MICROCERTIFICATIONS ET BADGES 2022 - Durham Workforce Authority
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
2022 MICROCERTIFICATIONS ET BADGES Développé pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region Autrice : Summer Burton
Table des matières Introduction ................................................................................................................................ 2 Partie 1 : Que sont les microcertifications ?............................................................................. 3 Partie 2 : Qu’est-ce que le badging ? ..................................................................................... 6 La différence entre les microcertifications et les badges ............................................ 9 Partie 3 : L'impact des microcertifications et du badging sur les services d'emploi (SE) et le champ Formation de base et alphabétisation (FBA) ...................................................... 10 Partie 4 : Recommandations pour l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham................................................................ 13 Annexe : Notes sur les directives générales relatives à la délivrance de microcertifications en Ontario ................................................................................................ 17 Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 1
Introduction Si les accréditations formelles, les diplômes et les grades sont depuis longtemps des moyens reconnus de démontrer le niveau de scolarité, les connaissances et les compétences, les microcertifications et les badges quant à eux gagnent en popularité. Ils offrent aux adultes un nouveau moyen de concentrer leur apprentissage dans un domaine spécifique et d’obtenir rapidement la reconnaissance de cet apprentissage. Le terme « microcertification » est sur les lèvres d'un nombre croissant d'administrateurs et de professeurs d'établissements postsecondaires canadiens depuis quatre ans, ce qui reflète une tendance mondiale. Mais la pandémie a été un accélérateur, les microcertifications apparaissant dans les plans de redressement après la COVID-19 des gouvernements soucieux de faire face aux pertes massives d'emplois d'une part, et des employeurs frustrés se plaignant de la pénurie de compétences et de main-d'œuvre, d'autre part. (Les microcertifications sont-elles l'avenir de l'enseignement supérieur ? Affaires universitaires) La question de savoir qui peut dispenser des cours en vue d’une microcertification est importante et présente un intérêt particulier pour l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham* et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham.** Si la délivrance de microcertifications a été largement limitée aux établissements d’enseignement postsecondaire, le présent rapport cherche à découvrir d’autres cas manifestes. Peuvent-ils être offerts aux personnes sous-représentées par des conseils de planification de la main-d’œuvre, des programmes de formation de base et d’alphabétisation (FBA) et d’autres organismes communautaires ? */**N.D.T. Ces versions françaises non officielles des organismes Durham Workforce Authority et Literacy Network of Durham Region sont quand même connues et elles sont utilisées à plusieurs reprises dans le présent document. Pour trouver une réponse, nous avons examiné un certain nombre de rapports, d’articles et d’initiatives régionaux, provinciaux et fédéraux liés aux microcertifications et aux badges, tant dans les domaines à but lucratif que non lucratif. Un échantillon limité de rapports internationaux a également été examiné. Veuillez consulter les détails complets de cette recherche dans le document d’accompagnement MICRO- CREDENTIALS AND BADGES: LITERATURE REVIEW. Les enseignements tirés de cette analyse documentaire sont présentés dans ce rapport, avec un regard particulier sur les possibilités offertes par les microcertifications et les badges qui pourraient être utilisés dans les initiatives de formation communautaires. Sont incluses également des recommandations sur l’utilisation future des microcertifications et des badges par les services d’emploi (SE) et la Formation de base et alphabétisation (FBA) dans la région de Durham. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 2
Partie 1 : Que sont les microcertifications ? Il n’existe pas de définition unique des microcertifications qui fasse l’unanimité. Même l’orthographe de ces programmes varie selon la source (microcertifications, micro-certifications, ou micro certifications). Quelle que soit leur orthographe, il existe cependant des points communs dans la manière de les décrire. Collèges et instituts Canada définit les microcertifications comme étant « une attestation de compétences évaluées qui constitue un supplément, une option de rechange ou un complément à un titre officiel, ou qui en est une composante. » Le gouvernement de l'Ontario (ministère de la Formation et des Collèges et Universités) affirme que les microcertifications « sont des programmes de formation rapide offerts par les établissements d’enseignement postsecondaire de la province qui peuvent vous aider à acquérir les compétences recherchées par les employeurs. Les microcertifications aident les gens à se recycler et à parfaire leurs compétences pour trouver un nouvel emploi. » Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) suggère la définition suivante : « Une microcertification est une preuve d’apprentissage et est octroyée à l’issue de la participation à un court programme visant à enseigner un petit ensemble de compétences (c.