REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 23 octobre 2018 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 23 octobre 2018 Outre-mer - Mayotte
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
    ˂˂ Outre-mer ˃˃
 Mardi 23 octobre 2018

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A LA UNE

   La France assume l’héritage des essais nucléaires en
    Polynésie
   Veille du referundum en Nouvelle-Calédonie

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Brésil: l'avenir de l'Amazonie en jeu si Bolsonaro est élu
Rio de Janeiro, Brésil | AFP | 23/10/2018 08:49 UTC+2 par Louis GENOT

Les déclarations sur l'environnement de Jair Bolsonaro et de son entourage inspirent de vives craintes aux défenseurs de
l'environnement qui redoutent que l'Amazonie, le "poumon de la planète", soit sacrifié aux intérêts des lobbys de l'agro-
business.

L'une des promesses de campagne les plus controversées du grand favori du second tour de la présidentielle est la fusion
des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement.

Et entre la défense de la nature et les intérêts des grands propriétaires terriens, le candidat d'extrême droite a choisi son
camp sans équivoque.

"Que ce soit bien clair: le futur ministre sera issu du secteur productif. Nous n'aurons plus de bagarres à ce niveau-là", a-t-
il affirmé lors d'une conférence de presse le 11 octobre, quatre jours après avoir obtenu 46% des voix au premier tour.

"S'il est élu, ce sera le début de la fin pour l'Amazonie", a déclaré mercredi dernier Fernando Haddad, l'adversaire de
gauche de M. Bolsonaro au second tour, dimanche.

"Comme il est soutenu par le lobby parlementaire de l'agro-business, qui est très fort, Bolsonaro veut pratiquement mettre
l'environnement au service de l'agro-business", estime Geraldo Monteiro, politologue à l'Université de l'Etat de Rio de
Janeiro.

- "Pas un centimètre de plus" -

Jair Bolsonaro a également évoqué la reprise des études pour la construction de centrales hydroélectriques en Amazonie,
qui impliquent la construction de barrages, avec un fort impact sur les cours d'eau, entraînant souvent le déplacement de
populations.

Un dossier sensible après le long bras de fer des autorités brésiliennes avec des tribus indiennes au sujet du projet de Belo
Monte, centrale en cours de construction, avec un barrage qui sera le troisième plus grand au monde.

En février, le candidat d'extrême droite avait affirmé que s'il était élu il ne cèderait "pas un centimètre de plus" pour la
démarcation de territoires autochtones, les indiens revendiquant que leurs terres ancestrales soient clairement délimitées.

Le crédo de Jair Bolsonaro: en finir avec l'"activisme écologiste chiite". Dans son vocabulaire, "chiite", vidé de son sens
religieux, est synonyme de radicalisme.

En août, en visite dans l'Etat amazonien de Roraima (nord), l'ex-capitaine de l'armée s'insurgeait ainsi contre les
"contrôles chiites" des agences publiques environnementales ICMbio et Ibama, qui "nuisent à ceux qui veulent produire".

Le général Oswaldo Ferreira, pressenti pour être le ministre des Transports d'un éventuel gouvernement Bolsonaro, a
déclaré dans un entretien récent au quotidien Estado de S. Paulo que ces agences ne servaient "qu'à embêter le monde".

La présidente de l'Ibama, Suely Araujo, a réagi dans un communiqué, affirmant que "l'implantation de projets à fort
impact environnemental sans l'analyse nécessaire représenterait un retour en arrière de quatre décénies".

- "Graves conséquences" -

Emilio La Rovere, directeur du laboratoire d'études sur l'environnement de l'Université fédérale de Rio de Janeiro
(UFRJ), le discours de Jair Bolsonaro "rappelle la doctrine qui régnait à l'époque de la dictature militaire (1964-1985).

Cette doctrine, c'était "le développement à tout prix", au détriment de l'environnement, vu comme un "obstacle" à la
construction de route ou à l'exploration minière.

Pour le chercheur, les promesses de campagne du candidat d'extrême droite peuvent avoir "de graves conséquences au
niveau mondial", tout en mettant à mal les efforts consentis par le Brésil depuis une quinzaine d'années pour préserver son
exceptionnelle biodiversité.

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L'émission de gaz à effets de serre a été pratiquement réduite de moitié, notamment grâce à une législation plus stricte
pour lutter contre la déforestation. L'assouplissement de ces règles pourrait entraver "la transition vers une économie à
basse émission de carbone", déplore M. La Rovere.

Jair Bolsonaro a même menacé début septembre de sortir de l'accord de Paris sur le climat s'il était élu, si la "souveraineté
nationale" était engagée, comme Donald Trump aux Etats-Unis.

"Ce serait un sérieux revers de voir une autre économie majeure présidée par une personne qui nie l'importance de la lutte
contre le réchauffement de la planète", affirme Lisa Viscidi, analyste du Think tank The Dialogue.

Emilio La Rovere estime que le Brésil pourrait alors faire face à "des sanctions commerciales de la part de certains pays
sur ses exportations de viande ou de soja".

lg/pt/ia

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Last week France was sued at the International Criminal Court for crimes against humanity over nuclear tests
conducted on atolls in the Pacific Ocean. Sputnik spoke to Alexandre Dayant, a research fellow at the Lowy
Institute, about the consequences of the French nuclear tests.

Mururoa and Fangataufa atolls in the South Pacific saw 196 nuclear tests over three decades until President Jacques
Chirac finally ended the programme in the 1990s.

The French also conducted nuclear tests in the Sahara Desert.

A French Polynesian opposition leader, Oscar Temaru, filed a complaint at the International Criminal Court (ICC) in The
Hague on October 10 claiming France had carried out crimes against humanity, in the form of local islanders.

Alexandre Dayant, a research fellow at the Lowy Institute in Australia, said the French carried out the tests between 1966
and 1996, first in the atmosphere and then in the sub-soil.

French Polynesians Have Paid Heavy Toll For Tests

Mr. Dayant said thousands of inhabitants have paid a heavy toll through birth deficits, congenital malformations and
infirmities.

"The testing programme and its intentions were kept secret, and little information was provided about the possible effects
of radiation to the people who worked there. For decades, France argued that the controlled explosions were clean," Mr.
Dayant told Sputnik.

