Livre bleu de BMO Février 2012
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Livre bleu de BMO Février 2012
Livre bleu de BMO Page 2 sur 16 Canada – Février 2012 Canada D O NNÉ ES De continuels impératifs de productivité au Canada ÉCO NOMIQUES Alors que l’économie canadienne semble se préparer à une autre année de modeste croissance en 2012, nous sommes mis en présence d’un fait inéluctable : il n’y a que deux Douglas Porter, CFA moyens de hausser le niveau de vie. Nous pouvons soit augmenter le prix de ce que nous Économiste en chef délégué produisons et vendons à l’étranger par rapport à ce que nous achetons et importons, soit et directeur général produire davantage pendant chaque heure que nous travaillons. Le premier moyen, qui consiste à hausser les conditions de commerce, a beaucoup été utilisé par le Canada au cours de la dernière décennie. La prospérité des marchés des marchandises, l’envolée du huard et le recul des prix de plusieurs produits manufacturés (comme les vêtements et les automobiles) ont fait grimper nos conditions de commerce de près de 25 % au cours des 10 dernières années (graphique 1). En raison d’une demande toujours très forte des pays émergents pour de l’énergie, des aliments et d’autres produits provenant de ressources naturelles, nous croyons que les conditions de commerce continueront de s’améliorer au Canada au cours des prochaines 1. CANADA : CONDITIONS années, ce qui haussera davantage le niveau de vie de ses habitants. Mais, ce n’est pas DE COMMERCE assuré. Il n’y a pas si longtemps, nous avons connu des périodes prolongées de recul des (2002 = 100) conditions de commerce, notamment de plus de 15 % sur 25 ans, soit de 1974 à 1999. Prix des exportations / Prix des importations Alors, pour hausser le niveau de vie au Canada, si le premier moyen n’est pas 1.35 absolument efficace, qu’en est-il du deuxième? Bien que nos conditions de commerce aient été bonnes ces dix dernières années, notre productivité a pratiquement adopté la 1.30 voie inverse, prenant une tournure décevante pratiquement tout le temps. La production par heure travaillée n’a augmenté que de 0,8 % par année au cours de la dernière 1.25 décennie, contre 1,5 % les deux décennies précédentes, soit d’à peu près la moitié. 1.20 La récente tenue de la productivité canadienne est non seulement dérisoire par comparaison avec les données antérieures, mais également en regard de celle des États- 1.15 Unis où la production par heure a progressé de plus de 2 % par année au cours de la Baisse sur 1.10 25 ans dernière décennie (graphique 2). Cet écart qui semble inconcevable a pourtant des conséquences bien réelles. En effet, 1.05 combinée à cet écart de productivité, la hausse prononcée et soutenue du dollar canadien Hausse 1.00 sur 10 ans a fait grimper les coûts unitaires relatifs de la main-d’œuvre (rémunération par unité de production) au Canada de 80 % par rapport aux États-Unis au cours des 10 dernières 0.95 années et de 50 % comparativement à la moyenne des deux décennies précédentes 70 80 90 00 10 (graphique 3). 2. ÉCART DE PRODUCTIVITÉ Bref, la main-d’œuvre canadienne doit relever un défi de taille pour soutenir la (variation annuelle sur 10 ans) concurrence américaine dans des secteurs comme ceux de la fabrication et du tourisme, Productivité de la main-d’œuvre et même dans certains segments des ressources. Dans ce contexte, les emplois dans les 3.5 usines pourraient continuer de subir des pressions à la baisse, même si les dépenses et la États-Unis demande aux États-Unis se redressaient plus fortement au cours des prochaines années 3.0 (graphique 4). Les conséquences régionales de ces tendances sont assez directes. Une hausse des 2.5 conditions de commerce favorise généralement les régions riches en matières premières du pays, tandis que le fardeau concurrentiel d’une faible productivité et d’un vigoureux 2.0 dollar canadien pèse davantage sur les centres industriels. Ce thème économique régional écart a dominé les dix dernières années et marquera vraisemblablement les dix prochaines. 1.5 Canada important Pour faire face à la concurrence extérieure, certains secteurs, dont celui de l’activité manufacturière, peuvent cibler une croissance plus forte de leur productivité. Bien 1.0 entendu, la faible productivité relative du Canada est scrutée à la loupe depuis des années et il n’y a pas de recette simple pour corriger l’écart de productivité qui existe 0.5 entre le Canada et les États-Unis. En fait, nous avons démontré par le passé que lorsque 90 95 00 05 10 les prix des produits de base sont élevés et que le dollar canadien est vigoureux,
Livre bleu de BMO Page 3 sur 16 Canada – Février 2012 l’activité manufacturière (secteur à forte valeur ajoutée) est fragilisée, ce qui porte atteinte à la productivité. Or, comme les prix des produits de base risquent de demeurer élevés et la devise de rester près de la parité pendant une période prolongée, les secteurs qui se livrent concurrence sur le marché de l’exportation doivent se préparer à redoubler leurs efforts pour hausser leur productivité. La mise à niveau de l’équipement est certes un pas dans la bonne direction, mais il importe également de faire preuve d’efficacité dans l’utilisation de cet équipement et le recours aux services des travailleurs disponibles. En parallèle, les décideurs doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir l’innovation et la compétitivité, y compris restreindre les coûts du secteur public. Même s’il y a eu beaucoup de battage autour de la faible croissance de la productivité canadienne au cours des deux dernières décennies, il n’en demeure pas moins que le sujet est toujours d’actualité. 3. ÉCART DES COÛTS UNITAIRES 4. EMPLOI AU CANADA : DE LA MAIN-D’ŒUVRE PERSPECTIVES DIFFÉRENTES (1er trim. 2000 = 100) (janvier 2000 = 100) Coûts unitaires de la main-d’œuvre – Emploi Secteur d’activité 135 140 130 Ressources Canada 130 125 120 écart 120 important 110 115 100 110 États-Unis 90 105 Secteur 100 80 manufacturier 95 70 00 02 04 06 08 10 12 00 02 04 06 08 10 12