-à-d. habiletés, connaissances, attributs), et est parfois liée à d’autres titres de compétences. » sometimes related to other credentials.” Selon eCampusOntario, une microcertification est « une accréditation de l’apprentissage évalué associé à une aptitude ou à une compétence spécifique et pertinente. Les microcertifications permettent une reconversion rapide et complètent l’enseignement traditionnel par des passerelles vers des programmes postsecondaires réguliers. » Dans son article « Micro-credentials aim to have maxi-impact », (Les microcertifications visent à avoir un impact maximal, en anglais seulement), Rachel Sumner, PDG d’Ontario Tech Talent, une filiale de l’Université Ontario Tech qui développe des microcertifications approuvées par l’industrie, déclare : « Les microcertifications sont destinées à être des possibilités d’apprentissage courtes et intenses ciblant une aptitude ou une compétence particulière. Elles sont étroitement axées sur une compétence spécifique plutôt que d’être complètes. » Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 3
En l’absence d’une définition unique et confirmée, il est plus utile de décomposer les microcertifications en éléments clés. Dans son article « Ten Facts You Need to Know about microcertifications (Dix faits que vous devez savoir sur les microcertifications, en anglais seulement) » Teachonline.ca, publié par Contact North | Contact Nord, fait un excellent travail en ce sens, en suggérant que les microcertifications sont : • basées sur les aptitudes et les compétences plutôt que sur le temps • courtes et axées sur une gamme étroite d’aptitudes et de compétences • évaluées comme une compétence ou un comportement démontrable • qualité assurée par l’examen par des pairs et par l’industrie • reconnues par l’industrie et/ou élaborées conjointement avec l’industrie sur la base des aptitudes et des compétences qu’elles recherchent • personnalisées pour répondre aux besoins individuels des apprenants • souvent (mais pas toujours) modulaires et empilables • partageables via un portefeuille numérique ou un portefeuille électronique • transcriptibles (figureront sur le relevé de notes du collège ou de l’université de l’apprenant) Ces éléments clés sont renforcés par eCampusOntario grâce à son travail extensif de microcertification avec le gouvernement de l’Ontario. En collaboration avec un groupe de travail composé d’employeurs, de collèges, d’universités et d’autres organismes publics, ils ont établi plusieurs principes de microcertification et un cadre général qui ont été largement adoptés pour guider le développement des programmes de microcertification en Ontario. Ces principes de microcertification comprennent : • pertinence (liée aux besoins actuels du marché du travail) • vérifiabilité (capable d’être confirmé comme légitime ou authentique) • propriété (appartenant à la personne qui a obtenu le titre de compétence) • extensibilité (fournir une voie pour un apprentissage plus approfondi) Les six éléments du cadre sont les suivants : 1. Organisme émetteur (qui est en mesure de créer et de distribuer des microcertifications) 2. Compétences (alignement sur un cadre commun de compétences tel que l’ESCO (European Skills, Competences, Qualifications and Occupations – Aptitudes, compétences, qualifications et professions européennes). 3. Résultats (reconnaissance de la compétence dans un ensemble explicite d’aptitudes ou un domaine de connaissances) Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 4
4. Évaluation sommative (y compris les preuves de l’atteinte des résultats escomptés) 5. Transcription possible (pouvant être ajoutée aux relevés de notes des étudiants) 6. Approbation par les partenaires (validé par l’industrie) Collèges et Instituts Canada (CICan) a travaillé avec un comité représentant les collèges et instituts de tout le Canada pour élaborer des principes directeurs similaires au niveau national. Ces principes ont été examinés par les membres de CICan, les employeurs et d’autres parties prenantes, et sont soutenus par les associations régionales représentant les collèges et instituts. Cet ensemble national de principes directeurs souligne que les microcertifications : • peuvent être un complément aux titres de compétences traditionnels (certificat, diplôme, grade ou certificat d’études supérieures) ou être autonomes • sont soumises à un processus d’assurance qualité solide et rigoureux • doivent représenter les compétences identifiées par les employeurs/ secteurs industriels pour répondre aux besoins des employeurs • peuvent offrir des parcours clairs et continus entre différents titres (crédités ou non) et peuvent être superposables • sont basées sur l’évaluation de la maîtrise d’une compétence, et non