                                      © Flickr / Historical Records

                                      Licorne nuclear test – French Polynesia, 1970

                                      "In the absence of an exhaustive epidemiological study, it was very difficult
                                      to estimate the number of potentially affected people at the time. Throughout the
                                      period of the Sahara and Polynesia trials, approximately 150,000 site workers
                                      (military contingent, contingent, civilian workers) and a local population of 80,000

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were potentially exposed to doses of radioactivity," Mr. Dayant told Sputnik.

French Polynesia, an overseas territory with a population of 290,000, is best known for the tourist resort island of Tahiti,
300 miles west of Mururoa and Fangataufa.

"This case aims to hold all the living French presidents accountable for the nuclear tests against our country," Mr. Temaru
said when he filed the complaint.

The Armaments Observatory published a study showing "the explosions have weakened the seabed and the soil is
contaminated sustainably because of the fallout and the presence of toxic and radioactive debris (heavy metals and
plutonium)" which threaten the population and the environment.

"Despite the mounting evidence, the French government denied all suggestion that the nuclear tests were harmful
to health until 2010, when it introduced the Morin Law, a programme to give compensation to victims of radiation
exposure. Nevertheless, the number of compensation cases accepted between 2010 and 2017 scandalized victims'
associations — only 13 out of more than a thousand filed. The main reason came from the fact that it was still difficult
for victims to prove the link between their disease and the tests," Mr. Dayant told Sputnik.

Call For French Polynesia to Become Independent

He said Mr. Temaru was a separatist who wanted the islands to eventually become independent like nearby Fiji and
Kiribati.

        French Polynesia's pro-independence opposition Tavini Huiraatira party says its leader Oscar Temaru won't lose
        office over alleged breaches of the electoral law. https://t.co/HQzPmCRMpT

        — Gabrielle Verdier (@GabyVerdier) 18 October 2018

Mr. Temaru claimed the Polynesians had sought a "responsible dialogue" with France since 2013 but their pleas had been
"ignored and despised".

"Fifty years after the first nuclear test on Mururoa, French Polynesians are still fighting for recognition of the effects
of nuclear testing. This is why this claim, in front of the ICC, can help to put events back on the agenda," Mr. Dayant told
Sputnik.

        Meeting festif du FLNKS à Ponerihouen. Présence d’Oscar Temaru (élu assemblée de Polynésie) et François
        Benedeti (élu Corsica Liberta).@ncla1ere pic.twitter.com/SstKSlh293

        — David Sigal (@SigalDavid) 20 October 2018

"I don't think Polynesians believe their claim will be heard. For the pro-independence party in French Polynesia, making
this claim is more of a useful way to put events back on the political agenda, and on the international scene," said Mr.
Dayant who pointed out that when the ICC was set up it made it clear it would not prosecute crimes committed
before July 2002.

Will other countries face similar claims at the ICC?

"It is a difficult question to answer to, due to the different geopolitical relationships that other Pacific Islands countries
have with the US, UK and Russia. However, if successful, this particular legal procedure can be used as a precedent
for future international claims," Mr. Dayant told Sputnik.

The views and opinions expressed in this article are those of the speaker and do not necessarily reflect Sputnik's position.

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Le référendum en Nouvelle-Calédonie vu par Perrine Faye, spécialiste du
marché du nickel à Londres
Journaliste française du Metal Bulletin à Londres, Perrine Faye ausculte depuis seize ans le large spectre des
matières premières. En contact quotidien avec les analystes et les traders du marché du nickel, nous lui avons
demandé si le référendum calédonien intéressait la City.

© Alain Jeannin Perrine Faye journaliste au Metal Bulletin (Fastmarket)

       Par Alain Jeannin Publié le 23/10/2018 à 05:16

Si les correspondants du Metal Bulletin sont répartis aux quatre coins du monde, là ou il y a des mines et des usines, la
rédaction numérique du journal se trouve à deux pas de la Banque d’Angleterre, dans un immeuble dont les bureaux
dominent les fameux bus rouges de la capitale britannique.

À la City de Londres, dans les milieux discrets de la finance des matières premières, on reconnaît l’expertise de celle que
l’on surnomme "the Princess of nickel". Perrine Faye est l’une des seules journalistes (directrice de publication chargée
des métaux) à parler directement aux grands managers des multinationales minières. La journaliste française connaît
bien la Nouvelle-Calédonie et son industrie du nickel, à la différence des autres journalistes britanniques. Ce qui n’est
pas sans intérêt pour le Territoire. Le référendum vu de Londres, Perrine Faye répond à nos questions.

Quelle place occupe la Nouvelle-Calédonie dans l'actualité du Metal Bulletin, si on la compare à d’autres pays
producteurs de nickel ?
Perrine Faye : La vérité c’est que le Metal Bulletin (Fastmarket) ne se focalise pas trop sur la Nouvelle-Calédonie. Depuis
le début de l’année, nous avons mentionné le pays dans une vingtaine d’articles, à peu près la même fréquence que
Madagascar. Par comparaison, nous avons parlé de l’Indonésie presque 300 fois et de Cuba seulement 5 fois, toujours

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pour l’actualité du nickel.

La Nouvelle-Calédonie, a-t-elle gagné en importance, en intérêt depuis l’arrivée de deux géants des matières
premières que sont Glencore et Vale ?
Assurément, parce que les rapports financiers et opérationnels de ces deux sociétés sont très suivis par le marché.

Vu depuis la City de Londres, de votre environnement professionnel et journalistique, quelle est l’importance de la
Nouvelle-Calédonie pour le marché des matières premières et du nickel ?
Quitte à me répéter, la Nouvelle-Calédonie est traitée un peu comme Madagascar. Pas une énorme importance
mondiale, mais importante quand même pour le marché du nickel. Et surtout, le marché sait que le nickel est crucial
pour la Nouvelle-Calédonie, un peu comme le cuivre est vital pour le Chili.

