Love&Collect L'invention de soi Marcel Bascoulard (1913-1978)
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 L’invention de soi Marcel Bascoulard (1913-1978) 08.07.2021 Marcel Bascoulard Sans titre, 9 juin 58 1958 Tirage argentique d’époque Daté au dos Œuvre unique 11 × 8 cm Provenance: Galerie Christophe Gaillard, Paris Collection particulière, Paris Prix conseillé 5 000 euros Prix Love&Collect 3 500 euros 1/23
Bascoulard est apparu subitement comme un photographe accompli, dont l’œuvre pourrait voisiner avec celles de Roman Opalka ou Cindy Sherman. À la différence, majeure, qu’elle a été initiée dans les années 1940, soit plusieurs décennies avant ces dernières.
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 L’invention de soi Marcel Bascoulard (1913-1978) 08.07.2021 Si les dessins de Marcel Bascoulard lui ont valu un certain succès – local – de son vivant, ils commencent à être bien diffusés, et suscitent dorénavant un véritable engouement qui, conjugué à l’aura qui entoure désormais le personnage Bascoulard, justifie que des projets de films biographiques soient actuellement en chantier… Paru en 2014 aux éditions Les Cahiers Dessinés, le beau livre de Patrick Martinat Marcel Bascoulard – Dessinateur virtuose, clochard magnifique, femme inventée a permis en effet à un vaste public de découvrir les dessins maniaques de Bascoulard, véritables manifestes d’un précisionnisme délirant et démesuré. S’ils paraissent semblables à n’importe quels vues touristiques, les dessins à la plume de Bascoulard s’en distinguent radicalement: l’absence totale de personnages ou de détails pittoresques les dote d’une atmosphère étouffante et angoissante, et la précision extrême avec laquelle le moindre détail est retranscrit, nombre de fentes dans un volet, nombre de pavés d’une rue, chaque tuile d’un toit de Cathédrale, etc. intacte de dessin en dessin, alors qu’il réalise, d’après modèle, des centaines de vues au cadrage exactement identique, plonge de regardeur au cœur d’une inquiétante étrangeté dont il ne perçoit pas immédiatement la nature. Dans l’exposition magistrale qu’organisait en 2015 Frédéric Pajak, directeur des Cahiers Dessinés, à la Halle Saint-Pierre à Paris, Bascoulard trônait en majesté, loin de son Bourges natal, aux côtés de virtuoses du dessin comme Roland Topor, Kiki Smith, Stéphane Mandelbaum, Félix Vallotton ou Unica Zürn. Les spécialistes et la presse se sont extasiés. Dans Le Figaro, Etienne de Montety s’enflammait: Le trait de Bascoulard est remarquable par sa minutie, une technique est en place à l’évidence. L’à-peu-près, l’échevelé n’ont pas droit de cité sur sa feuille. Ils encombrent assez sa vie. Ses dessins sont admirablement ordonnés, les perspectives des rues et des passages parfaites. À peine un trait de lumière éclaire-t-il la cathédrale. Même lorsque Bascoulard s’essaie au fractionnisme, art de suggérer un monument par quelques coups de crayon, il ne déroge pas à son principe de rigueur. Le dépouillement est franciscain, de bout en bout. Si, dans diverses parutions, les autoportraits photographiques de Bascoulard intriguaient fortement, ils étaient toujours mêlés à d’autres portraits, journalistiques ou folkloriques, qui en dissimulaient la portée. Il a fallu attendre 2016 pour que le galeriste Christophe Gaillard, avec la complicité de l’expert Damien Voutay, ayant réuni un ensemble conséquent de dessins et photographies de Bascoulard, lui organise sa première exposition personnelle parisienne, et la première confrontant les deux médiums. Car, découverte majeure de l’exposition, il s’est avéré qu’existait un corpus photographique 4/23 extrêmement précis, qui constitue le pendant de l’œuvre