sur le temps passé à apprendre. • sont sécurisées, traçables, portables et les compétences sont documentées dans les dossiers scolaires des étudiants • suivent les processus d’approbation institutionnels Il convient de noter que les principes et les cadres conceptuels élaborés par eCampusOntario et Collèges et Instituts Canada n’ont pas été officiellement adoptés en tant que directives gouvernementales, bien qu’ils soient utilisés dans la pratique par de nombreuses organisations élaborant des microcertifications. Comme le souligne le magazine Macleans dans son article « Microcredentials: A mini guide to the micro college course market » (Les microcertifications : un mini-guide sur le marché des microcertifications universitaires) : « Certains cours sont offerts sans crédit, d’autres donnent droit à un badge d’achèvement et d’autres encore permettent d’obtenir un diplôme ou un certificat. Si cela ressemble à un système disparate, c’est parce que c’est le cas. Le Canada ne dispose pas encore d’un système cohérent pour concevoir, réglementer ou transférer ce type de programmes. » Malgré l’absence de supervision formelle du système canadien de microcertifications, en comparant les différentes descriptions, les composantes clés, les principes et les cadres conceptuels, nous pouvons identifier les lignes directrices générales actuelles pour les microcertifications comme suit : Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 5
Des cours courts et rapides qui sont basés sur des compétences et des aptitudes spécifiques qui sont pertinentes pour le secteur et/ou développées avec la participation des employeurs. Ils comprennent une évaluation visant à confirmer que la compétence ou l’aptitude a été maîtrisée, qu’elle a fait l’objet d’un contrôle de qualité ou d’une confirmation de sa légitimité ou de son authenticité, qu’elle peut être ajoutée au relevé de notes d’un étudiant et partagée avec des employeurs potentiels. Ils peuvent être liés ou non à d’autres titres de compétences (être cumulables pour obtenir un titre de compétences plus élevé et plus formel). Partie 2 : Qu’est-ce que le badging ? Les badges d’accomplissement sont intrinsèquement motivants pour de nombreuses personnes, et on les trouve fréquemment dans les environnements de jeu, en particulier dans les jeux vidéo où les badges sont attribués pour atteindre des objectifs, l’accomplissement de défis et l’obtention d’un niveau supérieur dans le jeu. Conscients de ce fait, les badges ont également été adoptés par les annonceurs, les applications de conditionnement physique et les lecteurs électroniques pour motiver et récompenser leurs clients et utilisateurs. Les entreprises de toutes sortes peuvent attribuer des badges numériques pour la consommation de leur contenu, l’utilisation de leurs produits, la publication d’évaluations, etc. Dans l’article "Digital Badges : What Are They And How Are They Used ?" (Les badges numériques, de quoi s’agit-il et comment les utilise-t-on ?), l’industrie du cyberapprentissage souligne que : Parfois, ils sont attribués pour des réalisations plus importantes, comme la réussite d'un examen rigoureux ou d’un cours. D’autres fois, ils sont attribués pour des tâches à faible enjeu, comme regarder une vidéo ou suivre un programme de formation en RH. Ainsi, de simples badges numériques peuvent être délivrés par toute personne disposant des compétences techniques nécessaires pour en concevoir un pour l’accomplissement d’à peu près n’importe quelle tâche, qu’il s’agisse de publier une critique de restaurant, de participer à un webinaire ou de courir 5 km. Cela signifie que leur valeur peut être difficile à déterminer, et que ce manque de clarté réduit leur valeur aux yeux de nombreuses personnes. Un autre défi auquel les premiers badges numériques ont été confrontés est que ceux obtenus sur une plateforme ne pouvaient souvent pas être sauvegardés ailleurs, ce qui rendait difficile le suivi de tous les badges obtenus par une personne en un seul endroit. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 6
Dans le domaine de l’éducation et de la formation, les badges sont un moyen technologiquement avancé de reconnaître la réussite d’un programme, qu’il soit fondé sur des certifications ou non. Ils ressemblent beaucoup aux "certificats d’achèvement" décernés par de nombreuses organisations à la suite d’ateliers et de sessions de formation, mais ils ont l’avantage d’être numériques et de pouvoir être partagés dans des signatures de courriel, sur des sites Web et sur des plateformes de médias sociaux comme LinkedIn. Les badges sont utilisés dans divers secteurs pour reconnaître l’apprentissage accrédité et non accrédité, ce qui signifie que si les badges numériques eux-mêmes ne sont pas nécessairement des microcertifications, de nombreuses microcertifications sont accompagnées de badges numériques. Cela peut rendre la distinction confuse, et c’est l’une des raisons pour lesquelles les badges numériques sont passés de ce que l’article du Toronto Star "Micro-credentials aim to have maxi-impact" (Les microcertifications ont un maxi-impact) décrit comme suit Ils rappellent les badges des guides. Aujourd’hui, les