’été dernier ont nettement eu un effet négatif sur nos clients du secteur.
                                       L’absence de doléances de ces derniers nous a frappés. Nos clients semblaient préparés
                                       à dresser un plan d’action et à agir. Si le temps est clément, les agriculteurs du Manitoba
                                       peuvent s’attendre à une solide remontée.
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                                                      Ontario
                                       L’économie de l’Ontario a continué de se replier, alors que les interruptions
           D O NNÉ ES                  temporaires du secteur de l’automobile pesaient sur les résultats du deuxième
           ÉCO NOMIQUES                trimestre de 2011. Puis, elle a repris sa croissance au troisième trimestre, mais le PIB
                                       réel n’a fait qu’un modeste gain de 1,9 % pour l’ensemble de 2011. Les effets négatifs à
                                       long terme de la faible demande américaine et des restrictions budgétaires persisteront
           Robert Kavcic               cette année, et la croissance devrait demeurer relativement faible en 2012.
           Économiste
                                       La production automobile a fortement reculé au printemps dernier, en raison des
                                       problèmes de chaîne d’approvisionnement causés par le séisme et le tsunami au
                                       Japon, et a aussi souffert des inondations en Thaïlande à l’automne. L’usine de Honda
                                       à Alliston fonctionnait à moins de 50 % de sa pleine capacité avant de reprendre sa
                                       production normale à la fin de novembre. En fait, la production automobile
                                       canadienne s’est fortement redressée à la fin de l’année, se remettant complètement en
                                       janvier du recul subi pendant la récession. Essentiellement, la période prolongée de
                                       faible croissance américaine et le huard frôlant la parité sont des facteurs qui devraient
                                       peser sur les activités manufacturières et les exportations, mais la récente et forte
                                       progression des ventes automobiles aux États-Unis constitue un facteur atténuant.
                                       Après avoir fortement augmenté au cours de la récession, les dépenses
                                       gouvernementales réelles se sont contractées au troisième trimestre de 2011.
                                       La modération requise pour équilibrer le budget freinera davantage la croissance du
                                       secteur public. La province vise une hausse annuelle de 1,4 % de ses dépenses de
                                       programmes jusqu’à l’exercice 2017-2018, et éventuellement une cible encore plus
                                       audacieuse. Malgré tout, ce sera un changement manifeste par rapport à la hausse
                                       annuelle de près de 8 % enregistrée au cours de la dernière décennie.
                                       Avant de s’affaiblir ces derniers mois, le marché de l’emploi avait récupéré tous les
                                       emplois perdus pendant la récession. Mais la croissance de l’emploi a décroché au
                                       milieu de l’année et 16 100 emplois ont été perdus depuis juin. Les emplois du secteur
                                       public ont amorcé un recul. Le marché de l’habitation demeure toutefois solide, grâce
                                       à des taux d’intérêt extrêmement faibles, tandis que la construction de copropriétés
                                       maintient une bonne cadence.
                                       À l’échelle de l’Ontario, le pire de la récession est passé. Cependant, la prudence et la
           SERVICES BANCAIRES          modération demeurent présentes, et l’optimisme varie selon les secteurs d’activité de
           AUX ENTREPRISES             la province.
                                       Les clients qui ont survécu à la récession, soit ceux qui affichaient de bons bilans,
           Susan Brown
           Première vice-présidente,   cherchent à consolider leurs gains des dernières années en réduisant leurs charges
           Direction de l’Ontario      d’exploitation et en utilisant leur capacité de production excédentaire avant d’investir
                                       dans de nouveaux équipements. Ceux qui procèdent cependant à la mise à niveau de
                                       leurs activités n’investissent que dans ce qui peut leur procurer un important avantage
                                       concurrentiel ou améliorer leur productivité. Cette réorientation vers la productivité
                                       ne portera ses fruits qu’à long terme.
                                       Nos clients croient vraiment que l’économie s’améliorera lentement au cours de la
                                       prochaine année, et leur rigueur budgétaire leur permettra d’être en mesure d’en
                                       profiter le moment venu. Mais, pour le moment, la prudence est de mise.
                                       Les fabricants exportateurs continuent de sentir les effets d’un dollar canadien
                                       relativement fort. Pour nombre de ces sociétés, la vigueur du dollar est une arme à
                                       double tranchant : elle réduit leurs coûts d’achat de technologies et d’équipements
                                       importés, mais augmente les prix de leurs exportations, particulièrement aux États-
                                       Unis. Les exportateurs réagissent en recourant à une couverture de change et en
                                       s’approvisionnant en matières premières auprès des marchés vers lesquels ils
                                       exportent leurs produits, ce qui leur permet d’atténuer les effets d’une devise forte.
