Market News Etudes Economiques & Stratégie - Aurel BGC

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Market News
Etudes Economiques & Stratégie

                       Croissance moins forte, hausse des salaires, inflation
                       plus forte… Wall Street est rassurée !
                             S&P 500 : 4 536 (+ 0,4%) / VIX : 15,49 (- 1,3%)

                             Dow Jones : 35 609 (+ 0,4%) / Nasdaq : 15 122 (- 0,1%)

                             Nikkei : 28 824 (- 1,5%) / Hang Seng : 25 935 (- 0,8%) / Asia Dow : - 1,0%

                             Pétrole (WTI) : 84,25 $ (+ 1,6%)

                             10 ans US : 1,657% / €/$ : 1,1651 $ / S&P F : - 0,3%
                       (À 7h30 heure de Paris, Source : Marketwatch)

Indice S&P 500             Etats-Unis

                       Les indices américains restent bien orientés et ont frôlé des niveaux records,
                       mais clôturent la séance en ordre dispersé. Le S&P 500 est un moins d’un point
                       de son plus haut historique. L’indice clôture à 4 536, en hausse de 0,4%. Le Dow
                       Jones, qui a atteint un record en séance, finit la journée en hausse de 0,4% à
                       35 609, à 20 points de son record historique en clôture. La déception est sur
                       l’indice Nasdaq, qui après 5 séances consécutives de hausse, recule de 0,1%.
                       Les investisseurs choisissent un scénario économique « rose » : 1) face aux
                       derniers indicateurs économiques mitigés, la banque centrale pourrait retarder la
                       normalisation de sa politique monétaire, ou être très modéré dans le relâchement
                       du soutien monétaire, 2) l’impact sur les marges ou les chiffres d’affaires des
                       tensions sur les chaînes de production pourrait être moins violent qu’anticipé ou
                       craint. Dans son Beige Book, la Banque centrale américaine observe que
                       beaucoup d'entreprises faisaient état d'une « plus grande propension à relayer
                       les hausses de coûts » aux consommateurs. Le marché actions n’avait pas
                       réellement baissé sur ces craintes de pincement de marge, mais il trouve un sujet
                       de hausse sur l’idée que ce risque est moins fort qu’anticipé ! Lorsque le marché
                       est haussier, toutes les excuses sont bonnes…
                       L’action Netflix clôture en baisse de 2,2% malgré des résultats supérieurs aux
                       attentes et un gain net d'abonnés (4,4 millions) sensiblement plus élevé que
                       prévu par les analystes. Les investisseurs semblent sensibles à la prudence de
                       la prévision de bénéfice net par action qu'a donné le groupe pour le quatrième
                       trimestre, assez nettement inférieure aux attentes (80 cents contre 1,12 $ pour
                       le consensus). Verizon Communication (+ 2,4%) a annoncé une hausse du
                       nombre de ses abonnés supérieure aux attentes des analystes grâce à une forte
                       demande sur les forfaits 5G. De son côté, Abbott Laboratories (+ 3,3%) a relevé
                       sa prévision de bénéfice ajusté pour l'ensemble de l'année à la faveur d'un
                       rebond des ventes de ses tests de diagnostic de COVID-19 et d'une bonne
                       performance des principales activités du groupe qui lui a permis de dépasser les
                       attentes au niveau du bénéfice sur le trimestre écoulé.
                       Micron Technology (1,0%) a annoncé envisager de bâtir une nouvelle usine de
                       mémoires informatiques aux Etats-Unis mais le groupe a ajouté que des aides
                       publiques fédérales seraient nécessaires pour rester compétitif par rapport aux
                       coûts en Asie. Novavax (- 14,8%) a été pénalisé par un article du site
                       d'information Politico, citant trois sources selon lesquelles le laboratoire fait face
à des problèmes de production de son candidat vaccin contre la COVID-19,
                   notamment en matière de respect des normes de qualité des autorités sanitaires
                   américaines. Facebook (+ 0,2%) prévoit de changer sa dénomination sociale la
                   semaine prochaine afin de refléter l'importance qu'il accorde à la construction du
                   métaverse, affirme The Verge citant des sources proches du dossier. Selon le
                   média, ce changement de marque témoigne de l'ambition du groupe d'être connu
                   pour autre chose que les médias sociaux et tous les maux qui en découlent. Le
                   titre de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a gagné 3,0%,
                   tandis que le fameux fonds arrivé mardi à la Bourse de New York a enregistré
                   mercredi quelque 1,27 Mds $ d'échanges.
                   PayPal Holdings (- 4,9%) a proposé d'acquérir le réseau social Pinterest (+
                   12,8%) pour 45 Mds $ selon la presse. Les discussions interviennent dans un
                   contexte de rôle prépondérant joué par les réseaux sociaux auprès des
                   consommateurs, lesquels se procurent de plus en plus de produits aperçus sur
                   Instagram ou TikTok et relayés notamment par des « influenceurs ». Cette
                   opération permettrait à PayPal de s'offrir une présence plus importante sur ce
                   segment de croissance et de diversifier ses revenus avec des recettes
                   publicitaires. D'après l'une des sources, PayPal a proposé 70 $ par action pour
                   acquérir Pinterest et espère pouvoir finaliser et annoncer l'accord d'ici le 8
                   novembre, date à laquelle la société de paiement en ligne publiera ses résultats
                   trimestriels.