badges numériques ont évolué, de sorte que nombre d’entre eux sont cryptés pour inclure des métadonnées (des éléments tels que l’organisation à laquelle appartient le badge, la raison pour laquelle il a été délivré, la manière dont les compétences des bénéficiaires ont été évaluées avant l’attribution du badge, etc.), L’article « Needed : a marketplace to assess the value of courses » (Besoin : un marché pour évaluer la valeur des cours) par l’Australian Financial Review décrit la valeur de ces données intégrées : Un employeur potentiel, par exemple, pourrait cliquer sur le badge d’un candidat à un emploi dans son CV et faire apparaître des métadonnées sur le contenu du cours, sa durée et la manière dont les résultats ont été évalués. Pour ajouter une légitimité aux badges numériques, la norme Badge numérique ouvert a été développée. Bien que n’importe quelle personne, programme ou organisation puisse encore émettre des badges numériques ouverts, les émetteurs doivent se conformer à un ensemble de règles qui comprennent les informations qui doivent être intégrées dans les métadonnées du badge, et qu’elles soient transférables d’une plateforme à l’autre. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 7
Cette transférabilité permet aux Badges numériques ouverts de respecter l’une des directives générales qui s’appliquent aux microcertifications, à savoir l’empilabilité. En obtenant des badges ouverts provenant de plusieurs sources d’enseignement, les demandeurs d’emploi peuvent démontrer que leurs compétences sont compatibles et transférables à des emplois nouveaux et en demande. Pour surmonter les problèmes de portabilité des badges, des entreprises privées et des pays du monde entier s’efforcent d’émettre des passeports ou des sacs à dos pour badges, une zone de rangement commune dans laquelle des badges de sources multiples peuvent être stockés. Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à collaborer avec eCampusOntario pour mettre au point un passeport de compétences virtuel provincial permettant de suivre les titres de compétences des apprenants, qui pourront être partagés numériquement avec des employeurs potentiels. Pour créer un badge numérique ouvert, les organisations doivent soit disposer du savoir-faire technique nécessaire pour les développer et les coder, soit travailler avec une organisation qui peut le faire en leur nom. Il existe des dizaines de sociétés qui font ce travail, notamment Accredible, BadgeCert, Badgr, CanCred Factory (une société canadienne) et Credly. Pour obtenir la liste complète des organisations autorisées à délivrer un Badge numérique ouvert, rendez-vous sur le site https://bit.ly/3tfKNQ6 Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 8
La différence entre les microcertifications et les badges En 2021, Don Presant de CanCred a dirigé une série d’ateliers de développement professionnel en deux volets pour aider à démystifier les microcertifications pour les économies émergentes. Son explication, sous forme de diagramme de Venn, des différences entre les différents types de titres de compétences et de badges offre une excellente vue d’ensemble pour la comparaison. En reconnaissant la différence entre ces deux façons de valoriser la réussite, nous sommes confrontés à la question difficile de savoir laquelle a le plus de valeur. Nos résultats montrent qu’en fin de compte, leur valeur provient de la reconnaissance par l’industrie de la microcertification ou du badge. À titre d’exemple, des sociétés comme Apple et Microsoft ont conçu leurs propres programmes de certification pour le personnel et le public, la plupart offrant des badges numériques pour avoir suivi une formation axée sur une compétence technique spécifique. Étant donné que ces cours sont courts, créés par l’industrie et spécifiques aux compétences, ils répondent certainement à la plupart des critères inclus dans les cadres conceptuels des microcertifications que nous avons examinés. Comme ils ne sont pas dispensés par un établissement d’enseignement postsecondaire accrédité, ils n’apparaissent pas sur le relevé de notes de l’apprenant. Cela signifie qu’il ne s’agit pas de microcertifications basées sur les directives générales que nous avons identifiées, mais qu’elles sont largement reconnues par les employeurs comme des indicateurs de compétence technique. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 9