                                       Par ailleurs, pendant la récession, plusieurs exportateurs canadiens ont privilégié les
Livre bleu de BMO
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                                        marchés étroits à valeur supérieure des États-Unis, ce qui leur a permis de protéger
                                        leurs marges bénéficiaires et de se mettre à l’abri des concurrents américains à prix
                                        abordables.
                                        Le secteur de l’agriculture a connu une année assez bonne, alors que les producteurs
                                        de cultures industrielles profitaient de prix et de rendements élevés, et que les
                                        producteurs de produits laitiers obtenaient des revenus stables. Toutefois, les grands
                                        consommateurs de produits de base, comme les éleveurs de porcs, ont souffert de la
                                        hausse des coûts des intrants, car ils doivent livrer concurrence aux producteurs
                                        d’éthanol afin d’obtenir le maïs nécessaire pour nourrir les animaux.
                                        Le secteur de la construction est en attente et observe le marché, car les importantes
                                        dépenses d’infrastructures dont il a profité ces dernières années commencent à
                                        diminuer. Le commerce de détail souffre toujours de la vigueur du dollar et de la
                                        hausse du magasinage transfrontalier, bien que les entreprises de services affichent
                                        généralement des signes positifs.

           SERVICES BANCAIRES           Région du Grand Toronto
           AUX ENTREPRISES              Des signes de confiance envers la région du Grand Toronto se dessinent, alors que les
           Mike Bonner                  clients commencent à investir dans leurs entreprises. Les difficiles conditions
           Vice-président – Services    économiques qui persistent depuis 2008 ont amené nos clients à miser davantage sur
           bancaires aux entreprises,   les nouvelles occasions qu’offre le marché, tant au pays qu’à l’étranger. De ce fait, les
           Région Cité de Toronto       entreprises du Grand Toronto sont en mesure de profiter des nombreuses occasions
                                        qui se présentent d’elles-mêmes.
                                        Récemment, dans le cadre d’une activité de réseautage, plusieurs clients nous ont
                                        affirmé percevoir l’optimisme que suscite le marché. À propos de son entreprise,
                                        Mario Pestrin de York Tile a déclaré : « Les perspectives pour 2012 sont très bonnes. J’ai
                                        de nombreux projets en cours et nous faisons des soumissions pour en obtenir plusieurs
                                        autres. Le marché semble avoir de l’argent et montrer un intérêt pour la construction. »
                                        Au cours de la prochaine année, plusieurs clients prévoient contrôler leurs dépenses,
                                        accroître leur capacité de production et se positionner de façon à profiter de faibles
                                        coûts d’emprunt pour acquérir d’importantes immobilisations et agrandir leurs
                                        installations. L’innovation et l’investissement dans le capital humain figurent au
                                        sommet de leur programme d’activités, en tant que mesures visant à accroître leur
                                        avantage concurrentiel.
                                        Les entreprises de fabrication spécialisée ayant des créneaux identifiables poursuivent
                                        leur croissance. Ces fabricants sont parvenus à se distinguer des entreprises
                                        traditionnelles de production en série. De ce fait, ils dégagent des marges
                                        bénéficiaires supérieures à celles de leurs concurrents. Toutefois, les fabricants
                                        traditionnels, les commerces de détail, les sociétés de transport et les entreprises
                                        d’importation et d’exportation constatent que les conditions du marché continuent de
                                        peser sur leurs résultats.
                                        Plusieurs de nos clients œuvrant dans les secteurs de la fabrication de produits
                                        alimentaires, des services informatiques et de la consultation ont affiché une croissance
                                        soutenue de leurs activités. Ces entreprises canalisent toujours leurs efforts à élargir
                                        leurs marchés cibles de même que leurs gammes de produits, et à se démarquer de
                                        leurs concurrents pour atténuer les effets de conditions économiques défavorables.
                                        Dans l’ensemble, il est bon de constater un regain d’optimisme chez nos clients. Même
                                        s’ils ne sont pas encore au bout de leurs peines, nos clients apprécient que nous soyons
                                        déjà prêts à les aider à surmonter les incertitudes de 2012, en interprétant l’économie
                                        et en soutenant la croissance de leurs activités.