Le référendum sur l’indépendance du 4 novembre, en a t-on entendu parler à la City de Londres, dans les milieux
économiques ?
Je viens de faire un petit sondage dans notre rédaction à Londres et seuls trois journalistes sur vingt ont entendu parler
du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Même le journaliste qui couvre le marché n’en avait pas
entendu parler lors des conversations avec les courtiers du nickel. En revanche, tout le monde parle du Brexit et des
tensions politiques avec la Russie, de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, des nouvelles taxes à
l’importation et de leurs impacts sur les flux maritimes, de la croissance des véhicules électriques…

Le référendum en Nouvelle-Calédonie, est-il une interrogation, un risque parmi d’autres pour le marché du nickel ?
De manière générale, le marché du nickel n’est pas inquiet au sujet du référendum. D’une part, parce que les derniers
sondages vont plutôt vers un statu quo et le maintien de l'archipel au sein de la République française. D’autre part,
parce que le marché ne s’attend pas à un retour aux troubles des années 1980. Tant que la situation politique reste
relativement calme et que le régime fiscal reste attractif, les producteurs de nickel internationaux (Glencore, Vale,
Eramet) continueront à investir en Nouvelle-Calédonie. Une bonne illustration de cet engagement est l’annonce récente
par Vale, du soutien du groupe brésilien aux opérations de nickel en Nouvelle-Calédonie. Vale examine toutes ses
options, y compris une relance des activités minières à VNC, pour optimiser les revenus générés par l’usine de Goro et
exploiter le potentiel du cobalt face à la croissance du marché des batteries pour voitures électriques. Une décision est
attendue d’ici la fin de l’année. Aucune mention du référendum dans le rapport trimestriel de Vale. Vale est le seul
producteur calédonien qui produit du nickel raffiné et des produits chimiques comme l’oxyde de nickel, qui conviennent
bien aux producteurs de batteries électriques. En revanche, Eramet et Glencore produisent du ferronickel qui sert
davantage au secteur de l’acier inoxydable.

Les cours du nickel, seront-ils sensibles au résultat du référendum calédonien ?
À court terme, nous n’attendons aucune réaction des cours du nickel au résultat du référendum calédonien, sauf s’il y a
une grosse surprise, si le oui à l’indépendance l’emporte ou s’il se produisait de gros incidents qui bloqueraient les
mines et les usines pendant un certain temps. Sur le long terme, nous ne voyons pas d’impact non plus sauf si l’archipel
devenu indépendant décidait de nationaliser les actifs miniers ou de changer d’attitude envers l’industrie minière et
l’investissement étranger comme ce fut le cas aux Philippines. C’est ce qu’il faudrait pour que le marché du nickel
s’intéresse de près à la Nouvelle-Calédonie. Mais je n’ai pas eu vent d’informations suggérant un tel développement. Ce
qui est certain, c’est que comme le marché ne regarde pas de près ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, s’il arrive
quelque chose d’inattendu, les cours du nickel à Londres pourraient grimper bien au-delà du niveau actuel de 12.600
dollars la tonne.

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Veille de référendum en Kanaky-Nouvelle Calédonie
Image extraite du reportage {Aujourd'hui s'est tenu le meeting du FLNKS à Ouégoa malgré un mouvement de
contestation de la part de certains de ses habitants qui veulent rester dans la France} sur la chaîne Caledonia

(mis en ligne le 22 octobre 2018) - Mathieu Lopes

Vu de loin, un vote sur l’indépendance d’une colonie française sonne comme un événement exceptionnel. Mais la
décolonisation tant attendue à l’issue du référendum du 4 novembre 2018 en Kanaky-Nouvelle Calédonie est incertaine.

Dans cette société fortement ségrégée (Billets 272, 11/2017), le soutien au projet indépendantiste épouse assez nettement
la répartition coloniale : aux élections locales de 2014, les indépendantistes recueillaient plus de 70 % dans les régions
peuplées à plus de 70 % de Kanak tandis que dans les autres, comme à Nouméa, ce vote tombait à moins de 50 ou même
25 % (Le Monde, 02/12/2017). Même si toutes les nuances de positionnements individuels cohabitent [1], la proportion
de Kanak sur le corps électoral référendaire est déterminant.

Les listes de la discorde

Encore aujourd’hui, des incertitudes planent sur la composition de cette liste. Difficile de savoir si tous les Kanak oubliés
dont le FLNKS demandait l’inscription automatique y figurent désormais, ni quelle proportion le peuple colonisé
représentera le jour du vote. Des indépendantistes ont communiqué le chiffre de 92 000 Kanaks en âge de voter. Dans
l’hypothèse où ils seraient tous inscrits et en capacité de voter, ils seraient donc majoritaires sur les 174154 électeurs que
la liste compte actuellement. Mais le haussariat [2] a démenti cette évaluation et estime à 46 % la part des personnes
relevant ou ayant relevé du droit coutumier, donc a priori, Kanak (La Dépêche de Nouvelle Calédonie, 01/10), ajoutant
que les inscriptions étaient encore possible jusqu’au 4 novembre. Les irrégularités dénoncées par les indépendantistes ont
par contre été maintenues (Billets 272).

La « consultation » ne semblait pas passionner les foules, au début du mois d’octobre si on en croit un envoyé spécial de
Mediapart (05/10), qui décrivait des meeting peu suivis « en dehors des cercles coutumiers ». Les différents mouvements
indépendantistes sont partagés : le Parti travailliste appelle à ne pas participer (cf. article Refus de participer) tandis que le
FLNKS, dont la lutte a permis ce référendum, fait logiquement campagne pour le « oui ». Face à un récent sondage
pronostiquant le refus de l’indépendance à 66 %, plusieurs représentants de la coalition indépendantiste affirment qu’une
victoire est pourtant possible.