dessiné, son versant incarné. En effet, non seulement, comme dans ses dessins, Bascoulard choisit toujours les mêmes cadrages, les mêmes décors, mais il adopte également des poses absolument codifiées, tellement même qu’il les numérote au dos, et date scrupuleusement ses images. Ainsi, l’exposition présentait une ligne d’une quinzaine de photographies répétitives, obsessionnelles, qui se différenciaient uniquement par les vêtements, et le passage du temps… Bascoulard est apparu subitement comme un photographe accompli, dont l’œuvre pourrait voisiner avec celles de Roman Opalka ou Cindy Sherman. À la différence, majeure, qu’elle a été initiée dans les années 1940, soit plusieurs décennies avant ces dernières. Son intentionnalité est manifeste, puisque l’exposition présentait également un dessin manifeste, capital, daté du mois de juin 1949. Intitulé Révolution dans le costume, il représentait en effet des robes pour femmes et des robes pour hommes. Sans surprise, ces dernies arboraient des robes dans le genre de celles qu’affectionnait Bascoulard. Mais, surtout, ils adoptaient également la même pose que celle que l’artiste prendra devant l’objectif, des décennies durant, avec cette position des avant-bras et des mains si caractéristiques. Ainsi, la reconnaissance de Marcel Bascoulard a suivi un cours sinueux, jusqu’à ce qu’il soit désormais considéré comme un précurseur indiscutable des travaux photographiques sur l’identité et le genre d’un Michel Journiac ou d’une Cindy Sherman, mais en ayant commencé son œuvre dès 1942! En effet, à partir des années 1940, Marcel Bascoulard s’habillait en femme, dans des habits soigneusement choisis puis imaginés et dessinés par lui. Ses goûts en matière de robes semblaient assez précis: des tissus épais et rigides pour former sur lui comme une sorte d’armure ou de carapace. À part ses vêtements, le reste de sa mise était indéniablement masculin, même s’il portait les cheveux assez longs. Un clochard, à Bourges, entre les années 1940 et 1980, cultivé et roublard, parlant plusieurs langues, dessinant en virtuose obsessionnel, habillé en femme avec des habits par lui dessinés: inutile de dire que Bascoulard ne passait pas inaperçu! Pas un berruyer, petit ou grand, qui n’ait gardé un vif souvenir de ce drôle d’artiste. Artiste, oui, car c’est ainsi d’emblée que Bascoulard a été reconnu, la Ville de Bourges allant même jusqu’à organiser, de son vivant, une exposition de ses dessins, accompagnée d’un catalogue. Naturellement, il ne la visita pas. Dernières étapes en date de la foudroyante reconnaissance nationale et internationale de l’œuvre si singulière de Marcel Bascoulard: la présence en force de ses autoportraits photographiques dans deux présentations majeures de 5/23 collections privées de référence, à la Collection Pinault de
Venise, Punta Della Dogana, en 2018 dans l’exposition Dancing with Myself, aux côtés des œuvres signées Claude Cahun, Cindy Sherman ou Alina Szapocznikow, ainsi que dans l’exposition Photo-Brut aux Rencontres de la Photographie d’Arles en 2019, consacrée à l’ensemble réuni par Bruno Decharme (collection abcd). Dans cette image, Bascoulard pose dans une des attitudes qu’il affectionne, dans un ensemble typique des coupes et tissus qu’il privilégie. Comme tous les autoportraits connus de Marcel Bascoulard, il s’agit d’une pièce unique. Datée 1958, l’image montre l’artiste dans un environnement indistinct, pittoresque et quotidien, vêtu d’une jupe satinée claire soulignée de trois bandes légèrement plus foncées, et d’un haut noir luisant, caractéristique de ces carapaces dont l’artiste aime à se parer. Si je me promène en tenue féminine, c’est que j’est me [sic] cette tenue plus esthétique, écrit-il. Pour les besoins de l’art, lorsque je revêts la tenue féminine, je prends avec moi mon appareil photographique et fais des clichés de moi-même par des gens de connaissance. C’est depuis la fin 1942 que j’utilise de temps à autre des costumes féminins pour me promener à Bourges. 6/23
Pour les besoins de l’art, lorsque je revêts la tenue féminine, je prends avec moi mon appareil photographique et fais des clichés de moi-même par des gens de connaissance. C’est depuis la fin 1942 que j’utilise de temps à autre des costumes féminins pour me promener à Bourges. Marcel Bascoulard