Livre bleu de BMO
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                                                       Québec
                                        La croissance économique a ralenti au Québec, alors que le PIB réel a vraisemblablement
           D O NNÉ ES                   grimpé d’à peine 1,7 % en 2011 et devrait progresser de 1,6 % cette année. Les
           ÉCO NOMIQUES                 restrictions budgétaires et l’alourdissement du fardeau fiscal pèseront sur le marché
                                        intérieur, tandis que la faible croissance économique des États-Unis contiendra le
                                        secteur manufacturier.
           Robert Kavcic
           Économiste                   Les restrictions budgétaires prennent racine au Québec, alors que la province
                                        maintient le cap sur l’atteinte de son équilibre budgétaire. Les effets se font sentir sur
                                        plusieurs fronts, alors que la hausse des dépenses de programmes devrait être
                                        inférieure à la croissance combinée de l’inflation et de la population, et que le fardeau
                                        fiscal continuera de s’alourdir en 2012. Cette augmentation du fardeau fiscal réduira
                                        les revenus disponibles et les dépenses à la consommation. Les ventes au détail de la
                                        province affichaient une faible hausse de 1,8 % sur 12 mois en novembre et elles
                                        pourraient subir d’autres pressions au début de 2012. Ces facteurs seront quelque peu
                                        atténués par d’importantes dépenses en immobilisations. Les investissements en cours
                                        d’Hydro-Québec continuent de soutenir la croissance, tandis que la province injectera
                                        2,1 G$ dans les infrastructures dans le cadre du Plan Nord.
                                        Enfin, la faible croissance des États-Unis aura une incidence négative sur le secteur
                                        manufacturier qui connaît néanmoins une solide croissance, alors que les récentes
                                        commandes d’avions devraient imprimer un élan aux exportations en 2012. Les emplois
                                        du secteur manufacturier ont toutefois continué de reculer, accusant une baisse de 3,7 %
                                        sur 12 mois pour atteindre un creux historique. Notons que le stupéfiant recul de l’emploi
                                        qui s’est produit à la fin de l’année et dont fait état l’Enquête sur la population active,
                                        s’inscrit tout à fait dans la logique des tendances économiques globales et pourrait être la
                                        correction d’une croissance de l’emploi plus forte que justifié au début de l’année.
                                        Les entreprises québécoises amorcent 2012 avec prudence, tout en conservant des
           SERVICES BANCAIRES           bases solides. Alors que l’économie ralentit et que les mesures de relance disponibles
           AUX ENTREPRISES              pour les projets se font plus rares, nous constatons une plus grande rigueur budgétaire
           Victor Pellegrino            et une diminution des projets d’expansion de nos clients.
           Vice-président – Services
           bancaires aux entreprises,   Les points positifs demeurent manifestes. Par exemple, Montréal a toujours ce dont
           Région de Montréal           chaque entreprise a besoin pour réussir : une main-d’œuvre vaste et instruite,
                                        d’excellents biens immobiliers et un accès à de solides marchés nationaux et
                                        internationaux. En fait, certaines entreprises se distinguent par leur réussite.
                                        La société Speedware de Montréal, spécialisée dans la modernisation de systèmes
                                        informatiques, en est un excellent exemple. Malgré le ralentissement économique,
                                        Speedware a continué de faire belle figure. En effet, après son acquisition par une
                                        société américaine en 2005, Speedware a fait l’objet d’une acquisition par emprunts
                                        initiée par son équipe de direction locale, redevenant ainsi une société indépendante
                                        et privée. En bref, l’équipe a récupéré ce qui lui appartenait.
                                        Speedware est aussi un bon exemple de société qui profite d’occasions pour investir
                                        dans ses activités. Andy Kulakowski, président et chef de la direction, a déclaré :
                                        « Nous continuons d’investir dans la recherche et le développement, de même que dans
                                        nos organisations de vente et de marketing, pour soutenir une croissance en laquelle
                                        nous croyons et une hausse des activités dans certains des marchés que nous servons. »
                                        Mais, dans l’ensemble, nos clients restent dans l’expectative. Plusieurs entreprises
                                        décident de reporter à plus tard la mise en œuvre de projets importants. C’est
                                        particulièrement le cas des entreprises qui sont tributaires des exportations, ainsi que de
                                        la stabilité des économies des États-Unis et de l’Europe. En raison de la faiblesse de la
                                        reprise américaine et des difficultés bien connues de l’Europe, les investissements et
                                        l’expansion stagnent. Les propriétaires d’entreprises veulent constater une croissance
                                        réelle sur les marchés extérieurs avant de se montrer prêts à s’endetter davantage, et ce, en
                                        dépit des avantages d’un dollar vigoureux et de coûts d’emprunt historiquement faibles.
