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Market News Etudes Economiques & Stratégie 25/03/2019 08:49 Inversion de courbe ? Marchés Financiers BOURSE AMERICAINE : Les marchés américains n’ont pas échappé aux craintes sur la croissance mondiale, suite à la publication des résultats préliminaires des enquêtes IHS Markit. La dégradation des résultats des enquêtes dans l’industrie manufacturière a été particulièrement spectaculaire dans la zone euro, mais elle touche aussi les Etats-Unis, avec un PMI manufacturier IHS Markit sur un plus bas de 21 mois (à 52,5 contre 53,0 en février). L’indice S&P 500 a ouvert en baisse, sous les 2 850, mais il a poursuivi son recul pendant les trois premières heures de cotation, avant de fluctuer entre 2 800 et 2 825, pour terminer à 2 801, au plus bas de la journée. Il a perdu 1,9% sur la séance. L’indice Dow Jones a reculé de 1,8% à 25 502 (- 460 points) et le Nasdaq Composite a perdu 2,5% à 7 643 (- 196 points). Ces trois indices ont accusé leur plus forte baisse en pourcentage sur une séance depuis le 3 janvier. Le VIX a bondi de 21% à 16,48 (+ 2,9 points) ! Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 0,8%, le Dow 1,3% et le Nasdaq Composite 0,6%. Les investisseurs ont réagi négativement à l’inversion de la courbe des taux, la chute du taux à 10 ans le faisant passer sous le taux à 3 mois. Cette inversion de la courbe des taux reste, pour de nombreux investisseurs, un indicateur avancé d’une récession prochaine. Elle induit, en tout cas, une pression sur les marges d’intérêt des banques commerciales susceptible de provoquer un durcissement des conditions de crédit. Même si l’inversion actuelle de la courbe des taux n’annonce pas forcément une récession prochaine aux Etats-Unis, elle est et sera une source d’inquiétude pour le Fed qui va regarder avec attention le comportement des banques ces prochaines semaines. Sans surprise dans ce contexte, les investisseurs ont délaissé les valeurs bancaires dans. L’indice bancaire KBW a chuté de 3,9% et le S&P financière a perdu 2,8%. Les banques, comme Citigroup, Bank of America, ou JP Morgan ont perdu entre 3 et 4% sur la séance. VALEURS : L’action Nike a chuté de 6,6% après la publication de ses résultats trimestriels affectés par des ventes décevantes en Amérique du Nord. Dans son sillage, Foot Locker a perdu 4,9%. En revanche, le bijoutier Tiffany a gagné 3,2%, malgré un chiffre d’affaires décevant, en dessous des attentes du consensus. Deux mois après son profit warning, liée à un ralentissement des dépenses de la clientèle chinoise, le groupe a annoncé des EPS de 1,67 $ (supérieurs de 7 cents aux attentes) mais un chiffre d’affaires en recul de 0,8% à 1,32 Mds $, inférieur de 10 mlns aux attentes du consensus. Mais après un début de séance à la baisse, le titre a rebondi suite aux perspectives d’activité du management qui anticipe un rebond de son activité cette année et l’année prochaine, notamment grâce au numérique « we look forward to a process of continuous improvement in our digital capabilities going forward. Including plans to introduce a company operated e-commerce enabled website in China later this year ». Le CFO a rajouté : “we expect full year reported sales to grow by a low-single-digit percentage, we expect sales in the first half to be adversely affected by several factors, a meaningful FX headwind, lower foreign tourist spending and a difficult comparison to strong base period comps. In addition to these items, first half earnings will also be negatively affected by incremental strategic investment spending that began in the second quarter of 2018 and has not yet fully annualized. We anticipate that these pressures will lessen throughout the year. (…) we expect reported sales growth to strengthen and earnings growth to resume in the second half of the year”. Pas de rebond « technique » de l’action Biogen (- 4,5%), après sa chute de 29,2% la veille en raison de l'arrêt des essais d'un traitement de la maladie d'Alzheimer. Johnson & Johnson (- 0,9%) a annoncé qu'il enregistrera une charge exceptionnelle de 700 mlns $ après avoir abandonné le développement d’un