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 L’invention de soi Marcel Bascoulard (1913-1978) Matilde Marchand Saisis dans le vif – et non, sur le vif –, les clichés de Marcel Bascoulard sont les traces de son existence. Ni canulars, ni simulacres, elles ne sont pas construites avec des déguisements. Ces traces ne sont pas produites pour la photographie. Dans les rues de Bourges, les passants se souviennent de l’homme aux vêtements féminins. Le modèle-photographe – Marcel Bascoulard n’appuyait jamais sur le déclencheur – est loin d’être un moralisateur. Pourtant, il y a de nombreuses leçons, historiques et ontologiques, à tirer de ses photographies, qu’aucun poème (à notre connaissance) ne vient pourtant soutenir. Ce genre de personnages, hors du commun, presque irréels, sont souvent transformés en héros ou en prophète. Ce sont d’eux que nous avons à apprendre. Clochard de génie, a-t-on pu lire, avec une pointe de condescendance. Est-ce fondamentalement incompatible d’être à la rue et talentueux? Certainement pas. Vivre dehors était un choix. Il a préféré se retirer, disait de lui Charles Rimbaud. Ces personnes ont effectivement quelques histoires à raconter. Hantant des espaces régulés, ils sont et montrent autre chose. Rita Parissi écrivait, quant à elle, que de nos sociétés, de nos aspirations, il fait fi en général. Il reste néanmoins difficile de différencier ce que Marcel Bascoulard voulait dire – si tant est qu’il ait voulu exprimer quelque chose – des maux que nous projetons sur lui, presque quarante ans après sa mort. Qu’est-ce donc que cet homme, contant poétiquement les saisons, les chats et la ville, qui se photographie portant, selon ses propres mots, des costumes de femmes? A propos des dessins de Bourges, extrêmement détaillés et fidèles, pour lesquels il fut célébré, Marcel Bascoulard regrette ce travail de copiste, de photographe qui n’exprime pas ce qu’[il] ressent. C’est pourquoi ses photographies en tenue féminine intéressent tant, elles qui furent longtemps exclues des expositions et livres dédiées à l’homme négligé, aux longues blouses grises ou noires. Cette histoire-là a été quelque peu cachée jusqu’au début du XXIe siècle probablement parce que ses clichés, témoins d’une pratique qui dérange, allaient (ou vont) au-delà d’un normal, d’une acceptation immédiate et facile. Pour certains, elles relèvent de l’inacceptable, de l’inavouable. Elles mettent face à un faux paradoxe qui trouble la vision: que voit-on? Il était si facile de louer son talent de dessinateur – réaliste – mais quid de sa capacité à déstabiliser, à bousculer avec trois fois rien? Se qualifiant lui-même de déséquilibriste, il détournait la réalité, ou plutôt, une réalité, en la travestissant, en l’ébranlant. Pourtant, en matière vestimentaire, il n’existe aucun essentialisme: sauf exception fonctionnelle, rien n’est 9/23 intrinsèquement féminin ou masculin. L’histoire le démontre
aisément. On imagine que les hommes aux robes n’étaient pas monnaie courante dans la ville de Bourges qui, à la mort de Bascoulard, comptait environ 77 000 âmes. Alors, voir le clochard, celui que tout le monde croise lorsqu’il dessine inlassablement la ville, porter un jour une jupe sans jamais plus arrêter, quel affront aux normes de toute sorte (de genre, de comportement(s), de moralité, etc.)... Monde autre il me faut concevoir [...] l’impossible est mon aviro, écrivait-il en octobre 1977. Plus qu’un affront, porter des habits féminins apparaît dès lors comme une échappatoire. Il se cachait parfois, disait-on, comme pour montrer qu’il n’était pas question d’une simple provocation mais d’un élan plus intime, qui hésite à se dévoiler. 10/26
Qu’est-ce donc que cet homme, contant poétiquement les saisons, les chats et la ville, qui se photographie portant, selon ses propres mots, des costumes de femmes? Matilde Marchand
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L’art moderne, c’est sa vertu première, refuse de considérer comme séparés le produit fini et l’existence à mener. «Praxis» égale «poiésis». Créer, c’est se créer. Nicolas Bourriaud