Et si le résultat n’est pas favorable, Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, a réitéré la détermination du mouvement à
obtenir l’indépendance et appelé tous les calédoniens à se positionner clairement : « À ceux qui sont encore indécis, nous
leur offrons une terre, un droit de vote, un pays qui deviendra le leur. Que vont-ils nous répondre ? En ce qui nous
concerne nous irons massivement voter pour dire que nous voulons ce nouveau pays. Et s’il le faut, nous le réaffirmerons
deux autres fois. C’est notre tradition d’accueil millénaire qui s’exprime. Mais au bout de 3 fois, nous ne chercherons
plus à nous ouvrir, nous irons négocier notre souveraineté pleine et entière directement avec l’État colonisateur. Cette
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fois-ci les invités d’aujourd’hui, conformément à leur choix qu’ils devront assumer, ne participerons plus à ces
négociations car ils se rangeront derrière leur pays de choix. Que cela soit clair et qu’on ne vienne pas nous le
reprocher. [3] »

Stratégie de tension

Ce discours a été relayé de manière tronquée par les médias locaux et la droite coloniale, laquelle cherche à envenimer le
débat. Se plaçant sur le registre de la peur (cf. article Rudiments de campagne anti-indépendance), les partisans de la
Calédonie française sont à la source de tensions. Ainsi, le 7 octobre, sur la commune de Ouégoa, siège d’affrontements
meurtriers dans les années 80, des manifestants opposés à l’indépendance ont tenté d’empêcher la tenue d’un meeting du
FLNKS. Symbole édifiant : sur les façades du Congrès de Nouvelle Calédonie, les couleurs Kanak ont été enlevées, là où
elles sont habituellement affichées conjointement avec le drapeau français (La Dépêche de Nouvelle Calédonie, 16/10).

Reportage diffusé sur la chaîne Calédonia https://www.dailymotion.com/video/x6v0fgc

L’État français a prévu des mesures pour endiguer un éventuel embrasement le jour du vote, interdisant la vente et la
consommation d’alcool autour des bureaux de vote, ainsi que le transport d’armes. Il a aussi dépêché des renforts de 300
gendarmes.

Au-delà du vote

En toile de fond de la campagne, les luttes rappellent que la situation sociale est néfaste pour le peuple premier. Ainsi, à
Kouaoua, des jeunes Kanak perturbent depuis des mois les activités d’un site important de la SLN (Société Le Nickel),
filiale d’Eramet, « pour protester contre l’exploitation de nouveaux gisements » et la pollution des terres engendrée par
les mines. 11 incendies ont ciblé les installations depuis avril et l’accès a été bloqué. L’impact est réel puisque la société
« perd un cinquième de son approvisionnement en minerai » (Nouvelle Calédonie la 1ère, 11/10). Par ailleurs, des
mouvements ont bloqué plusieurs hôtels.

Si la question sociale ne se résume pas à celle de l’indépendance, le FLNKS considère que la pleine souveraineté est une
condition nécessaire à toute amélioration. Pour Daniel Goa, « l’objectif politique de l’indépendance est avant tout de
mettre fin au modèle de société et de ne pas replonger dans les vieux démons du colonialisme et de son économie de
comptoirs. […] La fin du pillage c’est veiller à mieux répartir la richesse ». Il dénonce l’entente « non désintéressée »
entre les multinationales et « les élus locaux ». En cas de maintient de la situation actuelle, « ils s’accapareront tout
encore une fois. Rien ne restera pour nos générations futures et nous ne sommes pas nés pour regarder le train passer.
Ces élus de la peur et du NON sont en train de nous vendre pour leur seul profit. […] Le lendemain du Oui l’enjeu sera
de dénoncer les accords commerciaux conclus en notre défaveur durant la période coloniale (titres miniers, pactes
fiscaux léonins, énergie solaire, télécommunications, contrats de travail, etc...) ». L’histoire françafricaine montre que de
telles opportunités sont rares.

[1] Comme l’illustre le récent film de Mehdi Lallaoui, « Kanaky-Nouvelle-Calédonie. La métamorphose du Caillou »,
disponible sur Mediapart.

[2] L’équivalent de la préfecture en Nouvelle Calédonie.

[3] Discours d’ouverture du président du comité de direction de l’Union Calédonienne, 06/10.

https://survie.org/billets-d-afrique/2018/281-octobre-2018/article/les-damnes-de-l-outremer

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Céline Fabriès Le Soleil

La fonte des glaces dans l’Arctique entraîne de nombreux enjeux militaires, commerciaux, touristiques et climatiques
dans un secteur très prisé par plusieurs pays et entreprises privées. Le Soleil s’est entretenu avec le commandant du
«Fulmar», patrouilleur de la Marine nationale française, en escale à Québec pour de la maintenance, et qui revient d’une
mission d’un mois au Groenland, île autonome rattachée au royaume du Danemark et territoire d'outre-mer associé à
l'Union européenne.

Le secteur du Groenland situé entre les océans Arctique et Atlantique, à l'est de l'archipel arctique canadien, au nord-est
de l’Amérique du Nord attire de nombreuses convoitises. Longtemps protégé par les glaces, l’endroit était difficilement
accessible, mais avec les changements climatiques, la route maritime s’est ouverte au nord-est et au nord-ouest. Le nord-
ouest intéresse particulièrement le Canada, qui est situé à seulement 35 km du Groenland.

«Vous pouvez économiser quasiment 15 jours de navigation en passant par cette route plutôt que par Panama ou le canal
de Suez. Pour un porte-conteneur qui fait New York-Taiwan, ça lui fera gagner du temps et de l’argent», explique le
lieutenant de vaisseau, Sébastien Lemoine, commandant du navire de 38,9 mètres.

L’Arctique regorge également de nombreuses ressources naturelles comme le pétrole. Les différents pays qui entourent le
secteur essayent donc de se positionner pour profiter des ressources disponibles et qui n’ont pas encore été exploitées. Le
Canada et le Groenland se disputent d’ailleurs depuis plus de 300 ans la souveraineté de l’ile Hans, un îlot inhabité de 1,3
km2 situé sur la frontière maritime entre les deux pays.

Premier entraînement de sauvetage France-Danemark

La France est positionnée afin de s’assurer que le Groenland, qui compte environ 60 000 habitants, garde ses ressources.
Le Fulmar basé à Saint-Pierre-et-Miquelon est donc régulièrement envoyé dans ce secteur pour participer à des
entraînements pour protéger le territoire qui est rattaché à l’Union européenne.

Entre le 3 au 10 septembre, la France et le Danemark ont collaboré à un premier exercice en commun de recherche et de
sauvetage (SAR) en zone arctique dans la baie de Disko. En plus du Fulmar, le patrouilleur polaire Knud Rasmussen, un

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Falcon 50 de la Marine nationale française et l’hélicoptère Sea King de la compagnie civile Air Greenland ont pris part à
l’exercice Argus.