Livre bleu de BMO
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                                                             Nouveau-Brunswick
                                               La croissance économique au Nouveau-Brunswick a ralenti après avoir connu une
           D O NNÉ ES                          forte remontée au lendemain de la récession. La transition des mesures de relance à
           ÉCO NOMIQUES                        des restrictions budgétaires, ainsi que la faible croissance de l’économie américaine
                                               devraient vraisemblablement contenir à 1,4 % en 2011 une croissance qui pourrait se
                                               ressaisir quelque peu cette année.
           Robert Kavcic
           Économiste                          Quelques importants projets d’immobilisations du secteur privé devraient
                                               normalement prendre fin cette année, y compris le projet de 1,7 G$ de mise en valeur
                                               de la mine Sussex de Potash Corp. et le projet de 1 G$ de remise en état de la centrale
                                               nucléaire de Point Lepreau. D’ici 2013, toutefois, la production de potasse imprimera
                                               un élan à la croissance. Les dépenses en immobilisations du gouvernement devraient
                                               également diminuer fortement, le montant total de ces dépenses étant bloqué à 593 M$
                                               pour l’exercice 2011-2012, contre 940 M$ pour l’exercice 2010-2011. Entretemps, alors
                                               que la croissance américaine demeure faible, les exportations et les activités de
                                               fabrication devraient reculer après avoir affiché une bonne performance en 2011.
                                               Au sein du Canada, l’économie du Nouveau-Brunswick est celle qui dépend le plus des
                                               exportations, dont une tranche de 85 % est à destination des États-Unis.
                                               Les dépenses à la consommation ont inscrit un gain de 4,7 % sur 12 mois en novembre,
                                               en dépit de quelques facteurs négatifs dont l’alourdissement du fardeau fiscal.
                                               Les réductions d’impôt des particuliers que le gouvernement précédent avait mises en
                                               place ont été suspendues, de sorte qu’en 2012, les taux d’imposition marginaux seront
                                               inchangés par rapport aux taux réduits de 2011. Par ailleurs, le taux d’imposition
                                               marginal en vigueur pour 2011, soit 12,7 %, a été ramené au taux de 2010 qui était de
                                               14,3 % au 1er juillet, une décision qui a fait grimper les retenues salariales.
                                               Les dépenses devraient aussi être freinées par la faiblesse du marché de l’emploi, alors
                                               que le taux de chômage a oscillé autour de 10 % pendant la majeure partie de l’année
                                               et que l’emploi n’a grimpé que de 0,5 % sur 12 mois en janvier.
                                               Certains de nos clients du Nouveau-Brunswick se sont fortement réjouis de l’octroi
           SERVICES BANCAIRES                  d’un contrat de construction de navires de la Marine canadienne à Halifax Shipyard,
           AUX ENTREPRISES                     en Nouvelle-Écosse, la province voisine. Malgré la distance à parcourir entre le site du
           John Duff                           projet et ces entreprises, les retombées indirectes sont évidentes.
           Directeur régional – Services
           bancaires aux entreprises,
                                               Saint John, par exemple, demeure l’emplacement de plusieurs sociétés qui ont participé
           Région Nouveau-Brunswick/Î.-P.-É.   au programme de construction de frégates il y a 20 ans. Ces sociétés détiennent toujours
                                               l’importante expertise nécessaire pour soutenir le projet au cours des prochaines années.
                                               Un autre avantage réside dans les emplois directs d’administration liés au projet. Sans
                                               aucun doute, plusieurs sociétés de la Nouvelle-Écosse seront appelées à assumer cette
                                               responsabilité. De ce fait, le nombre de sociétés externes prêtes à faire des soumissions
                                               peu élevées pour obtenir des contrats au Nouveau-Brunswick diminuera. Nous
                                               pouvons nous attendre à ce que les marges bénéficiaires d’un certain nombre de nos
                                               clients commerciaux en profitent.
                                               Les petites sociétés informatiques devraient aussi montrer une certaine vigueur, alors
                                               que leur nombre dans ce créneau commence à augmenter.
                                               Pendant ce temps, des entreprises du Nouveau-Brunswick s’inquiètent d’une
                                               croissance inférieure à la moyenne et de la faiblesse des débouchés extérieurs.
                                               Des clients croient que la dette de 10 G$ du gouvernement provincial entraînera des
                                               hausses d’impôt pour compenser l’insuffisance de fonds, ce qui crée une certaine
                                               incertitude quant au contexte commercial.