Livre bleu de BMO Page 4 sur 16 Canada – Février 2012 SERVICES BANCAIRES Un gage de confiance de 10 G$ envers les entrepreneurs AUX ENTREPRISES du Canada Gail Cocker Quand nous avons demandé à nos entreprises clientes à travers le Canada ce qu’elles Première vice-présidente – éprouvaient à l’égard du contexte commercial, elles nous ont surtout fait part d’un Entreprises et gestion « optimisme prudent ». Or, plus nous avons cherché de motifs pour justifier cet de trésorerie, optimisme, plus nous en avons trouvé. BMO Groupe financier En Nouvelle-Écosse, par exemple, l’octroi d’un contrat de 25 G$ par la Marine canadienne à la société Halifax Shipyard pour la construction de navires de combat suscite un optimisme résolu. Les retombées pour les sociétés touchées directement et indirectement par ce contrat soutiendront l’expansion des affaires et la croissance pendant deux décennies. À Terre-Neuve-et-Labrador, d’importants projets sont en cours de développement et la demande pour une main-d’œuvre qualifiée est forte. Dans l’Ouest, les sociétés de ressources naturelles continuent d’investir dans leurs activités et de prendre de l’expansion, créant des emplois et amenant les consommateurs à dépenser à des niveaux records dans des provinces comme l’Alberta et la Saskatchewan. Le Manitoba démontre une capacité d’adaptation et fait preuve de stabilité, tandis que le secteur de la construction en Colombie-Britannique se redresse après l’accalmie qui a suivi les Jeux olympiques. En Ontario et au Québec, les fabricants qui ont survécu à la récession affichent un potentiel de croissance et sont solides. Plusieurs sociétés revalorisent des aspects de leurs activités, dans le but d’accroître leur productivité et de profiter d’un avantage concurrentiel. Ces facteurs positifs ne masquent pas complètement les difficultés que le contexte économique actuel a créées. Aujourd’hui, alors que les économies du monde sont interreliées, nos entreprises peuvent être touchées par des événements se produisant à l’autre bout de la planète. Le moindre petit élan peut-être freiné par une nouvelle annonce inquiétante à propos de la crise européenne. Dans l’intervalle, le marché américain se redresse, mais reste déprimé. Or, les exportateurs canadiens doivent non seulement s’adapter à cette situation, mais également à la vigueur du dollar. Mais, tout bien considéré, les entreprises canadiennes sont en bonne santé. Or, nous croyons fermement que les entreprises doivent continuer d’innover pour demeurer concurrentielles. Nous avons un marché intéressant et il est important qu’il le demeure. Les temps difficiles amènent des occasions. Compte tenu de la vigueur du dollar et de la faiblesse des taux d’intérêt, nous soutenons fortement les clients qui veulent profiter de cette occasion pour investir dans leurs activités de façon à accroître leur productivité. BMO a récemment annoncé qu’elle mettrait 10 G$ à la disposition des entreprises à l’échelle du Canada au cours des trois prochaines années. Nous sommes convaincus que cet argent procurera aux petites et moyennes entreprises un meilleur accès à du crédit. Voilà un bel exemple de la confiance que nous avons dans les entreprises et l’économie canadienne.
Livre bleu de BMO Page 5 sur 16 Colombie-Britannique – Février 2012 Colombie-Britannique La Colombie-Britannique a connu un ralentissement de son économie, qui porte à D O NNÉ ES 2,4 % la croissance prévue de son PIB réel en 2011. Cette année, l’activité devrait ÉCO NOMIQUES ralentir davantage pour progresser de 2,3 %, alors que la construction résidentielle et les dépenses gouvernementales fléchissent et que la croissance économique américaine demeure lente. À moins d’un ralentissement mondial plus important, la croissance Robert Kavcic devrait être soutenue par une demande asiatique de produits exportés qui est forte, Économiste mais en perte de vitesse, et par les investissements dans le secteur des ressources. Ces derniers mois, les prix élevés de l’immobilier ont montré quelques signes d’essoufflement, particulièrement dans le marché anciennement surchauffé de Vancouver. En janvier, les ventes à Vancouver avaient reculé de 13 % sur un an, tandis que les prix rajustés selon la saison, après avoir atteint un sommet de plus de 800 000 $ en juin, s’étaient repliés à près de 700 000 $ (en partie du fait d’une diminution des ventes de maisons haut de gamme). Par ailleurs, l’incertitude qui a entouré le moment de l’abandon de la TVH au profit d’un retour à la TVP et à la TPS semble avoir eu une incidence négative sur le nouveau marché immobilier. De ce fait, les mises en chantier devraient diminuer légèrement, passant de 26 400 unités en 2011 à un peu plus de 23 000 unités en 2012. Ces derniers mois, le marché américain du logement a montré des signes de stabilisation, la confiance des constructeurs domiciliaires s’étant améliorée et les critères d’octroi de prêt hypothécaire demeurant à tout le moins inchangés. En dépit de la hausse prévue des mises en chantier au cours de la prochaine année, les activités de construction demeureront anémiques, soutenant faiblement les exportations de produits forestiers. En parallèle, l’apaisement de la surchauffe immobilière en Chine a quelque peu freiné les importantes exportations de produits forestiers dans ce pays. Le marché du travail de la Colombie-Britannique s’est affaibli à la fin de l’année, l’emploi reculant au cours de trois des quatre derniers mois terminés en janvier. Contrairement au dernier semestre, le secteur commercial de la province a donné des SERVICES BANCAIRES signes contrastés. Bien que la conjoncture économique suscite des inquiétudes depuis AUX ENTREPRISES quelque temps déjà, nous constatons maintenant un net climat de prudence et une Derral Moriyama paralysie de l’activité commerciale. Premier vice-président – Services bancaires aux entreprises, Certains secteurs montrent de la vigueur. Ainsi, les