«C’est l’endroit où vont tous les croisiéristes en ce moment. C’est un endroit à peu près dégelé l’été et on voit des
icebergs, c’est magnifique», souligne-t-il.

Le «Fulmar» durant sa mission au Groenland.
Fournie par Sébastien Lemoine

        « Les bateaux se mettent en danger et il faut au moins 24h aux premiers secours pour arriver et plusieurs jours
        pour les autres. Les entraînements sont donc nécessaires pour être capables d’intervenir dans un milieu hostile.
        Naviguer dans les glaces ce n’est pas intuitif. »
        — Lieutenant de vaisseau, Sébastien Lemoine, commandant du Fulmar

L'équipage du «Fulmar» doit s'entraîner à naviguer dans les glaces pour assurer la sécurité des missions de sauvetage qu'il
aura à mener dans les eaux arctiques.
Tirée de Twitter @EtatMajorFR

Un environnement rude
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L’équipe du Fulmar, composée de 11 hommes a dû intervenir dans des conditions très difficiles. Les militaires ont entre
autres réalisé des exercices de remorquage et de sauvetages en mer. «Ils mettaient des mannequins à l’eau et des
embarcations cachées dans un fjord. On avait un appel de détresse et il fallait retrouver les disparus», raconte le lieutenant
Lemoine. «Trouver quelqu’un blessé, incapable de faire des signes, c’est très compliqué sur un territoire de la taille du
Groenland.»

Le Fulmar a aussi navigué dans des champs de glaces, qui sont dangereux à traverser avec les nombreux icebergs. «Un
iceberg de la taille de deux mètres peut couler un bateau. Il suffit de rentrer dedans à 10 noeuds (18,5 km/h) pour que
l’iceberg fasse une déchirure suffisante qui va créer une voie d’eau et couler le bateau», indique le commandant.

L’équipe a appris comment éviter les icebergs et reconnaitre ceux qu’un bateau peut longer et pousser sans provoquer un
accident. Au début, le patrouilleur danois ouvrait la voie puis le Fulmar a dû se débrouiller seul et l’expérience a été
difficile. «Le dernier jour, on était en complète autonomie et on a eu de la brume avec une visibilité de 50 mètres. On n’a
pas fait les fiers, mais c’était très formateur», a-t-il confié.

Le Fulmar est basé à Québec jusqu’au 12 novembre.

Le «Fulmar» durant sa mission au Groenland.
Fournie par Sébastien Lemoine

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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La classe politique s’insurge contre le possible limogeage de la directrice
de la Semsamar
Marie-Paule Bélénus Romana en position délicate à la direction de la Semsamar ? Ses jours à la tête de la société
d’Economie Mixte de Saint-Martin seraient comptés. La classe politique locale dénonce l'attitude de l'Etat dans ce
dossier.

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   Guadeloupe La 1ère Publié le 22/10/2018 à 18:25, mis à jour le 22/10/2018 à 18:38

C’est l’affaire qui a fait le buzz politico-médiatique tout au long du week-end. Les "grandes manœuvres autour de la
Semsamar", pour reprendre les termes du communiqué de la présidente du Conseil départemental.
Depuis quelques jours, la société d'économie mixte est au coeur de l'actualité... Des changements seraient annoncés à
la tête de l'entreprise. Changements qui ne seraient pas étrangers à l'intervention du Président de la République, en
septembre dernier. Emmanuel Macron avait vertement critiqué la Semsamar, parlant même de pratiques supposées
illégales du bailleur...

Retour sur les faits

Une rumeur qui agite la classe politique
Politiques et syndicats s'inquiètent et s'interrogent sur les méthodes de l'Etat. Dans un communiqué, le président du
GUSR, Guy Losbar déclare que "la révocation de la Directrice, sans qu’aucune cause réelle et sérieuse ait été avancée,
sans que l’urgence d’une telle décision apparaisse, constituerait une faute grave de la part des autorités décisionnaires".

Comme plusieurs autres responsables politiques et élus, Josette Borel-Lincertin s’inquiète des rumeurs de limogeage de la
directrice générale de la société d’économie Mixte, Marie-Paule Bélénus Romana. Elle pourrait être remerciée ce
vendredi à l’occasion d’un conseil d'administration.

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GUYANE

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La Guyane est la région française la moins bien servie en couverture
internet très haut débit
Un constat qui ne surprend personne, la Guyane est la dernière région françaies en terme de couverture internet
très haut débit. Selon les dernières données publiées par l’ARCEP, seulement 8,1% des logements sont éligibles
à la fibre optique. Pourquoi un tel retard? Et qui sont les mieux lotis?

                                                                                © CL Cablage internet

                                                                                    Océlia Cartesse/CL Publié le
                                                                                22/10/2018 à 10:53

                                                                               L'ARCEP (l’Autorité de régulation des
                                                                               communications électroniques et des
                                                                               Postes) a publié le 17 octobre son
                                                                               document d’évaluation de la qualité de
                                                                               service    des    opérateurs   mobiles
                                                                               métropolitains. Sans surprise, on
                                                                               constate pour la Guyane que ce sont les
communes dites isolées qui sont les plus à plaindre. Néanmoins, la capitale de l’Ouest Guyanais est en passe de
rattraper son retard. A Saint-Laurent du Maroni par exemple 120 kilomètres de réseau de fibre optique sont en ce
moment déployés sur le territoire. Un rêve devenu réalité, après le schéma directeur d’aménagement numérique définit
par la ville en 2014. Il précisait une stratégie dans les années à venir.

Dans ce processus la municipalité à sa part, elle doit intervenir à hauteur de 25%, reste à présent aux opérateurs de co-
financement d'effectuer le raccordement jusqu’aux clients.

Quid des communes comme Maripasoula, Papaichton ou encore Camopi

A l’instar de Saint-Laurent du Maroni, elles dépendent de la collectivité territoriale via sa SPLANG, sa société publique
locale pour l’aménagement numérique

Le plan d’aménagement numérique pour la Guyane a pris une dimension particulière après l’attribution d’une subvention
de l’Etat à la collectivité territoriale. Elle est d’un montant de 40 millions d’euros et s’ajoute aux 10 millions d’euros
annoncés dans le Livre bleu outre-mer pour le renforcement de la couverture mobile dans les territoires d’outre-mer.
Pour être complet, deux centres urbains Cayenne et Rémire-Montjoly seront à 100% raccordables fin 2022, car elles font
partie du plan France très haut débit lancé par le gouvernement de François Hollande.