Partie 3 : L’impact des microcertifications et du badging sur le domaine des services d’emploi (SE) et la Formation de base et alphabétisation (FBA) L’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham ont posé deux questions : Que représente cette information sur les microcertifications et les badges pour les programmes de formation de base et d’alphabétisation (FBA) et les services d’emploi (SE) et leurs apprenants/clients, et y a-t-il un moyen d’introduire les caractéristiques essentielles de l’un ou l’autre dans les programmes de FBA et/ou de SE ? En résumé, notre recherche montre que le badging pourrait être une bonne option pour la reconnaissance de l’achèvement d’une formation SE ou FBA, et il pourrait y avoir de la place pour que ces programmes jouent un rôle dans la microcertification au fur et à mesure que le système prend de la maturité – bien qu’il y aura probablement une résistance du domaine post-secondaire à cette idée, à moins que des protocoles stricts soient suivis. Comme le souligne l’article du Forum des politiques publiques du Canada intitulé « En tant que moyen de requalification de la main-d’œuvre canadienne, les microcertifications sont-elles une percée ou un simple effet passager ? » : Certains établissements postsecondaires craignent qu’en l’absence de normes communes pour réglementer le domaine naissant des microcertifications, un afflux de fournisseurs puisse offrir des titres de qualité douteuse. Une grande partie du défi auquel sont confrontés les organismes communautaires offrant des microcertifications est le mot « certification ». Pour plusieurs, un titre de compétence doit être quelque chose d’officiel délivré par un établissement d’enseignement supérieur accrédité. Il est intéressant de noter que selon le Merriam-Webster, un titre de compétences (credential en anglais) est : 1. quelque chose qui donne un titre de crédit ou de confiance (aussi : une qualification) 2. des témoignages ou des documents certifiés attestant qu’une personne a droit au crédit ou à l’exercice d’un pouvoir officiel 3. un certificat ou un diplôme Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 10
Cette définition met davantage l’accent sur la qualification elle-même et les capacités de la personne qui l’obtient que sur l’organisation qui la délivre. Cela dit, pour plusieurs des raisons évoquées dans la première partie de ce rapport, les établissements d’enseignement postsecondaire ont pris l’initiative et conservent un sentiment d’appropriation du processus de microcertification. Mais ce n’est pas forcément le cas. L’article du rapport américain Hechinger intitulé « Meet certificates and microcredentials — they could be the future of higher education » (certificats et microcertifications pourraient être l’avenir de l’enseignement supérieur) suggère que : Il y a la croissance des prestataires de services éducatifs non universitaires, notamment les musées et l’industrie, ainsi que les nouveaux partenariats entre l’enseignement supérieur et les entreprises. Coursera, le plus grand fournisseur de microcertifications, permet aux étudiants de suivre des cours d’un mois afin de développer des compétences pour des emplois mieux rémunérés. Les collèges et les universités n’ont plus le monopole des titres de compétences. Les microcertifications, qui sont en grande partie non réglementées, gagneront probablement en valeur, rendant l’enseignement supérieur de plus en plus vulnérable aux concurrents. Au cours de la série de webinaires du CERIC « Micro-credentials and badges : Helping Clients Build Future Skills and Career Success » (Microcertifications et badges : aider les clients à acquérir des compétences futures et à réussir leur carrière) nous avons demandé spécifiquement si les organismes communautaires comme les services d’emploi (SE) et les programmes de formation de base et alphabétisation (FBA) étaient en mesure d’offrir des microcertifications. Le co-animateur du webinaire, Jake Hirsch-Allen, responsable du système de développement de la main-d’œuvre et de l’enseignement supérieur pour l’Amérique du Nord chez LinkedIn, nous a assuré qu’ils pouvaient le faire, en rappelant aux participants que la valeur d’une microcertification provient de l’acceptation et de la reconnaissance par les employeurs, et non de l’organisme qui le délivre. Au fur et à mesure que le Canada élabore une approche cohérente en matière de microcertifications, il pourrait suivre l’exemple des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande, où des cadres de travail mandatés par le gouvernement sont en place et permettent aux établissements autres que ceux de l’enseignement supérieur de délivrer des microcertifications reconnues. Bien que ces lignes directrices nationales pour les microcertifications n’aient pas encore été établies, des cadres de travail sont en cours d’élaboration au niveau provincial. Pour que les organismes de services d’alphabétisme Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 11
et de compétences de base et les services d’emploi soient reconnus comme faisant partie de l’écosystème des microcertifications de l’Ontario, des efforts devront être déployés à l’échelle locale et provinciale pour inclure leurs points de vue dans la planification, l’élaboration du cadre conceptuel et les projets pilotes à venir. Alors que les problèmes décrits dans ce rapport indiquent que les programmes de FBA et de SE qui se lancent dans le domaine de la délivrance de microcertifications peuvent représenter un défi, des opportunités plus directes existent lorsqu’il s’agit de délivrer des badges. Les badges numériques ouverts constituent un moyen alternatif pour les apprenants d’obtenir la validation de leurs compétences et de leurs réalisations et de les partager avec les employeurs, ce qui est un objectif de l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et du Réseau d’alphabétisme de la région de Durham. Les badges peuvent être délivrés