                    Asie

                   Le rouge domine ce matin en Asie. Les investisseurs asiatiques sont nettement
                   moins optimistes qu’aux Etats-Unis, empoisonnés par les informations autour
                   d’Evergrande. Le groupe a annoncé que son plan visant à vendre sa branche de
                   gestion immobilière à un rival plus petit avait échoué. L’action Evergrande est en
                   chute de 12,2% sur la bourse de Hong Kong, tandis que Evergrande Property
                   Services perd 7,3%. L’indice Hongkongais perd 0,8%.
                   Le Nikkei connait une correction plus violente : - 1,7%. Le candidat du parti au
                   pouvoir au Japon, le Premier ministre Fumio Kishida, a donné des messages
                   contradictoires sur sa politique et ses mesures de « nouveau capitalisme », qui
                   comprennent des promesses de réduire les disparités de revenus. Les
                   investisseurs ont toujours peur de l’annonce d’une hausse de la fiscalité sur les
                   plus-values financières. La hausse des taux longs américains a pesé aussi sur
                   le secteur technologique japonais. De plus, le géant japonais des puces-
                   mémoires Kioxia, ancienne filiale du groupe Toshiba dont celui-ci détient encore
                   environ 40% des parts, aurait reporté au moins à janvier prochain ses éventuels
                   projets d'introduction selon le quotidien Nikkan Kogyo. Rachetée en 2018 pour
                   18 Mds $ par un consortium d'investisseurs menés par l'américain Bain Capital,
                   Kioxia serait courtisée en parallèle par l'américain Western Digital, selon la
                   presse.
                   La bourse australienne est quasiment stable (+ 0,07%) et le Kospi perd 0,2%.
                   Comme d’habitude, le pétrole monte, insensible à toutes les incertitudes
                   économiques. Le WTI progresse de 1,6% à 84,25 $ ce matin en Asie…

Change €/$          Changes et Taux

                   Le dollar a reculé en raison d’un retour de l’appétit pour le risque des
                   investisseurs. Le billet vert a atteint son plus haut niveau depuis un an par rapport
                   à un panier d'autres devises la semaine dernière sur des anticipations de
                   durcissement de politique monétaire. Ces anticipations se sont toutefois
Taux 10 ans (US)   estompées après des statistiques américaines décevantes. Les investisseurs
                   tablent sur des hausses de taux encore plus agressives dans d'autres pays,
                   comme au Royaume-Uni, et que les devises liées aux matières premières, dont
les dollars canadien et australien, surperforment. Le Dollar Index était en baisse
                de 0,1% à 93,71. Le billet vert a abandonné 0,2% face à l’euro. Le dollar
                australien a gagné 0,3% sur la journée à 0,7496 $, après avoir atteint son plus
                haut niveau depuis juillet dans la nuit. Le dollar néo-zélandais a augmenté de
                0,4 % à 0,7154 $, son plus haut niveau depuis juin. La réduction de la demande
                pour les « devises refuges » a permis au dollar d'atteindre son plus haut niveau
                depuis quatre ans à 114,67 contre le yen pendant la nuit, avant de revenir à
                114,26. Le dollar canadien était en hausse après que le taux d'inflation du pays
                connaisse une accélération, pour atteindre son plus haut niveau en 18 ans en
                septembre. La Banque Centrale du Canada a son comité de politique monétaire
                la semaine prochaine. Le billet vert était en baisse de 0,1% par rapport au huard,
                à 1,2352 dollar canadien. La livre sterling était en baisse de 0,05% à
                1,3781$ après que des données aient montré que l'inflation britannique a ralenti
                de manière inattendue le mois dernier. Les chiffres ont peu changé les attentes
                selon lesquelles la Banque d'Angleterre devrait relever ses taux directeurs.