projets de nos clients des milieux Région du Grand Vancouver de la construction et de l’ingénierie affichent une hausse particulièrement surprenante. L’activité semble avoir repris après l’accalmie qui a suivi les Jeux olympiques et ces entreprises se disent extrêmement occupées. Cette situation se traduit par de nouvelles occasions d’emploi et des achats d’équipement essentiels. Il y a aussi eu une forte hausse de l’activité manufacturière. Bien que la croissance de ce secteur ne soit pas phénoménale, elle est synonyme de bonnes affaires, à la fois solides et stables. Le secteur immobilier s’est replié, mais il y a encore de très riches résidents de la Chine continentale qui continuent de faire des affaires ici, développant des parcelles de terrain et construisant de grandes maisons. L’incidence que quelques particuliers peuvent avoir sur l’économie est des plus surprenantes. Nous avons cependant des clients qui s’inquiètent de la valse-hésitation de la reprise économique. Alors que le moindre élan semble freiné par de simples annonces en provenance de l’Europe, ils ont l’impression d’une progression laborieuse. Nous constatons une volatilité particulière sur les marchés des marchandises, qui a amené plusieurs sociétés minières à reporter à plus tard leur premier appel public à l’épargne. Alors que le milieu des placements demeure prudent et surveille les événements mondiaux, ces sociétés ont manifestement décidé que ce n’était pas le moment d’amasser des fonds de cette façon. Cette prudence est manifeste dans d’autres secteurs également. Le marché du bois d’œuvre n’est plus aussi ferme qu’il l’était il y a quelques mois, et les clients des moyennes entreprises essaient de reporter à plus tard leurs achats importants.
Livre bleu de BMO Page 6 sur 16 Alberta – Février 2012 Alberta Alors que son économie a fortement devancé la moyenne nationale en 2011, l’Alberta D O NNÉ ES est en bonne voie d’inscrire une croissance de 3,7 % de son PIB réel. Les prix élevés du ÉCO NOMIQUES pétrole stimulent le secteur de l’énergie qui, à son tour, produit une robuste performance du marché de la main-d’œuvre. L’Alberta devrait se maintenir près du sommet du tableau des leaders de la croissance au cours des prochaines années. Robert Kavcic Économiste En Alberta, la production pétrolière et la production de bitume naturel ont inscrit d’importants gains sur 12 mois en octobre, soit 9,3 % et 12,2 % respectivement. Par ailleurs, la province prévoit que sa production de bitume brut progressera fortement d’ici 2015. Les querelles politiques dont le pipeline Keystone a récemment fait l’objet ajoutent un certain risque à long terme à la production pétrolière albertaine. Le projet sera vraisemblablement mené à terme, mais les délais pourraient poser un problème. En fait, la production dans l’Ouest du Canada risque de souffrir d’ici 2015- 2016, si la capacité du pipeline n’est pas suffisamment accrue. La vigueur du secteur de l’énergie a ranimé la migration intérieure et contribué à raffermir le marché de l’emploi. Au cours des neuf premiers mois de 2011, la migration intérieure interprovinciale a été la plus élevée depuis le début de 2008. Par ailleurs, l’emploi en Alberta a inscrit une forte hausse de 3,9 % sur 12 mois en janvier, contre 0,8 % au pays, tandis que le chômage reculait à un creux cyclique de 4,9 %. À la lumière de la récente accélération de la croissance, les mesures de pressions sur les coûts et de contraintes de capacité grimpent, sans toutefois s’approcher des extrêmes de la dernière phase d’expansion. À l’échelle de la province, nos clients commerciaux continuent de manifester une SERVICES BANCAIRES confiance et un optimisme plus grands. AUX ENTREPRISES Dans l’important secteur pétrolier et gazier, les investissements et l’embauche sont en Bill Hogg progression. Nos clients croient que si 2012 sera une bonne année, 2013 sera encore Vice-président – Services bancaires aux entreprises, meilleure. Fait à noter, les sociétés qui ont des contrats de location d’équipement Alberta conservent leur équipement loué, même si elles ne l’utilisent pas. Bref, elles s’attendent à plus de travail sous peu. Le secteur du commerce de détail a été particulièrement vigoureux, les Albertains dépensant plus que jamais et n’hésitant pas à acheter des articles coûteux. M. Lance Kadatz de Rifco National Auto Finance nous a dit que la société s’attend à une autre croissance des ventes d’automobiles au cours de l’année qui vient : « La demande de véhicules de remplacement, les importants achats avec reprise et les intéressantes options de financement offertes aux consommateurs se traduiront pas une forte hausse des ventes. » Les nouvelles du secteur de l’agriculture sont aussi des plus intéressantes. En novembre, j’ai participé à l’événement Agri-Trade à Red Deer, la deuxième foire agricole en importance dans l’Ouest du Canada. Les participants étaient nombreux et j’ai discuté avec plusieurs agriculteurs qui évaluaient le nouvel équipement. Peter Adams d’Adams Ranch Ltd. m’a récemment affirmé que les perspectives des secteurs de l’élevage bovin et de la production céréalière sont plutôt favorables : « Autant que je m’en souvienne, les deux secteurs sont rentables pour la première fois. Les perspectives pour les éleveurs- naisseurs sont bonnes, alors que la demande et les prix atteignent des sommets. » Un impondérable avec lequel les agriculteurs doivent composer est la fin du monopole de la Commission canadienne du blé. Nul ne sait quelles en seront les répercussions sur chacun des agriculteurs. Toutefois, à compter de la prochaine saison, ces derniers devront choisir entre deux options : commercialiser leurs propres produits céréaliers ou demeurer au sein d’une commission du blé réduite qui agira essentiellement à titre de coopérative. Leurs produits seront de vraies marchandises qui vaudront ce qu’elles valent. Les participants au secteur s’intéressent vivement à la tournure que prendront les événements.