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 L’invention de soi Soixante-cinquième semaine Soixante-cinquième semaine Dans son ouvrage publié pour la première fois en 1999, Formes Chaque jour à 10 heures, de vie (sous-titré L’art moderne et l’invention de soi), le critique du lundi au vendredi, et théoricien Nicolas Bourriaud émet l’hypothèse que l’art une œuvre à collectionner moderne se donne pour but de constituer un espace à l’intérieur à prix d’ami, disponible duquel l’individu pourrait enfin déployer la totalité de son uniquement pendant expérience et inverser le processus déclenché par la production 24 heures. industrielle, qui réduit le travail humain à la répétition de gestes immuables dans une ligne de montage contrôlée par un chronomètre. Aboutissement d’une décennie de transposition de concepts de nature économique au champ de l’art, Bourriaud développe dans cet essai une approche debordienne de l’art, qui n’est pas sans constituer une forme de réconciliation, tant la méfiance affichée par Debord vis-à-vis de l’art a structuré la création dans la seconde moitié du vingtième siècle, entre démiurgie, indifférence et impuissance (en écho au bien fait – mal fait – pas fait de l’artiste Fluxus Robert Filliou). Bourriaud s’inscrit ouvertement dans cette lignée politique lorsqu’il ajoute: La pensée de Marx participe pleinement au développement de ce programme, en montrant que la production de biens matériels (la poiésis), et la production de soi à travers des pratiques individuelles (la praxis) s’équivalent dans le cadre général de la production des conditions d’existence de la collectivité. L’art moderne, c’est sa vertu première, refuse de considérer comme séparés le produit fini et l’existence à mener. Praxis égale poiésis. Créer, c’est se créer. Achevé vers 1914, le Portrait de l’artiste en jeune homme de James Joyce est un livre fantôme, largement reconstruit sur les ruines d’un roman précédent, Stephen le héros, brûlé par l’auteur au cours d’une dispute conjugale. Comme une mise en abyme de cette renaissance, ce Portrait est celui de l’auteur lui-même, à travers son enfance et son adolescence, observation entomologique de sa mue en artiste. Rares sont les écrivains qui se sont ainsi confrontés au genre de l’autoportrait, au sens où l’on peut l’entendre en peinture ou en photographie. L’un d’eux – c’est tout sauf un hasard – est d’ailleurs l’œuvre d’un plasticien, Édouard Levé, qui publia en 2005 chez P.O.L. un Autoportrait écrit qui, comme il le précise lui-même, le présente en 1600 phrases sans solution de continuité. Longtemps, les autoportraits de peintres ont été titrés Portrait(s) de l’artiste, introduisant une notion de distance entre le sujet et celui qui le brosse; ces portraits de soi-même, toujours, sont soigneusement posés, destinés à livrer à la postérité l’image du peintre tel qu’il souhaite apparaître à l’intérieur même de son œuvre, quand, comme Vélasquez, il ne s’y représente tout bonnement pas littéralement. Analysant Les Ménines, le philosophe Michel Foucault note d’emblée: 16/23 Le peintre est légèrement en retrait du tableau, se figurant à côté
de l’ouvrage auquel il travaille, comme si le peintre ne pouvait à la fois être vu sur le tableau où il est représenté et voir celui où il s’emploie à représenter quelque chose. Pour cette nouvelle semaine, nous avons voulu explorer comment, dans la deuxième moitié du vingtième siècle, les artistes ont prolongé cette tradition de l’autoportrait tout en la renouvelant en profondeur. À la suite d’un Marcel Duchamp jouant des reflets de son identité (en créant son alias Rrose Sélavy) et de son apparence (la fameuse Tonsure immortalisée par Man Ray), allant jusqu’à la résumer à une énigmatique silhouette, un profil – With my Tongue in my Cheek, 1959 – pour brouiller les pistes de la Figure de l’Artiste (avec un grand F et un grand A), moquer ceux qui se figent, s’arrêtent, sont bêtes comme des peintres… Cette vision mouvante de l’identité, naturellement, est au cœur même des démarches de Gianni Bertini, Marcel Bascoulard ou Jacques Charlier qui s’intègrent en tant qu’acteurs et matériaux de leurs