                                               Par suite du retrait des mesures de relance et de l’imposition de mesures d’austérité
                                               gouvernementales, il y a peu de projets à l’horizon. Néanmoins, la nouvelle autoroute à
                                               quatre voies reliant Saint John et Saint Stephen continue de produire une certaine
                                               activité. De ce fait, les sociétés, notamment celles du secteur manufacturier dans le
                                               sud-ouest de la province, demeurent prudentes.
Livre bleu de BMO
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                                                       Nouvelle-Écosse
                                        En Nouvelle-Écosse, la croissance économique est lente, et le PIB réel devrait inscrire
           D O NNÉ ES                   un gain de 1,6 % pour 2011, mais des hausses se profilent à l’horizon. Cette année, la
           ÉCO NOMIQUES                 croissance devrait se raffermir légèrement, avant d’accélérer à un rythme de 2,5 %
                                        d’ici 2013, lorsque les effets positifs du contrat fédéral de construction de navires
                                        récemment annoncé commenceront à se faire sentir.
           Robert Kavcic
           Économiste                   Octroyé à Irving Shipbuilding pour la construction de navires de combat destinés à la
                                        Marine royale canadienne, le contrat est estimé à 25 G$ jusqu’en 2030. Selon des
                                        estimations du Conference Board du Canada, environ 8 000 nouveaux emplois (soit
                                        plus de 1 % de l’ensemble des emplois de la province) seront maintenus tout au long
                                        de cette période et le PIB réel grimpera en moyenne d’environ 800 M$ par année. Bien
                                        que le calendrier de construction ne soit pas établi avec exactitude, nous supposons
                                        que certaines activités auront lieu d’ici 2013, faisant grimper notre prévision antérieure
                                        de croissance du PIB réel d’environ cinq points de pourcentage (environ 200 M$) pour
                                        l’établir à 2,5 %. Entretemps, l’annonce a eu une incidence positive immédiate sur la
                                        confiance des consommateurs qui, en novembre, a inscrit la plus forte hausse de la
                                        région de l’Atlantique en plus de deux ans, avant de reculer en décembre.
                                        Encana poursuit ses activités de construction de 800 M$ au gisement de gaz naturel
                                        Deep Panuke, dont la production devrait faire grimper les exportations totales en 2012.
                                        Cette hausse sera toutefois atténuée par le fléchissement de la production à l’île de
                                        Sable. Les investissements dans le secteur public ralentissent dans la foulée d’une
                                        diminution des mesures de relance. En fait, les dépenses en immobilisations globales
                                        de la province sont sur le point de diminuer légèrement en 2012, après avoir progressé
                                        de 5 % annuellement les deux années précédentes. Le marché de l’emploi a été
                                        anémique pendant la plus grande partie de 2011, avant qu’un soubresaut des emplois
                                        en fin d’année le fasse grimper de 1 % par rapport au niveau d’il y un an en janvier.
                                        Tant le secteur privé que le secteur public ont contribué à la croissance au cours de
                                        l’année écoulée.
                                        En Nouvelle-Écosse, les entreprises de notre clientèle sont très heureuses de l’octroi
           SERVICES BANCAIRES           d’un contrat de 25 G$ par la Marine canadienne à la société Halifax Shipyard pour la
           AUX ENTREPRISES              construction de navires de combat au cours des 20 prochaines années. Même si ses
                                        retombées ne seront pas immédiates, le contrat produira un fort essor de l’économie de
           Laura Charlton               la province au cours des prochaines années.
           Vice-présidente régionale,
           Nouvelle-Écosse              Depuis les corps de métier jusqu’aux professionnels, à Halifax et ailleurs dans la
                                        province, l’ensemble des secteurs devrait profiter de ce contrat qui aura des
                                        répercussions sur toute l’économie. Mais surtout, des centaines de personnes qui
                                        auraient eu à quitter la province pour travailler dans leur domaine pourront rester en
                                        Nouvelle-Écosse durant toute leur carrière, ce qui constitue un autre apport à
                                        l’économie provinciale.
                                        Au cours des deux prochaines années, nous verrons des entreprises grandir en vue du
                                        début du projet dont la province tirera des avantages tangibles d’ici 2015.
                                        Entretemps, l’économie est quelque peu lente, mais la province a généralement profité
                                        de sa croissance, sans subir d’importantes fluctuations. Certains problèmes sont
                                        toujours présents, notamment les récentes mises à pied et l’octroi par la province
                                        d’une aide financière de 50 M$ à la société Bowater Mersey Paper Co. de Brooklyn.
                                        Mais, essentiellement, nous attendons que les jours heureux s’amènent.
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