Livre bleu de BMO Page 7 sur 16 Saskatchewan – Février 2012 Saskatchewan L’économie de la Saskatchewan a contourné quelques difficultés et, encore une fois, D O NNÉ ES semble afficher l’une des croissances les plus rapides au Canada. Soutenu par une ÉCO NOMIQUES remontée des données de l’agriculture, le PIB réel de la province a fait un gain probable de 3,1 % en 2011, puis s’est légèrement replié pour afficher une progression toujours solide de 2,9 % cette année. Robert Kavcic Économiste Les inondations ont de nouveau menacé les cultures agricoles au début de 2011, mais le secteur a profité d’une nette amélioration des conditions de croissance au cours de l’été, et les exportations de produits agricoles ont grimpé de plus de 20 % sur 12 mois en novembre. Selon les estimations de Statistique Canada, les cultures agricoles devraient inscrire un gain de près de 9 % pour 2011 et afficher une qualité allant de bonne à excellente. Entretemps, les activités de l’ensemble du secteur des ressources demeurent bonnes. La production de potasse a inscrit un gain de 25 % sur 12 mois en septembre, et le secteur continue de soutenir la croissance de la Saskatchewan. Toutefois, il faut noter que Potash Corp. a temporairement fermé quelques-unes de ses mines canadiennes, représentant environ 10 % de sa capacité d’exploitation, pour essayer de neutraliser la baisse des prix du secteur. Ailleurs, dans la formation de Bakken, les activités d’exploration pétrolière et gazière sont solides, et la production pétrolière continue de soutenir la croissance. Les investissements dans le secteur des marchandises soutiennent le marché de l’emploi et font progresser les salaires. Le taux de chômage moyen de la province en 2011 était de 5,0 %, tandis que la rémunération hebdomadaire moyenne affichait une croissance de 5,1 % sur 12 mois en novembre, en dépit d’un fort repli de la moyenne nationale. De solides perspectives d’emploi et un coût de la vie relativement bas devraient continuer de favoriser la croissance de la population. Par ailleurs, ces facteurs combinés à un fardeau fiscal légèrement moins élevé soutiendront les dépenses à la consommation et le marché de l’habitation. Nos clients commerciaux de la Saskatchewan continuent de faire état de bonnes nouvelles. SERVICES BANCAIRES Sur la scène politique, la récente victoire écrasante du Parti de la Saskatchewan de Brad AUX ENTREPRISES Wall a contribué à un climat politique stable. Combiné à cette situation, le surplus budgétaire du gouvernement créé un contexte favorable à l’exploitation et à la croissance Mike Darling des entreprises. Vice-président régional, Saskatchewan L’un de nos clients, Betty Anne Latrace-Henderson, présidente du groupe Airline Hotels, m’a fait part de sa fierté d’être une femme d’affaires de la Saskatchewan, tant en cette période de forte croissance que durant les moments difficiles qui ont précédé : « Cette province diversifiée nous a donné les bases nécessaires à la construction d’une entreprise solide, au sein de laquelle nous avons appris à mener à bien nos activités dans toutes les conditions économiques. Ce sont les enseignements tirés de ces expériences qui ont permis à nombre d’entreprises, y compris la nôtre, de prospérer. » Les nouvelles occasions sont nombreuses dans le secteur des ressources naturelles. Le secteur minier attire les investissements. Par exemple, K&S Aktiengesellschaft, le plus grand producteur européen de potasse, a annoncé en novembre un investissement de 3,25 G$ dans la mise en valeur d’une nouvelle mine de potasse, à 50 km au nord de Moose Jaw. Cette annonce signifie la création de 1000 emplois dans le domaine de la construction et de 300 emplois permanents de haute qualité, fournissant ainsi d’autres occasions de croissance à la ville en pleine effervescence de Moose Jaw. Le secteur pétrolier continue de soutenir davantage l’économie. Les activités se sont déplacées au sud-est et d’autres activités d’exploration ont lieu dans la région de Swift Current-Maple Creek. De ce fait, des dollars-investissements continuent d’être injectés dans l’économie de la Saskatchewan. Dans le secteur de l’agriculture, les données des récoltes ne sont pas aussi mauvaises que prévu. En dépit de quelques difficultés près de la frontière américaine, la production a été bonne dans le reste de la province. En tenant compte de la vigueur des prix, l’année 2011 a été bonne.