médicament expérimental destiné au traitement des virus respiratoires, qui impactera les résultats de son premier trimestre. L’action Avon Product (+ 10,0%) a été dopée par une information du WSJ selon laquelle le groupe envisage d'être acheté par son concurrent brésilien Natura & Co, dans le cadre d'une opération où Natura reprendrait la branche nord-américaine d'Avon, scindée il y a trois ans. Gamestop (- 1,0%), le premier distributeur mondial de jeux vidéo, en difficulté, a annoncé la nomination au poste de directeur général de George Sherman, qui a occupé par le passé des postes de direction chez Best Buy, Target et Home Depot. La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé que deux filiales de General Electric (- 2,8%) ne seront pas autorisées, à titre provisoire, à participer à des appels d'offres pour des contrats d'énergie à la suite d'irrégularités. Les filiales du groupe américain sont des actifs d'Alstom que GE a acquis en 2015. Elles sont accusées de corruption et de fraude en 2006 et 2011, a déclaré la banque. General Motors (- 2,4%), critiqué pendant plusieurs jours par le président américain Donald Trump pour la fermeture d'une usine dans l'Etat de l'Ohio, a annoncé investir 1,8 Md $ de plus aux Etats-Unis et créer 700 nouveaux emplois. BOURSES AMERIQUE LATINE : Dans le sillage des places européennes et de Wall- Street, les principales bourses latino-américaines ont terminé la séance de vendredi dans le rouge. Les PMI préliminaires de la France et, surtout, de l’Allemagne, mais aussi des Etats-Unis, ont relancé les craintes d’un ralentissement plus marqué qu’envisagé de l’activité économique mondiale. L’inversion de la courbe des taux américaine, qui a suivi la publication de ces indicateurs, alors que le taux à 10 ans allemand terminait la journée inférieur à 0 (- 0,02%), a relancé ls craintes de récession aux Etats-Unis, voire mondiale. La persistance du flou dans le Brexit et le manque d’information sur de réelles avancées des négociations sino-américaines a aussi continué à peser sur la confiance des investisseurs. Dans ce contexte, le Merval a chuté de 4,0%. L’iBovespa a perdu 3,1%, tous les secteurs terminant dans le rouge (dont – 5,2% pour le secteur ce la consommation cyclique et – 5,0% pour l’énergie avec – 5,5% pour Petrobras). Seules 23 valeurs sur les 65 qui composent le principal indice de la bourse de Sao Paulo ont terminé dans le vert (Suzano Papel +,12% et Kroton Educational + 0,5%), alors qu’un sondage montre que le soutien au gouvernement diminue rapidement. L’IPC mexicain a perdu 2,2%, les efforts du gouvernement pour réduire la dette du groupe pétrolier public, Pemex, notamment en utilisant un fonds de stabilisation budgétaire, n’a pas été bien accueilli par les investisseurs. Le Colcap a cédé 2,1%, alors que l’IPSA (- 1,0% et la bourse de Lima (- 0,6%) ont relativement mieux résisté. Sur l’ensemble de la semaine dernière, l’iBovespa a chuté de 5,4%, le Merval a perdu 3,3% et l’IPSA chilien a reculé de 2,1%. En revanche, en dépit de ses deux nettes baisses de jeudi et vendredi, l’IPC mexicain a progressé de 0,2% entre les vendredis 15 et 22 mars, alors que l’indice général de la bourse de Lima a gagné 0,4% et le Colcap 1,1%. BOURSES ASIATIQUES : Les principaux marchés boursiers de la région Asie- Pacifique subissent une forte correction ce matin, dans le sillage de Wall-Street, réagissant à l’augmentation des risques économiques. Mais les investisseurs asiatiques prennent aussi leurs bénéfices avant la reprise des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui s’annoncent difficiles…. L’indice Nikkei chute de 3,0%, le Kospi de 2,0% et Hong Kong perds 2,1%. Shanghai limite les pertes avec une baisse de 1,7% et la bourse australienne ne recule « que » de 1,1%. Les futurs américains restent en recul durant la séance asiatique avec le S&P 500 future qui recule entre de 0,7% et le Nasdaq future qui perd encore 1,0%. Au niveau valeur, le secteur technologique est délaissé, comme SoftBank (- 5,0%), ou des valeurs plus traditionnel mais dépendante du commerce mondial comme Toyota (- 2,1%). A Hong Kong, Tencent perd 3,2% et le pétrolier CNOOC recule de 4,1%. Samsung est en baisse de 2,3% et SK Hynix recule de 4,2% en Corée du Sud. En