par une variété d’organisations pour une foule de raisons différentes. Comme le suggère openbadges.org : Les badges numériques ouverts rendent désormais possible une reconnaissance multidirectionnelle, où ce ne sont plus seulement les institutions ou les organisations qui détiennent le monopole de la reconnaissance, mais où tout le monde, individus, communautés, organisations et institutions, peut reconnaître et être reconnu. En rendant visibles toutes ces reconnaissances, les badges numériques ouverts favorisent le rapprochement entre individus, entre les individus et les communautés, et entre les communautés elles-mêmes. Nous pensons que les organismes communautaires peuvent effectuer du badging sans les inconvénients anticipés en offrant des microcertifications. Comme mentionné par openbadges.info lorsqu’ils publient la question « Si n’importe qui peut émettre un badge, alors quelle est la valeur du badge ? » Une question qui peut sembler légitime, mais qui en réalité place la réflexion dans un mode de pensée où la valeur d’un badge viendrait de la seule notoriété de l’organisation ou de l’institution qui le délivre. Mais nous devons essayer de penser différemment, car les Badges numériques ouverts sont bien plus que cela ! Enfin, se rattachant à des projets antérieurs menés par l’autorité de la main-d’œuvre Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 12
de Durham et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham, openbadges.info propose également : Les Badges numériques ouverts, en tant qu’outils de reconnaissance, peuvent ainsi être utilisés pour valoriser et rendre visible tout ce qui fait partie de l’expérience humaine et que nous apprenons tout au long de notre vie : de la capacité à souder des circuits imprimés à la capacité à résoudre un conflit entre employés, de la capacité à changer un pneu de vélo à la capacité à changer une pièce de moteur de voiture, des connaissances de base en jardinage à la capacité à fédérer une communauté autour d’un projet de ferme écocitoyenne, etc. Partie 4 : Recommandations pour l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham Observation 1 : Un badge ou une microcertification n’a de valeur que s’il ou elle est reconnue par les employeurs. Recommandation : Avant de mettre en place un système de microcertifications ou de badges dans le cadre de la Formation de base et alphabétisation (FBA) et des services d’emploi (SE), travailler avec les employeurs et les représentants de l’industrie pour confirmer leur acceptation. Ce sont les avaliseurs, les approbateurs et les validateurs qui peuvent conférer une légitimité aux microcertifications ou aux badges. C’est particulièrement important car l’espoir ultime est que le badge ou la microcertification produit démontre qu’un demandeur d’emploi a des compétences au-delà de ce qui peut être évident à travers ses titres officiels (y compris son diplôme d’études secondaires potentiellement inexistant). Observation 2 : Le coût associé à la collaboration avec ces entreprises est un défi commun au badging dans le secteur communautaire ou à but non lucratif. Le développement et l’émission de badges peuvent coûter de quelques centaines à plusieurs milliers de dollars, en fonction du nombre de badges que l’organisation souhaite développer et du nombre de destinataires auxquels elle souhaite attribuer des badges. Recommandation : Étant donné que le coût des badges peut être prohibitif, rechercher un financement pour aider à soutenir le développement et la distribution de badges liés spécifiquement aux besoins du marché du travail local. La capacité de l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham d’accéder aux informations sur le marché du Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 13
travail local et de les interpréter constitue un avantage distinct pour cette initiative. L’objectif actuel du gouvernement de l’Ontario, qui est d’encourager les gens à occuper des emplois dans les métiers spécialisés, peut constituer une occasion opportune d’attirer l’attention du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences (MTFDC) en tant que bailleur de fonds potentiel d’une initiative de badging liée aux métiers spécialisés. Les syndicats locaux proposant des programmes de préapprentissage et des formations en apprentissage peuvent également constituer une piste pour un partenariat potentiel et un soutien financier, en particulier s’ils ont du mal à trouver des apprentis possédant les compétences de base nécessaires pour réussir dans leurs programmes. S’il n’est pas possible de trouver une opportunité de financement, envisager de développer un consortium d’organisations locales de développement des compétences qui peuvent contribuer au coût des badges, partageant à la fois les dépenses et la capacité à délivrer des badges. Avec une planification délibérée, les badges développés et proposés par les organisations du consortium pourraient être superposables, renforçant ainsi les compétences des clients et encourageant les références entre les agences partenaires. Observation 3 : Les établissements postsecondaires, les associations sectorielles et les partenariats en