Ce plan dit qu’avant 2022 justement, tous les particuliers français doivent avoir le très haut débit via la fibre optique.
Les autres communes de Guyane doivent être prises en charge par la Collectivité Territoriale dans le cadre du réseau
d’initiative publique.

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Or de Guyane : le Français Auplata devrait fusionner avec le Péruvien
BGPP
Les actionnaires de la compagnie minière Auplata se réuniront le 19 novembre 2018. Ils se prononceront sur la
prise de contrôle de la société, présente en Guyane française, par un fonds d’investissement sud-américain.
L’objectif est de renforcer l'industrie aurifère en Guyane.

                                                  © guyane 1ère

                                                        Par Alain Jeannin Publié le 22/10/2018 à 13:51, mis à jour le
                                                  22/10/2018 à 14:06

                                                  Pour Auplata, ce n’est pas le Pérou, mais ça y ressemble. Le premier
                                                  producteur d'or de Guyane française devrait passer sous contrôle d’une
                                                  holding sud-américaine disposant d’importants moyens financiers et
dirigée par un ingénieur et investisseur spécialisé. Auplata fusionnerait avec une compagnie minière plus importante,
elle-même détenue par un fonds d’investissement. Comme dans un jeu de "poupées russes", mais sans investisseur
venu du froid, ce qui devrait rendre les choses plus acceptables.

Auplata latino-américain...
Le projet a pour objectif la fusion entre Auplata et la société minière péruvienne Brexia Gold Plata Peru (BGPP),
contrôlée par Brexia International et au-dessus par le Fonds d’investissement Tribeca International basé en Colombie,
l’un des principaux fonds d’investissement d’Amérique latine. L’ingénieur et investisseur franco-camerounais Luc Girard
en est le président-directeur général.

De l'or et rien d'autre...
La minière péruvienne BGPP explore et exploite déjà des gisements polymétalliques (zinc, plomb, argent, or et cuivre),
dans l'une des ceintures minières parmi les plus importantes d'Amérique du Sud à partir de droits miniers recouvrant
une superficie de près de 200 kilomètres carré (Antapaccay, Constancia, Las Bambas).

"L’objectif de la fusion, en Guyane, n’est pas, pour le moment, d’extraire d’autres minerais que l’or. Il faut renforcer les
moyens d’Auplata dans l’extraction aurifère, commencer la production d’or dans des conditions optimales, dans un
respect strict des normes environnementales françaises", précise Auplata à La1ere.fr.

Ressource guyanaise
BGPP dégage des marges bénéficiaires (avec des revenus supérieurs à 2 millions d'euros mensuels) lui permettant
d'assurer seule le financement de toutes ses activités. Sa production, sur le site de la mine El Santo au Mexique, lui
confère un flux de trésorerie robuste. Ce rapprochement permettrait à Auplata de bénéficier de l'expérience des
experts de BGPP pour commencer la production aurifère dans des conditions optimales en Guyane française.

"Cette opération permettrait à l'expertise technique de BGPP de soutenir les activités d'exploration chez Auplata qui
permettront de mettre à jour des gisements de classe mondiale et ainsi convertir Auplata en une 'junior minière' de
référence et d'autre part de bénéficier de l'expérience technique de BGPP en matière d'exploitation pour accompagner la
mise en route de l'usine de cyanuration, la maîtrise métallurgique et les activités d'extraction minière", a ajouté un
responsable de la communication d’Auplata à Paris.

"Cette opération de fusion-acquisition, entre Guyane française, Pérou et Colombie, est une bonne chose mais c'est
sensible" réagit, sous couvert d'anonymat, une spécialiste de l'industrie minière contactée par La1ere.fr. Et de conclure,
"d'une façon ou d'une autre, la fusion envisagée qui concerne des droits miniers en Guyane devra sans doute obtenir le
feu vert de l’Etat français".
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MARTINIQUE

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Nouvelle vague de démissions à Basse-Pointe
Quatre élus de la majorité municipale ont jeté leurs tabliers vendredi 19 octobre. Ils reprochent à Marie-Thérèse
Casimirius "son autoritarisme", "son arrogance" certains la compare même à "un dictateur". Au total ce sont
neuf élus qui ont démissionné depuis 2016.

© Alain Livori L'hôtel de ville de la commune de Basse-Pointe.

       Alain Livori Publié le 23/10/2018 à 02:32

Difficile de recueillir l’avis des Pointois sur la vague de démissions qui secoue la mairie. Quatre nouveaux élus ont tiré
leurs révérences ces derniers. Ce qui porte à neuf le nombre d’élus démissionnaire dans la commune.

Toussaint-Hubert Casimirius dit Jean-Claude, 3e adjoint, fait partie des quatre élus qui ont jeté l’éponge. Il ne supporte
plus l’attitude du maire qui est aussi sa sœur cadette.

Pour Marie Thérèse Casimirius les démissionnaires n’ont pas accepté de travailler pour le peuple. Ils n’ont pas assumé
leur mission.
Ces nouvelles démissions pourraient donner lieu à une des élections complémentaires partielles. Et on pourrait assister
à un affrontement entre les deux camps Casimirius.

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La Martinique accueille le conseil des régions de France
Ce mardi (23 octobre 2018), pour la première fois en Outre-mer, la Martinique accueillera le conseil des
régions de France. Le lancement des "assises des libertés locales" est prévu à 11H30, dans la salle plénière de la
CTM à Fort-de-France.

© Régions de France Les présidents des régions françaises dont Alfred Marie-Jeanne (au centre), président du conseil
exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique.

       Par Guy Etienne Publié le 23/10/2018 à 06:30

Cette rencontre inédite est l’occasion pour les représentants des territoires de France, d’aborder des sujets qui
incombent à ces collectivités majeures et de participer surtout au lancement des assises des libertés locales, après
l’appel unanime lancé le 26 septembre dernier à Marseille, par les maires, les présidents de Régions et de
Départements, favorables à une décentralisation élargie.