Livre bleu de BMO Page 8 sur 16 Manitoba – Février 2012 Manitoba Le Manitoba continue d’enregistrer une lente croissance de son économie diversifiée, D O NNÉ ES son PIB réel devant vraisemblablement inscrire une hausse de 2,0 % en 2011, dans la ÉCO NOMIQUES foulée d’une autre année de mauvaises récoltes. Le taux de croissance devrait grimper à 2,3 % cette année, dépassant ainsi la moyenne nationale. Les pluies ont contribué à faire reculer de 14 % la production agricole et animale réelle Robert Kavcic Économiste en 2010, retranchant presque tout un point de pourcentage à la croissance du PIB réel. Le débordement de la rivière Assiniboine l’an dernier a de nouveau eu un effet négatif, alors qu’on s’attend à ce que les récoltes soient nettement inférieures à leurs niveaux d’il y a un an. Le secteur manufacturier, cependant, continue de faire belle figure, ses envois ayant grimpé de près de 7 % sur 12 mois en novembre, dans la foulée d’une solide croissance de l’équipement et du matériel de transport. Par ailleurs, les secteurs de l’énergie et des mines devraient poursuivre sur leur lancée, en raison de la tenue relativement bonne des prix des produits de base, en particulier le pétrole. Il est à noter que les exportations de pétrole étaient de plus de deux fois supérieures à celles de l’année précédente jusqu’en novembre. Dans l’ensemble, la croissance de l’emploi a toutefois été lente, s’établissant à tout juste 0,3 % sur 12 mois en janvier. Cette donnée traduit une baisse de l’emploi dans le secteur public, la province ayant réduit ses dépenses. Toutefois, la croissance de l’emploi dans le secteur privé demeure ferme, grâce à la croissance des services. Le taux de chômage de 5,4 % de la province était le troisième plus faible au Canada en janvier. Grâce à son économie diversifiée, à son prospère marché de l’emploi et à son programme de candidats, la province continue d’attirer des immigrants d’autres pays. La migration internationale nette a presque atteint un record, soit 13 500 personnes pour les quatre derniers trimestres. La croissance de la population a ainsi été maintenue à 1,2 % sur 12 mois, s’approchant du taux le plus élevé atteint depuis le début des années 1980. De ce fait, les secteurs de la vente au détail et de l’habitation profiteront encore d’un soutien. Quelles que soient les nouvelles économiques, les perspectives du Manitoba demeurent SERVICES BANCAIRES stables. Malgré la crise financière des dernières années et le marché généralement AUX ENTREPRISES baissier, nous n’avons pas subi de fortes fluctuations. Lynda Taylor Vice-présidente, Mais aujourd’hui, nous sommes à même de constater un immense optimisme. Qu’il Manitoba et Nord-Ouest de s’agisse du retour des Jets de Winnipeg ou encore des solides prévisions économiques, l’Ontario nous sommes résolument tournés vers l’avenir. Nous sommes particulièrement heureux de constater que plusieurs des entreprises de notre clientèle investissent dans leurs activités. Par exemple, Gerry Price, chef de la direction de PRICE, un fournisseur de systèmes de distribution de l’air, nous affirme que sa compagnie déploie des efforts concertés pour assurer sa croissance et sa prospérité sur un marché nord-américain fortement restreint, et pour disposer d’une forte avance sur ses concurrents lorsque le marché reprendra. D’autres sociétés manitobaines pourront en faire autant, à la lumière de la récente annonce de BMO selon laquelle elle mettra 10 G$ sous forme de financement à la disposition des entreprises à l’échelle du Canada au cours des trois prochaines années. Les entreprises du Manitoba ont tendance à vendre leurs produits au reste du Canada, plutôt qu’aux États-Unis, ce qui a été à leur avantage. En effet, une bonne partie de l’économie provinciale a ainsi été à l’abri des répercussions d’une lente reprise américaine. Du côté de l’agriculture, les récentes inondations ainsi que la période de sécheresse qui a suivi l’été dernier ont nettement eu un effet négatif sur nos clients du secteur. L’absence de doléances de ces derniers nous a frappés. Nos clients semblaient préparés à dresser un plan d’action et à agir. Si le temps est clément, les agriculteurs du Manitoba peuvent s’attendre à une solide remontée.
Livre bleu de BMO Page 9 sur 16 Ontario – Février 2012 Ontario L’économie de l’Ontario a continué de se replier, alors que les interruptions D O NNÉ ES temporaires du secteur de l’automobile pesaient sur les résultats du deuxième ÉCO NOMIQUES trimestre de 2011. Puis, elle a repris sa croissance au troisième trimestre, mais le PIB réel n’a fait qu’un modeste gain de 1,9 % pour l’ensemble de 2011. Les effets négatifs à long terme de la faible demande américaine et des restrictions budgétaires persisteront Robert Kavcic cette année, et la croissance devrait demeurer relativement faible en 2012. Économiste La production automobile a fortement reculé au printemps dernier, en raison des problèmes de chaîne d’approvisionnement causés par le séisme et le tsunami au Japon, et a aussi souffert des inondations en Thaïlande à l’automne. L’usine de Honda à Alliston fonctionnait à moins de 50 % de sa pleine capacité avant de reprendre sa production normale à la fin de novembre. En fait, la production automobile canadienne s’est fortement redressée à la fin de l’année, se remettant complètement en janvier du recul subi pendant la récession. Essentiellement, la période prolongée de faible croissance américaine et le huard frôlant la parité sont des facteurs qui devraient peser sur les activités manufacturières et les exportations, mais la récente et forte progression des ventes automobiles aux États-Unis constitue un facteur atténuant. Après avoir fortement augmenté au cours de la récession, les dépenses gouvernementales réelles se sont contractées au troisième trimestre de 2011. La modération requise pour équilibrer le budget freinera davantage la croissance du secteur public. La province vise une hausse annuelle de 1,4 % de ses dépenses de programmes jusqu’à l’exercice 2017-2018, et éventuellement une cible encore plus audacieuse. Malgré tout, ce sera un changement manifeste