matière d’enseignement supérieur sont sur le point de jouer un rôle important dans l’élaboration d’un cadre conceptuel de microcertification en Ontario. Sans l’apport des services d’emploi (SE) et de la formation de base et alphabétisation (FBA), il y a de bonnes raisons de croire qu’une grande partie de l’avenir des microcertifications en Ontario se trouve dans le secteur collégial et universitaire. Recommandation : Il serait utile que l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et le Réseau d’alphabétisme de la région de Durham établissent des liens avec les principaux acteurs de l’élaboration du cadre conceptuel des microcertifications de l’Ontario, en particulier avec eCampusOntario. La poursuite d’une relation avec cette organisation pourrait permettre d’inclure la voix des SE et de la FBA dans le développement des cadres conceptuels futurs. Il est intéressant de noter que l’une des huit recommandations formulées par le Centre des Compétences futures (CCF) pour développer l’écosystème des microcertifications dans son rapport « L’avenir est dans les micro-titres de compétences : apprentissage numérique et micro-titres de compétences pour l’éducation, la rétention et l’apprentissage permanent » est de : Soutenir le développement, la délivrance et la pédagogie de microcertifications expérimentales et innovantes. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 14
Étant donné le sentiment d’appartenance des établissements d’enseignement supérieur à l’égard des microcertifications en Ontario, un partenariat avec la FBA ou les SE pour le développement et la délivrance de microcertifications leur donnerait l’occasion d’innover. Observation 4 : Ce ne sont pas tous les clients et apprenants desservis par les SE et la FBA qui auront les compétences requises pour suivre avec succès des programmes de microcertifications au niveau post-secondaire. Dans cette optique, la FBA et les SE peuvent également jouer un rôle en s’associant à des organisations qui proposent des microcertifications pour appuyer la préparation des apprenants. Recommandation : Analyser les programmes de microcertification offerts localement, en particulier ceux qui proposent l’obtention de badges numériques. Examiner les métadonnées incluses dans les badges pour savoir quelles aptitudes et compétences sont démontrées par le programme, et les relier aux compétences essentielles et fondamentales requises. Envisager de développer un ou plusieurs programmes de préparation aux microcertifications qui s’alignent sur ces compétences, garantissant ainsi que les clients et les apprenants disposent des compétences nécessaires pour réussir à obtenir ces microcertifications. Il s’agit d’une bonne occasion de partenariat entre les SE, la FBA, l’industrie et les collaborations post-secondaires qui offrent ces programmes, tout en démontrant la valeur de la mise à niveau fondamentale. Observation 5 : Les cours de microcertifications sont parfois dispensés par le biais de cours en ligne ouverts à tous (CLOT) et de plateformes d’enseignement en ligne, telles que Coursera, edX, Udacity et FutureLearn. Bien que ces organisations ne soient pas elles-mêmes accréditées, elles proposent des programmes de microcertifications délivrés par des universités et des collèges accrédités, qui donnent lieu à une reconnaissance des relevés de notes. Comme le souligne le rapport « Navigating Canada’s Messy Education and Training Marketplace for Career-Focused Learning » (Naviguer sur le marché désordonné de l’éducation et de la formation au Canada pour un apprentissage axé sur la carrière, en anglais seulement) : Credential Engine compte près de 10 000 titres de compétences uniques pour les CLOT, qui sont encore principalement des certificats de cours, mais dont les diverses formes de microcertifications et les programmes complets de diplômes en ligne se développent rapidement. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 15
Recommandation 6 : Examiner comment les partenariats avec les établissements postsecondaires locaux pourraient profiter à la l’Autorité de la main-d’œuvre de Durham et au Réseau d’alphabétisme de la région de Durham tout en permettant aux établissements d’enseignement postsecondaire de conserver l’élément d’accréditation d’une microcertification offerte conjointement. Les CLOT et le processus de partenariat entre les conseils scolaires et les établissements d’enseignement supérieur en vue de l’octroi de doubles crédits pour adultes jettent les bases de ce type de partenariat. Si les établissements d’enseignement postsecondaire délivrant des microcertifications ne sont pas ouverts à l’idée d’un modèle de co-délivrance, ils peuvent néanmoins être ouverts à d’autres formes de partenariat qui pourraient jeter les bases de futures ouvertures. Cette citation de l’article « Micro-credentials aim to have maxi-impact » (Les microcertifications visent à avoir un maxi-impact) est particulièrement pertinente au niveau local : « Il n'y a pas une abondance de données sur la planification de la main-d’œuvre dans aucun secteur, mais nous avons besoin de données pour montrer que le développement de quelque chose en vaudrait la peine.» Rachel Sumner, PDG d’Ontario Tech Talent à l’Université Ontario Tech. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 16