Une relance de la décentralisation

C’est une relance de la décentralisation que revendiquent ces élus de la République, en matière de transition
énergétique et écologique, pour la recherche d’un nouveau modèle agricole ou encore dans la perspective d’une ré-
industrialisation avec les Petites et Moyennes Entreprises ou de tailles intermédiaires.

"C’est également au plus près du terrain, que se mènent au quotidien, la bataille contre la pauvreté, l’accompagnement
des personnes les plus vulnérables, mais aussi l’accès au logement et à la culture", soulignent ces dirigeants, qui veulent
en finir avec ce qu’ils appellent l’ultra-centralisation.
"Nous ne pouvons plus accepter la prise de pouvoir et le mépris de plus en plus flagrant d’une technocratie, enfermée
dans ses certitudes et coupée de nos territoires et de nos vies", expliquent-ils.
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La Guyane et la Martinique donnent des idées aux autres

Vecteur moderne pour l’égalité, modèle pour la performance économique, idéale pour la réforme de l’État, en
supprimant les doublons qui ralentissent le temps de l’action publique, cette décentralisation a toutes les vertus aux
yeux de ces exécutifs. Des libertés locales qui ont déjà franchi un pas supplémentaire en Guyane et en Martinique fin
2015, et qui semble avoir donné des idées aux autres territoires de France.

Reste à évaluer en 2021 l’efficacité et le pragmatisme de cette évolution institutionnelle (votée en janvier 2010), qui a
vu pour la première fois, la création d’une collectivité unique, exerçant les compétences dévolues au département et à
la région, (tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution). -1

En dehors de ce Conseil seront abordées des thématiques qui concernent plus directement la Collectivité
Territoriale de Martinique :

L’amélioration du cadre législatif qui concerne la Collectivité Territoriale,
Les potentialités de la biodiversité,
Les défis à la croissance verte et l’économie bleue,
Les risques liés au réchauffement climatique.

Ce sera également l’occasion de lancer les "Assises de la décentralisation", action conjointe des trois
associations qui regroupent l’ensemble des collectivités, (Association Régions de France, Association des
Départements de France, Association des Maires de France).

La délégation sera notamment composée de :
*Hervé Morin, président de Régions de France, président de la région Normandie
*François Bonneau, président délégué de Régions de France, président de la région Centre-Val de Loire
*Renaud Muselier, résident de la région sud
*Jules Nyssen, directeur général de régions de France
*Guillaume Basset, secrétaire général de régions de France
*Alexandrine Salvi, conseillère presse et médias de Régions de France
*Pierre-Louis Cros, conseiller du Président Muselier.

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MAYOTTE

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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POLYNÉSIE

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5 000 cachets de stéroïdes saisis par la douane portuaire
Lors d'un contrôle de dédouanement, les douaniers ont découvert, à l'intérieur, 5000 cachets de stéroïdes
anabolisants.

                                                                         © Douane

                                                                                Polynésie la 1ère avec communiqué de
                                                                         presse Publié le 22/10/2018 à 16:22

                                                                         Cela s'est passé lors d'un contrôle. Les agents
                                                                         du bureau de douane du port de Papeete,
                                                                         aidés par leurs collègues de la brigade, ont
                                                                         sélectionné un colis postal en provenance de
                                                                         France et à destination d'un habitant de Tahiti.

En dépit des déclarations mensongères qui étaient portées sur ce paquet,les douaniers ont découvert, à l'intérieur,
5000 cachets de stéroïdes anabolisants.

Les analyses effectuées en métropole auprès du Service Central des Laboratoires des douanes et de la DGCCRF ont
confirmé le caractère médicamenteux des marchandises découvertes.

Ces dernières ont été saisies et les destinataires se sont acquittés d'une forte pénalité douanière.

Ils avaient tenté de se procurer ces stéroïdes à la fois pour augmenter leur masse musculaire et pour perdre du poids.

Ce type de produit est en effet généralement utilisé dans les milieux sportifs, notamment le culturisme. La quête du
"produit miracle" sur Internet a ramené brutalement ces infracteurs à la réalité et à l'interdiction de commercialisation
de ces produits qui sont prohibés en Polynésie française au titre du code de la santé du Pays.

Cette saisie est la plus importante jamais réalisée par la douane depuis celle effectuée par les agents des douanes de
Papeete, le 11 septembre dernier, lorsqu'ils avaient détecté 66 ampoules injectables de stéroïdes et 1346 cachets
d'anabolisants dans le circuit postal".

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La Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique chargée d'écrire
l'histoire du nucléaire
Le pays fait appel à la Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique (MSHP) pour rédiger l'histoire du fait
nucléaire en Polynésie.

                                           © Présidence de la Polynésie La convention relative à la mise en œuvre du
                                           programme de recherche « histoire et mémoire des essais nucléaires en
                                           Polynésie française » a été signée par Edouard Fritch, président du Pays, et
                                           le professeur Nabila Gaertner-Mazouni, vice-présidente de la commission de
                                           la recherche de l’Université de la Polynésie française

       Polynésie la 1ère avec communiqué de presse Publié le 22/10/2018 à 16:13, mis à jour le 22/10/2018 à 19:51

La Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique (MSHP), unité de recherche scientifique créée en partenariat entre
l’Université de la Polynésie française et le CNRS, sera chargée de mettre en œuvre un programme de recherche intitulé
« histoire et mémoire des essais nucléaires en Polynésie française ».

Ce programme scientifique porté par la MSH-P en collaboration avec le laboratoire CRESAT (EA 3436, Université de
Haute-Alsace) se propose d’écrire l’histoire politique des essais nucléaires en Polynésie française et de mener des
enquêtes de terrain pour enregistrer la mémoire orale des acteurs du CEP au sens large, qu’il s’agisse des vétérans
polynésiens et métropolitains, mais aussi de populations civiles concernées par leurs fonctions ou par leurs lieux de
résidence. Le calendrier des travaux s’échelonne sur une période de 26 mois entre le 1er novembre 2018 et le 31
décembre                                                                                                        2020.