propres créations. En 2018 une exposition de la Collection Pinault à la Punta della Dogana à Venise, sous le titre Dancing with Myself explorait ce type de démarches, en accordant une large place à Bascoulard. Les autres artistes réunis cette semaine ont, eux aussi, projeté leur image, leur corps, leur identité, dans leur œuvre selon des modalités singulières, tel Jacques Prévert, qui projette son image dans l’un de ses collages, dans un rapport d’intimité redoublé par le cadre de la scène, le coin de Paris où il a toujours habité, en voisin de Boris Vian. Chez Filliou, l’autoportrait procède de la même intimité, loin des projections héroïques des peintres devant leur chevalet, le menton levé et le regard conquérant. Ainsi ses autoportraits sont-ils déclinés selon son célèbre Principe d’Équivalence, cette économie trinitaire de redistribution du réel dans le champ du visible selon le règne du mal fait (humain), dans le champ de l’invisible avec le bien fait selon des traits subtilisés (le Je Idéal de Freud repris et développé par Lacan), et enfin le pas fait, non figuré mais simplement nommé par homonymie, en tant qu’Avatar ou principe divin actif. 17/23
Longtemps, les autoportraits de peintres ont été titrés Portrait(s) de l’artiste, introduisant une notion de distance entre le sujet et celui qui le brosse; ces portraits de soi-même, sont destinés à livrer à la postérité l’image du peintre tel qu’il souhaite apparaître à l’intérieur même de son œuvre.
Pour cette nouvelle semaine, nous avons voulu explorer comment, dans la deuxième moitié du vingtième siècle, les artistes ont prolongé cette tradition de l’autoportrait tout en la renouvelant en profondeur
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Actuellement 05.07 09.07.2021 En ligne Love&Collect: L’invention de soi Marcel Bascoulard, Gianni Bertini, Jacques Charlier, Robert Filliou et Jacques Prévert. Inscription sur notre site et suivez ce projet en temps réel sur Instagram et Twitter @loveandcollect 08.07 24.07.2021 8 rue des Beaux-Arts Pop-Up Store Kongo Nous particulièrement heureux que Cyril Kongo, artiste phare de la scène urbaine, ait choisi d’y dévoiler sa nouvelle peinture «Paris, mon amour», ainsi qu’une édition et des bijoux totalement inédits. Virtuose du pinceau et de la bombe (de peinture), l’art de Cyril s’épanouit particulièrement lorsqu’il dialogue avec des savoir-faire d’exception, comme il l’a prouvé par ses collabs avec Chanel (à l’invitation de Karl Lagerfeld), Daum, Hermès (édité en 2011-2012, son Carré Graff est ultra collector), La Cornue ou Pierre Hermé. Ses bijoux sont donc particulièrement attendus. L’exposition-événement commence jeudi prochain, le 8 juillet, en présence de l’artiste, qui y dédicacera notamment son dernier ouvrage, et sera visible jusqu’au samedi 24 inclus. 03.06 17.07.2021 À la galerie : 15, rue des Beaux-Arts Muzo/Bizarre Publiée entre 1953 et 1968 par deux des éditeurs les plus téméraires de leur temps, Éric Losfeld puis Jean-Jacques Pauvert, la revue Bizarre est parvenue à demeurer à la hauteur de son titre, naviguant librement entre surréalisme et ‘Pataphysique. Réunissant la plupart des immenses dessinateurs d’humour emblématiques de l’aventure Bizarre, elle se place dans une perspective résolument actuelle, en écho à la place grandissante de ces créateurs dans le paysage des ’ pratiques contemporaines. Avec la complicité de Muzo, né en 1960, dont elle présente des peintures et des œuvres graphiques, l’exposition dépasse ses bornes chronologiques pour affirmer l’actualité d’une revue d’avant-garde populaire, sérieuse et foutraque, irrévérencieuse jusqu’à l’autodérision, qui prouve que non seulement l’on peut, mais l’on doit rire de tout. Avec Gus Bofa, Chaval, Folon, André François, Grandville, Maurice Henry, Muzo, Reiser, Sempé, Saul Steinberg, Tetsu, Roland Topor… 23/23
Robert Robert et SpMillot ont dessiné cette Fiche pour Love&Collect Écrans imprimables Format 21 × 29,7 cm 04.04.2021 Crédit photographique Fabrice Gousset
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