par rapport à la hausse annuelle de près de 8 % enregistrée au cours de la dernière décennie. Avant de s’affaiblir ces derniers mois, le marché de l’emploi avait récupéré tous les emplois perdus pendant la récession. Mais la croissance de l’emploi a décroché au milieu de l’année et 16 100 emplois ont été perdus depuis juin. Les emplois du secteur public ont amorcé un recul. Le marché de l’habitation demeure toutefois solide, grâce à des taux d’intérêt extrêmement faibles, tandis que la construction de copropriétés maintient une bonne cadence. À l’échelle de l’Ontario, le pire de la récession est passé. Cependant, la prudence et la SERVICES BANCAIRES modération demeurent présentes, et l’optimisme varie selon les secteurs d’activité de AUX ENTREPRISES la province. Les clients qui ont survécu à la récession, soit ceux qui affichaient de bons bilans, Susan Brown Première vice-présidente, cherchent à consolider leurs gains des dernières années en réduisant leurs charges Direction de l’Ontario d’exploitation et en utilisant leur capacité de production excédentaire avant d’investir dans de nouveaux équipements. Ceux qui procèdent cependant à la mise à niveau de leurs activités n’investissent que dans ce qui peut leur procurer un important avantage concurrentiel ou améliorer leur productivité. Cette réorientation vers la productivité ne portera ses fruits qu’à long terme. Nos clients croient vraiment que l’économie s’améliorera lentement au cours de la prochaine année, et leur rigueur budgétaire leur permettra d’être en mesure d’en profiter le moment venu. Mais, pour le moment, la prudence est de mise. Les fabricants exportateurs continuent de sentir les effets d’un dollar canadien relativement fort. Pour nombre de ces sociétés, la vigueur du dollar est une arme à double tranchant : elle réduit leurs coûts d’achat de technologies et d’équipements importés, mais augmente les prix de leurs exportations, particulièrement aux États- Unis. Les exportateurs réagissent en recourant à une couverture de change et en s’approvisionnant en matières premières auprès des marchés vers lesquels ils exportent leurs produits, ce qui leur permet d’atténuer les effets d’une devise forte. Par ailleurs, pendant la récession, plusieurs exportateurs canadiens ont privilégié les
Livre bleu de BMO Page 10 sur 16 Région du Grand Toronto – Février 2012 marchés étroits à valeur supérieure des États-Unis, ce qui leur a permis de protéger leurs marges bénéficiaires et de se mettre à l’abri des concurrents américains à prix abordables. Le secteur de l’agriculture a connu une année assez bonne, alors que les producteurs de cultures industrielles profitaient de prix et de rendements élevés, et que les producteurs de produits laitiers obtenaient des revenus stables. Toutefois, les grands consommateurs de produits de base, comme les éleveurs de porcs, ont souffert de la hausse des coûts des intrants, car ils doivent livrer concurrence aux producteurs d’éthanol afin d’obtenir le maïs nécessaire pour nourrir les animaux. Le secteur de la construction est en attente et observe le marché, car les importantes dépenses d’infrastructures dont il a profité ces dernières années commencent à diminuer. Le commerce de détail souffre toujours de la vigueur du dollar et de la hausse du magasinage transfrontalier, bien que les entreprises de services affichent généralement des signes positifs. SERVICES BANCAIRES Région du Grand Toronto AUX ENTREPRISES Des signes de confiance envers la région du Grand Toronto se dessinent, alors que les Mike Bonner clients commencent à investir dans leurs entreprises. Les difficiles conditions Vice-président – Services économiques qui persistent depuis 2008 ont amené nos clients à miser davantage sur bancaires aux entreprises, les nouvelles occasions qu’offre le marché, tant au pays qu’à l’étranger. De ce fait, les Région Cité de Toronto entreprises du Grand Toronto sont en mesure de profiter des nombreuses occasions qui se présentent d’elles-mêmes. Récemment, dans le cadre d’une activité de réseautage, plusieurs clients nous ont affirmé percevoir l’optimisme que suscite le marché. À propos de son entreprise, Mario Pestrin de York Tile a déclaré : « Les perspectives pour 2012 sont très bonnes. J’ai de nombreux projets en cours et nous faisons des soumissions pour en obtenir plusieurs autres. Le marché semble avoir de l’argent et montrer un intérêt pour la construction. » Au cours de la prochaine année, plusieurs clients prévoient contrôler leurs dépenses, accroître leur capacité de production et se positionner de façon à profiter de faibles coûts d’emprunt pour acquérir d’importantes immobilisations et agrandir leurs installations. L’innovation et l’investissement dans le capital humain figurent au sommet de leur programme d’activités, en tant que mesures visant à accroître leur avantage concurrentiel. Les entreprises de fabrication spécialisée ayant des créneaux identifiables poursuivent leur croissance. Ces fabricants sont parvenus à se distinguer des entreprises traditionnelles de production en série. De ce fait, ils dégagent des marges bénéficiaires supérieures à celles de leurs concurrents. Toutefois, les fabricants traditionnels, les commerces de détail, les sociétés de transport et les entreprises d’importation et d’exportation constatent que les conditions du marché continuent de peser sur leurs résultats. Plusieurs de nos clients œuvrant dans les secteurs de la fabrication de produits alimentaires, des services informatiques et de la consultation ont affiché une croissance soutenue de leurs activités. Ces entreprises canalisent toujours leurs efforts à élargir leurs marchés cibles de même que leurs gammes de produits, et à se démarquer de leurs concurrents pour atténuer les effets de conditions économiques défavorables. Dans l’ensemble, il est bon de constater un regain d’optimisme chez nos clients. Même s’ils ne sont pas encore au bout de leurs peines, nos clients apprécient que nous soyons déjà prêts à les aider à surmonter les incertitudes de 2012, en interprétant l’économie et en soutenant la croissance de leurs activités.