Le premier volet du programme de recherche, « comprendre », vise à expliquer l’histoire des essais en Polynésie
française. L’objectif est de parvenir à une écriture documentée et impartiale de cette page de l’histoire. Pour cela
l’accès à certaines archives sera sollicité.

Le deuxième volet du programme de recherche, « témoigner », répond à l’ambition de constituer une banque de
données de témoignages établie sur une base scientifique pour garantir la meilleure représentativité possible de la
diversité des expériences vécues par les acteurs des essais nucléaires, dans l’ensemble de leurs positions fonctionnelle,
sociale, géographique, etc.

La recherche confiée au CRESAT prévoit également, au terme du programme, l’organisation de rencontres scientifiques,
de colloques et de journées d’études mêlant historiens, politistes, sociologues, géographes, juristes. L’objectif de cette
approche (« questionner ») est de permettre l’appropriation par la société polynésienne des résultats de ces travaux.
Ceux-ci sont par ailleurs susceptibles de nourrir le futur centre de la mémoire des essais nucléaires en Polynésie
française, à travers la documentation mise à disposition du public, des salles d’exposition permanentes et d’éventuelles
expositions                                                                                                  temporaires.

La convention relative à la mise en œuvre du programme de recherche « histoire et mémoire des essais nucléaires en
Polynésie française » a été signée, lundi, à la présidence, par Edouard Fritch, président du Pays, et le professeur Nabila

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Gaertner-Mazouni, vice-présidente de la commission de la recherche de l’Université de la Polynésie française, en
présence également du professeur Eric Conte, directeur de la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique.

Deux experts médicaux à l’écoute des plaignants du CIVEN
Une trentaine de victimes des essais nucléaires seront reçus cette semaine à l’occasion de cette première
mission.

© Polynesie La1ere Deux experts médicaux à l’écoute des plaignants du CIVEN

       Par Webmaster Publié le 22/10/2018 à 19:49

Deux médecins mandatés par le CIVEN, le Comité d’Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires, le Professeur
Nicolas Franchitto et le Docteur Georges Benayoun, sont arrivés en Polynésie afin de rencontrer les plaignants et de
réduire les délais d’instruction des dossiers. Ils rencontreront, selon un calendrier pré établi, une trentaine de victimes
ou leurs ayant-droit dont les demandes ont été acceptées par le CIVEN depuis le début de l’année. Ils pourront ainsi
déterminer pour chaque cas les préjudices subis. Les consultations se déroulent dans le centre médical de suivi de
Vaiami mais aussi à la presqu’île où doit se rendre mardi l’un des deux praticiens. D’autres consultations auront lieu
dans les mois à venir, à la faveur de la venue de nouveaux experts.

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LA RÉUNION

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Le directeur général de la Croix-Rouge à La Réunion mercredi

23 oct 2018, 12h38 0

Jean-Christophe Combe, le directeur général de la Croix-Rouge française sera à La Réunion du 24 au 26 octobre 2018,
dans le cadre de sa série de déplacements dans les territoires d’Outre-mer. Il y rencontrera les équipes bénévoles et
salariées de l’association ainsi que ses bénéficiaires.

Les équipes réunionnaises de la Croix-Rouge française échangeront avec lui sur leurs derniers projets innovants.

Le directeur général rencontrera également les partenaires institutionnels tels que le Conseil Départemental, la Direction
régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Agence Régionale de Santé. Le jeudi 25 octobre, il
visitera la PIROI (Plateforme d’Intervention Régionale Océan Indien).

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SAINT-MARTIN

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Réalisé par l'association Robin des Bois, ce rapport, publié en octobre, dresse un historique détaillé de la collecte et du
traitement des déchets d'Irma.

L'ONG française Robin des Bois travaille sur les déchets post-catastrophes depuis 1989. Dans le cadre d’un projet de trois
ans soutenu par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) et axé sur la gestion des déchets post-ouragans impliquant
aussi trois universités françaises, une université belge et l’IFSTTAR*, Charlotte Nithart et Manon Lefebvre
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respectivement directrice des campagnes et chargée de mission au sein de Robin des Bois ont exploré les deux parties de
l’îles de Saint-Martin pendant 15 jours entre fin mai et début juin dernier. Leur premier rapport, sobrement intitulé « Les
déchets d’Irma » vient d’être publié sur le site de l’association.

Neuf mois après le passage de l’ouragan Irma, Charlotte Nithart et Manon Lefebvre ont découvert « une île disloquée, des
hectares de tôles dispersées et de piscines délabrées, des épaves de bateaux et de voitures par milliers, des déchets épars et
des résidus de combustion ». Mais aussi « une île pluriculturelle chaleureuse, une biodiversité terrestre et marine
exceptionnelle en convalescence, un littoral de plages, de rochers et de mangroves qu’il est encore temps de préserver du
béton, de la cabanisation et des pollutions ».

« Aujourd’hui Saint-Martin est à l’intersection du déblaiement et de la reconstruction. L’enjeu est capital et exemplaire.
Ou bien Saint-Martin se reconstruira à l’éphémère au risque de replonger dans le précaire et le dramatique tôt ou tard, ou
bien elle se reconstruira en tenant compte des retours d’expériences post-ouragans. » considèrent-elles.

Après des recherches documentaires approfondies, une série d’entretiens et leur étude de terrain, elles livrent un rapport
d’une centaine de pages, illustré de nombreuses photos, retraçant notamment l’historique de la collecte et du traitement
des déchets post-Irma, leur typologie et quantité. Elles abordent aussi la problématique des déchets hors filières
(décharges sauvages par exemple) et des problèmes sanitaires et environnementaux engendrés.

A terme, le but de la démarche collective de Robin des Bois, des chercheurs et universitaires est de « favoriser après des
aléas cycloniques non pas un retour à la normale mais plutôt une amélioration substantielle des modes de prévention, de
tri et de gestion des déchets ».

Ce bilan provisoire des déchets post-Irma sera complété par un deuxième rapport dans un an et des recommandations
structurées.

 *Projet DéPOs avec l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, l’IFSTTAR (Institut Français des Sciences et Technologies
des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux), l’Université du Maine - le Mans, l’Université d’Avignon et des Pays
du Vaucluse et la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de Université de Mons en Belgique

Photo d'illustration prise à Marigot en août dernier

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