Annexe : Notes sur les directives générales relatives à la délivrance de microcertifications en Ontario Dans la première partie de ce rapport, nous avons souligné que les directives générales actuelles pour les microcertifications sont les suivantes : Des cours courts et rapides qui sont basés sur des compétences et des aptitudes spécifiques qui sont pertinentes pour le secteur et/ou développées avec la participation des employeurs. Ils comprennent une évaluation visant à confirmer que la compétence ou l’aptitude a été maîtrisée, qu’elle a fait l’objet d’un contrôle de qualité ou d’une confirmation de sa légitimité ou de son authenticité, qu’elle peut être ajoutée au relevé de notes d’un étudiant et partagée avec des employeurs potentiels. Ils peuvent être liés ou non à d’autres titres de compétences (être cumulables pour obtenir un titre de compétences plus élevé et plus formel). Quelques remarques sur ces directives générales à prendre en compte avant de se lancer dans le développement d’un programme de microcertification : Des cours courts et rapides – il n’y a pas de définition précise de ce qui est qualifié de "court" dans les microcertifications au Canada. Des cours de microcertification d’une durée de huit à 200 heures sont offerts en Ontario. Des compétences et aptitudes spécifiques qui sont pertinentes pour l’industrie – ce point des lignes directrices générales s’aligne très bien sur la compréhension approfondie de l’information sur le marché du travail local développée par les conseils de planification de la main-d’œuvre, et sur l’expertise démontrée par les réseaux d’alphabétisation régionaux dans le domaine de la formation axée sur les compétences et de l’élaboration de programmes d’études. Évaluation – à l’heure actuelle, il n’existe pas de lignes directrices définissant ce qui constitue une évaluation authentique de la compétence de l’apprenant dans les compétences enseignées dans les cours de microcertification, en grande partie parce que ces compétences varient selon le secteur et les besoins de l’industrie. Travailler en partenariat avec les employeurs pour développer des évaluations de compétences qui reflètent à la fois leurs besoins et le contenu du cours de microcertification peut garantir l’authenticité. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 17
Misheck Mwaba, président-directeur général du Collège Bow Valley, estime que le fait que les compétences définies par les employeurs soient utilisées par les établissements d’enseignement postsecondaire pour évaluer le rendement des étudiants est d’importance critique. « Sans évaluation authentique, il n’y a pas de microcertification », de déclarer Mwaba. (Microcredentials: A mini guide to the micro college course market, Macleans Magazine – (Microcertifications : un miniguide du marché des cours de microcertifications, magazine Macleans) Qualité assurée / confirmée comme légitime – En l’absence d’un organisme de surveillance des microcertifications au Canada, le processus de confirmation de la « légitimité » d’une microcertification ou d’aspirer à une assurance de la qualité est un défi. Les établissements d’enseignement postsecondaire qui ont déjà mis au point des processus d’examen et d’assurance ont un avantage certain à cet égard. Comme il n’existe pas encore de processus provincial ou national d’assurance de la qualité, lier le développement de microcertifications aux besoins de l’industrie et compter sur les employeurs et les représentants du secteur pour valider le programme serait l’option la plus viable pour les organismes non accrédités intéressés à développer des programmes de microcertification. Ajouté au relevé de notes d’un étudiant – seuls les établissements d’enseignement accrédités peuvent ajouter des enregistrements au relevé de notes d’un étudiant. Là encore, les collèges et les universités ont un avantage certain, car ils sont déjà accrédités et peuvent délivrer des certificats, des diplômes et des grades. Il convient de noter que les principes directeurs qui prévoient la possibilité pour une microcertification d’apparaître sur les relevés de notes postsecondaires ont été élaborés par des organisations du secteur collégial et universitaire, et s’ils sont adoptés officiellement, ils créeront un obstacle important à la délivrance de microcertifications par des programmes non accrédités. Empilabilité – bien qu’il ne soit pas obligatoire que les microcertifications soient empilées et mènent à d’autres niveaux de certification plus élevés, cette pratique est de plus en plus courante. Pour les établissements d’enseignement postsecondaire qui les proposent, c’est aussi l’occasion d’attirer les étudiants potentiels, en leur donnant un petit quelque chose, puis en leur proposant des cours supplémentaires. Toutefois, comme il ne s’agit pas d’une exigence, cela ouvre la voie à des microcertifications autonomes qui ne sont pas liées à des programmes plus importants. Élaboré pour la Durham Workforce Authority et le Literacy Network of Durham Region. Page 18
Vous pouvez aussi lire