                Dans les cryptomonnaies, le bitcoin a atteint un niveau record de 66 074 $, un
                jour après que le premier fonds négocié en bourse américain basé sur des
                contrats à terme sur le bitcoin a commencé à se négocier.

                Les marchés obligataires ont réagi à la forte hausse des cours du pétrole, avec
                un nouveau record de 7 ans pour le WTI, qui relance les craintes de retour de
                l’inflation. Les T-Bonds sont en hausse de 1 pb à 1,6420% (1,673% au plus haut)
                et le 30 ans prend 3,4 pb à 2,1200%. En Europe, les OAT et les Bunds (-1,5 pb
                à 0,212% et -1,5 pb à 0,124% respectivement) réagissent peu à la hausse des
                cours du pétrole et la publication des chiffres d’inflation en Europe. Il faut dire
                que cette révision, sur le mois de septembre, était conforme aux attentes du
                consensus. L'inflation s'est établie à 3,4% en septembre, contre 3,0% en août
                dans la zone euro. Les Bonos et les BTP se détendent de 2 pb respectivement
                à 0,504% et 0,918%. Outre-manche, légère embellie des Gilts avec - 1,3 pb de
                base vers 1,155%.

Pétrole (WTI)    Pétrole

                Les cours du pétrole, en baisse durant les échanges asiatiques, ont changé de
                direction pour terminer en nette hausse sur la séance d’hier, après l'annonce par
                l'EIA d'un repli inattendu des stocks américains. A New York, le WTI, pour le mois
                de novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, a atteint en clôture un plus
                haut depuis octobre 2014, bondissant de 91 cents ou 1,1% à 83,87 $. Le prix du
                baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 74 cents
                ou 0,9% à 85,82 $ par rapport à la clôture de la veille à Londres. Les statistiques
                de l’EIA ont surpris : alors que le consensus anticipait une hausse de près de 2
                millions de barils des stocks de pétrole brut sur la semaine du 15 octobre, ils sont
                annoncés en baisse de 0,4 million de barlls. La veille, l'American Petroleum
                Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier
                dans le pays, avait estimé au contraire que les réserves de brut étaient en hausse
                de 3,3 millions de barils, mais ses estimations sont généralement jugées moins
                fiables. Les réserves d'essence ont fondu de 5,4 millions de barils alors qu'un
                repli de 950.000 barils était attendu. Les stocks de produits distillés, comme le
                fioul ou le gazole, sont aussi tombés de 3,9 millions de barils contre un recul de
                1,150 million de barils attendus. Avec cette diminution des réserves à laquelle
                s'ajoute un net repli des réserves stratégiques américaines (-1,7 million de
                barils).
Les « news Market Mover »
   Le président de la Bundesbank allemande quittera ses fonctions en fin d'année.

   Fed, le gouverneur Randal Quarles estime que l’inflation est « temporaire » mais
    la banque centrale doit rester vigilante.

   Tensions salariales aux Etats-Unis, « une bonne chose pour les travailleurs »
    selon la secrétaire au Trésor Janet Yellen

   Donald Trump a annoncé le lancement de son propre réseau social, « Truth
    Social ».