Australie, BHP est vendu (- 1,3%) ainsi que le secteur énergétique comme Beach Energy (- 5,6%). CHANGES & OBLIGATAIRE : Du côté des devises, l'euro a cédé près de 0,7% face au dollar, pour se stabiliser à 1,1305, proche d’un plus bas d’une semaine, pénalisé par les PMI préliminaires publiés par IHS Markit, notamment pour l’Allemagne. A la publication de ces résultats, l’euro est brutalement revenu de 1,1386 $ à 1,1306 $. Le dollar s’est légèrement apprécié face à un panier de devises de référence (de 89,5 à 89,7), malgré son recul de 0,8% face au yen, la devise japonaise profitant de son statut d'actif refuge en ce moment de regain d’inquiétude des investisseurs sur la croissance de l’activité économique mondiale. La livre sterling a gagné plus de 1% face à l'euro, profitant de la faiblesse de la monnaie unique européenne et d'une supposée éclaircie sur le front du Brexit. Les dirigeants européens, qui étaient réunis jeudi et vendredi à Bruxelles, ont en effet reporté la date du divorce avec la Grande-Bretagne du 29 mars au 22 mai, si la Chambre des Communes ratifie l'accord de retrait avant le 11 avril. Sur le marché obligataire américain, le rendement du T-Note 10 ans a touché un plus bas depuis janvier 2018, à 2,416%. A la clôture, vendredi soir, le taux à 3 mois était à 2,442% contre 2,436 pour le 10 ans. La courbe des taux américaine s’est « symboliquement » inversée après la publication des PMI IHS Markit préliminaires du mois de mars. PETROLE : Les cours du pétrole ont terminé la séance américaine en baisse, lourdement affectés par les craintes de chute de demande de pétrole de la part du secteur industriel. Le contrat mai sur le WTI a perdu 94 cents, soit 1,6%, à 59,04 $ le baril. Les cours du Brent ont cédé, de leur côté, 83 cents, soit – 1,2%, à 67,03 $. Les deux contrats de référence ont perdu jusqu'à plus de 2% en séance, mais ils ont réduit leurs pertes après l'annonce d'une baisse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis, selon les données hebdomadaires fournies par Baker Hughes. News clefs Le procureur spécial Robert Mueller a remis le rapport vivement attendu de son enquête sur le rôle présumé de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016 à l'Attorney General William Barr. M. Barr a consulté son adjoint ainsi que le procureur spécial pour déterminer quelles informations pouvait être transmises au Congrès. D’après les premières informations disponibles, après deux ans d’enquête, le rapport indique que rien ne peut formellement confondre Donald Trump ou ses proches. Les conclusions du rapport du procureur spécial Robert Mueller sur l'enquête russe n'auront pas l'impact redouté ou espéré. « Les investigations du procureur spécial n'ont pas déterminé que l'équipe de campagne Trump ou qui que ce soit associé à celle-ci se soit entendu ou coordonné avec la Russie dans ses efforts pour influencer l'élection présidentielle américaine de 2016 », a indiqué le ministre de la Justice, Bill Barr, dans un courrier transmis au Congrès et rendu public. M. Trump se dit « totalement disculpé » : « Pas de collusion, pas d'obstruction, DISCULPATION complète et totale. GARDONS SA GRANDEUR A L'AMERIQUE ! ». Les leaders Démocrates du Congrès ont exigé dimanche soir la publication du rapport « complet », estimant que le ministre de la Justice n'était pas « un observateur neutre ». Sur l'autre question centrale de ce dossier, une éventuelle entrave à la justice de la part du président américain, M. Mueller n'a pas livré de conclusion définitive. Alors que des négociations commerciales de haut niveau doivent se tenir cette semaine en Chine, les autorités chinoises aurait refusé d'accéder à certaines demandes des Etats-Unis et d'assouplir les restrictions qu'elle impose aux entreprises technologiques, selon le Financial Times, qui cite trois personnes au fait du dossier.
Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, sont attendus à Pékin pour des négociations qui débuteront le 28 mars. Le Financial Times écrit que Pékin n'a pas encore fait de « concessions de taille » concernant les demandes américaines pour que la Chine cesse toute discrimination envers les fournisseurs étrangers d'espace dans le « cloud », pour qu'elle limite les restrictions imposées aux transferts internationaux de données et pour qu'elle assouplisse la règle voulant que les entreprises stockent leurs données en Chine même. La Chine a fait une proposition sur le commerce en ligne, que les Etats- Unis ont jugée insuffisante. La Chine a alors retiré son offre, les Américains ayant réclamé des engagements plus forts. Focus Economique EUROLAND : ENQUETE PMI M ARKIT (PRELIMINAIRE, M ARS) Vendredi, Markit a publié son enquête PMI préliminaire dans la zone euro. L'enquête auprès des directeurs d'achat a fait ressortir une estimation flash du PMI à 52,7 dans les services, contre 52,8 en février mais à 47,6 dans le secteur manufacturier, contre 49,3 précédemment, un plus bas de 71 mois ! Le PMI composite est à 51,3 contre 51,9, un plus bas de 2 mois. Mais, les investisseurs ont essentiellement réagi à la composante production manufacturière à 47,7 contre 49,4 en février, sa plus forte contraction depuis août 2012. La contraction de l’activité manufacturière, la plus forte en 6 ans selon cette enquête, s’explique par une contraction des nouvelles commandes qui ont enregistré leur 6ième baisse mensuelle consécutive. L’emploi industriel a quasiment stagné sur mars. Le secteur des services a mieux résisté, sa croissance ne ralentissant que marginalement par rapport à février et se maintenant au-dessus des niveaux observés en décembre et en janvier. Si le volume global des nouvelles affaires reçues par les prestataires de services de la zone euro a légèrement augmenté en mars, les nouvelles affaires à l’export ont enregistré leur plus fort repli depuis la fin de l’année 2014. En Allemagne, l’activité enregistre sa plus faible croissance depuis juin 2013, cette tendance résultant notamment d’une troisième baisse mensuelle consécutive du volume global des nouvelles affaires. Selon Markit, au regard de ces données d’enquête, « Si la croissance venait effectivement à marquer de nouveau le pas au deuxième trimestre après une hausse du PIB de seulement 0,2 % au premier trimestre, l’économie de la zone euro pourrait peiner à réaliser une croissance annuelle supérieure à 1 % en 2019 ». Recherche économique et Stratégie Christian Parisot Jean-Louis Mourier Head of Global Research Economic Research 01 53 89 53 74 01 53 89 54 46 cparisot@aurel-bgc.com jlmourier@aurel-bgc.com Ce document peut être considéré comme un avantage non-monétaire mineur. Il ne contient aucune recommandation d’analyste mais a pour but de résumer des informations publiques. Il est également disponible gratuitement et sans limitation sur le site internet d’Aurel BGC. Disclaimer Ce document d’information s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels et d’investisseurs qualifiés. Bien que les informations exposées dans ce document proviennent de sources considérées comme dignes de foi, Aurel-BGC et ses filiales n’en garantissent ni l’exactitude,
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