Livre bleu de BMO Page 11 sur 16 Québec – Février 2012 Québec La croissance économique a ralenti au Québec, alors que le PIB réel a vraisemblablement D O NNÉ ES grimpé d’à peine 1,7 % en 2011 et devrait progresser de 1,6 % cette année. Les ÉCO NOMIQUES restrictions budgétaires et l’alourdissement du fardeau fiscal pèseront sur le marché intérieur, tandis que la faible croissance économique des États-Unis contiendra le secteur manufacturier. Robert Kavcic Économiste Les restrictions budgétaires prennent racine au Québec, alors que la province maintient le cap sur l’atteinte de son équilibre budgétaire. Les effets se font sentir sur plusieurs fronts, alors que la hausse des dépenses de programmes devrait être inférieure à la croissance combinée de l’inflation et de la population, et que le fardeau fiscal continuera de s’alourdir en 2012. Cette augmentation du fardeau fiscal réduira les revenus disponibles et les dépenses à la consommation. Les ventes au détail de la province affichaient une faible hausse de 1,8 % sur 12 mois en novembre et elles pourraient subir d’autres pressions au début de 2012. Ces facteurs seront quelque peu atténués par d’importantes dépenses en immobilisations. Les investissements en cours d’Hydro-Québec continuent de soutenir la croissance, tandis que la province injectera 2,1 G$ dans les infrastructures dans le cadre du Plan Nord. Enfin, la faible croissance des États-Unis aura une incidence négative sur le secteur manufacturier qui connaît néanmoins une solide croissance, alors que les récentes commandes d’avions devraient imprimer un élan aux exportations en 2012. Les emplois du secteur manufacturier ont toutefois continué de reculer, accusant une baisse de 3,7 % sur 12 mois pour atteindre un creux historique. Notons que le stupéfiant recul de l’emploi qui s’est produit à la fin de l’année et dont fait état l’Enquête sur la population active, s’inscrit tout à fait dans la logique des tendances économiques globales et pourrait être la correction d’une croissance de l’emploi plus forte que justifié au début de l’année. Les entreprises québécoises amorcent 2012 avec prudence, tout en conservant des SERVICES BANCAIRES bases solides. Alors que l’économie ralentit et que les mesures de relance disponibles AUX ENTREPRISES pour les projets se font plus rares, nous constatons une plus grande rigueur budgétaire Victor Pellegrino et une diminution des projets d’expansion de nos clients. Vice-président – Services bancaires aux entreprises, Les points positifs demeurent manifestes. Par exemple, Montréal a toujours ce dont Région de Montréal chaque entreprise a besoin pour réussir : une main-d’œuvre vaste et instruite, d’excellents biens immobiliers et un accès à de solides marchés nationaux et internationaux. En fait, certaines entreprises se distinguent par leur réussite. La société Speedware de Montréal, spécialisée dans la modernisation de systèmes informatiques, en est un excellent exemple. Malgré le ralentissement économique, Speedware a continué de faire belle figure. En effet, après son acquisition par une société américaine en 2005, Speedware a fait l’objet d’une acquisition par emprunts initiée par son équipe de direction locale, redevenant ainsi une société indépendante et privée. En bref, l’équipe a récupéré ce qui lui appartenait. Speedware est aussi un bon exemple de société qui profite d’occasions pour investir dans ses activités. Andy Kulakowski, président et chef de la direction, a déclaré : « Nous continuons d’investir dans la recherche et le développement, de même que dans nos organisations de vente et de marketing, pour soutenir une croissance en laquelle nous croyons et une hausse des activités dans certains des marchés que nous servons. » Mais, dans l’ensemble, nos clients restent dans l’expectative. Plusieurs entreprises décident de reporter à plus tard la mise en œuvre de projets importants. C’est particulièrement le cas des entreprises qui sont tributaires des exportations, ainsi que de la stabilité des économies des États-Unis et de l’Europe. En raison de la faiblesse de la reprise américaine et des difficultés bien connues de l’Europe, les investissements et l’expansion stagnent. Les propriétaires d’entreprises veulent constater une croissance réelle sur les marchés extérieurs avant de se montrer prêts à s’endetter davantage, et ce, en dépit des avantages d’un dollar vigoureux et de coûts d’emprunt historiquement faibles.
Livre bleu de BMO Page 12 sur 16 Nouveau-Brunswick – Février 2012 Nouveau-Brunswick La croissance économique au Nouveau-Brunswick a ralenti après avoir connu une D O NNÉ ES forte remontée au lendemain de la récession. La transition des mesures de relance à ÉCO NOMIQUES des restrictions budgétaires, ainsi que la faible croissance de l’économie américaine devraient vraisemblablement contenir à 1,4 % en 2011 une croissance qui pourrait se ressaisir quelque peu cette année. Robert Kavcic Économiste Quelques importants projets d’immobilisations du secteur privé devraient normalement prendre fin cette année, y compris le projet de 1,7 G$ de mise en valeur de la mine Sussex de Potash Corp. et le projet de 1 G$ de remise en état de la centrale nucléaire de Point Lepreau. D’ici 2013, toutefois, la production de potasse imprimera un élan à la croissance. Les dépenses en immobilisations du gouvernement devraient également diminuer fortement, le montant total de ces dépenses étant bloqué à 593 M$ pour l’exercice 2011-2012, contre 940 M$ pour l’exercice 2010-2011. Entretemps, alors que la croissance américaine demeure faible, les exportations et les activités de fabrication devraient reculer après avoir affiché une bonne performance en 2011. Au sein du Canada, l’économie du Nouveau-Brunswick est celle qui dépend le plus des exportations, dont une tranche de 85 % est à destination des États-Unis. Les dépenses à la consommation ont inscrit un gain de 4,7 % sur 12 mois en novembre, en dépit de quelques facteurs négatifs dont l’alourdissement du fardeau fiscal. Les réductions d’impôt des particuliers que le gouvernement précédent avait mises en place ont été suspendues, de sorte qu’en 2012, les taux d’imposition marginaux seront inchangés par rapport aux taux réduits de 2011. Par ailleurs, le taux d’imposition marginal en vigueur pour 2011, soit 12,7 %, a été ramené au taux de 2010 qui était de 14,3 % au 1er juillet, une décision qui a fait grimper les retenues salariales. Les dépenses devraient aussi être freinées par la faiblesse du marché de l’emploi, alors que le taux de chômage a oscillé autour de 10 % pendant la majeure partie de l’année et que l’emploi n’a grimpé que de 0,5 % sur 12 mois en janvier. Certains de nos clients du Nouveau-Brunswick se sont fortement réjouis de l’octroi SERVICES BANCAIRES d’un contrat de construction de navires de la Marine canadienne à Halifax Shipyard, AUX ENTREPRISES en Nouvelle-Écosse, la province voisine. Malgré la distance à parcourir entre le site du John Duff projet et ces entreprises, les retombées indirectes sont évidentes. Directeur régional – Services bancaires aux entreprises, Saint John, par exemple, demeure l’emplacement de plusieurs sociétés qui ont participé Région Nouveau-Brunswick/Î.