Le président de la Bundesbank allemande, Jens Weidmann, figure de
l'orthodoxie monétaire, a annoncé qu'il quitterait ses fonctions en fin d'année,
après dix ans à la tête de l'institution. L'annonce de son départ intervient
également au moment où l'Allemagne s'apprête à tourner la page Angela Merkel,
à laquelle était liée la carrière de ce banquier central qui a incarné l'obsession du
pays pour la lutte contre l'inflation. A l'avenir, il sera « crucial (...) de ne pas
considérer seulement les risques de déflation, mais aussi de ne pas perdre de
vue les risques d'inflation potentiels », qui suggèrent une politique monétaire plus
restrictive, écrit-il dans son courrier. Il s'inquiète aussi d'une poussée durable de
la l'inflation en zone euro que l'institution de Christine Lagarde juge pour l'instant
temporaire. Il plaide dans son courrier pour que « la politique monétaire respecte
son mandat étroit et ne se laisse pas entraîner par la politique budgétaire ou les
marchés ». La présidente de la BCE, Christine Lagarde, « respecte » mais
« regrette aussi énormément » le départ de M. Weidmann de partir, a-t-elle
déclaré dans un communiqué de l'institution.
La hausse des prix devrait ralentir aux Etats-Unis sans qu'une hausse des taux
d'intérêt soit nécessaire l'année prochaine, a estimé le gouverneur de la Réserve
fédérale Randal Quarles. Il anticipe que l'inflation recule considérablement
l'année prochaine par rapport au niveau très élevé observé actuellement. Ces
derniers mois, les pressions sur les prix se sont révélées plus marquées et plus
durables que prévu mais elles s’expliquent essentiellement par une demande
temporairement au-dessus de l’offre. Ce caractère temporaire des tensions sur
l’offre et la demande, rend superflue toute mesure visant à restreindre la
demande dans l'immédiat. Un resserrement monétaire trop rapide risquerait de
ramener l'inflation à un niveau excessivement faible et de saper la reprise de
l'économie selon Randal Quarles. Cependant, la Fed devra rester vigilante en
cas de renforcement persistant de l'inflation et surveiller les signes éventuels de
remontée des anticipations d'inflation. Les nouveaux plans d'investissement
public proposés par l'administration Biden pourraient notamment alimenter le
mouvement de hausse des prix. Il a aussi indiqué ne pas comprendre les
arguments en faveur de l'émission d'une monnaie numérique de banque
centrale. On ne voit pas non plus très bien comment une monnaie numérique de
banque centrale pourrait répondre aux problèmes d'inclusion financière, a-t-il
ajouté, notant que c'est l'un des arguments avancés par les partisans d'une
CBDC.
Les petites entreprises américaines devront sans doute augmenter les salaires
pour attirer la main-d'œuvre, face à la concurrence de grands groupes, et c'est
« une bonne chose pour les travailleurs », a souligné la secrétaire au Trésor
Janet Yellen : « D'une certaine manière, il est bon de voir les salaires augmenter
et les conditions de travail s'améliorer pour les personnes travaillant dans les
secteurs à bas salaires de l'économie. C'est quelque chose que nous voulions
accomplir depuis longtemps ». Les Etats-Unis font face à une pénurie de main-
d'œuvre, de nombreux travailleurs ayant quitté le marché de l'emploi depuis la
                                                     pandémie. Entre février 2020, c'est-à-dire avant la crise, et septembre 2021, en
                                                     effet, la population active civile a perdu 3 millions de personnes. Les pharmacies
                                                     CVS, les magasins Target, les restaurants Chipotle, entre autres, ont franchi le
                                                     cap des 15 dollars de l'heure, que Joe Biden voulait imposer en arrivant à la
                                                     Maison-Blanche, mais auquel il avait dû renoncer face à la farouche opposition
                                                     du Sénat. Au sein d'Amazon, elle est désormais de 18 dollars en moyenne pour
                                                     les nouveaux employés, et monte jusqu'à 21 dollars, avec des primes à
                                                     l'embauche allant jusqu'à 3 000 dollars. La chaîne de magasins Walmart, premier
                                                     employeur privé du pays, propose désormais 12 à 17 dollars de l'heure à
                                                     l'embauche, avec un salaire horaire moyen de 16,40 dollars. La rémunération
                                                     fédérale minimum est légalement de 7,25 dollars.
                                                     Donald Trump a annoncé le lancement de son propre réseau social, « Truth
                                                     Social », après avoir été banni en janvier de Twitter, Facebook et YouTube.
                                                     L'ancien président veut ainsi « résister face à la tyrannie des géants des
                                                     technologies ». La plateforme appartiendra au groupe nouvellement créé Trump
                                                     Media & Technology (TMTG), une structure qui fournira également un service
                                                     de vidéo à la demande et des podcasts « non-woke ». « Nous vivons dans un
                                                     monde où les talibans ont une énorme présence sur Twitter alors que votre
                                                     président américain préféré a été réduit au silence. C'est inacceptable » a écrit
                                                     Donald Trump. Truth Social sera accessible en version bêta sur invitation
                                                     dès novembre 2021, avant un lancement généralisé au premier trimestre
                                                     2022. L'application est déjà disponible en précommande sur l'App Store.

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