-P.-É. au programme de construction de frégates il y a 20 ans. Ces sociétés détiennent toujours l’importante expertise nécessaire pour soutenir le projet au cours des prochaines années. Un autre avantage réside dans les emplois directs d’administration liés au projet. Sans aucun doute, plusieurs sociétés de la Nouvelle-Écosse seront appelées à assumer cette responsabilité. De ce fait, le nombre de sociétés externes prêtes à faire des soumissions peu élevées pour obtenir des contrats au Nouveau-Brunswick diminuera. Nous pouvons nous attendre à ce que les marges bénéficiaires d’un certain nombre de nos clients commerciaux en profitent. Les petites sociétés informatiques devraient aussi montrer une certaine vigueur, alors que leur nombre dans ce créneau commence à augmenter. Pendant ce temps, des entreprises du Nouveau-Brunswick s’inquiètent d’une croissance inférieure à la moyenne et de la faiblesse des débouchés extérieurs. Des clients croient que la dette de 10 G$ du gouvernement provincial entraînera des hausses d’impôt pour compenser l’insuffisance de fonds, ce qui crée une certaine incertitude quant au contexte commercial. Par suite du retrait des mesures de relance et de l’imposition de mesures d’austérité gouvernementales, il y a peu de projets à l’horizon. Néanmoins, la nouvelle autoroute à quatre voies reliant Saint John et Saint Stephen continue de produire une certaine activité. De ce fait, les sociétés, notamment celles du secteur manufacturier dans le sud-ouest de la province, demeurent prudentes.
Livre bleu de BMO Page 13 sur 16 Nouvelle-Écosse – Février 2012 Nouvelle-Écosse En Nouvelle-Écosse, la croissance économique est lente, et le PIB réel devrait inscrire D O NNÉ ES un gain de 1,6 % pour 2011, mais des hausses se profilent à l’horizon. Cette année, la ÉCO NOMIQUES croissance devrait se raffermir légèrement, avant d’accélérer à un rythme de 2,5 % d’ici 2013, lorsque les effets positifs du contrat fédéral de construction de navires récemment annoncé commenceront à se faire sentir. Robert Kavcic Économiste Octroyé à Irving Shipbuilding pour la construction de navires de combat destinés à la Marine royale canadienne, le contrat est estimé à 25 G$ jusqu’en 2030. Selon des estimations du Conference Board du Canada, environ 8 000 nouveaux emplois (soit plus de 1 % de l’ensemble des emplois de la province) seront maintenus tout au long de cette période et le PIB réel grimpera en moyenne d’environ 800 M$ par année. Bien que le calendrier de construction ne soit pas établi avec exactitude, nous supposons que certaines activités auront lieu d’ici 2013, faisant grimper notre prévision antérieure de croissance du PIB réel d’environ cinq points de pourcentage (environ 200 M$) pour l’établir à 2,5 %. Entretemps, l’annonce a eu une incidence positive immédiate sur la confiance des consommateurs qui, en novembre, a inscrit la plus forte hausse de la région de l’Atlantique en plus de deux ans, avant de reculer en décembre. Encana poursuit ses activités de construction de 800 M$ au gisement de gaz naturel Deep Panuke, dont la production devrait faire grimper les exportations totales en 2012. Cette hausse sera toutefois atténuée par le fléchissement de la production à l’île de Sable. Les investissements dans le secteur public ralentissent dans la foulée d’une diminution des mesures de relance. En fait, les dépenses en immobilisations globales de la province sont sur le point de diminuer légèrement en 2012, après avoir progressé de 5 % annuellement les deux années précédentes. Le marché de l’emploi a été anémique pendant la plus grande partie de 2011, avant qu’un soubresaut des emplois en fin d’année le fasse grimper de 1 % par rapport au niveau d’il y un an en janvier. Tant le secteur privé que le secteur public ont contribué à la croissance au cours de l’année écoulée. En Nouvelle-Écosse, les entreprises de notre clientèle sont très heureuses de l’octroi SERVICES BANCAIRES d’un contrat de 25 G$ par la Marine canadienne à la société Halifax Shipyard pour la AUX ENTREPRISES construction de navires de combat au cours des 20 prochaines années. Même si ses retombées ne seront pas immédiates, le contrat produira un fort essor de l’économie de Laura Charlton la province au cours des prochaines années. Vice-présidente régionale, Nouvelle-Écosse Depuis les corps de métier jusqu’aux professionnels, à Halifax et ailleurs dans la province, l’ensemble des secteurs devrait profiter de ce contrat qui aura des répercussions sur toute l’économie. Mais surtout, des centaines de personnes qui auraient eu à quitter la province pour travailler dans leur domaine pourront rester en Nouvelle-Écosse durant toute leur carrière, ce qui constitue un autre apport à l’économie provinciale. Au cours des deux prochaines années, nous verrons des entreprises grandir en vue du début du projet dont la province tirera des avantages tangibles d’ici 2015. Entretemps, l’économie est quelque peu lente, mais la province a généralement profité de sa croissance, sans subir d’importantes fluctuations. Certains problèmes sont toujours présents, notamment les récentes mises à pied et l’octroi par la province d’une aide financière de 50 M$ à la société Bowater Mersey Paper Co. de Brooklyn. Mais, essentiellement, nous attendons que les jours heureux s’amènent.
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